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PROJET DE RÉHABILITATION DU PARKING BERGER :

ÉTUDES DE RENFORCEMENT DE STRUCTURES DANS


LE CADRE DE LA CRÉATION DES OUVERTURES DANS
UN OUVRAGE EN BÉTON ARMÉ

Mémoire pour l’obtention du :

MASTER EN GÉNIE CIVIL


OPTION : Route et ouvrages d’art
------------------------------------------------------------------------------
Présenté et soutenu publiquement par :

ZOUNDI Kansindoaglba Noël

Travaux dirigés par :

Encadreur Maîtres de stage :


Dr Adamah MESSAN SOGEA IDF Génie Civil
Enseignant-chercheur à 2iE Théo MONNET
Ingénieur Travaux

Et Philippe MOREL
Directeur de travaux, chef du projet de
réhabilitation du Parking BERGER

Jury d’évaluation
Président : LAWANE Abdou
Membres et correcteurs :
OVONO MEZUI Célestin
DJOUBISSIE DENOUWE Décroly
Promotion 2014-2015
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d’abord l’entreprise SOGEA Île-De-France Génie Civil pour m’avoir accueilli
durant 6 mois pour ce stage de fin d’étude. La construction de ce mémoire n’aurait été possible
sans l’intervention de certaines personnes. Qu’elles trouvent ici l’expression de mes plus
sincères remerciements.

Je tiens à remercier particulièrement Monsieur Philippe MOREL, Directeur des travaux, chef
du projet de réhabilitation du Parking BERGER, pour m’avoir fait confiance et intégré dans ce
projet.

Ensuite je remercie M. Théo MONNET, conducteur des travaux, pour son encadrement, ses
encouragements et ses précieux conseils.

J’ai eu aussi beaucoup de plaisir à travailler avec Guilbert JEMBA conducteur des travaux,
Jérôme HECKMANN, chef de chantier et toute son équipe (MOHAMED, LASSANA,
XAVIER, TIDIANY, CARLOS, KEVIN, POLO, ALI).

Sans votre aide à tous, je n’aurai pu acquérir autant de connaissances sur le métier d’ingénieur
travaux. En effet, vous m’avez permis de vivre une expérience enrichissante visant à me
conforter davantage dans mon projet professionnel.

Je remercie 2iE et mon conseiller pédagogique Dr. Adamah MESSAN, enseignant-chercheur,


pour son soutien pendant la réalisation de ce mémoire.

Enfin, je remercie ma famille, ma femme Hélène et ma fille Chloé pour leur amour et leur
soutien durant mon stage.

À tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur contribution à la réussite de ma formation
de quelque manière que ce soit, que ce mémoire soit l’expression de ma plus profonde gratitude
envers vous.

ZOUNDI K. Noël Mémoire de Master en Promotion


Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 i
RÉSUMÉ
Le parc de stationnement Berger, situé au sud du complexe des Halles, au centre de Paris
(quartier historique, 1er Arrondissement), a été mis en service en 1979 en même temps que le
forum commercial. Son exploitation a cessé 33 ans plus tard, en 2012, pour permettre
l’exécution des travaux.

La réhabilitation du parking consiste à réduire le nombre de places de stationnement pour en


faire des boutiques et des locaux techniques. Le projet doit permettre également de remettre
aux normes les différents réseaux (chauffage-ventilation -climatisation et désenfumage,
électricité, plombier et SPRINKLER). Parmi les travaux de gros-œuvre, une création de deux
grandes ouvertures dans deux voiles en béton armé est nécessaire pour permettre une nouvelle
circulation des véhicules au sein du nouveau parking. Ces travaux seront réalisés par le sous-
traitant déclaré de SOGEA IDF, la société FREYSSINET. Le sujet de ce mémoire porte donc
sur les études de renforcement de la structure avant la création de ces ouvertures.

La première solution proposée et mise en avant dans le dossier de réponse à l’appel d’offre
faisait appel à la précontrainte additionnelle et au vérinage de structure. Cette solution était
motivée par le fait que pour la réalisation des poutres de moisage préconisée par le maitre
d’œuvre d’exécution, la densité d’armatures à mettre en place serait très dense. Egalement, pour
les scellements des aciers dans le voile en béton armé, les armatures existantes seraient démolies
par endroit jouant ainsi sur la stabilité de la structure. Toutefois cette solution ne convenait pas
au maitre d’œuvre, surtout pour des raisons financières.

Une solution intermédiaire a donc été adoptée; il s’agit de reprendre la solution du maitre
d’œuvre en utilisant le système des FREYSSIBARS pour la mise en œuvre de la poutre de
reprise en dessous de l’ouverture. Quant à la réalisation du linteau au-dessus de la baie, des
bossages de vérinage seront mis en place afin d’établir un nouveau transfert de charges vers le
voile et permettre l’hydro-démolition du plancher S2 en toute sécurité.

Le degré de stabilité au feu (REI240) de la poutre et du linteau est obtenu par le flocage de 14
mm d’épaisseur du produit PROMASPRAY-P300.

Mots clés :

Réhabilitation de parking – Création d’ouverture – Renforcement de structures- Béton armé –


Précontrainte- FREYSSIBARS- Flocage.

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Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 ii
ABSTRACT
BERGER car park, located south of “Les Halles” complex was commissioned in 1979 at the
same time as the business forum. Its operation stopped 33 years later, in 2012, to allow the
execution of works.
The rehabilitation of the parking is to reduce the number of parking spaces to make shopping
and technical facilities. The work will also allow to hand over the networks standards (heating-
ventilation -air conditioning and smoke extraction, electrical, plumbing and SPRINKLER).
Among the work of structural work, a creation of two major openings in two sails reinforced
concrete will be necessary to allow a new movement of vehicles within the new car park. This
work will be done by the subcontractor FREYSSINET. The subject of this paper therefore
focuses on studies of strengthening the structure before creating these openings.
And the proposed solution put forward in the response file to the tender involves additional
prestressing and structure jacking. This solution was motivated by the fact that for the
realization of moisage beams advocated by the work of project manager, the density of
reinforcements to set up would be very dense. Also, for seals in the web of steel reinforced
concrete, existing frames per location would be demolished and playing on the stability of the
structure. However, this solution did not suit the project manager, mostly for financial reasons.
An interim solution was therefore adopted; it is the solution to resume the work of project
manager using the system FREYSSIBARS for the implementation of the beam below the
opening. As for the realization of the lintel above the bay of jacking bosses will be set up to
establish a new transfer loads to the veil and allow the hydro-demolition of the floor S2 safely.
The degree of fire stability (REI240) of the beam and the lintel is obtained by flocking the 14
mm thickness of the product PROMASPRAY-P300.

Keywords:

Rehabilitation of parking – Creation of opening – Reinforcing of structure – Reinforced


concrete – Preloading – FREYSSIBARS – Flocking.

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

2iE Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement

BTP Bâtiment Travaux Publics

CCTP Cahier des Clauses Techniques Particulières

CVCD Climatisation Ventilation Chauffage Désenfumage

ELS État Limite de Service

ELU État Limite Ultime

EPI Equipements de Protection Individuel

GC Génie Civil

GEIQ Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification

HA Haute adhérence

IDF Île de France

ISC Ingénierie Construction Structure

MOE Maître d'œuvre d'exécution

NGF Nivellement Général de France

PEHD Polyéthylène Haute Densité

PV15 Poutre voile numéro 15 ; elle est située en file 18

PV8 Poutre voile numéro 8 ; elle est située en file 17

RER Réseau Express Régional d’Île-De-France

TGG Toron Gainé Graissé

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Table des matières
REMERCIEMENTS ...........................................................................................................................i
RÉSUMÉ .............................................................................................................................................. ii
ABSTRACT .......................................................................................................................................... iii
LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................... vii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ vii
INTRODUCTION ..................................................................................................................................1
I. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE SOGEA ILE-DE-FRANCE GENIE CIVIL .........................................2
1.1. Présentation générale .........................................................................................................2
1.2. Les objectifs et les plans d’action de SOGEA ........................................................................3
II. PRESENTATION GENERALE DU PROJET ........................................................................................5
1. Présentation du site et de l’opération de réaménagement du quartier des Halles ...................5
2. Les contraintes ........................................................................................................................7
3. Présentation du chantier de Parc de stationnement BERGER ...................................................8
III. PRÉSENTATION DE LA PROBLÉMATIQUE POSÉE LORS DE LA CREATION DES BAIES ...................9
3.1. Matériaux existant............................................................................................................. 10
3.2. Mode de fonctionnement initiale de la poutre-voile PV8 ................................................... 11
3.3. Ferraillage de la poutre-voile PV 8 ..................................................................................... 12
IV. SOLUTIONS PROPOSÉES POUR LE RENFORCEMENT DE LA STRUCTURE LORS DE LA CRÉATION
DES BAIES ......................................................................................................................................... 13
4.1. Solution proposée par le Maitre d’œuvre d’exécution (MOE) à l’appel d’offre ................... 13
4.2. Variante proposée par SOGEA IDF ..................................................................................... 19
4.2.1. Présentation synthétique de la variante SOGEA IDF ................................................... 19
4.2.2. Avantages de cette variante ....................................................................................... 21
4.2.3. Inconvénients de cette variante ................................................................................. 21
4.3. Solution retenue pour le renforcement de la structure ...................................................... 21
4.3.1. Les différentes étapes de la solution retenue pour le renforcement de la PV8 ........... 22
V. JUSTIFICATION DES RENFORCEMENTS BÉTON ARMÉ DE LA SOLUTION RETENUE ....................... 26
5.1. Hypothèse générale de calcul ............................................................................................ 26
5.1.1. Cadre règlementaire .................................................................................................. 26
5.1.2. Durée d’utilisation du projet ...................................................................................... 26
5.1.3. Actions....................................................................................................................... 27
5.1.4. Charges permanentes ................................................................................................ 27
5.1.5. Charges d’exploitation ............................................................................................... 28

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5.1.6. Charges horizontales.................................................................................................. 28
5.1.7. Charges climatiques ................................................................................................... 28
5.1.8. Charge sismiques ....................................................................................................... 28
5.1.9. Matériaux ajouté ....................................................................................................... 29
5.2. Chargements ..................................................................................................................... 32
5.3. Combinaisons d’actions ..................................................................................................... 33
5.4. Modélisation de la structure .............................................................................................. 33
5.4.1. Structure.................................................................................................................... 33
5.4.2. Cas de charges ........................................................................................................... 34
5.4.3. Combinaisons ............................................................................................................ 35
5.4.4. Résultats .................................................................................................................... 35
5.5. Justification de la poutre de reprise ................................................................................... 37
5.5.1. Détermination des armatures longitudinales inférieures de la poutre de reprise ........ 38
5.5.2. Détermination des armatures longitudinales supérieures de la poutre de reprise ...... 39
5.5.3. Détermination des armatures transversales de la poutre de reprise........................... 41
5.5.4. Justification du transfert des charges vers le voile ...................................................... 43
5.5.5. Justification des armatures de moisage ...................................................................... 44
5.6. Justification du linteau....................................................................................................... 45
5.6.1. Détermination des armatures longitudinales inférieures du linteau ........................... 45
5.6.2. Détermination des armatures longitudinales supérieures du linteau ......................... 47
5.6.3. Détermination des armatures transversales du linteau .............................................. 50
VI. RETABLISSEMENT DU DEGRE DE STABILITE AU FEU ............................................................... 52
6.1. Détermination de l’épaisseur de flocage ............................................................................ 52
6.2. Procédure de mise en œuvre du flocage ............................................................................ 53
VII. MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT LORS DES TRAVAUX ................................ 54
CONCLUSION .................................................................................................................................... 56
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. 57
ANNEXES .......................................................................................................................................... 58
Plans de ferraillage de la poutre de reprise ................................................................................... 58
Nomenclature générale des aciers passifs de la poutre de reprise ................................................. 62
Récapitulatif des aciers passifs de la poutre de reprise .................................................................. 64
Plans de ferraillage du Linteau ...................................................................................................... 65
Nomenclature générale des aciers passifs du linteau..................................................................... 68
Récapitulatif des aciers passifs du linteau...................................................................................... 70
PARKING BERGER NIVEAU S3Bis –PLAN ARCHITECTURE ................................................................ 71

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PARKING BERGER NIVEAU S3 –PLAN ARCHITECTURE ................................................................... 72
Organigramme du chantier Parking Berger ...................................................................................... 73

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1. Justification de l’enrobage ............................................................................................... 29
Tableau 2. Diamètre maximal des barres en fonction de l’ouverture de la fissure et de la contrainte
(Extrait de l’EUROCODE 2)................................................................................................................. 30
Tableau 3. Valeurs des espacements en mm (extrait de l’EUROCODE 2) ............................................ 30
Tableau 4. Récapitulatif des charges considérées dans le calcul ........................................................ 33
Tableau 5. Efforts sollicitant la poutre de reprise aux états limites de service et ultime ..................... 36
Tableau 6. Efforts sollicitant le linteau aux états limites de service et ultime ..................................... 36
Tableau 7. Mesures de protection de l’environnement ..................................................................... 54
Tableau 8. Nomenclature générale des aciers passifs de la poutre de reprise .................................... 62
Tableau 9. Récapitulatif des aciers passifs de la poutre de reprise ..................................................... 64
Tableau 10. Nomenclature générale des aciers du linteau ................................................................. 68
Tableau 11. Récapitulatif des aciers passifs du linteau....................................................................... 70

LISTE DES FIGURES


Figure 1. La roue ORCHESTRA, Vinci Construction ...............................................................................4
Figure 2. Le site des HALLES, vue satellite sur Google earth .................................................................5
Figure 3. La Canopée ...........................................................................................................................6
Figure 4. Pôle de transport Châtelet-Les Halles ..................................................................................7
Figure 5. Coupe schématique de l’Ancien Forum .................................................................................8
Figure 6. Vue en plan des 2 baies à créer.............................................................................................9
Figure 7. Présentation de la structure initiale, file 17......................................................................... 10
Figure 8. Mode de fonctionnement initiale de la poutre-voile PV8 .................................................... 11
Figure 9. Solution du maitre d’œuvre : Elévation- Phase I .................................................................. 13
Figure 10. Solution du maitre d’œuvre : Coupe I -Phase I .................................................................. 14
Figure 11. Solution du maitre d’œuvre : Vue en plan-Phase I ............................................................ 14
Figure 12. Solution du maitre d’œuvre : Elévation- Phase II ............................................................... 15
Figure 13. Solution du maitre d’œuvre : Coupe II- Phase II ................................................................ 16
Figure 14. Solution du maître d’œuvre : Elévation- Phase III .............................................................. 17
Figure 15. Solution du maître d’œuvre : Coupe III- Phase III .............................................................. 17
Figure 16. Solution du maître d’œuvre : Elévation- Phase IV ............................................................. 18
Figure 17. Solution du maître d’œuvre : Coupe IV- Phase IV .............................................................. 18
Figure 18. Solution Maître d’œuvre et solution FREYSSINET ............................................................. 19
Figure 19. Précontrainte additionnelle, Elévation PV8 en file 17 ........................................................ 20
Figure 20. Transfert des charges avant et après la mise en place des bossages de vérinage............... 24
Figure 21. Principe de l’annexe B de l’EN 1990 .................................................................................. 27
Figure 22. Modélisation de la structure, extrait du logiciel ADVANCE DESIGN ................................... 34
Figure 23. Efforts My ELS caractéristique, extrait Logiciel ADVANCE DESIGN ..................................... 36
Figure 24. Efforts My ELS frequent, extrait Logiciel ADVANCE DESIGN ............................................... 37
Figure 25. Coupe - Poutre de reprise (2*0.50)*1.00h ........................................................................ 37
Figure 26. Coupe – Linteau (0.8*0.98h) ............................................................................................. 45

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Figure 27. Détermination de l’épaisseur de flocage en produit PROMASPRAY P300........................ 53
Figure 28. Plan de ferraillage de la poutre de reprise, Elévation file 17............................................ 59
Figure 29. Plan de ferraillage de la poutre de reprise, détail 1et Coupe C ........................................ 60
Figure 30. Plan de ferraillage de la poutre de reprise, coupe ........................................................... 61
Figure 31. Plan de ferraillage du linteau, Elévation file 17................................................................ 66
Figure 32. Plan de ferraillage du linteau, coupes A et B ................................................................... 67

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INTRODUCTION
Au cœur du 1er arrondissement de Paris existait un vaste marché de vente en gros de produits
alimentaires que l’on appelait « Les Halles Centrales ». Le site des Halles présente un certain
nombre de dysfonctionnements majeurs qui résultent de l’intense fréquentation dont il est
l’objet et d’erreurs initiales de conception. La Ville de Paris, dès décembre 2002 (soit 20 ans
après l’achèvement de l’opération des Halles) a retenu une stratégie d’intervention visant à
remédier aux dysfonctionnements du site tout en préservant les fonctions urbaines centrales qui
s’y exercent. La réhabilitation du parking BERGER s’inscrit donc dans le cadre de l’opération
de réaménagement du site parisien des Halles. L’objectif visé est de réduire le nombre de places
de parkings pour en faire des magasins et des locaux techniques. Les travaux permettront
de remettre aux normes les différents réseaux (Climatisation-Ventilation-Chauffage-
Désenfumage, électricité, plombier et sprinkler). Il s’agira également de faire le curage des
anciens réseaux (déplombage et désamiantage avant la dépose des réseaux).

Cette réhabilitation nécessite la création d’un certain nombre de trémies et de baies sur des
ouvrages existants en béton armé. Ces ouvertures ont pour rôle d’une part de faciliter le passage
des différents réseaux et d’autre part de reconstituer la continuité de la circulation dans le
parking.

Le sujet de ce mémoire porte sur l’étude du renforcement des poutres-voiles PV8 et PV15 lors
de la réalisation des deux grandes baies au droit des files 17 et 18 du parking. L’objectif de cette
étude est d’aboutir à une solution optimale d’un point de vue technique et économique
permettant de réaliser les ouvertures en toute sécurité. Ces deux (2) ouvertures seront réalisées
par le sous-traitant, déclaré de SOGEA IDF, l’entreprise FREYSSINET, spécialisée dans le
renforcement de structures.

Le présent mémoire s’attachera d’abord à décrire la problématique, pour ensuite dégager la


première solution proposée et aboutir à la solution adéquate retenue. Il est structuré comme
suit :

 Présentation générale du projet ;


 Hypothèse générale de calcul ;
 Renforcement de structure lors d’ouverture de baies ;
 Rétablissement du degré de stabilité au feu ;
 Mesures de protection de l’environnement lors des travaux.

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I. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE SOGEA ILE-DE-FRANCE GENIE
CIVIL

1.1. Présentation générale


SOGEA Ile-De-France Génie Civil, est une filiale de SOGEA Ile-De-France, elle-même
filiale de l’entreprise VINCI Construction France, leader du BTP. Elle intervient
principalement de la Région de l’île de France.

Sogea Ile-De-France Génie Cvil Activités :


Vinci Construction France

Activités : Activités :
SOGEA Ile-De-France

- Bâtiment - Hydraulique - Réhabilitation de


parkings
-Génie Civil - Génie Civil
- Grands ouvrages
- Hydraulique - Métiers de spécialité industriels et hydrauliques
- Métiers spécialisés
C.A. : 41.6 M€
C.A. : 1082 M€ C.A. : 130 M€
Directeur d'activité :
Président : Jean ROSSI Président : Olivier JULIEN
BERNADET Frédéric

L’entreprise SOGEA IDF Génie Civil est aujourd’hui reconnue comme un acteur majeur dans
la conception, construction et réhabilitation d’infrastructures. L’entreprise possède les capacités
nécessaires pour intervenir aussi bien sur de petits ouvrages que sur des projets de grande
ampleur. De plus, l’accès aux lieux publics ou privés pour personnes à mobilité réduite, les
bassins d’agrément et les galeries de liaison souterraine, sont des domaines dont SOGEA IDF
GC connait parfaitement les impacts sur l’environnement, en milieu urbain dense.

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1.2. Les objectifs et les plans d’action de SOGEA
Les méthodes de SOGEA IDF GC s’appuient sur six axes dits « 6’nergies » dans le cadre du
développement durable :

i. La sécurité d’abord !

Des « ¼ d’heures sécurité » sont réalisés chaque semaine et sont dynamisés par des thèmes
mensuels (port des EPI, rangement de matériel, prévention des risques etc.). D’autre part, trois
journées de sécurité exemplaires par an sont organisées par l’entreprise sur tous les chantiers
afin de sensibiliser les agents à la sécurité sur le chantier.

ii. Les équipes


L’entreprise est dans la démarche de :

 Responsabiliser chacun à son poste ;


 Renforcer l’esprit d’équipe ;
 Etablir un programme annuel d’insertion et de parrainage avec le Groupement
d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ).

iii. L’organisation

Afin d’augmenter son chiffre d’affaire, l’entreprise souhaite augmenter ses marges par la
réalisation de consultations auprès d’entreprises.

iv. Le développement
Comme beaucoup d’entreprises du BTP, SOGEA IDF se prépare aux marchés du Grand
Paris en dynamisant les compétences commerciales et en améliorant la qualité technique de ses
offres au travers d’innovations et de variantes.

v. Les chantiers
L’entreprise souhaite maitriser la sécurité, la qualité, les couts et les délais en déployant
ORCHESTRA à tous les niveaux. ORCHESTRA est une innovation VINCI : elle est
symbolisée par une roue (voir ci-dessous) qui permet d’avancer dans une démarche sans
omettre la moindre étape. Cette méthode permet, entre autres, de maitriser les risques et les
aléas qu’ils soient financiers mais aussi et surtout en termes de sécurité.

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Figure 1. La roue ORCHESTRA, Vinci Construction

vi. La communication
L’entreprise est dans la démarche suivante :

 Développer les outils commerciaux ;


 Développer les contacts entre les collaborateurs ;
 Développer le retour d’expérience et le partage d’information.

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II. PRESENTATION GENERALE DU PROJET

1. Présentation du site et de l’opération de réaménagement du quartier des


Halles
Au cœur du 1er arrondissement de Paris existait un vaste marché de vente en gros de produits
alimentaires que l’on appelait « Les Halles Centrales ». À cet emplacement, l’opération des
Halles a vu le jour. Réalisée entre 1971 et 1983, ce site recouvre un territoire de plus de huit
hectares : plus de sept niveaux de planchers dont cinq niveaux souterrains.

Le site associe un pôle de transport en commun assurant l’interconnexion de trois lignes RER
(A, B et D) et quatre lignes de métro (1, 4, 11 et 14). On y trouve aussi un centre commercial
de 60 000 m² (le Forum des Halles), des espaces verts en surface (Le Jardin des Halles) et un
ensemble d’équipements sportifs et culturels. Ce site est desservi par la station Châtelet-Les
Halles : elle est située en dessous du complexe et est la plus grande gare souterraine du monde.

Figure 2. Le site des HALLES, vue satellite sur Google earth

A l’Est, le secteur de l’Ancien Forum à dominante commerciale


A l’Ouest, le nouveau Forum qui regroupe équipements publics
En surface, le Jardin des Halles s’étend jusqu’à la Bourse du commerce et de
l’industrie.

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Aux termes d’un ensemble de conventions, la gestion technique des équipements communs
est assurée par la Ville de Paris, la SEM PariSeine et Espace Expansion.

Le projet urbain, ainsi choisi, vise à améliorer le fonctionnement du quartier aux différentes
échelles de son insertion métropolitaine et le cadre de vie de tous les usagers du complexe des
Halles: riverains, usagers des équipements publics de proximité, clients du centre commercial
et voyageurs du pôle de transports.

Cet objectif est poursuivi suivant trois axes d’intervention principaux :

 La recomposition des espaces publics du quartier des Halles autour d’un jardin rénové
de 4,3 hectares (appelé le jardin Nelson Mandela) afin de reconstituer les continuités
urbaines et de réinsérer le site dans l’enchaînement des espaces publics majeurs du
centre de Paris ;
 La construction de la « Canopée », bâtiment nouveau établi en superstructure de l’ancien
Forum. Ce projet a pour but de créer un espace unique d’une surface utile de 15 500 m²
dédié à la culture et aux loisirs urbain, et ce, à travers une architecture moderne qui se
cale sur le volume des arbres du jardin et qui se fond dans le paysage parisien. La
conception du bâtiment présentera un traitement énergétique particulièrement
performant.

Figure 3. La Canopée

 La recomposition des espaces souterrains pour améliorer les services offerts, et


l’accessibilité du pôle de transports et des équipements, ainsi que la sécurité et le confort

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Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 6
des usagers, clients et salariés du site.

Figure 4. Pôle de transport Châtelet-Les Halles

Du fait de la mise en œuvre du projet de réaménagement du pôle transport, un rétrécissement


et donc une restructuration du parc de stationnement Berger est nécessaire. Il faut rendre la
structure du parc de stationnement compatible avec les autres projets. Les travaux impactent les
structures porteuses et les réseaux.

Le coût de l’opération de réaménagement du quartier des Halles est estimé à près d’1 milliards
d’euros, environs 655,59 milliards de FCFA (valeur en 2013). Quant au montant de notre
opération de réhabilitation du Parking Berger, il est estimé à 10 millions d’euros (environs 6,5
milliards de FCFA) soit 1% de coût global de réaménagement des Halles.

2. Les contraintes
La principale contrainte du projet de réaménagement du site des Halles est l’interface des
projets. En effet, l’opération se décompose en plusieurs projets interconnectés et imbriqués,
disposant de leurs propres organisations et ressources. De plus, plusieurs éléments amplifient
cette complexité :

 Un site très étendu, dont une grande partie est enfouie, devant être maintenu en
exploitation (commerces, équipements culturels, pôle de transport en commun RER et
métro) ;
 Les Halles sont au cœur de la métropole, et présentent ainsi des problématiques et des
contraintes liées au maintien du confort des riverains et des usagers (accès chantier,
gestion des approvisionnements, gestion des nuisances telles que le bruit, la poussière,
etc.) ;
 Le « complexe des Halles », constitué de plusieurs Etablissements Recevant du Public
(ERP) imbriqués, est régi par une réglementation propre et atypique en terme sécurité
incendie ;

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 La gestion d’un grand nombre d’intervenants, aussi bien institutionnels
qu’opérationnels ;
 Des natures de travaux différentes : réhabilitation, travaux neufs, travaux de bâtiments,
travaux de voiries etc. ;
 L’imbrication des différents projets sur un ouvrage unitaire, des interventions
concomitantes ou enchainées sur des mêmes secteurs. Une organisation et une logistique
de chantier à maîtriser : le phasage des travaux et des livraisons.

3. Présentation du chantier de Parc de stationnement BERGER


Le parc de stationnement Berger a été mis en service en 1979 en même temps que le forum
commercial. Son exploitation a cessé 33 ans plus tard, en 2012, pour permettre l’exécution des
travaux. Ce parking est situé au sud du complexe des Halles.

Initialement, le parc de stationnement BERGER comportait trois niveaux dénommés A, B et C,


situés respectivement aux niveaux -3 bis (23.90 NGF), -3 (21.15 NGF) et -4 (18.40 NGF).

Figure 5. Coupe schématique de l’Ancien Forum

L'option programmatique retenue consiste à ne conserver pour un usage de stationnement que


les 2 premiers niveaux du parking (niveaux S3 et S3bis) et cela sur une surface réduite de leur
emprise actuelle. Il en découle donc une réduction importante du nombre de places de parking
qui passera de 748 à 289. Le niveau S4 (ex niveau C) sera fractionné. Une partie sera rattachée
aux espaces de transport pour permettre leur reconfiguration. Une autre sera affectée à la
restitution de locaux techniques nécessaires au parking et aux surfaces commerciales.

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III. PRÉSENTATION DE LA PROBLÉMATIQUE POSÉE LORS DE LA
CREATION DES BAIES
La création de deux baies de grandes dimensions sont nécessaires pour reconstituer la continuité
de circulation des véhicules dans le parking BERGER.

File 17

File 18

Figure 6. Vue en plan des 2 baies à créer

Les baies à créer ont les sections suivantes :

 Entre les files 111 et 112 au droit de la file 17 du niveau S3Bis, dimensions minimales
5,00x2,05h m ;
 Entre les files 112 et 113 au droit de la file 18 du niveau S3Bis, dimensions minimales
5,50x2,05h m ;

La baie à créer en file 17 nécessite le renfort de la poutre-voile PV8 supportant le plancher des
niveaux +21,15 (S3), +23,90 (S3Bis) et +26,90 (S2).

La baie à créer en file 18 nécessite le renfort de la poutre-voile PV15 supportant les planchers
des niveaux +21,15 (S3), +23,90 (S3Bis) et +26,90 (S2).

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NB : Afin de simplifier la rédaction et faciliter la compréhension du document, seul le
renfort de la poutre-voile PV8 en file 17 va être traité. C’est la plus complexe des deux.

Figure 7. Présentation de la structure initiale, file 17

3.1. Matériaux existant


Selon les notes de calcul de recollement, les hypothèses sur les matériaux utilisés sont les
suivants :
Béton existant
 Béton de classe minimale C30/37 : fc28 = 30 MPA
 Masse volumique : 25 KN/m3
 Retrait : εr = 2x10-4
Aciers passifs existants
 Aciers Tor nuance Fe E400; fyk = 400 MPa
 Module de déformation longitudinale : Es = 200 000 MPa
 Coefficient de fissuration : η = 1,6 et enrobage de 3 ou 4 cm

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 Contrainte admissible à l’ELS 𝜎𝑠𝑠 = 223 𝑀𝑃𝑎 ; (Fissuration préjudiciable)
 Contrainte admissible à l’ELU 𝜎𝑠𝑢 = 347 𝑀𝑃𝑎

3.2. Mode de fonctionnement initiale de la poutre-voile PV8


La structure a été conçue de bas vers le haut par un système d’étaiement. Le mode opératoire
a amené à faire les calculs suivants :

Figure 8. Mode de fonctionnement initiale de la poutre-voile PV8

Phase 1 : Poutre-talon de 2,20 m de large à calculer sous son poids propre, le poids du voile
jusque sous le niveau +23,90, et une surcharge chantier sur la partie restant libre avec un étai
central (continuité à prendre en compte).

Phase 2 : La partie résistante devient alors une poutre de hauteur 2,75 m de largeur 0,80m sans
étai central qui doit prendre son poids propre, les planchers +21,15 (S3) et +23,90(S3Bis) avec
des surcharges de chantier.

Phase 3 : on a une poutre résistante de hauteur 3,25 m portant de poteau à poteau devant
supporter en supplément le poids mort du voile de + 23,90 à +26,20 et le poids mort de la dalle
à + 26,90.

Phase 4 : Enfin en phase définitive on a selon les cas une poutre ou une poutre voile devant
prendre en compte la totalité des charges et surcharges.

Le calcul a donc été conduit de sorte que :

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 Les charges du voile sous le niveau + 23,90 (S3bis) et les charges du plancher à +21,15
(S3) sont «suspendues», à la partie haute de la poutre-voile.
 La partie résistante considérée dans les justifications d’armatures correspond donc à la
partie de la PV8 située entre les niveaux + 23,90 (S3bis) et + 26, 90 (S2).

3.3. Ferraillage de la poutre-voile PV 8


L’analyse du plan de ferraillage de la PV8 extrait du dossier de recollement, fait ressortir que
la poutre voile située au niveau S3bis forme bien toute la partie résistante de la structure. Elle
est armée, en partie basse, par des aciers 2T32+12T40 qui reprend les efforts de traction
engendrés par l'effet de voûte et par des armatures horizontales et verticales qui reprennent les
effets du cisaillement. Cette poutre est censée reprendre la totalité des efforts (plancher
S3bis/S3, ainsi que le voile du niveau S3) soit ici, 100 t/ml.

Le problème est que la création de l’ouverture de 5.00 m de largeur et 2,05 m de hauteur au


niveau +23.90 (S3Bis) coupera les armatures inférieures 2T32+12T40. La création de la baie
ne permettra plus le fonctionnement en poutre-voile et entrainera l’écroulement du niveau
inférieur.

L’objectif de cette étude est donc de renforcer la structure afin de permettre la réalisation de la
baie en toute sécurité.

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IV. SOLUTIONS PROPOSÉES POUR LE RENFORCEMENT DE LA
STRUCTURE LORS DE LA CRÉATION DES BAIES

4.1. Solution proposée par le Maitre d’œuvre d’exécution (MOE) à l’appel d’offre
Le MOE propose de créer un linteau sous le niveau S2 (+26,90) et une poutre sous le niveau
S3Bis (+26,90). Cette poutre a pour rôle de reprendre les charges du plancher bas du S3Bis et
le voile sous le niveau S3 Bis (26,90).

Le phasage et le mode réalisation des renforts et linteaux conduit à considérer :

 La suspente des charges jusqu’au niveau + 26,90 (S2) au droit de la baie à réaliser sera
interrompue ; ces charges seront donc reprises par mise en flexion de la poutre sous le
niveau +23,90 (S3Bis).
 De même en partie supérieure de la poutre voile, le linteau devra assurer la reprise des
charges verticales du plancher à + 26.90 après réalisation de la baie.

Le Maitre d’œuvre d’exécution décline la création de la baie en quatre (04) phases :


Phase I : Réalisation des deux (02) poutres de moisage (2X 50 X 100)

S2

S3Bis

S3

Figure 9. Solution du maitre d’œuvre : Elévation- Phase I

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Etape 1 : Percement du
mur pour mise en place
des armatures
transversales de liaison
et celles en extrémité
qui constitueront les
armatures des corbeaux
de reprise des poutres
de moisage à travers le
mur. Une fois les
armatures de liaison
mises en place, les trous
Figure 10. Solution du maitre d’œuvre : Coupe I -Phase I seront rebouchées à la
résine.

Etape 2 : Pour améliorer l’adhérence béton/béton, procéder à un piquetage du mur sur toute la
surface de contact Mur/Poutres de moisage, de chaque côté du mur.

Etape 3 : Brossage et nettoyage des surfaces de contact pour éliminer tous éléments effrités et
toutes poussières.

Etape 4 : Mise en place des armatures des corbeaux situés de part et d’autre du mur, pour
reprise des extrémités des poutres de moisage.

Etape 5 : Mise en place des armatures des poutres de moisage.

Etape 6 : Mise en œuvre du béton à travers la dalle de 10 cm, après avoir réalisé plusieurs
percements pour la traversée de la goulotte.

Etape 7 : Vibrage du béton à travers la dalle, pour assurer une parfaite mise en œuvre.

Figure 11. Solution du maitre d’œuvre : Vue en plan-Phase I

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Phase II : Préparation du mur d’assise d’étaiement

Figure 12. Solution du maitre d’œuvre : Elévation- Phase II

Etape 1 : Percement du mur pour réalisation des réservations à réaliser pour mise en place des
profils d’étaiement après réalisation d’un sommier d’assise en béton fretté de haute résistance
et à prise rapide.

Etape 2 : Après vérification des implantations des profils, mise en place des IPE 450 avec
bridage en sous face du plancher du niveau +26,90.

Etape 3 : Mise en place des HEA650 qui seront bridés au mur, de chaque côté, de manière à
éviter tout risque de glissement.

Etape 4 : Mise en place des vérins plats entre IPE et HEA, pour mise en charge symétrique des
HEA et reprise du plancher pour éviter tout risque d’affaissement.

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Figure 13. Solution du maitre d’œuvre : Coupe II- Phase II

Etape 5 : Sciage de la dalle et sciage du mur à - 1m en sous face du plancher du niveau 26.90.

Etape 6 : Préparation des surfaces de contact des planchers et dégarnissage de toutes armatures
apparaissant sur chacune des surfaces sciées du plancher pour faire apparaitre les aciers de
chapeaux qui ont été coupés.

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Phase III : Préparation et réalisation du linteau

Figure 14. Solution du maître d’œuvre : Elévation- Phase III

Etape 1 : Restituer la liaison


des aciers de continuité par
soudage bout à bout, avec
armatures de diamètre
identique en tête de voile
(dans la poutre) ou entre
armatures de planchers.

Etape 2 : Mise en place du


ferraillage de la poutre de
reprise et de ses talons
d’appuis de plancher.

Etape 3 : Mise en place et


vibrage du béton pour une
Figure 15. Solution du maître d’œuvre : Coupe III- Phase III parfaite mise en œuvre.

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Phase IV : Réalisation de l’ouverture

Figure 16. Solution du maître d’œuvre : Elévation- Phase IV

Etape 1 : Après prise du béton et


lorsque celui-ci aura atteint sa
résistance de calcul, procéder à
l’enlèvement du système
d’étaiement.

Etape 2 : Procéder au sciage du


mur au-dessus du niveau +23.90
selon l’implantation et les
dimensions définies sur les plans
de structure.

Figure 17. Solution du maître d’œuvre : Coupe IV- Phase IV Etape 3 : Pour assurer le
renforcement des surfaces
sciées du mur, prévoir la mise en place d’un treillis de renfort maintenu sur toute la hauteur de
l’ouverture, par la mise en place d’armatures à sceller dans le mur (dans l’épaisseur du mur), et
procéder à la mise en place d’un béton de ragréage de 5 cm d’épaisseur.

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4.2. Variante proposée par SOGEA IDF
La solution proposée par FREYSSINET sous-traitant déclaré de SOGEA IDF est la suivante :

 créer le linteau de l’ouverture sous le niveau S2 (+26,90) ;


 et en lieu et place de la poutre de reprise des charges, installer un câble de précontrainte
pour la reprise des charges définitives. Ce procédé consiste à mettre en places un câble
de précontrainte en surface du voile sur les deux niveaux S3bis et S3. Il s’agit de
renforcer la structure par une précontrainte additionnelle en lieu et place du
renforcement de la structure par des poutres de moisage comme préconisé par le MOE.

Niveau S3 bis

Niveau S3

Solution MOE Solution FREYSSINET


Figure 18. Solution
4.2.1. Maîtresynthétique
Présentation d’œuvre et solution FREYSSINET
de la variante SOGEA IDF
Cette solution consiste à réaliser un renforcement de la PV8, par mise en place d’une
précontrainte provisoire et d’une précontrainte définitive.

La précontrainte définitive consiste à clouer trois (3) blocs déviateurs (D1 à D3) et deux (2)
blocs d’ancrage (A1 et A2) de part et d’autre de la PV8. Il s’agit ici de mettre en place de la
précontrainte additionnelle ou extérieure (procédé différent de la précontrainte intérieure). Un
seul câble de précontrainte mis en place à la surface de part et d’autre du voile sera capable de
reprendre la flexion d’ensemble de l’ouvrage pour lui restaurer sa capacité à résister aux
sollicitations extérieures. Le câble 7T15S TGG est un câble à 7 torons (T signifiant « Toron »,
un assemblage de fils métalliques enroulés en hélice). Le deuxième chiffre indique le type de
toron. Le « S » veut dire « section », et le 15 indique la section, à savoir 150 mm². T15S désigne
un toron tel que le diamètre vaut 15,7 mm et la section 150 mm². Le sigle « TGG » signifie
« Toron Gainé Graissé » ce qui veut dire que les torons sont enrobés par de la graisse dès la
fabrication puis sont mis en place dans des gaines PEHD en usine avec une protection de graisse
tout autour.

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La particularité de la précontrainte extérieure avec des câbles TGG est que, avant la mise en
tension, la gaine est injectée au coulis de ciment ce qui empêche toute interaction des torons
pendant la mise en tension. Ce procédé évite aussi d’endommager la protection graisse/gaine.
Ainsi, les coefficients de frottement sont faibles (µ = 0,06), le coefficient de transmission du
câble pour la précontrainte est grand, et il y a une sécurité vis-à-vis de la corrosion. Ce matériel
a été développé dans les années 80, et assure une meilleure efficacité lors de la mise en tension.

Quant à la précontrainte provisoire, il s’agira de clouer les 3 bossages pour vérinage de part et
d’autre de la PV8 pendant l’hydro démolition et la création du linteau. Une fois le linteau recréé,
les trois (3) bossages seront retirés pour permettre de réaliser l’ouverture.

A2

A1

D3

D1

D2

Figure 19. Précontrainte additionnelle, Elévation PV8 en file 17

Légende :
Blocs en béton pour reprise de charge provisoire
Blocs déviateurs pour reprise de charge définitive (D1 à D3)
Blocs d’ancrage pour reprise de charge définitive (A1 et A2)

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4.2.2. Avantages de cette variante
La solution du MOE analysée par l’entreprise présente un risque au niveau de la mise en place
du ferraillage complémentaire lors de la création de la poutre de reprise. En effet, la réalisation
de nombreux scellements d’armatures permettant le moisage de la poutre est très complexe
puisque la densité de ferraillage dans le PV8 est déjà élevée. Des barres d’aciers seront
intersectées. Par conséquent, si le ferraillage est mal mis en œuvre, la structure sera fragilisée.
Et sachant que les niveaux inférieur et supérieur (S2 et S5) sont toujours en exploitation et que
des milliers de personnes y transitent, il serait judicieux d’en tenir compte.

La solution technique de FREYSSINET permet d’une part de diminuer la densité de ferraillage


prévu par la solution du MOE et d’autre part d’augmenter la résistance de la structure.
L’utilisation des câble de précontraintes en définitif permet de renforcer la structure sur les
niveaux S3bis et S3. Ils forment un substitut à la poutre de reprise prévue et permet de réaliser
l’ouverture en toute sécurité.

4.2.3. Inconvénients de cette variante


Bien que le risque de la solution du MOE ait été soulevé et démontré, la solution de
FREYSSINET pour la reprise des charges définitives par précontrainte additionnelle a été
refusée par le maitre d’œuvre. Les trois (3) principales raisons avancées sont les suivantes :

 La solution ne fait pas partie du dossier de consultation des entreprises (DCE) ;


 La solution est onéreuse ;
 Le ferraillage de la poutre de reprise n’est pas justifié : il faut sceller les barres soit sur
le voile ou sur les poteaux et non les 2 à la fois. Il n’y aurait pas autant de barres à ancrer
et ainsi, la réalisation serait possible.

4.3. Solution retenue pour le renforcement de la structure


Après les avis effacés du bureau de contrôle VERITAS (n’ayant peut-être pas la volonté de
prendre de responsabilité) et les discussions incessantes entre la maîtrise d’œuvre et l’entreprise
générale, il a été convenu de faire appel au bureau d’étude ISC, qui avait supervisé divers
travaux de génie civil dans le site des Halles. Selon le chef de projet du bureau d’étude ISC,
SOGEA IDF a eu raison de signaler un risque sur la réalisation du ferraillage complémentaire
au niveau de la poutre de reprise. Ensuite, il soutient que la solution FREYSSINET est

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réalisable bien qu’il y ait eu une surestimation de valeurs de sécurité pris en compte dans les
calculs pour la reprise de charge définitive. Une solution a alors été proposée faisant un
compromis entre la solution MOE et la solution FREYSSINET. La solution du MOE devrait
être reprise en utilisant le système des FREYSSIBARS pour la mise en œuvre de la poutre de
reprise.

4.3.1. Les différentes étapes de la solution retenue pour le renforcement de la PV8


La solution retenue préconise les étapes suivantes :

Etape 1 : Mise en place des bossages de verinage

 Préparation de surface par hydro-décapage pour une bonne adhérence lors de la mise
en œuvre du béton. L’hydro décapage se fait à l’aide d’une lance dont le jet d’eau
atteint une haute pression de 250 Pa ;
 Carottages pour les bossages de vérinage ;
 Mise en place des étais ;
 Coffrage avec bastaings et contre-plaqué ;
 Mise en place de gaines PVC à travers les carottages effectués au préalable, et qui
serviront au raccord des barres précontraintes 32mm ;
 Ferraillage des bossages ;
 Coulage du béton C40/50, préparé sur place à l’aide d’une bétonnière ;
 Mise en tension des barres FREYSSIBARS 32 mm.

La charge amenée par le plancher nervuré d’épaisseur 70 cm du niveau S2 est ramenée sur le
voile par l’intermédiaire de vérins 50 VER 200+200 encore appelés « vérins corbeaux ». Ils
sont cloués sur le voile par des barres de précontrainte FREYSSIBARS de diamètre 32 mm.
Chaque bossage de vérinage comporte donc 4 vérins : 2 de part et d’autre de la poutre voile.
Une plaque de répartition est alors installée au-dessus de chaque vérin (minimum 160x160 mm,
épaisseur 20 mm). Les défauts de planéité sont repris par la rotule du vérin. Puis, le vérin est
glissé dans la console pour le mettre à la bonne cote (c’est-à-dire pour que la plaque de
répartition et la structure soient en contact). On serre alors le premier écrou de sécurité.

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Le circuit hydraulique est branché sur le premier vérin : on met légèrement en pression le circuit
hydraulique pour vérifier qu’il n’y ait pas de fuites hydrauliques. On monte en pression jusqu’à
50 bars, on serre le deuxième écrou de sécurité et on ferme la vanne. Le capteur de déplacement
est contrôlé en même temps. On démonte le circuit hydraulique puis l’opération est répétée pour
tous les vérins.

Le transfert de charge au niveau des bossages se fait par frottements. Lorsque les bossages sont
coulés, il y a un nouveau transfert de charges qui se met en place, permettant ainsi l’hydro
démolition de la zone concernée en toute sécurité.

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Figure 20. Transfert des charges avant et après la mise en place des bossages de vérinage

Transfert des charges de la structure avant les travaux

Transfert des charges après mise en place des bossages de verinage

Etape 2 : Préparation et réalisation du linteau


 Démolition de la dalle et du mur à – 1 m en sous face du plancher au niveau +26,90
(S2) : Elle se fera par hydro-démolition ; cela consiste à retirer le béton sans en altérer
les armatures et sans créer de vibrations. Le procédé consiste à générer un jet d’eau à
haute pression (2500 Pa) à l’aide d’une lance. Ce procédé convient mieux que le sciage
prévu dans l’appel d’offre car il permet de maintenir intact les armatures de la dalle au
niveau S2 et aussi limite les fissures ;
 Mise en œuvre des armatures du linteau ;
 Coulage du béton et maintien des vérins jusqu’à 40 jours après fin du bétonnage.

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Etape 3 : Réalisation de la poutre de reprise (2 X 50 X 100)
 Percement du mur pour mise en place des armatures transversales de liaison et celles en
extrémité qui constitueront les armatures des corbeaux de reprise des poutres de moisage
à travers le mur. Une fois les armatures de liaison mises en place, les trous seront
rebouchées à la résine.
 Pour améliorer l’adhérence béton/béton, procéder à un piquetage du mur sur toute la
surface de contact Mur/Poutres de moisage, de chaque côté du mur.
 Brossage et nettoyage des surfaces de contact pour éliminer tous éléments effrités et
toutes poussières.
 Mise en place des armatures des corbeaux situés de part et d’autre du mur, pour reprise
des extrémités des poutres de moisage.
 Mise en place de gaines PVC à travers les carottages effectués au préalable au niveau
des corbeaux, et qui serviront au raccord des barres précontraintes 32mm ;
 Mise en place des armatures des poutres de moisage.
 Mise en œuvre du béton à travers la dalle de 10 cm, après avoir réalisé plusieurs
percements pour la traversée de la goulotte.
 Vibrage du béton à travers la dalle, pour assurer une parfaite mise en œuvre.
 Mise en tension des barres FREYSSIBARS 32 mm au niveau des corbeaux qui servent
d’ancrage aux poutres de moisage.

Etape 4 : Démontage des vérins après vérification de la valeur atteinte du fc,j

Etape 5 : Démolition des bossages de vérinage et réalisation de l’ouverture

La réalisation de l’ouverture se fera par sciage comme préconiser dans l’appel d’offre aux
côtes indiquées. Quant à la démolition des bossages elle se fera par hydro démolition afin de
conserver les armatures.

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V. JUSTIFICATION DES RENFORCEMENTS BÉTON ARMÉ DE LA
SOLUTION RETENUE

5.1. Hypothèse générale de calcul

5.1.1. Cadre règlementaire


Les documents de référence sont les suivants :
 NF EN 1990 EUROCODE 0 : Bases de calcul des structures
 NF EN 1991 EUROCODE 1: Actions sur les structures
 NF EN 1992 EUROCODE 2: Calcul des structures en béton
 DTU 27.2
 BAEL 91 révisé 99
 BPEL 91 révisé 99
 CCTP démolition gros œuvre, réhabilitation du parking BERGER
 Norme NF-P95-104

5.1.2. Durée d’utilisation du projet


En application de l’EUROCODE 0 (Selon NF EN 1990) les hypothèses sont les suivantes :

 Durée d’utilisation de l’ouvrage : 50 ans


 Catégorie d’utilisation du projet : Catégorie 4 (tableau 2.1 de l’EC0)
 Classe de conséquence CC2 en termes de conséquences de la défaillance par défaut
pour tous les ouvrages y compris les fondations (Selon Annexe B de la norme NF EN
1990).

De ce choix de classe de conséquences (CC) découle la classe de fiabilité (RC) et les niveaux
de supervision (DSL) et de contrôle (IL) du projet ; voir le tableau ci-dessous :

Catégorie d’utilisation du projet 4


Durée d’utilisation de l’ouvrage 50 ans
Classe de conséquence CC2
Classe de fiabilité RC2, β = 3,8
Coefficient Kfi 1
Niveaux de supervision de projet DSL2 (supervision normale)
Niveaux de contrôle IL2

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Choix du MOA
Classification de la fiabilité
Classes de conséquences

CC1 RC1
CC2 RC2
CC3 RC3

Conséquences sur les études et les travaux

Calcul des Supervision Contrôle


actions du projet d’exécution
Figure 21. Principe de l’annexe B de l’EN 1990

5.1.3. Actions
Les actions prises en compte dans le dimensionnement sont :

Actions permanentes :

 le poids propre des structures ;


 les charges permanentes de finition, d’équipements techniques ou de second œuvre, de
protection incendie rapportée, d’étanchéité et de protection d’étanchéité, de
cloisonnements, de façade ;
 les déplacements relatifs d’appuis.

Actions variables :

 les charges de construction ;


 les charges d’exploitation du bâtiment, de circulation ;
 les effets thermiques climatiques ou liés à l’exploitation du bâtiment.

Actions accidentelles :

- L’incendie

5.1.4. Charges permanentes


Les charges permanentes dues aux forces de pesanteur sont conformes à l’Eurocode 1 - EN
1991 : Actions sur les structures. Elles comprennent l'ensemble des poids propres des éléments

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de la construction (structure verticale, planchers, couverture, étanchéité, faux plafonds,
cloisons, revêtements, socles, matériel à demeure, maçonneries, façade, etc.),

5.1.5. Charges d’exploitation


Les dossiers de récolement font état des charges admissibles suivantes :

Zones de parking :

 charge d’exploitation de 300 daN/m²


 charge d’équipement de 100 daN/m²

La destination des locaux étant peu modifiée, les charges sur les planchers seront globalement
inchangées. Compte tenu de la capacité portante existante, nous retenons les charges
d’exploitation suivante :

 Parking 300 daN/m²

 Locaux techniques 300 daN/m²

 Issues de secours 300 daN/m²

5.1.6. Charges horizontales


Pour les valeurs caractéristiques de la charge linéique qk à appliquer horizontalement (en
limitant à 1,20 m la hauteur du point d’application) à un mur de séparation ou en tête d’un
garde-corps il convient de prendre les valeurs données par le Tableau 6.12 du paragraphe 6.4
de l’NF EN 1991-1-1. Nous retiendrons la valeur de 1KN/m.

5.1.7. Charges climatiques


Effet du vent : d’après la classification de la norme NF EN 1991-1-4 et de son annexe nationale
le projet est situé en région 2. Vitesse de référence du vent Vref,0 = 26,0 m/s

Effet de la neige : d’après la classification de la norme NF EN 1991-1-3 et de son annexe


nationale, le site est en Zone A1. Sk = 0,45 KN/m2.

5.1.8. Charge sismiques


Selon la classification de la norme NF EN 1998-1-3 et de son annexe nationale, le site est en
Zone d’aléas sismiques très faible.

Aucun séisme ne sera donc considéré.

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5.1.9. Matériaux ajouté

5.1.9.1. Béton ajouté


 Béton de classe minimale C40/50 : fck = 40 MPa
 Masse volumique : 25 KN/m3
 Retrait : εr = 2x10-4
 Contrainte admissible à l’ELS = 0,6 × 𝑓𝑐𝑘 = 24 𝑀𝑃𝑎
𝑓𝑐𝑘 40
 Contrainte admissible à l’ELU fondamental 𝑓𝑐𝑑 = 𝛼𝑐𝑐 × = 1 × 1,5 = 26,7 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑐
𝑓𝑐𝑘 40
 Contrainte admissible à l’ELU accidentel 𝑓𝑐𝑑 = 𝛼𝑐𝑐 × = 1 × 1,2 = 33,3 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑐

5.1.9.2. Aciers passifs ajoutées


 Aciers HA nuance Fe E500; fyk = 500 MPa
 Module de déformation longitudinale : Es = 200 000 MPa
 Coefficient de fissuration : η = 1,6
 Enrobage = 40 mm

Tableau 1. Justification de l’enrobage

Classe d'environnement XC1 donnée du projet


Classe structurale S4
Classe structurale corrigée S4
ΔCdur,γ 0 mm sécurité additionnelle
ΔCdur,st 0 mm réduction en cas d'aciers inox
ΔCdur,add 0 mm réduction en cas de protection
additionnelle
ΔCmin,dur 15 mm suivant EC2 tableau 4.4N
ΔCmin,b 32 mm diamètre de la barre ou du paquet
de barres
ΔCdev 5 mm Valeur courante =10mm, si PAQ
= 5mm
Cnom= Max [ΔCmin,b ; ΔCdur,st + ΔCmin,dur - ΔCdur,st - 37 mm
ΔCdur,add ; 10 mm] + ΔCdev

𝑓𝑦𝑘 500
 Contrainte admissible à l’ELU fondamental 𝜎𝑠𝑢 = = 1,15 = 435 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠
𝑓𝑦𝑘 500
 Contrainte admissible à l’ELU accidentel 𝜎𝑠𝑢 = = = 500 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 1,0

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 Contrainte admissible à l’ELS
- Contrainte maximale admissible = 𝜎𝑠𝑠 = 300 𝑀𝑃𝑎 ; (ELS caractéristique)
- Ferraillage minimum : 𝐴𝑠𝑚𝑖𝑛 . 𝜎𝑠 = 𝑘𝑐 . 𝑘. 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 . 𝐴𝑐

On applique les dispositions forfaitaires (maitrise de l’ouverture des fissures sans calcul direct) :
les tableaux ci-dessous donnent soit les contraintes limites dans les armatures en fonction de
leur diamètre, soit l’espacement maximal des barres en fonction de leur contrainte en tenant
compte du critère d’ouverture des fissures à l’ELS fréquent

On considère une ouverture de fissure wk = 0,3 mm

Tableau 2. Diamètre maximal des barres en fonction de l’ouverture de la fissure et de la


contrainte (Extrait de l’EUROCODE 2)

Contrainte de Diamètre maximal des barres (mm)


l’acier 𝝈𝒔 (MPa) wk = 0,4 mm Wk = 0,3 mm Wk = 0,2 mm
160 40 32 25
200 32 25 16
240 20 16 12
280 16 12 8
320 12 10 6
360 10 8 5
400 8 6 4
450 6 5

Tableau 3. Valeurs des espacements en mm (extrait de l’EUROCODE 2)

Contrainte de Espacement maximal des barres (mm)


l’acier 𝝈𝒔 (MPa) wk = 0,4 mm Wk = 0,3 mm Wk = 0,2 mm
160 300 300 200
200 300 250 150
240 250 200 100
280 200 150 50
320 150 100 -
360 100 50 -

On limitera donc l’espacement des armatures à 200 mm environ, soit une contrainte
admissible dans les aciers tendus de 240 MPa à l’ELS fréquent.

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5.1.9.3. Précontrainte de clouage (barres)

 FREYSSIBARS ∅32 𝑚𝑚, ∅40 𝑚𝑚 𝑒𝑡 ∅50 𝑚𝑚

- fpk = 1 030 MPa

- fp0,1k = 835 MPa


 Section nominale d’une barre ∅32 𝑚𝑚 : Ap = 804 mm2
 Section nominale d’une barre ∅40 𝑚𝑚 : Ap = 1 257 mm2
 Section nominale d’une barre ∅50 𝑚𝑚 : Ap = 1 964 mm2
 Relaxation : ρ1000 = 4,0% , 𝜇0 = 0,35
 Module de YOUNG = 170 000 MPa
 Pertes par frottement
- En ligne : 𝜑 = 0,00488 𝑚−1
 Pertes dans les filetages : pf = 0,15 mm
 Rentrée d’ancrage FREYSSIBAR ∅32 𝑚𝑚 pt = 0,5 mm avec 2 recalages au moins à la
mise en tension
 Rentrée d’ancrage FREYSSIBAR ∅40 𝑚𝑚 𝑒𝑡 ∅50 𝑚𝑚 pt = 0,7 mm avec 2 recalages
au moins à la mise en tension.

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5.2. Chargements

On considère que :

- Les charges permanentes introduites dans les calculs sont les charges issues du
calcul initial;
- Et les surcharges introduites dans les calculs sont les surcharges issues du
calcul initial majorées d’un facteur de sécurité 1,25.

La largeur d’influence de la PV8 est de 15,2 m et les portées des travées 111-112 et 112-113
sont respectivement de 9,31 m et 9,21 m. La descente de charge par niveau donne les résultats
suivants :

 Niveau +21,15 (S3)


- Poids propre voile : G = 0,80*25 = 20 KN/m2
- Poids propre plancher : G = 205KN/ml (travée 111-112)
- Poids propre plancher : G = 118KN/ml (travée 112-113)
- Surcharges (charges d’exploitation + équipement) : Q = 1,25 *55 = 68,8
KN/ml (travée 111-112)
- Surcharges (charges d’exploitation + équipement) : Q = 1,25 *55 = 68,8
KN/ml (travée 112-113)

 Niveau +23,90 (S3Bis)


- Poids propre voiles : G = 0,80*25 = 20 KN/m2
- Poids propre plancher : G = 94 KN/ml (travée 111-112)
- Poids propre plancher : G = 94 KN/ml (travée 112-113)
- Surcharges (charges d’exploitation + équipement) : Q = 1,25 *55 = 68,8
KN/ml (travée 111-112)
- Surcharges (charges d’exploitation + équipement) : Q = 1,25 *55 = 68,8
KN/ml (travée 112-113)

 Niveau +26,90 (S2)


- Poids propre voiles : G = 0,80*25 = 20 KN/m2
- Poids propre plancher : G = 297 KN/ml (travée 111-112)
- Poids propre plancher : G = 306 KN/ml (travée 112-113)
- Surcharges (charges d’exploitation + équipement) : Q = 1,25 *170 = 212,5
KN/ml (travée 111-112)
- Surcharges (charges d’exploitation + équipement) : Q = 1,25 *183 = 228,75
KN/ml (travée 112-113)

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Tableau 4. Récapitulatif des charges considérées dans le calcul

Niveau Nature de la Travée 111-112 Travée 112-113


charge (Portée = 9,31m) (Portée = 9,21m)
De +21,15 à G plancher 205 118 KN/ml
+23,90 Q plancher 68,8 68,8 KN/ml
G voile 55 45 KN/ml
A +23,90 G plancher 94 94 KN/ml
Q plancher 68,8 68,8 KN/ml
G voile 70 70 KN/ml
A + 26,90 G plancher 297 306 KN/ml
Q plancher 212,5 228,75 KN/ml

5.3. Combinaisons d’actions

On note :
(G) : Charges permanentes
(Q) : Charges d’exploitation
On a les combinaisons suivantes :
 ELS fréquent : (G) + 0,4 (Q) (on assimile les surcharges sur les planchers aux charges
de trafic UDL au sens de l’EC0)
 ELS caractéristique : G + Q
 ELU fondamental : 1,35 G +1,5 Q
 ELU accidentel : 1,00 G +1,5 Q

5.4. Modélisation de la structure

5.4.1. Structure
La structure est modélisée au moyen du logiciel ADVANCE DESIGN grâce à l’appui du bureau
d’étude EGCEM. Par défaut, tous les éléments structuraux sont modélisés aux axes et sont
encastrés entre eux. La poutre-voile est modélisée par des éléments finis de type coque
(épaisseur 800) et par des éléments filaires de type poutre pour la poutre de reprise (1000*1000)
sous le niveau S3 et le linteau (800*980) sous le niveau S2. Afin de tenir compte de la
continuité, on modélise la PV entre les files 111/112 et 112/113. Toutefois, pour obtenir l’effet
le plus défavorable sur la structure, seule la travée 111-112 sera chargée avec les surcharges
d’exploitation (et seuls les résultats de cette travée seront exploités). Les appuis sont modélisés
en tant qu’articulations, placées à l’axe des poteaux des files 111, 112 et 113. Les poteaux sont
modélisés en tant que filaires de section 2000*2000 en partie inférieure (S3) ou de 1400*2000

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en partie supérieure (S3Bis). Seule la partie de la structure située au-dessus de l’axe de la poutre
sous le niveau +23.90 est modélisée (la partie en dessous étant prise en compte en tant que
charges).

Le phasage et le mode de réalisation de la poutre de renfort et du linteau conduit à considérer


que :

 La suspente des charges jusqu’au niveau +26,90 (S2) au droit de la baie à réaliser sera
interrompue ; ces charges seront donc reprises par mise en flexion de la poutre sous le
niveau +23,90 (S3Bis).
 En partie supérieure de la poutre-voile, le linteau devra assurer la reprise des charges
verticales du plancher à + 26,90 (S2) après réalisation de la baie.

Figure 22. Modélisation de la structure, extrait du logiciel ADVANCE DESIGN

5.4.2. Cas de charges


Cas 1 : poids propre +21,15 (S3)
 Poids propre automatique pour les éléments modélisés.
 Charge linéaire de 205+20*2.00 = 245 kN/ml appliquée au niveau +23.90 file 111-112
(poids propre plancher à +21.15 + partie du voile non modélisé) ; cette charge est
répartie suivant les sections effectivement reprises (charges trapézoïdales).
 Charge linéaire de 118+20*2.30 = 164 kN/ml appliquée au niveau +23.90 file 112-113
(poids propre plancher à +21.15 + partie du voile non modélisé).

Cas 2 : poids propre +23.90 (S3Bis)

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 Charge linéaire de 94 kN/ml appliquée au niveau +23.90 files 111-112 et 112-113 (poids
propre plancher +23,90).

Cas 3 : poids propre +26.90 (S2)

 Charge linéaire de 297 kN/ml appliquée au niveau +26.90 file 111-112 (poids propre
plancher +26,90 + galerie éclairage).
 Charge linéaire de 306 kN/ml appliquée au niveau +26.90 file 112-113 (poids propre
plancher +26,90 + galerie éclairage).

Cas 11 : Surcharges niveau +21,15 (S3)

 Charge linéaire de 68.8 kN/ml appliquée à l’axe de la poutre file 111-112 (Charges
d’exploitation au niveau +21,15 + équipement) ; cette charge est répartie suivant les
sections effectivement reprises (charges trapézoïdales).

Cas 12 : Surcharges niveau +23,90 (S3 Bis)

 Charge linéaire de 68,8 kN/ml appliquée au niveau +23,90 file 111-112 (Charges
d’exploitation au niveau +23,90 + équipement).

Cas 13 : Surcharges niveau +26,90 (S2)

 Charge linéaire de 212,5 kN/ml appliquée au niveau +26,90 file 111-112 (Charges
d’exploitation au niveau +26,90 + équipement)

5.4.3. Combinaisons
On étudie les combinaisons de la forme :
 ELS fréquent : 1,00 * (cas 1+2+3) + 0,4 *(cas 11+12+13)
 ELS caractéristique : 1,00 * (cas 1+2+3) + 1,00*(cas 11+12+13)
 ELU fondamental : 1,35* (cas 1+2+3) + 1,5*(cas 11+12+13)
 ELU caractéristique : 1,00 * (cas 1+2+3) + 1,5*(cas 11+12+13)

5.4.4. Résultats
Le tableau ci-dessous présente les différents efforts sollicitant la poutre de reprise aux états
limites de service et ultime :

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Tableau 5. Efforts sollicitant la poutre de reprise aux états limites de service et ultime

Effort de Effort
Combinaisons Moment fléchissant My
traction Fx tranchant Fz

ELS fréquent : +890 KN.m / -1044 KN.m -119,6 KN

ELS caractéristique +1089 KN.m/ -1269 KN.m -299 KN

ELU fondamental +1520 KN.m / -1770 KN.m -448,5 KN 1703 KN

Figure 23. Efforts My ELS caractéristique, extrait Logiciel ADVANCE DESIGN

Le tableau ci-dessous présente les différents efforts sollicitant le linteau aux états limites de
service et ultime :

Tableau 6. Efforts sollicitant le linteau aux états limites de service et ultime

Effort de Effort
Combinaisons Moment fléchissant My
compression Fx tranchant Fz
+603 KN.m / -1 159 KN.m 213,2 kN
ELS fréquent :

+799 KN.m / -1 513 KN.m 533 kN


ELS caractéristique

+1 128 KN.m / -2 132 KN.m 799,5 kN 2 026 kN


ELU fondamental

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Figure 24. Efforts My ELS frequent, extrait Logiciel ADVANCE DESIGN

5.5. Justification de la poutre de reprise

Section de la poutre de reprise : (2*0,50)*1,00h

Figure 25. Coupe - Poutre de reprise (2*0.50)*1.00h

On a :

- Largeur de la poutre b0 = 1,0m


- Hauteur utile d = 0,90 m

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5.5.1. Détermination des armatures longitudinales inférieures de la poutre de reprise
 Dimensionnement à l’ELU fondamental

On a : Mu = 1,770 MN.m et Nu = - 0.4485 MN (Effort de traction)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 1
𝑀𝑢𝐴 = 𝑀𝑢 + 𝑁𝑢 × (𝑑 − 2 ) = 1,770 − 0,4485 × (0,90 − 2) = 1,590 𝑀𝑁. 𝑚

MuA 1,590
 Moment réduit : μbu = 2 = = 0,074
b0 ×d ×fcd 1×0,902 ×26,7

 α=1,25 ×(1- √1-2μbu )=1,25 ×(1-√1-2×0,074)=0,096

On a α = 0,096 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,074 > 0,056 PIVOT B

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,096 × 0,9 = 0,086 𝑚


3,5 1−𝛼
 Déformation de l’acier : 𝜀𝑠 = 1 000 × = 33. 10−3
𝛼

 Contrainte de l’acier tendu : σS = 435 + 7 27.(εs -2,17.10-3 ) = 457 MPa


 Section d’acier tendu :

MuA 𝑁𝑢 1,590 0,4485


𝐴= − = + = 50,0 𝑐𝑚2
(1 − 0,04. 𝛼 ). 𝑑. σS σS (1 − 0,4 × 0,096) × 0,90 × 457 457

𝑨𝑺𝒖 = 𝟓𝟎, 𝟎 𝒄𝒎𝟐


Vérification à l’ELS

Moment fléchissant ELS : M1 1,269 MN.m

Position de l’axe neutre : y1 0,30 m

Contrainte du béton : 𝜎𝑏𝑐 10,58 MPa

La contrainte dans le béton est inférieure à la contrainte maximale admissible du béton; en


effet on a 𝜎𝑏𝑐 = 10,58 < 24 𝑀𝑃𝑎. La section est vérifiée à l’ELS.

 Dimensionnement à l’ELS fréquent :

On a M1 = 1,044 MN.m et N = - 0.1196 MN (effort de traction)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :

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ℎ 1
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 1,044 − 0,1196 × (0,90 − 2) = 0,996 𝑀𝑁. 𝑚

𝑀1𝐴 0,996
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 = 1×0,92 ×24 = 0,051
0 ×𝑑2 × 𝜎
̅̅̅̅̅
𝑏𝑐

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,106
2

 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent : 𝜎𝑠 = 240 𝑀𝑃𝑎


 Section d’acier tendu :

𝑀1 𝑁 0,996 0.1196
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 52,8 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,106 240
0,9 × (1 − 3 ) × 240

𝑨𝑺𝟏 = 𝟓𝟐, 𝟖 𝒄𝒎𝟐

 Dimensionnement à l’ELS caractéristique:


On a M1 = 1,269 MN.m et N = -0,299 MN (effort de traction)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 1
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 1,269 − 0,299 × (0,90 − 2) = 1,149 𝑀𝑁. 𝑚

𝑀1𝐴 1,149
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 = 1×0,92 ×24 = 0,06
0 ×𝑑2 × 𝜎
̅̅̅̅̅
𝑏𝑐

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,120
2

 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent =𝜎𝑠 = 300 𝑀𝑃𝑎


 Section d’acier tendu :

𝑀1 𝑁 1,149 0,299
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 54,36 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,120 300
0,9 × (1 − 3 ) × 300
𝑨𝑺𝟏 = 𝟓𝟒, 𝟑𝟔 𝒄𝒎𝟐

On constate que c’est l’ELS caractéristique qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures inférieures de 54,36 cm2.

5.5.2. Détermination des armatures longitudinales supérieures de la poutre de reprise


 Dimensionnement à l’ELU fondamental
On a : Mu = 1,520 MN.m et Nu = - 0.4485 MN (Effort de traction)
 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :
ℎ 1
𝑀𝑢𝐴 = 𝑀𝑢 + 𝑁𝑢 × (𝑑 − 2 ) = 1,520 − 0,4485 × (0,90 − 2) = 1,340 𝑀𝑁. 𝑚

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MuA 1,340
 Moment réduit : μbu = 2 = = 0,062
b0 ×d ×fcd 1×0,902 ×26,7

 α=1,25 ×(1- √1-2μbu )=1,25 ×(1-√1-2×0,062)=0,080

On a α = 0,080 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,062 > 0,056 PIVOT B

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,080 × 0,9 = 0,072 𝑚


3,5 1−𝛼
 Déformation de l’acier : 𝜀𝑠 = 1 000 × = 40. 10−3
𝛼

 Contrainte de l’acier tendu : σS = 435 + 7 27.(εs -2,17.10-3 ) = 463MPa


 Section d’acier tendu :

MuA 𝑁𝑢 1,340 0,4485


𝐴= − = + = 43,0 𝑐𝑚2
(1 − 0,04. 𝛼 ). 𝑑. σS σS (1 − 0,4 × 0,096) × 0,90 × 463 463

𝑨𝑺𝒖 = 𝟒𝟑, 𝟎 𝒄𝒎𝟐


Vérification à l’ELS

Moment fléchissant ELS : M1 1,089 MN.m

Position de l’axe neutre : y1 0,28 m

Contrainte du béton : 𝜎𝑏𝑐 9,58 MPa

La contrainte dans le béton est inférieure à la contrainte maximale admissible du béton; en


effet on a 𝜎𝑏𝑐 = 9,58 < 24 𝑀𝑃𝑎. La section est vérifiée à l’ELS.

 Dimensionnement à l’ELS fréquent :

On a M1 = 0,890 MN.m et N = - 0.1196 MN (effort de traction)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 1
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 0,890 − 0,1196 × (0,90 − 2) = 0,842 𝑀𝑁. 𝑚

𝑀1𝐴 0,842
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2 𝜎 = 1×0,92 ×24 = 0,043
0 ×𝑑 × ̅̅̅̅̅
𝑏𝑐

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,089
2

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,089 × 0,9 = 0,080 𝑚

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 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent : 𝜎𝑠 = 240 𝑀𝑃𝑎
 Section d’acier tendu :

𝑀1 𝑁 0,842 0.1196
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 45,17𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,089 240
0,9 × (1 − 3 ) × 240

𝑨𝑺𝟏 = 𝟒𝟓, 𝟏𝟕 𝒄𝒎𝟐

 Dimensionnement à l’ELS caractéristique:


On a M1 = 1,089 MN.m et N = -0,299 MN (effort de traction)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 1
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 1,089 − 0,299 × (0,90 − 2) = 0,969 𝑀𝑁. 𝑚

𝑀1𝐴 0,969
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2× = 1×0,92 ×24 = 0,05
0 ×𝑑 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅̅

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,10
2

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,10 × 0,9 = 0,090 𝑚


 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent =𝜎𝑠 = 300 𝑀𝑃𝑎
 Section d’acier tendu :

𝑀1 𝑁 0,969 0,299
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 47,15𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,9 × (1 − 0,120 300
3 ) × 300

𝑨𝑺𝟏 = 𝟒𝟕, 𝟏𝟓 𝒄𝒎𝟐

On constate que c’est l’ELS caractéristique qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures supérieures de 47,15 cm2.

Choix des armatures longitudinales de la poutre de reprise


On dispose donc :
 2 × 4HA32 en lit inférieur (64,34 cm2), tous ancré à l’appui ;
 2 × 4HA32 en lit supérieur (64,34 cm2).

5.5.3. Détermination des armatures transversales de la poutre de reprise


On fixe α = 90º (armatures droites) et θ (angle d’inclinaison des bielles) est compris entre
21,8º et 45º. On considère θ = 45 º.

Vérifions que les armatures transversales sont nécessaires :

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Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 41
 Effort tranchant résistant à l’absence d’armatures d’effort tranchant 𝑉𝑅𝑑,𝑐 :

𝑉𝑅𝑑,𝑐 = sup[𝐶𝑅𝑑,𝑐 . 𝑘. (100 . 𝜌𝑙 𝑓𝑐𝑘 )1/3 ; 𝑉𝑚𝑖𝑛 ]. 𝑏𝑤 . 𝑑

La poutre soumise à la traction d’où 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = sup[0 ; 𝑉𝑚𝑖𝑛 ]. 𝑏𝑤 . 𝑑 = 𝑉𝑚𝑖𝑛 . 𝑏𝑤 . 𝑑

3 1
2 200
Avec 𝑉𝑚𝑖𝑛 = (0,053. 𝑘 . 𝑓𝑐𝑘 ) /𝛾𝑐 et
2 𝑘 = 1 + √𝑑(𝑚𝑚) = 1,471

3 1
(0.053×1,4712 ×402 )
𝑉𝑚𝑖𝑛 = = 0,399 On en déduit 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 0,399 × 1 × 0,90 = 0,359 𝑀𝑁
1,5

On a donc 𝑽𝑬𝒅 = 𝟏 𝟕𝟎𝟑 𝑲𝑵 > 𝑽𝑹𝒅,𝒄 = 𝟑𝟓𝟗 𝑲𝑵 ; les armatures d’effort tranchant sont donc
nécessaires.

 Effort tranchant maximal limité par l’écrasement des bielles de compression 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 :
𝜎
𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑐𝑤𝑡 . 𝑏𝑤 . 𝑧. 𝑣1 . 𝑓𝑐𝑑 /(𝑐𝑜𝑡𝜃 + 𝑡𝑎𝑛𝜃) avec 𝛼𝑐𝑤𝑡 = (1 + 𝑓 𝑐𝑡 )
𝑐𝑡𝑚

2
0,4485
𝜎𝑐𝑡 = − 3
= −0,4485 𝑀𝑃𝑎; 𝑓𝑐𝑡𝑚 = 0,3 × 𝑓𝑐𝑘 = 3, 5 𝑀𝑃𝑎 d’où 𝛼𝑐𝑤𝑡 = 0,871
1×1

𝑓𝑐𝑘
𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1 ; 𝑡𝑎𝑛𝜃 = 1; 𝑣1 = 0,6 . (1 − ) = 0,504 ; 𝑧 = 0,9. 𝑑 = 0.81 𝑚
250

On en déduit 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 4 747,4 𝐾𝑁

𝜎𝑐𝑡 𝜎𝑐𝑡
On a √1 + = 0,93 < 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1 < 2,5. √1 + = 2,33 ; l’angle θ = 45° est vérifié.
𝑓𝑐𝑡𝑚 𝑓𝑐𝑡𝑚

On a 𝑽𝑬𝒅 = 𝟏 𝟕𝟎𝟑 𝑲𝑵 < 𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙 = 𝟒 𝟕𝟒𝟕, 𝟒 𝑲𝑵 ; la résistance des bielles est


surabondante.

 Section d’acier : 𝐴𝑠𝑤

L’effort tranchant pouvant être repris par les armatures d’effort tranchant travaillant à la limite
𝐴𝑠𝑤
d’élasticité 𝑉𝑅𝑑,𝑠 : 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 × 𝑐𝑜𝑡𝜃 ; 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1
𝑠

𝐴𝑠𝑤 𝐴𝑠𝑤 𝑉
On doit avoir 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 > 𝑉𝐸𝑑 > 𝑧.𝑓𝐸𝑑
𝑠 𝑠 𝑦𝑤𝑑

𝐴𝑠𝑤 1,703
= = 𝟒𝟖, 𝟑𝟑 𝒄𝒎𝟐
𝑠 0,9 × 0,9 × 435

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𝑨𝒔𝒘 = 𝟒𝟖, 𝟑𝟑 𝒄𝒎𝟐 /𝒎𝒍

Choix des aciers transversaux de la poutre de reprise:

2 * (5 cadres HA14 + 5*2 épingles HA12 par m) (53,41 cm2/ml) ; espacement = 15 cm.

5.5.4. Justification du transfert des charges vers le voile


Au niveau du dé d’extrémité de la poutre, on transfère l’effort tranchant total de la poutre vers
le voile au moyen de barres de clouage horizontales traversantes. En complément, on ancre une
section au moins égale à 20% de la section requise au tranchant (ancrage de la bielle).
L’ancrage traversant de la poutre à ses deux extrémités doit permettre d’accrocher l’effort
tranchant V = 1703 KN. On dispose des barres de clouage D32.

Estimation de la tension résiduelle d’une barre D32 :

 Section nominale d’une barre ∅32 : Ap = 804 mm2


 Longueur d’une barre D32 : longueur ≥
[écrou+rondelle+plaque+poutre+PV+poutre+plaque+vérin+plaque+rondelle+écrou] =
[56 + 6 + 35 + 500 + 800 + 500 + 40 + 160 + 40 + 6 + 56] = 2,25 m
 Contrainte maximale appliquée à la barre : σ0,max = min {0,8*fpk ; 0,9*fp0,1k} = min
{0,8*1030 ; 0,9*835}= 751,5 MPa
On en déduit la force maximale de précontrainte : 𝑃0,𝑚𝑎𝑥 = 𝜎0,𝑚𝑎𝑥 . 𝐴𝑝 = 604 𝑘𝑁
 Contrainte dans la barre immédiatement après mise en tension : σp,m0 ≤ min {0,75*fpk ;
0,85*fp0,1k} = min {0,75*1030 ; 0,85*835}= 709,8 MPa
 La force de précontrainte appliquée dans la barre immédiatement après mise en tension :
𝑃𝑚,0 ≤ 𝜎𝑝𝑚0 . 𝐴𝑝 ≤ 571 𝑘𝑁
On a 𝑃𝑚,0 = 𝑃0,max − ∆𝑃𝑖 avec ∆𝑃𝑖 = ∆𝑃𝑐 + ∆𝑃𝜇 + ∆𝑃𝑟 + ∆𝑃𝑠𝑙
 Perte de précontrainte due à la déformation élastique : ∆𝑃𝑐 = 0
 Perte de précontrainte due aux frottements ∆𝑃𝜇 :
∆𝑃𝜇 = 𝑃0,max × (1 − 𝑒 −𝜑𝑥 ) = 604 × (1 − 𝑒 −0,0048 ×2,25 ) = 6,5 𝑘𝑁
∆𝐿
 Perte de précontrainte due au recul d’ancrage ∆𝑃𝑠𝑙 : ∆𝑃𝑠𝑙 = 𝐴𝑃 × 𝐸 × = 804 ×
𝐿
0,7+0,15
170 000 × = 51, 6 𝑘𝑁
2250

 Perte de précontrainte due à la relaxation des armatures ∆𝑃𝑟 :


𝑡 0,75∙(1−𝜇)
 ∆𝑃𝑟 = 𝑃𝑝𝑟 . 1,98 ∙ 𝜌1000 ∙ 𝑒 8∙𝜇 . (1000 ) ∙ 10−5

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𝜎𝑝𝑖 (604 − 6,5 − 51,6) × 103
𝑂𝑛 𝑎 𝜇 = = = 0,659
𝑓𝑝𝑘 1030 × 804
10 0,75×(1−0,659)
∆𝑃𝑟 = (604 − 6,5 − 51,6) × 1,98 × 4 × 𝑒 8×0,659 × ( ) × 10−5
1000
= 2,6 𝐾𝑁
 Somme des pertes de précontrainte ∆𝑃𝑖 = 6,5 + 2,6 + 51,6 = 60,7 𝐾𝑁
 On en déduit 𝑃𝑚,0 = 604 − 60,7 = 𝟓𝟒𝟑, 𝟑 𝐊𝐍

La charge verticale est transmise par frottement au niveau de l’interface poutre/voile. Selon le
document Norme NF-P95-104, l’effort résistant est VRd :

 Coefficient de frottement : 0,75 (simple apprêt de la surface de contact)


0,75
 𝑉𝑅𝑑 = 0,85 × 𝑛 × 543,3 × 1,2 = 289𝑛 𝐾𝑁
1703
 𝑉𝐸𝑑 = = 852 KN
2
852
 On en déduit le nombre de FREYSSIBAR D32 qu’il faut disposer : 𝑛 ≥ 289 = 3. En
sécurité, on disposera 4 FREYSSIBAR D32 au niveau de chaque ancrage.
En complément, on ancre une section au moins égale à 20% de la section requise au
𝑉𝑢 1,703
tranchant : 𝐴𝑉 = 0,20 × 𝑓𝑒 = 0,2 × = 7,8 𝑐𝑚2 à scellé à chaque appui.
435
𝛾𝑠

On selle donc 2HA25 (7,8 cm2) au niveau de l’ancrage de la poutre.

5.5.5. Justification des armatures de moisage


Les charges à relever sur le linéaire de la poutre sont :

 G = 205 + 55 = 260 KN/ml (poids propre du plancher+ voile du S3)


 G = 94 KN/ml (poids propre plancher du S3Bis)
 Q =2* 68,8 = 137,6 KN/ml (Charge d’exploitation + équipement du S3 et S3 Bis)

Soit 684,3 KN/ml à l’ELU.

La section requise en cisaillement est donc de 684,3/43.5 = 15,7 cm²/ml. On dispose des
armatures 4HA25 (19,63 cm²/ml) scellés de manière traversante dans le voile et sur toute
la longueur de la poutre.

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5.6. Justification du linteau

Section du linteau : 0,8*0,98h

Figure 26. Coupe – Linteau (0.8*0.98h)

On a :

- Largeur de la poutre b0 = 0,80 m


- Hauteur utile d = 0,98 m

5.6.1. Détermination des armatures longitudinales inférieures du linteau

 Dimensionnement à l’ELU fondamental

On a : Mu =2,132 MN.m et Nu = 0,799 MN (Effort de compression)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 0,98
𝑀𝑢𝐴 = 𝑀𝑢 + 𝑁𝑢 × (𝑑 − 2 ) = 2,132 + 0,799 × (0,88 − ) = 2,436 𝑀𝑁. 𝑚
2

MuA 2,436
 Moment réduit : μbu = 2 = = 0,147
b0 ×d ×fcd 0,80×0,882 ×26,7

 α =1,25 ×(1- √1-2μbu )=1,25 ×(1-√1-2×0,147)= 0,20

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On a α = 0,20 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,147 > 0,056 PIVOT B

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,20 × 0,88 = 0,18 𝑚


3,5 1−𝛼
 Déformation de l’acier : 𝜀𝑠 = 1 000 × = 14. 10−3
𝛼

 Contrainte de l’acier tendu : σS = 435 + 7 27.(εs -2,17.10-3 ) = 444 MPa


 Section d’acier tendu :

MuA 𝑁𝑢 2,436 0,7995


𝐴= − = − = 49,8 𝑐𝑚2
(1 − 0,04. 𝛼 ). 𝑑. σS σS (1 − 0,4 × 0,20) × 0,88 × 444 444

𝑨𝑺𝒖 = 𝟒𝟗, 𝟖 𝒄𝒎𝟐


Vérification à l’ELS

Moment fléchissant ELS : M1 1,159 MN.m

Position de l’axe neutre : y1 0,32 m

Contrainte du béton : 𝜎𝑏𝑐 11,63 MPa

La contrainte dans le béton est inférieure à la contrainte maximale admissible du béton; en


effet on a 𝜎𝑏𝑐 = 11,63 < 24 𝑀𝑃𝑎. La section est vérifiée à l’ELS.

 Dimensionnement à l’ELS fréquent :

On a M1 = 1,159 MN.m et N = 0,213 MN (effort de compression)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 0,98
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 1,159 + 0,213 × (0,88 − ) = 1,242 𝑀𝑁. 𝑚
2

𝑀1𝐴 1,242
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2 𝜎 = 0,80×0,882 ×24 = 0,084
0 ×𝑑 × ̅̅̅̅̅
𝑏𝑐

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,178
2

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,134 × 0,88 = 0,16𝑚


 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent : 𝜎𝑠 = 240 𝑀𝑃𝑎
 Section d’acier tendu :

𝑀1 𝑁 1,242 0,213
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = − = 53,63 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,178 240
0,88 × (1 − 3 ) × 240

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𝑨𝑺𝟏 = 𝟓𝟑, 𝟔𝟑 𝒄𝒎𝟐

 Dimensionnement à l’ELS caractéristique:


On a M1 = 1,513 MN.m et N = 0,533 MN (effort de compression)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 0,98
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 1,513 + 0,533 × (0,88 − ) = 1,721 𝑀𝑁. 𝑚
2

𝑀1𝐴 1,721
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2 𝜎 = 0,98×0,882 ×24 = 0,12
0 ×𝑑 × ̅̅̅̅̅
𝑏𝑐

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,25
2

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,25 × 0,88 = 0,22 𝑚


 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent =𝜎𝑠 = 300 𝑀𝑃𝑎
 Section d’acier tendu :

𝑀1𝐴 𝑁 1,721 0,533


𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 53,42 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,19 300
0,88 × (1 − 3 ) × 300

𝑨𝑺𝟏 = 𝟓𝟑, 𝟒𝟐 𝒄𝒎𝟐

On constate que c’est l’ELS fréquent qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures longitudinales inférieures de 53,63 cm2.

5.6.2. Détermination des armatures longitudinales supérieures du linteau

On a : Mu =1,128 MN.m et Nu = 0,799 MN (Effort de compression)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 0,98
𝑀𝑢𝐴 = 𝑀𝑢 + 𝑁𝑢 × (𝑑 − 2 ) = 1,128 + 0,799 × (0,88 − ) = 1,432 𝑀𝑁. 𝑚
2
MuA 1,432
 Moment réduit : μbu = 2 = = 0,087
b0 ×d ×fcd 0,80×0,882 ×26,7

 α=1,25 ×(1- √1-2μbu )=1,25 ×(1-√1-2×0,147)=0,113

On a α = 0,113 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,087 > 0,056 PIVOT B

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,113 × 0,88 = 0,10 𝑚


3,5 1−𝛼
 Déformation de l’acier : 𝜀𝑠 = 1 000 × = 27. 10−3
𝛼

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 Contrainte de l’acier tendu : σS = 435 + 7 27.(εs -2,17.10-3 ) = 453 MPa
 Section d’acier tendu :

MuA 𝑁𝑢 1,432 0,7995


𝐴= − = − = 20,0 𝑐𝑚2
(1 − 0,04. 𝛼 ). 𝑑. σS σS (1 − 0,4 × 0,113) × 0,88 × 453 453

𝑨𝑺𝒖 = 𝟐𝟎, 𝟎 𝒄𝒎𝟐


Vérification à l’ELS

Moment fléchissant ELS : M1 1,159 MN.m

Position de l’axe neutre : y1 0,22 m

Contrainte du béton : 𝜎𝑏𝑐 16,20 MPa

La contrainte dans le béton est inférieure à la contrainte maximale admissible du béton; en


effet on a 𝜎𝑏𝑐 = 16,20 < 24 𝑀𝑃𝑎. La section est vérifiée à l’ELS.

 Dimensionnement à l’ELS fréquent :

On a M1 = 0,603 MN.m et N = 0,213 MN (effort de compression)

 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :


ℎ 0,98
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 0,603 + 0,213 × (0,88 − ) = 0,686 𝑀𝑁. 𝑚
2

𝑀1𝐴 0,686
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2× = 0,80×0,882 ×24 = 0,046
0 ×𝑑 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅̅

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,095
2

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,095 × 0,88 = 0,02 𝑚


 Contrainte maximale admissible à l’ELS fréquent : 𝜎𝑠 = 240 𝑀𝑃𝑎
 Section d’acier tendu :

𝑀1 𝑁 0,686 0,213
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = − = 24,67 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,095 240
0,88 × (1 − 3 ) × 240

𝑨𝑺𝟏 = 𝟐𝟒, 𝟔𝟕 𝒄𝒎𝟐

 Dimensionnement à l’ELS caractéristique:


On a M1 = 0,799 MN.m et N = 0,533 MN (effort de compression)

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 Moment calculé au centre de gravité des aciers tendus :
ℎ 0,98
𝑀1𝐴 = 𝑀1 + 𝑁 × (𝑑 − 2 ) = 0,799 + 0,533 × (0,88 − ) = 1,007 𝑀𝑁. 𝑚
2

𝑀1𝐴 1,007
 Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2× = 0,98×0,882 ×24 = 0,07
0 ×𝑑 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅̅

3−√9−24𝜇1
 𝛼1 = = 0,14
2

 Position de l’axe neutre 𝑦 = 𝛼. 𝑑 = 0,19 × 0,88 = 0,13 𝑚


 Contrainte maximale admissible à l’ELS caractéristique : 𝜎𝑠 = 300 𝑀𝑃𝑎
 Section d’acier tendu :

𝑀1𝐴 𝑁 1,007 0,533


𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 22,27 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,14 300
0,88 × (1 − 3 ) × 300

𝑨𝑺𝟏 = 𝟐𝟐, 𝟐𝟕 𝒄𝒎𝟐

On constate que c’est l’ELS fréquent qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures inférieures de 24,67 cm2.

Choix des armatures longitudinales du linteau

On dispose donc :

 4HA32+6HA25 en lit inférieur (61,6 cm²), dont 4HA32+4HA25 ancrés à l’appui ;


 (4T25+2T16) existants + 2HA25 à rajouter en lit supérieur (28,7 cm²).

NB : Les armatures supérieures de la poutre voile (4T25+2T16 coté file 111, 10T32 coté file
112) sont conservées et permettent de réaliser partiellement la section supérieure du linteau
(4T25+2T16 = 23.6 cm² à 400MPa, soit 23,6*4/5=18.9 cm² équivalent à 500 MPa, pour 24,67
cm² requis).

On scelle donc un complément d’armature correspondant à 24,67 -18,9 = 5.77 cm², soit 2HA25
(9.8 cm²) coté file 111 uniquement, la section en place coté file 112 (10T32) étant suffisante
par ailleurs.

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5.6.3. Détermination des armatures transversales du linteau

On fixe α = 90º (armatures droites) et θ (angle d’inclinaison des bielles) est compris entre 21,8º
et 45º. On considère θ = 40 º.

Vérifions que les armatures transversales sont nécessaires :

 Effort tranchant résistant à l’absence d’armatures d’effort tranchant 𝑉𝑅𝑑,𝑐 :

𝑉𝑅𝑑,𝑐 = sup[𝐶𝑅𝑑,𝑐 . 𝑘. (100 . 𝜌𝑙 𝑓𝑐𝑘 )1/3 ; 𝑉𝑚𝑖𝑛 ]. 𝑏𝑤 . 𝑑

La poutre soumise à la traction d’où 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = sup[0 ; 𝑉𝑚𝑖𝑛 ]. 𝑏𝑤 . 𝑑 = 𝑉𝑚𝑖𝑛 . 𝑏𝑤 . 𝑑

3 1
2 200
Avec 𝑉𝑚𝑖𝑛 = (0,053. 𝑘 2 . 𝑓𝑐𝑘 ) /𝛾𝑐 et 𝑘 = 1 + √𝑑(𝑚𝑚) = 1,477

3 1
(0.053×1,4772 ×402 )
𝑉𝑚𝑖𝑛 = = 0,401 On en déduit 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 0,401 × 0,80 × 0,88 = 0,282 𝑀𝑁
1,5

On a donc 𝑽𝑬𝒅 = 𝟐 𝟎𝟐𝟔 𝑲𝑵 > 𝑽𝑹𝒅,𝒄 = 𝟐𝟖𝟐 𝑲𝑵 ; les armatures d’effort tranchant sont donc
nécessaires.

 Effort tranchant maximal limité par l’écrasement des bielles de compression 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 :
𝜎
𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑐𝑤𝑡 . 𝑏𝑤 . 𝑧. 𝑣1 . 𝑓𝑐𝑑 /(𝑐𝑜𝑡𝜃 + 𝑡𝑎𝑛𝜃) avec 𝛼𝑐𝑤𝑡 = (1 + 𝑓𝑐𝑝)
𝑐𝑑

0,7995
𝜎𝑐𝑝 = 0,80×0,98 = 1,02 𝑀𝑃𝑎; d’où 𝛼𝑐𝑤𝑡 = 1,04

𝑓𝑐𝑘
𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1,19 ; 𝑡𝑎𝑛𝜃 = 0,84; 𝑣1 = 0,6 . (1 − ) = 0,504 ; 𝑧 = 0,9. 𝑑 = 0.792 𝑚
250

On en déduit 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 4 353,5 𝐾𝑁

On a 1 < 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1,19 < 2,5 ; l’angle θ = 40° est vérifié.

On a 𝑽𝑬𝒅 = 𝟐 𝟎𝟐𝟔 𝑲𝑵 < 𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙 = 𝟒 𝟑𝟓𝟑, 𝟓 𝑲𝑵 ; la résistance des bielles est


surabondante.

 Section d’acier : 𝐴𝑠𝑤

L’effort tranchant pouvant être repris par les armatures d’effort tranchant travaillant à la limite
𝐴𝑠𝑤
d’élasticité 𝑉𝑅𝑑,𝑠 : 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 × 𝑐𝑜𝑡𝜃 ; 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1,19
𝑠

𝐴𝑠𝑤 𝐴𝑠𝑤 𝑉𝐸𝑑


On doit avoir 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 × 𝑐𝑜𝑡𝜃 > 𝑉𝐸𝑑 >
𝑠 𝑠 𝑧.𝑓𝑦𝑤𝑑 ×𝑐𝑜𝑡𝜃

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𝐴𝑠𝑤 2,026
= = 𝟒𝟗, 𝟒𝟐 𝒄𝒎𝟐
𝑠 0,9 × 0,88 × 435 × 1,19

𝑨𝒔𝒘 = 𝟒𝟗, 𝟒𝟐 𝒄𝒎𝟐 /𝒎𝒍

Choix des aciers transversaux :

7 cadres HA16 + 7*2 épingles HA16 par m (56,30 cm2/ml) ; espacement = 11 cm.

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VI. RETABLISSEMENT DU DEGRE DE STABILITE AU FEU
Conformément au CCTP les interventions sur le génie civil ne devront pas dégrader l’état de
tenue au feu des structures existantes. Le degré de stabilité au feu est actuellement obtenu à
l’aide d’une protection complémentaire de type flocage qu’il faudra remettre en état après la
réalisation des travaux de renforcement de la structure. Le degré de stabilité au feu requis pour
la poutre et du linteau est 4 h ou REI 240.

6.1. Détermination de l’épaisseur de flocage


Selon l’EUROCODE 2 - partie1.2, la distance moyenne des axes d’acier au parement exposé
doit être au minimum de 70 mm pour obtenir une stabilité au feu REI 240. Dans notre cas
l’enrobage est de 40 mm ; il manque donc 30 mm d’épaisseur de béton. Il faudrait donc
déterminer l’épaisseur du produit de flocage équivalent à cette épaisseur de béton.

Le produit utilisé est du PROMASPRAY- P300 ; c’est un revêtement projeté pré-mélangé


fabriqué à base de vermiculite et de plâtre. Des essais de résistance au feu réalisés au laboratoire
EFECTIS France ont permis d’établir des équivalences entre ce produit et le béton. En
exploitant ces résultats, il ressort que pour 30 mm d’épaisseur de béton il faut 12 mm
d’épaisseur de flocage en produit PROMASPRAY-P300 (Voir la figure ci-dessous).

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Figure 27. Détermination de l’épaisseur de flocage en produit PROMASPRAY P300

6.2. Procédure de mise en œuvre du flocage


Le produit utilisé PROMASPRAY-P300 est un enduit pâteux sans fibre. Il est appliqué avec
une machine à projeter en une ou plusieurs passage jusqu’à atteindre l’épaisseur finale visée.
Chaque sac de PROMASPRAY-P300 est mélangé avec de l’eau dans la pompe à projeter.

Pendant l’application, l’épaisseur de produit de protection est régulièrement contrôlée avec une
pige d’épaisseur. Une fois l’épaisseur souhaitée atteinte, il est laissé à sécher sans aucune action
de finition.

Après la mise en œuvre du flocage une série de mesures sera effectuée afin de vérifier
l’épaisseur du flocage. L’écart moyen d’épaisseur ne doit pas être supérieur à 10% de
l’épaisseur moyenne. Les essais seront réalisés conformément à l’annexe B du DTU 27.2.

Des essais seront effectués 3 semaines après la mise en œuvre du flocage afin de contrôler son
adhérence. Ils seront réalisés conformément au DTU 27.2.

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VII. MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT LORS DES TRAVAUX
La réalisation des travaux de renforcement de la structure, va entrainer un certain nombre d’impacts sur l’environnement. Le tableau suivant
présente ces impacts ainsi que les mesures à prendre pour la protection de l’environnement.
Tableau 7. Mesures de protection de l’environnement

Milieux Impacts potentiels Aspects significatifs associés Moyens de prévention


sensibles
-Entretien et maintenance des engins
-Ventilation de chantier assurée
Emission de gaz d’échappement
Utilisation de matériels -Les gaz d’échappement du camion d’hydro-démolition seront évacués
(principalement par le camion
L’air thermiques et de véhicules dans une gaine d’air vicié par des tuyaux d’évacuation type alu.
d’hydro-démolition)
-Favoriser l’utilisation de matériel électrique

Emission de fumées nocives - -Interdiction de bruler les déchets


-Stockage en container des matières dangereuses
-Stockage et utilisation de
-Décantation des laitances
produits dangereux
-Mise à disposition sur site d’un Kit Anti-pollution
-Utilisation de compresseur
Pollution par déversement ou -Organisation de test de situation d’urgence avec l’ensemble du
thermique, de groupe
projection de produit personnel
électrogène, de pompes, risque
-Stockage des déchets en bigbags avec bâchage en attendant
de fuite des engins.
l’évacuation et évacuation en centre agréé.
Eaux -Stockage des déchets
-Récupération des laitances sur aire de décantation
-Les eaux usées seront récupérées et stockées dans des bacs de
Pollution par les eaux usées, les -Nettoyage du matériel
décantation. Elles seront ensuite rejetées dans le système d’évacuation
eaux de lavage -Hydro-démolition
des eaux du parking.
-Installation de batardeaux pour contenir les eaux usées.
Consommation importante d’eau Hydro-démolition -Sensibilisation du personnel
-Emplacement des installations -Respect du Plan d’Installation de Chantier
Paysage Impact visuel
de chantier -Tri sélectif

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Milieux Impacts potentiels Aspects significatifs associés Moyens de prévention
sensibles
-Stockage des déchets - Stockage des déchets en bigbags avec bâchage en attendant
l’évacuation et évacuation en centre agréé.
-Balisage et signalisation de la zone de chantier
Gène de la circulation -
-Planification et regroupement des livraisons
-Les plages horaires sont conformes aux exigences de la Notice
-Activités bruyantes : piquetage
d’organisation du chantier. Un point repérage des verticalités,
Riverains du béton, hydro-démolition
commerces, hôtels et habitations sera fait avant tout démarrage de
Bruit -Utilisation de compresseur
travaux bruyants.
thermique, de groupe
-Utilisation de matériels homologués entretenus et insonorisés (si
électrogène, d’engins bruyants
possible)

L’encadrement du chantier doit effectuer des contrôles et vérifications quasi-quotidiennement pendant les travaux de renforcement. Ces contrôles
portent sur :

 Respect du tri sélectif ;


 Propreté et aspect général du chantier ;
 Etat des engins et des flexibles ;
 Stockage de matières dangereuses.

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CONCLUSION
Le risque d’effondrement existe si la baie est créée sans avoir au préalable entrepris le
renforcement de la structure. En effet, après analyse des dossiers de recollement du parking
Berger, il ressort que le plancher S3 et le voile au niveau S3 sont suspendus à la partie supérieure
de la poutre voile ; par conséquent la démolition de cette partie entrainerait l’effondrement du
niveau inférieur. Afin de réaliser l’ouverture en toute sécurité, nous avons proposé le
renforcement de la structure par une précontrainte additionnelle à l’aide d’un câble qui
permettrait de reprendre les charges du plancher S3, du voile au niveau S3 ainsi que le plancher
du S3Bis. Cette solution a été motivée par le fait que pour la réalisation des poutres de moisage
préconisée par le MOE, la densité d’armatures à mettre en place serait très dense. Egalement,
pour les scellements des aciers dans le voile, les armatures existantes seraient démolies par
endroit jouant ainsi sur la stabilité de la structure. Toutefois cette solution ne convenait pas au
MOE, surtout pour des raisons économiques.

Une solution intermédiaire a donc été adoptée ; il s’agit de reprendre la solution du MOE en
utilisant le système des FREYSSIBARS pour la mise en œuvre de la poutre de reprise. Ainsi
le dimensionnement a conduit à clouer horizontalement 4 FREYSSIBARS ∅ 32 aux deux
extrémités de la poutre de reprise. Ces barres permettent le transfert de l’effort tranchant de la
poutre vers le voile et aussi de réduire le nombre de barres à sceller dans le voile.

Pour ce qui est de la création du linteau au-dessus de la baie, nous proposons de mettre en place
de manière provisoire des bossages de vérinage afin d’établir un nouveau transfert des charges
vers le voile. Cela permet de démolir le plancher du S2 en toute sécurité. La démolition se fera
par la méthode de l’hydro-démolition qui permet de garder intact les aciers existants du
plancher.

Le degré de stabilité au feu (REI240) de la poutre et du linteau est obtenu par le flocage de 14
mm d’épaisseur du produit PROMASPRAY-P300.

Le site des Halles reste en exploitation pendant les travaux de réhabilitation du Parking
BERGER. Le renforcement de la structure s’avère donc incontournable avant la création de la
baie. Un suivi rigoureux devra être assuré afin que les travaux se déroulent dans le respect des
règles de l’art.

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BIBLIOGRAPHIE

CALGARO Jean-Arnaud et CORTADE Jacques. Application de l’EUROCODE 2. Calcul des


bâtiments en béton. Paris, Presses des Ponts et Chaussées, 2ème édition, 2008, 296 pages.

PAILLÉ Jean-Marie. Calcul des structures en béton, EUROCODE, Guide d’application.


2ème édition, Paris, AFNOR et EYROLLES, 2013, 716 pages.

ROUX Jean .Maîtrise de l’EUROCODE 2, Guide d’application. Paris, Eyrolles-Afnor, 2009,


352 pages.

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ANNEXES
Plans de ferraillage de la poutre de reprise

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Figure 28. Plan de ferraillage de la poutre de reprise, Elévation file 17.

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Figure 29. Plan de ferraillage de la poutre de reprise, détail 1et Coupe C

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Figure 30. Plan de ferraillage de la poutre de reprise, coupe

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Tableau 8. Nomenclature générale des aciers passifs de la poutre de reprise

Nomenclature générale des aciers passifs de la poutre de reprise


Long. Long.
Unitaire Totale
NOMBRE
Esp (mm) (mm)
N° TYPE ∅ Façonnage
(mm)
Par D’éléments Total
élément
83520
1 HA 32 4 2 8 10440

2 HA 32 4 2 8 10440 83520

3 HA 12 102 2 204 150 1185 241740

4 HA 14 51 2 102 150 3035 309570

5 HA 25 25 2 50 500 1645 82250

6 HA 12 10 2 20 150
57300
2865

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2770
7 HA 12 6 2 12 150 33240

8 HA 12 12 2 24 300 1280 30720

9 HA 12 6 2 12 850 10200

10 HA 32 8 2 16 2560 40960

11 HA 12 6 2 12 130 2035 24420

12 HA 12 2 2 4 1410 5640

13 HA 12 6 2 12 130 2270 27240

14 HA 12 2 2 4 1530 6120

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Tableau 9. Récapitulatif des aciers passifs de la poutre de reprise

Récapitulatif des aciers passifs de la poutre de reprise


Diamètre HA6 HA8 HA10 HA12 HA14 HA16 HA20 HA25 HA32 HA40
Masse (kg/ml) 0,222 0,395 0,617 0,888 1,208 1,578 2,466 3,854 6,313 9,864
- - - - - -
Longueur (m) 436,6 309,6 82,3 208,0
- - - - - -
Masse (kg) 387,7 374,0 317,0 1313,1
Masse total d’acier = 2 391,8 kg Volume de béton = 11,17 m3

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Plans de ferraillage du Linteau

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Figure 31. Plan de ferraillage du linteau, Elévation file 17

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Figure 32. Plan de ferraillage du linteau, coupes A et B

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Tableau 10. Nomenclature générale des aciers du linteau

Nomenclature générale des aciers passifs du linteau


Long. Long.
Unitaire Totale
NOMBRE
Esp (mm) (mm)
N° TYPE ∅ Façonnage
(mm)
Par D’éléments Total
élément
31020
1 HA 32 4 1 4 7755

1
2 HA 25 2 2 6600 13200

3 HA 25 4 1 4 7400 29600

1 13280
4 HA 16 2 2 6640

5 HA 25 2 1 2 6640 13280

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1
6 HA 16 43 43 150 2825 121475

1875
7 HA 16 86 1 86 150 161250

1
8 HA 16 86 86 150 2050 176300

9 HA 32 4 1 4 2600 10400

1
10 HA 25 4 4 2350 9400

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Tableau 11. Récapitulatif des aciers passifs du linteau

Récapitulatif des aciers passifs du linteau


Diamètre HA6 HA8 HA10 HA12 HA14 HA16 HA20 HA25 HA32 HA40
Masse (kg/ml) 0,222 0,395 0,617 0,888 1,208 1,578 2,466 3,854 6,313 9,864
- - - - - 472,3 - 65,5 41,4 -
Longueur (m)
- - - - - 745,3 - 252,4 261,5 -
Masse (kg)
Masse total d’acier = 1 259,14 kg Volume de béton = 6,30 m3

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Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 70
PARKING BERGER NIVEAU S3Bis –PLAN ARCHITECTURE

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Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 71
PARKING BERGER NIVEAU S3 –PLAN ARCHITECTURE

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Génie Civil-Septembre 2015 2014-2015 72
Organigramme du chantier Parking Berger

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