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Numéro d’étudiant 

: 113983

Cas 1 :

Un propriétaire d'un magasin décide d'appliquer une réduction à certains produits qu'il a en
stock depuis plus d'un mois afin d'améliorer son chiffre d'affaires et faire disparaître son
stock.

Dans quelles mesures un commerçant est-il en droit d’appliquer des réductions sur certains
produits de son magasin ?

En droit, les ventes avec annonce d’une réduction des prix initiaux afin d’écouler de façon
accélérée les marchandises du stock doivent s’effectuer sur des produits proposés à la vente et
payés depuis au moins un mois. En revanche, la limitation de cette pratique incitative est fixée
par décret à deux périodes de six semaines.

En l’espèce, le propriétaire du magasin détient les produits dont il souhaite réduire le prix
depuis plus d’un mois. Il est alors en droit de réduire le prix de ses produits de 20% et de
l’afficher en vitrine.

En conclusion, le commerçant a le droit de réduire ses prix seulement s’il ne dépasse pas la
limitation de deux périodes de six semaines. Sinon, il risque une amende administrative.

Cas 2 :

Question 1 :

Une association utilise sur son site Internet une photo dont elle ne détient pas les droits
d’auteur, puisqu’ils appartiennent à l’Agence France Presse. Une entreprise dont les services
ont été demandés par cette dernière fait grief à l’association d’utiliser cette photo et lui
réclame une certaine somme en lui proposant de régler ce litige à l’amiable.

Dans quelles mesures les droits d’auteur s’applique-t-il sur l’utilisation d’une photographie ?

En droit, le droit d’auteur s’applique à toutes les œuvres sorties de l’imaginaire d’une
personne physique ou morale. Une œuvre, pour être protégée, doit bénéficier du caractère
« original », c’est-à-dire le reflet de la personnalité de l’auteur. De plus, elle doit être créée sur
un support durable, ce qui signifie que cela ne doit pas être une simple idée, mais une
réalisation physiquement identifiable. Une personne physique ou morale qui possède des
droits d’auteur est en droit de réclamer une indemnité à un tiers qui aurait utilisé l’œuvre de
façon illégale.

En l’espèce, l’œuvre protégée est une photographie mettant en scène deux hommes politiques.
Son caractère original permet à l’AFP de détenir les droits d’auteur sur celle-ci. L’entreprise
qui fait grief à l’association d’utiliser abusivement cette photographie est en droit de lui
réclamer une indemnité.

En conclusion, l’entreprise qui reproche à une association l’utilisation d’une photographie


sans en détenir les droits d’auteur est en droit de réclamer une indemnité.
Question 2 :

L’association peut se défendre en invoquant l’absence du caractère original de l’œuvre. En


effet, il s’agit simplement d’une photographie mettant en scène deux personnalités publiques
ne posant pas intentionnellement devant la caméra. Elle peut alors demander à l’entreprise qui
lui réclame le paiement d’une indemnité de prouver le caractère original et créatif de la
photographie. Si l’entreprise parvient à prouver le caractère original et créatif de cette
photographie, la meilleure solution pour l’association sera de négocier le montant de
l’indemnité pour éviter le recours en justice, qui sera plus coûteux, plus long et public.

Cas 3 :

Un directeur de magasin a fait recours aux services d’une agence publicitaire pour qu’elle
développe une publicité afin d’augmenter les ventes de l’un de ses produits. Le directeur
incite l’agent publicitaire au développement d’une publicité comparative. Celui-ci s’y attèle et
produit une publicité comparant les deux enseignes et rabaissant de façon directe le
concurrent.

Dans quelles mesures une pratique comparative est-elle déloyale ?

En droit, une publicité comparative doit porter sur des biens et services ayant le même
objectif, ne doit pas comporter de caractère trompeur (tels que des allégations ou indications
fausses) et doit mettre en avant des caractéristiques essentielles, pertinentes, vérifiables et
représentatives des produits. Elle est considérée comme déloyale si elle est dénigrante,
parasitaire, créatrice de confusion ou constitutive d’imitation.

En l’espèce, la publicité porte bien sur des biens et services ayant le même objectif, en
revanche, elle ne comporte pas de caractéristiques pertinentes, mais plutôt dénigrantes et
dépréciatives vis-à-vis de l’enseigne concurrente. Cette publicité peut être considérée comme
une pratique comparative déloyale trompeuse car elle repose sur des suppositions qui ne sont
pas avérées et qui induisent donc en erreur les consommateurs.

En conclusion, en réalisant ce délit de pratique commerciale trompeuse, le directeur de


l’agence publicitaire risque des sanctions pénales (telles qu’une peine privative de liberté ou
une amende) ou civiles (nullité du contrat).

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