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Fatou Niang
Fatou Niang*
Depuis les années 2000, les organisations internationales prônent à la fois la généralisation de
l’éducation de base et l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les pays du Sud. Dans
ce cadre, plusieurs pistes d’amélioration de la qualité, dont le temps scolaire annuel, ont été
explorées. La norme de 850 à 1 000 heures de cours effectives par an a été retenue par les
instances internationales comme la durée minimale nécessaire pour atteindre une éducation
de qualité. Après avoir décrit les ressorts de la création de ce standard par les instances
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INTRODUCTION
De nombreux travaux de recherche ont déjà abordé la question de l’impact
de la mondialisation et des recommandations des organisations internationales
sur les politiques publiques nationales, notamment celles relatives aux systèmes
éducatifs (Carnoy, 2000 ; Tarc, 2012). Avec la conférence de Jomtien, qui a
marqué le retour de l’aide internationale dans les années 1990, les systèmes
scolaires africains s’insèrent dans un espace mondialisé avec des politiques de
1. Sont inclus dans les bailleurs l’ensemble des intervenants extérieurs, quel que soit leur statut – organismes internationaux
(Unesco, Unicef, Banque mondiale...), coopération multinationale (Europe, Ligue arabe, etc.), coopération nationale ou décentralisée,
ONG ou associations, etc. (Lange, 2003).
Ces enquêtes ont été menées dans trois régions – Dakar, Diourbel et Tamba-
counda –, tant en zone rurale qu’en zone urbaine. Des entretiens semi-directifs
ont porté sur un échantillon de 143 personnes et ont visé un public large allant
de l’administration scolaire (centrale et décentralisée), aux directeurs d’école,
enseignants, parents d’élèves et élèves. L’article utilisera en outre des données
quantitatives recueillies dans les cahiers de service2 de 18 écoles et représentant
un échantillon de 168 enseignants. Par ailleurs, il s’enrichira de la littérature
scientifique existante concernant les politiques éducatives internationales et
nationales, la qualité de l’éducation, le temps scolaire, ainsi que de données et
rapports officiels du Sénégal.
2. Les cahiers de service sont des cahiers où sont consignés jour après jour tous les événements de l’école, du début à la fin
de l’année : ouvertures des classes, fermetures de l’école, dates des vacances, événements climatiques, absences de chaque
enseignant et, souvent, motif de l’absence, etc. La période couverte par ces cahiers va de 2007 à 2013.
3. Toutes les traductions de l’anglais vers le français dans ce texte ont été faites par l’auteur.
4. Dans les études consacrées au concept de temps scolaire, la distinction entre ces trois notions est ambiguë. Les chercheurs
utilisent indifféremment comme synonymes les notions de temps d’instruction (Fisher et Berliner, 1985), temps d’apprentissage
et temps d’enseignement (Delhaxhe, 1997). La distinction principale est faite entre le temps d’instruction officiel et le temps
d’enseignement effectif en classe.
réformes éducatives, mais elle est restée un point important de la réflexion sur
l’avenir des systèmes scolaires des pays industrialisés (Caccia et Sue, 2011).
A contrario, en Afrique subsaharienne, la question du temps d’apprentissage a
été ignorée dans la majorité des débats sur les orientations des systèmes éducatifs.
Les grandes conférences internationales de Jomtien en 1990 et de Dakar en 2000,
les politiques nationales et locales ont éludé le temps scolaire dans la qualité ; la
notion est parfois mentionnée, mais n’a pas fait l’objet d’études ou de politiques
plus poussées. L’attention accordée à la variable du temps scolaire en Afrique
est récente et se situe dans le contexte immédiat de l’après-conférence de Dakar.
En effet, depuis la période des indépendances, l’objectif principal des États
africains et des organisations internationales a été d’atteindre la scolarisation
primaire universelle. Dans cette perspective, la question de l’école est surtout
appréhendée du point de vue de l’accès et non dans la dimension de la qualité
des apprentissages. Les importants progrès de l’accès avec des taux nets de
scolarisation en Afrique subsaharienne, qui, en l’espace de deux décennies, sont
passés de 54 % en 1990 à 76 % en 2010 (Unesco, 2012) alors que les niveaux
de compétences de base des élèves sont restés en deçà des minimums requis
(Kellaghan et Greaney, 2006), ont entraîné un glissement de la réflexion vers des
leviers de la qualité de l’éducation jusque-là peu étudiés.
C’est ainsi que les organisations internationales impliquées dans les poli-
tiques d’éducation pour tous (EPT) ont incorporé la variable temps scolaire dans
leurs rapports généraux de suivi des performances éducatives (Unesco, 2005 ;
Confemen, 2007a, 2007b). De manière plus systématique, la Banque mondiale
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5. La Banque mondiale a aussi produit un rapport (non publié) en 1999 qui compare le nombre d’heures des élèves de quatre
pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Sénégal. Le rapport est cité par Dembélé et Ndoye
(2006) : Kim K., 1999, Comparative study of instructional hours in West Africa, Washington, Banque mondiale.
tunisiens sont beaucoup plus présents en classe (171 jours) qu’au Ghana (108
jours) ; et les élèves tunisiens ne totalisent que six jours d’absence par an contre
neuf pour leurs homologues ghanéens. Le second rapport (Venäläinen, 2008)
élaboré uniquement à partir du cas malien énonce la même conclusion, à savoir
une réduction drastique du temps d’apprentissage annuel des élèves.
Au-delà de ces recherches pionnières sur le temps scolaire, les organisations
internationales ont élaboré une norme de nombre d’heures minimales à atteindre
pour que l’on puisse parler d’une éducation de qualité. L’Unesco (2005) conseille
ainsi aux pays l’objectif suivant : « Il est essentiel que le temps d’apprentissage
soit suffisant : une durée [annuelle] de 850 à 1 000 heures effectives d’instruction
est un bon objectif. » La Banque mondiale édicte la même recommandation et
« estime à 850 à 1 000 heures effectives (qui ne sont pas forcément les heures
officielles) de scolarité par an la durée optimale dans les écoles primaires à
financement public » (Unesco, 2005). Avec cette norme, l’Unesco et la Banque
mondiale se réfèrent explicitement au temps d’instruction effectif fourni aux
élèves et non aux heures officielles. Cependant, il est nécessaire de s’interroger sur
les ressorts et les origines de cette norme internationale de 850 à 1 000 heures.
Comme il a été exposé en amont, dans le monde, les temps d’instruction
officiels peuvent varier du simple au double (Amadio, 1997, 1998). Dans un
rapport international plus récent qui compare l’évolution du temps scolaire
officiel annuel entre 1985 et 2000, Benavot (2004) montre qu’en 2000, autour
de 700 à 800 heures sont officiellement prévues par an pour les élèves du niveau
primaire et que cette tendance globale est restée stable sur les deux dernières
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6. Une des stratégies est d’exiger que chaque demande d’autorisation d’absence soit assortie de la notification par l’enseignant
du jour du remplacement des heures perdues.
pour faire face aux difficultés rencontrées sur le terrain dans l’application des
différents textes définissant le temps scolaire. Pour Robert, les objectifs de
900 heures effectives seront énoncés sans politique de mise en œuvre ou de
changement dans le calendrier scolaire (Robert, 2006). Ainsi, dans la pratique,
au niveau des écoles, la gestion du temps scolaire au Sénégal se heurte à une
pluralité d’acteurs aux logiques, stratégies, contraintes et conditions variées.
Par ailleurs, la date du 30 juin reste une date indicative de fin des cours ; la
fin du mois de juin est aussi anticipée dans les écoles. L’explication générale
tient dans les examens de fin de cycle du primaire. L’examen du certificat
de fin d’études élémentaires (CFEE), qui sanctionne la fin du cycle primaire
pour les élèves de CM2, et le concours d’entrée en 6e , qui autorise le passage
dans l’enseignement moyen, sont en général organisés conjointement les deux
dernières semaines du mois de juin. Le CFEE 2012 a eu lieu les 26 et 27 juin,
le CFEE de 2009, 2010 et 2011, les 23 et 24 juin. Dans les écoles primaires, le
CFEE marque habituellement la fin de l’année scolaire. Pour les enseignants,
ce sont les élèves qui créent une anticipation de la fin de l’année. L’examen
du CFEE est celui pour lequel les CM2 ont travaillé ; de ce fait, dès la fin de
l’examen, les CM2 n’ont plus de raison d’aller à l’école. Il s’ensuit alors, selon les
maîtres, un effet de mimétisme pour les autres niveaux. C’est ce que corrobore
ce directeur : « L’[examen d’]entrée en 6e rythme la vie de l’école. Il est prévu
le 24 juin, je crois. Nous faisons les compositions avant ou après dépendant de
notre appréciation d’avoir fini le programme. Mais les classes vaquent souvent
après l’[examen d’]entrée en 6e , car si les grands ne viennent plus, les petits non
plus. » (M. M., directeur, zone urbaine, Thiaroye, mai 2012). Ce serait donc en
partie de l’initiative des élèves si l’année scolaire est écourtée. Cependant, cette
explication des enseignants est incomplète : les élèves interrogés affirment que ce
sont les enseignants qui leur annoncent la fin de l’année, avant la date du CFEE.
Si le CFEE est organisé le 23 juin, tous les élèves de l’école, à l’exception des
CM2, sont libérés entre deux et trois jours avant pour les grandes vacances ; les
enseignants sont eux-mêmes convoqués pour le CFEE et reviennent rarement à
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démarrage des cours dans les écoles. Pour les enseignants, ce problème de
fournitures est très sérieux, car, au début de l’année, les élèves n’ont qu’une
ardoise et, parfois, seulement un cahier d’exercices. De ce fait, l’école prend une
fonction de garderie d’enfants. C’est ce que souligne un enseignant : « Le début
de l’année est début octobre, autour du 5 au 10. Mais on ne peut pas démarrer
au début des classes. Généralement, on a un problème de matériel pédagogique,
de fournitures. Souvent, le démarrage se fait fin octobre-début novembre. On
fait des révisions, comme ça, en attendant d’aborder le programme. » (M. N.,
enseignant, Pikine, juin 2009). Un autre directeur d’école explique : « Nous
sommes dans une zone très pauvre [...], ce qui fait que les parents ne peuvent pas
donner de matériel scolaire à leurs enfants avant novembre ou bien décembre,
car c’est en ces mois-là qu’ils arrivent à vendre leurs récoltes. » (M. C., directeur
d’école, zone rurale, Tambacounda, novembre 2011).
En définitive, à cause des différentes contraintes citées, le mois d’octobre,
qui représente en moyenne 18,1 jours ouvrés officiels par an, est en fait un
mois non enseigné dans les écoles du Sénégal. Que les enseignants soient
effectivement présents ou pas, l’enseignement ne commence pas pour les élèves.
Le mois de novembre amorce le début des enseignements et apprentissages. Un
inspecteur accuse les enseignants, parce qu’il considère que ces derniers devraient
commencer les cours avec les élèves qui disposent du matériel au lieu de retarder
le démarrage des cours : « Ils [les enseignants] ne travaillent pas. À Kédougou,
en brousse, les enseignants ne vont même pas à l’école. Au moins, à Tamba, les
enseignants sont là, mais ils ne font rien. » (M. G., inspecteur, Tambacounda,
novembre 2013). Cette question reste délicate. Les enseignants considèrent ne
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Source : Niang F. (enquêtes qualitatives pour juillet et octobre ; cahiers de service pour juin).
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CONCLUSION
La problématique du temps scolaire est aussi ancienne que les systèmes
scolaires qui sont tous confrontés à la gestion de l’écart entre le temps prévu
et celui reçu par les écoliers, écart plus ou moins important en fonction
des contextes nationaux. Pourtant, elle n’est apparue que récemment dans le
débat international comme indicateur d’une éducation de qualité. Ce débat
international sur le temps scolaire a été transposé dans le cadre des politiques
publiques du Sénégal. Comme le souligne Lange (2003) : « On assiste de plus en
plus à l’imposition d’un ordre éducatif mondial qui paraît se faire accepter à la fois
par le biais des grandes conférences internationales et par l’interventionnisme
accru des pays du Nord dans la définition et la mise en œuvre, comme dans le
financement, des programmes éducatifs africains. »
L’internationalisation de l’éducation a souvent été présentée comme d’un
apport mitigé pour les pays africains ; les bailleurs contraignant les États à éla-
borer des politiques publiques potentiellement dommageables aux populations.
C’est le cas des politiques d’ajustements structurels des années 1980 qui ont
réduit les dépenses publiques des États vers des secteurs sociaux clés comme la
santé ou l’éducation (Vinokur, 1987). Cependant, l’internationalisation peut
aussi être porteuse de nouvelles normes, ici la qualité de l’éducation et le temps
scolaire ; elle contribue ainsi à attirer l’attention des États sur des questions fon-
damentales pour l’amélioration des systèmes éducatifs. L’approche par la qualité
de l’éducation peut permettre en effet de dépasser les indicateurs quantitatifs
pour comprendre les conditions, contraintes, limites et stratégies des différents
acteurs de l’éducation aussi bien du côté de l’offre que de la demande.
Peut-être faut-il dorénavant s’intéresser à de meilleures modalités de trans-
position et de réappropriation de ces normes internationales au niveau des États
afin de mettre en place des politiques plus ciblées et adaptées aux contextes
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