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CALCUL DU COUPLAGE D'UN CHAMP ELECTROMAGNETIQUE REVERBERANT

SUR UNE CARTE ELECTRONIQUE CONTENUE DANS UNE CAVITE
METALLIQUE

Article · May 2008

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5 authors, including:

Guillaume Andrieu Alain Reineix

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Bernard Pecqueux
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 CALCUL DU COUPLAGE D’UN CHAMP ELECTROMAGNETIQUE
REVERBERANT SUR UNE CARTE ELECTRONIQUE CONTENUE
DANS UNE CAVITE METALLIQUE
G. Andrieu*, A. Reineix*, K. El-Fellous*, J.C. Joly**, B. Pecqueux**
* : Laboratoire XLIM, 123 avenue Albert Thomas, 87060 Limoges Cedex (e-mail: guillaume.andrieu@xlim.fr)
**: DGA/ Centre d’Etude de Gramat, BP 80200, 46500 Gramat

Résumé. Ce papier présente une méthode numérique homogène et isotrope, l’objet est illuminé par des
simple permettant de reproduire un test d’immunité ondes EM provenant de toutes les directions de
réalisé en chambre réverbérante à brassage de modes l’espace.
(CRBM) sur une cavité métallique présentant des La figure 1 présente le schéma simplifié d’un essai
ouvertures et contenant une carte électronique. d’immunité réalisé en CRBM :
L’objectif de la méthode est de calculer l’induction
moyenne engendrée sur la carte avec des temps de
calculs relativement raisonnables. Pour cela, la carte
électronique et la cavité sont modélisées séparément
Brasseur
par la méthode des moments. La carte électronique est de modes
tout d’abord illuminée par une succession de spectres
d’ondes planes analogue à l’environnement présent
dans une CRBM pour différentes positions du
brasseur. Le facteur de qualité de la cavité métallique
est ensuite calculé en modélisant les interactions entre
dix dipôles électriques placés à l’intérieur de la cavité.
Ces deux résultats permettent ensuite de calculer
l’induction moyenne qui se produirait sur la carte
électronique placée au sein de la cavité elle-même Antenne Cavité métallique Volume
illuminée par un champ électromagnétique (EM) de d’émission contenant une carte utile de la
type réverbérant. électronique CRBM
Fig. 1. Schéma simplifié représentant un test
d’immunité en CRBM
I. INTRODUCTION
La modélisation numérique d’un test d’immunité
Ce papier présente une méthode numérique « rapide »
réalisé en CRBM nécessite en théorie la modélisation
permettant dans un premier temps de quantifier la
de la CRBM et de son brasseur de modes. Cependant,
pénétration d’un champ EM de type réverbérant
Hill [1] a montré que, pour chaque position du
pénétrant à l’intérieur d’une cavité métallique
brasseur de modes, le champ à l’intérieur du volume
présentant des ouvertures. Dans un second temps, la
utile de la CRBM s’apparente à une somme d’ondes
méthode permet de quantifier les couplages induits sur
planes. Ce résultat intéressant permet donc de
une carte électronique placée à l’intérieur de la cavité.
s’affranchir de la modélisation de la CRBM.
Ainsi, cette méthode numérique est analogue à un
Cependant, le calcul de l’induction moyenne produite
essai réalisé en CRBM.
sur une carte électronique contenue dans une cavité
Un exemple concret d’application correspond au cas
métallique nécessite l’illumination de la structure par
d’une unité centrale d’ordinateur munie d’ouvertures
une succession de spectres d’ondes planes (au
servant à l’aération des circuits ou au passage des
minimum 50) afin de représenter la rotation du
câbles d’alimentation.
brasseur de modes. Cette solution numérique
Les essais CEM d’immunité sont de plus en plus
rigoureuse, utilisant un code 3D résolvant les
souvent réalisés en CRBM car ils donnent une idée
équations de Maxwell, est totalement inenvisageable
précise de l’efficacité de blindage d’une cavité
en raison des ressources informatiques nécessaires
métallique et donc du couplage sur les circuits sans
aux 50 modélisations d’une cavité métallique
privilégier une direction de propagation particulière de
surdimensionnée par rapport à la longueur d’onde sur
l’onde perturbatrice (contrairement à des essais
une large bande de fréquences.
réalisés en chambre anéchoïque). Le champ dans le
L’objectif de ce papier est donc de définir une
volume utile d’une CRBM étant considéré comme
méthode numérique rapide utilisant quelques
simulations 3D afin de représenter un test d’immunité
effectué en CRBM avec des ressources informatiques
réduites. La méthode numérique proposée est tout
d’abord décrite en détail puis elle est validée
numériquement sur un exemple simple.
Il faut auparavant préciser que nous avons choisi de
réaliser les modélisations 3D en méthode des
moments (MoM) dans toute notre étude. En effet,
cette technique numérique permet, par l’intermédiaire
de la méthode des multipoles rapides (FMM : Fast
Multipole Method) de réduire les temps de calculs et
l’espace mémoire nécessaires par rapport à une
méthode de type différences finies (FDTD). En raison
de la faible taille des ouvertures, la lente décroissance
de l’énergie dans la cavité nécessiterait un nombre
d’itérations trop important pour le calcul de la
transformée de Fourier permettant l’obtention de
résultats dans le domaine fréquentiel.
II. PRINCIPE GENERAL DE LA METHODE
II.1 Hypothèses
Avant de décrire le principe général de la méthode, il
convient de présenter les deux hypothèses qui vont
limiter notre domaine d’étude.
Premièrement, l’environnement EM régnant dans la
cavité est considéré comme étant de type réverbérant.
La bande de fréquence concernée correspond donc
aux fréquences supérieures à 3 à 5 fois la fréquence de
résonance fondamentale de la cavité. La cavité est
donc assimilée à une CRBM ne contenant pas de
brasseur de modes.
Deuxièmement, la carte électronique placée à
l’intérieur de la cavité est contenue à l’intérieur du
volume utile de la cavité, c'est-à-dire à une distance
minimale des parois supérieure au quart de la
longueur d’onde. Ainsi, compte tenu des propriétés
des CRBM, il est possible de s’affranchir de la
position de l’objet dans la cavité.
II.2 Principe
La première étape de la méthode consiste à calculer
l’induction moyenne produite sur la carte électronique
seule (<Icarte_seule>) par 50 spectres d’ondes planes
successifs censés représenter le champ EM
réverbérant présent à l’intérieur du volume utile de la
cavité métallique pour 50 positions du brasseur de
modes de la CRBM.
La seconde étape de la méthode a pour objectif de
calculer le facteur de qualité de la cavité métallique
vide. La connaissance du facteur de qualité de la
cavité vide permet alors, au moyen de quelques
approximations simples, de calculer le champ
électrique moyen (<Emoy_cavité>) présent dans le
volume utile de la cavité. La méthode permettant de
déterminer le facteur de qualité de la cavité vide et
donc le champ électrique moyen à l’intérieur de la
cavité est détaillée dans la section III de ce papier.
Ces deux résultats permettent alors de calculer
simplement l’induction moyenne produite sur la carte
électronique placée à l’intérieur de la cavité
métallique (<Icarte_cavite>) elle-même placée en CRBM,
à l’aide de la relation suivante :
E moy _ cavite
I carte _ cavite = I carte _ seule . (1)
E espace _ libre
La grandeur <Eespace_libre> correspond au champ
électrique moyen créé sur une surface de points par un
spectre d’ondes planes en espace libre. Lorsque les N
ondes planes ont par exemple une amplitude identique
de 1V/m, le champ électrique moyen se calcule
simplement à l’aide de la relation suivante :
E espace _ libre = 1V / m. N (2)
Ainsi, comme dans le cas des méthodes de couplage
champ-câbles [2]-[4] ou de la méthode de substitution
utilisée pour des mesures d’immunité CEM, on
considère que la présence de la carte électronique
dans la cavité ne modifie pas le champ électrique
moyen à l’intérieur de la cavité.
III. CALCUL DU FACTEUR DE QUALITE
D’UNE CAVITE METALLIQUE CONTENANT
DES OUVERTURES
III.1 Facteur de qualité d’une CRBM
Le facteur de qualité moyen d’une CRBM est obtenu
en mesurant les paramètres S moyens entre deux
antennes placées dans la CRBM sur une révolution du
brasseur de modes :
16.π 2 .V  S 21 
2

< QCRBM >= .
(
η1 .η 2 .λ3  1 − S11 2 ) 
 moy
(3)
Ce facteur de qualité dépend également du volume V
de la cavité et de l’efficacité de chaque
antenne (η1, η2). Il est limité par les pertes dues à la
conductivité finie des parois (pertes métalliques), à
l’introduction des deux antennes de mesure et aux
fuites EM présentes au niveau des joints de
portes, etc, …
Les pertes métalliques peuvent être associées à un
facteur de qualité propre (Qσ) dépendant du
volume V, de la surface totale des parois S, de la
conductivité du métal σ et de la fréquence f :
3 V
Qσ = . . π . f .σ .µ0 .µr (4)
2 S .µr
Les pertes dues à l’introduction de chaque antenne
peuvent également être associées à un facteur de
qualité propre (Qant) dépendant de la fréquence et du
volume total V de la cavité :
 16.π 2 .V
Qant = (5)
λ3
Les fuites EM sont, quant à elles, mal connues et ne
peuvent être exprimées par une formule analytique
simple. Elles sont donc généralement négligées.
Le facteur de qualité global d’une cavité (Qcavité)
contenant M antennes (considérées ici comme
identiques) peut donc être calculé simplement à l’aide
de la relation suivante :
1 1 M
= + (6)
Qcavité Qσ Qant
III.2 Facteur de qualité d’une cavité vide
La cavité métallique que nous désirons étudier
comporte deux différences majeures par rapport à une
CRBM : elle contient des ouvertures mais elle ne
contient pas de brasseur de modes.
Pour définir le facteur de qualité de cette cavité, nous
faisons tout d’abord l’hypothèse que chaque ouverture
de la cavité, origine de pertes EM, peut être associée à
un facteur de qualité propre (Qouv).
Ainsi, d’après notre hypothèse, le facteur de qualité
global d’une cavité contenant M antennes et N
ouvertures (considérées ici comme identiques) s’écrit :
1 1 M N
= + + (7)
Qcavité Qσ Qant Qouv
Ensuite, l’absence de brasseur de modes empêche
d’obtenir un facteur de qualité représentatif de la
cavité en calculant simplement les paramètres S entre
deux antennes placées dans la cavité. En effet, le
facteur de qualité est fortement dépendant de la
position des deux antennes au sein de la cavité. Pour
obtenir un facteur de qualité « moyen » indépendant
de la position de chaque antenne dans la cavité, deux
solutions sont possibles.
La première solution consiste à calculer
successivement les paramètres S entre les deux
antennes placées en 50 positions différentes au sein de
la cavité. La moyenne des résultats obtenus permet de
calculer un facteur de qualité représentatif de la
cavité, le déplacement des antennes étant analogue à
la rotation du brasseur de modes. Cependant, le
nombre élevé de simulations numériques
nécessaires (50) est rédhibitoire pour l’utilisation de
cette méthode.
La deuxième solution consiste à placer dix antennes à
l’intérieur de la cavité et à calculer les paramètres S
entre chacune d’entre elles. La présence des dix
antennes permet donc de calculer 45 facteurs de
qualité différents pour la même cavité suivant les deux
antennes utilisées pour le calcul. En effectuant la
moyenne de ces résultats, on aboutit au facteur de
qualité moyen de la cavité à l’aide d’une unique
simulation MoM.
Cependant, la présence de ces dix antennes modifie le
facteur de qualité global de la cavité. Pour connaître le
facteur de qualité de la cavité vide (Qcavité-vide) à partir
du facteur de qualité obtenu (Qcavité-10antennes), il suffit
alors d’appliquer la relation suivante :
1 1 10
= − (8)
Qcavité −vide Qcavité −10antennes Qant
IV. CALCUL DU CHAMP ELECTRIQUE
MOYEN A L’INTERIEUR DU VOLUME UTILE
DE LA CAVITE
Le facteur de qualité moyen d’une cavité vide peut, en
plus de l’équation (3), également être exprimé de la
façon suivante :
16.π 2 .V  (Prec )moy 

< Q >= . (9)
η1 .η 2 .λ3  Pinj 

Cette équation nécessite la connaissance de la
puissance moyenne reçue par une antenne placée dans
la cavité (Prec) et de la puissance injectée dans cette
même cavité (Pinj).
La puissance moyenne reçue par une antenne
quelconque utilisée en réception dans une CRBM est
égale au produit de l’aire équivalente de l’antenne
(Ae) et de la densité de puissance incidente à
l’intérieur de la CRBM (Wint) :
(Prec )moy = Ae .Wint (10)
L’aire équivalente d’une antenne quelconque
illuminée par un champ EM isotrope est égale à :
λ2
Ae = (11)
8π
La densité spectrale de puissance au sein de la cavité
peut, comme dans une CRBM, être facilement reliée
au champ électrique moyen au sein de la cavité et à
l’impédance d’onde d’une onde plane dans le vide :
(E int )2
Wint = (12)
377
Pour le calcul de la puissance moyenne injectée dans
la cavité lorsqu’elle est illuminée par un spectre
d’ondes planes, nous formulons l’hypothèse qu’elle
est égale au produit de la surface totale des ouvertures
(Souv) et de la densité de puissance totale créée par le
spectre d’ondes planes à l’extérieur de la cavité
(Wext) :
(E ext )2
Pinj = S ouv .Wext = S ouv . (13)
377
Cette hypothèse considère ainsi que la pénétration de
l’énergie EM dans la cavité est proportionnelle à la
surface totale des ouvertures. Il s’agit donc d’une
approximation « haute fréquence » valable lorsque la
dimension des ouvertures est égale ou supérieure à la
longueur d’onde des ouvertures.
Les équations (10) à (13) permettent donc, à partir de
l’équation (9), de calculer le champ électrique moyen
à l’intérieur de la cavité vide en fonction du facteur de
qualité moyen de cette cavité et du champ électrique
moyen à l’extérieur de la cavité :
< Q > .η1 .η 2 .λ .S ouv
< E int >= . < E ext > (14)
2.π .V
Fig. 3. Maillage MoM de la ligne de transmission

V. VALIDATION NUMERIQUE D’après les dimensions de la ligne, les deux premières

V.1 Description du dispositif sous test
La validation numérique de la méthode a été effectuée
à l’aide du logiciel FEKO [5] qui utilise la méthode
des moments (MoM) [6] pour résoudre les équations
de Maxwell sous forme intégrale.
Le dispositif étudié est constitué d’une cavité
métallique de dimensions 30*40*50cm, comportant 4
ouvertures centrées sur ses faces. Deux ouvertures de
dimensions 5 cm*5 cm sont disposées sur les faces
supérieure et inférieure tandis que deux ouvertures
rectangulaires de taille 10 cm*2 cm sont disposées sur
deux parois latérales de la cavité en vis-à-vis.
La figure 2 présente une vue de la discrétisation de la
cavité en MoM :
résonances quart-d’onde de la ligne se produisent
théoriquement à 0,75 et 2,25 GHz.
V.2 Facteur de qualité de la cavité vide
Dans ce paragraphe, nous comparons le facteur de
qualité de la cavité vide obtenu en utilisant la méthode
nécessitant 10 puis 2 antennes identiques. Dans les
deux cas, les antennes sont des antennes dipolaires de
longueur 20 cm et de rayon 1 mm excitées par une
source de tension d’amplitude 1 V et d’impédance
interne 50Ω.
La figure 4 présente une vue du maillage en MoM de
la cavité métallique et des dix antennes
dipolaires contenues à l’intérieur :

Fig. 4. Modélisation MoM de la cavité et des 10

Fig. 2. Maillage MoM de la cavité antennes dipolaires
Compte tenu des dimensions de la cavité, la fréquence La figure 5 présente le facteur de qualité de la cavité
de résonance fondamentale f0 de la cavité se produit métallique obtenue en réalisant 1 seule simulation
à 480 MHz. L’utilisation de la méthode est donc MoM avec les 10 antennes dipolaires puis en réalisant
théoriquement possible aux fréquences supérieures à 50 simulations avec seulement deux antennes
1,46 GHz (3 f0) lorsque le champ créé à l’intérieur de dipolaires placées en 50 positions différentes :
la cavité peut être considéré comme réverbérant.
La carte électronique est symbolisée par une ligne de
transmission de longueur 10 cm et de hauteur 1 cm
par rapport à un plan de masse de dimensions
20 cm*10 cm. L’extrémité n°1 de la ligne est court-
circuitée tandis que l’extrémité n°2 de la ligne est en
circuit ouvert (10kΩ).
La figure 3 présente une vue de la discrétisation de la
ligne de transmission en MoM :
 Fig. 5. Comparaison du facteur de qualité obtenu en
utilisant 2 ou 10 antennes dipolaires
Les résultats présentés correspondent au facteur de
qualité de la cavité vide, c’est à dire en enlevant le
facteur de qualité dû aux différentes antennes
conformément à l’équation (8). L’excellente
concordance des résultats entre les deux méthodes
permet de valider la méthode numérique d’obtention
du facteur de qualité d’une cavité métallique
nécessitant la modélisation de dix antennes dipolaires.
Il convient ici de préciser un autre avantage
fondamental de la méthode : celle-ci permet de
prendre en compte des cavités métalliques de forme
quelconque.
V.3 Courant moyen induit en extrémité de la ligne
Dans ce paragraphe, nous comparons le courant
électrique moyen induit sur la première extrémité
court-circuitée de la ligne de transmission par la
méthode « rigoureuse » et la méthode « rapide »
proposée dans ce papier.
La méthode rigoureuse correspond au calcul du
courant moyen induit sur la ligne de transmission
placée à l’intérieur de la cavité métallique illuminée
successivement par 50 spectres d’ondes planes
différents. Il faut préciser que chaque spectre d’ondes
planes contient 50 ondes planes d’amplitude 1V/m.
Afin de s’assurer de la faible influence de la position
de la ligne de transmission au sein du volume utile de
la cavité, nous avons placé la ligne en 2 positions
distinctes à l’intérieur de la cavité.
Pour notre méthode, nous avons utilisé le facteur de
qualité obtenu par la méthode des 10 dipôles, le
champ électrique moyen induit par un spectre d’ondes
planes dans le vide (équation (2)) et le courant
électrique moyen induit sur la première extrémité de
la ligne de transmission seule par les 50 spectres
d’ondes planes successifs.
La figure 6 présente les différents résultats obtenus :
Fig. 6. Comparaison du courant moyen induit sur
l’extrémité court-circuitée de la ligne
Les différents résultats montrent tout d’abord
l’indépendance du courant moyen induit sur la ligne
de transmission par rapport à la position de celle-ci.
Ce résultat est en accord avec les propriétés des
CRBM.
Ensuite, on remarque la bonne concordance entre les
résultats obtenus par la méthode rigoureuse et par
notre méthode rapide pour des fréquences supérieures
à 1,5 GHz, c'est-à-dire 3 f0. Plus particulièrement, la
méthode permet de retranscrire convenablement la
première résonance de la ligne à la fréquence de
2,05 GHz. Cette fréquence est légèrement inférieure à
la fréquence théorique de 2,25 GHz à cause de la
présence des brins verticaux de la ligne qui rallongent
la longueur réelle de la ligne.
Pour améliorer la concordance des résultats, nous
pensons que la prise en compte du facteur de qualité
de la carte électronique pourrait permettre de calculer
plus précisément le facteur de qualité de la cavité
vide.
Ces différents résultats constituent donc une
validation numérique de la méthode présentée dans ce
papier.
V.4 Bilan des ressources informatiques nécessaires
L’objectif de la méthode est de réduire les ressources
informatiques nécessaires pour la reproduction
numérique d’un test d’immunité en CRBM.
Nous présentons donc les temps de calculs obtenus
pour l’application des deux méthodes sur 201 points
de fréquence linéairement répartis entre 1 et 3 GHz.
Pour réduire les temps de calculs lors des simulations
nécessitant la modélisation de la cavité métallique,
nous avons, en plus de l’utilisation de la FMM, utilisé
les trois symétries de la cavité pour générer sa
géométrie et également découpé la bande de
fréquences en 3 bandes distinctes afin de discrétiser la
cavité selon la fréquence maximale de chaque bande.
Les calculs ont été réalisés sur un ordinateur dont le
processeur fonctionne à la fréquence de 2,13 GHz et
disposant d’une mémoire RAM de 2 Go.
 Le tableau I présente les temps de calculs obtenus sur d’onde (domaine des « hautes fréquences ») lorsque la
chaque bande de fréquences pour chacune des deux reproduction des simulations 3D est inenvisageable.
méthodes :
PERSPECTIVES
Tableau I – Comparaison des ressources
informatiques nécessaires Les perspectives de ce travail sont nombreuses. Il
s’agit tout d’abord de réaliser une campagne
Bande de Méthode rapide expérimentale sur la cavité utilisée pour la validation
Méthode
fréquences numérique. Il faut également valider l’hypothèse
rigoureuse Carte Cavité
(GHz) considérant que la pénétration de l’énergie dans une
seule seule
# 8000 s * 50 cavité est proportionnelle à la surface totale des
1–2 GHz # 8450s ouvertures en « hautes fréquences », lorsque les
simulations
# 9000 s * 50 170 s*50 dimensions des ouvertures sont au moins du même
2-2,5 GHz # 12800s ordre de grandeur que la longueur d’onde. Ensuite,
simulations simu.
# 17000 s * 50 nous allons nous intéresser au cas où la carte
2,5-3 GHz # 33000s électronique est située près des parois de la cavité,
simulations
Temps c'est-à-dire hors du volume utile de la cavité. Enfin, il
# 472 h # 17,4 h serait certainement utile de tenir compte du facteur de
total
qualité relatif à la carte électronique pour le calcul du
Ce tableau illustre la réduction substantielle des temps facteur de qualité de la cavité vide.
de calculs induits par notre méthode. Sur l’exemple
présenté dans ce papier, le temps de calcul total est REMERCIEMENTS
ainsi divisé par 27. Cette étude est réalisée dans le cadre du projet
La modélisation de la carte et de la cavité séparément VULCAIM, convention DGA\D4S\MRIS.
permettent ainsi de réduire significativement les temps
de calculs.
REFERENCES

CONCLUSION [1] D.A. Hill, Plane wave integral representation

Ce papier présente une méthode permettant de
reproduire numériquement un test d’immunité réalisé
en CRBM sur une cavité métallique contenant une
carte électronique. La méthode consiste à modéliser la
carte électronique et la cavité séparément. La carte
électronique est illuminée par une succession de
spectres d’ondes planes analogue à l’environnement
présent dans une CRBM pour chaque position du
brasseur de modes. Ensuite, une dizaine d’antennes
dipolaires placées à l’intérieur de la cavité métallique
permettent de calculer son facteur de qualité et donc le
champ électrique moyen à l’intérieur de la cavité en
une seule simulation numérique. Ces deux résultats
permettent le calcul de l’induction moyenne produite
sur la carte contenue dans le volume utile de la cavité
métallique placée en CRBM. La validation numérique
effectuée a permis de mettre en évidence les
principaux intérêts de la méthode. En particulier,
celle-ci engendre des temps de calculs raisonnables
sur un objet de taille significative devant la longueur
for fields in reverberation chambers, IEEE
Trans. On EMC, vol. 40, n°3, August 1998
[2] A.K. Agrawal, H.J. Price, S.H. Gurbaxani,
“Transient response of multiconductor
transmission lines excited by a nonuniform
electromagnetic field“, IEEE Trans. on EMC,
vol 22, May 1980, pp 119-129.
[3] C.D. Taylor, R.S. Satterwhite, C.W. Harrison,
“The response of a terminated two-wire
transmission line excited by a nonuniform
electromagnetic field“, IEEE Trans. on AP, vol
13, November 1968, pp 987-989.
[4] F. Rachidi, “Formulation of the field-to-
transmission line coupling equations in terms of
magnetic excitation field“, IEEE Trans. on
EMC, vol 35, August 1993, pp 404--407.
[5] FEKO User’s manual, Suite 5.2, August 2006.
[6] R.F. Harrington, Field computation by moment
methods, MacMillan, New York, 1968.

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