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Propriétés Des Polymères Corrigé
Propriétés Des Polymères Corrigé
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Si on admet que l’énergie de cohésion est une grandeur additive, Eco est égale à la somme des
contributions des différents groupements constitutifs du motif monomère. Connaissant
l’énergie de cohésion due à chaque groupement, il devrait ainsi être possible de calculer Eco.
En réalité, on a pu montrer que ce ne sont pas les énergies de cohésion molaires qui sont
⁄
additives, mais la valeur ( ) (298˚K) ..................................... I.1
Que l’on appelle constante d’attraction molaire.
V = volume molaire en cm3.mole-1
Par exemple :
⁄ ⁄
CH2
⁄ ⁄
C O
⁄ ⁄
HC N etc….
On peut en déduire Eco pour un polymère de structure moléculaire connue et comparer les
valeurs obtenues à celles déterminées expérimentalement.
Les composés qui possèdent une faible densité d’énergie cohésive sont utilisables sous forme
d’élastomères, à la condition qu’ils soient vulcanisables et non-cristallins en absence de
contrainte : polyalcadiènes, caoutchoucs EPDM, polyisobutène, polysiloxanes…
Les matériaux ayant une cohésion un peu supérieure, peuvent être utilisés comme matières
plastiques [polystyrène, poly (méthacrylate de méthyle), poly (chlorure de vinyle)…].
Enfin, les composés dont la cohésion est très élevée peuvent être utilisés comme polymères
techniques ou bien servir à la fabrication de fibres textiles pour lesquelles les propriétés
mécaniques doivent être excellentes afin de garantir une ténacité élevée (polyamides,
polyacrylonitrile, cellulose…).
La cohésion d’un polymère détermine aussi sa capacité à se dissoudre dans un solvant de
cohésion donnée. Le passage en solution correspond, pour un polymère, au remplacement des
interactions entre les motifs constitutifs des unités monomères, par des interactions entre le
polymère et le solvant.
I.1.4 Distance et énergie de liaison
( ( ))
Le point min du potentiel égal à (en ) et représente l’énergie de cohésion entre les
atomes.
En effet, pour séparer les atomes de leur interaction, il faut amener ces derniers de la distance
d’équilibre à l’infini.
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Si l’écartement des atomes, r augmente ou diminue, augmente dans les deux cas.
La force est conservatrice pour les déformations à vitesse négligeable.
La force interne exercée est opposée à la force extérieure qui tend à déplacer les atomes les
uns par rapport aux autres.
La force interne est la force de rappel (comme un ressort de rigidité k)
Les liaisons primaires sont beaucoup plus fortes que les liaisons secondaires.
Les liaisons V.d.W. et dipolaires sont faibles en intensité.
Si T° est suffisante, l’énergie thermique (kT) qui provoque l’agitation des atomes et
molécules peut rompre ces liaisons
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Le poly-acrylonitrile n’est donc pas un thermoplastique même s’il est linéaire et non réticulé.
H H
C C n
H C N
C C
n
F F
1.2 Enchainement des unités monomères
I.2.1 Cas des homopolymères
Pour les monomères vinyliques de formule générale CH 2=CH-R, on définit les
enchaînements :
CH2 CH CH2 CH tête à queue
q t
R R
CH2 CH
CH2 CH CH CH2 tête à tête
R
R R t: tête
CH CH2 CH2 CH queue à queue q: queue
R R
L’enchaînement tête à queue présente un enchaînement des unités monomères successives
selon un processus régiosélectif, dans ce cas, le polymère est dit régulier. Dans le cas
contraire, il est dit irrégulier.
Si l’enchaînement est tête à tête suivi d’un enchaînement queue à queue, l’ensemble forme
une triade (c’est-à-dire une séquence composée de trois unités monomères successives)
irrégulière. R
n
R
R R
Ces monomères polymérisent presque uniquement en tête-à queue c.-à-d. qu’ils se combinent
les uns aux autres sans se retourner pour des raisons de répulsion électrostatique ou
d’encombrement.
Le groupement fonctionnel R ne peut être lié à un C qui est adjacent à un autre C lié à R.
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Il existe trois manières pour le groupement R de s’arranger le long de la chaîne, ils ‘agit de
trois stéréo-isomères :
Atactique: Arrangement aléatoire des groupements R. Ce manque de régularité a des
conséquences importantes sur les propriétés des polymères (phase amorphe et transparence).
Isotactique: Structure pour laquelle le groupement R se trouve toujours dans le même plan.
Syndiotactique: Alternance de position du groupement R dans le plan puis dans l’autre.
Pour le polypropylène, les arrangements préférés (de plus basse énergie) sont ceux qui sont
réguliers (isotactique et syndiotactique)
PP atactique: ressemble à un chewing-gum mâché
PP régulier : dur et rigide
La régularité a un effet prononcé sur les propriétés mécaniques
L’arrangement qui se forme est établi lors de la réaction de polymérisation et aucun
mouvement (rotation, distorsion) des liaisons ne peut transformer un stéréoisomère en un
autre.
Pour les polymères diéniques comme le Polyisoprène-1,4, Les groupes de substitution sur les
carbones doublement liés peuvent se situer soit du même côté (cis) soit sur des côtés opposés
(trans).
cis-polyisoprène trans-polyisoprène
Exemple : Identifier toutes les structures et les stéréoisomères qui peuvent résulter de la
polymérisation par addition de butadiène. H H H H
- Le butadiène peut polymériser en deux structures différentes : 1,2 et
C C C C
1,4
H H
Le polymère 1,4 est cis ou trans (2 x H sur C C )
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H H
C C n
H CH
CH2
Le polymère 1,2 (monomère ci-dessous) est vinylique et donc, il peut être atactique,
syndiotactique ou isotactique.
5 variétés différentes
I.2.2 Cas des copolymères
Sont issus de la polymérisation de deux ou trois monomères comme l’ABS Acrylonitrile
Butadiène Styrène.
Pour l’étude de l’enchaînement, nous nous limiterons aux bipolymères. On distingue :
Copolymère statistique (disposition au hasard) :
Ce sont les polymères les plus courants. Les propriétés de ces polymères sont
intermédiaire entre celles des deux homopolymères formés des seuls motifs monomères A
et B.
Copolymère alterné : Le nombre d’alternances est maximal et sont représentés par
(-AB-) n, correspondent à l’équimoléculaire de leur composition.
Copolymère greffé : Fixation latérale de blocs B sur une chaîne principale formée de
chaînons A ou l’inverse.
Les copolymères greffés donnent aussi lieu à une
séparation des phases dont la morphologie peut être
différente de celle des copolymères à blocs. Lorsque les
greffons sont très rapprochés et de même longueur, ces
polymères sont dit en peine, le plus souvent, dans ce cas, chaque unité monomère du squelette
porte un greffon.
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Si le nombre de séquences n’est pas trop grand, ces copolymères ont des propriétés qui sont la
superposition des propriétés correspondant aux séquences A et B. Les meilleurs résultats aient
été obtenus avec un faible nombre de séquences (2 ou 3).
I.3 Morphologie
I.3.1 Polymères semi cristallins
Les chaînes macromoléculaires forment des arrangements réguliers que l’on peut qualifier de
réseau cristallin. La cristallinité des polymères résulte d’empilements réguliers de
macromolécules et non d’empilement d’atomes. Une macromolécule ne pouvant jamais être
entièrement régulière, à cause des extrémités de chaîne qui sont différentes du reste du
polymère, il est donc plus correct de parler de polymères semi cristallins.
D’un point de vue théorique, on peut expliquer la formation de réseaux cristallins par la
thermodynamique. L’énergie libre de Gibbs G est liée à l’enthalpie H et à l’entropie S par la
relation : …………….I.2
Le système étant en équilibre quand G est minimal. Lors du passage de l’état liquide à l’état
solide, si la variation d’enthalpie est plus grande que , il en résultera une diminution
de G, et la cristallisation sera thermodynamiquement favorisée. D’un point de vu empirique
(expérimental), les règles d’empilement cristallin des polymères peuvent se résumer dans les
points suivants :
Dans un cristal, les chaînes maintiennent au niveau minimal l’énergie interne de
conformation.
Les chaînes s’empilent de façon à réduire au minimum l’espace subsistant entre elles.
Les éléments de symétrie de la chaîne seule sont conservés dans la structure cristalline.
I.3.2 Paramètres influençant la cristallinité
Structure moléculaire : La capacité de cristalliser est réservé aux polymères formés
de chaines linéaires ayant des groupes latéraux de petite taille.la présence de ramifications
gène un arrangement ordonné et elle diminue donc la cristallinité.
Poids moléculaire : Les polymères à bas poids moléculaire peuvent se cristalliser
avec une grande facilité. Ceci est probablement dû au fait que de plus petites molécules
ont plus de facilité de mouvement et elles peuvent s’aligner plus aisément.
Eléments extérieurs : Les plastifiants sont des molécules de faible poids moléculaire.
Rajoutés dans un polymère, ils ont la propriété de séparer les chaînes les unes des autres.
Ils diminuent la cristallinité.
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Figure I.4. Schéma des différentes morphologies dans les polymères. A : chaines amorphe ;
B : chaînes repliées cristallisées ; C : chaînes en extension cristallisées ; D : polymère biphasé.
D’après WUNDERUCH, 1970.
Les chaînes en extension © sont observées dans les échantillons hautement cristallisables.
On distingue deux cas :
Chaînes très rigides : Il s’agit de macromolécules dont le motif structural est tel que
les chaînes sont rigides et linéaires.
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Exemple
On suspend à un fil en polymère un poids qui tend ce dernier. On plonge le poids et le fil dans
de l’eau bouillante. Rien ne se produit.
Une fois que l’on retire le poids, le fil se dissout très vite dans l’eau. Expliquer ce
phénomène ?
L’étirement du fil favorise la cristallinité et donc l’interaction entre les chaînes. L’eau
interagit donc peu et ne dissout pas le polymère. Lorsque l’on retire le poids, l’agitation
thermique diminue la cristallinité, et l’eau interagit plus facilement avec les chaînes en
dissolvant ces dernières.
I.3.4 Morphologie cristalline : cas des mélanges biphasés
Les polymères thermoplastiques cristallisés à partir de l’état fondu, sont composés d’un
mélange de zones amorphes et de zones cristallines, il s’agit d’un mélange biphasé.
Figure I.6. a : Polymère amorphe avec des cristallites ; b : même polymère après étirement
Les zones cristallines, appelées cristallites, comportent des chaînes repliées comme
dans les monocristaux, mais ces cristallites sont plus petites.
Les molécules de liaison sont des liaisons intercristallines, relient les zones
cristallines. Ces dernières jouent un rôle important dans la déformation et la résistance
du matériau.
Pour les polymères hautement cristallisables l’assemblage des cristallites à partir de
l’état fondu se fait de manière ordonnée. En l’absence de forces extérieures, les
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cristallites forment des agrégats et donnent lieu à des structures connues sous le nom
de sphérolites.
Le sphérolite correspond à une agrégation de lamelles cristallines disposées de
manière radiale par rapport à un noyau central en formant une structure de forme
étoile.
Figure I.7.Sphérolite
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La densité des cristallites est plus élevée dans les cristallites. La densité est, donc, une mesure
représentative du degré de cristallinité d’un polymère donné. La densité et le degré de
cristallinité sont liés par :
...........................................................I.3
..................................................................................... I.4
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Lorsque la lumière passe au travers des phases d’indice de réfraction (η) différents, une partie
de celle-ci se disperse à l’interface si les dimensions des discontinuités sont supérieurs ou
égales à la longueur d’onde de la lumière (λ= 0.4 -0.7 μm)
Dans un polymère cristallin généralement on a :
η cristal (phase la plus dense) supérieure à η région amorphe (phase la moins dense)
Les polymères semi-cristallins sont le plus souvent peu transparents ou opaques.
Les polymères complètement amorphes sont tout à fait transparents.
Un polymère opaque n’est pas forcément semi-cristallin. L’opacité peut provenir d’une autre
raison comme par exemple la présence d’une autre phase ajoutée (charge ou additif).
Exemple :
Expliquer pourquoi le polyéthylène et le polypropylène respectivement purs et préparés par
des stéréocatalyseurs spécifiques sont rigides et translucides alors qu’un mélange 65 -35 de ces
derniers entraîne la formation d’un caoutchouc mou et transparent ?.
-Le polyéthylène produit de cette façon est linéaire et donc très cristallin
-Le polypropylène est lui, isotactique et donc également à degré de cristallinité élevé
→La cristallinité de ces homopolymères entraîne leur bonne rigidité et leur translucidité
-Le caoutchouc éthylène-propylène (EPR) forme lui un copolymère statistique (irrégulier).
→Pas cristallin
→Etat caoutchouteux et transparence due à son caractère amorphe
Les polymères cristallisés à partir d’un liquide calme ont en général des propriétés isotropes.
→Localement, la matière est orientée (notamment les cristallites) mais aucun angle ou
direction d’orientation ne sont globalement favorisés. Le matériau comporte un grand nombre
de directions de faible résistance qui macroscopiquement mène à des propriétés mécaniques
moindres. Dans ce cas ce sont les liaisons secondaires qui gouvernent la résistance du
matériau.
Si l’axe principal des chaînes polymères s’oriente selon une direction favorisée, ceci conduit à
la transmission des efforts dans les chaînes principales à travers les liaisons primaires et
secondaires.
→Propriétés mécaniques dans cette direction sont améliorées (matériau anisotrope)
Alors que
Les polymères qui cristallisent lors de l’étirage forment une structure fibreuse dans laquelle
les chaînes s’alignent dans la direction de déformation.
→Alignement de chaînes sur de longues distances avec un nombre de replis très faible
Plus les chaînes sont longues et moins il y a des défauts provenant des extrémités des chaînes.
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Forces surfaciques ou de contact : elles agissent seulement sur une surface de l’objet,
mais leur effet est transmis à l’intérieur du corps solide par l’intermédiaire des liaisons
atomiques et moléculaires.
Afin de définir l’état de contrainte, on considère généralement un élément de volume
infinitésimal de forme cubique dont les faces sont parallèles aux trois axes de coordonnées X,
Y, Z. Sur les trois faces 1, 2, 3, de ce volume agissent trois forces surfaciques F 1, F2 , F3.
Les contraintes de type : Contrainte nominale.
Les contraintes de type : Contrainte de cisaillement
Si on considère que cet élément de volume est en équilibre on pourra écrire les relations
suivantes entre les contraintes de cisaillement :
Figure II.1. Les neuf composantes de l’état de contrainte suivant les trois axes X, Y et Z
associées aux trois forces F1, F2 et F3
.................................................................. II.1
En définitif, l’état de contrainte en un point d’un cube élémentaire de matière en équilibre est
défini par le tenseur des contraintes qui a seulement six composantes indépendantes,
Si les composantes de cisaillement ( ) sont toutes nulles, et s’il ne reste que des
composantes normales, le tenseur des contraintes prend une forme diagonale. Il en résulte
que, dans les trois directions de l’espace, chaque vecteur-force coïncide avec sa composante
normale. Lorsqu’on se trouve dans ce cas, on dit que l’état de contrainte est défini par les
contraintes principales.
( ) ............................................................................ II.3
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[Une contrainte normale est dite contrainte principale lorsque les contraintes de
cisaillement sont nulles].
II.1.2 Etat de déformation
[Déformer le polymère signifie, en effet, à un niveau local, déformer et/ou déplacer ses
éléments constitutifs, c’est-à-dire ses chaînes].
Afin qu’il soit possible d’étudier l’état de déformation nous admettons que tout déplacement
de particules dans un corps induit une déformation (à faible amplitude). On exclut donc la
possibilité qu’un déplacement de particules déplace l’ensemble de l’objet sans le déformer.
Les déplacements de particules dans un corps sont
exprimés à l’aide des trois composantes : u, v, w,
respectivement parallèles aux trois axes X, Y, Z.
Considérons un petit élément de volume dx.dy.dz d’un
corps élastique qui subit une déformation
correspondant à un déplacement du point O.
L’allongement par unité de longueur au point 0 dans la direction des X est , dans la
...................................................................... II.4
....................................................... II.5
Par analogie avec le tenseur des contraintes, nous écrivons que l’état de déformation en un
point d’un cube élémentaire de matière en équilibre est défini par le tenseur des déformations
qui a seulement six composantes indépendantes, d’où :
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( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
( ( ) ( ) )
..................................................................................................................... II.7
Comme pour le tenseur des contrainte, lorsque le tenseur des déformations est diagonal, c’est-
à-dire que tous les termes autres que sont nuls, on dit que l’état de déformation
est défini par les déformations principales.
II.1.3 Relation entre la contrainte et la déformation (loi de Hooke)
Chaque composante du tenseur des contraintes est égale à une relation linéaire de toutes les
composantes du tenseur des déformations :
............................................... II.8
Et .............................. II.9
Où a, b, c………., a’, b’, c’,………………sont des constantes.
On peut considérer que pour des déformations infinitésimales tous les matériaux obéissent à
cette loi. .............................................................. II.10
Ce qui est équivalent à
.......................................................................................... II.11
Dans le cas d’une élongation uniaxiale, et à petite déformation (partie linéaire des courbes
contrainte-déformation), la contrainte et la déformation sont reliées par la loi de Hooke :
........................................................................................................ II.12
E représente le module de Young
( )
............................. II.13
Les matériaux qui répondent à la loi de Hooke sont dit hookéens et l’élongation maximale à
laquelle la loi de Hooke s’applique encore, est appelée la limite élastique.
Pour les autres modes de sollicitation, le module reliant chaque type de contrainte à la
déformation correspondante sera différent de E.
Module élastique de cisaillement (Module de Coulomb) G relie une contrainte de
cisaillement à la déformation correspondante( )
Module volumique (compression) (Bulk modulus) B ou K associe la pression
hydrostatique (P) à la dilatation volumique( ).
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Dans les matériaux hookéens, les trois modules E, G, er K sont reliés entre eux par le
coefficient de Poisson (q) qui est ainsi une mesure de la contraction latérale que subit un
échantillon au cours d’une expérience d’élongation :
( ) ( ) ..................................................................................... II.14
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Le comportement mécanique d’un polymère à l’état visqueux est décrit par la loi de newton :
( ) .................................................................................................... II.17
η : la viscosité du matériau
Selon la température, l’intensité de la charge et le temps d’application de la contrainte, la
plupart des polymères montrent une gamme de comportements qui va du solide élastique au
liquide visqueux.
Nous nous limiterons ici à l’étude de la réponse viscoélastique d’un polymère à une
sollicitation donnée en fonction du temps.
On peut résumer le comportement viscoélastique en traçant la courbe de déformation en
fonction du temps du solide élastique, du liquide visqueux et du corps viscoélastique
lorsqu’ils sont soumis à une charge constante (figure II.3.).
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Figure II.4. Système contrainte- déformation dans le cas de l’essai de relaxation d’un
polymère
D’une manière générale la contrainte décroit en fonction du temps. Si la forme de
l’échantillon inchangée au cours du temps, il s’agit d’une relaxation pure.
Dans le cas le plus courant, la déformation est uniaxiale, mais elle peut être aussi en
cisaillement. Comme la contrainte varie avec le temps, sachant que la déformation ε 0 est
constante, on peut calculer le module E(t) qui est défini par la relation :
( )
( ) .................................................................................................. II.18
S’il n y a pas de déformation visqueuse irréversible, la valeur de E(t) tend vers une constante
( ) que l’on appelle le module relaxé.
II.2.2 Essai de fluage
Le fluage est le phénomène physique qui provoque la déformation irréversible dans le temps
d'un matériau soumis à une contrainte.
Essai de fluage consiste à soumettre un échantillon à une contrainte constante dans des
conditions isothermes, la mise sous contrainte devant être la plus rapide possible. On
enregistre la déformation en fonction du temps.
Figure II.5. Système contrainte – déformation dans le cas de l’essai de fluage d’un
polymère : le trait en pointillé représente le comportement qu’aurait eu un corps élastique
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Les mécanismes de déformation lors de l’essai de fluage sont de deux types : relaxation
interne et déformation visqueuse. Lorsque la charge est faible (petite déformation), la
relaxation interne prédomine. Il est alors possible d’établir une corrélation avec les valeurs
obtenues lors d’un essai de relaxation. Par contre, pour les grandes déformations il y a
rapidement une déformation visqueuse irréversible.
Sachant que la contrainte est constante, la complaisante de fluage D(t) définit par la
( )
relation : ( ) ................................................................................... II.19
La plupart des études effectuées dans le domaine de la viscoélasticité linéaire ont été réalisées
avec des sollicitations simples : élongation simple et cisaillement simple, ceci peut être
résumé par les relations suivantes :
Elongation Cisaillement
Module de relaxation () ()
() ()
Complaisance de fluage () ()
() ()
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Il faut noter que dans les relations (II.23) et (II.24) la variable de temps est s, alors que t est
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
................................................................................................... II.26
Comme les deux éléments sont en série, la contrainte est identique dans le ressort et dans
..................................................................... II.28
Dans le cas de sollicitations simple ; comme l’essai de relaxation ou de fluage, cette équation
différentielle est facile à résoudre.
∫ ∫ ( )
( ) ( ) ............................................................................ II.30
Il est parfaitement légitime de considérer que seul le ressort peut réagir au tout début de
l’essai : à t=0 ( ) ( ) s’écrit :
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( ) ( ) ............................................................................... II.31
Figure II.9. Illustration du comportement de modèle de maxwell lors d’un essai de relaxation
D’après cette figure, on remarque que pour un temps très petit par rapport au temps de
relaxation, le modèle se comporte comme s’il s’agissait d’un ressort seul. Au contraire, pour
un temps nettement plus long, le modèle réagit comme un amortisseur seul. Pour un temps
comparable au temps de relaxation, la réponse du modèle fait intervenir à la fois le ressort et
l’amortisseur.
Le comportement du modèle de Maxwell lors d’un essai de fluage :
La contrainte est maintenue constante : et
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Les deux éléments sont en parallèle, la déformation doit être la même dans le ressort et dans
l’amortisseur :
La contrainte totale est égale à la somme des contraintes du ressort et de l’amortisseur :
η ......................................................................................... II.34
Le modèle de Voigt est utilisé pour décrire le comportement viscoélastique lors d’essai de
fluage, mais il ne peut guère être applicable pour des essais de relaxation, puisqu’il est
impossible de lui imposer instantanément une déformation finie, la contrainte nécessaire serait
infinie. Le module de relaxation pour le modèle de Voigt se réduit alors à la relation :
E(t)=E ......................................................................................................... II.36
Lors d’un essai de fluage, la contrainte est maintenue constante :
............................................................................................ II.37
( ) [ ( )]...................................................................... II.38
( ) [ ( )] ......................................................................... (19)II.39
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Interprétation :
Dans le cas du modèle de Maxwell nous constatons que la vitesse de déformation est
constante, elle est égale à la pente de la courbe ( )
( ) ∑ ( ) .......................................................................... II.40
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
En n’utilisant que deux éléments de Maxwell (z=2) et en remplaçant un de ces deux éléments
par un simple ressort, on obtient un ensemble nommé modèle de Zener (figure II.13).
( ) ∑ ( ) ........................................................................... II.41
En n’utilisant que deux éléments de Voigt (z=2) et en remplaçant un de ces deux éléments par
un élément de Maxwell, on obtient un ensemble nommé modèle de Burgers (figure II.15)
qui décrit bien le comportement en fluage d’un polymère thermoplastique. Ce comportement
est caractérisé par une élasticité instantanée suivie par une phase d’élasticité retardée et par
une déformation irréversible.
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Les lois d’addition des formules trigonométriques nous permettent d’écrire la relation II.43 de
la manière suivante :
....................................................... II.44
On remarque que la contraint est constituée de deux composantes : une d’amplitude
En phase avec la déformation, l’autre d’amplitude présentant un déphasage
de 90° avec la déformation.
À partir de la relation , il est possible de définir deux modules dynamiques : en phase
avec la déformation, et présentant un déphasage de 90° avec la déformation. Cela revient à
poser : et ....................................................... II45
La relation II.44, nous suggère l’utilisation de la notion complexe. Avec ce type de notation
les relations II42et II43 deviennent :
et ( ) .................................................... II48
Ou √ . On peut définir le module complexe , d’où :
( ) ................................................ II49
À partir de la relationII45, on obtient que le module complexe soit définit par la relation :
............................................................................................ II50
: Composante réelle du module complexe.
: Composante imaginaire du module complexe.
La signification physique :
est la composante du module en phase avec la déformation. il est appelé module de
conservation car il caractérise la partie d’énergie accumulée dans l’échantillon sous la forme
élastique, donc récupérable.
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
∫ ∫ ∫
Le comportement viscoélastique d’un polymère peut être complètement caractérisé par les
valeurs de , et .Il est important de remarquer que varie avec la température et
avec la fréquence.
II.3 Propriétés mécaniques à grand déformation
II.3.1 Déformation plastique
Dans la limite des faibles déformations, un matériau polymère peut répondre de trois manières
différentes à une sollicitation mécanique extérieure :
déformation élastique instantanée impliquant une réversibilité spontanée ;
déformation viscoélastique au cours de laquelle intervient le temps, impliquant à la
fois de la relaxation et une certaine réversibilité ;
déformation visqueuse au-dessus de Tg, irréversible et variant avec le temps.
Au delà de la limite des petites déformations, le polymère à l’état solide ( ) perd sa
capacité à se déformer de manière réversible. On qualifie de plastique la déformation
permanente qu’il subit et la limite des déformations irréversibles est appelée « seuil de
plasticité (figureII.17).
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Figure II.17. Courbe de variation contrainte – déformation pour un polymère dur et ductile.
La déformation plastique d’un polymère se traduit par une réorientation de ses chaînes sur de
grandes échelles. C’est une transformation importante de la structure moléculaire, irréversible,
et elle peut conduire à la ruine du matériau. Elle concerne aussi bien les polymères amorphes
que semi-cristallin. Dans ces derniers, les éléments de chaînes des parties amorphes comme
les lamelles cristallines, s’alignent sous l’effet d’une sollicitation uni axiale qui, en
augmentant, peut rompre et même réorganiser les zones cristallines.
À des taux de déformations importantes, on assiste à une orientation des parties amorphes, les
chaînes perdant progressivement leur caractère de pelotes statistiques et s’orientant dans la
direction de sollicitation, l’alignement des chaînes est ensuite suivi d’une déformation
plastique des chaînes, les unes par rapport aux autres. Cette réorganisation des chaînes est
fonction de la proportion d’enchevêtrements et passe par processus de désenchevêtrement.
L’essai de traction est le moyen le plus commode de caractérisation de la résistance
mécanique d’un polymère. Cet essai consiste à soumettre un échantillon homogène, de section
régulière, à une déformation unidirectionnelle de vitesse constante ; on enregistre la charge en
fonction de la déformation.
Lorsque la rupture de l’échantillon intervient dans le domaine élastique après une faible
déformation, mais à une charge élevée, on dit qu’il est fragile.
Si la rupture est précédée par une déformation plastique qui est intervenue à partir d’un
certain seuil de déformation, on qualifie le matériau de ductile.
33
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
34
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Ce dernier cas est souvent considéré comme le modèle qui illustre le mieux la déformation en
traction des polymères. Il est intéressant de préciser à quel type de variation structurale
correspond chaque partie de la courbe (figure II.19).
OA. C’est la partie presque linéaire de la courbe, elle correspond à la déformation
réversible. Cette déformation est associée à la déformation des angles de valence, à la
variation des distances interatomiques et au mouvement relatif entre les chaînes. On
note aussi quelques déplacements d’atomes ou de petits groupes d’atomes qui
induisent une légère viscoélasticité.
AB. Il y a une perte de la linéarité entre charge et déformation qui est due à un début
de réorganisation structurale liée à des changements conformationnels. Le point B est
considéré comme le seuil de plasticité, il y a donc une déformation plastique au-delà
de ce seuil. En réalité on observe bien souvent une légère déformation plastique avant
ce point.
BC. Le point B est aussi associé au début de la formation d’une striction dans
l’échantillon, dès lors on peut remarquer une diminution de la charge. La forme de la
striction dépend fortement de la nature et de la structure du polymère, dans certains
cas la striction est totalement absente.
CD. Cette partie de la courbe est relative à une réorganisation à grande échelle de la
structure moléculaire de l’échantillon. On peut observer une propagation de la striction
qui se fait à une charge plus ou moins constante.
DE. On note une augmentation de la pente de la courbe qui signifie qu’il y a un
durcissement dans le matériau. En effet, après la réorganisation structurale les chaînes
moléculaires sont en extension ce qui limite les possibilités de mouvement. Le taux
d’enchevêtrement joue un rôle important dans ce durcissement, car après étirage les
points d’enchevêtrement peuvent être considérés comme des nœuds physiques qui
limitent le déplacement des chaînes.
35
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
36
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
II.3.2.2 Craquelures
Contrairement aux fissures (qui sont, par définition, des fontes entre les lèvres desquelles il
n’a pas de matière), les deux bords des craquelures, il y a une zone de plus faible densité
constituée d’une série de microcavités sphéroïdales, cette zone est composée de 50% de
polymère et 50% de trous dont le diamètre moyen est de 10 nm.
Entre les deux bords de la craquelure sont liés par un ensemble de fibrilles cylindriques dont
le diamètre moyen est d’environ 20 nm. Ces fibres sont constituées de polymères fortement
étirés, et elles sont séparées par du vide. L’extension des fibrilles est contrôlée par
l’enchevêtrement moléculaire.
Les craquelures se forment lors d’un essai de traction, elles se développent dans des plans
perpendiculaires à l’axe de la sollicitation, et les fibrilles sont parallèles à l’axe de la
contrainte.
La formation de craquelures comporte deux étapes qui sont celles de la nucléation et de la
croissance (terme utilisé par analogie à ceux de la cristallisation). L’existence de
concentrations de contrainte au sein de la matière sous la forme de fissures, défauts de surface
ou d’inclusions, est à l’origine de la nucléation de craquelures. Ces dernières se développent
ensuite avec la contrainte appliquée par extension du vide entre les fibrilles de polymère. La
cinétique de déformation conditionne le rôle que jouent les craquelures au cours d’une
sollicitation uni axiale ; à vitesse de déformation plus lente, les chaînes ont le temps de se
réorienter au sein des craquelures, créant des microcavités dans tout l’échantillon. La
propagation de craquelures, est alors freinée et on obtient une grande déformation plastique
avant la rupture ductile finale.
II.3.3 Rupture fragile
II.3.3.1 Définition
La rupture d’un matériau solide est due à la création et à la propagation d’un volume vide de
matière au sein de l’échantillon. Ce volume appelé fissure, se propage de telle sorte qu’il
conduit à la séparation de cet échantillon en deux parties. Une seule fissure est nécessaire à la
rupture d’un matériau.
La rupture fragile est une rupture qui intervient dans le domaine élastique sans aucun
mécanisme d’endommagement, ce qui signifie que le matériau est encore intact juste avant le
point ultime de sa rupture, dans ce cas on parle de rupture fragile idéale.
La température et la vitesse de déformation sont des facteurs qui déterminent si une rupture
est fragile ou ductile. De fait, on ne peut pas parler d’emblée d’un polymère fragile ou ductile,
37
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
mais seulement de son comportement fragile ou ductile, dans des conditions d’essai bien
déterminées.
Le mécanisme de rupture fragile est lié à la présence d’une (ou plusieurs) fissure qui se
propage à grande vitesse sous l’action d’une contrainte. La rupture fragile est donc fortement
contrôlée par tout ce qui va influencer la création de cette fissure (inclusion, défauts de
surface, présence d’une entaille).
Lorsque l’on soumet un échantillon ayant un comportement fragile à un essai de traction, le
plan de la fissure est toujours perpendiculaire à l’axe de la sollicitation. Lorsque le
comportement est fragile idéal, la rupture de l’échantillon est provoquée par la rupture en
chaîne des molécules sans qu’il y a glissement entre celles-ci.
À très basse température tous les matériaux sont fragiles, car les mouvements moléculaires
sont impossibles.
Les polymères amorphes sont plutôt fragiles et les polymères semi-cristallins sont plutôt
ductiles surtout quant .
Du fait de son caractère imprévisible, la rupture fragile est souvent qualifiée de brutale ou de
catastrophique. Elle limite l’utilisation d’un matériau.
II.3.3.2 Transition ductile-fragile
La méthode la plus simple pour illustrer la transition ductile- fragile consiste à soumettre un
polymère semi-cristallin, tel le polyéthylène, à une sollicitation en traction pour différentes
température (figure II.20).
38
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
D’après la figure II.20, on observe que suivant la température d’essai, il y a une grande
différence dans les charges, les allongements et les faciès de rupture. Le même matériau passe
d’un comportement fragile à basse température à un comportement ductile à plus haute
température. Il existe une frontière entre ces deux comportement que l’on appelle la transition
ductile-fragile.
D’après l’hypothèse de Ludwik-Davidenkov-Orwan, la rupture fragile et la rupture ductile
sont deux mécanismes qui coexistent dans un matériau. Ces deux mécanismes varient de
manière indépendante en fonction de la température (figure II.21).
39
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
La présence d’une entaille, d’une fissure ou même d’une simple produit une fragilisation d’un
matériau. Ce phénomène connu sous le nom d’effet d’entaille, est dû au fait qu’une entaille
provoque une augmentation locale, en fond de fissure, de la valeur de contrainte.
Quand il y a une entaille dans le matériau, il faut une température plus élevée pour passer du
mode fragile au mode ductile.
La température de transition ductile-fragile augmente avec l’augmentation de l’épaisseur de
l’éprouvette.
La température de transition ductile-fragile est liée à un mécanisme de relaxation du même
type que celui de la température de transition vitreuse. Pour certains polymères comme le
polyisobutylène ou le polystyrène, on note que sont approximativement les mêmes.
Mais on ne peut pas dire que c’est le cas général des polymères thermoplastiques.
Toutefois, compte tenu que certains paramètres qui influence la rupture fragile sont
indépendants de la structure moléculaire (effet d’entaille, effet de l’épaisseur), il n’est pas
possible d’établir systématiquement une corrélation entre .
II.3.4 Paramètres structuraux les plus marquants influençant la rupture
Masse moléculaire : lorsque la longueur des chaînes macromoléculaires est petite et
donc la masse est faible on observe une rupture fragile. A partir d’une certaine masse
critique , on note une forte augmentation de la résistance à la rupture avec
l’augmentation de la masse moléculaire moyenne en nombre ̅̅̅̅(figure II.22).
40
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
41
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
distincte des transitions de phase classiques. Une discontinuité dans la pente de la variation de
la chaleur spécifique avec la température à -70°C pour le caoutchouc naturel à été observée
par Ruhemann et Simon [M. Ruhemann, 1928]. Les mêmes auteurs notèrent que la transition
de comportement thermique des matériaux étudiés, se produisait précisément au voisinage de
la température à laquelle par refroidissement est obtenu le durcissement de l’élastomère, cette
température est une caractéristique d’apparition de la fragilité. D’autres hauteurs, [Kimura et
Namikawa 1929] ont également observé une discontinuité dans la pente de variation avec la
température du volume spécifique du caoutchouc naturel. Ce phénomène de frontière qui a été
observé pour la première fois sur les élastomères, il a été constaté par la suite sur l’ensemble
des polymères thermoplastiques.
III.2 Phénoménologie des propriétés de transition vitreuse
Le phénomène de transition vitreuse peut se présenter sous plusieurs aspects selon le choix de
la variable macroscopique suivie et celui de la contrainte imposée et ceci principalement
quant aux programmes choisis pour l’excitation et la mesure. Cette transition marque une
brusque variation de plusieurs propriétés physiques du matériau : Propriétés mécaniques,
optiques, diélectriques, thermiques, etc. Elle limite la frontière entre deux états
fondamentaux :
L’état vitreux : dur et cassant (basse température).
L’état caoutchoutique : mou, liquide visqueux (haute température).
Cette frontière est appelée « Température de transition vitreuse Tg».
C’est une transition de deuxième ordre (elle ne s’accompagne pas d’un changement d’état) et
concerne la phase amorphe, en effet, cette transition est d’autant plus apparente que le
matériau est amorphe. L’influence de la température sur les propriétés physiques des
polymères est généralement étudie en allant des haute vers les basses températures.
L’étude de la transition vitreuse présente un intérêt à la fois fondamental et industriel :
Sur le plan fondamental, d’importantes investigations portent sur l’étude des mécanismes
élémentaires au niveau moléculaire, détermination des volumes et énergies d’activation
(mécanismes qui accompagnent la transition vitreuse). Ceci conduit à une meilleure
modélisation structurale des polymères.
Sur le plan industriel, Tg fixe la température à partir de laquelle il y a ramollissement du
matériau et donc possibilité de mise en œuvre. Plus cette valeur est élevée, plus l’énergie
nécessaire à la mise en œuvre sera grande.
On peut déterminer la Tg par plusieurs méthodes :
Thermomécaniques, dilatométriques, thermiques, optique, etc.
42
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
un taux d’enchevêtrement des chaînes élevé. Son écoulement demande une température très
élevée.
D : polymère réticulé. Il ne peut y avoir d’écoulement. Le matériau reste stable jusqu’à sa
dégradation thermique.
III.3.2 Aspect volumique
Une méthode de détermination de la température de transition vitreuse consiste à mesurer les
variations de volume spécifique d’un échantillon en fonction de la température.
Le volume spécifique : (volume par unité de poids m3 /kg, cm3/g ou ml/g).
Le volume spécifique varie de façon linéaire par rapport à la température.
III.3.2.1 Théorie de volume libre
Le volume occupé par une solution d’un polymère est inférieur à la somme de chacun des
constituants. Ce volume inoccupé est appelé volume libre. En effet, en raison de respect des
angles valenciels, les groupements moléculaires ne peuvent pas s’arranger en fonction de
l’espace offert.
Quelque soit la température de système et en particulier à
On peut écrire : .................................................................. III.1
: Volume apparent de l’échantillon
: Le volume occupé par les molécules
: Le volume libre.
En augmentant la température du système, il se produit une dilatation qui correspond à la
vibration des atomes constitutifs en raison d’énergie thermique :
( ) ........................................................................ III.2
( ) .................................................................... III.4
( ) ( ) III.5
44
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Les promoteurs de la théorie du volume libre ont émis l’idée qu’à la température de transition
vitreuse, tous les polymères possèdent sensiblement la même fraction de volume libre
[ ( ) ]
( ) (une valeur tirée de mesures effectuées sur un ensemble
[( ) ( ) ]( ) ( )( )……….III.6
Pour tous les polymères, la différence des coefficients d’expansion volumique dans l’état
liquide et dans l’état vitreux proche de : ( )
Dans les travaux réalisés sur la viscosité de n-alcanes non cristallisable, Doolitle avait établi
que la viscosité de ces composés en fonction de la température, suit une loi de type
Arrhenius :
[ ] ..................................................................................... III.7
Soit ( )
........................................................... III.8
Et comme ( ) ( )
On a :
........................................................................................ III.9
( ) ............................................................................. III.10
( )( )
( )
Soit encore ................... III.11
[ ( )] ( )
( )
Si on pose on à ................... III.12
Cette relation est analogue à la relation empirique établie par Williams, Landel et Ferry
(relation W.L.F), qui permet de relier les temps de relaxation diélectrique et mécanique à une
température T, à ces propriétés mesurées à une température de référence (ici ). Si on
désigne par , appelé facteur de translation horizontale, le rapport des temps de relaxation
aux températures ( ) la relation W.L.F s’écrit :
( )
........................................................................................ III.13
45
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Il est logique de considérer que la viscosité d’un polymère l’état liquide est en relation direct
avec son temps de relaxation et donc : ............................ III.14
46
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
47
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Tα : phénomène thermo-mécanique
Tg à 10 °C/mn ≈ Tα à 1 °C/min et 1 Hz
Quelle que soit la méthode de mesure, la température de transition vitreuse dépend fortement
de la cinétique de mesure.
III.3.4 Aspect thermodynamique
En thermodynamique on appelle transition tout passage d’un état physique à un autre état
physique, à condition que ce passage s’effectue d’une façon brutale.
On distingue deux types de transition :
La transition du premier ordre se manifeste par une variation brusque des grandeurs
thermodynamiques fondamentales, comme le volume ou l’enthalpie.
La transition de deuxième ordre se caractérise par une variation brusque des dérivées
premières de ces grandeurs fondamentales.
La transition vitreuse est une transition de deuxième ordre, car elle engendre une brusque
variation du coefficient d’expansion volumique et de la chaleur molaire.
III.3.4.1 Capacité calorifique
La capacité calorifique est une propriété qui caractérise la facilité avec laquelle un matériau
absorbe la chaleur venue d’une source extérieure. Cette grandeur représente la somme des
énergies qu’il a fallu fournir au matériau pour produire une élévation de sa température d’une
Pour tout matériau solide, l’absorption d’énergie calorifique peut avoir deux origines :
Les vibrations thermiques,
Les électrons libres.
A toute température (sauf 0°K), les atomes vibrent constamment autour de leur position
d’équilibre. Cette vibration est de faible amplitude et de très haute fréquence. Lorsque l’on
fournit localement de la chaleur à un échantillon, les vibrations des atomes augmentent dans
la zone concernée. En raison des liaisons qui existent entre les atomes, la vibration d’un
atome est toujours liée aux vibrations de ses proches voisins. Cette augmentation locale des
vibrations atomiques va se propager de proche en proche dans le matériau sous la forme d’une
onde qui est similaire à une onde sonore. Si on réalise des mesures d’énergie de ces ondes, on
obtiendra une suite de valeurs discrètes. Chaque vibration a une énergie bien précise que l’on
appelle un quantum. On désigne du nom de phonon un quantum d’énergie de vibration. De la
même manière qu’un photon est une particule de lumière (onde électromagnétique), on peut
48
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
dire qu’un photon est une particule de son (onde de vibration). Par extension, on emploie le
terme de phonons pour désigner l’ensemble de ces ondes de vibration thermique.
Les électrons libres participent à la conductivité thermique par le biais de transferts d’énergie.
Une augmentation locale de la chaleur dans un échantillon provoque une élévation de
l’énergie cinétique des électrons libres dans cette zone. Pour des raisons d’équilibres
énergétiques, ces électrons vont alors migrer vers une zone plus froide. Au cours de cette
migration les électrons libres vont transférer aux atomes une partie de cette énergie cinétique
sous forme d’énergie de vibration. Cette opération est due aux nombreuses interactions entre
les électrons libres et les phonons. Plus la quantité des électrons libres est grande au sein d’un
matériau, plus l’absorption d’énergie est importante.
Au zéro absolu de température (0°K), la chaleur molaire C p est nulle, car aucune de ces deux
mécanismes n’est activée. Puis elle augmente progressivement en fonction de la température.
A Tg, on remarque une brusque variation de la chaleur molaire, puis le polymère suit une
droite.
( ) ................................................................................................. III.16
................................................................ III.18
Figure III.4.Effet de la transition vitreuse sur les valeurs de chaleur molaire et d’expansion
volumique dans un polymère amorphe
49
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
50
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Plus la taille des groupements latéraux est grande, plus la température de transition vitreuse
est élevée.
Exemple :
Polypropylène Tg=253°K
Polystyrène Tg=370°K
Cette règle n’est vraiment respectée que lorsque les groupes latéraux sont rigides.
Pour les groupes flexibles, la mobilité des groupements latéraux apporte un supplément de
volume libre d’autant plus important que la séquence est plus longue. On appelle ce
phénomène la plastification interne. Dans ce cas on observe une diminution de Tg avec
l’augmentation de la taille des groupes latéraux.
Exemple : Polymères de type (CH2 CHX) n
Ou X représenterait :
Polypropylène Tg=253°K
Polybuténe Tg=249°K
Polypentène Tg=233°K
Polyacrylonitrile Tg=378°K
51
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
La répartition symétrique des groupes latéraux le long de la chaîne diminue la polarité, ce qui
fait, laTg diminue.
Exemple :
Polychlorure de vinyle Tg=354°K
Polychlorure de vinylidène Tg=256°K
Masse moléculaire
Pour les polymères linéaires, la température de transition vitreuse augmente avec la masse
moléculaire moyenne.
Tacticité
Dans le cas de polymère de type :(CH2CHX) n, la tacticité n’a pas d’influence, mais pour les
polymères de type (CH2CXY) n la tacticité a une influence.
Exemple : PMMA atactique Tg=377 à 381K
PMMA isotactique Tg=315à318K
PMMA syndiotactique Tg=378 à 393K
Cristallinité
Dans la plupart des cas la température de transition vitreuse augmente avec la cristallinité.
Ceci est dû au fait que les cristallites rigidifient la structure de l’échantillon. Toutefois, l’effet
contraire sur certains polymères est observé.
III.5 Fusion des polymères semi-cristallins
III.5.1 Généralités
Il s’agit d’une transition thermodynamique du 1 er ordre qui correspond au passage des zones
cristallines d’un polymère semi-cristallin, à l’état liquide visqueux.
La température de fusion est caractérisée par une discontinuité des fonctions
thermodynamiques comme le volume spécifique et l’enthalpie, qui définissent l’état d’un
matériau.
L’enthalpie libre de fusion : .................................. III.19
Au-delà d’un certain degré de polymérisation X, l’enthalpie libre de fusion est indépendante
de la masse molaire.
On considère que :
................................................................................... III.20
Et ................................................................................. III.21
52
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
degré de polymérisation X.
On peut écrire :
( ) ( ) .................................... III.22
Remarque :
a. Les monocristaux polymères sont généralement d’une taille insuffisante pour permettre
l’étude du phénomène sur des objets définis.
b. Sous l’aspect thermodynamique, le phénomène de fusion ne peut pas être considéré
comme donnant lieu à l’équilibre. En effet, en raison du nécessaire désenchevêtrèment
des chaînes à l’état fondu, la cristallisation se produit à des températures inférieures à
.
III.5.2 Facteurs déterminant la température de fusion
Pour les faibles degrés de polymérisation, il y a une croissance de , ce phénomène est
moins clair pour les degrés de polymérisation élevés. Ce comportement peut être rapproché de
l’effet des irrégularités de structure ou de composition (impuretés, ramification, additifs
divers…
Pour les chaînes de grande longueur avec absence d’irrégularités structurales, la structure
moléculaire de l’unité constitutive est déterminante. Le terme enthalpique qui correspond
à la chaleur de fusion est déterminé par les interactions moléculaires (leur nature, leur distance
et donc leur énergie).
Il est important de noter que, dans une série homologue par exemple le cas de poly
(téréphtalate d’éthylène) et le poly (téréphtalate de butylène), les valeurs de l’enthalpie de
fusion par unité monomère ne sont pas très éloignées lorsque le nombre de groupement
fortement cohésif est le même pour la série de polymères considérés. Mais il faut noter que
ces mêmes enthalpies rapportées à l’unité de volume peuvent être très différentes.
La variation de l’entropie de fusion d’un polymère qui mesure la variation du degré de liberté
du système lors de la fusion dépend étroitement de sa structure moléculaire et, en particulier,
de la rigidité des chaînes (la rigidité de la chaîne diminue l’entropie de fusion).
Les températures de fusion de la plupart des polymères sont principalement déterminées par
leur densité d’énergie de cohésive.
53
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
54
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
La conductivité thermique des polymères, qui est pourtant faible, peut être diminuée par un
facteur de dix, si on les élabore sous forme de mousse. Le plus connu de ces polymères est le
polystyrène expansé (couramment employé comme isolant thermique). On trouve aussi dans
notre quotidien des mousses de polyéthylène, de polychlorure de vinyle et de polyuréthanne.
Polymères Température λ
Cristallinité et densité λ
Masse moléculaire ou λ
longueur des chaines
Taux de plastifiant λ
orientation ║ λ
┴ λ
............................................................................................... IV.1
Comme pour les énergies des vibrations thermiques, les énergies des ondes lumineuses
consistent en une suite de valeurs discrètes ; l’énergie des ondes électromagnétiques est donc
55
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
quantifiée et on appelle un photon un quantum de cette énergie. Pour simplifier on peut dire
que la lumière est le résultat d’une émission de photons qui se propagent.
Lorsqu’un phénomène émet des radiations lumineuses, l’ensemble des différentes longueurs
d’onde émises est appelé un spectre (un spectre de la lumière solaire s’étend de 300 à 3000
nm.
Le spectre total des ondes électromagnétiques (l’ensemble de toutes les ondes possibles), se
divise en différentes catégories de radiation. Chaque type de radiations est associé à un
phénomène physique particulier qui s’étend dans un domaine bien déterminé.
La lumière visible a un spectre très étroit qui s’étend de 400 à700 nm. Elle correspond aux
seules radiations qui sont perceptible par l’œil humain. La perception des couleurs est
fonction de la longueur d’onde.
Exemple : la couleur violette correspond à une longueur d’onde d’environ 400 nm (figure
IV.1).
Le noir n’est pas une couleur, car il représente une absence totale de lumière donc de
couleur.
Le blanc est une couleur qui est obtenue par la combinaison de toutes les couleurs.
Lors des interactions entre la matière et la lumière, les forces exercées sur les électrons par le
champ électrique sont beaucoup plus importantes que celles provenant du champ magnétique.
De fait, la plupart des effets de la lumière perçue par l’œil sont dus essentiellement au vecteur
correspondant au champ électrique. En effet, nous ne considérons plus maintenant que le seul
vecteur électrique que l’on identifiera au vecteur de la lumière.
Par définition, la polarisation est une caractéristique physique qui relate le comportement en
fonction du temps d’un vecteur d’onde quelconque, observé en un point fixe de l’espace.
56
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
On dit qu’une lumière est polarisée lorsque l’on peut établir une relation sur la position de ce
vecteur en fonction du temps. Du fait que l’on ne peut établir une relation en fonction du
temps, on dit que ce type de lumière est non polarisé.
Quand on place un objet dans un faisceau de lumière visible, on distingue trois types de
réponse. Une partie de la lumière peut être transmise en passant à travers l’objet, une autre
partie peut être absorbée et une troisième partie peut être réfléchie.
Lorsqu’un matériau transmet la lumière avec une faible absorption et une faible
réflexion, on dit qu’il est transparent.
Quand la lumière est transmise de manière diffuse, c’est-à-dire quand il y a une
dispersion de la lumière dans le matériau, on dit que le matériau est translucide.
Lorsqu’un matériau absorbe ou réfléchi la totalité de la lumière reçue, de sorte qu’il
n’y a aucune transmission, on dit qu’il est opaque.
IV.2 Réfraction et réflexion
La réfraction est un phénomène physique qui concerne tous les milieux transparents.
Considérons un rayon lumineux dont la trajectoire est rectiligne et que l’on dirige sur un
matériau transparent. On suppose qu’il n’y a pas d’absorption, une partie de la lumière va être
réfléchie, alors que l’autre partie va être transmise à travers le matériau. (FigureIV.2)
Figure IV.2. Réfraction et réflexion d’un rayon lumineux incident à la surface d’un matériau
Par rapport à la normale à la surface du matériau ; on observe que l’angle du rayon réfléchi
est égale à l’angle du rayon incident. Par contre, on remarque que l’angle du rayon
réfracté est inférieur à l’angle du rayon incident. Cette déviation de la trajectoire d’un
rayon lumineux est appelée la réfraction ; le rayon réfracté reste toutefois dans le plan formé
par le rayon incident et la normale à la surface. Ce phénomène se produit lorsqu’un rayon
57
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
lumineux franchi la surface de séparation entre deux milieux différents (gaz, liquide ou
solide).
On définit un indice de réfraction dont la première formulation a été proposée par Snell van
L’indice de réfraction est en relation avec la vitesse de propagation d’une onde lumineuse
dans un milieu. Cet indice est égal au rapport entre les vitesses de propagation à l’intérieur de
chacun des deux milieux.
On prend le vide comme référence :
.............. IV.3
58
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Figure IV.3. Comportement d’un rayon lumineux à l’interface matériau – air : (a) réfraction ;
(b) réflexion interne.
Le phénomène de la réflexion interne est à l’origine de ce que l’on appelle les guides d’onde.
Un guide d’onde est constitué d’un milieu transparent (à l’onde considérée), et il est entouré
d’un autre milieu ayant un indice de réfraction plus faible, de sorte que l’onde ne puisse plus
sortir du premier milieu si l’angle de rayon incident est correctement choisi (figure IV.4).
59
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Même pour les matériaux très transparents, il y a toujours une partie de lumière incidente qui
est réfléchit. On appelle coefficient de réflexion la portion de lumière incidente qui est
réfléchit, d’où :
................................................. IV.4
Nous remarquons que plus l’indice de réfraction est élevé, plus la partie de la lumière
incidente qui est réfléchit est importante.
Pour les polymères le coefficient de réflexion est approximativement égal à 0,04.
Dans beaucoup d’application, telle que les instruments optiques, il est important de réduire au
maximum cette réflexion qui engendre une perte dans la transmission de la lumière. Pour cela,
les lentilles optiques en verre sont souvent recouvertes d’un film mince (environ un quart de
longueur d’onde) de fluorure de magnésium MgF2 isotrope. Ce procédé réduit notablement la
réflexion à l’interface air-matériau par la création d’une perturbation d’origine interférentielle.
IV.3 Absorption et transparence
L’absorption de radiation électromagnétique dans un matériau est essentiellement due aux
transitions électroniques entre les niveaux d’énergie. C’est-à-dire, il y a absorption d’une
radiation quand son énergie est égale à celle du passage d’un électron d’un état stable à un état
excité.
Dans les matériaux métalliques il existe une série continue de sauts électroniques possible
dont les énergies correspondent à la totalité du spectre visible. En effet, les métaux absorbent
les ondes électromagnétiques dans une large gamme qui s’étend des radiations ultraviolette
aux ondes hertzienne. Ils sont transparents aux radiations de très hautes fréquences comme les
rayons X ou les rayons .
Pour les matériaux isolants, il n’existe pas cette série continue de sauts électroniques.
Considérons un atome isolé appartenant à un matériau non métallique. Dans ce cas,
l’absorption d’un photon est liée au passage d’un électron de la bande de valence à la bande
de conduction, ces deux bandes étant séparées par un intervalle dans lequel aucune transition
n’est possible (figure IV.5).
60
Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Figure IV.5. Mécanisme d’absorption d’un photon dans le cas d’un matériau non-métallique.
Les transitions électroniques d’un niveau stable à un niveau excité sont associées aux sauts
d’un intervalle plus ou moins large.
L’intervalle entre ces deux bandes correspond à un saut d’énergie qui dépend de l’atome
considéré. La valeur de va déterminer si la lumière sera absorbée ou pas. Si un photon a
une énergie inférieure à , il n’aura aucune risque d’être absorbé.
La lumière visible a un spectre qui s’étend de 400 à 700 nm. Appliquant la relation IV.1, on
obtient que les énergies correspondant à ces deux bornes soient respectivement 3,1 et 1,8 eV.
Pour un matériau non métallique l’absorption de la lumière visible est totale quand
l’énergie est inférieure à 1,8 eV.
Dans le cas intermédiaire où , l’absorption des photons dépend
de leur longueur d’onde : ce qui conduit à un matériau teinté.
Quand l’énergie est supérieure à 3,1 eV, aucune radiation visible n’est absorbée et
le matériau est transparent.
Les structures macromoléculaires composées de noyaux aromatiques ou d’alternances entre
simples et doubles liaisons sont connues pour leur pouvoir chromogène, en raison de leur
absorption de la lumière à certaines fréquences visible.
Exemple : les résines époxydes absorbent les radiations dans les couleurs froides (bleu, vert)
ce qui leur donne des teintes dans les tons chauds (jaune, brun) lorsqu’elles sont éclairées par
une lumière blanche.
Lorsqu’un matériau transmet la lumière avec une faible absorption et que la réflexion est
négligeable, il n’est pas obligatoirement transparent. La transparence d’un tel matériau est liée
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Présence de vides : La présence de vides est similaire à celle de particules, car elle
engendre une hétérogénéité de l’indice de réfraction. Les mousses et autres
polymères cellulaires sont connus pour être opaque, par exemple le polystyrène
expansé.
V. Les propriétés électriques
Les propriétés électriques sont déterminées par la réponse que fournit un matériau lorsqu’il
est soumis à un champ électrique. L’application d’un tel champ conduit à deux types de
réaction distincts.
Il peut provoquer un flux de charges électriques dans le matériau, qui s’arrête dès que
l’on supprime le champ, mais qui reste toutefois irréversible .Dans ce cas on dit que le
matériau est conducteur.
Il peut provoquer une séparation entre les charges positives et les charges négatives,
qui conduit à la formation d’une structure dipolaire, mais qui disparait à la suppression
du champ. On dit alors que le matériau est diélectrique.
Le terme diélectrique est généralement employé par les scientifiques, car il suggère
l’existence d’une structure dipolaire. D’autres, préfèrent plutôt le terme isolant qui signifie
non-conducteur. Ces deux termes sont généralement considérés comme équivalents.
Les polymères sont connus pour leur caractère hautement diélectrique qui justifie leur
utilisation très large comme isolant électrique. Cependant, aucun polymère connu à ce jour
n’est totalement exempt d’un mécanisme de conduction électrique.
V.1 Conductivité électrique
La conductivité électrique est un phénomène qui relate le transport de charges électriques à
l’intérieur d’un matériau. Ce flux de charges génère ce que l’on appelle un courant électrique.
On définit alors la densité de courant comme étant la quantité de courant transportée par
unité de section d’un échantillon, d’où :
⁄ ........................................................................................................... V.1
En tenant compte que cette densité est proportionnelle au champ électrique appliqué, on
obtient une relation connu sous le nom de la loi d’Ohm :
………………………………………………………………………..V.2
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............................................................................................ V.3
Figure V.1. Schéma du montage utilisé pour mesurer la résistivité d’un échantillon
En combinant les relations (V.2) et (V.3), on obtient alors la loi d’Ohm dans sa forme la plus
habituelle :
....................................................................................................... V.4
Avec ............................................................................................. V.5
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
A l’autre extrémité de cette gamme, il y a les isolants dont la conductivité est inférieure à 10-8 .
Entre ces deux extrêmes on trouve des matériaux intermédiaires, que l’on appelle des semi-
conducteurs. A l’état pur ces matériaux ont la propriété faible que l’on peut augmenter
facilement avec une très petite quantité d’éléments spécifiques ; on appelle ces éléments des
dopants.
On pourrait encore ajouter à cette classification une quatrième catégorie concernant les
matériaux, habituellement ordinaires, qui voient leur résistance électrique devenir
pratiquement nulle lorsqu’ils sont à très basse température ; il s’agit des supraconducteurs. A
titre d’exemple le plomb à la température de 4°K a une conductivité supérieure à
1026( ) .
Dans tout matériau la conductivité électrique résulte du transport de charges électriques. Les
charges positives sont accélérées dans le sens du champ électrique appliqué, et les charges
négatives sont accélérées dans le sens inverse. Lorsque ces charges sont des électrons, on dit
qu’il s’agit d’une conduction électronique ; ce qui représente le cas le plus courant des
matériaux conducteurs. Néanmoins, dans les matériaux ioniques le mouvement d’anions ou
de cations génère aussi un courant électrique ; on dit alors qu’il s’agit d’une conduction
ionique.
La conduction ionique ne peut être considérée que comme une contribution à la conduction du
courant, car le mécanisme principal dans tout matériau reste la conduction électronique. Toute
matière est constituée d’atomes, et tout atome possède des électrons. Toutefois, seules les
électrons ayant une énergie supérieure à une certaine valeur seront accélérés par le champ
électrique et participeront au transport du courant. On comprend alors que la seule présence
d’électrons ne soit pas obligatoirement synonyme de bonne conduction électrique.
La conductivité des polymères est un phénomène qui est encore mal connu. Néanmoins, on
distingue principalement deux sources de conduction du courant :
les impuretés et la délocalisation électronique. Les impuretés lorsqu’elles sont
ioniques vont permettre le passage d’un courant électrique qui sera toutefois assez
faible.
La délocalisation électronique est un phénomène qui peut être parfaitement illustré
avec le groupe para-phénylène :
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
Les doubles liaisons associées à des orbitales peuvent se trouver à plusieurs endroits dans
l’hexagone (a et b), de sorte qu’il n’est plus possible d’attribuer l’électron d’une de ces
orbitales à une paire d’atomes bien déterminée ; c’est ce qu’on appelle la délocalisation
électronique. Par convention on représente graphiquement la délocalisation en dessinant un
cercle dans l’hexagone à la place des doubles liaisons (c).
A titre d’exemple on note que la conductivité électrique d’un polyester aromatique est 106 fois
plus élevée que celle d’un polyester aliphatique.
Les facteurs qui influencent la conductivité sont nombreux dans les polymères ; nous
présentons les principaux :
Structure et composition :
Les polymères fluorés sont considérées comme les plus isolants. A l’opposé, le
polysulfonitrure (S2N2) nest conducteur à température ambiante et supraconducteur au-dessous
de 1,3°k. Cette étonnante conductivité électrique est due à une conformation trans-planaire
combinée avec des orbitales délocalisées.
Le graphite peut être considéré comme un cas extrême de l’effet de la structure sur la
conductivité. Ce matériau est composé uniquement d’atomes de carbone liés entre eux
par des liaisons covalentes, mais dans une structure bidimensionnelle. De ce fait, un
quart des électrons de valences ne se sont pas plus localisés, et il en résulte une
conductivité proche de celle des métaux.
Le diamant qui a la même composition que le graphite, mais dont la structure est très
différente, est quant à lui un bon isolant dont la conductivité ( ) .
Additifs et impuretés : les additifs sont généralement rajoutés afin d’augmenter la
conductivité.
Il peut s’agir de particules conductrices, telles que des particules de graphite que l’on peut
additionner à tout polymère, ou bien de dopants tels que le pentafluorure d’arsenic que l’on
mélange avec le polyacétylène. Les plastifiants sont aussi connus pour augmenter la
conductivité
Les impuretés sont principalement constituées par les résidus des auxiliaires de fabrication
comme les catalyseurs. D’une manière générale on peut considérer que dans un matériau
isolant toute impureté augmente la conductivité.
Temps et température : la conductivité dans les polymères décroit de façon
pratiquement linéaire avec le temps d’application d’un champ électrique et elle
augmente avec la température suivant la relation :
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
( ) ......................................................................... V.6
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Figure VI.1. Condensateur à plaques parallèles : (a) en présence du vide ; (b) en présence
d’un matériau diélectrique
On définit la capacité électrique C de ce condensateur comme la qualité de charge électrique
Q stockée dans l’une ou l’autre des deux plaques, divisée par la tension U, soit :
……………………………………………………………………………………….VI.1
où , appelé la permittivité du vide, est une constante universelle dont la valeur est égale à
.
Si on intercale entre ces deux plaques un matériau diélectrique, on obtient (figure VI.1).
= ………………………………………………………………………………………VI.3
Cette valeur est toujours supérieure à un, et elle est fonction de la nature du matériau. Elle
représente l’accroissement de la quantité de charges stockées du fait de l’insertion du milieu
diélectrique entre les deux plaques ; on l’appelle aussi le pouvoir inducteur spécifique.
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Dans le cas des milieux isolants non-polaires, la relation Maxwell relit la constante
diélectrique à l’indice de réfraction par la relation :
……………………………………………………………………………………VI.5
La différence entre la valeur mesurée et celle obtenue par le calcul donne une indication sur le
caractère dipolaire d’un matériau.
VI.2 Pertes diélectriques
Le comportement d’un polymère soumis à un champ électrique sinusoïdal a beaucoup de
points communs avec celui du même matériau sous contrainte mécanique cyclique. Les pertes
diélectriques ont donc certaines analogies avec l’énergie dissipée par frottement interne lors
de sollicitations mécaniques sinusoïdales (module de perte).
Pour comprendre ce phénomène considérons le comportement de dipôles permanents isolés ;
un dipôle permanent étant une structure caractérisée par la séparation permanente des charges
positives et des charges négatives. Puis appliquons un champ électrique (figure VI.2).
Figure VI.2. Réponse de dipôles permanents isolés à l’application d’un champ électrique : (a)
état en l’absence du champ ; (b) pendant l’application du champ.
Il se produit une rotation des dipôles qui conduit à leur alignement dans le sens du champ. Ce
mécanisme d’orientation est appelé la polarisation électrique. D’une manière plus générale
on désigne par polarisation électrique l’ensemble des mécanismes conduisant à une
réorganisation spatiale de tous les éléments qui réagissent à l’application d’un champ
électrique. On en distingue quatre types différents :
la polarisation électronique qui provoque des déplacements d’électrons,
la polarisation ionique qui engendre des déplacements d’ions,
la polarisation d’orientation qui concerne l’alignement des dipôles et qui est illustrée
par la figure VI.3.
la polarisation inter faciale dans le cas de matériaux biphasés (une phase conductrice
et une autre isolante).
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Les polymères sont essentiellement concernés par polarisation d’orientation, mais les dipôles
ne sont jamais isolés car ils appartiennent toujours à une chaîne macromoléculaire.
Reconsidérons alors le problème de l’alignement dipolaire en tenant compte de cette
information (figure VI.3).
Figure VI.3. Réponse d’une chaîne comportant des dipôles permanents lors de l’application
d’un champ électrique : (a) état en absence du champ ; (b) pendant l’application du champ.
Ainsi, sous l’effet de l’alignement des dipôles, il y a une réorientation des chaînes qui est
toutefois limitée par l’encombrement, et qui dépend de la viscosité du milieu. On observe
alors une perte d’énergie due aux frottements internes qui résulte de cette viscosité.
Si on applique maintenant une tension sinusoïdale, cette perte d’énergie est similaire à celle
observée lors d’essais mécaniques dynamiques, car les mouvements macromoléculaires sont
semblables.
En outre, il faut tenir compte de l’existence d’un courant de fuite qui contribue aussi à la
dissipation de l’énergie.
Le courant de fuite est un courant électrique qui s’établit du fait de la présence de charges
électriques à l’intérieur du matériau isolant. Ces charges sont principalement des impuretés
ioniques et elles ne jouent un rôle vraiment important qu’à haute température.
En résumé, le courant de fuite et les frottements internes sont les deux mécanismes principaux
qui engendrent des pertes diélectriques dans les polymères. La mesure quantitative de ces
pertes peut être effectuée de différentes manières dont la plus simple consiste à soumettre le
matériau à une tension alternative.
Prenant alors un condensateur à vide (figure VI.1.a), donc sans aucune perte diélectrique, et
appliquant lui un champ électrique sinusoïdal.
On constate que le courant I présente un déphasage de 90° avec la tension appliquée U (figure
VI.4.a). Si on recommence cette opération en intercalant un polymère entre les deux plaques,
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Propriétés des polymères BELLILI NADIRA
on notera, du fait des pertes, que l’angle de phase est inférieur à 90° ; on appelle alors
l’angle complémentaire angle de perte (figure VI.4.b).
Comme pour les essais dynamiques, on considère généralement la tangente de cet angle
que l’on nomme le facteur de dissipation.
Par définition le facteur de perte est égal à . Ces trois mesures étant quelque peu
dépendantes de la fréquence, il est préférable de toujours préciser celle-ci.
Figure VI.4. Déphasage entre le courant I et la tension U dans le cas d’un champ électrique
sinusoïdal : (a) diélectrique parfait ; (b) polymère.
VI.3 Rigidité diélectrique
Lorsque l’on impose un champ électrique croissant dans un condensateur, il existe une limite
au delà de laquelle il y a une perte des propriétés diélectriques. Le matériau est alors
conducteur et aucune charge n’est plus stockée dans le condensateur. Cette tension limite par
unité d’épaisseur est appelée la rigidité diélectrique.
Très schématiquement ce phénomène peut être expliqué de la façon suivante :
Quand la tension appliquée est suffisamment élevée, un petit nombre de liaisons parmi les
plus faibles va être rompu. Cette rupture libère des électrons qui vont être accélérés par le
champ, jusqu’au moment où ils vont entrer en collision avec d’autres électrons. Ceux-ci vont
être à leur tour libérés et ainsi de suite. Ce mécanisme se développe rapidement et on peut
parler de réaction
en chaîne. Cette réaction engendre un flux important d’électrons libres, qui rend le matériau
conducteur.
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Références
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