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Résumé
Le Gouvernement central de Malte procède à une réforme comptable basée sur la
comptabilité d’exercice depuis 1999. Initialement, la réforme comptable basée sur
la comptabilité d’exercice envisageait le développement et la mise en œuvre d’un
ensemble sur mesure de normes comptables. Celles-ci ont été développées, mais pas
mises en œuvre. En 2011, le Gouvernement central de Malte a préféré décider d’adop-
ter les IPSAS dans leur ensemble. Au moyen de recherches documentaires étayées par
des interviews, la présente étude s’efforce d’identifier les facteurs sous-jacents qui ont
présidé à cette décision. Le cadre institutionnel théorique est utilisé pour analyser les
conclusions. C elles-ci démontrent qu’à Malte, la crédibilité est considérée comme le
facteur primordial, qui sera fourni par l’adoption de normes internationalement recon-
nues et acceptées. D’aucuns affirment que les pressions de l’UE n’ont joué aucun rôle
dans la décision du gouvernement maltais en matière de politique comptable, mais un
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Introduction
L’émergence des normes comptables internationales pour le secteur public
(International Public Sector Accounting Standards, ou IPSAS) est décrite comme
l’évolution la plus importante parmi les modifications en matière de comptabi-
lité publique qui se produisent (Sutcliffe, 2003). Mais l’adoption des IPSAS par
les gouvernements est entièrement volontaire, dans la mesure où l’Internatio-
nal Public Sector Accounting Standards Board (IPSASB) n’a pas le pouvoir de
contraindre une juridiction à les adopter (IFAC, 2010). Plusieurs gouvernements
sont encore réticents à adopter la comptabilité d’exercice, a fortiori les IPSAS. Et
les pays qui ont adopté une forme de comptabilité d’exercice n’ont pas adopté
les IPSAS dans leur totalité, préférant pratiquer une sélection parmi les normes
comptables disponibles.
L’intérêt manifesté par l’Union européenne (UE) envers les IPSAS pour ses
États membres est devenu manifeste avec l’avènement de la crise économique,
dans la mesure où la Directive 2011/85/EU du Conseil de novembre 2011 fait
partie du « Six-Pack » mis en avant par l’UE en vue de renforcer les cadres bud-
gétaires des États membres. Initialement, la directive UE proposée imposait aux
États membres d’adopter les IPSAS dans les trois ans (Commission européenne,
2011) ; mais elle a été ramenée à l’exigence pour la Commission européenne,
et plus particulièrement Eurostat, de commencer par procéder à une étude sur
l’adéquation des IPSAS pour les États membres de l’UE. Suite à cette évaluation,
la Commission européenne (2013) a conclu qu’en l’état, les IPSAS ne se prêtaient
pas à une adoption directe. Mais les IPSAS seront utilisées comme point de réfé-
rence pour le développement des normes comptables européennes du secteur
public (European Public Sector Accounting Standard, ou EPSAS) applicables aux
États membres de l’UE (Commission européenne, 2013).
Dans ce contexte, un État membre — Malte — a décidé d’adopter les IPSAS
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Méthodologie
Comme toute autre étude sociale, c elle-ci a un but explicatif au sens où elle s’ef-
forcera d’identifier les facteurs qui ont entraîné la décision d’adopter les IPSAS.
Une approche qualitative est adoptée, en utilisant des méthodes mixtes d’analyse
documentaire et d’interview.
L’analyse documentaire est le fondement de la recherche sociale Fielding,
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Documents
Des directives UE, des rapports et des documents de travail ont été consultés en
ligne, plus spécifiquement le site Internet d’Eurostat, qui est révélateur quant
aux résultats de l’étude IPSAS. Le site Internet du Trésor maltais a constitué une
source d’informations utile concernant la réforme de la comptabilité d’exercice au
niveau du gouvernement central. Les minutes des réunions du Comité Compta-
788 Revue Internationale des Sciences Administratives 82 (4)
Entretiens
Les interviewés ont été choisis avec soins pour inclure des fonctionnaires ayant
occupé diverses fonctions dans la comptabilité publique, à savoir le décisionnaire,
les exécutants, les préparateurs des informations et les utilisateurs des informa-
tions (l’Appendice A est disponible en ligne sur http://ras.sagepub.com/supple-
mental). 28 entretiens semi-structurés ont été effectués en tout.
Les entretiens ont été conçus pour un projet de doctorat portant sur la
réforme de la comptabilité du gouvernement central à Malte 2, ayant appliqué le
Modèle de traitement de réforme de l’administration financière de Lüder (2002).
Le guide de l’entretien était basé sur Lüder et Jones (2003), avec un accent
supplémentaire sur la comptabilité nationale (un élément qui a émergé avec les
questions sur le niveau de consolidation proposé) et l’adoption des IPSAS (ques-
tions centrées sur l’identité du décisionnaire, la manière dont la décision avait été
prise et communiquée, les réactions des autres parties prenantes et la raison pour
laquelle les IPSAS avaient été retenues).
sans poser de questions. Les conseils locaux ont été instaurés en 1993, l’adhésion
aux IFRS étant une exigence légale. Aucune autre alternative n’est envisagée en
dépit des difficultés liées à l’application des IFRS aux entités du secteur public
telles que signalées par la société d’audit consultante (Appendice A : I-14).
L’adhésion aux IFRS est considérée comme allant de soi, et cette situation s’est
maintenue même quand les MGAS ont finalement été formulées.
L’application des IFRS peut avoir du sens pour les entités publiques dont le
fonctionnement est similaire à celui d’une entreprise, mais pourrait donner lieu
à certaines difficultés d’ordre pratique pour les Conseils locaux et les entités
offrant exclusivement des services publics. Le choix des IFRS au niveau des gou-
vernements locaux pourrait s’expliquer, de manière sous-jacente, par la pression
normative exercée par la profession comptable, sachant que les Conseils locaux
et les entités publiques locales sont audités par des firmes privées.
La situation est entièrement différente pour le gouvernement central. D’abord,
les firmes d’audit n’exercent aucune pression sur le gouvernement central pour
qu’il adopte les IFRS ou n’importe quelles autres normes d’information finan-
cières. Ensuite, l’adoption des IFRS au niveau central n’a jamais été considérée
comme adéquate. Sans doute la différence entre fonctionnement du secteur
public et privé est-elle ici plus prononcée, et la mise en œuvre des IFRS faisait
craindre de nombreuses difficultés. Le ministre en personne a tenté, avec l’aide
d’une firme d’audit consultante, de créer un ensemble de normes comptables
répondant mieux aux exigences de la comptabilité publique, et les MGAS ont été
formulées. Il a été fait référence aux IPSAS, mais c elles-ci étaient encore en cours
d’élaboration et, à défaut, c’est aux NCI que l’on s’est référé.
Les MGAS constituaient une tentative de simplifier les normes internationales
d’information financière et de les rendre plus applicables et compréhensibles
pour le scénario maltais. Plus spécifiquement, le Comité MGAS était censé éli-
miner les choix offerts par certaines normes afin d’affiner les rapports financiers
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Crédibilité
Outre les ressources matérielles et les informations techniques, les organisations
ont également besoin d’acceptabilité sociale et de crédibilité pour survivre (Scott
et al., 2000:237). Les conclusions quant aux éléments qui ont poussé les autorités
maltaises à opter pour les IPSAS permettent de constater que la crédibilité et la
réputation internationale étaient le principal facteur, bien que le Fonds monétaire
international (FMI) classe le pays parmi les économies avancées. Selon le secré-
taire permanent : « C’est une question d’harmonisation ; c’est une question de
reconnaissance ; c’est une question de crédibilité. (Appendice : I-09) ».
La crédibilité apparaît comme la raison primordiale de l’adoption des IPSAS
par le gouvernement maltais. Les personnes interviewées ont été unanimes sur
ce point, y compris les parlementaires qui participaient au Comité Comptabilité
publique (Appendice A : I-05, I-06).
La documentation évoque les pays en développement qui s’efforcent de
modeler leurs systèmes comptables afin de répondre aux exigences des bailleurs
de fonds (Godfrey et al., 1995). Malte n’a pas de prêts auprès du FMI ou de la
Jones et Caruana La comptabilité publique à Malte 791
Banque mondiale, mais en tant qu’État membre de l’UE, elle fait de son mieux
pour équilibrer les coûts de l’adhésion à l’UE et les fonds européens dont elle
pourrait bénéficier. En ce sens, on peut donc comprendre que le pays fasse de
son mieux pour répondre aux obligations de notification de l’UE afin d’atteindre
ses buts. D’où sa propension à adopter les IPSAS dans leur ensemble.
Tous les États membres de l’UE sont soumis à une tension financière afin de
répondre aux exigences financières strictes de cette dernière. Dans le cas de
Malte, il n’est pas à exclure que cette tension financière ne soit amplifiée par une
certaine insécurité nourrie par des années de colonialisme et de gouvernement
paternaliste, renforçant le problème de la crédibilité.
D’autre part, la réputation internationale et la crédibilité n’ont pas joué de rôle
de stimulus pour une réforme allant vers la comptabilité d’exercice. Si le gou-
vernement maltais donne l’impression qu’il est totalement acquis à l’adoption
des IPSAS, la réticence à mettre la comptabilité d’exercice en œuvre est toujours
apparente, précisément à cause de la crainte de la manière dont elle affectera
le système actuel utilisé pour préparer les rapports UE qui, à ce jour, s’est révélé
satisfaisant pour servir ses fins. Le résultat est donc un système comptable
hybride mêlant comptabilité de caisse et d’exercice ; un système de présentation
de l’information financière illusoire car l’output n’est pas utilisé comme outil
d’administration généralisé permettant d’améliorer les décisions afin de renforcer
l’efficience et l’efficacité du secteur public. Il est utilisé à un niveau macroécono-
mique parce que le but sous-jacent consiste à satisfaire les objectifs financiers de
l’UE et à ne pas dépasser les critères de convergence.
Selon le Secrétaire permanent (Appendice A : I-09), Malte a besoin d’être
reconnue par les organisations internationales et par des pays respectables et
développés, « et la reconnaissance est obtenue par l’adoption de normes inter-
nationales ». Le Secrétaire permanent a souligné l’importance de la crédibilité,
déclarant que « la survie économique du pays dépend en partie de sa crédibilité »
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ce stade, la décision relative aux IPSAS manque toujours de légitimité basée sur
une sanction légale. La législation maltaise n’y fait aucune référence et, à ce jour,
les directives UE ne demandent pas leur adoption.
Il apparaît que les autorités maltaises ne perçoivent pas l’adoption des IPSAS
comme une perte d’autorité normative ; au contraire, la décision de les adop-
ter est considérée comme une décision souveraine (Appendice A : I-09). Selon
certains répondants (Appendice A : I-17, I-22, I-23), la souveraineté est un luxe
qu’un petit pays comme Malte ne peut s’offrir dans la mesure où il est économi-
quement dépendant d’autres pays. Une autre attitude consiste à dire « à défaut
de pouvoir les battre, autant les rejoindre », autrement dit, adopter les IPSAS pour
que le gouvernement soit alors plus impliqué dans leur formulation (Appendice
A : I-09, I-21).
794 Revue Internationale des Sciences Administratives 82 (4)
La Loi sur les Sociétés (Companies Act) de 1995 a rendu la conformité IFRS obligatoire.
3
Jones et Caruana La comptabilité publique à Malte 795
Je ne puis affirmer que donner satisfaction à l’UE était une sorte de destination
finale. Ce n’aurait certainement pas dû être le cas. Et ce n’aurait pas non plus dû
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être le motif principal. Il n’en demeure pas moins que certains affirment que nous
disposons des informations de comptabilité d’exercice simplement parce que la
notification relative à la procédure concernant les déficits excessifs a été suivie.
Mais ce n’était pas l’intention initiale. (Appendice A : I-13)
Supériorité du SEC
Les interviews ont examiné les relations entre comptabilité publique et nationale
parce que la justification explicite de l’UE pour sa proposition IPSAS est motivée
par la crise dans la zone euro. La plupart des répondants ne comprenaient pas
les différences techniques, hormis le fait que les données issues du système de
comptabilité publique alimentent les statistiques comptables nationales et que les
statistiques s’amélioreraient si le système en question se fondait sur la comptabi-
lité d’exercice. Néanmoins, tous les répondants considéraient que la comptabilité
nationale est bien plus importante et que la comptabilité publique devrait être
effectuée de manière à répondre à ses exigences. « Le SEC est le cadre qui est
examiné et celui que nous devons utiliser ». (Appendice A : I-18)
Dans le contexte maltais, les rapports statistiques SEC revêtent une impor-
tance capitale, le NSO (I-24) les décrivant comme « les comptes du gouverne-
ment » parce qu’ils sont utilisés pour la prise de décisions au niveau national et
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Conclusion
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telle situation serait commode étant donné l’incertitude entourant l’issue, et pour
éviter des questions gênantes dans l’avenir.
Avec la crise financière, le regain d’intérêt que l’UE manifeste pour la standar-
disation de la comptabilité publique de chaque État membre en propageant les
IPSAS, comme le prévoyaient Lüder et Jones (2003), s’est concrétisée. Il apparaît
qu’un petit pays ayant des ressources humaines limitées céderait volontiers à la
pression externe et ferait de son mieux pour plaire afin que sa vie et son travail
s’en trouvent simplifiés. L’adoption de normes comptables définies par un orga-
nisme privé n’est pas perçue comme une question de souveraineté, pour autant
qu’elles portent une « marque » assurant la crédibilité requise. La souveraineté
n’est pas un problème étant donné que les fonctionnaires du gouvernement
considèrent l’adoption de normes reconnues internationalement émises par
des organismes professionnels internationaux comme étant la chose à faire. De
même, le fait que les IPSAS soient basées sur les IFRS semble constituer un élé-
ment rassurant pour les fonctionnaires du gouvernement maltais.
Cette étude spécifique au pays quant à l’adoption des IPSAS contribue à la
documentation limitée et démontre que la taille particulière de la juridiction peut
la rendre plus susceptible d’imiter les d’autres forces dans sa quête de crédibilité
et de légitimité. Elle souligne aussi la nature coercitive des règles du SEC et ses
conséquences sur les réformes de la comptabilité publique tant au niveau natio-
nal qu’au niveau européen.
Malte est un État membre qui occupe une place pari passu par rapport à
d’autres États membres de l’Union, mais il est petit quel que soit la définition
adoptée. Ce contexte soulève des questions particulières. Un petit groupe de
praticiens doit gérer les normes relatives à la comptabilité nationale, tout en étant
tenu de respecter les exigences de la législation nationale et des IFRS. On ne peut
que sympathiser et comprendre les efforts visant à chercher certains raccourcis
pour s’efforcer de satisfaire toutes ces exigences. Mais le résultat final serait la
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