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RÉPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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CERTIFICAT D’ÉTUDES SUPÉRIEURES DE RÉVISION COMPTABLE

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SESSION DE SEPTEMBRE 2022
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CORRIGÉ ÉPREUVE D’AUDIT FINANCIER ET ÉTHIQUE


PROFESSIONNELLE

Durée : 3 heures

Le sujet se présente sous la forme de DEUX parties


indépendantes :
Première partie : 7 points Page 2
Troisième partie : 13 points Page 4

Remarque : Le corrigé est un corrigé pédagogique. L’évaluation et la notation des étudiants


sont déterminées sur la base des éléments clés de la réponse.

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Deuxième partie 6 points
1) Risques d’affaires : (3 points)
Dans le cadre de l’étape de la planification de l’audit des états financiers individuels de BFC
TUNIS, identifier SIX risques d’affaires qui nécessitent une attention particulière et par
conséquent, les comptes des états financiers qui présentent des risques d’anomalies
significatives. (A présenter obligatoirement dans un tableau synthétique Risques/ Comptes des
états financiers)

Risques (0,25 par risque) Comptes des états financiers (0,25 par
compte correspondant)

En ce qui concerne les activités Client : valorisation


internationales, il existe un risque de
fluctuations des taux de change ainsi qu’un
risque politique

BFI évolue dans un secteur d’activité où la Continuité d’exploitation


concurrence est féroce, avec de puissantes
multinationales comme principaux
concurrents. Or, une réduction substantielle
des prix pourrait mettre sa rentabilité en
péril.
• Comme les activités de BFI reposent sur un
Continuité d’exploitation
nombre restreint de gros clients, la perte de
l’un d’eux pourrait avoir des conséquences
désastreuses sur sa rentabilité.
Acquisition filiale
Titres de participation : Valeur d’usage

Transactions inter-groupe Prix de transfert Compte inter-groupe


• Les activités de la société sont soumises à
Provision, passif éventuels
nombre de lois et de règlements, et le défaut
de s’y conformer pourrait entraîner des coûts l’information à fournir concernant le passif
supplémentaires, voire la fin de son éventuel peut être incomplète en cas de
exploitation. responsabilité du fait du produit

Réglementation sur l’environnement


Une violation des clauses restrictives pourrait
Comptes comptables relatives au clause
entraîner la nécessité de signaler une
restrictive
incertitude quant à la réussite des
renégociations.
• L’expansion des investissements de la
Immobilisation corporelle
société dans ses activités pourrait entraîner
une diversification excessive de ses ressources
financières et administratives.

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• La société pourrait ne pas parvenir à bien
Immobilisation incorporelle
protéger sa propriété intellectuelle ou à
prouver son innocence quant à la contrefaçon
de brevets d’autres entreprises, puisque
certaines boissons ne sont pas très différentes
les unes des autres.

les boissons ont une durée de conservation


Stock
limitée

2) Sondage : (2,5 points)


a) Proposer un test de contrôle permettant de s’assurer que tous les bons de livraison ont
été facturés, conformément à la procédure mise en place par la société BFC TUNIS.
Il faut stratifier la population (Grande distribution/vente ponctuelle/Export) car la
procédure est différente. (0,5 point)
Sélection d’un échantillon de chaque sous-population et vérifier la facture
correspondante. (0,25 point)

b) En se basant sur l’Annexe, et sachant que l’auditeur a fixé un taux maximum d’erreur
tolérable égal à 3%, déterminer la taille de l’échantillon et l’intervalle
d’échantillonnage.

Taux Taux
d’écart d’écart Taille de
Β acceptable attendu l’échantillon

5% 3 0,5 157 (0,5 point)

c) Analyser les résultats obtenus présentés dans le Tableau 1.

R/RC Taux Nombre Taille de Taux Interprétation


d’écart d’erreur l’échantillon maximum
acceptable d’erreur
dans la
population

Grande 5 3 3 156 5,1 Rejeter (0,5)


distribution

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Vente 5 3 2 156 4,2 Rejeter (0,5)
ponctuelle

Export 5 3 0 156 2 Accepter


(0,25)

3) Questions clés d’audit : (4 points)


a) Déterminer les diligences de l’auditeur en matière de détermination et de
communication des questions clés d’audit.
Détermination des questions clés de l’audit (0,5 point)
9. L’auditeur doit déterminer, parmi les questions communiquées aux responsables
de la gouvernance, celles ayant nécessité une attention importante de sa part au
cours de l’audit. Aux fins de cette détermination, l’auditeur doit prendre en
considération les points suivants : (Réf. : par. A9 à A18)
a. les aspects qu’il considère comme présentant des risques d’anomalies
significatives plus élevés ou à l’égard desquels il a identifié des risques
importants conformément à la norme ISA 315 (révisée)5 ; (Réf. : par.
A19 à A22)
b. les jugements importants portés par l’auditeur en ce qui concerne les
aspects des états financiers à l’égard desquels la direction a dû porter des
jugements importants, tels que les estimations comptables identifiées
comme présentant un degré élevé d’incertitude d’estimation ; (Réf. : par.
A23 et A24)
c. les incidences sur l’audit d’événements ou d’opérations importants qui ont
eu lieu au cours de la période considérée. (Réf. : par. A25 et A26)
10. L’auditeur doit établir, parmi les questions déterminées conformément au
paragraphe 9, celles qui ont été les plus importantes dans l’audit des états
financiers de la période considérée et qui constituent de ce fait les questions
clés de l’audit. (Réf. : par. A9 à A11, A27 à A30)

Communication des questions clés de l’audit (0,25 point)


11. L’auditeur doit décrire chacune des questions clés de l’audit dans une section
distincte de son rapport intitulée « Questions clés de l’audit », en la faisant
précéder d’un sous-titre approprié, sauf dans les

circonstances exposées aux paragraphes 14 et 15. Le libellé d’introduction de


cette section du rapport de l’auditeur doit contenir les énoncés suivants :
a. les questions clés de l’audit sont les questions qui, selon notre jugement
professionnel, ont été les plus importantes dans l’audit des états financiers
[de la période considérée] ;
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b. ces questions ont été traitées dans le contexte de notre audit des états
financiers pris dans leur ensemble ainsi qu’aux fins de la formation de notre
opinion sur ceux-ci, et nous n’exprimons pas une opinion distincte sur ces
questions. (Réf. : par. A31 à A33)

Description de chacune des questions clés de l’audit


12. La description de chacune des questions clés de l’audit présentées dans la
section « Questions clés de l’audit » du rapport de l’auditeur doit comprendre
un renvoi à l’information fournie ou aux informations y afférentes fournies, le
cas échéant, dans les états financiers, et doit faire état : (Réf. : par. A34 à A41)
a. des raisons pour lesquelles la question est considérée comme étant l’une
des plus importantes de l’audit et constitue de ce fait une question clé de
l’audit ; (Réf. : par. A42 à A45)
b. de la façon dont cette question a été traitée dans le cadre de l’audit. (Réf. : par.
A46 à A51)

b) Analyser les rubriques qui ont fait l’objet de communication avec les responsables de
gouvernance en déterminant les diligences d’audit et l’impact sur le rapport d’audit.
a) Les titres de participation, figurant au bilan au 31 décembre 2021 pour un montant brut de
277 millions de dinars, représentent un des postes les plus importants du bilan. Ils sont
comptabilisés à leurs dates d’entrée au coût d’acquisition et font l’objet d’une dépréciation
lorsque leur valeur d’usage est inférieure à leur valeur comptable. Au 31 décembre 2021, les
participations de BFC SDB d’une valeur d’origine de 47,5 millions de dinars sont
dépréciées à hauteur de plus de 52%.
Diligences d’audit (0,25 point)
- Vérifier que l’estimation des valeurs d'usage, déterminées par la Direction, est fondée sur une
justification appropriée de la méthode d’évaluation et des éléments chiffrés utilisés ;
- Vérifier le caractère raisonnable des projections futures adoptées, le cas échéant, et que ces
projections ont fait l’objet d’un audit ou de procédures analytiques ;
- Vérifier le caractère approprié des informations fournies dans les notes aux états financiers.
Compte tenu l’importance de la rubrique immobilisations financières et la complexité du
processus d’évaluation et d'appréciation du risque lié à l’évaluation (Audit de la valeur d’usage),
l'évaluation des immobilisations financières constitue un point clé d’audit. (0,25 point)

b) Les stocks figurent au bilan au 31 décembre 2021 pour une valeur brute de 86 millions de
dinars et sont provisionnés à hauteur de 860 mille dinars. Cette provision est déterminée en
fonction d’un taux forfaire de 1%.

Réponses à l’évaluation des risques d’anomalies significatives


18. Comme l’exige la norme ISA 330, les procédures d’audit complémentaires mises en œuvre
par l’auditeur doivent être adaptées à l’évaluation des risques d’anomalies significatives au
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niveau des assertions, compte tenu des raisons qui sous-tendent cette évaluation. Ces procédures
doivent comprendre une ou plusieurs des approches suivantes :
a) obtenir des éléments probants à partir d’événements survenus jusqu’à la date du rapport de
l’auditeur (voir le paragraphe 21);
b) tester le processus qu’a suivi la direction pour établir l’estimation comptable (voir les
paragraphes 22 à 27);
c) établir une estimation ponctuelle ou un intervalle de confiance de l’auditeur (voir les
paragraphes 28 et 29).

Test du processus qu’a suivi la direction pour établir l’estimation comptable


22. Lorsque l’auditeur teste le processus qu’a suivi la direction pour établir
l’estimation comptable, il doit inclure – dans ses procédures d’audit
complémentaires – des procédures conçues et mises en œuvre
conformément aux paragraphes 23 à 26, de manière à obtenir des
éléments probants suffisants et appropriés sur les risques d’anomalies
significatives liés : (Réf. : par. A94)
a) au choix et à l’application des méthodes, des hypothèses importantes et
des données que la direction a utilisées pour établir l’estimation comptable;
b) à la manière dont la direction a choisi l’estimation ponctuelle et a
préparé les informations y afférentes sur l’incertitude d’estimation.

Interdiction de substituer la communication des questions clés de l’audit à l’expression


d’une opinion modifiée
13. L’auditeur ne doit pas communiquer, dans la section « Questions clés de
l’audit » de son rapport, une question qui l’obligerait à exprimer une opinion
modifiée conformément à la norme ISA 705 (révisée). (Réf. : par. A5)

La direction a déterminé les provisions sur stocks sur la base d’un montant forfaire de 1%.
La méthode retenue par la direction pour fixée l’estimation ponctuelle ne se base pas sur des
hypothèses raisonnables. C’est une méthode inappropriée. (0,25 point)
Ainsi, l’auditeur doit :
- établir une estimation ponctuelle ou un intervalle de confiance de l’auditeur.
- obtenir des éléments probants à partir d’événements survenus jusqu’à la date du rapport de
l’auditeur. (0,25 point)
De plus, au niveau des stock, l’auditeur a détecté des défaillances de contrôle interne
(procédures d’inventaire physique) et des cas de détournement de stocks. (0,25 point)

 les anomalies liées au jugement sont des écarts résultant de jugements de la


direction, y compris ceux qui concernent la comptabilisation, l’évaluation, la
présentation et les informations fournies dans les états financiers (notamment le
choix ou l’application de méthodes comptables), que l’auditeur considère comme
déraisonnables ou inappropriés ;

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Il s’agit d’un cas d’anomalie : une estimation comptable incorrecte en raison des
jugements de la direction concernant des estimations comptables et le choix et
l’application de méthodes comptables inappropriées.

Il faut demander à la direction de corriger ces anomalies. A défaut, il faut déterminer


l’impact de ces anomalies sur le rapport de l’auditeur. (0,25 point)
c) Les créances clients figurent au bilan au 31 décembre 2021 pour une valeur brute de 118
millions de dinars et sont provisionnées à hauteur de 15 millions de dinars. Elles sont
provisionnées en fonction d’une estimation déterminée par un expert désigné par la
direction générale de la société.

Autres considérations liées aux éléments probants


30. Pour obtenir des éléments probants sur les risques d’anomalies significatives liés aux
estimations comptables, quelles que soient les sources des informations devant servir d’éléments
probants, l’auditeur doit se conformer aux exigences pertinentes de la norme ISA 500. Lorsque
l’auditeur utilise les travaux d’un expert choisi par la direction, les exigences des paragraphes
21 à 29 de la présente norme ISA peuvent l’aider à évaluer le caractère approprié des travaux de
l’expert devant servir d’éléments probants pour l’assertion concernée, conformément à l’alinéa
8 c) de la norme ISA 500. Dans le cadre de l’évaluation des travaux de l’expert choisi par la
direction, la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit complémentaires sont
influencés par l’évaluation, par l’auditeur, de la compétence, des capacités et de l’objectivité de
l’expert, par sa compréhension de la nature des travaux effectués par l’expert, et par le niveau de
ses connaissances dans le domaine d’expertise de l’expert. (Réf. : par. A126 à A132)

Évaluation visant à déterminer si les estimations comptables sont raisonnables ou si elles


comportent des anomalies
35. L’auditeur doit déterminer si les estimations comptables et les informations y afférentes sont
raisonnables au regard du référentiel d’information financière applicable, ou si elles comportent
des anomalies. La norme ISA 4502 fournit des indications à l’auditeur sur la façon de distinguer
les types d’anomalies (factuelles, liées au jugement ou extrapolées) pour les besoins de
l’évaluation qu’il doit faire de l’incidence des anomalies non corrigées sur les états financiers.
(Réf. : par. A12, A13, et A139 à A144)

 les anomalies liées au jugement sont des écarts résultant de jugements de la


direction, y compris ceux qui concernent la comptabilisation, l’évaluation, la
présentation et les informations fournies dans les états financiers (notamment le
choix ou l’application de méthodes comptables), que l’auditeur considère comme
déraisonnables ou inappropriés ;

Selon ISA 500 (paragraphe 8) : « Si des informations devant servir comme éléments

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probants ont été produites à partir des travaux d’un expert choisi par la direction,
l’auditeur doit, dans la mesure nécessaire et compte tenu de l’importance des travaux
de cet expert par rapport aux besoins de l’auditeur : (Réf. : par. A35 à A37)

a. évaluer la compétence, les capacités et l’objectivité de cet expert ; (Réf. : par. A38 à
A44)

b. acquérir une compréhension des travaux de cet expert ; (Réf. : par. A45 à A48)

c. évaluer le caractère approprié des travaux de l’expert devant servir


d’éléments probants pourl’assertion concernée. (Réf. : par. A49). »

Si l’estimation est raisonnable : pas d’impact sur le rapport (opinion + QCA) (0,25 point)

c) Rédiger la section du rapport d’audit relative aux questions clés d’audit.

Description de chacune des questions clés de l’audit


14. La description de chacune des questions clés de l’audit présentées dans la
section « Questions clés de l’audit » du rapport de l’auditeur doit comprendre
un renvoi à l’information fournie ou aux informations y afférentes fournies, le
cas échéant, dans les états financiers, et doit faire état : (Réf. : par. A34 à A41)
a. des raisons pour lesquelles la question est considérée comme étant l’une
des plus importantes de l’audit et constitue de ce fait une question clé de
l’audit ; (Réf. : par. A42 à A45)
b. de la façon dont cette question a été traitée dans le cadre de l’audit. (Réf. : par.
A46 à A51)

Risque identifié (0,25 point)


Etant une société mère, les immobilisations financières présentent la rubrique la plus importante du
bilan. Comme détaillé au niveau de la note aux états financiers XXX, les immobilisations
financières sont constituées par des titres de participation, dont la valeur comptable nette de
provision s'élève au 31 décembre 2021 à 277 millions de dinars et représente YY du total des actifs.
En se référant à la note aux états financiers (IV), la valeur d’usage est estimée par la Direction sur la
base de la valeur de marché, de l'actif net, des résultats et des perspectives de rentabilité de
l'entreprise émettrice ainsi que de la conjoncture économique et l'utilité procurée à l'entreprise.
Ainsi, la Direction s’appuie essentiellement sur les informations communiquées par les filiales se
rapportant sur leurs situations financières actuelles, en se référant notamment aux derniers états
financiers audités et à leurs perspectives futures, pour apprécier l'existence d'un indice de
dépréciation, qui, par la suite, mérite d'être provisionné ou non. En outre, elle a pris en
considération l’effet de synergie entre les différentes sociétés du groupe opérant dans un secteur
compatible.
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Compte tenu l’importance de la rubrique immobilisations financières et la complexité du processus
d’évaluation et d'appréciation du risque lié à l’évaluation, nous avons considéré que l'évaluation des
immobilisations financières constitue un point clé d’audit.

Procédures d’audit mises en œuvre en réponse à ce risque (0,25 point)


Pour apprécier le caractère raisonnable de l’estimation des valeurs d’usage des immobilisations
financières sur la base des informations qui nous ont été communiquées, nos travaux ont consisté
principalement à :
- Vérifier que l’estimation des valeurs d'usage, déterminées par la Direction, est fondée sur une
justification appropriée de la méthode d’évaluation et des éléments chiffrés utilisés ;
- Vérifier le caractère raisonnable des projections futures adoptées, le cas échéant, et que ces
projections ont fait l’objet d’un audit ou de procédures analytiques ;
- Vérifier le caractère approprié des informations fournies dans les notes aux états financiers.

4) États financiers consolidés : (3,5 points)


a) Déterminer les diligences à mettre en œuvre par le cabinet CLM dans le cadre de l’audit des
états financiers consolidés de BFC TUNIS.
ISA 600 :
Connaissance du groupe, de ses composants et de leur environnement (0,25 point)

L'auditeur est tenu d'identifier et d'évaluer les risques d'anomalies significatives en


acquérant une connaissance de l'entité et de son environnement. L'équipe affectée à l'audit
du groupe doit : (a) enrichir sa connaissance du groupe, de ses composants et de leur
environnement, y compris des contrôles globaux au niveau du groupe, recueillis au moment
de la phase d'acceptation de la mission ou de la revue effectuée pour son maintien ; et (b)
acquérir une connaissance du processus de consolidation, y compris des instructions
adressées par la direction du groupe aux composants. L'équipe affectée à l'audit du groupe
doit acquérir une connaissance suffisante pour : (a) confirmer ou réviser son identification
initiale des composants qui sont susceptibles d’être importants ; et (b) évaluer les risques
d'anomalies significatives dans les états financiers du groupe, provenant de fraudes ou
résultant d'erreurs.
Connaissance de l’auditeur de la composante : Caractère significatif + Réponse à l’évaluation des
risques

Détermination du type de travaux à effectuer sur les informations financières des composantes : composante
importante et non importante (0,25 point)

Processus de consolidation (0,25 point)

b) Préciser les diligences requises pour le composant BFC INT.

Selon ISA 600, Pour un composant qui est important en raison de sa contribution individuelle
aux états financiers du groupe, l’équipe affectée à l’audit du groupe, ou l’auditeur du composant
pour le compte de ladite équipe, doit effectuer un audit de l’information financière du
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composant en appliquant le seuil de signification fixé pour le composant. Pour un composant
qui est important du fait qu’il est susceptible de comporter des risques importants d’anomalies
significatives pour les états financiers du groupe en raison de sa nature ou de circonstances
spécifiques, l’équipe affectée à l’audit du groupe, ou l’auditeur d’un composant pour le compte
de ladite équipe, doit mettre en oeuvre un ou plusieurs des travaux suivants :

(a) l’audit de l’information financière du composant en appliquant le seuil de signification fixé


pour le composant ;
(b) l’audit d’un ou plusieurs soldes de comptes, flux d’opérations ou informations fournies, au
regard de la possibilité de risques importants d’anomalies significatives dans les états financiers
du groupe ;
(c) des procédures d’audit spécifiques en relation avec la possibilité de risques importants
d’anomalies significatives dans les états financiers du groupe.
L’auditeur doit prévoir des réponses aux risques d'anomalies significatives pour le composant
BFC INT :
1. L'évaluation de la société BFT INT à la date d'acquisition (0,25 point)
- Evaluation du goodwill à la date d'acquisition
- Evaluation des actifs et des passifs identifiables
- ISA 500 : Éléments probants – Expert désigné par la direction • Si les informations qui seront
utilisées comme éléments probants ont été produites à partir des travaux d'un expert désigné par
la direction, l'auditeur doit, dans la mesure du possible et en tenant compte de l'importance des
travaux de cet expert pour les besoins de l'audit : (a) évaluer la compétence, les aptitudes et
l'objectivité de cet expert; (b) acquérir la connaissance des travaux de cet expert; (c) apprécier le
caractère approprié des travaux de cet expert à utiliser en tant qu'éléments probants pour
l'assertion concernée.
2. La société BFT à la date du 31/12/2021 (0,5 point)
-Conversion des états financiers de BFT INT Il s'agit de l'application des règles pour la
conversion d'un établissement à l'étranger. La monnaie fonctionnelle de la filiale BFT INT est la
monnaie locale du pays d’implantation. La monnaie fonctionnelle de la société mère est Le DT.
En conséquence, la méthode du taux de clôture doit être appliquée.
- Evaluation ultérieure du goodwill : Le goodwill doit faire l'objet d'un test de dépréciation
annuel. Date de prise en compte des transactions de la société BFT INT .
- Les transactions entre les sociétés du groupe + Marge sur stock .
- Utilisateur des travaux d’un auditeur du composant

c) Indiquer les procédures d’audit à engager et les ajustements comptables pour chaque
point (de a à d).

(a) BFC SDB


L’auditeur du composant BFC SDB a été chargé de fournir à l'équipe d'audit du groupe les détails
d'une affaire judiciaire en cours. Des anciens employés ont engagé une action en justice contre BFC
SDB pour licenciement abusif et ont réclamé 700.000 DT de dommages et intérêts. L’auditeur du
composant a obtenu la confirmation verbale des conseillers juridiques de BFC SDB que les
dommages sont probables et le montant des dommages est raisonnablement estimé à 500.000 DT.
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Aucune provision n'a été comptabilisée dans les états financiers individuels et consolidés. Par
ailleurs, aucun autre élément probant n'a été recueilli par l’auditeur du composant.

Selon ISA 505 (paragraphe A15) « Une réponse de vive voix à une demande de
confirmation ne répond pas en soi à la définition d’une confirmation externe, parce qu’il
ne s’agit pas d’une réponse écrite transmise directement à l’auditeur. Toutefois, lorsqu’il
reçoit une réponse de vive voix à une demande de confirmation, l’auditeur peut, selon les
circonstances, demander au tiers de lui répondre directement par écrit. Si l’auditeur ne
reçoit pas de réponse écrite, il doit, conformément au paragraphe 12, chercher à obtenir
d’autres éléments probants à l’appui de l’information fournie dans la réponse de vive
voix. » (0,25 point)

Conformément au référentiel comptable tunisien, le montant des dommages doit être


provisionné. (0,25 point)

(b) Créances clients


Au 1er mars 2022, une lettre de confirmation est reçue du liquidateur de TOM FOOD. La lettre
précise que la société TOM FOOD, suite à sa cessation d’activité, est en mesure de payer environ
10% des sommes dues au titre de ses dettes fournisseurs. Le solde du client TOM FOOD, chez BFC
FOCUS, est de 16 millions de dinars. Ce solde est provisionné à concurrence de 2%.

Il s’agit d’un événement postérieur à la date de clôture lié à un événement existant à la date de
clôture. Une provision complémentaire de (16millions de dinars * (90% - 2%) (0,25 point)

Il faut prévoir également l’impact sur la continuité d’exploitation de la société BFT FOCUS. TOM
FOOD est un client important de BFC FOCUS. (0,25 point)

(c) Actif d’impôt différé


Selon IAS 12, Un actif d’impôt différé doit être comptabilisé pour le report en avant de
pertes fiscales et de crédits d’impôt non utilisés dans la mesure où il est probable que l’on
disposera de bénéfices imposables futurs auxquels ces pertes fiscales et crédits d’impôt
non utilisés pourront être imputés. L'auditeur doit s'assurer que la société H-COM dispose
des bénéfices imposables futurs auxquels ces pertes fiscales pourront être imputés.

Le calcul d'un actif d'impôt différé n'est pas mécanique et implique des jugements et des
hypothèses pour mesurer le solde et évaluer sa recouvrabilité.
L'auditeur doit avoir une connaissance suffisamment détaillée de l'entreprise et de ses
prévisions (ses bénéfices commerciaux futurs projetés pour être en mesure d'évaluer de
manière compétente la position de l'impôt différé). (0,25 point)
Condition de comptabilisation d’actif d’impôt différé
Lorsque les différences temporaires imposables relevant de la même administration fiscale

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et relatives à la même entité imposable sont insuffisantes, l’actif d’impôt différé est
comptabilisé pour autant :
(a) qu’il est probable que l’entité dégagera un bénéfice imposable suffisant, relevant de la
même administration fiscale et pour la même entité imposable, dans la période au cours de
laquelle les différences temporaires déductibles se résorberont (ou lors des périodes sur
lesquelles la perte fiscale résultant de l’actif d’impôt différé pourra être reportée en arrière
ou en avant). Pour apprécier si elle dégagera des bénéfices imposables suffisants au cours
des périodes futures, l’entité ne tient pas compte des montants imposables résultant des
différences temporaires déductibles dont on s’attend à ce qu’elles naissent au cours de
périodes futures, car l’actif d’impôt différé résultant de ces différences temporaires
nécessitera lui-même l’existence de bénéfices imposables futurs pour pouvoir être utilisé ;
ou (b) que l’entité a des opportunités de planification fiscale grâce auxquelles elle générera
un bénéfice imposable au cours des périodes appropriées

Taux d’actif d’impôt différé (0,25 point)


Les passifs (actifs) d’impôt exigible de la période antérieure ou considérée doivent être
évalués au montant que l’on s’attend à payer aux administrations fiscales ou à recouvrer
de celles-ci en utilisant les taux d’impôt (et les lois fiscales) qui ont été adoptés ou quasi
adoptés à la fin de la période de présentation de l’information financière.
Lorsque des taux d’impôt différents s’appliquent à des niveaux différents de résultat fiscal,
les actifs et passifs d’impôt différé sont évalués en utilisant les taux moyens dont on
attend l’application au bénéfice imposable (perte fiscale) des périodes au cours desquelles
on s’attend à ce que les différences temporaires se résorbent.

d) Rapport de gestion du groupe

ISA 720 RESPONSABILITÉS DE L’AUDITEUR CONCERNANT


LES AUTRES INFORMATIONS
Les responsabilités de l'auditeur concernant les autres informations contenues dans des
documents contenant des états financiers audités exige que l'auditeur lise les autres
informations, définies comme des informations financières et non financières, incluses
dans un document contenant des états financiers audités et le rapport de l'auditeur.
L'objectif de la lecture des autres informations est d'identifier les incohérences
significatives avec les états financiers audités.
Une incohérence significative survient lorsque les autres informations contredisent les
informations contenues dans les états financiers audités, et peuvent éventuellement faire
douter de l'opinion d'audit. Une incohérence significative nuit à la crédibilité de l'opinion
d'audit.
La norme ISA 720 prévoit qu'en cas de découverte d'une incohérence significative,
l'auditeur doit déterminer si les états financiers ou les autres informations doivent être
modifiés, de manière à supprimer l'incohérence.
Si l'incohérence n'est pas résolue, les responsabilités de l'auditeur dépendent du fait que ce
sont les autres informations ou les états financiers qui n'ont pas été corrigés.
Dans le cas du groupe, la déclaration du président contient une incohérence, car selon les
états financiers consolidés, le revenu a augmenté de 0,5%, mais le rapport de gestion
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indique que les revenus ont augmenté de 20 %.
Les travaux d'audit réalisés sur les recettes doivent être examinés afin de s'assurer que des
éléments probants suffisants et appropriés ont été recueillis pour étayer les chiffres
figurant dans les états financiers.
La question doit être discutée avec la direction, qui doit être invitée à modifier le rapport
de gestion. Les résultats des travaux d'audit doivent être présentés à la direction, afin de
justifier, le cas échéant, la nécessité de la modification.
Si la direction refuse de modifier l'information contenue dans les autres informations, le
rapport d'audit doit contenir un paragraphe " Autres points ".
Ce paragraphe doit être présenté immédiatement après le paragraphe d'opinion et doit
décrire clairement l'incohérence.
La question doit également être communiquée aux personnes responsables de la
gouvernance.
Si l'incohérence persiste, le cabinet d'audit peut souhaiter intervenir lors d'une réunion des
actionnaires du groupe BFC pour expliquer le paragraphe supplémentaire qui a été inclus
dans le rapport d'audit.

Lecture et prise en considération des autres informations


1. L’auditeur doit lire les autres informations et, ce faisant : (Réf. : par. A23 et A24)

a) apprécier s’il existe une incohérence significative entre ces autres


informations et les états financiers. Aux fins de cette appréciation,
l’auditeur doit, pour évaluer leur cohérence, comparer des montants ou
autres éléments sélectionnés parmi les autres informations (qui sont
censés être identiques à des montants ou autres éléments des états
financiers ou qui sont censés résumer ces montants ou autres éléments
ou fournir des précisions à leur égard) avec les montants ou autres
éléments correspondants contenus dans les états financiers ; (Réf. : par.
A25 à A29)

b) apprécier s’il existe une incohérence significative entre les autres


informations et la connaissance qu’il a acquise au cours de l’audit, dans
le contexte des éléments probants obtenus et des conclusions dégagées
au cours de l’audit. (Réf. : par. A30 à A36)

2. Lorsqu’il lit les autres informations conformément au paragraphe 14,


l’auditeur doit rester attentif aux indices suggérant que les autres informations
qui ne sont pas liées aux états financiers ou à la connaissance qu’il a acquise
au cours de l’audit comportent une anomalie significative. (Réf. : par. A24,
A37 et A38)

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Réponse lorsqu’il semble exister une incohérence significative ou lorsque les autres
informations semblent comporter une anomalie significative
3. Si l’auditeur constate qu’il semble exister une incohérence significative (ou
que les autres informations lui semblent comporter une anomalie
significative), il doit s’entretenir de la question avec la direction et, au
besoin, mettre en œuvre d’autres procédures pour tirer une conclusion
quant à savoir : (Réf. : par. A39 à A43)
a) s’il existe une anomalie significative dans les autres informations ;
b) s’il existe une anomalie significative dans les états financiers ;
c) s’il doit mettre à jour sa compréhension de l’entité et de son environnement.

L'auditeur est tenu de lire les autres informations, y compris le rapport de gestion du
groupe.
- Les autres informations doivent être cohérentes avec les états financiers
- Les incohérences compromettent l'opinion d'audit
- Le projet de rapport de gestion contient une inexactitude concernant les recettes.
- Revoir les travaux d'audit effectués sur les revenus
- Demander que le projet de rapport de gestion soit modifié
- Si l'incohérence persiste, le rapport de l'auditeur doit inclure un paragraphe " Autres
points ".
- Envisager de prendre la parole lors de l'assemblée des actionnaires au sujet de
l'incohérence.
INCOHERENCE 0,25
Impact rapport 0,25

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