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CAS GARAPAPPA

PARTIE 1

La société anonyme GARAPAPPA fabrique des produits innovants en acier galvanisé, dans deux
usines. Elle vend 10 % de sa production, en France ; le reste, dans le monde, via les autres sociétés du
groupe. Elle achète aux usines étrangères du groupe des produits complémentaires des siens et les revend
en France, au Mexique et en Alaska (ce qui représente 60 % de son chiffre d'affaires). Son exercice
social se termine le 31 décembre.

Elle utilise, depuis le début de l'exercice, un progiciel de gestion intégré (PGI, aussi appelé ERP
ou « Enterprise Ressource Planning »), qui, articulé autour d'une base de données centrale unique,
couvre, de manière synchronisée, pour l'intégralité des activités de l'entreprise, les conséquences
d'une donnée introduite dans le système, pour les différents sous systèmes. Ce PGI remplace tous les
traitements automatisés autonomes classiques qui, sans liaisons automatiques ni enchaînement ni mise en
commun de données, traitaient, de manière autonome, chacun, une fonction particulière (achats,
ventes, stocks, paie, etc.).
A la date du conseil d'administration d'arrêté des comptes, les travaux du commissaire aux comptes au
titre de l'exercice concerné, prévus au plan de mission, et qui sont les seuls à avoir été effectués,
sont les suivants
l'actualisation de la prise de connaissance générale en septembre (2 jours/homme) sur place ;

suivie, au Cabinet de l'établissement d'une note intitulée « orientation et planification de la


mission » (3 jours/homme) qui tient compte des faits marquants de l'exercice et des audits
précédents ;

la mise en place, en novembre, d'une « circularisation » (demande de confirmation directe) pour


les soldes à fin septembre, dont l'exploitation achevée, sert à la validation des positions à la
clôture ;

l'examen de la procédure d'inventaire, et la présence de collaborateurs lors des opérations d'inventaire


physique, le 1er Janvier à l'usine A pour les travaux en-cours et au magasin central de l'usine B, et les
2 et 3 janvier à l'agence de Nancy et à la plate-forme Sud ;
la validation de l'inventaire au 31/12 ;
les demandes d'informations aux organismes financiers, aux avocats et au greffe du tribunal de
commerce, dont l'exploitation est terminée
a) Quelle catégorie particulière de clients et de fournisseurs n'est pas concernée par la circularisation,
du fait des conditions particulières dans lesquelles GARAPAPPA exerce son activité ? Justifiez
votre position.

b) Quels sont les travaux, déjà effectués par le commissaire aux comptes, qui sont en amont de la phase de
contrôle des comptes et ceux qui concernent le contrôle des comptes ? Justifiez votre position.
c) Sans critiquer les travaux qui ont été effectués, dire si, à votre avis, en termes de plan de mission et de
programme de travail, la conduite de la mission légale d'audit est satisfaisante. Présenter une note
succincte justifiant votre position.

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PARTIE 2

La société KREDANCE fabrique des engins de manutention qu'elle commercialise avec une garantie
pièces et main d'oeuvre de 18 mois. Lors de son intervention, en septembre, le commissaire aux comptes
apprend que, depuis le ter pour réduire les coûts et améliorer les performances, profitant de deux
départs à la retraite, d'un accident du travail et de deux démissions, l'entreprise a supprimé le contrôle
qualité sur les matières et composants livrés, et le contrôle qualité sur les produits fabriqués.

Depuis, les phénomènes suivants ont été constatés :

Les matières et composants défectueux ne sont détectés qu'à l'occasion de réclamations clients, voire
d'incidents de production ayant pour conséquences le caractère très tardif des réclamations faites,
souvent hors des délais contractuels, auprès des fournisseurs, et des litiges.
Les demandes d'avoir sont établies systématiquement par les acheteurs, et la comptabilité constate au
fur et à mesure des « avoirs fournisseurs à recevoir ».
Les ingénieurs commerciaux s'opposent aux demandes d'avoir des clients mécontents, et
considèrent qu'il n'y a pas lieu de traiter les engins retournés comme des retours clients définitifs.

Le coût des interventions gratuites du service après ventes au titre de la garantie a, pour les
produits fabriqués depuis le 1er Juillet augmenté de 37 %.

En vous en tenant simplement aux conséquences énoncées ci-dessus :

a) dire quelles sont les zones de risques, c'est-à-dire les cycles ou séquences de travail concernés par les
phénomènes constatés ;

b) pour chaque cycle, dire quels sont les risques inhérents, c'est-à-dire quels comptes peuvent contenir des
anomalies du fait des phénomènes en question (justifier votre position) ;

c) dire comment, à votre avis, d'une manière générale, peut être chiffré un risque inhérent estimé ;
d) dire ensuite quelles sont, compte tenu de la décision de gestion prise et sur laquelle il n'y a pas lieu de
revenir, les mesures que l'entreprise peut avoir prises pour prévenir, détecter et corriger les risques
inhérents dont vous avez fait état.

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