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RAPPELS
Couples
tzO
L'ion
t3F est l'acide le plus fort qui puisse exister dans l'eau. Le Ka du couple
tbŒo est
O caractérisé par l’équation:
Couple
HUH De même la base OH est la plus forte qui puisse exister dans l'eau. Le Ka du couple
caractérisé par l'équation : tri
HD HI HI OH
Ke Kaz a 25 C
pKa = 14 constitue la limite supérieure de l'échelle d'acidité à 25C dans l'eau.
* Effet nivelant de l'eau : L’eau possède un effet nivelant, car elle rend tous les acides forts ou les bases fortes « égaux ».
Hao CHI 8 OH
Yü
CHAI
Sur cette figure, on constate qu'on ne peut comparer la force des acides entre eux que si leur pKa est compris entre 0 et 14.
* Diagramme de prédominance: Il est toujours utile de connaître l'espèce en solution qui prédomine sur l'autre en
fonction du pH de la solution.
AH prédomine A prédomine
psm.ms
pKa 1 pKa poke 11
* Prévision du sens d'échange du proton : Le transfert de proton a toujours lieu entre l'acide le plus fort vers la
base la plus forte d'un autre couple.
Azt AI AI AH
AI Hz Arty
KI
Etat AIIez
On en déduit :
KI 10
Kan pkg
Exemple : avec
MHz CHzCOOH pKactycoottlepçcoo 4,8
pKaCNHIINHD 9,2
NHI 0
to atout
OH pKa
HD CHUI MHz
O 4,8 9,2 14
Remarque : La réaction prépondérante (RP) engage l'acide le plus fort et la base la plus forte
92 48 4
Vue d'écart entre les pKa, la RP est quantitative RP Q.
Kop 10
Les RP Q pour lesquelles K est grand, le réactif limitant est totalement consommé. Si les réactifs sont introduits en proportions
IT
stœchiométriques, ils disparaissent tous, la RPQ conduit à ce qu'on appelle Solution Equivalente (SE).
Les réactions prépondérantes pour lesquelles K est petite, ce sont des équilibres de contrôle (CE) généralement favorables aux réactifs ; on
T
distingue donc les RPQ (principales) et RPS (secondaires). Les différentes réactions sont appelées équilibres de contrôle (CE) , l'une d'elles
est une réaction prépondérante principale.
HI Hao
t i pKa
Hao Ott
14
tot Hao
Il ne modifie pas la concentration des ions introduits donc :
Hj Hao
pH =-log [H Oet] =-log Co=p C.o r
z
Par exemple, si [ ] =400.10 M alors pH = 3,0. On vérifie facilement que les ionsHzotsont apportes principalement de HCl.
tg
* ACIDE OU BASE FAIBLE :
Exemple : pH d'une solution [CH COOH] de concentration C =1,00.102M dont le pKa = 4,8
3 o
ttzOYCHz.COM to
l l l pKa
HAD
CHIOT OH
4,8 14
D'où la réaction prépondérante :
K 48
GHz OH Hal CHz E HzO 10
E 0 0,01
0,01 h h h
keg
2
h 4,8
K 10
901 h
ha
10 48
hypothèse :
fr40,01 K
fr g yh EHz0tJ 4.104M
et pH 3 4
Il faut vérifier [ H O1] << 0,01 Le même raisonnement est valable pour des bases faibles.
3
* POLYACIDE OU POLYBASE :
Exemple : Déterminons le pH d'une solution d'acide H PO de concentration C = 10siM dont les pKa successifs 2,1 ; 7,2 et 12,1.
3 Le o
Les pKa sont relativement éloignés les uns des autres. Supposons que la première acidité prédomine:
On sait qu'un acide fort réagit totalement avec l'eau : HCl H2O Azt U
On a donc [H O ] = M. pH = 1. Il faut vérifier que l'avancement de la réaction de l'acide faible avec l'eau est négligeable devant
z 40.10
Donc
AILLEAHI pH 1,0
(hypothèse vérifiée)
Tableau d'avancement :
AH Hao A tôt3
D 10 O 10
1
7 10 3 7
téq 10 3
48 3
Ka 10 77 8,55 10 M et h
3 10 1,85 10.3M
pH 2,7
Donc :
Valeur pas très éloignée de 3 (avec une grande approximation) mais qui ne nécessite plus de vérifications.
Comme
Art et AAH sont peu dissociés :
Kaka 10 Kg 10
D'où : h =
3,30 10 3M pH 2,5
* AMPHOLYTE :
Soit une solution dans laquelle a été introduit AH l’ampholyte appartenant aux couples AH /AH et AH / A.
al ya
Exemple : Glycine
i (AH ) de concentration C = 1,00. 10c M avec pKa = 2,5 et pKa = 8,8.
2
2AM2 AH 1A
tro 10
tag 10 23 3 3
Comme
Kan EAHIEHDI i Ka Et Ebony
AH AH
ff 2 EHzot Attu
KatAtt Etes
Att toi
Ergot Ka
LAH I h 10
2 h
po 1079 kagn.to
Kan
Le calcul fournie h = 1,95. 10 6M pH = 5,71, ce résultat est très proche du résultat obtenu, mais c'est le seul à retenir puisqu'il n'y a eu
aucune simplification.
Remarque : Le bilan de ces 2 réactions concomitantes se fait sur l'espèce qu'elles ont en commun
LA
* MELANGE ACIDE FAIBLE/BASE CONJUGUEE :
Exemple : On part d'un mélange d'un acide AH de concentration C = 5.10 M et sa base conjuguée A- de concentration C = 7,50. 103 M
ayant un pKa = 1,3. ai
Diagramme :
AH Hao
tbQË
b Gp f Ka
HD à RPS OH
0 1.3 14
L'équation de la RPP :
AH t A AH 1 A
La concentration des espèces mises en solution initialement n'est pas modifiée sous l'influence de cette réaction si les avancements des
RPS sont négligeables devant C et C .
1 2
Donc : log EA 15
PM pKa e
AH
[H O ] = 10 1,5
M n'est pas négligeable devant C et C .Il faut tenir compte de RPS (RPS la plus avancée car K = 10 1,3alors que
1 a Rpg
K 3= . 147
10
Rpg
AH Hao A Hé
ta 5,0101 7,5101
1 éq 5,0 ro h 7,5 doth h
hxf 75 io h h
Kriss 4.1.103M
5,0 10 31
On constate bien que l'avancement de la RPS n'est pas négligeable devant C et C
2
D'où :
pH 44
* MELANGE ACIDE FAIBLE/BASE NON CONJUGUEE :
Exemple : Soit le mélange de A H et A de concentration C = 0,10M et de pKa respectifs 9,2 et 3,2.
Azot Apte
RPS Add Hoo
I o q pKa
TIO AI RPP pipsar AI
L'équation de la RPP:
3,2 Ot o 9,2 14
6
Azt Ai AH AI 10
Kapp
À condition que les RPS aient une influence négligeable sur la RPP.
ÆHI AI
Ka Ai t'I ka AIE
AMI Adt
Ka Kg EtbotTEAIf
En supposant A H et A peu dissociés ; on trouve:
Etat
x I
Hj 6,30107M de pH 6,2
À vérifier :
Ash Ai AI Art
FEI 10.1 101 O O
EF 1019 10 3 q q
Krpp_10de__
IIqy.xg Î si 3ff10
1
D'où e
7 10 4mi h 7
Reste à vérifier que A H et A dans l'eau possèdent un avancement négligeable.
2 1
INTRODUCTION GENERALE
La chimie analytique est une discipline qui a un impact très important dans de
nombreux domaines, industriel, environnemental, de contrôle, etc. On la trouve partout
même dans la lutte contre la contrefaçon ou la criminologie (trafic de drogue…).
La chimie analytique est proche de la chimie physique, elle se rapporte à l’étude du
comportement chimique et physique des composés purs ou en solution soumis à diverses
conditions. Son objectif principal est de mettre en œuvre des méthodes appropriées dans
le but d’acquérir des informations sur la nature, la composition et la structure de
composés présents dans des échantillons variés, ceci rentre dans le cadre de l’analyse
chimique qui rassemble toutes les méthodes et procédés permettant de résoudre les
problèmes concrets d’analyse. Le terme chimique rappelle qu’il s’agit de l’analyse des
éléments chimiques et des composés définis qui en dérivent.
En analyse chimique, il est d’usage de distinguer deux catégories de méthodes,
la première regroupe les méthodes chimiques sur la matière traitée et la seconde qui
comprend les méthodes physico-chimiques utilisant des propriétés particulières de la
matière pour aboutir à des mesures en relation avec cette même information chimique.
Les méthodes utilisées sont diverses et variées, en commençant par les techniques
traditionnelles dites par voie humide à l’origine du terme chimie analytique, en passant
par les méthodes utilisant des instruments variés que l’on trouve souvent ailleurs que
dans des laboratoires d’analyse classiques telles que la spectroscopie appliquée, ce
qu’on appelle usuellement l’analyse instrumentale avec son formidable arsenal de
procédés.
La chimie analytique est aujourd’hui indispensable dans de nombreux secteurs
autres que ceux traditionnels de la chimie ou de la parachimie. On la retrouve dans le
médical, la biochimie, l’agroalimentaire, l’environnement, la sécurité dans de nombreux
secteurs industriels. Dans le cadre de notre programme on s’intéresse aux deux aspects
de la chimie analytique, celui qui se rapporte au côté analyse volumétrique et l’autre qui
se rapporte à l’analyse instrumentale avec la conductimètrie et la spectroscopie.
1
CHAPITRE I – RAPPELS
GENERALITES SUR LES REACTIONS EN SOLUTION
I/ REACTIONS ACIDO-BASIQUES :
L’autre technique, la conductimètrie est une méthode analytique destinée à réaliser des
dosages ou permettre des suivis quantitatifs de réactions en vue d’étudier par exemple
des cinétiques de réactions ; en terme technique de dosage par conductimètrie, ce dernier
n’est utilisé que lorsque les autres méthodes n’y parviennent pas ou lorsque les résultats
obtenus sont difficilement exploitables.
2
c) Approximations : Le milieu est suffisamment acide [H3O+] ˃˃ [OH-] on est
donc à un pH˂ 7donc d’après la valeur de pKa1, l’espèce prédominante est
H2S ; donc [H2S]˃˃ [HS-]˃˃[S2-] ; en tenant compte des approximations :
a) On néglige toute concentration devant une autre si elle est au moins 10 fois
plus faible.
b) On néglige l’autoprotolyse de l’eau pour un acide en solution si le pH ˂ 6,5
ou pour une base en solution si pH ˃ 7,5.
Dans le cas précédent, pour H2S ; on procède en suivant les étapes suivantes :
1- Sur un diagramme de pKa, on choisit l’acide le plus fort, ici H2S et la base la
plus forte, ici H2O.
2- Réactions prépondérantes :
H2S + H2O === HS- + H3O+
C’est donc le sens 2, car Ka1 = 10-7 ; α ˂˂ 1
3
Ka1 = [H3O+] 2/C d’où pH = ½ (pKa – log C) = 4
3- Vérification des approximations :
Lors d’un dosage acide faible-base forte ou acide fort-base faible, on constate que
pour pH = pKa, il existe une zone (appelée parfois domaine de HENDERSON)
où le pH est relativement constant. Pour préparer une solution tampon, on réalise
un mélange entre un acide faible et sa base conjuguée. La solution sera
tamponnée à un pH égal au pKa du couple.
Exemple : Mélange CH3COOH, CH3COONa, en quantité équimolaire à un pH =
pKa (CH3COOH/CH3COO-) = 4,8
Ces solutions se préparent :
APPLICATION :
Quel volume d’acide méthanoique CA = 10-1 mol/L et de méthanoate de sodium
CB = 3.10-1 mol/L pour préparer 1L de solution tampon à pH = 3,8. Le pKa = 3,8
4
Donc VB = Vt-VA = 1000-750 = 250 mL
AH + OH- A- + H 2O
n0 n’0 0
n 0 –n’0 ̴0 n’0
Pour obtenir une solution tampon à pH = pKa ; il faut que [AH] = [A-] ce qui est
obtenu pour : n0 – n’0 = n’0 donc n’0 = ½ n0
La quantité de base forte à ajouter est donc la moitié de la quantité initiale d’acide
faible.
Exemple : Quel volume de NaOH à 10-2 mol/L doit-on ajouter à 20mL d’une
solution d’acide éthanoique pKa = 4,8 de concentration 10-1 mol/L pour préparer
une solution tampon à pH = 4,8.
A- + H3O+ --------- AH + H 2O
n0 n’0 0
n0-n’0 ~0 n’0
Pour obtenir une solution tampon à pH = pKa, il faut [AH] = [A-] ce qui est obtenu
pour : n0-n’0 = n0 donc n’0 = ½ n0
La quantité d’acide fort à ajouter est donc la moitié de la quantité initiale de base
faible.
5
Exemple :
Quel volume de HCl 4.10-1 mol/L doit-on ajouter à 40mL d’une solution
d’ammoniac pKa = 9,2 de concentration 2.10-1 mol/L pour préparer une solution
tampon à pH = 9,2.
Le pH d’une solution composée d’un acide faible AH et d’une base faible A - est
donné par l’équation dite de Henderson-Hasselbach
Ou encore :
[A-]/10˃ ( [H3O+] – [OH-])
ou
[AH]/10 ˃ ( [OH-] – [H3O+])
Soit un volume Vtamp (solution tampon) composée d’un acide faible AH et de sa base
faible conjuguée A- de concentration [AH] = [A-] = Ctamp ; dans ces conditions : pH =
pKa. Si on ajoute un volume V d’acide fort HX de concentration C, l’acide fort réagit
avec la base faible selon une réaction totale :
HX + A- --------- AH + X-
n0 ntamp ntamp 0
0 ntamp-n ntamp+n n
6
Avec n = CV et ntamp = Ctamp*Vtamp
La relation de Henderson : pH = pKa + log (ntamp –n)/(ntamp +n)
Exemple 1 : On ajoute à 20mL d’un tampon acétique à 1 mol/L (pKa = 4,8), 5mL d’HCl
à 0,1mol/L.
Exemple 3 : Quelle quantité d’HCl à 0,1 mol/L faut-il ajouter à 20mL d’un tampon
acétique à 0,1 mol/L (pKa =4,8) pour amener le pH à 4 ( une différence de 17%)
V = n/C = 145 mL
Soit un volume Vtamp d’une solution tampon composée d’un acide faible AH et de sa
base faible conjuguée A- de concentration [AH]=[A-]= Ctamp. Dans ces conditions pH =
pKa.
Si on ajoute un volume V de base forte BOH de concentration C, la base forte réagit
avec l’acide faible selon :
BOH + AH ----------- A- + B+
n ntamp ntamp 0
0 ntamp –n ntamp +n n
7
Exemple : On ajoute à 20mL d’un tampon acétique à 1mol/L (pKa = 4,8), 5mL de NaOH
à 0 ;1mol/L.
pH = 9,2 + log (20*1+15*0,2) / (20*1-15*0,2) = 9,33
Soit une différence de 1,43%.
Exemple : Quelle quantité de NaOH à 0,1 mol/L faut-il ajouter à 20 mL d’un tampon
acétique à 1mol/L, pKa = 4,8 pour amener le pH à 5,6 une différence de 17%.
V = n/C = 145 mL
Dans les mêmes conditions avec un tampon acide faible-base faible : 7,5mL de
CH3COOH à 0,1 mol/L et 7,5mL de CH3COONa à 0,1mol/L, le pH est :
pH = pKa + log(ntamp + n)/(ntamp - n)
5- Par dilution :
8
POUVOIR TAMPON
AH + BOH ------------ A- + B+ + H 2O
Donc dpH/ dx = (1/Ln10) (1/x + 1/1-x) d’où dx/ dpH = 2,3 x.(1-x)
Le calcul de la dérivée seconde montre que le pouvoir tampon passe par un maximum
pour x =1/2 ce qui correspond à un pouvoir tampon maximal à la demi-équivalence :
d2pH /d2x = -1/x2 + 1/ (1-x)2
9
CHAPITRE II : LES REACTIONS DE COMPLEXATION
I/ Transfert de particules :
Supposons le complexe MiL avec Mi le centre métallique et L un ligand
susceptible de réagir avec le centre métallique M2 selon l’équation :
2/ Constante d’équilibre :
• Constante globale de formation :
Dans le cas de la formation d’un complexe MLn à partir des centres métalliques et
de chacun des ligands isolés, la réaction globale correspondante est :
M + nL ======= MLn
Accepteur de donneur de
Ligands ligands
Il s’agit d’un équilibre chimique auquel est associé une constante d’équilibre βn qui
ne dépend que de la température :
[ MLn]
=
[ M ][ L] n
Il s’agit de la constante globale de formation.
[ ML]
M + L ===== ML K f1 =
[ M ][ L]
10
[ ML2 ]
ML + L ===== ML2 Kf2 =
[ ML][ L]
[ ML3 ]
ML2 + L ===== ML3 Kf3 =
[ ML2 ][ L]
.
.
.
.
[ MLi ]
MLi-1 + L ===== MLi K fi =
[ MLi −1 ][ L]
k −1
[ MLi −1 ]
− log[ L] = pL = log K f i + log
[ MLi ]
ou bien
[accepteur de particules ]
pL = log K f i + log
[donneur de particule]
[ M ][ L]
ML ==== L + M K d11 =
[ ML]
[ ML][ L]
ML2 === L + ML K d2 =
[ ML2 ]
11
[ ML2 ][ L]
ML3 ==== L + ML2 K d3 =
[ ML3 ]
.
.
.
[ MLi −1 ][ L]
MLi === L + MLi-1 K di =
[ MLi ]
Il est évident que Kdi = 1/Kfi ; il est donc possible d’écrire pour chacun des
équilibres :
[ MLi −1 ]
− log[ L] = pL = − log K d i + log
[ MLi ]
ou bien
n n
log n = log( K f i ) = pK d i
i =1 i =1
Remarque : On peut faire une analogie avec les équilibres acido-basiques en faisant les
correspondances suivantes :
pL pH
pKd pK a
MLi-1 AH − i −1
MLi AH i
Il est toujours utile de connaître l’espèce en solution qui prédomine sur l’autre en
fonction du pL de la solution. En effet :
[M ]
pL = pK d + log
[ MLi ]
On en déduit simplement :
- Lorsque pL = Pkd alors [ML] = [M]
- Lorsque pL ˃ pKd alors [ML] ˂ [M]
- Lorsque pL ˂ pKd alors [ML] ˃[M]
12
On dit qu’une espèce prédomine sur une autre lorsque sa concentration est au moins 10
fois supérieure à l’autre.
Conc. (mol/L)
pL
Cas où les complexes intermédiaires ne sont pas stables et /ou négligés. Cas d’un
complexe MLi coexistent avec un centre M (tout autre complexe MLi-1 ; MLi-2 ; ….etc
négligé ou instable. L’équilibre entre MLi et M est décrit par une équation-bilan, elle-
même caractérisée par une constante d’équilibre :
[ MLi ]
M + iL ==== MLi avec i =
[ M ][ L]i
13
i
i =
[ L ]i
log
log(βi) = - log ([L]i) = i pL où pL = i
log
MLi prédomine i
M prédomine pL
i
• Diagramme de prédominance-Echange du centre métallique :
Quand la particule échangée est le centre métallique, on peut continuer à travailler par
analogie avec ce qui précède à condition de remplacer le couple ML/M par ML/L ; on
établit simplement :
[ L]
pM = pKd + log
[ ML]
On en déduit simplement :
- Lorsque pM = pKd ; [ML] = [L]
- Lorsque pM ˃ pKd ; [ML] ˂ [L]
- Lorsque pM ˂ pKd ; [ML] ˃ [L]
• Le couple L/H2O :
Le meilleur donneur de ligand est le ligand lui-même, il forme donc
avec le solvant un couple donneur/accepteur.
L (aq) ==== L + H2O
[ L]
Ce couple est caractérisé par un : pK d = − log =0
[ L( aq ) ]
Il est possible de façon analogue à l’échelle d’acidité graduée en pKa, de classer les
couples donneur/accepteur de ligand en fonction de logKf = pKd.
Cas d’un exemple fictif ML avec des ions M’ pour lequel on donne logKf (ML/M)
= 10,8 et log Kf (M’L/M’) = 18,6.
Le schéma suivant permet de mettre en évidence les différentes réactions
prépondérantes (RP).
14
0 10,8 18,6
L ML M’L
H2O M M’ pKd
Il s’agit de l’analogue d’un acide faible mis en solution dans l’eau. L’espèce centrale
M forme avec le ligand L le complexe ML. 1 = 10 22,1 . Le complexe est introduit à la
concentration C = 10-2 mol/L ; indiquer la valeur de pL et [L] à l’équilibre.
L ML
Tableau d’avancement :
ML ===== M + L
10-2 0 0
10-2 –ξ ξ ξ
15
2
K RPP = 10 22,1 =
10 −2 −
2
Supposons ξ˂˂ 10-2 et vue la valeur de la constante d »équilibre : 10 − 22,1 donc [L]
10 − 2
= 10 −12, 05 mol/L bien négligeable devant 10-2 donc pL = 12,1. On peut aussi vérifier
que compte tenu de notre approximation pL= ½ (pKd + pC) on remarque l’analogie avec
pH =1/2(pKa + pC)
Si l’approximation n’était pas vérifiée, il faudrait résoudre l’équation du second degré.
• Complexe amphotère :
Il nous faut disposer des valeurs des pKd. Comme pour le cas précédent :
1
1 = K f1 = = 10 5, 4 ; après comme on l’a déjà vu :
K d1
10 7 ,8
Kf2 = 2
= 5, 4 = 10 2, 4 d’où pKd2 = 2,4
1 10
L ML2 ML
pKd
H 2O RPS ML RPP M
0 2,4 5,4
Comme dans le cas des acides et des bases, on commence par traiter la réaction
prépondérante principale puis on confirme l’hypothèse, sinon on fera le calcul plus
affiné.
Le tableau d’avancement :
10-1 0 0
-1
10 -2ξ ξ ξ
On voit que si la RPS n’a pas d’influence notable, [ML2]=[M] et comme :
16
[ M ][ L] [ ML][ L]
K d1 = et Kd2 =
[ ML] [ ML2 ]
L ML
pKd
H2O M
0 10,8
• ETUDE DE MELANGE :
Il s’agit de déterminer l’état de la solution à l’équilibre, en particulier [L]. On donne :
pKd (M1L/M1) = 10,8 et pKd (M2L/M2) = 25,5
17
L M1L M2L
RPS
H2O M1 M2
0 10,8 25,5
Supposons ; pour commencer, qu’une des deux réactions ait un avancement très
supérieur à l’autre. Au vu des deux pKd, on pense à :
M1L ===== M1 + L
10-1 0 0
-1
10 - ξ ξ ξ
On constate que ξ ˂˂ 10-1 M, ce qui valide la 2ème hypothèse, il reste à vérifier la 1 ère.
La solution étant unique, si on dispose avec cette valeur de ξ toutes les hypothèses
vont se vérifier. L’avancement de la RPS se calcule simplement, en déterminant [M2].
Pour cela écrivons :
[ M 2 ][ L] [ M 2 ] * 10 −5,9
Kd2 = ce qui implique [M2] = 10-20,6 mol/L
[ M 2 L] 0,1
• Mélange centre métallique-ligands, polycomplexation :
Ce cas est rencontré lorsqu’il est possible de fixer plusieurs ligands sur le centre
métallique pour former ML ; ML2 ; ML3 ;…. ;MLn
Le complexe obtenu dépend alors du mélange initialement introduit.
A1 ===== A’ + P K1
A2 + P ======== A’2 K2
18
A1 + A2 ===== A’1 + A’2
C 0 0
C(1- α) Cα Cα
14C 3 3
K= 1/β2 = 10-17,5 , on trouve alors α en résolvant l’équation : =
2 C (1 − )
1
En supposant α ˂˂ 1, la constante de dissociation est très faible, on a : = 4C 2 3
2
-5,17
On trouve α = 10 , ce qui justifie l’hypothèse. On détermine donc facilement :
[Hg(NH3)2]2+ = 10-1,3M ; [Hg2+] = 10-6,47M ; [NH3] = 10-6,17M
Le complexe étant constitué, l’équilibre de contrôle s’écrit :
K= 1/β2 = 10-17,5
19
[Hg(NH3)2]2+ + 2 H3O+ ==== Hg2+ + 2NH3 + 2H2O 1/ β2Ka2= 10
C a 0 0
C(1-α’) h= a- 2C α’ C α’ 2C α’
A est la quantité d’acide qu’il faut ajouter à 1L de solution pour provoquer cette
décomposition du complexe à un taux de 80% (α’ =0,8)
4C 3 "3
K RPG = h = 5,1.10 − 2 mol / L c'est-à-dire pH = 1,30
C (1 + ' )h 2
On trouve alors facilement a = h+2C α’ = 0,13 mol d’acide à ajouter dans 1 litre.
20
TITRAGE COMPLEXOMETRIQUE
[M ]
pL = pK d + log
[ ML]
C LV L xC M VM
La quantité du complexe formé est égale à L versée, d’où : [ML] = =
VM + V L VM + V L
C V − C LVL C M VM − xC M VM C M VM (1 − x)
De même on trouve facilement : [M]= M M = =
VM + V L VM + V L VM + V L
1− x
D’où : pL = pK d + log( )
x
C LVL − C LVeq C M VM ( x − 1)
- Lorsque VL ˃ Veq : [L]= =
VM + V L VM + V L
C V
D’où : pL = − log M M − log( x − 1)
VM + V L
La courbe pL = f(VL) est donnée par :
21
pL
VL (mL)
Cette courbe est analogue à celle du pH lors du dosage d’une base faible par un acide
fort. Vers VL = 5 mL on a pL = pKd à condition que la réaction de dissociation du
complexe : ML ==== M + L puisse être négligée devant l’avancement de la
réaction du dosage, tout comme on aurait pH = pKa à la demi-équivalence du dosage
d’une base faible (d’un acide faible) par un acide fort (par une base forte) à condition
que l’on puisse négliger la réaction de l’acide faible ou de la base faible avec l’eau.
22
CHAPITRE II : LA CONDUCTIMETRIE
I- CONDUCTANCE ET RESISTANCE :
On rappelle le principe de fonctionnement d’un conductimètre : un
conductimètre est un ohmmètre alimenté en courant alternatif. On mesure la résistance
de la solution piégée dans la cellule de mesure. Celle-ci est constituée d’un corps de
verre ou en plastique supportant deux plaques de platine parallèles. Ces plaques sont de
surface S et distantes de l délimitant le volume V de la solution à étudier.
Fil de connexion
Plaque de platine
Surface S
longueur l
l
R=
S
où ρ est la résistivité.
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l/S =k qui correspond à la constante de la cellule : unité : m-1
G=1/R = σ/k avec σ =1/ρ l’inverse de la résistivité et G correspond à la conductance.
i = Zi i F
24
0
Dans le cas des solutions diluées : C i → 0 alors i → 0
i et i → 0
i avec i la
conductivité ionique molaire limite.
λ sexprime en S.m2.mol-1 .
La plupart des tables de données donnent la conductivité ionique molaire pour une mole
de charge appelée conductivité ionique molaire équivalente, elle est égale au quotient
de la conductivité ionique molaire limite par la valeur absolue du nombre de charge Zi.
Exemple : Pour les ions Li+ ; Zn2+ ; et PO43- les tables donnent λ°(Li+) ; λ°(1/2Zn2+)
et λ°(1/3 PO43-)
La conductivité particulièrement élevée des ions H3O+ et OH- est à la base des dosages
conductimétriques.
• Conductivité d’une solution :
Pour une solution ionique contenant des ions Ai ; chargés Z+ et Z- à la concentration Ci
la conductivité de la solution notée σ, vaut :
Z
σ= i ( Ai i )C i
i
Avec : σ en S.m-1
λ en S.m2.mol-1
et C mol/m3.
Z
Dans le cas d’une solution diluée : σ = i ( Ai i )C i
i
1
Soit en utilisant les valeurs tabulées : σ = Zi i ( )C i
i Z i AiZ i
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σ(solution) = 2[Pb2+] * λ°(1/2 Pb2+) + [I-]1.λ°(I-)
• Conductivité équivalente:
Une grandeur, la conductivité équivalente Λ, est souvent utilisée. Considérons une
solution issue de la dissolution de n moles d’un sel ApBn dans un volume V de
solvant (C=n/V). Les ions se retrouvent en solution suivant :
Pour KCl : Λ =
C
Pour MgCl2 : Λ=
2C
En supposant que les ions du solvant sont en concentration faible pour qu’ils
interviennent sur la conductivité (milieu ni trop acide, ni trop faible) on aura :
1
σ= Zi i ( )C i = np.C.λ°(1/n An-) + np C. λ°(1/p Bp+)
i Z i AiZ i
26
Λ = 13,72 – 5,99√C
√C
C 0 0
C (1-α ) Cα Cα
27
2
C
D’où la relation : = on rappelle que pour l’acide éthanoique : K a =
(1 − )
V σ
0 [ ( H 3O + ) + (Cl − )CaV0
Vt
V˂ Veq [ ( Na + ) − ( H .3 O + )]C V [ ( H 3 O + ) + (Cl − )]C aV0
+
Vt Vt
V = Veq [ ( Na + ) + (Cl − )]C aV0
Vt
V ˃ Veq [ ( Na + ) + (OH − )]C V [ (Cl − ) − (OH − )]C aV0
+
Vt Vt
On voit bien que dans les différents domaines, on aura des segments de droites pour G
= f(V) si le dénominateur Vt ne varie pas.
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Veq V
Avant l’équivalence ; on remplace des ions Cl- ( λ° = 7,14.10-3 S.I) ; G va donc diminuer
faiblement.
Après l’équivalence, on ajoute des ions Ag+ et des ions NO3- sans réaction ; G va donc
augmenter.
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CHAPITRE III : GRAVIMETRIE
I- PRINCIPE DE LA GRAVIMETRIE :
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Cette méthode d’analyse quantitative a pour but d’obtenir une séparation
quantitative (c'est-à-dire totale) d’un cation ou d’un anion en solution aqueuse, par
précipitation sélective d’un sel très peu soluble.
La méthode consiste à transformer une espèce soluble en un composé insoluble dans un
milieu déterminé. Le précipité formé est pesé ce qui permet de quantifier l’espèce
soluble dans le milieu de départ. L’espèce chimique aura les propriétés suivantes :
- Elle ne sera pas soluble dans le milieu réactionnel.
- Elle ne devra pas absorber d’autres ions, ni une quantité inconnue de solvant.
- Elle devra bien cristalliser pour faciliter la filtration, donc son isolation.
La technique présente des avantages tels que la précision si le précipité est pur, et si les
produits de solubilité sont tels que la précipitation puisse être considérée comme
quantitative. En plus c’est une technique qui n’est pas coûteuse.
Par contre, elle présente aussi des désavantages, en particulier la lenteur (longueurs des
manipulations avec en plus le repos du précipité. La technique est aussi assez peu
sélective c'est-à-dire que l’ion à doser doit être le seul à permettre la formation d’un
précipité.
II – RAPPELS THEORIQUES :
Les lois de la précipitation sont très simples : chaque composé peu soluble est
caractérisé par une constante d’équilibre, le produit de solubilité Ks reliant à l’équilibre
et à saturation, les concentrations en cations et en anion en solution. Celui-ci est
déterminé à saturation par les concentrations cationique et anionique existant en solution.
Exemple : Soit la réaction suivante :
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Soit une solution 10-1 molaire en ion Ag+ (AgNO3 par exemple). Le produit de solubilité
indique qu’à partir d’une concentration 10-9 mol/L en ions Cl- dans cette solution
commence à apparaître le précipité AgCl.
Lorsque la stoechiométrie est atteinte, c'est-à-dire lorsqu’on atteint une concentration en
ions Cl- égale à celle de Ag+ , le produit de solubilité nous permet de calculer la
concentration en ions argent restant en solution :
Soit 0,01% de la concentration initiale. Cette quantité peut encore être diminuée en
ajoutant un excès d’ions chlorures ; ainsi en présence d’une concentration 0,2 mol/L en
ions Cl-, on peut très simplement calculer la concentration en ions Ag + restant en
solution :la précipitation de AgCl, qui peut être considéré comme quantitative requiert
10-1 mol d’ions Cl- ; la solution résultante sera donc 10-1 molaire en ions Cl-, par
conséquent :
10-1[Ag+] = 10-10 mol2/L2 ou [Ag+] = 10-9 mol/L
On constate donc que la précipitation est d’autant plus quantitative que K s est petit et,
en l’absence de réaction secondaire, que l’excès de réactif précipitant (contre-ion) est
élevé.
Remarque :
L’exactitude et la précision d’une méthode gravimétrique dépend de la stricte
observation des différents détails d’un mode opératoire ; la nature, la concentration,
l’ordre d’addition des réactifs, la dilution, la température, etc…pour aboutir à un
précipité avec une bonne pureté, filtrabilité, de stabilité, etc…
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par addition lente de réactifs. Ainsi le nombre de germes de départ est relativement faible,
au fur et à mesure que le réactif est ajouté le précipité s’agglomérera sur les germes déjà
formés, ce qui favorise leur croissance plutôt que leur multiplication, ce qui entraîne une
facilitation de la séparation du précipité formé. Pour obtenir une meilleure cristallisation,
il est donc nécessaire de laisser reposer le précipité un certain temps.
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UV-VISIBLE
INTRODUCTION :
La nature de l’atome fait l’objet depuis des siècles de nombreuses tentatives de
modélisation. A partir du XXème siècle, cette quête de l’infiniment petit a été marquée
par la course effrénée entre les équipes de théoriciens qui, cherchant à unifier les
différentes interactions fondamentales, prédisent l’existence de nombreuses particules
élémentaires, et celles des expérimentateurs qui construisent des dispositifs complexes
afin de prouver leur présence. La dernière particule élémentaire, le boson de Higgs, a
ainsi été observée très récemment par le CERN, mettant un terme à des mois de suspense
et validant la théorie unifiée des interactions fondamentales.
Les trois premières sont de nature quantique, et par conséquent quantifiées, alors que le
terme Etranscorrespond à un mouvement macroscopique du centre de gravité de l’édifice.
Ce dernier n’est donc pas quantifié et peut prendre ses valeurs dans un continuum
d’énergie.
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L’interaction électromagnétique caractérise l’aptitude d’un édifice atomique à voir son
énergie modifiée par l’action d’un rayonnement électromagnétique. Soit un système
atomique pouvant être caractérisé par deux niveaux énergétiques quantifiés E1 et
E2 (avec arbitrairement E1 < E2). Si le rayonnement électromagnétique permet de passer
du niveau E1 au niveau E2, le système doit acquérir de l’énergie. On parle alors
d’absorption. A contrario, le passage du niveau E 2 au niveau E1 conduit à une libération
d’énergie, il s’agit d’émission. L’absorption ou l’émission d’énergie se fait alors sous
forme d’onde électromagnétique, dont l’énergie dépend fortement de l’ordre de
grandeur de la différence d’énergie entre les deux états, notée ΔE, et donc
intrinsèquement de la nature des niveaux concernés.
Dans le tableau ci-dessous sont rassemblés différents ordres de grandeur concernant les
transitions énergétiques et le domaine des rayonnements électromagnétiques concernés.
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Transition Transition
électronique vibrationnelle
Ordre de grandeur ΔE (en eV) 1 - 10 0,1 - 1
Ordre de grandeur ΔE (en kJ.mol-
100 - 1000 10 - 100
1
)
Longueur d'onde du rayonnement
300 - 800 nm 1 µm
émis ou absorbé
Domaine spectrale UV - Visible Infrarouge
Or, dans le vide, fréquence ν et longueur d’onde λ sont liées par la célérité de la lumière
c : ν = c /λ. On en déduit alors la relation entre ΔE et λ : ΔE = h c /λ. On ne s’intéressera
ici qu’aux transitions énergétiques absorbant ou émettant dans l’UV - Visible, c'est-à-
dire mettant en jeu des transitions entre niveaux électroniques (mais modifiant
évidemment les sous-structures vibrationnelles et rotationnelles). Ces niveaux
électroniques correspondant à différentes configurations électroniques, le mécanisme
d’absorption sera ainsi dû à l’excitation d’électrons de valence et l’émission à leur
désexcitation.
D’un point de vue expérimental, la longueur d’onde (ou la fréquence) d’un rayonnement
électromagnétique absorbé est donc caractéristique de la différence d’énergie entre deux
niveaux électroniques. La spectroscopie d’absorption, conduisant expérimentalement à
la détermination des longueurs d’ondes absorbées, permet ainsi d’obtenir les écarts ΔE
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entre niveau électroniques et par conséquent des renseignements sur la structure
électronique de l’édifice. On ne s’intéressera par la suite qu’à la spectroscopie
d’absorption.
2- Appareillage et Fonctionnement :
Une source polychromatique (émettant dans l’UV ou le visible) est placée devant un
prisme. Ce système dispersif va décomposer le rayonnement polychromatique émis par
la source. En orientant correctement le système diaphragme-échantillon-photodétecteur,
la solution contenue dans la cuve sera irradiée avec un rayonnement quasi
monochromatique. Le diaphragme, une simple fente fine, permet d’éclairer l’échantillon
avec un faisceau de faible largeur, donc de bonne qualité monochromatique, le
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photodétecteur mesurant quant à lui l’intensité du rayonnement transmis après traversée
de la solution échantillon, notée It,λ.
D’un point de vue pratique, l’échantillon est constitué de l’édifice à étudié, dissous dans
un solvant et contenu dans une cuve. Il faut donc que solvant et cuve n’interfèrent pas
dans les données mesurées. Ainsi on les choisira transparents dans le domaine choisi.
Dans le commerce, il existe différentes cuves adaptées aux différents domaines
spectraux rencontrés (plastique pour le visible, quartz de plus ou moins bonne qualité
pour l’UV). Pour ce qui est du solvant, son influence est neutralisée en réalisant un blanc,
c'est-à-dire en mesurant l’intensité du rayonnement transmis après traversée de la cuve
ne contenant que du solvant. Les échantillons doivent être transparents afin d’éviter tout
phénomène de diffusion : ne pourront être analysées que les solutions limpides dans des
cuves propres.
Expérimentalement, l’appareil extrait comme donnée brute l’intensité I t,λ, obtenue après
traversée de la solution. Celle-ci étant dépendante de la source, on préfère calculer deux
grandeurs dérivées : l’absorbance A et la transmittance T.
L’absorbance A se calcule par : A = log(I0,λ /It,λ) = - logT. C’est une grandeur positive.
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3- Etude spectrophotométrique en UV-Visible
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L’analyse d’un tel spectre mène à la détermination de la longueur d’onde du maximum
d’absorption λmax. Dans l’exemple précédent, celle-ci est de 360 nm. Cependant, la
donnée d’une telle longueur d’onde ne renseigne pas sur l’intensité de l’absorbance. Une
donnée intensive et quantitative est nécessaire. Celle-ci est fournie par la loi de Beer-
Lambert : pour une solution contenant une unique solution absorbante, A=ε.l.c, avec l
la largeur de la cuve contenant l’échantillon (donc la longueur du chemin optique), c la
concentration molaire de l’échantillon et ε le coefficient d’extinction molaire (exprimé
usuellement en mol-1.L.cm-1 si l est exprimée en cm). Cette loi est valable pour les
solutions transparentes, peu concentrées et dans ces conditions elle est également
additive. Ainsi, la relation de linéarité est valide tant que l’absorbance garde des valeurs
faibles (typiquement A inférieure à 1,5-2).
4- Analyse de l'absorption :
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De nombreuses transitions sont donc possibles mais seules celles de plus faibles énergies
conduisent à une absorption dans l’UV-Visible. La nature σ ou π des niveaux impliqués
reflètent la nature du groupe fonctionnel présent dans l’édifice. Certaines fonctions
organiques provoqueront donc une absorption, ce sont des chromophores.
L’enregistrement d’un spectre UV-Visible peut donc, à l’instar de la spectroscopie
Infrarouge, conduire à l’identification des fonctions présentes dans une molécule
organique. Les ordres de grandeurs de nombreux chromophores caractéristiques sont
tabulés :
La présence de liaisons multiples et de doublets non liants permet en général une bonne
absorption dans l’UV-Visible. De plus, la conjugaison du système π conduit à un
resserrement des niveaux π et π* et par conséquent une augmentation du λmax. Il s’agit
de l’effet bathochrome. Si les alcènes absorbent de façon caractéristique dans l’UV, les
polyènes voient leur λmax augmenter avec le nombre de liaisons π conjuguées pour finir
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par atteindre le domaine du visible pour les grandes molécules conjuguées. Ainsi, le β-
carotène, contenant 11 liaisons C=C conjuguées, a son maximum d’absorption vers 450
nm.
Une solution de β-carotène absorbant dans le bleu, elle ne laisse passer que les radiations
peu absorbées et apparaît alors de sa couleur complémentaire, l’orange. Le cercle
chromatique permet de la retrouver facilement..
Dans le cas des complexes des métaux de transitions, les transitions électroniques sont
réalisées entre orbitales d, dont la dégénérescence a été levée par les ligands. Il s’agit
alors de transitions d-d, en général peu intenses et qui conduisent souvent à des
absorptions dans le visible. C’est le cas par exemple des complexes hexaaqua des
métaux : [Cu(H2O)6]2+ (bleu), [Ni(H2O)6]2+ (vert)…
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5- Conclusion
[1] Techniques expérimentales en Chimie, Anne Sophie Bernard et al., Dunod, 2012
[2] Introduction à la spectroscopie Infrarouge (I.R.)
[3] Introduction à la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN)
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