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2018

Manuel du
Système
amfori BSCI
Partie III
amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 1
Sommaire
CHAPITRE 1 : STRUCTURE DES RAPPORTS D’AUDIT AMFORI ................................. 5

CHAPITRE 2 : CONTENU DU RAPPORT D’AUDIT AMFORI BSCI ................................ 6

PAGE DE COUVERTURE ................................................................................................. 6


INFORMATIONS GÉNÉRALES ........................................................................................... 6
DONNÉES PROBANTES DE L’AUDIT .................................................................................. 8
ANALYSE RAPIDE DE LA RÉMUNÉRATION JUSTE ................................................................ 9
DONNÉES SUR LES JEUNES TRAVAILLEURS .................................................................... 10
MÉCANISME DE RÉCLAMATION ..................................................................................... 10
CARTOGRAPHIE DE LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT .................................................... 11
CARTOGRAPHIE DES PARTIES PRENANTES...................................................................... 11
RÉSULTATS DES ENTRETIENS ...................................................................................... 12
AUDITÉ PRINCIPAL ..................................................................................................... 14
ÉCHANTILLON D’EXPLOITATIONS AGRICOLES (LE CAS ÉCHÉANT) ....................................... 15

CHAPITRE 3 : DIRECTIVES D’INTERPRÉTATION DE L’AUDIT AMFORI BSCI .......... 17

DOMAINE DE PERFORMANCE 1 : SYSTÈMES DE MANAGEMENT SOCIAL ET EFFET DE CASCADE . 19


DOMAINE DE PERFORMANCE 2 : IMPLICATION ET PROTECTION DES TRAVAILLEURS............... 26
DOMAINE DE PERFORMANCE 3 : DROITS À LA LIBERTÉ D’ASSOCIATION ET À LA NÉGOCIATION
COLLECTIVE .............................................................................................................. 31

DOMAINE DE PERFORMANCE 4 : AUCUNE DISCRIMINATION ............................................... 34


DOMAINE DE PERFORMANCE 5 : RÉMUNÉRATION JUSTE ................................................... 38
DOMAINE DE PERFORMANCE 6 : HEURES DE TRAVAIL DÉCENTES ....................................... 46
DOMAINE DE PERFORMANCE 7 : SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL ..................................... 51
RÉGLEMENTATIONS.................................................................................................... 51
ÉVALUATION DES RISQUES .......................................................................................... 53
FORMATION .............................................................................................................. 54
ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE................................................................. 55
PRODUITS CHIMIQUES ................................................................................................ 56
PROCÉDURES EN CAS D’ACCIDENT ET D’URGENCE ........................................................... 57
ÉLECTRICITÉ ............................................................................................................. 61
PROTECTION CONTRE LES INCENDIES ............................................................................ 62
VOIES D’ÉVACUATION ET ISSUES DE SECOURS ................................................................ 63
SÉCURITÉ DES MACHINES ET DES VÉHICULES ................................................................. 65
PREMIERS SECOURS ................................................................................................... 66

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 2
LIEU DE TRAVAIL, ÉTABLISSEMENTS SOCIAUX, Y COMPRIS LE LOGEMENT LORSQU’IL EST
FOURNI PAR L’AUDITÉ ................................................................................................. 67

DOMAINE DE PERFORMANCE 8 : PAS DE TRAVAIL DES ENFANTS ........................................ 73


DOMAINE DE PERFORMANCE 9 : PROTECTION SPÉCIALE DES JEUNES TRAVAILLEURS ............ 79
DOMAINE DE PERFORMANCE 10 : PAS D’EMPLOI PRÉCAIRE ............................................... 84
DOMAINE DE PERFORMANCE 11 : PAS DE TRAVAIL EN SERVITUDE POUR DETTE ................... 89
DOMAINE DE PERFORMANCE 12 : PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ............................... 95
DOMAINE DE PERFORMANCE 13 : COMPORTEMENT ÉTHIQUE DANS LE CADRE D’ACTIVITÉS
COMMERCIALES ....................................................................................................... 100

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 3
Directives d’interprétation
de l’audit amfori BSCI
Cette partie du manuel du Système amfori BSCI fournit aux participants et aux
auditeurs un appui dans l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.

Les producteurs qui signent le Code de conduite amfori BSCI s’engagent à


respecter les droits de l’homme dans leurs activités commerciales. Si un
producteur a pris cet engagement, c’est probablement parce qu’au moins un
de ses clients est un participant amfori BSCI ou vend à un participant amfori
BSCI.

Cette relation commerciale conduira le participant amfori BSCI rattaché à


demander à ses producteurs de :

• Signer le Code de conduite amfori BSCI et les Conditions de Mise en


œuvre

• Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans ses activités


commerciales

• Être audités et prendre les mesures nécessaires pour assurer une


amélioration continue et s’attaquer aux violations éventuelles des
droits de l’homme

Les auditeurs sont des acteurs essentiels pour recueillir des informations qui
encouragent le dialogue constructif et déclenchent des améliorations
continues dans les chaînes d’approvisionnement.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 4
CHAPITRE 1 : STRUCTURE DES RAPPORTS
D’AUDIT AMFORI
Il existe trois types de rapports d’audit amfori BSCI :
• Audit sur un site : un rapport d’audit amfori BSCI 2.0 sur l’audité principal
• Audit à plusieurs niveaux : un rapport d’audit amfori BSCI 2.0 sur un des principaux audités
et les rapports sur les résultats pour chacune des exploitations agricoles échantillonnées
• Petit producteur : un rapport d’évaluation des petits producteurs (SPA) amfori BSCI pour un
seul audité principal.
Ces rapports sont générés automatiquement au moyen de la plateforme amfori BSCI pour servir
l’audit associé précédemment demandé par le biais de la plateforme. Les auditeurs peuvent soit
remplir le rapport d’audit directement en ligne sur la plateforme amfori BSCI ou le remplir comme
forme d’un fichier exporté Excel.
Une fois que le rapport d’audit est soumis par le biais de la plateforme amfori BSCI, il ne peut plus
être modifié.

Plusieurs
LA STRUCTURE DU RAPPORT D’AUDIT AMFORI Un site SPA
niveaux

Page de couverture   

Informations générales   

Données probantes   

Analyse de la rémunération juste   x

Données sur les jeunes travailleurs   x

Cartographie des mécanismes de réclamation   x

Cartographie de la chaîne d’approvisionnement   

Cartographie des parties prenantes   x

Résultats des entretiens   

Questionnaire principal de l’audité   

Questionnaire pour les exploitations agricoles x  x


échantillonnées (le cas échéant)

Rapport sur les résultats   

Documents joints   

Rapport sur la performance   

Rapport résumé de l’audit   

Tableau 1 : La structure du rapport d’audit amfori BSCI

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 5
CHAPITRE 2 : CONTENU DU RAPPORT D’AUDIT
AMFORI BSCI
Page de couverture

L’auditeur utilise cette section du rapport d’audit amfori BSCI pour recueillir les renseignements de
base de l’audité. Ceci inclut :

• Coordonnées de cet audité


• La société d’audit et le ou les auditeurs
• La note d’audit (note globale et note par PA)

Informations générales

L’auditeur utilise cette section pour donner un aperçu de la méthodologie d’audit, de la durée de
l’audit et un résumé.

Portée et méthodologie de l’audit : les informations contenues dans ce module sont


automatiquement générées par la plateforme amfori BSCI en fonction de la demande d’audit, à
l’exception de l’étiquette de tolérance zéro (voir Annexe 5 Comment suivre le protocole de tolérance
zéro).

Cette section est également utilisée pour que l’auditeur signale toutes interférences ou contingences
de l’audit qui peuvent avoir eu lieu au cours de l’audit (p. ex., l’audité n’a pas permis à l’auditeur de
prendre des photos dans certains cas).

Durée de l’audit : l’auditeur précise le nombre de travailleurs communiqué par l’audité, qui sert de
référence pour déterminer la durée de l’audit.

Si le nombre de travailleurs au moment de l’audit diffère sensiblement du nombre confirmé au cours


de la planification de l’audit, l’auditeur peut être confronté à un cas de fausse déclaration sur lequel il
ou elle doit enquêter et faire un rapport en conséquence (voir Protocole de tolérance zéro).

On s’attend à ce que l’auditeur signale une telle divergence dans la rubrique « Résumé », mais il ou
elle n’ajustera pas la durée de l’audit au nouveau nombre de travailleurs (p. ex., rester pour une
durée supplémentaire), car cela peut représenter un conflit d’intérêts.

Lorsque cette divergence du nombre de travailleurs est identifiée au cours d’un SPA et que l’écart est
tel que le producteur ne se qualifie plus comme un petit producteur, l’auditeur doit déclencher une
alerte de tolérance zéro sur les fausses déclarations.

Résumé du rapport d’audit : l’auditeur doit toujours remplir ce champ pour donner un aperçu de
l’audit. Si l’auditeur a trouvé une preuve substantielle parmi les éléments probants satisfaisants qui
prévoit une très bonne note (p. ex. A), l’auditeur devra utiliser le résumé pour fournir des explications
détaillées sur les bonnes pratiques qui pourraient justifier une telle note.

Au minimum, il contiendra les informations suivantes :

• Informations concernant le producteur


o Entité juridique : l’auditeur donnera une vue d’ensemble de la structure de
l’entreprise de l’audité principal (p. ex., entreprise ou coopérative) et des exploitations
agricoles échantillonnées ou des membres de la coopérative (p. ex. nom, structure
organisationnelle, adresse physique, adresse du bureau, numéro de permis
d’affaires).

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 6
o Installations : l’auditeur décrira les installations de l’audité et les exploitations
agricoles échantillonnées (lorsqu’elles sont pertinentes). Il est également impératif
que l’auditeur décrive le bâtiment et l’étage où se trouve l’usine lorsque c’est le cas.
o Licence commerciale : l’auditeur indiquera si la licence commerciale évaluée au
cours de l’audit est valide et correspond à l’audité.
• Situations : description générale des différentes situations rencontrées lors de l’audit.
L’auditeur indiquera les circonstances qui ont eu une influence sur le déroulement normal de
l’audit. Par exemple, comportement collaboratif ou non collaboratif du producteur ; niveaux de
production normaux ou inhabituels ; composition de la main-d’œuvre normale ou anormale si
comparée à la norme dans la région.
• Résumé des résultats : l’auditeur résumera son jugement professionnel et un aperçu des
résultats de l’audit pour les principaux audités et les exploitations agricoles, s’il y a lieu.

Le résumé des résultats suivra la logique ci-dessus pour tous les producteurs, y compris les audits
notés A.

Vérification de la licence commerciale

Avant et pendant l’audit, l’auditeur examinera la validité et la portée de la licence commerciale. Une
attention particulière doit être portée à :

• Respect de la législation locale


• Exactitude de l’adresse
• Correspondance entre le nombre déclaré et véritable des unités commerciales.

Les défaillances dans la licence commerciale seront signalées dans le résumé et les résultats
pertinents seront saisis sous PA 1 Systèmes de management social et effet de cascade, PA 7 Santé
et sécurité au travail et PA 13 Comportement éthique de l’entreprise.

En cas de fausses déclarations flagrantes, l’auditeur signalera une tolérance zéro (voir Annexe 5).

Synthèse des remarques confidentielles : dans ce champ, l’auditeur consigne toute remarque
supplémentaire qui, en raison de sa nature, doit rester confidentielle. C’est le cas lorsque le
vérificateur soupçonne des violations qui n’ont pas pu être corroborées au cours de l’audit, p. ex.
soupçon de harcèlement de travailleurs syndiqués.

Les auditeurs doivent évaluer la meilleure façon de signaler leurs soupçons de manière responsable
et d’une manière qui ne met pas les travailleurs en danger. Par exemple, les auditeurs ne
divulgueront pas les identités des témoins et ne porteront pas d’accusations qui pourraient
représenter une diffamation de l’audité.

En cas de violations éventuelles des droits de l’homme, l’auditeur fera de son mieux pour enquêter
sur la question et le rapporter en utilisant le protocole de tolérance zéro.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 7
Prêts à en savoir plus ?
Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro


• Partie II, chapitre 2 : Décider du type d’audit
• Partie II, chapitre 7 : Portée de l’audit amfori BSCI
• Partie II, chapitre 10 : Durée de l’audit amfori BSCI
• Partie II, chapitre 14 : Mise en œuvre de l’audit amfori BSCI

Données probantes de l’audit

L’auditeur utilise cet onglet pour rassembler les données probantes fournies par l’audité.
Informations générales sur l’audité : l’auditeur doit valider les informations fournies par l’audité lors
des étapes préparatoires.

• Certificats valides : l’auditeur doit remplir cette information en créant autant de lignes que
nécessaire dans le rapport d’audit. Une attention particulière sera accordée à la validité des
certificats de durabilité sociale et environnementale (p. ex., GLOBALGAP).
• Secteur, industrie : l’auditeur modifiera ces deux champs à l’aide de la liste déroulante, si
les informations fournies dans le rapport ne sont pas correctes. Les deux champs sont
obligatoires.
• Groupe de produits : l’auditeur modifiera ce champ à l’aide de la liste déroulante, si les
informations fournies dans le rapport ne sont pas correctes. Ce champ est obligatoire.
• Type de produit : l’auditeur peut signaler tout type de produit pertinent en veillant à ce qu’ils
soient correctement orthographiés, séparés par des virgules. Ce champ est volontaire.

Activités commerciales de l’audité : l’auditeur doit enregistrer des informations générales externes
qui concernent l’audité (p. ex., le salaire minimum légal) et les comparer avec les pratiques
spécifiques de l’audité.

L’auditeur utilisera les champs appropriés pour décrire :

• L’échantillon de travailleurs dont le temps de travail est vérifié lors de l’audit


• Les situations spéciales qui ont conduit à la réalisation d’heures supplémentaires au cours
des six mois qui ont précédé l’audit
• Tout accident s’étant produit pendant ces six mois qui ont précédé l’audit
• Des renseignements précis sur le représentant des travailleurs

Structure de production de l’audité : l’auditeur remplit, les informations validées concernant le


temps de travail, le travail de nuit et les quarts, le cas échéant.

Calendrier de production de l’audité : l’auditeur le remplit avec les informations validées fournies
par l’audité concernant le niveau de production.

Gestion de la performance sociale de l’audité : l’auditeur remplit les informations validées sur le
nom du personnel responsable des différents domaines liés à la performance en matière de
conformité sociale. Les informations concernant les autres questions pertinentes (p. ex., les
techniques de production à haut risque) sont également indiquées dans cette section.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 8
Structure du personnel de l’audité : l’auditeur doit faire de son mieux pour que les informations qu’il
fournit sur la main-d’œuvre soient aussi exactes que possible au moment de l’audit. Il est possible
que les effectifs ne correspondent pas au nombre des travailleurs communiqué par l’audité au
moment de la planification de l’audit. (voir Durée de l’audit)

Logement (le cas échéant) : l’auditeur doit décrire les installations de logement fournies par l’audité.
Le logement peut être fourni directement ou indirectement par l’audité (p. ex., l’audité a un
arrangement de logement avec une personne/entité juridique différente).

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 2 : Comment classer les secteurs et les groupes de


compétences des auditeurs associés
• Annexe 8 : Comment évaluer rapidement d’autres systèmes de
surveillance

Analyse rapide de la rémunération juste

Cette section ne s’applique pas aux petits producteurs

Avant l’audit, l’auditeur doit avoir une bonne maîtrise des définitions de amfori BSCI fournies dans
l’Annexe 9 Comment promouvoir une rémunération juste. Il ou elle calculera le salaire décent dans la
région en utilisant les méthodes de calculs de salaire décent les plus courantes. Il ou elle peut avoir
besoin de consulter des sources sur les contextes régionaux tels que :

• Les données du gouvernement (statistiques, départements de développement des


communautés) ;
• Les ONG locales ou internationales travaillant dans la région et analysant le même secteur ;
• Les groupes communautaires qui peuvent avoir des réponses à certaines de ces questions ;

L’auditeur remplit cette section avec les informations fournies par l’audité. Il ou elle n’évaluera pas la
véracité des chiffres, mais la capacité de l’audité à fournir des renseignements cohérents sur les
coûts de vie pertinents pour sa main-d’œuvre.

Il est demandé à l’auditeur d’évaluer le niveau de compréhension des cadres et des travailleurs
concernant :

• Le coût de la vie pour la main-d’œuvre dans la région ;


• Les écarts possibles entre les chiffres de la rémunération réelle et ceux de la rémunération
juste ;
• Les mesures potentielles à adopter pour combler l’écart ;

L’auditeur ne doit pas viser à comparer son calcul régional avec les renseignements fournis par
l’audité, étant donné que ces derniers se réfèrent à la situation spécifique de l’audité.

Bonnes pratiques : l’auditeur doit indiquer dans la section « Bonnes pratiques » du rapport sur les
résultats si l’audité fournit ces informations, y compris le calcul de la rémunération juste.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 9
Prêts à en savoir plus ?
Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 5 : Analyse rapide de la rémunération juste


• Annexe 9 : Comment promouvoir une rémunération juste
• Domaine de performance 5 : Rémunération juste.

Données sur les jeunes travailleurs

Cette section ne s’applique pas aux petits producteurs

L’auditeur utilise cette section pour recueillir des informations sur les jeunes travailleurs qui font partie
de main-d’œuvre de l’audité. Ces travailleurs peuvent avoir été engagés par l’audité, directement, ou
indirectement.
De plus, l’auditeur doit interviewer 10 % des jeunes travailleurs identifiés (au minimum 2 et au
maximum 10), en se penchant plus particulièrement sur leur accès aux formations sur la :
• Protection de la santé et de la sécurité au travail
• Accès au mécanisme de réclamation

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 7 : Données sur les jeunes travailleurs


• Domaine de performance 9 : Protection spéciale des jeunes travailleurs.

Mécanisme de réclamation

Cette section ne s’applique pas aux petits producteurs

L’auditeur doit utiliser cette section pour recueillir des informations sur les réclamations déposées par
l’entremise du mécanisme de réclamation de l’audité ou par l’entremise d’un mécanisme de
réclamation externe, mais lié à l’audité. De plus, l’auditeur décrira les différentes étapes suivies par
l’audité pour faire son enquête et résoudre les réclamations. Cette description aidera l’auditeur à
développer son jugement sur l’efficacité du mécanisme de réclamation.

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 4 : Comment établir un mécanisme de réclamation


• Modèle 8 : Suivi du mécanisme de réclamation

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 10
Cartographie de la chaîne d’approvisionnement

L’auditeur doit utiliser cette section pour recueillir des renseignements sur les partenaires
commerciaux importants de l’audité. Il n’est pas nécessaire de donner les noms des partenaires
commerciaux mais ils doivent être recensés avec au moins un numéro d’identification. Ce numéro
peut être fourni par l’audité ou par l’auditeur afin de préserver la confidentialité des données.

Plusieurs types de partenaires commerciaux peuvent être sélectionnés dans la colonne intitulée :
« Type de partenaires commerciaux ». Si un type de partenaire commercial n’est pas inclus dans la
liste, l’auditeur soit sélectionner « Autres (veuillez préciser) » et indiquer le type de partenaire
commercial dans la colonne suivante.

Importance pour l’audité : l’auditeur remplira cette information en se fondant sur les renseignements
fournis par l’audité sur les relations commerciales, le volume, la dépendance et/ou les risques.

Les partenaires commerciaux suivants doivent toujours être déclarés, s’ils sont utilisés par l’audité :
• Agences de recrutement ou courtiers
• Exploitations agricoles surveillées en interne :
o Détenues ou contractées par l’audité
o Détenues par des membres coopératifs

Code de conduite amfori BSCI signé : l’auditeur doit vérifier et signaler si le partenaire commercial
a signé ou non le Code amfori BSCI et les Conditions de mise en œuvre associées. Ces éléments
sont recueillis dans les dossiers de l’audité et, si possible, vérifiés auprès du partenaire commercial
concerné.

Inclusion dans l’échantillon de partenaires commerciaux : l’auditeur doit noter dans cette colonne
les exploitations agricoles qu’il/elle a sélectionnées pour qu’elles soient auditées. L’auditeur ne choisit
les exploitations agricoles qu’à partir de celles qui sont surveillées en interne par l’audité. Lorsque
l’auditeur choisit cette option, un questionnaire d’audit par exploitation agricole échantillonnée est
généré. Cette colonne ne doit pas être utilisée si le champ d’application de l’audit n’inclut pas
d’échantillon d’exploitations agricoles.

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Partie I, chapitre 7 : Classification des partenaires commerciaux


importants
• Partie II, chapitre 2 : Décider du type de surveillance
• Modèle 2 : Cartographie de la chaîne d’approvisionnement

Cartographie des parties prenantes

Cette section ne s’applique pas aux petits producteurs

L’auditeur utilise cette section pour consigner les informations relatives aux parties prenantes que
l’audité a identifiées comme importantes pour son activité.

Les parties prenantes peuvent être internes (p. ex., travailleurs et syndicats) ou externes (p. ex.,
investisseurs, gouvernements et ONG). On vérifiera plus particulièrement si l’audité a identifié les

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 11
parties prenantes dans les domaines pertinents. Les domaines les plus courants dans lesquels
l’audité doit collaborer avec les parties prenantes sont les suivants :
• Formation
• Liberté d’association
• Protection spéciale accordée aux travailleurs vulnérables et aux victimes de violations des
droits de l’homme
• Lutte contre le travail des enfants
• Le mécanisme de réclamation
• Lutte anti-corruption

Ces thèmes concernent aussi bien les parties prenantes internes qu’externes.
Bonnes pratiques : l’audité a accès au modèle de cartographie des parties prenantes amfori BSCI
avant l’audit. L’auditeur doit indiquer dans la section « Bonnes pratiques » du rapport sur les résultats
si l’audité a fourni ces informations et dressé la cartographie de ses parties prenantes importantes.

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 6 : Cartographie des parties prenantes


• Partie I, Chapitre 10 Établir une culture d’engagement significatif avec
les parties prenantes

Résultats des entretiens

Les entretiens servent de sources individuelles pour valider ou corroborer d’autres sources
d’information (p. ex., les documents de l’audité).

L’auditeur utilisera cet onglet pour renseigner :


• L’échantillon d’entretiens
• Les méthodes d’entretien
• Les conclusions recueillies grâce aux entretiens

L’auditeur doit rapporter les éléments recueillis lors des entretiens avec le personnel de l’audité
principal ainsi que dans les exploitations agricoles de l’échantillon, s’il y a lieu.

Les auditeurs doivent interviewer les personnes suivantes :

• Direction : en particulier, les responsables des ressources humaines et de la santé et la


sécurité au travail (SST)
• Le ou les représentants des travailleurs
• Auditeurs internes : si l’audit comprend des exploitations agricoles échantillonnées
• Les travailleurs : en particulier :
o Les jeunes travailleurs ou les apprentis
o Le porte-parole du comité des travailleurs
o Les travailleurs saisonniers et/ou sous-traités
o Les femmes
o Les travailleurs des équipes de nuit
o Les migrants

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 12
L’auditeur peut également y ajouter :

• Les représentants syndicaux


• Les parties prenantes externes pertinentes

Entretien avec la direction : Les auditeurs peuvent avoir leur premier contact avec la direction
pendant la préparation de l’audit ou lors de la réunion d’ouverture, le jour de l’audit.
Les entretiens avec les différents responsables et cadres devraient favoriser un dialogue ouvert et
constructif. L’auditeur doit utiliser les entretiens pour recueillir des renseignements substantiels qui lui
permettront d’établir son jugement professionnel sur la performance sociale de l’audité. Il s’agit des
informations minimales que les auditeurs chercheront à obtenir pour avoir une vue d’ensemble exacte
sur :

• L’organigramme, la répartition des responsabilités et les voies hiérarchiques


• La rédaction et la mise en œuvre des politiques et procédures (procédures et responsabilités)
• Les pratiques d’embauche et le maintien et protection de la main-d’œuvre (y compris les
formations des travailleurs et de la direction)
• Les derniers investissements visant à améliorer la SST et la productivité
• Les différents partenaires commerciaux et de la manière dont l’entreprise les sélectionne et
contrôle leurs performances sociales
• Le protocole et les responsabilités en cas d’accidents du travail
• La procédure et les responsabilités du mécanisme de réclamation
• Les explications sur la manière dont l’audité comprend les valeurs et les principes du Code
de conduite amfori BSCI

Entretien avec les travailleurs et les représentants des travailleurs : ces entretiens constituent
une source d’information essentielle pour la contre-vérification :
• Des informations réunies à l’aide de documents ou d’entretiens avec la direction
• De l’efficacité et de la sécurité des procédures élaborées par l’audité

En cas de discrimination, d’incidents violents, de harcèlement sexuel ou de mesures disciplinaires


illégales, les entretiens peuvent être l’unique source d’informations. Si c’est le cas, l’auditeur doit être
extrêmement vigilant quant à la manière de transmettre ses conclusions afin d’éviter d’aggraver le
risque ou le problème et de porter préjudice à la ou aux personnes interviewées.

Les entreprises d’audit doivent faire en sorte que leurs auditeurs respectent les lignes directrices
suivantes pour s’assurer qu’ils :

• Mènent les entretiens de manière respectueuse


• Établissent une relation de confiance avec les différents types de travailleurs
• Sont sensibles aux questions de genre et aux personnes défavorisées
• Choisissent le lieu où l’entretien se déroule (sur site ou hors site)
• Définissent le format (entretien individuel ou en groupe)
• Protègent les personnes interviewées contre les représailles
• Sont conscients du contexte local et culturel pertinent

Instaurer une relation de confiance exige des durées différentes selon la culture. L’auditeur décide de
la durée de l’entretien afin d’obtenir des résultats significatifs.
Les éléments qui permettent de mener les entretiens de la manière la plus positive possible incluent :

• Un lieu adéquat : organiser la réunion dans un lieu neutre où les travailleurs seront en
confiance

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 13
• Conversation banale : commencer par une conversation banale (musique, films, sports)
pour que le travailleur se détende, se sente à l’aise et soit plus enclin à parler des questions
de travail
• Langage corporel : faire attention aux expressions du visage, aux gestes et aux attitudes
• Exploratoire : Poser des questions ouvertes
• Confortable : écouter attentivement et ne pas répéter les questions si le travailleur semble
ne pas comprendre ou qu’il n’est clairement pas disposé à parler ou peu à l’aise avec le sujet
• Sensibilité : changer de sujet quand les émotions sont trop fortes
• Neutralité : maîtriser les expressions du visage exprimant la surprise, la tristesse, la
frustration ou d’autres émotions face aux réponses du travailleur
• Pas de notes : éviter de prendre des notes car les travailleurs peuvent être gênés s’ils
sentent que ce qu’ils disent est écrit
• Empathie : se placer au même niveau que les travailleurs (p. ex., en s’asseyant par terre
comme eux si c’est le cas)

Travail des enfants : ces recommandations s’appliquent lorsque le travailleur qui est interviewé est
un enfant qui a été trouvé en train de travailler. En outre, les auditeurs doivent être particulièrement
vigilants :

• En évitant de rester seul avec l’enfant : les auditeurs pourraient demander à l’enfant
d’avoir un frère ou un ami présent pendant l’entretien
• S’assurer qu’une femme (si possible une auditrice) fasse passer l’entretien à une fille

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Partie II, chapitre 14 : Mise en œuvre de l’audit amfori BSCI


• Domaine de performance 8 Pas de travail des enfants

Audité principal

L’auditeur évalue la performance de l’audité par rapport à la version 1/2014 du Code de conduite
amfori BSCI.

Par le biais du questionnaire, l’auditeur évaluera dans quelle mesure il ou elle dispose d’éléments
probants satisfaisants de la performance sociale de l’audité. Cela aidera l’auditeur à établir son
jugement professionnel et à décrire les résultats en conséquence.

Lignes directrices relatives à l’interprétation : chaque question dans chacun des domaines de
performance est accompagnée de lignes directrices relatives à l’interprétation. Ces lignes directrices
sont disponibles dans le rapport d’audit pour aider l’auditeur à évaluer les réponses et sont également
mises à la disposition des auditeurs dans les chapitres qui suivent.

Conclusions : Dans cette section, on s’attend à ce que l’auditeur élabore :


• Une évaluation globale de chaque domaine de performance
• Une description spécifique des résultats ou des résultats associés à chaque question
• Un élément de mise en œuvre principal manquant

Bonnes pratiques : s’il y a lieu, l’auditeur décrit également les bonnes pratiques consolidées par
domaine de performance.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 14
Les auditeurs doivent toujours fournir une description des bonnes pratiques lorsque les producteurs
présentent un bon ou très bon niveau de performance.
Les bonnes pratiques se réfèrent à toute pratique qui est volontairement fournie par l’audité pour
accorder un avantage aux travailleurs et/ou à la communauté

Échantillon d’exploitations agricoles (le cas échéant)

Cette section ne doit être utilisée que dans le cadre d’un audit à plusieurs niveaux où la portée de
l’audit comprend un audité principal (p. ex., la station d’emballage) et un certain nombre
d’exploitations agricoles échantillonnées qui livrent des matières premières à cet audité.

Questionnaire d’audit : Pour chaque exploitation agricole échantillonnée, un questionnaire distinct


est généré pour évaluer la performance sociale. L’échantillon peut se composer de :

• Exploitations agricoles : entreprises embauchant plus de 5 travailleurs. Le questionnaire


d’audit reflète le questionnaire de l’audité principal.
• Petits exploitants : entreprises embauchant moins de 5 travailleurs. Le questionnaire est
fourni dans le modèle 3.
• Exploitations familiales : s’appuie uniquement sur le travail familial. Le questionnaire
correspond au modèle 3, mais seules les questions marquées d’un astérisque (*)
s’appliquent.

Lorsque les exploitations agricoles échantillonnées sont incluses dans l’audit, l’auditeur évaluera si
l’audité principal :

• Cartographie : identifie les exploitations agricoles détenues et sous contrat


• Exploitations agricoles surveillées en interne :
o Avant le premier audit amfori BSCI, l’audité principal surveille au moins
2 exploitations agricoles détenues et/ou sous contrat
o Au cours du premier cycle d’audit, l’audité principal est encouragé à augmenter le
nombre de sites surveillés pour atteindre 80 % de toutes les exploitations agricoles
dans un délai de 2 ans.
• Effet de cascades : établit les pratiques pour sélectionner les exploitations agricoles et
soutenir la gestion agricole en adhérant aux principes amfori BSCI
Résultats :
• Le résumé du rapport de l’audité principal comprendra l’évaluation globale de toutes les
exploitations agricoles échantillonnées et expliquera comment les lacunes sont liées au
système de gestion de l’audité principal
• Le rapport d’audit de chacune des exploitations agricoles échantillonnées comprendra les
résultats pour chaque question
• Il incombe à l’audité principal d’assurer le suivi de ces résultats en coopération avec les
exploitations agricoles

Note :
• Les notes attribuées aux exploitations agricoles de l’échantillon n’influencent pas la note de
l’audité principal
• Les petits exploitants et les exploitations familiales ne sont pas notés

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 15
Prêts à en savoir plus ?
Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 3 : Auto-évaluation des petits exploitants


• Partie II, chapitre 5 : Systèmes de note de l’audit amfori BSCI
• Partie II, chapitre 14 : Mise en œuvre de l’audit amfori BSCI

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 16
CHAPITRE 3 : DIRECTIVES D’INTERPRÉTATION DE
L’AUDIT AMFORI BSCI
Ce chapitre fournit aux auditeurs les lignes directrices d’interprétation pour effectuer un audit amfori
BSCI 2.0.
Les questions mentionnées ci-dessous s’appliquent à :

• Un audit sur un site (principal audité)


• Un audit sur plusieurs niveaux (audité principal et exploitations agricoles échantillonnées
avec plus de 5 travailleurs)

Les questions ne s’appliquent pas directement aux :

• Entreprises qui répondent à la définition de petit producteur amfori (voir Annexe 12 :


Comment évaluer un petit producteur et le Modèle 12 : Auto-évaluation des petits
producteurs)
• Les petits exploitants et les exploitations familiales (voir Modèle 3 : Auto-évaluation des petits
exploitants)

Approche holistique : contrairement à l’approche conventionnelle des audits, l’audit amfori BSCI
souligne la nécessité pour l’auditeur d’établir une relation entre les différents secteurs de performance
afin d’avoir un jugement professionnel sur la performance globale de l’audité. Aucun des domaines de
performance ne peut être évalué individuellement. Ils ont tous un impact sur au moins trois autres
domaines de performance. Ces interconnexions permettent à l’auditeur de naviguer parmi les
différents éléments d’information et de preuve et de tirer des conclusions solides sur la façon dont
l’audité se comporte.

De plus, tous les domaines de performance sont liés au Code de conduite amfori BSCI pour saisir :

• Dans quelle mesure l’audité applique-t-il le Code de conduite amfori BSCI afin de produire
l’avantage désiré pour la main-d’œuvre et l’entreprise ? Par exemple, l’audité utilise
efficacement des voies de communication honnêtes avec la main-d’œuvre.
• Dans quelle mesure la mise en œuvre pratique du Code de conduite amfori BSCI par l’audité
vise-t-elle à éviter toute contradiction entre les principes ? Par exemple, l’audité ne favorise
pas une politique d’égalité des sexes et en même temps impose des heures supplémentaires
obligatoires.

C’est ce que l’auditeur est invité à évaluer pour chaque domaine de performance et dans l’évaluation
globale de l’audité au moyen de la :

Vérification de l’efficacité

Vérification de la cohérence

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 17
Prêts à en savoir plus ?
Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Partie II, chapitre 3 : Chapitre 3 : Six caractéristiques distinctes du


système d’audit amfori BSCI
• Partie II, chapitre 14 : Mise en œuvre de l’audit amfori BSCI

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 18
Domaine de performance 1 : Systèmes de management social et effet de cascade

1.1. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis en place un système de
management efficace pour mettre en œuvre le Code de conduite amfori BSCI ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du système de management de l’audité.


Un système de management efficace est indispensable pour garantir que la performance sociale peut
être intégrée dans le modèle d’affaires. Avec la mise en place d’un système de management, l’audité
peut s’approprier le processus et améliorer continuellement ses pratiques commerciales afin de
tendre vers une meilleure protection de sa main-d’œuvre.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité du système de management, l’auditeur doit évaluer


au moins les points suivants :

• La direction de l’audité comprend-elle pourquoi sa bonne performance sociale est importante


pour les participants amfori BSCI ?
• La direction de l’audité comprend-elle l’importance et les avantages d’avoir un système de
management efficace et lié aux procédures mises en place ?
• La direction de l’audité fait-elle preuve d’un engagement total envers l’intégration du Code
amfori BSCI dans l’activité de l’entreprise ou dans sa culture organisationnelle ?
• La direction de l’audité a-t-elle confié des responsabilités internes au personnel ayant la
capacité de prendre des décisions et des ressources financières pour l’élaboration et la mise
en œuvre de pratiques de management social ?
• La direction de l’audité comprend-elle la différence entre l’investissement à court terme et les
solutions durables ?
• La direction de l’audité comprend-elle le contenu du Code amfori BSCI et les Conditions de
mise en œuvre pour les partenaires commerciaux à inclure dans le processus de contrôle
amfori BSCI ?
• La direction de l’audité comprend-elle la nécessité d’élaborer des procédures internes pour
intégrer le Code amfori BSCI dans ses pratiques commerciales quotidiennes ?
• La direction de l’audité comprend-elle comment les relations commerciales sont influencées
par la mise en œuvre du Code amfori BSCI ?
• La direction de l’audité comprend-elle la nécessité de consulter les clients pour identifier et
mettre en œuvre des améliorations de leur performance sociale ?
• La direction de l’audité connaît-elle les parties prenantes qui peuvent appuyer l’intégration
des améliorations dans les pratiques commerciales quotidiennes ?

Cohérence : De plus, l’auditeur doit évaluer si les documents et les pratiques


pertinents sont cohérents avec les déclarations faites par les cadres principaux et les
travailleurs. Ceci est particulièrement important dans les domaines suivants :
• Structure de l’entreprise ou de l’organisation (y compris les différentes installations, le cas
échéant)
• Organigramme et liens hiérarchiques : Qui décide quoi ?
• Procédures documentées : plus spécialement pour l’embauche, l’utilisation des agences de
recrutement, la sous-traitance, le traitement des réclamations, la formation des travailleurs, la
promotion d’un comportement éthique, le suivi des plans de mesures correctives amfori
BSCI.
• Instructions de travail, horaires, consignes en cas d’urgence ou d’accident
• Formulaires : contrats les plus couramment utilisés (p. ex., pour les travailleurs permanents,
les travailleurs saisonniers, les apprentis)
• Documents externes pertinents tels que la législation du travail applicable

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 19
• Accord de convention collective (le cas échéant)
• Tenue des dossiers : dossiers anciens et actuels, contrats d’embauche de la main-d’œuvre,
contrats avec les agences de recrutement, contrats avec les sous-traitants, fiches de paie,
temps de travail, certificats, inspections, procès-verbaux des réunions avec les travailleurs et
leurs représentants, accidents, enquêtes sur les réclamations.
• Les résultats sont-ils étayés par des éléments probants recueillis sur les pratiques de l’audité
envers ses partenaires commerciaux (Q 1.3) ?

1.2. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants qu’un cadre supérieur a été nommé pour
s’assurer que les valeurs et les principes amfori BSCI sont correctement suivis ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’intégration par l’audité du Code de
conduite amfori BSCI dans sa culture d’entreprise.

L’intégration du Code de conduite amfori BSCI dans la culture de l’entreprise peut impliquer plusieurs
membres du personnel.

Efficacité : Pour vérifier l’efficacité de la sélection des membres du personnel


adéquats, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

La personne qui assume cette fonction :

• Est un cadre supérieur


• Travaille activement à l’intégration du Code de conduite dans l’entreprise ou à la culture
organisationnelle
• Ses fonctions incluent d’autres obligations et couvrent plusieurs domaines de travail tels que
la stratégie et le développement commercial (s’il y a lieu)
• A un pouvoir décisionnel et un budget lui est alloué pour pouvoir effectuer un suivi réussi de
la performance sociale amfori BSCI

La personne qui occupe ce poste :

• Comprend bien le Code de conduite amfori BSCI ainsi que les Conditions de mise en œuvre
• Connaît bien la chaîne d’approvisionnement :
o Sait quels partenaires commerciaux sont importants (significatifs) pour l’activité
o Sait quelles sont les parties prenantes utiles à l’intégration des valeurs et des
principes amfori BSCI dans la culture de l’entreprise ou organisationnelle

Cohérence : en outre, l’auditeur évalue si la sélection des fonctions organisationnelles


pertinentes est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.

• Qui est chargé de la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI dans la culture de
l’entreprise ?
• Qui est chargé du suivi du mécanisme de réclamation ?
• Qui est responsable des RH ?
• Qui est chargé de s’assurer que les travailleurs reçoivent la formation pertinente concernant
les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI ?
• Qui est responsable des questions de SST ?
• Les personnes qui assument ces fonctions ont-elles les compétences suffisantes (acquises
par formation ou par expérience) pour remplir leur mission ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 20
• Un budget permettant une mise en œuvre réussie des principes et des valeurs du Code de
conduite amfori BSCI a-t-il été alloué par ces fonctions ?

1.3. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a une bonne vue d’ensemble de
ses partenaires commerciaux importants et de leur degré d’alignement avec le Code de
conduite amfori BSCI ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’obligation minimale de diligence de


l’audité pour sélectionner et avoir un aperçu de ses partenaires commerciaux importants.

Dans le cas où l’auditeur principal est une organisation de producteurs, cette question se rapporte à
la manière dont une telle organisation accepte et surveille ses membres.
L’audité, et éventuellement ses clients, sont confrontés à des risques sociaux importants lorsqu’ils
n’ont pas une vue d’ensemble sur la façon dont leurs partenaires commerciaux (ou leurs membres, le
cas échéant) respectent la loi et les droits des travailleurs.

Voici des exemples de partenaires commerciaux importants qui doivent être surveillés par l’audité
principal :

• Sous-traitants
• Agences de recrutement
• Prestataires de services de restauration
• Fournisseurs (y compris les exploitations agricoles sous contrat)

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la sélection et du suivi des partenaires


commerciaux (un membre de l’organisation, le cas échéant) l’auditeur doit évaluer au
moins que l’audité :
• Dispose d’un système de management (ou d’une procédure) pour sélectionner les
partenaires commerciaux ou membres importants
• A donné des consignes au personnel concerné pour qu’il tienne compte non seulement du
prix et de la qualité, mais aussi de la volonté de respecter le Code de conduite amfori BSCI
(ou des valeurs et principes équivalents)
• Surveille les performances sociales des partenaires commerciaux importants et, le cas
échéant, des membres. Ces vérifications peuvent être effectuées soit par le propre personnel
de l’entreprise (dans la mesure où il est qualifié pour le faire), soit par des tiers mandatés
pour effectuer ce genre d’évaluation

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les partenaires commerciaux et les


membres sont sélectionnés de manière cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité conserve-t-il des informations précises sur ses différents partenaires commerciaux
importants et, le cas échéant, ses membres ?
• L’audité sait-il depuis combien de temps il travaille avec ses partenaires commerciaux et/ou
ses membres ?
• Que sait l’audité sur la façon dont ses partenaires commerciaux et ses membres gèrent leur
propre entreprise ?
• L’audité tient-il des dossiers des plaintes reçues au sujet de ses partenaires commerciaux
et/ou de ses membres ? Si oui, comment l’audité a-t-il traité ces plaintes ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 21
1.4. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les capacités de la main-d’œuvre de
l’audité sont organisées de manière à pouvoir répondre aux attentes stipulées dans les
bons de commande et/ou les contrats ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de la planification et de l’organisation de la


main-d’œuvre de l’audité.

La planification efficace de la main-d’œuvre permet à l’audité de réduire la sous-traitance ou les


heures supplémentaires inutiles, qui constituent des risques sociaux à la fois pour l’audité et pour ses
clients.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la planification de la main-d’œuvre, l’auditeur
doit pouvoir constater, au minimum, que l’audité a calculé les coûts de production ainsi
que les délais de livraison de manière réaliste (en incluant le coût du travail). Si c’est le
cas, l’audité sera mieux à même de négocier les prix et d’influencer les pratiques
d’achats de ses clients

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la planification est cohérente avec les
valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.

• À quel point la méthodologie de planification de la production, y compris des délais de


livraison, est-elle fiable ?
• La direction comprend-elle bien ce qu’est la productivité par unité de production ? Dans le cas
d’un environnement de travail agricole, la direction a-t-elle une bonne compréhension du
volume des récoltes ?
• La direction comprend-elle bien ce qu’est la productivité par travailleur ?
• La direction a-t-elle un « plan d’urgence » au cas où quelque chose ralentit ou interrompt la
production (p. ex., approvisionnement retardé, conditions météorologiques extrêmes,
apparition de maladie) ?
• La direction sait-elle combien d’heures supplémentaires (primes payées) devront être
budgétisées (et éventuellement ajoutées au coût de production) si des heures de travail
supplémentaires sont nécessaires pour répondre à un ordre de livraison ?
• La direction parle-t-elle des capacités de la main-d’œuvre avec le responsable des RH et les
représentants des travailleurs ?
• Qui prend la décision finale de modifier la capacité normale de travail s’il s’avère qu’une date
de livraison ne sera pas respectée ?

1.5. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité contrôle la manière dont ses
partenaires commerciaux observent le Code de conduite amfori BSCI ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des pratiques de surveillance établies par
l’audité pour évaluer l’observation par ses partenaires commerciaux importants du Code de conduite
amfori BSCI.

Dans le cas d’organisations de producteurs, cette question permet d’évaluer l’efficacité et la


cohérence des pratiques de surveillance établies par l’audité pour évaluer l’observation par ses
membres du Code de conduite amfori BSCI.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la surveillance, l’auditeur doit au moins évaluer


si l’audité :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 22
• A demandé à d’importants partenaires commerciaux et/ou membres de signer le code de
conduite amfori BSCI et les Conditions de mise en œuvre associées (à signaler dans la
section sur la cartographie de la chaîne d’approvisionnement dans le rapport d’audit amfori
BSCI)
• Conserve des copies de ces documents amfori BSCI signés
• A institutionnalisé différents processus lui permettant de prendre les décisions commerciales
nécessaires et/ou toute mesure corrective pour traiter les risques détectés dans les activités
des partenaires commerciaux ou membres
• Emploie divers moyens afin de recueillir des informations sur ses partenaires commerciaux et
membres. Voici quelques exemples de moyens :
o L’audité demande des rapports transparents et réguliers sur les possibles risques sociaux
o Il réalise des audits internes
o Il demande des audits de seconde partie ou de tierce partie
• A établi des processus internes pour aider les membres à adhérer au Code de conduite
amfori BSCI

Cohérence : l’auditeur doit aussi évaluer la cohérence du contrôle des partenaires


commerciaux et/ou membres dans le cadre des pratiques commerciales générales de
l’audité.
• À quelle fréquence ce contrôle a-t-il lieu ?
• Qui est responsable de ce contrôle ? Ce ou ces responsables est-il/sont-ils compétents (soit
suite à une formation ou grâce à leur expérience) ?
• Comment les résultats des partenaires commerciaux ou des membres sont-ils suivis ?
• Quelles sont les conséquences si un partenaire commercial ou un membre ne respecte pas
le Code de conduite amfori BSCI ?
• Qui est informé de tout problème important lié au partenaire commercial ou au membre ?
• Comment l’audité transmet-il ces informations (p. ex., à un participant amfori BSCI) ?

1.6. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a élaboré les politiques et les
processus nécessaires pour prévenir toutes les incidences négatives sur les droits de
l’homme qui peuvent être détectées dans sa chaîne d’approvisionnement, et y
remédier ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des pratiques de procédure établies par
l’audité pour prévenir et corriger les effets négatifs sur les droits de l’homme.

La violation des droits de l’homme sur le lieu de travail ou dans la chaîne d’approvisionnement se
produit souvent dans un contexte d’absence de principes et/ou de mise en œuvre inadéquate.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des politiques et des procédures pour remédier aux
incidences négatives sur les droits de l’homme, l’auditeur doit évaluer au minimum les
points suivants :
• La direction comprend que les incidences négatives sur les droits de l’homme peuvent être
évitées et traitées
• La direction est consciente de la corrélation entre des mauvaises conditions de travail et des
violations potentielles des droits de l’homme
• La direction est consciente de l’impact négatif que les conditions contractuelles et/ou le
placement non planifié des commandes peuvent avoir sur les droits des travailleurs
• La direction est consciente des risques de violations des droits de l’homme intrinsèques à son
secteur, à son industrie ou à sa région

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 23
Cohérence : l’auditeur doit aussi évaluer la cohérence des politiques et des
procédures dans le cadre des pratiques commerciales générales de l’audité.

La prévention et les mesures visant à réparer les incidences négatives sur les droits de l’homme
doivent transparaître au moins dans les aspects suivants :

• L’évaluation des risques régulièrement réalisée dans l’entreprise ou l’organisation (par


exemple, l’évaluation des risques de santé et de sécurité au travail), y compris les
exploitations agricoles détenues
• Le processus décisionnel concernant la gestion des ressources humaines, le recrutement, le
licenciement ainsi que les relations avec les partenaires commerciaux et les membres
• Les procédures en place pour surveiller la pratique de recrutement, les conditions
contractuelles et de paiement appliquées par l’audité ou par les agences de recrutement et
les sous-traitants du travail, s’il y a lieu
• Le budget disponible pour remédier aux incidences et indemniser les victimes (s’il y a lieu)
• Le suivi et la révision systématiques des mesures adoptées

1.7. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité gère ses relations commerciales
de manière responsable ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du système de management responsable


de l’audité dans sa relation commerciale.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses relations
commerciales, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Quels sont les canaux de communication qui permettent aux partenaires commerciaux
d’expliquer leurs difficultés et de progresser vers un alignement sur le Code de conduite
amfori BSCI ?
• Sur quel fondement est-il mis fin aux contrats ou aux relations commerciales ?
• Quelles sont les procédures pour demander des devis, négocier le délai de livraison et les
prix d’une manière qui favorise les relations commerciales responsables ?

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère ses
relations commerciales est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.

L’audité n’est pas tenu d’arrêter les relations commerciales avec les partenaires commerciaux qui
n’observent pas le Code de conduite amfori BSCI tant que ces partenaires font preuve de
transparence à propos de leurs difficultés et adoptent des mesures visant à s’améliorer.

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Licence d’activité de l’audité


• Descriptions des fonctions (en particulier des postes directement liés à la mise en œuvre du
Code de conduite amfori BSCI)
• Preuves documentaires de la planification des capacités de production

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 24
• Documents sur la distribution du Code de conduite amfori BSCI et des Conditions de mise en
œuvre et signature de partenaires commerciaux ou des membres importants. Cela peut
également inclure des exploitations agricoles.
• Preuves de la performance sociale des partenaires commerciaux (p. ex., rapports trimestriels,
rapports d’audit, certificats valides)
• Preuves des qualifications de la personne responsable de la mise en œuvre du Code de
conduite amfori BSCI
• Politiques et procédures documentées pour mettre en œuvre le Code de conduite amfori
BSCI
• Liste des membres de l’organisation de producteurs

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 3 : Comment mettre en place un Système de Management


Social (SMS) ?
• Annexe 10 : Comment entraîner un effet de cascade amfori BSCI dans la
chaîne d’approvisionnement ?
• Annexe 14 : Comment intégrer l’égalité des sexes dans la stratégie de
diligence raisonnable ?
• Modèle 1 : Informations relatives au partenaire commercial
• Modèle 2 : Cartographie de la chaîne d’approvisionnement
• Modèle 4 : Suivi des heures de travail

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 25
Domaine de performance 2 : Implication et protection des travailleurs

2.1. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a de bonnes pratiques de
gestion qui prévoient la participation des travailleurs et de leurs représentants à de vrais
échanges d’informations sur les problèmes liés au lieu de travail ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’engagement de l’audité.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses relations
commerciales avec sa main-d’œuvre, l’auditeur doit au moins évaluer que l’audité :

• A mis en place des structures de communication dans lesquelles les travailleurs et leurs
représentants peuvent réellement intervenir
• La direction procède à des échanges d’informations avec les travailleurs et leurs
représentants concernant les problèmes liés au lieu de travail

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité implique ses
travailleurs et leurs représentants est cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• À quelle fréquence la direction et les travailleurs se rencontrent-ils pour parler des
améliorations des conditions de travail ?
• Des procès-verbaux des réunions sont-ils rédigés, archivés et disponibles pour consultation ?
• Comment le représentant des travailleurs est-il élu ?
• Le processus d’élection est-il documenté ?
• Les élections sont-elles influencées par des interférences indésirables de la direction ?
• Comment la direction assure-t-elle le suivi des demandes ou des plaintes des travailleurs ?
• Comment les inquiétudes des travailleurs les plus vulnérables (p. ex., les migrants, les jeunes
travailleurs) sont-elles prises en considération ?

2.2. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité définit des objectifs de
protection des travailleurs à long terme conformément aux aspirations du Code de
conduite amfori BSCI ?

Cette question permet d’évaluer la faisabilité et la cohérence de la définition des objectifs à long
terme de l’audité visant à protéger sa main-d’œuvre.

Efficacité : il est impossible de vérifier l’efficacité des objectifs à long terme puisque,
par définition, ils n’ont pas encore été atteints. La tâche de l’auditeur consistera donc à
en vérifier la faisabilité.

Cohérence : l’auditeur doit en outre évaluer si la manière dont l’audité a fixé ses
objectifs à long terme est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• La vision, la mission et les objectifs de l’entreprise sont-ils conformes au Code de conduite
amfori BSCI ?
• Les objectifs à long terme reflètent-ils une approche progressive des améliorations durables ?
• Les travailleurs et leurs représentants sont-ils véritablement impliqués dans la définition de
ces objectifs ?
• Les besoins des groupes les plus vulnérables (p. ex., migrants, femmes, jeunes travailleurs)
s’intègrent-ils dans les objectifs à long terme ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 26
• Le plan stratégique pour la réalisation de ces objectifs existe-t-il sous forme écrite et est-il
approuvé par la personne (ou l’organe de gouvernance) compétente ?

2.3. QUESTION ESSENTIELLE : Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
prend des mesures particulières pour informer les travailleurs de leurs droits et de leurs
responsabilités ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des mesures prises par l’audité pour
accroître la sensibilisation des travailleurs aux droits et aux obligations.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la démarche adoptée pour sensibiliser les


travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les travailleurs qui ont été interviewés comprennent bien leurs droits et leurs obligations.
• Les droits et les obligations des travailleurs viennent :
o De la législation
o De leurs contrats de travail
o De la description des postes
o Des règles de travail applicables sur le lieu de travail (dans la mesure où ces règles
respectent la législation)
• Des sources des droits et des obligations doivent être à la disposition des travailleurs et de
leurs représentants, dans une langue qu’ils comprennent
• Les travailleurs sont régulièrement formés pour connaître leurs droits et leurs obligations

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité sensibilise les
travailleurs et leurs représentants à leurs droits et leurs obligations est cohérente avec
les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI
• Les entretiens avec les travailleurs confirment-ils qu’ils sont bien conscients de leurs droits et
de leurs obligations ? Connaissent-ils la teneur de leur contrat ? Connaissent-ils la teneur des
règles applicables sur le lieu de travail ?
• Les entretiens confirment-ils que les travailleurs ont été informés à temps et correctement de
leurs droits et obligations avant d’accepter un emploi ?
• La personne chargée de la formation des travailleurs est-elle qualifiée (par suite d’une
formation ou grâce à son expérience) pour apporter une formation en matière de droits et
d’obligations ?
• Les contrats expliquent-ils clairement les droits et les obligations des travailleurs ?
• Existe-t-il des formations obligatoires pour les nouveaux travailleurs ?
• Des formations spéciales dans la langue pertinente sont-elles fournies aux travailleurs
migrants ?
• Les travailleurs sont-ils formés dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail ?
• Les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation du mécanisme de réclamation ? Ceci est
particulièrement nécessaire pour garantir une protection spéciale des jeunes travailleurs.

IMPORTANT : Les formations sont obligatoires pour tout nouveau travailleur (même s’il a été engagé
via une agence de recrutement ou un courtier).

Les travailleurs migrants doivent être formés et recevoir une version du contrat de travail dans une
langue qu’ils comprennent.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 27
2.4. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité renforce suffisamment les
compétences des responsables, des travailleurs et des représentants des travailleurs
pour qu’ils intègrent avec succès les pratiques responsables dans les activités de
l’entreprise ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des mesures prises par l’audité pour
renforcer les connaissances et les capacités de sa main-d’œuvre.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des activités de renforcement des capacités


réalisées par l’audité, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les travailleurs, les représentants des travailleurs, les responsables et les autres preneurs de
décision sont régulièrement formés pour devenir des vecteurs d’une culture d’entreprise
responsable.
• L’audité s’assure que la direction organise régulièrement :
o Des séances d’information sur le Code de conduite amfori BSCI
o Une formation spécialisée en ressources humaines, en SST et sur le mécanisme de
réclamation,
o Un retour d’informations sur les résultats de l’audit amfori BSCI et sur son suivi
• L’audité met à la disposition des travailleurs, des représentants des travailleurs et des
responsables les documents de formation relatifs au contenu du code amfori BSCI

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité renforce ses
capacités internes est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• À quelle fréquence les travailleurs, les représentants des travailleurs et les responsables
sont-ils formés sur le contenu du Code de conduite amfori BSCI ?
• Le matériel de formation est-il disponible ?
• Les entretiens avec les responsables et autres preneurs de décision confirment-ils un bon
niveau de sensibilisation à la responsabilité sociale et au contenu du Code de conduite amfori
BSCI ?
• La personne chargée de la formation est-elle qualifiée pour former son audience ?
• Cette personne fait-elle partie du personnel interne ou externe ? Si l’audité a, en interne, du
personnel suffisamment qualifié pour former les autres, c’est un très bon signe car cela
montre la volonté de renforcer les capacités internes.
• Existe-t-il des formations obligatoires, au moins pour les nouveaux arrivants, sur le contenu
du Code de conduite amfori BSCI ?

2.5. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis en place ou participe à un
mécanisme de réclamation efficace au niveau opérationnel à l’attention des personnes
et des communautés ?

Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du mécanisme de réclamation au niveau


opérationnel de l’audité pour les personnes et les communautés.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité du mécanisme de réclamation (mis en place par


l’audité ou auquel il participe), l’auditeur doit au moins évaluer les points suivants :

• Les travailleurs et les communautés peuvent avoir recours à un tel mécanisme pour
présenter des réclamations.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 28
• Les réclamations présentées peuvent être liées à des actions et/ou des inactions de l’audité
qui représentent une violation potentielle des droits des travailleurs ou de la communauté.
• Le mode d’emploi du mécanisme de réclamation est écrit et précise :
o Une personne responsable de son administration
o Les conflits d’intérêts potentiels et la manière de les résoudre (p. ex., en cas de
réclamation contre la personne qui administre le mécanisme)
o Des calendriers pour traiter les réclamations
o Le processus « d’appel » ou de remontée à des instances supérieures comme garantie
supplémentaire
o Le processus de communication qui garantit que les travailleurs et les membres de la
communauté ont accès au mécanisme de réclamation, avec une attention particulière
pour les travailleurs vulnérables.
o D’autres possibilités de dépôt de plainte (p. ex., par l’intermédiaire du représentant des
travailleurs ou directement à la direction)
o Un système d’enregistrement des réclamations présentées, y compris de la manière dont
l’enquête a été effectuée et la réclamation traitée
o Un examen régulier de la procédure de réclamation

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la définition et la gestion du mécanisme


de réclamation sont cohérentes avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• Existe-t-il un système d’enregistrement des dossiers de réclamations présentés et une
chronologie des solutions et des mesures correctives adoptées ?
• Existe-t-il des mesures supplémentaires visant à éviter tout type de discrimination dans
l’accès au mécanisme de réclamation ?
• Les représentants des travailleurs sont-ils dûment informés des réclamations et interviennent-
ils (s’il y a lieu) pour veiller à ce qu’elles soient traitées et que l’enquête soit menée avec
toutes les garanties ?
• Existe-t-il des indicateurs de satisfaction parmi les utilisateurs ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Preuves documentaires de l’élection des représentants des travailleurs


• Preuves documentaires des réunions régulières des travailleurs
• Dossiers qui contiennent les accords avec les représentants des travailleurs
• Contrats de travail, y compris ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres
services, en particulier des agences de recrutement et les courtiers le cas échéant
• Descriptions des postes comprenant la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI
• Règles de travail
• Preuves d’un calendrier des formations des travailleurs et des cadres
• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, aux cadres et aux
ressources humaines (p. ex., liste des participants avec leur signature)
• Preuves documentaires des compétences du formateur
• Preuves documentaires des réclamations déposées/des enquêtes menées (p. ex., utilisation
du modèle 8 amfori BSCI : Mécanisme de réclamation)

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 29
Prêts à en savoir plus ?
Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 14 : Comment intégrer l’égalité des sexes dans la stratégie de


diligence raisonnable ?
• Annexe 4 : Comment établir un mécanisme de réclamation
• Modèle 8 : Suivi du mécanisme de réclamation

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 30
Domaine de performance 3 : Droits à la liberté d’association et à la négociation
collective

Liberté d’association : Lle droit des travailleurs de créer des organisations de leur choix et de s’y
affilier fait partie intégrante d’une société libre et ouverte. Un dialogue ouvert et sincère entre la
direction et les travailleurs est la première étape vers la liberté d’association et de négociation
collective.

Si le pays d’approvisionnement est un pays où les activités syndicales libres et démocratiques sont
illégales ou interdites, l’auditeur et l’audité prendront acte du fait que les travailleurs sont malgré tout
autorisés à élire librement leurs propres représentants.

Négociation collective : la négociation collective est le moyen utilisé par les syndicats, les
représentants des travailleurs et les employeurs pour négocier les dispositions qui reflètent les termes
et les conditions d’emploi des travailleurs. Elle leur confère des droits, des privilèges et des
responsabilités.

La liberté d’association est un droit indépendant du droit à la négociation collective et il peut être
exercé même en l’absence de syndicats. La légitimité tant du processus de négociation collective que
des conventions collectives est douteuse si le droit fondamental de liberté d’association des
travailleurs n’est pas respecté.

Restriction à l’organisation des travailleurs : Il est très improbable qu’une entreprise qui restreint
le droit qu’ont les travailleurs de s’affilier à une organisation ou à un syndicat, ou leur droit de
s’associer librement, utilise de bonnes pratiques de travail.

Ces restrictions sont très souvent dissimulées sous des formes cachées ou subtiles de discrimination,
de restrictions informelles ou d’intimidation.

3.1. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité respecte le droit des travailleurs
de créer des syndicats librement et démocratiquement ?

Efficacité : pour vérifier que l’audité respecte de manière efficace le droit des
travailleurs de créer des syndicats, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les travailleurs créent des organisations de travailleurs de leur choix et y adhèrent


• Les travailleurs n’ont pas besoin d’une autorisation de l’audité pour s’affilier à une
organisation de travailleurs ou à en créer
• Les organisations de travailleurs sont créées de manière démocratique

Cohérence : en outre, l’auditeur évalue si la façon dont l’audité respecte les droits des
travailleurs à créer des organisations de travailleurs et à y adhérer est conforme aux
valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La direction est-elle intervenue pour éviter la participation des travailleurs à des réunions
syndicales ou d’autres organisations de travailleurs ?
• La direction a-t-elle découragé ou a-t-elle interféré avec le processus d’élection des
syndicalistes ou des représentants des travailleurs ?
• La direction a-t-elle nommé un « représentant des travailleurs » pour éviter un vote
démocratique des travailleurs ?
• La direction a-t-elle pris des « dispositions » pour contrer l’obligation de l’entreprise de
respecter la législation nationale sur la liberté d’association ? (p. ex., en sous-traitant

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 31
intentionnellement certaines parties de la production pour ne pas atteindre le nombre de
travailleurs qui l’oblige à mettre en place une représentation syndicale dans l’entreprise).
• Les travailleurs ont-ils subi des représailles pour avoir participé (activement ou passivement)
à des élections de représentants des travailleurs ?

3.2. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
respecte le droit de négociation collective des travailleurs ?

Efficacité : pour vérifier que l’audité respecte de manière efficace les droits de
négociation collective des travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les points
suivants :
• La négociation collective est utilisée pour fixer les règles qui régissent le lieu de travail et la
rémunération
• Les conventions collectives sont régulièrement renégociées pour les adapter à l’évolution des
conditions

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité respecte le droit
à la négociation collective des travailleurs est cohérente avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité démontre-t-il qu’il comprend le processus de négociation collective ?
• Les contrats de travail comportent-ils des dispositions contraires à une convention collective ?
• Y a-t-il des cas où les dispositions d’une convention collective ne s’appliquent pas à tous les
travailleurs appartenant à une même catégorie, et ce sans aucune justification ?
• La direction a-t-elle pris des « dispositions » pour éviter que le représentant des travailleurs
ou le syndicat ne négocie au nom des travailleurs ?
• L’audité a-t-il offert des avantages au représentant des travailleurs pour qu’il renonce à
certains points de négociation ?
• Y a-t-il des preuves documentaires de l’existence d’une convention collective récente ou de la
dernière en date ? Ce document est-il disponible ? Le représentant des travailleurs en a-t-il
expliqué le contenu aux travailleurs ?

3.3. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité ne discrimine pas les
travailleurs en raison de leur adhésion à un syndicat ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité du comportement non discriminatoire de l’audité


envers les travailleurs syndiqués, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Ni les travailleurs ni leurs représentants ne sont discriminés ni ne subissent de représailles en


raison :
o De leur libre exercice du droit à s’organiser
o Du fait qu’ils sont affiliés à un syndicat
o De leur participation à ou du fait qu’ils organisent des activités légales dans leur syndicat
ou leur organisation de travailleurs
• De toute autre situation qui décourage les travailleurs d’exercer leurs droits de libre
association et de négociation collective

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 32
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer que la manière dont l’audité garantit qu’il
n’y a pas de discrimination des travailleurs est cohérente avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des candidats à un poste de travail ont-ils été rejetés en raison de leur affiliation à un
syndicat ?
• Les travailleurs affiliés à un syndicat ont-ils moins accès (ou pas du tout accès) aux heures
supplémentaires, à la formation, aux prestations sociales ?
• Des syndicalistes ou des sympathisants des syndicats sont-ils promus à des postes plus
importants dans l’entreprise ?
• Y a-t-il des preuves de licenciement de travailleurs en raison de leur affiliation à un syndicat ?

3.4. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité n’empêche pas les
représentants de travailleurs de rencontrer les travailleurs ou d’interagir avec eux sur le
lieu de travail ?

Efficacité : pour vérifier que l’audité n’interfère pas avec le mandat du représentant
des travailleurs, l’auditeur doit au moins évaluer que :

• L’audité autorise les représentants des travailleurs à rencontrer les travailleurs sur le lieu de
travail
• L’audité comprend que le fait d’interdire à un représentant de travailleurs de rencontrer des
travailleurs sur le lieu de travail représente une interférence avec le droit à la liberté
d’association
• Si la loi en dispose ainsi, les réunions avec les représentants de travailleurs doivent être
organisées pendant le temps de travail sans être déduites de leur salaire

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité interagit avec
les représentants des travailleurs est cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• Des représentants des travailleurs sont-ils présents sur le ou les sites de production ?
• Existe-t-il des procédures claires pour permettre aux travailleurs de contacter et de rencontrer
leur représentant ?
• Des réunions ont-elles régulièrement lieu entre le représentant des travailleurs et la
direction ?
• Des réclamations ont-elles été déposées avec le soutien du représentant des travailleurs ?
• Comment l’interaction entre les travailleurs et leurs représentants est-elle perçue par
l’audité ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Preuves documentaires de l’élection des représentants des travailleurs


• Convention collective (le cas échéant)
• Procès-verbaux ou documents des réunions ayant conduit à la conclusion de la convention
collective (le cas échéant)
• Procédures et dossiers de recrutement et de licenciement

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 33
Domaine de performance 4 : Aucune discrimination

La discrimination est un acte injuste ou préjudiciable, ou une pratique fondée sur certaines
caractéristiques des personnes dans l’organisation telles que la race, l’âge ou le sexe, entre autres.
(Voir plus de motifs de discrimination dans le Code de conduite amfori BSCI)

Il s’agit d’un phénomène mondial qui peut empêcher les gens d’exercer certaines professions, les
priver d’un emploi ou ne pas les récompenser selon leurs mérites.

La discrimination sur le lieu de travail peut prendre diverses formes telles que :

• Restreindre la liberté verbale et/ou physique (p. ex., aller aux toilettes)
• Conditions de vie médiocres et refus d’eau et de nourriture
• Intimidation
• Traitement inégal
• Utilisation ou menaces de violence
• Exclusion des avantages (p. ex., promotion)

Dans certaines cultures, la discrimination peut être très subtile ou incorporée dans les valeurs
culturelles. Dans ce contexte, les auditeurs doivent déployer les efforts nécessaires pour discerner
lorsque la discrimination, ponctuelle ou régulière, sape objectivement le ou les individus visés d’une
façon qui les prive de leurs droits naturels en tant qu’êtres humains.

Directement ou indirectement : la discrimination peut être exercée directement ou par le biais d’un
arrangement juridique avec les fournisseurs de services (p. ex., l’audité s’arrange par l’entremise d’un
courtier ou d’une agence pour que les travailleurs migrants recrutés soient facturés pour leur
équipement de protection personnelle)

L’audité doit :

• Évaluer, éviter ou cesser toute pratique discriminatoire à laquelle il pourrait, directement ou


indirectement, participer
• Être extrêmement vigilant sur les partenaires commerciaux qui présentent des risques tels
que les courtiers en main-d’œuvre, les sous-traitants de main-d’œuvre ou les agences de
recrutement.

4.1. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
prend les mesures nécessaires pour éviter ou pour éradiquer la discrimination sur le lieu
de travail ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures adoptées par l’audité afin d’éviter ou
d’éradiquer la discrimination, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité n’agit pas de façon discriminatoire ni n’a des pratiques discriminatoires quand :
o Il embauche, licencie, offre une promotion ou des possibilités de formation
o Il verse des prestations sociales
o Il définit des critères d’admissibilité à l’adhésion coopérative et à l’accès à ses
organes de gouvernance
• L’audité a éradiqué toute pratique discriminatoire sur le lieu de travail, dans le cadre des
activités quotidiennes, p. ex., affectation des tâches, accès à l’eau, pauses de repos,
utilisation des installations…

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 34
• L’audité veille particulièrement à éviter la discrimination contre les groupes vulnérables tels
que les travailleurs handicapés, les femmes enceintes ou les travailleurs migrants
• L’audité respecte les mesures qui permettent d’enrayer la discrimination avec :

o Une évaluation interne : il réalise des évaluations internes sur les motifs les plus
fréquents de discrimination et les activités où elle a le plus souvent lieu (p. ex., le
processus d’embauche)
o Analyse des causes premières : il identifie les causes premières qui sont à l’origine
des comportements discriminatoires
o Politique : il élabore et applique une politique visant à décourager ces types de
comportements et effectue un suivi des améliorations

• L’audité ne se sert pas de la santé pour exercer des discriminations :

o Par exemple, les examens médicaux, les tests de virginité, l’utilisation d’une méthode
de contraception ou d’autres moyens équivalents ne doivent pas être des exigences
ou des conditions préalables pour le recrutement, une promotion, l’accès à une
formation ou toute autre prestation sociale
o Même dans les cas où la législation nationale exige des tests de VIH ou d’autres
tests médicaux pour des motifs de santé publique, les résultats de ces tests ne
doivent pas être utilisés à des fins discriminatoires. Des mesures supplémentaires de
protection doivent au contraire être adoptées.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les efforts de l’audité pour éviter la
discrimination sont cohérents avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI
• Quel est le degré de transparence des motifs d’embauche, de promotion ou de licenciement
d’un travailleur ?
• Sur quelles bases les travailleurs ont-ils droit aux prestations sociales ? Les heures
supplémentaires sont-elles attribuées comme un moyen de « récompense » ou au contraire
de « punition » ?
• Comment la politique de non-discrimination est-elle appliquée ? Comment et à quelle
fréquence les cadres reçoivent-ils une formation sur cette politique ?
• Comment cette politique est-elle communiquée aux partenaires commerciaux ? Quelles sont
les mesures adoptées en cas d’infraction à cette politique ?
• Dans le cas où l’audité est une organisation de producteurs. Dans quelle mesure les statuts
et les accords d’exploitation sont-ils transparents ?
• Les résultats sont-ils conformes aux renseignements recueillis dans d’autres domaines de
performance (p. ex., protection spéciale pour les jeunes travailleurs ?)

4.2. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité prend les mesures préventives
et/ou correctives nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas disciplinés,
licenciés ou autrement discriminés en raison de leurs plaintes contre les atteintes à
leurs droits ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures adoptées par l’audité pour éviter et/ou
corriger la discrimination fondée sur les plaintes des travailleurs, l’auditeur doit évaluer
au moins les points suivants :
• Les travailleurs ont la possibilité de présenter des plaintes concernant des violations de leurs
droits sans avoir à craindre des représailles

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 35
• L’audité met en place les mesures préventives nécessaires pour éviter les pratiques
discriminatoires basées sur les représailles (p. ex., en ordonnant au département des
ressources humaines et aux superviseurs de ne pas utiliser les plaintes comme motif de
mesures disciplinaires ou de licenciement)
• L’audité met en place des mesures correctives ou offre une compensation en cas de
licenciement injuste ou si d’autres formes de discrimination se sont produites

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer jusqu’à quel point les mesures préventives
et/ou correctives mises en œuvre par l’audité sont cohérentes avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Tous les travailleurs ayant déposé une réclamation font-ils encore partie du personnel ? Si ce
n’est pas le cas, dans quelles circonstances le travailleur a-t-il quitté l’entreprise ou a-t-il été
licencié ?
• L’audité réalise-t-il des sondages de satisfaction sur le mécanisme de réclamation ? À quelle
fréquence ? Des dossiers sur ces sondages sont-ils disponibles ?
• De quelle manière les mesures visant à éviter les sanctions disciplinaires, le licenciement et
la discrimination se traduisent-elles dans les règles de travail ? Comment et à quelle
fréquence les cadres (y compris les superviseurs) reçoivent-ils une formation concernant ces
mesures ?

4.3. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité prend les mesures préventives
et/ou correctives nécessaires pour que les travailleurs ne soient pas harcelés ni soumis
à des sanctions disciplinaires pour des motifs de discrimination tels qu’énumérés dans
le Code de conduite amfori BSCI ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures prises par l’audité, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants : l’audité

• A rédigé une procédure qui décrit les motifs justifiant des sanctions disciplinaires
• Est bien informé sur les exigences de la législation nationale en matière de sanctions
disciplinaires légalement acceptées ou non
• N’utilise pas de mesures disciplinaires contraires à la législation
• Conserve des dossiers sur les incidents disciplinaires

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les mesures adoptées par l’audité sont
cohérentes avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.

• Les travailleurs sont-ils conscients des motifs qui entraînent des sanctions disciplinaires ?
• Les travailleurs et leurs représentants ont-ils participé à l’élaboration des sanctions et des
procédures disciplinaires ou ont-ils au moins été consultés ?
• Les procès-verbaux du processus de consultation sont-ils conservés dans les dossiers de
l’audité ?
• Des travailleurs ayant fait l’objet de sanctions disciplinaires ont-ils été interviewés ?
• Comment les sanctions disciplinaires sont-elles transposées dans les règles de travail ?
Comment et à quelle fréquence les cadres (y compris les superviseurs) reçoivent-ils une
formation concernant ces mesures ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 36
Documents relatifs à ce domaine de performance

• Preuves documentaires sur les procédures disciplinaires


• Preuves documentaires sur les affaires disciplinaires et les mesures prises
• Preuves documentaires des évaluations des performances des travailleurs et des procédures
y afférentes
• Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de
recrutement
• Preuves documentaires des réclamations déposées/des enquêtes menées (p. ex., Modèle 8
amfori BSCI : Mécanisme de réclamation)

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 4 : Comment établir un mécanisme de réclamation


• Annexe 14 : Comment intégrer l’égalité des sexes dans la stratégie de
diligence raisonnable
• Annexe 17 : Comment promouvoir un recrutement responsable

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 37
Domaine de performance 5 : Rémunération juste

L’auditeur doit être conscient des différentes définitions interconnectées sous-jacentes au concept de
rémunération juste. Pour plus d’informations, voir l’Annexe 9 : Comment promouvoir une
rémunération juste.

5.1. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
respecte le salaire minimum légal ou la norme de l’industrie approuvée dans le cadre de
la négociation collective ?

L’auditeur doit connaître le salaire minimum légal applicable chez l’audité ou la convention collective
en vigueur applicable au secteur ou à l’industrie. L’auditeur doit évaluer l’audité par rapport à ce
salaire minimum légal, en utilisant le salaire minimum le plus favorable aux travailleurs.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des pratiques de rémunération de l’audité, l’auditeur


doit évaluer au moins les points suivants :

• Les salaires versés par l’audité ne sont pas inférieurs au salaire minimum légal ou à la norme
fixée par convention collective
• Les travailleurs payés au salaire minimum n’effectuent que les heures normales de travail. Ils
ne sont pas tenus de faire des heures supplémentaires pour obtenir ce niveau de salaire
• L’échantillon des fiches de paie vérifiées couvre une période suffisamment longue (p. ex.,
12 mois avant la date de l’audit). Toutefois, la période examinée lors d’un audit de suivi ne
doit pas couvrir la même période que le premier audit, en particulier lorsque la vérification
vise à valider les améliorations

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les pratiques de rémunération de


l’audité sont cohérentes avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Travailleurs à temps partiel : les travailleurs à temps partiel perçoivent-ils au minimum le
« prorata » du salaire minimum ou du salaire standard versé dans le secteur ?
• Travailleurs payés à la pièce : la rémunération pour le nombre de pièces produites en
8 heures correspond-elle au moins au salaire quotidien minimum fixé par la loi ?
• Période d’essai : la rémunération des travailleurs en période d’essai est-elle conforme à la
loi ?
• Embauché par des agences de recrutement ou des courtiers : l’audité tient-il des
registres sur le montant, le moment et sur la façon dont le fournisseur de services (y compris
les recruteurs ou les sous-traitants de main-d’œuvre) paie ces travailleurs ?
• Dans une organisation de producteurs : les statuts ou le règlement interne précisent-ils
clairement comment et quand les travailleurs et les membres de la coopérative sont
rémunérés ? Les conditions de prêts et d’éventuelles avances sont-elles respectées et
documentées ? Ces conditions sont-elles approuvées en Assemblée générale par une
majorité définie dans les statuts ?
Les membres sont-ils sensibilisés à la législation applicable et à leurs responsabilités lors de
l’embauche de travailleurs permanents et saisonniers ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 38
5.2. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les salaires sont versés en temps voulu,
régulièrement et dans une monnaie ayant cours légal ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des pratiques de rémunération de l’audité, l’auditeur


doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité respecte les trois caractéristiques de paiement responsable des salaires.


o En temps voulu : comme convenu et communiqué aux travailleurs avant leur
embauche
o Régulièrement : à une fréquence qui permet au travailleur d’utiliser ses gains sans
devoir recourir à l’endettement
o En monnaie ayant cours légal : le travail exécuté par les travailleurs pendant les
heures de travail normales doit être payé uniquement dans une monnaie ayant cours
légal

• L’audité ne peut payer que « en nature », tout avantage qui :

o Dépasse les heures de travail régulières qui doivent être payées en cours légal
o Ne constitue pas une violation de la législation, ne va pas à l’encontre de la moralité ou
contre la santé publique et privée (p. ex., la contribution en nature se fait dans l’alcool ou
d’autres drogues)

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les pratiques de rémunération de


l’audité sont cohérentes avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• L’audité porte-t-il une attention particulière à la manière dont les travailleurs saisonniers et les
travailleurs à la pièce sont payés ?
• Dans ce cas, comment le versement régulier du salaire est-il convenu et communiqué ?
Quelles garanties spéciales l’audité a-t-il définies ?
• Le transport et/ou l’hébergement sont-ils compris dans la rémunération ? (le cas échéant)
• Comment l’audité évalue-t-il la nécessité de remplacer l’équipement de protection personnelle
et les autres outils nécessaires à l’exécution du travail ? (Même s’ils ne doivent pas
considérés comme faisant partie de la rémunération)
• L’audité prête-t-il plus d’attention et agit-il de manière plus diligente lorsqu’il fait appel à des
« agences de recrutement » ou à des courtiers en main-d’œuvre ? (L’audité doit veiller à ce
que le paiement ait lieu en temps voulu, régulièrement et en monnaie ayant cours légal même
s’il est fait indirectement par le recruteur).
• Comment l’audité évalue-t-il et fait-il valoir que les travailleurs ne sont pas facturés des frais
de recrutement ?
• L’audité a-t-il vérifié si les travailleurs contractés par l’intermédiaire d’agences ou de courtiers
paient des frais de recrutement, soit comme paiement en espèces, déduction salariale, prêts
ou réduction des prestations ?
• L’audité sait-il quand et comment les travailleurs sont payés par l’agence ?
• L’audité conserve-t-il ces dossiers dans le cadre de sa propre tenue des dossiers ?

5.3. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que le niveau des salaires reflète les
compétences et les niveaux de formation des travailleurs ?

En préparation de l’audit : l’auditeur doit savoir quelles sont les différentes compétences requises
dans les lignes de production (en fonction du secteur). Cette compréhension aidera l’auditeur à

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 39
évaluer la complexité, la courbe d’apprentissage des compétences dans les différentes tâches que
les travailleurs peuvent effectuer au sein d’une entreprise.

La réunion d’ouverture : l’auditeur doit saisir cette occasion pour valider sa compréhension en ce
qui concerne les compétences pertinentes pour le travail effectué dans l’établissement.

Afin d’obtenir plus de renseignements, l’auditeur aura également des entretiens avec les personnes
suivantes :

• Les responsables de la production


• Les responsables de la qualité
• Le directeur des ressources humaines
• Les travailleurs ayant le plus d’expérience
• Les apprentis
• Les propriétaires ou surveillants d’exploitations agricoles le cas échéant

Les compétences peuvent avoir été acquises à la fois grâce aux études et à l’expérience. L’auditeur
doit tenir compte des compétences des travailleurs même s’ils ne peuvent pas les prouver à l’aide de
diplômes officiels. L’auditeur accordera une attention particulière à l’évasion de la législation qui peut
se produire en ce qui concerne l’utilisation abusive des régimes d’apprentis.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont le régime de rémunération de


l’audité tient compte des compétences et de la formation, l’auditeur doit évaluer au
moins les points suivants :
• L’audité tient compte des compétences et de la formation dans le processus d’embauche
• L’audité adapte la rémunération aux compétences des travailleurs afin d’encourager les
améliorations de la qualité et la stabilité des relations de travail
• L’audité n’emploie pas de travailleurs non qualifiés pour occuper des postes exigeant des
qualifications. Ceci constitue un risque social (p. ex., problèmes de contournement de la
législation et de SST) qui devra être consigné dans le domaine de performance concerné
• L’audité n’emploie pas de travailleurs hautement qualifiés pour occuper des emplois peu
qualifiés. Si c’est le cas, il s’agit peut-être d’un signe de discrimination ou de contournement
de la législation
• L’audité organise régulièrement des formations pour ses travailleurs afin de renforcer leurs
compétences

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité prend en


considération les compétences et la formation de ses travailleurs est cohérente avec
les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des descriptions de postes précisant le type de compétences requises pour occuper les
emplois proposés sont-elles disponibles ?
• La personne chargée du recrutement est-elle formée pour pouvoir évaluer le niveau de
compétence ?
• L’audité garantit-il des formations régulières à ses travailleurs ?
• Les personnes chargées des évaluations des risques de santé et de sécurité au travail sont-
elles consultées pour déterminer le type de compétences requises ?
• L’audité a-t-il mis des mécanismes en place pour s’assurer que les travailleurs les plus
compétents transmettent leur savoir aux travailleurs les plus jeunes ?
• Les travailleurs engagés pour accomplir certaines tâches possèdent-ils les compétences
nécessaires ? Leur rémunération correspond-elle à leurs compétences ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 40
• Comment l’audité évalue-t-il que la prise en considération des compétences et de la
formation n’est pas en contradiction avec d’autres principes du Code de conduite amfori BSCI
(p. ex., aucune discrimination) ?

5.4. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité verse une rémunération
suffisante à ses travailleurs pour leur permettre d’avoir un niveau de vie décent ?

Pour répondre à cette question, l’auditeur doit avoir fait une estimation de la rémunération permettant
de vivre décemment dans la région en se basant sur la méthode de la Social Accountability
International ou sur une référence équivalente provenant de gouvernements, de syndicats ou d’ONG.

L’auditeur devra consulter des sources d’informations supplémentaires s’il est nécessaire obtenir plus
d’informations sur la région et le secteur :

• Les données du gouvernement (statistiques, départements de développement des


communautés)
• ONG locales ou internationales travaillant dans la région et dans le secteur
• Les groupes communautaires qui peuvent avoir des réponses à certaines de ces questions

Réunion d’ouverture : l’auditeur peut profiter de la réunion d’ouverture pour expliquer les éléments
qui ont été pris en compte dans le calcul (p. ex., le nombre de membres dans les familles de la
région, le régime alimentaire, les frais de transport) et demander un retour d’informations
supplémentaires à l’audité, si nécessaire.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité avec laquelle l’audité tient compte de la décence du
niveau de vie pour définir la rémunération, l’auditeur doit évaluer au moins les points
suivants :
• L’audité est conscient du fait que la rémunération juste doit s’appliquer à tous les travailleurs,
qu’ils soient permanents ou saisonniers et qu’ils soient embauchés directement ou
indirectement
• L’audité connaît bien :
o Le coût de la vie dans la région et le coût de la vie de sa propre main-d’œuvre
o Les écarts possibles entre la rémunération réelle et le coût de la vie
o Les mesures possibles qui pourraient être prises pour combler les lacunes
• La rémunération totale versée par l’audité inclut :
o Le salaire payé pour un temps maximum de 48 heures de travail normales (ou pour
le nombre maximum d’heures de travail normales fixé par la législation locale ou
nationale)
o Les heures supplémentaires payées avec une majoration
o Les avantages sociaux
o Les avantages et les primes en nature
o Le transport subventionné ou gratuit
o L’hébergement subventionné ou gratuit
o Les services de cantine subventionnés ou gratuits
o Les possibilités d’éducation ou de formation

Pour donner une valeur monétaire aux formations, l’auditeur calculera le temps de formation au prix
du salaire normal.

• La rémunération n’inclut pas les coûts suivants :


o Les uniformes
o Les équipements de protection individuelle

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 41
o Les formations obligatoires dans le cadre des exigences de l’emploi. Par exemple, la
formation sur la santé et la sécurité au travail
o Tout outil essentiel à la réalisation du travail

Les coûts de ces éléments ne seront jamais déduits de la rémunération des travailleurs.

Cohérence : en outre, l’auditeur évalue si la façon dont l’audité poursuit une pratique
de rémunération qui permet un niveau de vie décent pour la main-d’œuvre est
conforme aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement connaît-elle le niveau du coût de la vie dans la région ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs des éléments qui sont considérés comme
une rémunération ?
• Les représentants des travailleurs sont-ils consultés lorsque les pratiques de rémunération
sont définies ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la rémunération ou la qualité des
prestations offertes ?
• Les différents éléments de la rémunération sont-ils correctement détaillés dans la fiche de
paie ?

Rapports dans le rapport d’audit amfori BSCI :

• Résumé : l’auditeur indiquera la ou les sources utilisées pour le calcul dans le Résumé du
rapport d’audit amfori BSCI.
• Résultats : si l’auditeur conclut que la rémunération totale versée aux travailleurs ne leur
permet pas d’avoir un niveau de vie décent dans la région, il doit l’indiquer dans la section
« Résultats » du domaine de performance Rémunération juste.
• Bonnes pratiques : l’auditeur doit déclarer dans la section « Bonne pratiques » du rapport
sur les résultats que l’audité lui a fourni ces informations et un calcul de la rémunération juste.

5.5. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité fournit aux travailleurs les
prestations sociales qui leur sont légalement dues ?

L’auditeur doit vérifier si la convention collective comprend des prestations sociales supplémentaires
au-delà de ce qui est prescrit par la législation. Si c’est le cas, le niveau prévu par la convention
collective est considéré comme le seuil minimum.

L’auditeur précisera quelles sont les prestations sociales manquantes ou non versées ou attribuées
dans les règles.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité verse les prestations
sociales à sa main-d’œuvre, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité verse des prestations sociales en complément du salaire minimum et jamais de telle
sorte qu’elles permettent aux travailleurs d’atteindre uniquement ledit minimum
• L’audité verse des prestations sociales à tous les travailleurs, indépendamment :
o De leur caractère saisonnier
o Du fait que leur salaire soit basé sur la productivité
o Du fait qu’il s’agisse de travailleurs migrants ou d’un autre groupe de travailleurs
vulnérables
• L’audité sait ce qui est inclus dans les prestations sociales, à savoir, généralement :
o La pension de vieillesse

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 42
o Les prestations au survivant
o Les prestations familiales et le congé parental
o Les soins médicaux
o L’indemnité de chômage
o Le congé maladie
o L’invalidité
o Les indemnités octroyées en cas d’accident du travail
o Les congés
• L’audité a souscrit une assurance commerciale pour couvrir les prestations sociales

Assurance commerciale : si la législation du pays autorise l’utilisation d’une assurance commerciale


qui se substitue (entièrement ou partiellement) au régime social public, l’auditeur doit l’évaluer
positivement l’audité.

Si la législation du pays ne permet pas une telle substitution, mais que les travailleurs bénéficient
d’une protection équivalente, l’auditeur indique qu’il existe des éléments probants partiellement
satisfaisants que l’audité fournit des prestations sociales aux travailleurs. L’auditeur doit décrire les
circonstances et les raisons qui ne sont pas pleinement satisfaisantes.

Exonérations de prestations sociales : l’audité peut présenter un agrément délivré par les autorités
locales du travail ou toute autre autorisation (p. ex., convention collective conclue avec un syndicat)
l’exonérant du versement des prestations sociales légalement dues. Ces exonérations doivent être :

• Émises conformément à la procédure correspondante


• Émises par l’organisme local qui est habilité à le faire
• Valides pour la période en cours
• Applicables à l’audité

L’audité doit disposer de l’original du document prouvant ces exonérations.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité verse des
prestations sociales aux travailleurs est cohérente avec le Code de conduite amfori
BSCI
• La personne chargée du recrutement a-t-elle connaissance des prestations sociales
(légalement dues) aux travailleurs et peut-elle fournir des explications à ce sujet lors du
processus de recrutement ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs des éléments qui sont considérés comme
des prestations sociales ?
• Les représentants des travailleurs sont-ils consultés lorsque les prestations sociales sont
définies ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la qualité des prestations sociales
accordées par l’audité ?
• Les différents éléments des prestations sociales sont-ils correctement détaillés dans la fiche
de paie ?

Bonnes pratiques : l’auditeur doit indiquer dans la rubrique « Bonnes pratiques » du rapport sur les
résultats que l’audité fournit une assurance commerciale en plus des prestations sociales minimum
légalement exigées.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 43
5.6. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les
déductions de salaire pratiquées par l’audité ont lieu uniquement dans les conditions et
la mesure prévues par la loi ?

L’auditeur doit vérifier l’existence de réglementations concernant les déductions qui sont légales et la
manière dont elles peuvent être appliquées (p. ex., convention collective ou législation nationale). Il
ou elle utilise la réglementation la plus favorable aux travailleurs comme seuil.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit que les
déductions sont légales, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les déductions appliquées par l’audité ne se traduisent pas par :


o Le fait que les travailleurs gagnent moins que le salaire minimum légal
o Le fait que l’audité en tire un avantage économique
o Une forme de discrimination
• L’approche adoptée par l’audité vis-à-vis du temps non productif est juste pour les
travailleurs :
o Le temps consacré par les travailleurs aux réunions imposées, aux sessions de
formation ou aux autres circonstances échappant à leur contrôle sur le lieu de travail.
Ce temps ne peut pas être déduit du salaire au détriment du travailleur et doit au
contraire être absorbé par l’employeur (p. ex., la machine utilisée par le travailleur est
en cours de réparation et ceci influence négativement sa productivité)
o Si le site de production de l’audité doit fermer pour travaux de réparation ou de
reconstruction, l’audité doit dûment notifier aux travailleurs, à l’avance, la période de
fermeture
o Cette notification doit être faite avec le soutien du représentant des travailleurs pour
s’assurer que tous les droits des travailleurs sont respectés
• Aucune déduction de salaire ne peut être appliquée au titre de l’utilisation d’objets, de
bâtiments ou de services qui sont directement nécessaires pour le travail. Ceci inclut les frais
d’entrée et/ou la facturation de l’utilisation pour :
o Les outils et machines
o Les sanitaires
o L’eau potable
o Les lavabos
o La fourniture de vêtements de protection pour les travailleurs
• Les déductions ne sont pas effectuées pour couvrir les coûts des documents et des permis
nécessaires à l’exécution de l’emploi assigné, comme :
o Permis de travail
o Visas et renouvellements
o Habilitation de sécurité légalement requise ou tests de santé
• Les déductions pour les services fournis par l’audité (p. ex., transport ou alimentation) sont
facturées aux prix du marché local ou à un prix inférieur
• L’utilisation des services proposés par l’audité doit toujours être volontaire
• Les déductions ne sont pas faites sans le consentement explicite du travailleur, qui doit
toujours être consulté au préalable afin d’en comprendre les raisons. Ce n’est qu’à ce
moment-là qu’il/elle doit pouvoir choisir de donner ou non son consentement
• Les déductions justifiées par des sanctions disciplinaires ne peuvent avoir lieu que dans les
conditions énoncées par la loi ou conformément à des spécifications précisées dans une
convention collective négociée et mise en place librement

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 44
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les déductions faites par l’audité sont
cohérentes avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.

• La personne chargée du recrutement du personnel connaît-elle les déductions applicables et


est-elle capable de les expliquer lors du processus de recrutement ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs de la manière et des conditions dans
lesquelles des déductions s’appliquent ?
• Les représentants des travailleurs sont-ils consultés lorsque les critères de déduction sont
définis ?
• Des réclamations ont-elles été déposées au sujet de déductions potentiellement injustes ?
• L’audité a-t-il vérifié si les sous-traitants de main-d’œuvre et les fournisseurs de services
appliquent des déductions salariales illégales aux travailleurs envoyés à l’audité ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Preuves documentaires des déductions légales pour fourniture de biens et de services


• Documentation sur les salaires minimum légaux pertinents pour le secteur
• Convention collective documentée
• Fiches de paie des travailleurs et preuves documentaires de paiement
• Analyse rapide de la rémunération juste complétée (modèle 5 amfori BSCI : Analyse rapide
de la rémunération juste)
• Les contrats de l’audité avec les sous-traitants de main d’œuvre et les fournisseurs de
services, y compris les agences de recrutement ou les courtiers en main-d’œuvre
• Les contrats ou accords de travail, y compris ceux détenus par des travailleurs avec des
sous-traitants de main-d’œuvre et des prestataires de services
• Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs
saisonniers)
• Preuves documentaires des prestations supplémentaires (assurance commerciale, le cas
échéant)
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des fonds d’assurance
sociale
• Listes des échelles et des calculs de salaire y compris pour les travailleurs payés à la pièce

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 5 : Analyse rapide de la rémunération juste


• Annexe 9 : Comment promouvoir une rémunération juste
• Annexe 17 : Comment promouvoir un recrutement responsable
• Pour plus d’informations sur le salaire minimum légal et les heures de
travail, consultez les données pays de l’OIT

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 45
Domaine de performance 6 : Heures de travail décentes

Les temps de travail excessifs sont récurrents dans les secteurs suivants :

• Le secteur agricole, en particulier quand le produit doit être récolté dans un certain délai
pour en garantir la fraîcheur et l’aptitude à la vente
• Le secteur manufacturier, quand les procédés ne peuvent pas être interrompus au milieu de
la production
• L’industrie du vêtement et du textile, dans laquelle les entreprises sont susceptibles
d’exiger des délais de production très courts de leurs partenaires commerciaux. Par exemple,
le travail saisonnier exige de longues heures de travail pendant une courte période pour
répondre à la demande

Les entreprises qui travaillent dans ces secteurs trouveront là des raisons d’être encore plus
diligentes et de faire les changements nécessaires.

6.1. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité n’exige pas plus de 48 heures
normales de travail par semaine, sans préjudice des exceptions reconnues par l’OIT ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit un temps de


travail hebdomadaire normal, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Le temps de travail normal ne dépasse pas :


o 48 heures par semaine
o 8 heures par jour
• S’il y a des exceptions, elles s’appliquent seulement :
o Aux postes de supervision ou de direction
o Si la législation, les coutumes ou une convention fixent à moins de huit heures le temps
de travail total d’une ou plusieurs journées de la semaine, le temps de travail des autres
jours pourra être porté à neuf heures
o Aux travailleurs en équipes, si le nombre moyen des heures de travail d’une période de
trois semaines ou moins ne dépasse pas ces limites
o Aux membres de la même famille employés dans l’entreprise
o Aux travailleurs assujettis à un régime spécial, défini par les lois locales (p. ex., les
gardiens de sécurité sont souvent exemptés des exigences légales normales concernant
les heures de travail)

Ces exceptions confèrent une certaine souplesse au nombre limite des heures de travail quotidiennes
et hebdomadaires. Cependant, le temps de travail moyen sur une période de trois mois ou moins ne
peut pas dépasser les 48 heures hebdomadaires. De plus, si les heures de travail excessives sont
compensées dans le temps dans les trois mois ou moins, elles n’auront pas besoin d’être payées en
prime.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer la manière dont l’audité applique les règles
relatives au temps de travail pour être cohérent avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement connaît-elle les limites légales du temps de travail ainsi
que les exceptions possibles ? Peut-elle expliquer leurs horaires aux travailleurs lors du
processus de recrutement ?
• Les exceptions sont-elles prévues et communiquées avant l’embauche ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 46
• Par quel processus le travail en équipes est-il défini ? Le représentant des travailleurs
participe-t-il au processus ? Les personnes chargées de l’évaluation des risques pour la
santé et la sécurité au travail sont-elles consultées ?
• Des réclamations concernant des allégations de non-respect du temps normal de travail ont-
elles été déposées ?
• Comment l’audité tient-il compte des coutumes et/ou des pratiques religieuses lorsqu’il fixe le
temps de travail et la rotation des équipes ?
• Les travailleurs savent-ils quel est le temps de travail normal et les éventuelles exceptions ?
Les exceptions sont-elles documentées et rendues disponibles ?
• Dans les organisations de producteurs : les membres sont-ils informés de la législation
applicable et des exemptions ?

Dans le domaine des travaux agricoles, les 48 heures de travail régulières par semaine et les attentes
susmentionnées doivent être considérées comme des recommandations. Toutefois, il faudra bien
comprendre que la spécificité de la production agricole peut nécessiter plus de souplesse dans les
heures de travail.

6.2. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les
demandes d’heures supplémentaires de la part de l’audité sont conformes aux
exigences du Code de conduite amfori BSCI ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité demande à ses


travailleurs de faire des heures supplémentaires, l’auditeur doit évaluer au moins que
les heures supplémentaires sont
• Volontaires : les heures supplémentaires doivent être volontaires, sauf en cas d’exceptions
temporaires (p. ex., en cas de force majeure), lesquelles doivent être décrites dans le contrat
de travail.
• Exceptionnelles : les heures supplémentaires ne peuvent pas être ajoutées à plusieurs
reprises sur les horaires de travail réguliers, mais répondent à une situation imprévue
exceptionnelle.
• Aucun risque ajouté : les heures supplémentaires n’augmentent pas sensiblement le risque
pour la santé et la sécurité des travailleurs.
• Prime payée : elle est payée à un taux de prime tel que défini par la législation. Les heures
supplémentaires pendant les jours fériés légaux et/ou les dimanches peuvent faire l’objet
d’une prime supérieure.

Si la législation fixe une limite de temps de travail hebdomadaire à moins de 48 heures (p. ex.,
40 heures), les heures de travail qui dépassent cette limite de 40 heures sont considérées comme
des heures supplémentaires. Les auditeurs auront une bonne compréhension de la façon dont la
législation applicable définit :
Les exceptions temporaires : celles-ci font référence à des situations où la législation permet que
les heures de travail normales puissent être dépassées. Par exemple :

• Dans les cas de force majeure


• En cas de risque d’accident ou d’accident réel
• En cas de travaux urgents sur des machines
Limites légales des heures supplémentaires : le droit national ou la négociation collective peuvent
définir les limites maximales des heures supplémentaires par jour, par semaine, par mois ou par
année (p. ex., pas plus de 3 heures par jour)

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 47
Taux de prime : le droit national ou la négociation collective peuvent définir différentes primes
applicables aux heures supplémentaires, p. ex. la prime pour les heures supplémentaires de travail
pendant la semaine aura une prime différente que les heures supplémentaires de travail pendant le
week-end ou un jour férié. À noter que, conformément à la Convention de l’OIT pertinente, le Code de
conduite amfori BSCI définit 1,25 comme étant le taux de prime minimum possible.

Succession continue d’équipes dans processus de travail : les types de processus de travail qui,
en raison de leur nature, doivent être accomplis par une succession continue d’équipes et pour
lesquels la législation nationale accorde une exception permanente (p. ex., la législation nationale
permet d’accomplir ces processus avec deux équipes de 12 heures au lieu de trois équipes de
8 heures)

Exception légale permanente : si l’audité appartient à un type d’industrie couvert par une exception
légale permanente, il conservera des preuves documentaires mises à jour de la convention qui justifie
cette exception.

L’auditeur doit vérifier qu’un tel document a force de loi et définit :

• Le ou les types d’exceptions


• Les catégories de travailleurs concernées
• Le nombre maximum d’heures supplémentaires autorisé dans chaque cas
• Le taux de prime appliqué au salaire payé pour les heures supplémentaires, qui sera au
minimum de 1,25 fois le taux normal

L’auditeur doit également vérifier que l’audité est au courant des heures de travail et du règlement
des heures supplémentaires qui s’applique à sa propre industrie et qu’il a une procédure interne en
place pour réglementer les exceptions temporaires pour les heures supplémentaires.

Procédure écrite sur les heures supplémentaires : en particulier en ce qui concerne les
exceptions temporaires, l’audité doit appliquer une procédure interne qui :

• A été approuvée par un représentant des travailleurs et la direction


• Définit le nombre d’heures qu’un travailleur peut travailler sur le temps quotidien,
hebdomadaire et mensuel pendant une période exceptionnelle
• Définit les taux de primes applicables aux heures supplémentaires pour les différents jours et
circonstances
• Respecte tout autre critère défini par la législation nationale

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer la cohérence avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.

• Les heures supplémentaires sont-elles volontaires et décidées de commun accord, sauf dans
les cas d’exceptions temporaires (p. ex., cas de force majeure), qui doivent alors être décrits
dans le contrat ?
• Les heures supplémentaires se produisent-elles de manière exceptionnelle ou s’ajoutent-elles
au contraire systématiquement au temps de travail normal ?
• L’audité adopte-t-il les mesures nécessaires pour garantir que les heures supplémentaires
n’augmentent pas le risque pour la sécurité et la santé des travailleurs ? Les personnes
chargées des évaluations des risques pour santé et la sécurité au travail sont-elles
consultées ?
• Les heures supplémentaires sont-elles rémunérées conformément à la législation ?
• L’audité tient-il compte :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 48
o De la vulnérabilité des travailleurs temporaires, des travailleurs migrants et des
travailleurs rémunérés à la pièce dans ses exigences d’heures supplémentaires ?
o De l’accumulation de fatigue liée au système de travail en équipes ?
o De la protection spéciale à accorder aux jeunes travailleurs, aux femmes enceintes et
aux travailleurs de nuit ?

L’auditeur devra expliquer pourquoi les heures supplémentaires constatées ne répondent pas à l’un
ou à l’ensemble des critères énumérés ci-dessus.
Il portera une attention spéciale aux travailleurs rémunérés à la tâche et à la pièce car ce type de
disposition, basé sur la productivité, doit malgré tout respecter les exigences applicables aux heures
supplémentaires et n’est pas toujours facile à évaluer.

Tous ces aspects s’appliquent également aux travailleurs du secteur agricole.

6.3. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
accorde des périodes de repos à ses travailleurs au cours de chaque journée de travail ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde à ses


travailleurs leur droit au repos, l’auditeur doit évaluer que soit accordé aux travailleurs
au moins :
• De courtes pauses : les travailleurs sont autorisés à prendre de courtes pauses pendant le
temps de travail, en particulier quand le travail est dangereux ou monotone, afin de leur
permettre de retrouver leur vigilance
• Une pause repas : les travailleurs sont autorisés à prendre le temps nécessaire aux repas tel
que stipulé par la législation
• Un repos nocturne : les travailleurs qui travaillent de jour doivent disposer de huit heures au
moins de sommeil/repos dans une durée de 24 heures
• De zones adéquates : les travailleurs doivent avoir accès à des zones où ils peuvent dûment
profiter de leurs pauses par exemple :
• Accès à des zones ventilées
• Toilettes accessibles
• Possibilité de modifier la position physique de travail (assis ou debout)

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité accorde les
pauses est conforme aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.

• Quels sont les emplois qui pourraient nécessiter plus de pauses de repos à cause du danger
ou de la monotonie ?
• Comment les coutumes ou les pratiques religieuses sont-elles prises en considération pour
définir les pauses ?
• Les zones de repos sont-elles appropriées ?
• Les travailleurs savent-ils de combien de temps ils disposent pour les pauses pendant la
journée ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un non-respect potentiel des pauses ?
• Les dossiers montrent-ils un nombre accru d’événements imprévus après de longues
périodes de travail sans pause ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 49
6.4. QUESTION ESSENTIELLE : Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
accorde à ses travailleurs le droit à au moins un jour de congé par période de sept
jours ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde à ses


travailleurs leur droit au repos, l’auditeur doit évaluer au moins que l’audité :

• Respecte les réglementations pertinentes concernant les jours de congé dans le pays ou
dans la région (p. ex., les jours de congé doivent respecter la législation nationale ou les
coutumes)
• Octroie un jour civil complet de repos tous les sept jours, hormis s’il existe une convention
collective négociée librement ou si la législation nationale en dispose autrement
• Détient une copie de cette convention collective (le cas échéant) à la disposition des
travailleurs et pendant l’audit

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité accorde les
jours de congé est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• Comment les coutumes ou les pratiques religieuses sont-elles prises en considération pour
définir le jour de congé ?
• Les travailleurs savent-ils de combien de temps ils disposent pour les pauses pendant la
journée ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un non-respect potentiel des pauses ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Règles de travail documentées


• Fiches de paie des travailleurs et preuves documentaires de paiement
• Preuves documentaires de l’exception juridique permanente qui couvre l’industrie de l’audité
• Dossiers sur les heures de travail
• Procédure documentée sur les heures supplémentaires y compris les accords avec les
travailleurs
• Dossiers documentés d’accidents

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 4 : Suivi des heures de travail


• Modèle 13 : Auto-évaluation sur l’égalité des sexes

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 50
Domaine de performance 7 : Santé et sécurité au travail

amfori BSCI reconnaît les certificats GlobalGAP comme équivalents aux domaines de performance 7
et 12 (SST et protection de l’environnement).
Cette reconnaissance se fait au cours de l’audit amfori BSCI. L’auditeur doit vérifier :

• Le certificat GlobalGAP doit être détenu par l’audité principal (option 1 ou option 2) ou par les
exploitations agricoles échantillonnées au cours de l’audit amfori BSCI
• Vérification par numéro de référence GlobalGap et nom/adresse de l’unité commerciale
• Les auditeurs peuvent reconnaître le certificat GlobalGAP comme valide pour différentes
cultures si la main d’œuvre et les pratiques de gestion chevauchent plus de 80 %, y compris
les travailleurs saisonniers

Les auditeurs identifient les questions de SST qui pourraient être considérées comme des résultats
pour le domaine de performance 7 amfori BSCI ; ils décriront les résultats et les éléments probants
associés dans les commentaires confidentiels.

L’auditeur évaluera les performances de l’organisation de producteurs en matière de santé et de


sécurité au travail sous différents angles :

• Au niveau du respect des lois et des réglementations applicables à l’activité ou au secteur de


l’entreprise
• L’aptitude à détecter, évaluer, éviter et à réagir aux menaces potentielles contre la sécurité et
la santé des travailleurs
• Le degré de coopération active avec les travailleurs (et/ou leurs représentants) lors de
l’élaboration et de la mise en œuvre des mécanismes visant à garantir la santé et la sécurité
au travail (p. ex., avec la création d’une commission de la santé et de la sécurité au travail)
• La capacité à protéger les travailleurs en cas d’accident, y compris à l’aide des régimes
d’assurance obligatoires
• L’information et le renforcement des capacités des membres d’une organisation de
producteurs pour prévenir les menaces pour la santé et la sécurité des membres et de leurs
travailleurs

L’auditeur doit connaître les réglementations relatives à la santé et la sécurité au travail qui
s’appliquent aux activités de l’audité.

Réglementations

7.1. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité respecte les réglementations sur
la santé et la sécurité au travail qui sont applicables à ses activités ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité avec laquelle l’audité respecte les réglementations
concernant la SST, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité travaille conformément aux réglementations relatives à la sécurité et à la santé au


travail qui s’appliquent à ses activités
• Si le pays n’a pas légiféré en la matière pour son secteur, l’audité cherchera d’autres options
pour garantir le droit des travailleurs à des conditions de travail et de vie saines. Ceci inclut :
o Le respect des normes et des spécifications internationales
o La participation des travailleurs et de leurs représentants à l’élaboration et à la mise en
œuvre de la procédure interne relative à la santé et à la sécurité au travail

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 51
o Dans une organisation de producteurs : impliquer les membres pour définir des
procédures sur la santé et la sécurité au travail pour leurs opérations

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la façon dont l’audité propose ces
conditions de travail et de vie saines est cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI
• Les travailleurs sont-ils informés des risques particuliers pour la santé et des protocoles qu’ils
doivent obligatoirement respecter afin d’éviter ces risques ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des conditions de travail potentiellement
insalubres ou dangereuses ?
• Les dossiers d’accidents indiquent-ils des problèmes liés à un manque de respect des
réglementations concernant la SST ?
• Comment les informations fournies dans les dossiers d’accidents sont-elles utilisées pour
améliorer la procédure de santé et de sécurité au travail ?

7.2. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité cherche à améliorer la
protection des travailleurs en cas d’accident, notamment au moyen de régimes
d’assurance obligatoires ?

L’auditeur obtient une vue d’ensemble des efforts continus de l’audité pour améliorer la protection de
sa main-d’œuvre en cas d’accident. L’auditeur vérifie les diverses mesures permanentes qui ont été
mises en place. La souscription à des régimes d’assurance obligatoires est un exemple de ces
mesures.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité cherche à
améliorer la protection des travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les points
suivants :
• L’audité implique les travailleurs et leurs représentants dans l’identification des meilleures
façons de protéger les travailleurs contre les accidents
• L’audité fournit des formations régulières aux travailleurs et aux cadres sur la façon d’éviter
les accidents et de réduire leurs impacts
• L’audité analyse les dossiers d’accidents pour en tirer des enseignements et adapter les
protocoles en conséquence

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité cherche à


améliorer la protection des travailleurs est conforme aux valeurs et aux principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils informés des risques d’accidents et des accidents s’étant produits
ainsi que des protocoles qu’ils doivent respecter afin de les éviter ?
• Les travailleurs et les cadres sont-ils régulièrement formés par une personne compétente ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des conditions de travail potentiellement
insalubres ou dangereuses ?
• Les dossiers d’accidents indiquent-ils les causes de ces accidents et les enseignements tirés
ont-ils été pris en compte pour adapter les protocoles de sécurité ? Comment et à quelle
fréquence les informations provenant des dossiers d’accidents sont-elles utilisées ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 52
Évaluation des risques

7.3. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité procède régulièrement à des
évaluations des risques dans le domaine des conditions de sécurité, de santé et
d’hygiène au travail ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité réalise ses évaluations
des risques, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité détecte les déficiences potentielles en réalisant régulièrement des évaluations des
risques de SST
• L’audité est capable de déterminer dans quelle mesure ces déficiences pourraient se traduire
par un danger important pour les travailleurs (gravité par rapport à probabilité) et quels types
de mesures préventives ou correctives sont nécessaires
• L’audité utilise les évaluations des risques pour développer et tenir à jour un plan d’action
contenant toutes les mesures nécessaires à la promotion et au maintien de conditions de
travail sans risques, salubres et hygiéniques

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité réalise ces
évaluations des risques est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• L’évaluation des risques permet-elle de garantir la sécurité et la santé de tous les
travailleurs ? Couvre-t-elle toutes les activités de production, tous les lieux de travail, toutes
les machines, équipements, produits chimiques, outils et processus ?
• L’évaluation des risques utilise-t-elle les normes pertinentes comme référence (p. ex.,
législation nationale ou normes internationales) ?
• Prend-elle en considération les besoins spéciaux des travailleurs les plus vulnérables comme
les femmes enceintes ou venant d’accoucher, les jeunes travailleurs et les travailleurs
migrants ? Cette liste n’est pas exhaustive et il incombe à l’audité d’identifier ces travailleurs.
• L’évaluation des risques tient-elle compte des maladies transmissibles et non transmissibles
dans l’environnement de travail ? Inclut-elle un contrôle et un dépistage réguliers ? Inclut-elle
une consultation des travailleurs et de leurs représentants ?
• L’audité alloue-t-il des ressources humaines et financières adéquates pour s’assurer que le
ou les risques identifiés sont atténués ?
• Dans une organisation de producteurs, l’audité forme-t-il et appuie-t-il les membres pour
évaluer les risques de leurs activités ?

7.4. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que la direction et les travailleurs (et/ou
leurs représentants) coopèrent activement au moment du développement et de la mise
en œuvre des systèmes visant à garantir la SST ?

La coopération active entre la direction, les travailleurs et leurs représentants est l’occasion pour
l’audité de comprendre :

• Les demandes urgentes émanant de travailleurs qui doivent être résolues à court terme
• Les améliorations nécessaires à mettre en œuvre à moyen et à long terme

Efficacité : pour vérifier l’efficacité avec laquelle la direction de l’audité coopère avec
les travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 53
• Dans quelle mesure les travailleurs et leurs représentants sont-ils consultés lors de
l’évaluation des risques, du développement et de la mise en œuvre des mécanismes de SST
• L’audité a créé une commission de santé et de sécurité au travail (ou une autre structure
équivalente) composée de représentants des travailleurs démocratiquement élus
• La commission de SST se réunit régulièrement et ses décisions sont consignées dans des
procès-verbaux

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont la direction de l’audité


coopère avec les travailleurs respecte les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• Les travailleurs qui sont membres de la commission de SST ou de la structure équivalente
reçoivent-ils la formation adéquate ?
• Quelle est la fréquence des réunions de la commission de SST (ou de la structure
équivalente) ? Comment ses recommandations sont-elles communiquées aux preneurs de
décision ?
• À quelle fréquence les recommandations de la commission de SST sont-elles examinées et
pour quelles raisons l’audité les rejette-t-il, le cas échéant ?

Formation

7.5. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité propose régulièrement des
formations sur la santé et la sécurité au travail pour s’assurer que les travailleurs
comprennent les règles de travail, les mesures de protection individuelle ainsi que les
mesures de prévention et d’intervention en cas de blessure d’un travailleur ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité avec laquelle l’audité propose des formations en
SST aux travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Respect des normes légales : la formation des travailleurs sur la SST doit couvrir le
contenu minimal requis par la législation nationale. Par exemple : la formation de base se
concentre généralement sur :

o La formation concernant l’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI).


La formation s’attache plus particulièrement aux travailleurs vulnérables et comporte :
le nettoyage, le remplacement en cas de dommage et le rangement adéquat des EPI
o La formation sur la manière dont les travailleurs doivent réagir en cas de blessure
personnelle et/ou de blessure d’un autre travailleur

• Formation appropriée : le contenu de la formation :


o Fournit des informations appropriées ainsi que des consignes compréhensibles pour
assurer un environnement de travail sain et sécurisé pour les travailleurs
o Est fourni dans une langue et une modalité qui sont comprises par les travailleurs, y
compris les migrants et les travailleurs peu alphabétisés

• Fréquence appropriée : la fréquence de formation doit tenir compte


o Du roulement du personnel
o Du recrutement de travailleurs saisonniers, en particulier dans l’agriculture ou pour
répondre aux périodes de pics de production

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 54
• Supervision : les travailleurs ont des informations sur les risques et les dangers associés à
leur travail et sont supervisés lorsque cela est nécessaire. Ils savent quelles sont les mesures
à adopter pour se protéger correctement

• Lignes directrices adéquates : les orientations et la supervision fournies aux travailleurs


tiennent compte des niveaux d’éducation des travailleurs ainsi que des langues employées
sur le lieu de travail

• Exercices d’évacuation et de lutte contre les incendies : ces exercices sont documentés
en indiquant clairement :
o L’objectif
o Le nombre de travailleurs qui ont participé
o Les résultats
o Les photos
o Les dates
o Durée : le temps d’évacuation du bâtiment doit être enregistré et ne doit jamais
dépasser neuf minutes

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la formation en SST que l’audité


propose à ses travailleurs est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs reçoivent-ils une formation
adéquate sur la manière d’utiliser et d’entretenir leurs équipements de protection
individuelle ?
• Les travailleurs participent-ils à des exercices d’évacuation et/ou de lutte contre l’incendie ?
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs ont-ils reçu des formations
sur :
o La sensibilisation aux risques de base ?
o Les risques propres au site ?
o Les pratiques de travail sans danger ?
o Les procédures d’urgence en cas d’incendie et d’évacuation ?
o Les catastrophes naturelles, le cas échéant ?
• Les cadres, les superviseurs, les travailleurs et les visiteurs occasionnels de zones
dangereuses reçoivent-ils une formation ?
• Les travailleurs et les membres d’organisations de producteurs qui emploient des machines
et des groupes électrogènes ont-ils les qualifications nécessaires pour respecter les
réglementations de sécurité et les procédures de fonctionnement ? Les qualifications peuvent
avoir été acquises à la fois grâce à la formation et à l’expérience
• Les personnes qui travaillent sur des installations et des équipements électriques
comprennent-elles leurs tâches et les procédures de sécurité ?
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs qui manipulent et/ou
administrent des substances dangereuses reçoivent-ils une formation spécifique ? Les
produits chimiques, les désinfectants, les produits destinés à protéger les cultures, les
biocides sont des exemples de substances dangereuses

Équipements de protection individuelle

7.6. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité impose l’utilisation de l’EPI pour
protéger les travailleurs, conjointement avec d’autres systèmes de contrôle et de
sécurité ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 55
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité utilise les EPI, l’auditeur
doit au minimum évaluer que l’équipement de protection individuel fourni par l’audité
est :
• Efficace : garantit une protection efficace au travailleur et aux visiteurs occasionnels. Une
attention particulière doit être portée aux processus potentiellement nuisibles (p. ex., le
sablage des jeans, les fumigations dans l’agriculture)
• Confortable : ne cause pas de désagrément inutile à l’individu
• Gratuit : l’audité ne fait pas payer les travailleurs pour l’utilisation des EPI
• Adapté : il est adapté aux activités réalisées

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité impose


l’utilisation des EPI est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• Les travailleurs reçoivent-ils une formation adéquate sur la manière d’utiliser et d’entretenir
leurs équipements de protection individuelle ?
• L’utilisation d’EPI est-elle basée sur les informations réunies lors de l’évaluation des risques
de SST ?
• La direction, les superviseurs en particulier, sont-ils formés concernant l’utilisation et
l’entretien des EPI ? Connaissent-ils le protocole pour s’assurer que les travailleurs utilisent
les EPI ?
• Existe-t-il une procédure permettant de contrôler la quantité d’EPI de manière à ce qu’elle
corresponde toujours au nombre de travailleurs, même en période de pic d’activité ?
• Existe-t-il une procédure visant à garantir que les EPI sont de bonne qualité et assurent une
protection efficace quel qu’en soit le coût ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence potentielle dans
l’obligation d’utiliser des EPI efficaces ?

Produits chimiques

7.7. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité met en œuvre des mesures de
contrôle technique et administratif visant à éviter ou à réduire le rejet de substances
dangereuses dans l’environnement de travail, en maintenant un niveau d’exposition
inférieur aux limites internationalement établies ou reconnues ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité met en œuvre et


applique les mesures de contrôle, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Évaluation des risques : l’audité a identifié les mesures de contrôle technique et


administratif qui peuvent être nécessaires pour éviter ou réduire le rejet de substances
dangereuses dans l’environnement de travail (usine ou exploitation agricole)
• Des mesures de contrôle administratif : l’audité met en œuvre des mesures de contrôle
administratif telles que :
o L’autorisation : seuls les travailleurs autorisés ont accès aux produits chimiques
o La protection : les travailleurs reçoivent une protection appropriée pour manipuler et
gérer les produits chimiques
o Tenue des dossiers : la distribution, l’utilisation et l’élimination des produits
chimiques sont correctement consignées
o Suivie des instructions : l’utilisation des produits chimiques est conforme aux
recommandations du fabricant

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 56
o L’étiquetage : l’étiquetage des produits chimiques et le marquage des dangers sont
clairement compris par les travailleurs et sont effectués en conformité avec les
normes en vigueur au niveau national et international. Par exemple :
- Les fiches internationales de sécurité chimique (International Chemical
Safety Cards, ICSC)
- Les fiches de données de sécurité (FDS)
Pour en savoir plus sur la gestion des produits chimiques, consultez le lien suivant :
http://www.inchem.org/pages/icsc.html
• Mesures de contrôle technique : l’audité met en œuvre des mesures de contrôle technique
pour :
o Évacuer les émanations, la vapeur et la poussière vers l’extérieur (p. ex., lieux de
nettoyage des taches)
o Éliminer correctement les produits chimiques, même en l’absence de réglementation
légale au niveau national

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité met en œuvre
les mesures de contrôle est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• Les travailleurs suivent-ils une formation adéquate sur la manière d’appliquer les mesures
administratives et techniques ?
• La mise en œuvre des mesures de contrôle est-elle basée sur les informations réunies lors
de l’évaluation des risques de SST ?
• Les cadres, les superviseurs en particulier, sont-ils formés sur la manière de mettre en œuvre
les mesures de contrôle ? Y a-t-il une procédure pour gérer la quantité et l’efficacité des
contrôles ? À quelle fréquence les résultats des contrôles sont-ils examinés ?
• Existe-t-il une procédure de communication d’alertes et de résolution des problèmes détectés
grâce aux mesures de contrôle ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la nécessité
de mener une évaluation des risques et de mettre en œuvre des mesures de contrôle ?

Procédures en cas d’accident et d’urgence

7.8. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a développé et mis en œuvre
des procédures d’urgence et des procédures en cas d’accident ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité met en œuvre les
procédures en cas d’accident et les procédures d’urgence, l’auditeur doit évaluer au
moins les points suivants :
• L’audité comprend l’importance d’avoir des procédures d’urgence documentées et
correctement mises en œuvre
• L’audité a affiché les procédures à appliquer en cas d’accident et en cas d’urgence de
manière à ce qu’elles soient bien visibles pour les travailleurs et le personnel de premiers
secours
• L’audité a mis en place les procédures nécessaires pour cesser toute opération sur-le-champ
si un danger imminent et grave menace la sécurité et la santé des travailleurs
• L’audité a mis en place les procédures qui permettent aux travailleurs d’évacuer les
installations en toute sécurité si nécessaire
• L’audité veille à ce que ces procédures soient dûment expliquées aux :
o Travailleurs saisonniers et temporaires
o Travailleurs de nuit

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 57
o Travailleurs migrants
o Femmes enceintes
o Jeunes travailleurs ainsi qu’aux autres travailleurs vulnérables

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité met en œuvre
les procédures d’urgence et les procédures en cas d’accident est cohérente avec les
valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI
• Les travailleurs sont-ils dûment formés sur la manière d’agir en cas d’accident ou d’urgence ?
Y a-t-il des consignes spécifiques pour les travailleurs en fonction du type de travail réalisé ou
du service dans lequel ils travaillent ?
• Les procédures en cas d’accident et les procédures d’urgence sont-elles basées sur les
informations réunies lors de l’évaluation des risques de SST ? Les travailleurs et leurs
représentants sont-ils véritablement impliqués dans le développement de ces procédures ?
• Les cadres, en particulier les superviseurs, sont-ils formés sur la manière de garantir que les
travailleurs respectent les procédures en cas d’accident ou les procédures d’urgence ?
• Des réclamations alléguant une négligence potentielle en matière de procédures en cas
d’accident et/ou des procédures d’urgence ont-elles été déposées ?
• Existe-t-il une procédure pour contrôler l’efficacité des procédures ? À quelle fréquence les
procédures sont-elles contrôlées ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la nécessité
d’élaborer et de mettre en œuvre des procédures d’accidents et d’urgence ?

7.9. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité signale les dangers potentiels
aux travailleurs et aux visiteurs à l’aide de panneaux et d’avertissements ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité signale
visuellement les dangers potentiels, l’auditeur doit évaluer au moins les points
suivants :
• L’audité est sensible à la culture et aux activités spécifiques des travailleurs
• Les types de panneaux et les emplacements choisis pour les afficher sont appropriés
• Les avertissements signalent bien les dangers potentiels. Par exemple :
o Produits chimiques
o Électricité
o Surfaces chaudes
o Chutes d’objets
o Sols glissants
o Machines et véhicules

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité signale ces
dangers potentiels est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI
• Les travailleurs comprennent-ils le sens des panneaux et des avertissements ?
• Le type de danger est-il identifié dans l’évaluation des risques de SST ? Les travailleurs et
leurs représentants participent-ils à cet aspect de l’évaluation des risques ?
• Les types de danger et leurs avertissements sont-ils liés aux procédures applicables en cas
d’accident et d’urgence ?
• L’efficacité des panneaux est-elle régulièrement contrôlée ou fait-elle l’objet de rapports ? À
quelle fréquence ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 58
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de la nécessité de rendre
visibles les dangers potentiels dans leurs activités ?

7.10. Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis en place et utilise
correctement des procédures et des mécanismes de déclaration et d’enregistrement des
accidents du travail et des blessures ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité enregistre et déclare les
accidents et les blessures, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Rapports : l’audité a mis en place des mécanismes qui permettent aux travailleurs de
communiquer immédiatement à leurs superviseurs toute situation susceptible de comporter
un danger grave pour la vie ou la santé des personnes. Les accidents et les quasi-accidents
doivent être déclarés.
• Enregistrement : l’audité tient des dossiers sur tous les accidents et toutes les blessures et y
consigne les éléments suivants :

o Quand l’accident a eu lieu (p. ex., la date, la haute saison, la saison de la récolte)
o Qui a été impliqué
o Quelles ont été les mesures prises
o Quelles ont été les conséquences finales (mort, blessure)
o Comment les enquêtes sur les accidents (ou les maladies liées au travail) ont été
menées
o Quelles mesures de prévention et de correction ont été prises
o Pendant combien de temps les travailleurs ont été dans l’incapacité de travailler

Cohérence : De plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité enregistre et


déclare les accidents et les blessures est cohérente avec les valeurs et les principes
du Code de conduite amfori BSCI
• Les travailleurs comprennent-ils le protocole de déclaration d’accident et de blessure à leurs
superviseurs ? Sont-ils capables d’évaluer la gravité des dangers potentiels sur le lieu de
travail ?
• Les travailleurs suivent-ils une formation sur la prévention et la réponse aux accidents et aux
blessures les plus fréquents dans leur domaine d’activité ?
• Les dossiers d’accidents sont-ils utilisés et si oui, comment, pour appliquer les
enseignements qui en ont été tirés et améliorer la sécurité des opérations quotidiennes ?
Comment ces enseignements sont-ils incorporés dans la révision des protocoles pour
accidents et blessures ?
• Y a-t-il des indices montrant que ce sont les travailleurs vulnérables qui subissent la plupart
des accidents ou des blessures ? Existe-t-il des mesures particulières visant à éviter cet état
de fait et à fournir des types de protection plus spécialement destinés aux travailleurs
vulnérables ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la façon de
prévenir et de réagir aux accidents ?

7.11 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les équipements et les bâtiments utilisés
par l’audité pour la production sont stables et sans danger ?

Il n’est pas demandé à l’auditeur d’effectuer des « inspections d’intégrité des bâtiments », qui
n’entrent pas dans le cadre de son mandat en tant qu’auditeur social.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 59
Si l’audité est situé dans un immeuble de plusieurs étages. L’auditeur doit en faire état dans le
Résumé :
e
• Emplacement réel (p. ex. 3 étage sur 5 étages)
• S’il y a d’autres entreprises commerciales situées dans le même bâtiment (sans divulguer
leur nom)
• Si le type d’activité exercée dans le bâtiment peut augmenter la probabilité de stabilité et de
sécurité pour l’ensemble du bâtiment.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité confirme que les
équipements et les bâtiments utilisés pour la production sont stables et sans danger,
l’auditeur doit évaluer au moins que l’audité :
• Connaît et respecte les exigences légales du pays concernant la stabilité, la sécurité et
l’adéquation du bâtiment dans lequel il exerce ses activités commerciales
• Connaît et respecte les exigences légales concernant la sécurité des équipements,
notamment, s’il y a lieu, les inspections officielles courantes qui doivent être réalisées
• A des procédures en place pour confirmer la stabilité et la sécurité de l’équipement
• Conserve les documents pertinents de toutes les inspections officielles et privées concernant
la sécurité et la stabilité du bâtiment et de l’équipement
• Est en possession d’une licence valide l’autorisant à exercer ses activités dans le ou les
bâtiments concernés

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité affirme que les
équipements et les bâtiments utilisés pour la production sont stables et sans danger
est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI
• L’audité exerce-t-il ses activités dans des environnements et des bâtiments adéquats ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un bâtiment ou un équipement fourni
par l’audité qui serait potentiellement instable ou dangereux ?
• Les travailleurs sont-ils capables d’évaluer un danger potentiel associé au bâtiment et/ou aux
équipements ?
• Y a-t-il des cas documentés dans les dossiers d’accidents faisant état d’une zone dangereuse
dans un bâtiment ou d’un équipement dangereux ?

7.12 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
respecte le droit des travailleurs de se mettre hors de portée d’un danger imminent sans
en demander l’autorisation ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité respecte le droit des
travailleurs de s’éloigner d’un danger imminent, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants :
• L’audité a dûment documenté ce droit dans la procédure de SST ou l’a clairement
communiqué aux travailleurs
• Les travailleurs sont bien informés de ce droit dans le cadre de leur formation en SST
• Les travailleurs savent parfaitement quoi faire en cas de risque de danger imminent
• Ce droit s’applique au lieu de travail ainsi que dans les installations résidentielles fournies par
l’audité

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 60
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité respecte le droit
des travailleurs de s’éloigner d’un danger imminent est cohérente avec les valeurs et
les principes du Code de conduite amfori BSCI
• Les travailleurs savent-ils qu’ils ont ce droit ? Ce droit s’applique-t-il au lieu de travail et aux
installations résidentielles ? L’audité prend-il des mesures supplémentaires pour garantir que
les travailleurs vulnérables comprennent ce droit (p. ex., les travailleurs migrants) ?
• Des réclamations ont-elles été présentées concernant le non-respect potentiel de ce droit ?
• Les travailleurs sont-ils capables d’évaluer un danger imminent pour savoir quand ils doivent
quitter les lieux ? Sont-ils formés pour avoir cette capacité ?
• Y a-t-il, dans les dossiers d’accidents, des cas documentés dans lesquels les travailleurs ont
été incapables de quitter les lieux malgré un danger évident ?
• La direction est-elle capable de décrire le protocole qui donne aux travailleurs la consigne de
quitter immédiatement le lieu de travail ou les installations résidentielles en cas de danger
imminent ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils conscients du droit de leurs
travailleurs de se soustraire à un danger imminent sans en demander l’autorisation ?

Électricité

7.13 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité veille à ce qu’une personne
compétente vérifie périodiquement les installations et les équipements électriques ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité s’assure qu’une


personne compétente vérifie les installations et les équipements électriques, l’auditeur
doit évaluer au moins les points suivants :
• La personne chargée de préserver la sécurité des installations électriques a les compétences
requises, qu’elle a acquises par une formation, par ses qualifications et/ou son expérience
• La personne responsable vérifie les installations et les équipements électriques :
o Dans le délai prédéfini
o De manière aléatoire (p. ex., en plus des vérifications/ maintenances régulières)
o Sur demande
• Les vérifications sont dûment enregistrées et, si possible, affichées à proximité des
installations ou de l’équipement vérifié avec des messages indiquant clairement leur état
actuel
• Le rapport précise au moins :
o Le nom de la personne responsable
o La date de la dernière vérification
o Le détail des résultats (le cas échéant)
o La date prévue pour la prochaine vérification
• Seuls des outils correctement isolés et en bon état de marche sont utilisés lorsqu’il s’agit
d’installations et d’équipements électriques
• Les personnes qui travaillent sur les installations et les équipements électriques disposent
d’un espace et d’un éclairage suffisants pour exécuter leurs tâches sans danger. Ces
conditions peuvent être :
o Définies par les réglementations officielles
o Basées sur les bonnes pratiques courantes s’il n’existe pas de réglementation

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 61
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité s’assure qu’une
personne compétente vérifie les installations et les équipements électriques est
cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les installations et les équipements électriques fonctionnent-ils de manière à garantir que
l’environnement de travail est sans danger ?
• Les résultats des vérifications sont-ils pris en compte pour améliorer la sécurité sur le lieu de
travail ?
• Y a-t-il des lignes électriques sur le lieu de travail ? Les câbles électriques ne doivent pas
faire courir le risque de chute
• Les travailleurs sont-ils dûment instruits pour éviter un risque éventuel d’étranglement ou
d’autres types d’accidents liés aux installations électriques ?

Protection contre les incendies

7.14 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a
installé un nombre adéquat d’équipements de lutte contre l’incendie en bon état de
marche ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité installe les équipements
de lutte contre l’incendie, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les équipements de lutte contre l’incendie sont installés conformément au plan d’action de
SST élaboré à la suite de l’évaluation périodique des risques
• L’audité respecte les spécifications imposées par la législation nationale concernant les
normes en matière d’équipements de lutte contre l’incendie. Celles-ci concernent
généralement :
o La position et le placement
o La taille et l’efficacité
o Les exigences de maintenance et d’inspection
• Il y a des extincteurs en bon état de fonctionnement et en nombre suffisant pour les
dimensions du lieu de travail et les activités exercées
• Les équipements de lutte contre l’incendie sont :
o Bien répartis sur le lieu de travail
o Placés à une hauteur telle qu’ils sont efficaces et facilement accessibles par les
travailleurs
• Ils sont dûment identifiés (répertoriés) avec une indication claire de la date du dernier
entretien et de la prochaine date d’inspection
• L’emplacement des extincteurs et le parcours à suivre pour les atteindre sont indiqués par
des repères visuels
• Des systèmes d’alerte précoce sont installés et fonctionnent de manière adéquate ainsi que
la loi l’exige : détecteurs de fumée, alarmes d’incendie, dispositifs d’alarme
• Un nombre suffisamment important de travailleurs savent utiliser un extincteur d’incendie

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité installe les
équipements de lutte contre l’incendie est cohérente avec les valeurs et les principes
du Code de conduite amfori BSCI.
• Les équipements de lutte contre l’incendie fonctionnent-ils de manière à garantir que
l’environnement de travail est sans danger ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 62
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les utiliser ?
Connaissent-ils le protocole à suivre en cas d’incendie ? Comprennent-ils les signaux
d’avertissement ?
• Si d’autres types d’alarmes sont utilisés sur le lieu de travail (p. ex., sirène de fin du temps de
travail), sont-ils bien différents de l’alarme d’incendie ?
• Des accidents causés par un incendie ont-ils été enregistrés dans les dossiers d’accidents ?
Si oui, quel a été le protocole suivi ? Quels ont été les enseignements tirés ou pouvant être
tirés de ces cas d’accidents ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des équipements de lutte
contre l’incendie ? Les travailleurs qui manipulent des produits chimiques ou d’autres
substances inflammables sont-ils correctement formés ?

Voies d’évacuation et issues de secours

7.15 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité veille
à ce que les voies d’évacuation, les allées et les sorties de secours du site de production
ne soient pas bloquées, soient facilement accessibles et soient clairement signalés ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit que les voies
d’évacuation, les couloirs et les sorties de secours sont accessibles et visibles pour
tous les travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les éléments suivants :
• Les voies d’évacuation, les couloirs et les sorties de secours sont, totalement et en même
temps :

o Jamais bloqués
o Facilement accessibles
o Clairement signalés
• Les travailleurs et les visiteurs peuvent quitter les lieux facilement en cas d’incident mettant
leur vie en danger
• L’audité a, dans un souci de sécurité maximale, une approche systémique et préventive de
l’évacuation, qui prévoit les éléments suivants :
o Des voies d’évacuation, des allées et des issues de secours signalées sans
ambiguïté et jamais bloquées ou verrouillées pendant le temps de travail
o Les éclairages de secours et tous les autres signaux d’évacuation sont correctement
installés, en bon état de fonctionnement et vérifiés régulièrement
o Les salles de production pouvant recevoir plus de 10 travailleurs sont équipées de
portes qui s’ouvrent vers l’extérieur, sauf si la législation nationale définit des
spécifications différentes, auquel cas la norme apportant la meilleure protection aux
travailleurs s’appliquera
o Le nombre de sorties de secours vise à assurer une évacuation sûre de tous les
travailleurs et se rapporte directement :
- Au nombre de travailleurs
- Aux dimensions et à l’occupation (p. ex., par rapport à la densité de la
population) du bâtiment
- À la disposition du lieu de travail
- Au type d’activité ou à l’existence de substances ou de machines susceptibles
d’augmenter le risque d’évacuation dangereuse

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 63
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si l’audité garantit des voies d’évacuation,
des couloirs et des sorties de secours sans danger, accessibles et visibles de manière
cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI
• Les voies d’évacuation, les couloirs et les sorties de secours sont-ils définis de manière à
garantir que l’environnement de travail est sans danger ?
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les utiliser ?
Comprennent-ils la manière dont les voies d’évacuation, les couloirs et les sorties de secours
sont visuellement signalés ? Connaissent-ils le moyen le plus simple de quitter le lieu de
travail ?
• Existe-t-il des règlements internes en conflit avec l’exigence de non-obstruction des sorties
(p. ex., pour des raisons de sécurité) ?
• Les dossiers d’accidents documentés contiennent-ils des cas indiquant des problèmes avec
les sorties ? Des enseignements en ont-ils été tirés et mis en pratique ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des équipements de lutte
contre l’incendie ? Y a-t-il des travailleurs qui manipulent des produits chimiques ou d’autres
substances inflammables à proximité des voies d’évacuation ?
• Les travailleurs des exploitations agricoles sont-ils informés de la procédure à suivre en cas
de départ d’incendie ou d’inondation ? Les contacts d’urgence sont-ils communiqués ou
connus des travailleurs ?

7.16 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les plans d’évacuation de l’audité
satisfont aux exigences légales et qu’ils sont affichés aux emplacements pertinents pour
que les travailleurs puissent les voir et les comprendre ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité applique ses plans
d’évacuation, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les plans d’évacuation sont faciles à comprendre pour évacuer la zone de production et
éventuellement le bâtiment, si nécessaire
• Les plans d’évacuation comprennent également les dortoirs ou les locaux de logement, s’il y
a lieu
• Les plans d’évacuation doivent être affichés sur le lieu de travail et préciser au moins les
éléments suivants :
o L’endroit où la personne qui lit le plan se trouve par rapport au reste du bâtiment
o Le tracé des voies d’évacuation les plus proches et les sorties de secours
o Les emplacements des extincteurs et des autres équipements de lutte contre l’incendie
• L’audité tient compte de la diversité culturelle, des langues et du niveau d’éducation de la
main-d’œuvre pour concevoir une manière efficace de communiquer le plan d’évacuation
• Les travailleurs comprennent les plans d’évacuation et savent comment les suivre depuis
leurs positions
• Les plans d’évacuation prennent en considération le type d’activité, les différentes équipes de
travail et la disposition du lieu de travail et du bâtiment pour optimiser le processus
d’évacuation. Dans ce contexte, le travail dans le secteur agricole exigera des auditeurs
l’évaluation de la façon dont l’évacuation des champs ou des serres peut être effectuée de
manière sûre.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si l’audité s’assure que les plans
d’évacuation sont cohérents avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 64
• Les plans d’évacuation sont-ils conçus de manière à garantir que l’environnement de travail
est sans danger ?
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les lire ? Les
comprennent-ils ? Connaissent-ils le moyen le plus simple de quitter le lieu de travail ?
• Y a-t-il des accidents documentés dans les dossiers montrant si les plans d’évacuation ont
été ou sont efficaces ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, ces
enseignements ont-ils été incorporés dans la planification actuelle ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des plans d’évacuation ? Les
travailleurs qui manipulent des produits chimiques ou d’autres substances inflammables sont-
ils correctement informés ?
• Y a-t-il des canaux de communication que les travailleurs peuvent utiliser pour alerter des
problèmes qui pourraient compromettre une évacuation en toute sécurité ?

Sécurité des machines et des véhicules

7.17 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité équipe toutes les parties,
fonctions ou processus de machines susceptibles de blesser les travailleurs de
dispositifs de protection adéquats ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité équipe toutes les
machines de dispositifs de protection adéquats, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants :
• Tous les dispositifs de protection applicables aux équipements sont disponibles et
correctement installés, par exemple :
o Les boîtiers des courroies
o Les grillages des ventilateurs
o Les boutons d’arrêt d’urgence
• L’audité garantit qu’une inspection valide a été effectuée et que les machines et les véhicules
sont assurés comme l’exige la loi. Ceci peut s’appliquer :
o Aux ascenseurs et dispositifs de levage
o Aux camions, tracteurs et autres machines potentiellement dangereuses
• L’audité veille à ce que la maintenance soit réalisée par du personnel compétent.
• L’audité conserve les informations suivantes sur la maintenance :
o L’objectif et le résultat des opérations de maintenance
o Le nom de la personne compétente responsable
o L’assurance applicable et sa validité
o La date des prochains travaux de maintenance

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité équipe chaque
machine de dispositifs de protection est cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI
• Les travailleurs reçoivent-ils les consignes pertinentes sur la manière de traiter les risques
potentiels liés aux machines et aux véhicules ?
• Y a-t-il des cas d’accidents documentés dans les dossiers qui ont été causés par des
machines ou des véhicules ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si oui, comment ces
enseignements ont-ils été intégrés dans la procédure de SST ?
• Les travailleurs se servant des machines et des véhicules possèdent-ils les qualifications
adéquates pour les utiliser sans danger ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 65
Premiers secours

7.18 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
garantit la disponibilité et la qualité des premiers soins à tout moment ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit la disponibilité et


la qualité des premiers soins, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité respecte les réglementations nationales relatives aux services médicaux et à la


formation sur les premiers soins
• En l’absence de réglementation, l’audité s’assure :
• De postes ou de salles adéquates de premiers soins
• De trousses adéquates de premiers soins
• De l’accès à l’eau potable, à des stations de lavage oculaire et/ou à des douches d’urgence
proches des postes de travail lorsque le rinçage immédiat à l’eau est la première mesure
préconisée
• Du personnel de premiers soins qualifié doit être présent en nombre suffisant pour traiter les
risques associés à l’ensemble du lieu de travail.
• D’une personne dûment qualifiée pour vérifier le contenu de la trousse et qui puisse aussi la
remplir au besoin
• La formation sur les premiers soins et les procédures connexes permettent de s’assurer
qu’une situation d’urgence peut être traitée à tout moment (y compris lors des périodes
d’heures supplémentaires)
o Si le rinçage immédiat à l’eau est la mesure de premiers soins recommandée, l’audité
s’assure que les stations de travail sont équipées d’eau ou sont très proches :
 De points d’eau potable
 De stations de nettoyage des yeux
 De douches de sécurité

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit les
premiers soins est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• Une personne pleinement qualifiée a-t-elle été nommée pour fournir les premiers soins ? Le
planning de travail de cette personne est-il disponible ? Les travailleurs savent-ils qui
remplacerait cette personne ? Comment cette personne est-elle sélectionnée ?
• À quelle fréquence les travailleurs reçoivent-ils une formation sur les premiers soins ?
• Les dossiers d’accidents font-ils état de cas dans lesquels les travailleurs ont eu besoin de
recevoir des premiers soins ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si oui, comment ces
enseignements ont-ils été intégrés dans la procédure de SST ?
• Les travailleurs qui utilisent des machines ou des véhicules ainsi que ceux qui manipulent des
produits chimiques ou qui exercent d’autres activités à risque ont-ils été parfaitement
informés du protocole de premiers soins ? Les travailleurs vulnérables connaissent-ils le
protocole de premiers soins ?

7.19 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis en place des procédures
d’urgence écrites afin de traiter les cas de traumatisme ou de maladie grave ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont les procédures d’urgence de


l’audité traitent un traumatisme ou une maladie grave, l’auditeur doit évaluer au moins
les points suivants :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 66
• La procédure d’urgence vise à faire en sorte que les traumatismes ou les maladies graves
des travailleurs soient traités de la manière la plus responsable. La procédure doit être
consignée par écrit et régulièrement mise à jour :
o Éventuellement, dans un document à part
o Fait partie intégrante du plan d’action développé à la suite de l’évaluation des risques
de SST
• Les travailleurs et les superviseurs connaissent bien le fonctionnement des procédures en
cas de traumatisme ou de maladie grave
• Les travailleurs et les superviseurs savent quand un de leurs collègues doit être transféré
dans des installations médicales adéquates
• Les travailleurs et les superviseurs savent quoi faire pour garantir le transfert rapide dans les
installations médicales

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit


l’efficacité des procédures d’urgence en cas de traumatisme ou de maladie grave est
cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Y a-t-il des cas de traumatisme ou de maladie grave dans les dossiers d’accidents ? Des
enseignements en ont-ils été tirés ? Si oui, comment ces enseignements ont-ils été intégrés
dans la procédure de SST ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence vis-à-vis de victimes
d’un traumatisme ou d’une maladie grave ?
• Les travailleurs de nuit sont-ils au courant de ces procédures ?
• Les informations concernant les installations médicales sont-elles affichées ? Les travailleurs
savent-ils où obtenir ces informations ?

Lieu de travail, établissements sociaux, y compris le logement lorsqu’il est fourni par
l’audité

7.20 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
fournit de l’eau potable à ses travailleurs à tout moment ?

L’accès à l’eau potable est un droit humain. En tant que tel, il s’applique à chaque personne et il est
inaliénable. L’eau potable doit être disponible pendant les heures de travail ainsi que dans les lieux
de travail où les travailleurs préparent ou mangent de la nourriture ainsi que dans le logement fourni
par l’audité.
Si des travaux se déroulent dans des zones agricoles ou des serres, l’audité met en place des
mécanismes pour assurer que les travailleurs de ces lieux disposent d’eau potable et fraîche.
Une attention particulière doit être accordée dans les régions où le risque de déshydratation peut être
plus élevé en raison du temps chaud/sec ou lorsque l’eau courante/puits n’est pas potable.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit l’accès à l’eau
potable, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les travailleurs et les superviseurs ont accès à l’eau potable en permanence et pas
seulement pendant les pauses
• L’accès à l’eau n’est pas utilisé comme moyen de discrimination ni comme sanction
disciplinaire
• Les travailleurs ont accès à l’eau potable sans courir de risque de contagion
• L’audité respecte les caractéristiques et les tests qui définissent la potabilité de l’eau dans les
réglementations nationales
• L’audité veille à ce que les points d’eau non potable, quand il n’est pas obligatoire qu’elle le
soit, soient dûment signalisés

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 67
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit la
potabilité de l’eau est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• Les travailleurs connaissent-ils leur droit à avoir de l’eau potable à tout moment ? À quelle
fréquence accèdent-ils à l’eau potable ?
• L’audité porte-t-il une attention particulière au risque de déshydratation ? L’audité fait-il des
efforts supplémentaires pour garantir l’accès à l’eau aux travailleurs vulnérables ?
• Comment l’approvisionnement en eau est-il garanti ? Qui est responsable de vérifier que
l’eau est toujours disponible ? Les travailleurs ont-ils accès au stockage d’eau ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de leur responsabilité de
fournir de l’eau potable aux travailleurs en tout moment ?

7.21 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité fournit aux travailleurs l’accès à
une zone adéquate et propre pour stocker de la nourriture, prendre leurs repas et/ou
cuisiner ?

L’auditeur doit prendre des photos de ces zones et les inclure dans le rapport d’audit.

L’auditeur vérifie la manière dont les aliments sont stockés ainsi que les dossiers sur les équipes de
nettoyage, les menus proposés, et le nombre des personnes qui prennent le déjeuner et/ou le dîner
(s’il y a lieu).

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fournit des zones
adéquates au stockage d’aliments, à la restauration et/ou à la cuisine, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :
• Les travailleurs ont accès à des zones de stockage d’aliments, de restauration et/ou de
cuisine qui sont propres, y compris dans les zones éloignées (p. ex., pendant la récolte)
• L’audité respecte les critères réglementaires nationaux, qui sont généralement liés au nombre
de travailleurs
• L’audité veille à ce que des zones propres et adéquates soient également fournies en période
de pic d’activité ou à toute autre occasion pour laquelle le nombre des travailleurs peut
augmenter avec l’embauche de travailleurs saisonniers ou sous-traités

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si l’audité garantit des zones appropriées
de stockage d’aliments, de restauration et/ou de cuisine conformément aux valeurs et
aux principes du Code de conduite amfori BSCI
• Les travailleurs sont-ils satisfaits des zones mises à disposition par l’audité ?
• Comment les aliments sont-ils stockés pour garantir la bonne conservation des nutriments ?
• Des dossiers sur les équipes de nettoyage de ces zones sont-ils disponibles ? Le service de
restauration est-il sous-traité ? Le menu est-il affiché et les dossiers sont-ils conservés ?
• S’il n’y a aucun critère minimum légal, l’audité réalise-t-il des évaluations pour les définir en
consultation avec les travailleurs et leurs représentants ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 68
7.22 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité fournit aux travailleurs des
installations sanitaires, des toilettes et des vestiaires propres qui sont également
respectueux des coutumes locales ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fournit des installations
sanitaires, des toilettes et des vestiaires propres, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants
• L’audité fournit ces installations pour s’assurer que les travailleurs peuvent maintenir leur
dignité et leurs habitudes d’hygiène
• L’audité respecte les réglementations nationales concernant le nombre minimum
d’installations sanitaires et de toilettes correspondant au nombre de travailleurs
• S’il n’existe pas de réglementation nationale, l’audité déterminera ses critères en se basant
sur l’évaluation des risques de SST en collaboration avec les travailleurs
• L’audité est capable d’expliquer, pendant l’audit, les raisons pour lesquelles il dispose de ce
nombre d’installations et ses projets d’adaptation de ce nombre, si nécessaire
• Les toilettes respectent les conditions d’hygiène. Ceci signifie : propreté, fourniture de savon,
serrures en bon état de fonctionnement et lavabos séparés pour les hommes et pour les
femmes
• L’audité fournit si nécessaire des vestiaires dans de bonnes conditions d’hygiène afin que les
travailleurs puissent se changer pour réaliser leur travail. Cet élément est particulièrement
important pour les travailleurs qui manipulent des substances dangereuses ou doivent porter
un uniforme (p. ex., dans l’industrie avicole)

Une attention spéciale doit être portée au fait que les installations doivent couvrir les besoins des
travailleurs même quand leur nombre augmente (p. ex., en période de pic d’activité).

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fournit des
installations sanitaires, des toilettes et des vestiaires aux travailleurs est cohérente
avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Le nombre des installations sanitaires, des toilettes et des vestiaires couvre-t-il les besoins du
nombre total des travailleurs ?
• Les besoins spécifiques des femmes sont-ils pris en considération ?
• L’audité garantit-il que les installations couvrent les besoins des travailleurs même quand leur
nombre augmente (p. ex., en période de pic d’activité) ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une approche potentiellement laxiste
et/ou peu hygiénique de ce type d’installations ?

7.23 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les moyens de transport fournis aux
travailleurs par l’audité sont sûrs et respectent les réglementations nationales ?

Si l’audité ne fournit pas (directement ou indirectement) de transport aux travailleurs, l’auditeur doit
fournir des renseignements dans « Résultats » et répondre à la question par « Ne s’applique pas »

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fournit les moyens de
transport, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les moyens de transport fournis aux travailleurs (directement ou par l’intermédiaire de tierces
parties) sont sûrs et respectent les réglementations nationales
• L’audité est capable de fournir des informations sur la manière dont les travailleurs se rendent
sur le lieu de travail (p. ex., transports publics, bicyclette)

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 69
• L’audité veille à ce que des véhicules impropres au transport de personnes ne soient pas
utilisés pour transporter des travailleurs (p. ex., l’utilisation de véhicules agricoles pour le
transport de personnes présente un risque élevé d’accidents)
• Les informations fournies sur le transport doivent correspondre aux informations fournies lors
de l’analyse rapide de la rémunération juste

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fournit le


transport est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• L’audité sait-il comment les travailleurs se rendent au travail ? Les travailleurs sont-ils
consultés sur les moyens de transport les plus efficaces ? L’audité fait-il preuve de
transparence en matière de coût du transport ?
• Y a-t-il d’autres possibilités pour les travailleurs ? La personne chargée de conduire les
travailleurs sur le site est-elle qualifiée pour le faire ? Cette personne est-elle sous-traitée ?

7.24 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a placé l’emplacement et les
équipements sociaux ou les logements des travailleurs à un endroit où les occupants ne
sont pas exposés aux risques naturels ni atteints par les nuisances produites par les
opérations du site de production (p. ex., bruit, émissions ou poussières) ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité héberge les travailleurs
dans un logement sûr et sain, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité est en mesure d’articuler la décision sur l’endroit où mettre en place des
équipements sociaux (p. ex., cantines) ou un logement du point de vue de l’évaluation des
risques relatifs à la santé et la sécurité au travail
• L’audité est à même d’expliquer comment et pourquoi ces lieux ont été choisis, de telle sorte
que les travailleurs (et/ou leur famille, le cas échéant) ne soient pas exposés aux risques
naturels ou à des risques de santé et de sécurité
• Quand, en raison de la nature du travail, les travailleurs doivent vivre temporairement ou de
manière permanente dans l’entreprise, l’audité fournit gratuitement des équipements sociaux
et un hébergement adéquats au travailleur (p. ex., production agricole et/ou animale)

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si l’audité héberge les travailleurs de


manière cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI

• Les travailleurs disposent-ils de canaux de communication constructifs pour fournir des


commentaires sur les conditions de logement ?
• L’espace garanti à chacun est-il suffisant ?
• L’hébergement contient-il des endroits sûrs où les travailleurs peuvent ranger leurs effets
personnels ?
• À quelle fréquence les installations d’hébergement sont-elles nettoyées ? Qui est chargé du
nettoyage ? Y a-t-il une forte rotation des travailleurs/occupants ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de leur responsabilité de
fournir un logement approprié aux travailleurs ?

7.25 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité vérifie que la température,
l’humidité, l’espace, l’assainissement, l’éclairage sont adéquats pour la santé et la
sécurité des travailleurs ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 70
La législation nationale définit généralement les caractéristiques des lieux de travail, des équipements
sociaux et des hébergements de manière à ce qu’ils offrent un environnement sain et adéquat aux
travailleurs.

Une attention particulière doit être portée aux cas dans lesquels les travailleurs sont hébergés par
l’audité. Les chambres ou les dortoirs ne doivent pas être surpeuplés, les travailleurs doivent avoir
suffisamment d’espace pour y ranger leurs effets personnels, en outre la blanchisserie et l’élimination
des déchets doivent être correctement organisées.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité vérifie la température,


l’humidité, l’espace, l’assainissement, l’éclairage, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants :
• L’espace et l’éclairage conviennent aux activités particulières des travailleurs
• L’audité intègre l’évaluation des facteurs température, humidité, espace, assainissement et
éclairage dans l’évaluation des risques de SST et dans le plan d’action connexe
• L’audité consulte les travailleurs et leurs représentants ainsi que la personne responsable de
la SST
• Les horaires de ramassage des poubelles (et de produits à recycler) doivent être affichés à
l’attention des travailleurs qui vivent dans le logement

L’audité doit être capable de fournir des informations cohérentes sur les conditions existantes, les
plans d’amélioration (le cas échéant) ; le calendrier et les dépenses consenties pour garantir que ces
aspects du lieu de travail, des équipements sociaux et de l’hébergement respectent pleinement la
santé et la sécurité des travailleurs.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité vérifie les
conditions de température, d’humidité, d’espace, ainsi que l’assainissement et
l’éclairage, est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les travailleurs sont-ils satisfaits des conditions de température, d’humidité, d’espace,
d’assainissement et de l’éclairage ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la qualité de l’un de ces aspects ?
• À quelle fréquence les travailleurs et leurs représentants sont-ils consultés au sujet de ces
conditions ?
• Les horaires de ramassage des poubelles sont-ils affichés ? Comment le service ou les salles
de blanchisserie sont-ils organisés ?
• Les dossiers d’accidents contiennent-ils des cas documentés qui montrent de la négligence
envers l’une de ces conditions ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si oui, comment
ces enseignements ont-ils été intégrés dans la procédure de SST ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

Certificats et contrats :

• Inspection et assurance valides pour les machines et les véhicules


• Factures d’achat des EPI achetés par l’audité
• Licence d’activité valide et toutes les autorisations officielles nécessaires pour l’exercice des
activités
• Certificat officiel du bâtiment établissant sa sécurité et son caractère approprié pour l’industrie

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 71
• Contrat avec tout fournisseur de services, y compris les services de restauration, de
transport, et les agents

Formation :

• Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de
sécurité au travail
• Preuve documentaire de la formation, des consultations et des séances d’information tenues
pour les membres d’une organisation de producteurs
• Calendrier des formations des travailleurs et des cadres
• Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines
dangereuses ou des installations électriques, ou qui réalisent des activités exigeant une
formation particulière en raison du niveau élevé de risque

Dossiers et rapports :

• Évaluation des risques pour des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Plan d’action pour des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des fonds d’assurance
sociale
• Réglementations sur la santé et la sécurité au travail applicables pour l’industrie
• Preuves documentaires du processus d’élection du comité de la santé et la sécurité au travail
• Procès-verbaux des réunions du comité de la santé et la sécurité au travail
• Preuves documentaires de la consommation, du retrait et de l’élimination des produits
chimiques (y compris les fiches de données de sécurité du matériel - FDS)
• Inspections officielles menées pour assurer la sécurité des bâtiments et des équipements,
comportant les dates de validité et les actions correctives, s’il y a lieu
• Rapports d’inspection, dossiers de maintenance, consignes d’utilisation et de sécurité
concernant :
o Les machines dangereuses, y compris mais sans s’y limiter les monte-charges, les
équipements électriques, et les équipements à haute pression
o Équipement de lutte contre l’incendie (p. ex., étiquettes d’inspection sur les extincteurs)
o Eau potable sur les sites de production et dans les dortoirs
o Santé et sécurité pour les installations et dortoirs, y compris mais sans s’y limiter la
température, le niveau de bruit et l’éclairage

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro


• Annexe 14 : Comment intégrer l’égalité des sexes dans la stratégie de
diligence raisonnable

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 72
Domaine de performance 8 : Pas de travail des enfants

Le travail des enfants peut être détecté et combattu grâce à la diligence raisonnable, au système de
recrutement de l’entreprise, et à un dialogue régulier avec les travailleurs, les représentants des
travailleurs et les autres parties prenantes clés. En tout état de cause, un enfant doit être protégé, se
sentir en sécurité et pouvoir parler de ses expériences de travail en toute confiance.

Combattre de manière responsable le travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement est une
question extrêmement complexe, en particulier dans les endroits où il est fréquent que les enfants
travaillent. Les obliger à cesser de travailler peut les conduire vers de pires formes d’exploitation ou
une plus grande vulnérabilité.

Lors de l’évaluation des exploitations familiales, l’auditeur doit comprendre que la participation des
enfants aux activités agricoles familiales contribue au transfert entre générations de la culture, de la
sagesse et des compétences. Les auditeurs doivent évaluer si la contribution des enfants à
l’agriculture peut masquer toute composante d’exploitation ou priver les enfants de leur enfance.

8.1 QUESTION ESSENTIELLE : Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité n’a
pas recours, directement ou indirectement, au travail illégal d’enfants ?

Le travail est considéré comme du travail d’enfant quand :

• Il est réalisé par une personne de moins de 15 ans (ou de moins de 14 ans dans les pays qui
ont fixé ce seuil)
• Il est mentalement, physiquement, socialement et/ou moralement dangereux
• Il nuit à l’enfant
• Interfère avec la scolarisation régulière des enfants car :
o Il prive l’enfant de la possibilité d’aller à l’école
o Il l’oblige à quitter l’école de manière prématurée
o Il exige de l’enfant qu’il essaie de combiner sa présence à l’école avec un temps de
travail excessivement long et lourd
• Il ne peut être considéré comme un « travail léger »

Les travaux légers font référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles
que :
• Aider leurs parents dans les tâches de la maison (y compris l’agriculture)
• Aider dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent de poche en dehors des heures de classe et/ou pendant les vacances
scolaires

Les travaux légers sont acceptables dans la mesure où :

• L’enfant est âgé d’au moins 13 ans (ou au moins 12 ans dans les pays qui ont fixé 14 ans
comme âge minimum)
• Ils ne nuisent pas à la présence à l’école ni au temps consacré aux devoirs à la maison
(p. ex., deux heures au maximum un jour ouvrable)
• Ils n’ont pas lieu de manière continuelle (p. ex., pendant les vacances scolaires)
• Ils sont supervisés par l’un des parents ou par un tuteur qui peut s’assurer que les tâches
confiées aux enfants ne sont pas nuisibles à leur santé et leur développement physique ni
n’interfèrent avec leur scolarité

Un âge minimum plus élevé de 18 ans est fixé pour les travaux dangereux. Les travaux qui, par
leur nature ou par les circonstances dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 73
santé, la sécurité et/ou la moralité des personnes ne peuvent être exercés par des travailleurs de
moins de 18 ans.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure de ne pas


s’engager directement ou indirectement dans le travail illégal des enfants, l’auditeur
doit au moins évaluer que l’audité démontre des efforts crédibles et non équivoques
pour éviter le travail illégal des enfants sous différents angles.
Ceci inclut :

• L’audité démontre une bonne compréhension de ce qu’est le travail illégal des enfants et
pourquoi il s’agit d’une pratique d’embauche indésirable
• L’audité sensibilise les superviseurs et le personnel de recrutement à :
o Détecter la probabilité de travail d’enfants dans son secteur d’activité ou sa région (p. ex.,
certains secteurs tels que l’agriculture, la chasse, la sylviculture, la pêche, l’exploitation
minière et de carrières présentent un risque de travail des enfants plus élevé que les
autres secteurs)
o Ne pas contribuer indirectement au travail des enfants (p. ex., en faisant appel à des
agences de recrutement ou en autorisant des travailleurs migrants ou saisonniers à
employer leurs propres enfants pour les aider dans leur travail)
• L’audité tient des dossiers précis concernant :
o Les noms, âges, calendriers scolaires des enfants des travailleurs migrants et/ou
saisonniers, avec des informations sur leurs écoles
o L’âge et les cartes d’identité des travailleurs embauchés par l’intermédiaire des agences
de recrutement
o Les procédures de recrutement des agences visant à éviter d’engager des enfants ou
des travailleurs illégaux (entre autres)
• L’audité conserve les coordonnées du ou des parties prenantes qui pourraient être utiles en
cas d’identification du travail illégal des enfants

Travail des enfants avéré : si l’auditeur découvre que des enfants travaillent, il devra adopter les
mesures suivantes sur-le-champ :

• Identifier l’enfant et sa famille


• Déterminer les circonstances particulières du cas. Par exemple, s’il s’agit d’un cas accidentel
de travail des enfants (p. ex., l’entreprise a été amenée à croire que l’enfant était plus âgé) ou
s’il s’agit d’une des « pires formes de travail et d’exploitation d’enfants », qui exige une
solution différente
• Prendre contact avec la famille/le tuteur ainsi qu’avec les parties prenantes pertinentes pour
s’assurer que l’enfant est retiré du lieu de travail de manière responsable

Si l’audité a effectué la cartographie de ses parties prenantes importantes et développé une


procédure pour le travail des enfants, ce cas de travail d’enfant découvert pendant l’audit permettra à
l’auditeur de constater l’efficacité de la procédure.

L’auditeur doit prendre le temps nécessaire pour interviewer l’enfant et recueillir lors de l’entretien
autant d’informations que possible sur les éléments suivants :

• Comment l’enfant a-t-il obtenu ce travail ?


• Depuis combien de temps est-il employé ?
• Comment a-t-il été traité ?
• Combien a-t-il été payé, quels ont été ses horaires et ses conditions de travail ?
• L’a-t-on nourri et logé ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 74
• Y a-t-il d’autres enfants sur le site ?
• Quelle est la situation familiale de l’enfant ?

Pour obtenir les renseignements voulus au cours de l’entretien, l’auditeur doit maîtriser les techniques
spéciales d’interview qui mettront l’enfant à l’aise et lui permettront de se sentir en sécurité.

Notification immédiate : le problème doit être notifié immédiatement via la plateforme amfori BSCI
en suivant le protocole de tolérance zéro amfori BSCI (voir Annexe 5 : Comment suivre le protocole
de tolérance zéro).

L’efficacité de la procédure applicable aux cas de travail des enfants doit figurer dans le domaine de
performance Travail des enfants comme domaine à améliorer ou comme bonne pratique.

IMPORTANT : ce n’est pas l’enfant qui enfreint la loi, mais l’employeur. Il ne faut pas donner à
l’enfant l’impression qu’il va subir des conséquences négatives. Les auditeurs doivent être
sincèrement à l’écoute de l’enfant mais doivent aussi savoir quand interrompre l’entretien si les
souvenirs et les expériences de l’enfant sont trop intenses ou trop pénibles.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit ne pas
contribuer, directement ou indirectement, au travail illégal des enfants est cohérente
avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les questions posées dans le cadre de la procédure de recrutement sont-elles respectueuses
de l’individu ?
• L’audité tient-il compte des questions de genre ?
• L’audité est-il particulièrement vigilant quand il est basé dans une région ayant un niveau
élevé de migration et de travailleurs saisonniers ?

8.2 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis en place de solides
mécanismes de vérification de l’âge dans son processus de recrutement, sans pour
autant qu’ils soient dégradants ou irrespectueux pour le travailleur ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité met en place des
mécanismes solides de vérification de l’âge, l’auditeur doit évaluer au moins les points
suivants :
• Les procédures de recrutement intègrent les mesures nécessaires pour éviter ou réduire le
risque d’embaucher des mineurs. Le risque est plus élevé :
o Dans certains secteurs (p. ex., l’exploitation minière, l’agriculture)
o Pour les emplois qui exigent peu ou pas de qualifications
o Pour le travail réalisé dans des zones éloignées où :
- Les inspecteurs du travail sont moins susceptibles de se présenter
- Les personnes ont un accès limité aux cartes d’identité officielles
• Le mécanisme de vérification de l’âge inclut :
o La formation de la personne chargée d’embaucher les travailleurs et de s’occuper des
situations à haut risque
o La formation de la personne chargée du recrutement pour qu’elle effectue une
« vérification croisée » des techniques d’interview permettant de connaître l’âge des
candidats pendant l’entretien
o La vérification croisée régulière de l’âge des travailleurs avec les autres parties
prenantes (p. ex., les agences de recrutement, les anciens employeurs)

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 75
• Le mécanisme de vérification de l’âge est documenté, notamment le type de questions utilisé
par le recruteur pour la vérification croisée de l’âge annoncé par le travailleur
• Le mécanisme de vérification de l’âge est déclenché seulement si la personne chargée du
recrutement a des doutes sur l’âge de la personne

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité établit ses
mécanismes de vérification de l’âge est cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• Les questions posées dans le cadre de la procédure de recrutement sont-elles respectueuses
de l’individu ?
• Le mécanisme de vérification de l’âge tient-il compte des questions de genre ?
• Les travailleurs ont-ils généralement une carte d’identité ?
• Des contrôles médicaux ont-ils lieu pour corroborer l’âge ?
• L’audité est-il particulièrement vigilant quand il est basé dans une région ayant un niveau
élevé de migration et de travailleurs saisonniers ?
• La personne chargée des ressources humaines est-elle correctement formée pour vérifier
l’âge ?

8.3 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité dispose de politiques et de
procédures écrites adéquates visant à la protection des enfants contre tout type
d’exploitation ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité protège les enfants
contre l’exploitation, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Les politiques et les procédures visent à éviter toute exploitation des enfants, directe ou
indirecte
• La procédure est élaborée à partir d’une analyse systématique des circonstances dans
lesquelles les enfants sont exploités
• La procédure définit :
o Les étapes nécessaires pour garantir que les enfants sont protégés contre
l’exploitation
o Comment traiter les cas de travail des enfants de la manière la plus responsable et la
plus humaine possible

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité protège les
enfants contre l’exploitation est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• Existe-t-il des conditions de travail dangereuses sur le lieu de travail qui pourraient être
problématiques même pour les adultes ? Si oui, quelles sont les mesures actuellement
inexistantes qui doivent être mises en place pour réduire ou supprimer le ou les dangers ?
• L’entreprise est-elle basée dans une région/zone dans laquelle le trafic de drogue, la
prostitution et les autres activités illicites sont récurrentes ? Si c’est le cas, quelles sont les
mesures supplémentaires à adopter ?
• L’entreprise est-elle basée dans une région/zone dans laquelle la pauvreté des familles peut
conduire au travail des enfants ?
• Le gouvernement, des ONG ou d’autres organisations ont-ils un programme ou un projet
relatif au travail des enfants dans la région ?
• Existe-t-il un syndicat qui pourrait fournir de l’assistance dans les cas de travail des enfants ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 76
• Existe-t-il des établissements éducatifs ou de formation professionnelle à proximité ou dans la
région ? Les coordonnées de contact et/ou les programmes sont-ils disponibles ?
• Les autorités éducatives ou de bien-être social peuvent-elles fournir de l’assistance ?
• Existe-t-il des compensations financières pour que les enfants cessent de travailler et
puissent aller à l’école ?

8.4 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis en place des politiques et
des procédures correctives adéquates pour fournir une protection supplémentaire en
cas de travail des enfants ?

Avoir une politique visant à embaucher uniquement des adultes n’est pas considérée comme une
mesure préventive ni comme une mesure responsable.
Options possibles : l’audité doit comprendre les risques de travail des enfants (dans le cadre de son
propre système de recrutement ou indirectement) ainsi que les possibilités de les y soustraire et de
les réinsérer de manière adéquate dans la société (p. ex., par un enseignement élémentaire ou
informel pour donner aux enfants plus âgés le niveau nécessaire à l’insertion ou la réinsertion dans le
système scolaire normal).

Approche progressive : l’auditeur et l’audité doivent savoir que dans certains cas, la meilleure
approche peut consister à définir un programme de correction des irrégularités afin que l’enfant arrête
de travailler de manière progressive. Ce moyen peut être mieux adapté que le retrait brutal et
immédiat de l’enfant du travail sans contrôle. Il risque alors de s’échapper ou de disparaître dans
d’autres types d’exploitations illégales moins visibles et plus dangereuses.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité protège les enfants
trouvés au travail, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité a élaboré et tient à jour des politiques et des procédures correctives applicables en
cas de détection de travail d’enfants
• La procédure corrective comprend le retrait de l’enfant du travail et sa réinsertion
• L’objectif final de la procédure corrective est le mieux-être de l’enfant s’il arrête de travailler,
est réinséré ou empêché de travailler
• L’audité comprend l’importance des parties prenantes qui pourraient fournir de l’assistance en
cas de licenciement d’enfants qui ont été trouvés à travailler Les branches locales
d’organisations telles que Save the Children, l’UNICEF et les agences gouvernementales
dont la mission est de protéger les enfants sont des exemples de telles parties prenantes.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité protège les
enfants trouvés au travail est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• L’audité comprend-il pourquoi le travail des enfants doit être éradiqué ?
• L’audité comprend-il qu’un enfant trouvé au travail doit être réinséré de manière responsable
dans la société ?
• L’audité comprend-il que l’arrêt progressif du travail peut dans certains cas être la meilleure
solution ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une cessation d’emploi potentiellement
irresponsable d’un enfant ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 77
Documents relatifs à ce domaine de performance

• Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs


saisonniers et les travailleurs engagés par l’intermédiaire des agences de recrutement)
• Procédure de vérification de l’âge
• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, aux cadres et aux
ressources humaines (p. ex., liste des participants avec leur signature)
• Procédure pour éviter l’exploitation des enfants
• Procédure corrective du travail des enfants
• Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de
recrutement

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro


• Annexe 17 Comment promouvoir un recrutement responsable
• Modèle 6 : Cartographie des parties prenantes

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 78
Domaine de performance 9 : Protection spéciale des jeunes travailleurs

Les jeunes travailleurs peuvent être vulnérables à la précarité de l’emploi, à l’injustice des
rémunérations et aux risques de SST. Pour cette raison, ils ont droit à une protection spéciale sur le
lieu de travail.

Même si l’audité n’engage pas de jeunes travailleurs au moment de l’audit, l’audité doit montrer :
• Une bonne compréhension du type de protection spéciale à accorder aux jeunes travailleurs
• La connaissance du type d’activités auxquelles les jeunes travailleurs ne devraient pas être
engagés car elles sont potentiellement dangereuses pour eux
• Que le type de mesures prises pour assurer une telle protection spéciale pourrait être
potentiellement donné

Les auditeurs doivent toujours inclure les jeunes travailleurs dans le cadre de l’échantillon
d’entretiens, s’il y a des jeunes travailleurs au moment de l’audit.

9.1 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité garantit que les jeunes
personnes ne travaillent pas la nuit et qu’elles sont protégées contre les conditions de
travail nuisibles à leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit une protection
spéciale aux jeunes travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité inclut, dans le cadre de son évaluation des risques en matière de SST, l’identification
des tâches qui pourraient être attribuées aux jeunes travailleurs parce qu’elles prennent en
considération leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement à long terme
• L’audité a mis en place les mesures nécessaires pour garantir que les jeunes travailleurs sont
dûment protégés contre toute condition de travail nuisible - potentielle ou réelle - à leur santé,
leur sécurité, leur bien-être psychique et/ou leur développement à long terme
• L’audité a mis en place les mesures nécessaires pour que les jeunes travailleurs ne soient
pas engagés dans les équipes de nuit

Les heures de travail qualifiées de « travail de nuit » sont généralement définies par la législation
nationale.

En l’absence de législation nationale, amfori BSCI considère comme « travail de nuit » tous les
travaux réalisés pendant une période de sept heures consécutives incluant la période allant de minuit
à 5 h du matin, tel que défini par l’OIT.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit la


protection spéciale des jeunes travailleurs est cohérente avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de leur(s) tâche(s) et de leurs horaires de travail ?
• La direction, et en particulier les ressources humaines et les superviseurs, savent-ils quelle
protection spéciale est accordée aux jeunes travailleurs ?
• Le pourcentage des accidents est-il plus élevé chez les jeunes travailleurs que dans les
autres catégories de travailleurs ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 79
9.2 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que le temps de
travail des jeunes travailleurs ne nuit pas à leur présence à l’école, à leur participation à
une formation professionnelle approuvée par l’autorité compétente ou à leurs
possibilités de bénéficier de programmes de formation ou d’instruction ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit que le temps de
travail ne porte pas préjudice aux jeunes travailleurs, l’auditeur doit évaluer au moins
les points suivants :
• L’audité respecte le droit à l’éducation des jeunes travailleurs
• L’audité s’assure que la combinaison du temps de travail, des heures de cours et du temps
de transport ne dépassent pas 10 heures dans la journée si les travailleurs sont inscrits
dans :
o Un enseignement obligatoire local
o À un autre programme d’orientation professionnelle ou de formation homologué par
une autorité compétente
• L’audité s’assure que les formations internes sont organisées de manière à ce que les jeunes
travailleurs puissent y assister. Les horaires des formations ne peuvent pas coïncider avec
ceux des cours ou de la formation professionnelle du jeune travailleur, car cela pourrait
s’apparenter à de la discrimination.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit que le
temps de travail ne porte pas préjudice aux jeunes travailleurs est cohérente avec les
valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de leurs horaires de travail ?
• Des formations internes ont-elles été organisées à des moments où les jeunes travailleurs ne
pouvaient pas y assister ?
• Les superviseurs connaissent-ils les horaires de travail des jeunes travailleurs ? Prennent-ils
des mesures supplémentaires pour s’assurer que la journée (travail, école, transport) ne
dépasse pas la limite de 10 heures pour les jeunes travailleurs ?
• Y a-t-il eu des cas de promotion de jeunes travailleurs après qu’ils ont suivi une formation
professionnelle ?

9.3. QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a
mis en place les mécanismes nécessaires pour prévenir, identifier et atténuer les
préjudices causés aux jeunes travailleurs ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité met en place les
mécanismes nécessaires visant à ne pas porter préjudice aux jeunes travailleurs,
l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’évaluation des risques de SST et le plan d’action lié prévoient des mesures particulières
pour les jeunes travailleurs
• Les travailleurs et leurs représentants sont consultés et participent à l’identification des
mesures de prévention et d’atténuation les mieux adaptées
• Les mesures d’atténuation sont dûment documentées et mises en œuvre, s’il y a lieu

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 80
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité définit les
mécanismes nécessaires visant à ne pas porter préjudice aux jeunes travailleurs est
cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les dossiers d’accidents font-ils état de cas montrant que les mesures d’atténuation ont été
appliquées à de jeunes travailleurs ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si oui,
comment ont-ils été intégrés dans la révision du plan d’action de SST ?
• Des mesures spéciales de prévention et d’atténuation sont-elles prévues pour les jeunes
travailleuses ?
• Les superviseurs connaissent-ils les mesures de prévention et d’atténuation visant à éviter de
porter préjudice aux jeunes travailleurs ?

9.4 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité cherche à garantir que les jeunes
travailleurs ont accès à des mécanismes de réclamation efficaces ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit que les jeunes
travailleurs ont accès à des mécanismes de réclamation efficaces, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :
• Les jeunes travailleurs reçoivent une formation spéciale sur la façon de déposer une
réclamation
• Les jeunes travailleurs sont dûment informés de l’aide qu’ils peuvent obtenir pour déposer
une réclamation
• Les jeunes travailleurs sont formés, indépendamment du fait que leur emploi soit saisonnier,
qu’ils soient sous-traités ou qu’ils soient embauchés directement
• L’audité conserve les dossiers sur les formations données aux jeunes travailleurs concernant
l’existence et l’utilisation du mécanisme de réclamation

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit l’accès
des jeunes travailleurs à des mécanismes de réclamation efficaces est cohérente avec
les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de la qualité de leurs formations ? Comprennent-ils
les démarches nécessaires au dépôt d’une réclamation et savent-ils qui pourrait les aider
dans le processus ?
• L’audité accorde-t-il une attention particulière aux jeunes travailleuses ?
• Des réclamations ont-elles été déposées par de jeunes travailleurs ? Des réclamations ont-
elles été présentées à propos d’un laxisme possible en matière de protection des jeunes
travailleurs ?
• Quels enseignements l’audité en a-t-il tirés ? Comment sont-ils intégrés dans la révision du
mécanisme de réclamation ?
• Les superviseurs sont-ils informés et ont-ils la consigne d’aider les jeunes travailleurs à
accéder au mécanisme de réclamation et à l’utiliser ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 81
9.5 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité cherche à garantir que les
jeunes travailleurs sont correctement formés dans le domaine de la santé et de la
sécurité au travail et ont accès aux programmes de formation qui s’y rapportent ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit que les jeunes
travailleurs sont correctement formés dans le domaine de la SST, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :
Les jeunes travailleurs reçoivent une formation en santé et sécurité au travail concernant les risques
particuliers qu’ils courent en tant que jeunes travailleurs ainsi que les risques qui sont liés à leurs
tâches particulières.

L’audité a documenté ces formations, en précisant :

• Les dates, les horaires (qui ne doivent pas être incompatibles avec la scolarité ou la formation
professionnelle)
• Le contenu
• Le nom du formateur et ses qualifications
• La liste de présence signée par les assistants

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit la


bonne formation en SST des jeunes travailleurs est cohérente avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de la qualité de leurs formations ? Comprennent-ils
les risques particuliers associés à leurs tâches et savent-ils comment les gérer ?
• Des canaux internes de communication sont-ils prévus pour que les jeunes travailleurs
fassent part de leurs inquiétudes dans le domaine de la SST ? L’audité accorde-t-il une
attention particulière aux jeunes travailleuses ?
• Des réclamations ont-elles été déposées à propos d’un laxisme potentiel en matière de
protection des jeunes travailleurs ?
• Quels enseignements l’audité en a-t-il tirés ? Comment sont-ils intégrés dans la révision du
plan d’action de SST ?
• Les superviseurs sont-ils informés et ont-ils la consigne d’assister les jeunes travailleurs dans
le domaine de la SST ?

9.6 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a une bonne vue d’ensemble
des jeunes travailleurs qui travaillent sur son site de production ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité cherche à avoir une
bonne vue d’ensemble de tous les jeunes travailleurs qu’il emploie, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :
• L’audité comprend bien que les jeunes travailleurs sont plus vulnérables que la plupart des
autres travailleurs
• L’audité fait des efforts supplémentaires de contrôle des conditions de travail des jeunes
travailleurs
• L’audité a une bonne vue d’ensemble des cycles de travail des jeunes travailleurs dans
l’organisation
• Le cycle de travail fait référence aux éléments suivants :
o Le processus de recrutement

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 82
o La rémunération
o Les horaires de travail
o Les mesures disciplinaires
o La promotion
o Les formations et la fin de l’emploi
• L’audité tient et conserve des dossiers spéciaux sur les jeunes travailleurs

amfori BSCI fournit le modèle 7 : Données sur les jeunes travailleurs, qui indique les informations
minimum requises concernant les jeunes travailleurs.
Ces dossiers doivent être conservés conformément aux réglementations nationales relatives au
traitement des informations confidentielles. Voir aussi le domaine de performance 13 : Comportement
éthique dans le cadre d’activités commerciales.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la vue d’ensemble que l’audité possède
de tous les jeunes travailleurs qu’il emploie est à la fois complète et cohérente avec les
valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Le responsable des ressources humaines connaît-il le nombre des jeunes travailleurs
employés dans l’entreprise ou dans l’organisation de producteurs ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les jeunes travailleurs ? Peut-on comprendre le cycle
de travail des jeunes travailleurs à l’aide des dossiers ?
• Y a-t-il des exemples de jeunes travailleurs ayant reçu des promotions et/ou ayant fait l’objet
de sanctions disciplinaires ?
• La rémunération des jeunes travailleurs est-elle alignée sur leur niveau de responsabilité ?
Existe-t-il des règles particulières de rémunération des apprentis ?
• Si l’audité déclare que sa politique consiste à ne pas embaucher de jeunes travailleurs,
quelles en sont les raisons ? L’audité est-il conscient des effets collatéraux d’une telle
politique ?
• Les données personnelles des jeunes travailleurs sont-elles traitées de manière
respectueuse ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Documentation sur toutes les formations dispensées aux jeunes travailleurs


• Évaluation des risques et plan d’action qui s’y rapporte avec les mesures particulières visant
à protéger les jeunes travailleurs et les jeunes travailleuses
• Dossiers sur les jeunes travailleurs
• Vue d’ensemble du cycle de travail des jeunes travailleurs

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Modèle 7 : Données sur les jeunes travailleurs


• Annexe 4 : Comment établir un mécanisme de réclamation

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 83
Domaine de performance 10 : Pas d’emploi précaire

La précarité du travail nuit profondément à la société dans son ensemble. Elle place les travailleurs et
les communautés dans des situations instables et précaires qui perturbent leurs choix de vie.

Plus concrètement, il est avéré que les travailleurs précaires souffrent de taux plus élevés de
problèmes de santé et de sécurité au travail. De telles incidences renforcent les divisions entre les
genres et aggravent la situation des travailleurs migrants.

Des conditions générales de peur et d’insécurité dissuadent également les travailleurs d’exercer leurs
droits en les laissant encore plus vulnérables face au travail précaire.

10.1 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les relations de travail de l’audité avec
ses travailleurs ne sont pas précaires ?

La précarité peut toucher aussi bien les travailleurs permanents que les travailleurs temporaires.

Travailleurs temporaires : les définitions de l’emploi permanent et de l’emploi temporaire (p. ex., le
travail saisonnier) sont généralement énoncées par la loi. Si ce n’est pas le cas, les emplois dont la
date de fin est fixée d’avance ou qui prendront fin dès qu’un projet sera terminé sont considérés
comme des emplois temporaires.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit la non-précarité


de l’emploi, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• La relation de travail n’est pas une cause d’insécurité pour le travailleur. Les situations ci-
dessous sont des exemples de source d’insécurité :
o Priver les travailleurs de la sécurité sociale
o Utiliser des contrats saisonniers au lieu de proposer des emplois permanents
o Appliquer des pratiques de recrutement et de licenciement destinées à éviter la
consolidation des droits des travailleurs
• L’audité vérifie que chaque étape du cycle de travail est respectueuse du travailleur. Ces
étapes sont :
o Le processus de recrutement
o La rémunération
o Les horaires de travail
o Les mesures disciplinaires
o La promotion
o Les formations
o La résiliation du contrat de travail
• L’audité n’a pas recours à l’emploi temporaire pour faire face à des charges de travail dont la
date de fin n’est pas prédéterminée
• L’audité utilise les périodes d’essai à bon escient :
o Leur durée est conforme à la loi : la législation nationale définit souvent les premiers
mois d’un nouvel emploi comme étant une période d’essai. Sa durée maximale est
généralement fixée dans la législation nationale
o La finalité de la période d’essai est de tester la relation de travail tant pour l’employeur
que pour l’employé. Les périodes d’essai sont normalement associées à des préavis
spéciaux de résiliation du contrat de travail, alors que d’autres obligations telles que la
rémunération et la sécurité sociale ne sont pas affectées et restent en vigueur

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 84
Bonnes pratiques : l’audité définit les conditions de travail et le temps de travail en tenant compte
des travailleurs qui sont parents ou soignants.
L’auditeur doit reconnaître ces efforts dans la section « Bonnes pratiques » du rapport sur les
résultats. Toute autre pratique contractuelle qui permet des conditions de travail plus avantageuses et
plus stables que celles garanties par la législation doit être reconnue comme une bonne pratique.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit qu’il n’y
a pas d’emploi précaire est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les pratiques pouvant
potentiellement rendre l’emploi précaire ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les cycles de travail des travailleurs ? Existe-t-il des
indices de pratiques d’emploi susceptibles de créer de l’insécurité ?
• Y a-t-il des réclamations concernant des pratiques d’emploi potentiellement précaires,
notamment contre des membres d’organisations de producteurs ?
• Les travailleurs et leurs représentants participent-ils à la définition du temps de travail, de la
formation ou des sanctions disciplinaires ?
• Les membres des organisations de producteurs sont-ils sensibilisés aux questions d’emploi
précaire et sont-ils informés des procédures et des modalités de recrutement ?
• L’audité prend-il en considération le fait que les travailleurs puissent être parents ou
soignants ?

10.2 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité engage les travailleurs sur la
base de relations de travail reconnues et documentées ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité emploie ses travailleurs,
l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• La relation de travail est établie conformément au cadre qui fournit la meilleure protection aux
travailleurs :
o Législation nationale
o Coutumes ou pratiques
o Normes internationales du travail
• La relation de travail est étayée par des preuves documentaires qui rendent les travailleurs
conscients de leurs droits et de leurs obligations. Les contrats sont une possibilité parmi
d’autres (p. ex., affiches indiquant les règles de travail).
• L’audité fait des efforts supplémentaires pour garantir que les travailleurs comprennent leurs
conditions de travail, en particulier dans les cas suivants :
o Les travailleurs ont des difficultés à lire et à écrire
o Les travailleurs sont des migrants/des étrangers
o Les travailleurs sont engagés pour une courte saison ou verbalement, conformément
aux coutumes
• L’audité est d’autant plus prudent qu’il fait appel à des agences de recrutement. Ceci inclut :
o Avoir une bonne vue d’ensemble sur quand, comment et combien ces ouvriers sont
payés et effectuer des vérifications croisées avec des entretiens avec des travailleurs
o Tenir à jour des dossiers sur ces travailleurs

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 85
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche des
travailleurs est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Le responsable des ressources humaines sait-il quel est le cadre qui protège le mieux les
travailleurs ? (p. ex., la coutume locale exige des prestations sociales supplémentaires)
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés aux cadres d’emploi qui
assurent la protection de leurs travailleurs, y compris les travailleurs saisonniers et
temporaires ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les cycles de travail des travailleurs ?
• Quels types d’efforts supplémentaires l’audité met-il en œuvre pour s’assurer que les
travailleurs vulnérables comprennent leurs conditions de travail ?
• Les travailleurs vulnérables sont-ils conscients de leurs conditions de travail ?
• Les représentants des travailleurs collaborent-ils pour garantir l’utilisation de sources
d’informations supplémentaires ?
• Existe-t-il des réclamations concernant des relations de travail potentiellement non
reconnues, y compris au niveau des membres d’une organisation de producteurs ?

10.3 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité fournit des informations
compréhensibles aux travailleurs avant leur engagement ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fournit des informations
compréhensibles aux travailleurs avant de les engager, l’auditeur doit au moins évaluer
que les informations sont :
• Compréhensibles : l’audité adopte les mesures nécessaires pour simplifier la
compréhension des informations relatives aux conditions de travail. Ces mesures peuvent
inclure :
o La traduction dans la langue des travailleurs
o Des indications sonores et visuelles pour les travailleurs handicapés ainsi que pour
ceux qui ont des difficultés à lire et à écrire
• Exactes : les informations se réfèrent aux droits, obligations et conditions d’emploi qui
s’appliqueront effectivement au travailleur dès le début de son emploi. Ceci inclut les
informations sur :
o Les horaires de travail
o Les formations
o Les périodes de repos et de congés
o La rémunération et les conditions de paiement
o Le mécanisme de réclamation
• En temps voulu : l’audité fournit les informations avant le début de la relation de travail
• Recrutement indirect : l’audité fournit les mêmes informations aux travailleurs embauchés
par l’intermédiaire d’agences de recrutement, de sous-traitants ou de courtiers en main
d’œuvre.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les
travailleurs est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les droits et les obligations
des travailleurs ? Les explique-t-elle de manière compréhensible ? Cette personne parle-t-elle
d’autres langues ou des dialectes plus compréhensibles par les travailleurs ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 86
• Les travailleurs qui sont engagés par des agences de recrutement sont-ils informés de leurs
droits et de leurs obligations ?
• Quels types d’efforts supplémentaires l’audité met-il en œuvre pour s’assurer que les
travailleurs vulnérables comprennent leurs conditions de travail ?
• Les travailleurs vulnérables sont-ils conscients de leurs conditions de travail ?
• Les représentants des travailleurs collaborent-ils pour garantir l’utilisation de sources
d’informations supplémentaires ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils conscients de leur responsabilité de
fournir aux travailleurs des renseignements exacts avant de les embaucher ?

10.4 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
n’utilise pas de dispositifs concernant l’emploi avec la volonté de contourner
délibérément le véritable objectif de la législation ?

Certains arrangements dans le cadre de l’emploi peuvent constituer un risque supplémentaire de


non-respect des droits des travailleurs. Ceci est le cas pour :

Les systèmes d’apprentissage : quand ils ne sont pas utilisés dans le but d’enseigner des
compétences ou de fournir un emploi régulier
Le travail saisonnier ou temporaire : quand il est utilisé pour couvrir des flux de travail permanents
qui exigeraient l’embauche de travailleurs permanents
Le marchandage : quand l’agent ou le courtier utilise sa position pour soustraire des droits au
travailleur
La sous-traitance : quand elle est utilisée pour éviter d’atteindre le nombre minimum de travailleurs
qui autorise la mise en place de représentants des travailleurs ou accorde le droit de se syndiquer

Efficacité : pour vérifier l’efficacité avec laquelle l’audité utilise les dispositifs en
matière d’emploi, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité comprend que ces dispositifs en matière d’emploi peuvent soustraire des droits aux
travailleurs s’ils sont mal utilisés
• L’audité utilise ces dispositifs en matière d’emploi conformément au véritable objectif de la
législation
• L’audité est capable d’expliquer la logique professionnelle qui sous-tend ses pratiques de
sous-traitance et démontre que les droits des travailleurs sont garantis

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité utilise les
dispositifs dans le cadre de l’emploi est cohérente avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les risques supplémentaires
de ces dispositifs dans le cadre de l’emploi ?
• Comment les travailleurs embauchés dans ces conditions expliquent-ils leurs droits et leurs
obligations ?
• Les représentants des travailleurs collaborent-ils pour garantir l’utilisation de sources
d’informations supplémentaires ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés aux risques d’un régime
d’emploi illégal ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 87
Documents relatifs à ce domaine de performance

• Contrats de travail et/ou affiches sur lesquelles les droits et les obligations des travailleurs
sont indiqués
• Procédures et dossiers de recrutement et de licenciement
• Présentation des sous-traitants
• Présentation des apprentissages dispensés dans l’entreprise
• Présentation des travailleurs saisonniers

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 14 : Comment intégrer l’égalité des sexes dans la stratégie de


diligence raisonnable
• Annexe 17 : Comment promouvoir un recrutement responsable

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 88
Domaine de performance 11 : Pas de travail en servitude pour dette

Le travail en servitude pour dette ou forcé est inacceptable quelles que soient les circonstances. Le
maximum doit être fait pour qu’il n’existe aucune forme de travail en servitude pour dette à aucun
point de la chaîne d’approvisionnement, dans les installations de l’entreprise ou dans sa sphère
d’influence.

Le risque de travail en servitude pour dette n’est pas seulement déterminé par les conditions de
travail au niveau de l’usine ou de l’exploitation agricole, il peut trouver ses racines dans le processus
de recrutement. Les travailleurs sont exploités avant même de mettre un pied dans l’usine ou
l’exploitation agricole par des agents peu scrupuleux

Pour éviter ces problèmes, l’employeur doit faire preuve de diligence raisonnable auprès des
partenaires commerciaux engagés pour acquérir la main-d’œuvre : agences de recrutement, courtiers
en main-d’œuvre et sous-traitants de main-d’œuvre.

11.1 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité ne
se livre à aucune forme de travail en servitude, de travail forcé, de servitude pour dette,
de traite des êtres humains ou de travail non-volontaire ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit qu’il ne


contribue pas au travail en servitude pour dette, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants :
• L’audité fait preuve de diligence raisonnable pour éviter de s’engager dans une quelconque
forme de travail en servitude pour dette pour ses propres travailleurs, ainsi que pour les
travailleurs recrutés par des agents ou des sous-traitants de main-d’œuvre
• Les cadres, en particulier les superviseurs et les responsables des ressources humaines,
connaissent les procédures définies pour minimiser le risque de travail en servitude pour
dette
• L’audité prend les mesures nécessaires pour comprendre ce qui peut être considéré comme
du travail en servitude pour dette et quelles pratiques d’embauche ou de recrutement peuvent
comporter ce risque
• Les travailleurs ont des permis de travail en vigueur
• L’engagement de l’audité auprès de la main-d’œuvre ne comprend aucun risque potentiel ou
réel de travail en servitude pour dette. Par exemple :
o Absence de consentement des travailleurs pour travailler
o Cruauté intentionnelle
o Coercition (p. ex., servitude pour dette, limitation de la liberté de mouvement,
violence, menaces ou intimidation)
o Facturation de frais de recrutement (voir Annexe 17 : Comment promouvoir un
recrutement responsable)
• L’audité ne demande pas aux travailleurs de laisser leurs documents personnels ou leurs
biens indispensables en dépôt
• L’audité n’applique pas de retenue illégale sur les salaires ou les prestations ou des
déductions illégales
• Aucune forme de servitude (p. ex., négociation pour l’obtention d’un visa, hébergement,
travail seulement en échange de formation et d’éducation) n’est imposée aux travailleurs
• Les travailleurs ont le droit de quitter le travail et de mettre librement fin à leur emploi sous
réserve de donner un préavis raisonnable à l’employeur
• Les travailleurs sont autorisés à quitter les lieux après leur temps de travail

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 89
• Si l’audité utilise des gardiens de sécurité (armés ou non armés), il garantira qu’ils ne
retiennent pas la main-d’œuvre contre son gré
• Les travailleurs sont autorisés à quitter le site de production et/ou leur hébergement pendant
leur temps libre sans avoir à en demander la permission. Une restriction de sécurité est
établie pour protéger les travailleurs, et non pour limiter leur mouvement.
• Les travailleurs sont autorisés à choisir un hébergement différent de celui proposé par
l’employeur, le cas échéant

Dans les pays où la législation applicable est en contradiction avec le principe du « pas de travail en
servitude pour dette » (p. ex., les travailleurs migrants ne sont pas autorisés à changer d’employeur
pendant un certain nombre d’années), l’auditeur vérifiera que le producteur applique des mesures
adéquates pour empêcher le risque de servitude (p. ex., en fournissant des informations suffisantes
sur les conditions de travail avant d’embaucher ou faire connaître la procédure pour interrompre le
contrat et retourner dans le pays d’origine).

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité affirme ne pas
contribuer au travail en servitude pour dette est cohérente avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente du risque
supplémentaire de travail en servitude pour dette quand l’audité fait appel à des courtiers ?
• L’audité comprend-il les risques de travail en servitude pour dette ? L’audité fait-il des efforts
supplémentaires pour éviter les risques ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés au risque de travail en
servitude pour dette et à la nécessité de définir des mesures préventives ?
• Les représentants des travailleurs collaborent-ils pour garantir l’utilisation de sources
d’informations supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant du travail potentiellement en servitude
pour dette ?
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente de la responsabilité
de l’audité de garantir la protection des victimes du travail en servitude pour dette ?

Recommandation spéciale concernant le travail des prisonniers :

Travail des prisonniers : la notion la plus familière et la plus précise du travail des prisonniers est
celle du travail qui fournit une forme d’occupation aux détenus. Une telle forme de travail ne constitue
pas per se une violation des droits de l’homme, si elle satisfait à certaines conditions :
• Les prisonniers doivent proposer volontairement leurs services, sans faire l’objet de pressions
ni de menaces de punition
• Le travail est réalisé dans des conditions proches d’une relation de travail en liberté (niveau
de salaire, sécurité sociale, SST), si les conditions de détention le permettent

Ceci signifie que si l’audité fait travailler des prisonniers (directement ou indirectement), l’auditeur doit
vérifier si le travail est effectué dans le cadre de la législation nationale et des conventions 29 et 105
de l’OIT.

En tout état de cause, amfori BSCI recommande aux participants amfori BSCI de ne pas collaborer
avec des partenaires commerciaux qui emploient de la main-d’œuvre emprisonnée en Chine, les
détenus étant souvent obligés de travailler dans des conditions qui contreviennent aux normes du
droit international du travail ou aux droits fondamentaux de la personne humaine car :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 90
• Les droits des travailleurs emprisonnés ne sont pas couverts par la législation chinoise sur les
contrats de travail ni par la législation du travail mais par la législation sur les centres
pénitentiaires et le droit pénal. Les droits de la main-d’œuvre, notamment la majoration du
salaire pour les heures supplémentaires, ne sont pas correctement protégés
• Les normes du centre pénitentiaire local et le droit pénal qui régit la main-d’œuvre
emprisonnée incluent des dispositions explicites qui prévoient que le salaire minimum légal
ne s’applique pas à cette main-d’œuvre mais est plutôt assujetti à la discrétion/décision de la
direction du centre pénitentiaire concerné
• En raison des normes et des réglementations qui régissent les centres pénitentiaires, il est
impossible aux auditeurs de réaliser un audit amfori BSCI complet des sites de production
d’un centre pénitentiaire

Les participants amfori BSCI ne doivent pas utiliser le travail pénitentiaire en Chine et, si cela
est découvert au cours d’un audit amfori BSCI, les auditeurs doivent signaler qu’il s’agit d’un
problème de tolérance zéro, suivant le protocole de tolérance zéro amfori BSCI (voir
Annexe 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro amfori BSCI). Cette recommandation
pourrait changer à l’avenir si la législation chinoise évoluait pour offrir les mêmes types de protection
aux travailleurs en détention qu’aux autres travailleurs, en particulier en ce qui concerne la décence
des conditions de travail.

Recommandation particulière concernant « Sumangali » :

Le terme « Sumangali » fait référence à certaines pratiques de recrutement et de rétention des


travailleurs dans le secteur de la filature et dans les industries du textile et du vêtement en Inde, dans
lesquelles des jeunes femmes célibataires sont recrutées dans des villages ruraux pour travailler
dans des filatures pendant un certain nombre d’années. La caractéristique qui définit la pratique du
« Sumangali » est que l’employeur conserve une partie importante du salaire du travailleur, à qui une
somme forfaitaire est promise à la fin de la durée de son contrat. Le Sumangali entraîne couramment
une surveillance et un contrôle stricts des déplacements des jeunes femmes en dehors de leur temps
de travail pour s’assurer qu’elles dorment bien dans les pensions qui leur sont fournies par
l’employeur.

Le paiement d’une somme forfaitaire avant le mariage et la vie des jeunes travailleuses dans un
environnement contrôlé et surveillé sont bien accueillis dans beaucoup de familles rurales
marginalisées appartenant aux castes inférieures qui manquent le plus souvent de moyens
économiques. Cependant, l’isolement de ces jeunes travailleurs, qui s’ajoute aux difficultés
financières de leurs familles, les rend extrêmement vulnérables, ce qui augmente le risque de
violation de nombre de leurs droits sur le lieu de travail. Par exemple, des enquêtes ont montré que la
somme forfaitaire due à l’expiration du contrat de travail est souvent illégalement déduite des salaires
dus. Cette déduction prive les travailleurs de leur droit à une rémunération décente. Elle se traduit
généralement par des situations de travail en servitude pour dette.

amfori BSCI est opposée à la pratique du Sumangali sous quelque forme que ce soit et donne aux
auditeurs la consigne de suivre les recommandations d’audit pertinentes sur le Sumangali définies
par le Social Accountability International en avril 2011. Il est également demandé aux auditeurs de
contrôler soigneusement les fournisseurs indirects auxquels les usines font appel et de vérifier qu’un
système de management fonctionnel est en place.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 91
11.2 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité agit de manière rigoureuse et
avec diligence lorsqu’il recrute et embauche des travailleurs migrants, que ce soit
directement ou indirectement ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la diligence dont l’audité fait preuve lorsqu’il
recrute des travailleurs migrants, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité comprend que les travailleurs migrants sont plus vulnérables au risque de travail
forcé que les autres travailleurs
• L’audité fait preuve d’attention et de vigilance quant à l’engagement indirect (p. ex., via des
agences de recrutement, des courtiers ou des sous-traitants de main-d’œuvre)
• L’audité consacre sans ambiguïté l’attention et des mesures correctives éventuelles aux
aspects suivants :
o Absence de protection au niveau étatique (à la fois dans le pays d’origine et dans le pays
d’accueil)
o Servitude pour dette (p. ex., le travailleur a dû payer une somme élevée à l’agence pour
être recruté et ses conditions d’emploi, telles que les déductions et les rémunérations,
manquent de transparence)
o Restriction à la libre circulation (le visa, les documents de voyage ou les biens
indispensables sont contrôlés par l’agence ou par l’employeur. La libre circulation des
travailleurs qui ne comprennent pas la langue du pays d’accueil peut être encore plus
restreinte)
o Dans le secteur agricole, les cultures organisées suivant la loi ou la coutume sur une
base communale ne sont pas considérées comme des cultures obligatoires telles que
définies dans la convention 29 de l’OIT (art. 19.2).

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les
travailleurs migrants est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente des risques
supplémentaires de travail en servitude pour dette quand l’audité engage des travailleurs
migrants ?
• L’audité prend-il des mesures préventives supplémentaires ?
• Les représentants des travailleurs collaborent-ils pour garantir l’utilisation de sources
d’informations supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une violation potentielle des droits de
travailleurs migrants ?

11.3 QUESTION ESSENTIELLE : Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité ne
fait pas subir de traitement inhumain ou dégradant, de châtiment corporel, de contrainte
physique ou mentale et/ou d’agressions verbales à ses travailleurs ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité garantit que les
travailleurs ne subissent pas de traitement dégradant, l’auditeur doit évaluer au moins
les points suivants :
• L’audité comprend ce qui peut être considéré comme un traitement dégradant
• Les travailleurs ne font pas l’objet de traitements dégradants
• L’audité ne tolère pas les châtiments corporels ni la coercition mentale dans le cadre de ses
sanctions disciplinaires

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 92
• Les superviseurs ont l’ordre de ne jamais châtier physiquement ni mentalement les
travailleurs et subissent des conséquences si c’est le cas
• L’audité s’attache en particulier à éviter le traitement dégradant des travailleurs vulnérables
tels que les travailleurs migrants ou saisonniers, les jeunes travailleurs et les femmes
enceintes
• Si un hébergement collectif est fourni, les dortoirs sont dans un état tel qu’ils respectent la
dignité des travailleurs. Par exemple :
o Un lit individuel pour chaque travailleur
o Un casier individuel pour ranger ses effets personnels
o Des logements séparés pour les femmes et les hommes

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité garantit


l’absence de traitement dégradant envers les travailleurs est cohérente avec les
valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La direction, en particulier les superviseurs, sont-ils conscients qu’infliger des châtiments ou
un traitement dégradant à des travailleurs est interdit ? Comprennent-ils les conséquences du
non-respect de cette obligation ?
• L’audité prend-il des mesures préventives supplémentaires pour éviter les châtiments ou le
traitement dégradant des travailleurs ?
• Les représentants des travailleurs collaborent-ils pour garantir l’utilisation de sources
d’informations supplémentaires ?
• Des réclamations concernant un châtiment ou un traitement dégradant envers les travailleurs
ont-elles été déposées ?

11.4 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a consigné toutes les
procédures disciplinaires applicables par écrit et les a verbalement expliquées aux
travailleurs dans des termes clairs et compréhensibles ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité établit des sanctions
disciplinaires qu’il peut être amené à prendre contre les travailleurs, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :
• L’employeur n’utilise des mesures disciplinaires que lorsqu’il y a des inquiétudes au sujet du
travail, de la conduite ou d’une absence injustifiée
• Les procédures disciplinaires sont consignées par écrit et les travailleurs y ont facilement
accès. Elles décrivent :

o Quels types d’actes et de comportements peuvent conduire à l’adoption de


sanctions disciplinaires
o Quel type de sanctions l’employeur peut adopter
o Le processus décisionnel pour prendre des mesures disciplinaires
• Les procédures disciplinaires comportent le nom d’une personne qui doit aider le travailleur à
exprimer son point de vue ou son désaccord avec la procédure disciplinaire dont il fait l’objet
(généralement, une personne des RH ou le représentant des travailleurs)
• Les mesures disciplinaires ne doivent pas être un moyen de soustraire injustement de
l’argent aux travailleurs. L’imposition de sanctions ou de déductions financières, qui peuvent
être illégales (voir également les déductions illégales dans le domaine de performance 5 :
Rémunération juste et dans l’Annexe 9 : Comme promouvoir une rémunération juste) doit
faire l’objet d’une attention particulière

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 93
Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité définit les
procédures disciplinaires est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• Les procédures disciplinaires sont-elles cohérentes et conformes à la législation ?
• Existe-t-il des preuves documentaires de la manière dont elles sont appliquées ?
• Les travailleurs connaissent-ils les procédures disciplinaires et en comprennent-ils le contenu
et les conséquences ?
• Les représentants des travailleurs sont-ils consultés et participent-ils à leur élaboration ?
• Existe-t-il des mesures disciplinaires qui pourraient représenter une discrimination fondée sur
le sexe ou une autre forme de discrimination ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la direction et aux


ressources humaines (p. ex., liste des participants avec leurs signatures)
• Preuves documentaires sur les procédures disciplinaires
• Contrats de travail, y compris ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres
services
• Preuves documentaires sur les affaires disciplinaires et les mesures prises

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro


• Annexe 17 : Comment promouvoir un recrutement responsable
• Document de prise de position sur le Sumangali
• Document de prise de position sur le travail des prisonniers en Chine
• Directives de recrutement responsable

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 94
Domaine de performance 12 : Protection de l’environnement

IMPORTANT : si l’audité principal détient un certificat GlobalGAP valide, l’auditeur ne doit pas
contrôler ce domaine de performance.

La mise en place de politiques et de procédures environnementales reflète la responsabilité de


l’entreprise d’observer la législation, de minimiser l’impact environnemental négatif et de contribuer
positivement au développement à long terme. Dans le contexte de la diligence raisonnable en matière
d’affaires et de droits de la personne, le droit à un environnement sain ne peut être négligé et doit
faire partie de la diligence raisonnable des entreprises.

12.1 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité identifie continuellement les
incidences importantes et les conséquences de ses activités sur l’environnement ?

Les entreprises doivent évaluer les conséquences de leurs opérations afin d’éviter ou de réduire
autant que possible les incidences environnementales négatives qu’elles peuvent avoir sur les
communautés environnantes, sur les ressources et sur les travailleurs de la chaîne
d’approvisionnement.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité évalue ses incidences
négatives sur l’environnement, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• L’audité évalue et détermine son impact environnemental en tenant compte de tous les processus
de son entreprise (qu’il s’agisse de production industrielle ou agricole)
• L’audité établit des plans pour minimiser ses incidences négatives sur l’environnement,
notamment les objectifs, les mesures correctives et les mécanismes de surveillance
• L’audité intègre dans l’évaluation d’impact tous les nouveaux procédés ou les équipements
nouvellement installés (p. ex., cela peut être vu dans les adaptations du plan de mesures
correctives)
• L’audité a une compréhension claire de la façon dont les communautés environnantes, les
ressources naturelles et les travailleurs sont affectés par son activité
• L’audité a un intervalle prédéterminé pour effectuer de telles évaluations de l’impact
environnemental et nomme le personnel qui a les compétences nécessaires pour le faire.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité évalue sont
impact environnemental est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• L’audité a-t-il encouru des pénalités ou des frais à la suite de pratiques de gestion
environnementale inappropriées ?
• Un mécanisme de réclamation est-il en place pour traiter les problèmes environnementaux
des communautés environnantes ?
• La personne chargée de réaliser l’évaluation d’incidences est-elle qualifiée ?
• Existe-t-il une procédure visant à garantir que des évaluations sont régulièrement
effectuées ?
• Les travailleurs et les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés et
formés aux impacts significatifs et aux implications environnementales liées à leurs activités ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 95
12.2 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité a mis des procédures en place
pour garantir l’intégration de la législation environnementale locale dans son modèle
commercial ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des procédures, l’auditeur doit au moins évaluer si
l’audité :

• Dispose de politiques et de procédures visant à incorporer la législation environnementale


pertinente
• Affiche clairement ces politiques et ces procédures dans son activité et sa culture d’entreprise
• A mis en place des mécanismes pour garantir :
o Une identification continue de la législation environnementale
o La définition de normes précises applicables à ses activités quotidiennes
o L’identification des sources d’informations sur la législation environnementale comme :
- Les sites Internet spécialisés
- Les documents publiés par les spécialistes du secteur
- Les services sur mesure fournis par des sociétés spécialisées

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité a élaboré des
procédures visant à intégrer la législation environnementale est cohérente avec les
valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Un mécanisme de réclamation est-il en place pour traiter les problèmes environnementaux
des communautés environnantes ?
• La personne chargée de la rédaction de la procédure est-elle qualifiée ?
• La procédure est-elle régulièrement révisée ?

12.3 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité possède les licences et les
permis environnementaux requis ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des licences et des permis requis, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :

• Les licences et les permis environnementaux légalement exigés pour exercer les activités
spécifiques de l’entreprise sont disponibles et valides
• Si ces licences et permis ne sont pas disponibles :
o L’audité aura fait toutes les démarches pour solliciter la ou les licences et/ou les permis
pertinents auprès des autorités compétentes
o Les retards éventuels dus aux procédés bureaucratiques des autorités doivent être pris
en compte. Dans ce cas, des documents confirmant le retard administratif doivent être
disponibles.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les licences et les permis présentés par
l’audité et/ou les efforts qu’il fait pour les obtenir sont cohérents avec les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI
• L’audité comprend-il l’importance de posséder ces licences/permis ?
• Ces documents sont-ils pertinents pour les activités de l’entreprise ?
• Ces permis doivent-ils être régulièrement renouvelés ? À quelle fréquence ? Ont-ils été
récemment et correctement validés ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 96
12.4 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que les déchets sont gérés de manière à ne
pas polluer l’environnement ?

Dans certaines zones locales, le tri et/ou l’élimination des déchets ne sont pas gérés par les autorités
publiques. Cela entraîne le risque de rejet des déchets dans l’environnement. Même en l’absence de
réglementations nationales, l’audité ne doit pas se débarrasser de ses déchets dans les
environnements naturels ni les brûler à l’air libre.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses déchets,
l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants :

• Comment l’audité gère les déchets, y compris le matériel d’emballage, les produits chimiques
et les conteneurs agro-chimiques
• L’audité porte une attention particulière à la contamination de l’eau par les processus
industriels, les eaux usées d’origine agricole et les déchets dangereux
• L’audité a mis en place des procédures pour :

o Identifier et trier les types de déchets produits (dangereux ou non dangereux, y compris
les emballages)
o Définir toutes les exigences de manipulation spéciale (p. ex., élimination par un agent
autorisé ou dans un centre spécialisé)
o Sensibiliser ses travailleurs concernant les déchets produits sur le site et leur traitement
adéquat
o Éviter de se débarrasser des déchets dans les environnements naturels
o Éviter de brûler les déchets en plein air
o Prévoir l’élimination des plastiques et des conteneurs vides de produits chimiques sans
risques pour l’environnement ni pour les êtres humains
o Désigner et utiliser des zones pour le stockage et l’élimination des déchets dangereux
o Assurer la surveillance et les systèmes de traitement pour toutes les eaux usées
produites, conformément aux lois et aux permis pertinents
o Prévenir le rejet des polluants des eaux et restaurer la qualité de l’eau

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère les déchets
est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.

• L’audité comprend-il l’importance d’une bonne gestion des déchets ?


• Les pratiques de gestion des déchets sont-elles pertinentes dans le cadre des activités de
l’entreprise ?
• Les travailleurs connaissent-ils la politique et les procédures de l’entreprise en matière de
gestion des déchets ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une gestion potentiellement illicite des
déchets par l’entreprise ?
• L’audité a-t-il encouru des pénalités ou des frais en raison de pratiques de gestion des
déchets inappropriées ? Si oui, quels ont été les enseignements retenus ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 97
12.5 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’eau est gérée de manière à respecter
l’environnement, en particulier, mais sans s’y limiter, pour préserver les sources d’eau
locales ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère l’eau, l’auditeur doit
évaluer au moins les points suivants :

L’audité dispose de mécanismes pour promouvoir la conservation de l’eau et réduire le gaspillage de


l’eau. Il s’agit ici de l’eau destinée à l’usage industriel, agricole et à la consommation personnelle.
Parmi les mécanismes possibles :

• L’utilisation d’eau sous licence (si exigé par la législation en vigueur/les autorités pertinentes)
• La cartographie précise des sources, rivières, lacs et autres écosystèmes aquatiques/sources
d’eau de la région
• Des évaluations des risques documentées qui justifient les décisions de la direction
concernant l’utilisation de l’eau (p. ex., irrigation dans les exploitations agricoles)
• Sensibilisation des travailleurs à la réduction des eaux usées p. ex. système d’irrigation
• Procédures pour utiliser l’eau de façon rationnelle et la réutiliser lorsque cela est possible
• Tenue de dossiers sur l’état/la santé des sources d’eau utilisées et les problèmes critiques

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère l’eau est
cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI

• L’audité comprend-il l’importance d’une bonne gestion de l’eau ?


• La direction et les travailleurs connaissent-ils les sources d’eau locales et la manière dont
elles sont liées au site en termes d’utilisation, de contrôle et de préservation ?
• Les pratiques de gestion de l’eau sont-elles pertinentes dans le cadre des activités de
l’entreprise ou de l’organisation de producteurs ?
• Les travailleurs connaissent-ils la politique et les procédures de l’entreprise en matière de
gestion des eaux ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une gestion potentiellement illicite des
eaux par l’entreprise ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Risque environnemental/évaluation de l’impact


• Identification cartographique des sources d’eau, des rivières, des lacs dans la zone d’activité
de l’audité
• Calcul des ressources financières et humaines nécessaires pour répondre aux exigences
sociales et environnementales minimales
• Certificats et licences environnementales valides
• Plan de gestion des déchets
• Plan de gestion des eaux
• Politiques et procédures de gestion environnementale

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 98
Prêts à en savoir plus ?
Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 3 : Comment mettre en place un Système de Management


Social (SMS)
• Annexe 8 : Comment évaluer rapidement d’autres systèmes de
surveillance

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 99
Domaine de performance 13 : Comportement éthique dans le cadre d’activités
commerciales

13.1 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité s’oppose activement à tout acte
de corruption, d’extorsion, de détournement de fonds ou à toute forme de versement de
pots-de-vin dans l’exercice de ses activités ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité s’oppose à tout acte de
corruption, l’auditeur doit évaluer au moins les points suivants

• L’audité identifie les situations et les activités propres à son contexte dans lesquelles des
actes de corruption, d’extorsion ou de versement de pots-de-vin ont le plus de chances de se
produire. Une attention particulière sera accordée à l’acquisition, au recrutement, à
l’administration et à la demande de permis et à la réception des audits
• L’audité élabore et met à disposition des politiques condamnant tout acte de corruption
• L’audité développe des procédures visant à lutter contre tout acte de corruption et applique
des mesures actives pour les éviter et y remédier
• L’audité forme régulièrement les travailleurs sur les avantages d’un environnement de travail
sans corruption et récompense activement le comportement honnête des travailleurs et de la
direction

Une attention particulière doit être portée aux relations entre l’auditeur et l’audité et à celles entre les
superviseurs, les agences de recrutement et les sous-traitants.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les politiques actives et les procédures
d’éthique de l’audité sont cohérentes avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• L’audité a-t-il mis en place une politique (p. ex., amfori BSCI) qui condamne publiquement la
corruption, l’extorsion et le versement de pots-de-vin comme étant des comportements
inadmissibles et contraires à l’éthique dans son entreprise et dans sa sphère d’influence ?
• Quels mécanismes l’audité emploie-t-il pour informer et former ses travailleurs et les
membres d’organisations de producteurs à propos du problème de corruption ?
• L’audité a-t-il identifié où les principaux risques de corruption sont à craindre et la forme qu’ils
peuvent prendre ?
• L’audité a-t-il mis en place des procédures pour enquêter et décourager toute mauvaise
conduite de la part des travailleurs, en particulier de ceux qui ont un pouvoir décisionnel ?
• L’audité « récompense-t-il » le comportement éthique et l’intégrité de ses travailleurs et de
ses responsables ?
• L’audité inclut-il l’éthique et l’intégrité dans la formation qu’il fait suivre à ses travailleurs et à
ses responsables ou aux membres d’organisations de producteurs ?
• L’audité est-il conscient des effets pervers de la corruption sur son entreprise et la société en
général ?

13.2 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité conserve des informations
précises concernant ses activités, sa structure et ses performances ?

Les systèmes de tenue des dossiers constituent une base solide d’archivage, de suivi et de mise à
disposition des informations sur les opérations financières, la documentation requise et les données
relatives au personnel.

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 100
Les services juridiques doivent travailler en étroite collaboration avec les acheteurs et les autres
collègues associés pour s’assurer que toutes les données personnelles - sur les travailleurs, les
partenaires commerciaux, les clients et les autres - sont soigneusement conservées. Leur traitement
doit respecter la législation et les normes de protection de la vie privée.

Pour plus d’informations, voir l’Annexe 3 : Comment mettre en place un Système de Management
Social.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la tenue des dossiers sur les activités, la
structure et les performances de l’audité, l’auditeur doit évaluer, au moins, que les
informations sont :
• Exactes : toutes les informations fournies par l’audité doivent être véridiques
• Factuelles : toute réclamation faite par l’audité en fonction de son activité doit être correcte
(p. ex., volumes de production, nombre de travailleurs, heures de travail, et si le processus
d’embauche est direct ou indirect).
• Structurées : les informations relatives aux diverses installations et à la manière dont l’audité
organise ses sites de production doivent être disponibles et claires

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la collecte et l’archivage des


informations sont cohérents avec les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI
• Y a-t-il un suivi des audits effectués auparavant ou des conclusions d’une inspection
gouvernementale ?
• L’audité divulgue-t-il les informations conformément aux réglementations applicables et aux
pratiques de référence du secteur ?
• Existe-t-il un risque possible de discrimination dans la façon dont les informations privées
sont recueillies et conservées par l’audité ?
• Existe-t-il un mécanisme de réclamation où les personnes ou les collectivités touchées
pourraient se plaindre de la façon dont l’audité recueille et conserve les informations ?

13.3 QUESTION ESSENTIELLE : y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité
prend les mesures nécessaires pour n’être impliqué ni dans des cas de falsification
d’informations liées à ses activités, à sa structure et à ses performances ni dans des cas
de fausses déclarations au sujet de sa chaîne d’approvisionnement ?

La falsification, la fraude et les fausses déclarations sont des actions visant intentionnellement à nuire
ou à causer des pertes à une autre partie dans le but de s’enrichir, directement ou indirectement.

Ils peuvent se rapporter à :

• La portée de l’activité propre à l’audité (p. ex. licence d’exploitation invalide ou fausse, ne
déclarant pas d’unités de production, trompant le détenteur de la RSP ou l’auditeur pour
limiter la portée d’un audit amfori BSCI)
• Chaîne d’approvisionnement de l’audité (p. ex., opérations de production ou
d’approvisionnement non déclarées)

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures adoptées par l’audité, l’auditeur doit
au moins évaluer si l’audité :

• Comprend la gravité de cette absence d’éthique des comportements


• S’est engagé sérieusement et sans ambiguïté pour éviter tout comportement de ce type

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 101
• A développé (et maintient) les procédures internes nécessaires pour minimiser les risques de
falsification ou de fausses déclarations
• Enquête sur les faits et prend des sanctions disciplinaires si un membre du personnel se
comporte de manière contraire à l’éthique

L’auditeur peut demander des données sur la productivité afin de déterminer la capacité de
production du site, la nécessité de réaliser des heures supplémentaires ou de comprendre les liens
avec d’autres installations.

L’auditeur suit le protocole de tolérance zéro amfori BSCI (Voir Annexe 5 : Comment suivre le
protocole de tolérance zéro) si la falsification, la fraude ou la fausse déclaration flagrante est identifiée
lors de l’audit amfori BSCI.

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si les mesures adoptées par l’audité pour
éviter la falsification et la fraude sont cohérentes avec les valeurs et les principes du
Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’éviter la falsification, la fraude ou les fausses
déclarations ?
• Comment les comportements contraires à l’éthique sont-ils repérés ? Font-ils l’objet
d’enquêtes ?
• Que pensent les travailleurs des sanctions disciplinaires prises par l’audité (le cas échéant) ?

13.4 Y a-t-il des éléments probants satisfaisants que l’audité collecte, utilise et traite les
informations personnelles, quelle que soit l’usage qui en est fait, avec un soin
raisonnable et conformément aux lois et aux exigences réglementaires relatives à la
confidentialité et à la sécurité de l’information ?

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité traite les


renseignements personnels, l’auditeur doit évaluer, au moins, que l’audité :

• Collecte et traite les données personnelles avec le plus grand respect pour les droits
fondamentaux des individus (en particulier le droit au respect de la vie privée)
• Prend raisonnablement soin des données personnelles des travailleurs embauchés
directement, des partenaires commerciaux, des clients et des consommateurs qui se trouvent
dans sa sphère d’influence
• Porte une attention particulière à la manière dont il collecte les données afin de protéger
l’intérêt vital du travailleur (p. ex., les dossiers médicaux)
• Collecte et traite les informations personnelles dans le respect des lois applicables en matière
de sécurité de l’information

Cohérence : de plus, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité traite les
données personnelles est cohérente avec les valeurs et les principes du Code de
conduite amfori BSCI
• L’audité comprend-il l’importance de traiter les données personnelles avec respect ?
• Les renseignements sur les travailleurs sont-ils traités adéquatement, en particulier s’il s’agit
de travailleurs vulnérables ?
• Les dossiers, en particulier ceux qui contiennent des renseignements privés, sont-ils dûment
archivés avec toutes les garanties nécessaires ?
• Y a-t-il des conséquences pour les superviseurs qui ne traitent pas les données personnelles
avec respect ?

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 102
Documents relatifs à ce domaine de performance

• Licence commerciale
• Politique anti-corruption
• Évaluation des risques de corruption
• Procédure d’enquête et de dissuasion des comportements contraires à l’éthique
• Communications et formations visant à promouvoir et à récompenser l’intégrité

Prêts à en savoir plus ?


Voici quelques autres ressources qui vous aideront à explorer le sujet plus en
profondeur :

• Annexe 3 : Comment mettre en place un Système de Management


Social (SMS)
• Annexe 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro

Remarque :

amfori BSCI – Manuel du Système Manuel du Système amfori BSCI Partie III - 103

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