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L'Homme

A Propos de Bertrand Gille : la notion de « système technique »


Pierre Lemonnier

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Lemonnier Pierre. A Propos de Bertrand Gille : la notion de « système technique ». In: L'Homme, 1983, tome 23 n°2. pp. 109-
115;

doi : https://doi.org/10.3406/hom.1983.368375

https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1983_num_23_2_368375

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NOTES ET COMMENTAIRES

A PROPOS DE BERTRAND GILLE '.

LA NOTION DE « SYSTÈME TECHNIQUE »*

par

PIERRE LEMONNIER

Au pays de C. Parain, A. Leroi-Gourhan et A. G. Haudricourt, les


interlocuteurs sont paradoxalement rares, pour qui s'intéresse à l'étude des techniques.
Pour beaucoup d'entre nous, qui ne connaissions B. Gille qu'au travers de
références à ses travaux d'histoire de la sidérurgie, c'est précisément un interlocuteur
qu'avait révélé la lecture de cette Histoire des techniques. B. Gille est mort à la fin
de 1980 et le dialogue fécond qu'il aurait pu entretenir avec les anthropologues
n'aura pas lieu.
Loin de vouloir rendre compte en détail d'un gros volume qui renvoie lui-même
à plusieurs ouvrages1, et peu soucieux d'en relever les inexactitudes qui, du néo-
lithicien à l'helléniste en passant par l'ethnobotaniste, ne manqueraient pas
d'irriter les spécialistes, je me contenterai d'en présenter ici l'idée force, la notion
de « système technique »2, autour de laquelle s'articulent les chapitres qui sont de la
main de B. Gille, soit quinze sur dix-neuf ! Cette omniprésence d'un auteur tout
au long de ce qui aurait pu être un ouvrage collectif en fait à la fois la force, en lui
conférant une remarquable unité, et aussi la très relative faiblesse. C'était en effet
un véritable défi, pour un même chercheur, que de traiter de sujets aussi divers
et spécialisés que l'émergence de l'activité technique, la néolithisation, l'école
d'Alexandrie ou les révolutions techniques (Moyen Age, Renaissance, révolutions
industrielles des xvme et xixe siècles), non sans mentionner les projets
d'automatisation des hauts fourneaux, l'introduction de l'informatique dans l'édition
ou la position des « écologistes » face au TGV... B. Gille voyait là des « exercices
de voltige » et s'excusait par avance des imperfections qui en résulteraient. Comme
l'a écrit J.-J. Salomon, c'est d'un « vertigineux exercice de culture » qu'il
s'agissait. Comment, dans ces conditions, l'auteur aurait-il pu remettre sans cesse à

* B. Gille, s. dix., Histoire des techniques. Technique et civilisations. Technique et sciences,


Paris, Gallimard, xiv + 1652 p., index, ill. (« Encyclopédie de la Pléiade »).
1. Cf. Bibliographie, pour les plus importants d'entre eux.
2. J'ai volontairement laissé de côté les chapitres consacrés aux techniques
contemporaines (« Vers un système technique contemporain » et « Progrès technique et société ») qui
mériteraient à eux seuls un compte rendu particulier.

L'Homme, avr.-juin 1983, XXIII (2), pp. 109-115.


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jour des chapitres écrits parfois huit ou dix ans plus tôt, et qui songerait à lui
reprocher de n'avoir pu toujours le faire ?
Bien qu'il comporte deux parties, cet ouvrage offre trois types d'informations :
un traité d'histoire des techniques (« Techniques et civilisations », en dix
chapitres) ; l'interrogation de plusieurs disciplines (sociologie, économie,
linguistique, etc.) sur leur prise en compte des phénomènes techniques (« Techniques
et sciences », en huit chapitres) ; la présentation d'un certain nombre de concepts
théoriques dont celui, déjà cité, de « système technique ».
Pour B. Gille, parler de « système technique » signifie deux choses : (i) que les
techniques forment système, c'est-à-dire que pour une société ou une époque
donnée, les différentes techniques existantes sont dépendantes les unes des autres,
tout comme sont liés entre eux les différents éléments intervenant dans une
technique3 ; (2) qu'il y a lieu de s'interroger sur les liens qu'entretiennent
l'ensemble des techniques avec les autres « systèmes » constitutifs d'une société :
systèmes « social », économique, politique, juridique, etc. Certes, on aurait aimé voir
rappeler que les techniques font partie intégrante d'un système social, mais les
ethnologues seront là en terrain connu. On trouve par exemple de nombreuses
références aux « goulots d'étranglement », qui correspondent aux « tâches
stratégiques » rencontrées en technologie culturelle. Une limite atteinte dans un
autre secteur (utilisation de l'énergie, matériaux disponibles, rapports avec la
science, etc.) peut en effet bloquer tout un système technique. L'encombrement
des machines à vapeur, les problèmes du transport de l'énergie, de la chimie des
engrais ou de la sélection scientifique des semences ont ainsi freiné, à un moment
donné, le développement des techniques industrielles ou agricoles. Un système
technique, c'est donc d'abord un « ensemble cohérent de structures [techniques]
compatibles les unes avec les autres ». Les notions de « cohérence » et de «
compatibilité » ne sont malheureusement jamais précisées autrement qu'à travers des
exemples : ainsi, ajuster les unes aux autres les techniques — lire : leur efficacité —
de filature et de tissage, c'est, dans l'Angleterre du xvme siècle, mettre en place une
certaine « cohérence » des diverses techniques de l'industrie textile. De même,
c'est parce qu'elle n'est pas « compatible » avec les techniques du début du
xixe siècle que la machine à vapeur ne supplante l'énergie hydraulique en France
qu'en 1884. Cohérence et compatibilité sont donc ici deux notions qui se recouvrent
largement. Leur utilisation pour expliquer l'évolution d'un système permet peut-
être de les préciser davantage. B. Gille considère en effet que l'histoire des
techniques est faite de la mise en place et de l'évolution de systèmes successifs. Son but
serait non seulement de rendre compte des différents systèmes — faire une
histoire technique des techniques, comme on a coutume de dire depuis L. Febvre —
mais aussi, et surtout, d'explorer les liens entre ces systèmes et les sociétés qui les
ont développés. Replacer, donc, l'histoire des techniques dans le mouvement de
l'histoire tout court. On retrouve alors les notions de compatibilité et de cohérence

3. B. Gille ne définit pas ce qu'est une technique. Par « éléments d'une technique »,
j'entends ici les moyens de travail, les chaînes opératoires et les connaissances mises en œuvre
lors d'une action sur la matière.
LA NOTION DE « SYSTÈME TECHNIQUE » III

pour qualifier tant les relations entre les techniques à l'intérieur d'un système
technique, que celles qui s'établissent entre système technique et système social.
B. Gille définit en particulier — au moins de manière intuitive — l'état
d'équilibre auquel parviendrait un système technique après qu'un processus
d'adaptations réciproques a assuré l'efficacité maximum des techniques qui le composent.
Cet équilibre représente un point au delà duquel cesse le développement du
système. B. Gille laisse parfois même entendre qu'il n'y aurait de système que
définitivement constitué4. Il n'indique pas, cependant, la nature des cohérences ou
compatibilités qui permettent cette maximisation de l'efficacité du système, pas
plus qu'il ne précise ce que pourraient être les « règles de cohérence entre système
économique et système social », ce qui fonde la « compatibilité entre un système
technique en voie d'évolution et un système social », ou ce qu'il entend par «
système social » correspondant à un système technique donné. Les réponses
demeurent floues et parfois très inspirées par la réalité des sociétés industrielles
modernes : ainsi, la compatibilité ou l'incompatibilité éventuelles avec
l'organisation sociale interviendront à travers la répartition de la main-d'œuvre, les
« modes de vie », les « habitudes sociales », la « nature des communautés », les
« façons de penser », etc. Il serait vain d'essayer de préciser ici ce qui est intuitif,
sinon obscur, dans les textes de B. Gille. Que dire, si ce n'est que l'on ne peut
qu'être d'accord avec de telles formulations. La technologie culturelle, toujours
naissante, a précisément pour but d'explorer de telles liaisons entre techniques et
sociétés5, sans trop savoir encore d'ailleurs par où elles passent : répartition
sociale des tâches, contrôle des moments stratégiques des chaînes opératoires,
rapports entre connaissances techniques et système de représentations, etc. En
histoire aussi, apparemment, les enquêtes et les recherches fines restent à faire
— et l'ouvrage est rempli d'appels explicites à de tels travaux — , qui permettraient
de vérifier quelques-unes des hypothèses de B. Gille concernant les liens entre le
développement des techniques et les mouvements socio-économiques, à diverses
époques. Ainsi, les crises du xive siècle résulteraient de l'impossibilité des
techniques à répondre à la croissance démographique et à l'augmentation de la
demande (en produits) individuelle, et la crise de 1929 serait due à un blocage
technique que nous serions en train de surmonter.
Puisque l'équilibre éventuel d'un système technique signifie également que
celui-ci a atteint son développement maximum6, on doit faire intervenir la notion
de « progrès technique » pour expliquer tout développement ultérieur. En même
temps qu'il distingue quatre facteurs de progrès technique (progrès scientifique,
invention, innovation, croissance économique), B. Gille en illustre les deux

4. Ainsi pour la Grèce antique : « C'est seulement, semble-t-il, à partir du vie siècle que
commence la lente élaboration d'un véritable système technique. » Pourquoi « véritable » ?
Les techniques forment toujours système.
5. Cf. Techniques et Culture, 1976 (1).
6. « Lorsque le système technique a atteint son point d'équilibre parfait [par son
dynamisme interne], il y a saturation de toutes les techniques qui le composent. Autrement dit,
les dynamismes internes ne sont plus possibles. C'est alors de l'extérieur que peuvent naître
des causes de déséquilibre » (Gille 1979 : 15).
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aspects principaux tout au long de l'ouvrage : « lignes technologiques d'un côté


[les techniques qui découlent les unes des autres traduisant les perfectionnements
ou les développements successifs d'un même principe technique ; c'est moi qui
interprète ; P.L.], blocages de l'autre ».
L'idée de « système bloqué » est la plus souvent illustrée. L'auteur constate
que seule l'Europe occidentale a été le lieu de révolutions techniques successives
entre le xne siècle et nos jours. Tous les autres systèmes techniques auraient connu,
à un moment ou à un autre, un arrêt définitif. Les travaux de J. Needham ont
montré qu'en Chine les techniques cessent de se développer aux xve-xvie siècles.
Pour B. Gille, il y a également lieu de s'interroger sur le quasi-blocage du système
grec (et romain, qui n'en est que le prolongement), et sur la stagnation des
techniques des autres « grandes civilisations » : Egypte-Mésopotamie, Amérique
précolombienne, Islam. Mais là encore, il ne peut indiquer que des directions de
recherche, parfois des hypothèses, dont la formulation est alléchante mais qui
restent non démontrées. Pour la Chine, par exemple, l'arrêt final résulterait d'un
« blocage du système technique global » tenant à des « raisons internes à la
technique elle-même », et d'un manque de « cohérence du système technique avec tous
les autres systèmes, économique, social, scientifique ». Et de citer, sans préciser
d'ailleurs son choix personnel, les hypothèses contradictoires de J. Needham
(stagnation de la pensée scientifique chinoise, rigidité de la société bureaucratique,
isolement, absence d'un capitalisme) et de W. Rostow et M. Elvin (les techniques
sont bloquées en Chine bien avant que les connaissances scientifiques fassent
défaut ; c'est plutôt l'absence d'esprit inventif (!) qui est alors à mettre en cause).
Ces hypothèses touchant les causes « extérieures » du blocage n'ont donc rien
d'original ; au moins ont-elles le mérite d'exister. On aimerait en trouver
l'équivalent en ce qui concerne les « raisons internes » aux techniques elles-mêmes ;
il n'en est malheureusement rien.
C'est qu'en histoire des techniques comme en technologie culturelle, l'analyse
des systèmes considérés — pour un temps — ■ comme un objet d'étude en soi, ne
pourra se développer que lorsqu'on disposera de descriptions fines (corpus de
phénomènes techniques) ; or, tout (ou presque) reste à faire. Quelques
ethnologues spécialisés tentent aujourd'hui de recueillir des systèmes techniques, sans
toujours parvenir à convaincre leurs collègues de considérer la culture matérielle
des groupes qu'ils étudient autrement que comme un donné figé, dont on rend
compte — éventuellement — du bout de la plume ; mais les techniques de
l'Antiquité, du xne siècle européen ou de la Renaissance attendent encore leur
contingent de chercheurs, malgré le rôle pionnier de B. Gille.
En résumé, parler de « système technique » relève encore d'un état d'esprit.
Certes, les plus réticents seront convaincus de l'intérêt d'étudier aussi bien les
relations entre techniques (filiation, dépendance réciproque) que leurs lieux
stratégiques de blocage ou de développement, ainsi que leurs éventuels points
d'ancrage avec les autres composantes des organisations sociales. Mais ces thèmes ne
sont guère abordés ici. Paradoxalement, c'est peut-être en ethnologie que les
travaux sont le plus avancés en ce domaine, tels, par exemple, ceux qui traitent de
l'alternative diffusion /invention autonome. Or, les techniques des sociétés pri-
LA NOTION DE « SYSTÈME TECHNIQUE » II3

mitives sont totalement absentes de l'ouvrage, et en particulier du « Traité


d'histoire des techniques » qui constitue sa première partie. Au delà d'un possible
désir de l'éditeur d'éviter un doublon — l'Encyclopédie de la Pléiade ayant déjà
ouvert ses pages aux techniques des sociétés non industrielles (Haudricourt
1968 ; Michéa 1968) — , cet oubli conduit à passer sous silence les travaux qui
étaient sans doute les plus proches des propres perspectives de B. Gille. Plus que
des querelles de personnes (?), c'est bien l'état et l'organisation de la discipline
tout entière qui sont ici en cause. Parmi les lacunes les plus marquantes, on peut
encore déplorer l'absence des techniques de l'Inde ou du Japon. De même,
l'agriculture, d'une manière générale, n'est guère prise en compte. Que dire, alors, de
démarches encore marginales, comme celles de l'archéologie expérimentale, qui
sont totalement ignorées malgré leur lien évident avec le sujet traité. Il ne faudrait
pas cependant que ces quelques grands « vides » laissent planer un doute sur la
qualité et l'utilité du « Traité d'histoire des techniques » proprement dit.
Celui-ci ne vient en aucune manière doubler les ouvrages déjà existants (Singer
et al. 1954-1958 ; Derry & Williams 1961 ; Daumas et al. 1962-1979), et ce, grâce
à l'esprit qui l'anime, mais aussi, et c'est loin d'être négligeable, par sa
maniabilité. Entièrement écrit par B. Gille, il couvre : les origines de la technique (où
l'auteur a systématiquement repris les travaux de A. Leroi-Gourhan) ; les «
premières civilisations techniques » (néolithisation, Egypte, Mésopotamie, Syrie et
Palestine, pour lesquelles G. Childe demeure la source principale) ; la Grèce et
Rome ; les systèmes bloqués, déjà cités ; le Moyen Age ; la Renaissance ; la
révolution industrielle ; l'époque moderne ; les techniques contemporaines. D'un
intérêt et d'un agrément indiscutables, ces chapitres sont marqués par un souci
constant de replacer les systèmes techniques concernés dans le fonctionnement
des sociétés qui les ont vus naître. Sur ce point, j'ai déjà noté — après B. Gille lui-
même — combien les résultats probants étaient rares, compte tenu de l'ampleur
du sujet.
Il reste néanmoins que les problèmes sont posés et, souvent même, les
orientations de recherche définies, s'agissant des relations entre système technique et
autres systèmes, bien sûr, mais aussi de sujets précis : typologie de l'innovation,
inventaire des emprunts de la Chine à l'Occident, vérification des hypothèses sur
les « mécaniciens » grecs, etc. Et c'est d'abord cela qui s'impose dans cet ouvrage.
Qu'importe alors si notre auteur est à l'évidence plus à l'aise pour parler de
l'évolution de la métallurgie que du néolithique au Proche-Orient, par exemple.
Qu'importe aussi les quelques citations sans références, le parti pris d'utiliser le
vocabulaire des spécialistes, parfois incompréhensible sans recours au dictionnaire
adéquat (termes de marine, d'architecture ou de maçonnerie, etc.), la prise à
contre-pied systématique des écrits de J. Needham sur l'état d'avancement
relatif des découvertes en Chine et en Occident, ou le sort fait à Léonard de Vinci
dans un souci de nier la conception hagiographique des mécanismes de l'invention.
Les textes qui constituent la seconde partie du volume — « Techniques et
sciences » (lire « technologie et autres disciplines ») — sont très inégaux, en
particulier ceux écrits par les collaborateurs de B. Gille, à l'exception de l'étude de
B. Quemada, peut-être un peu hors du propos, mais brillante (« Technique et
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langage : la formation du vocabulaire français des techniques »). On sera en


particulier déçu par le chapitre « Évolution des techniques et analyse économique »,
qui se borne à exposer quelques piètres tentatives de prise en compte du progrès
technique dans les modèles économiques ; son auteur (J. Parent) n'y est pour
rien : c'est ici la matière même qui fait défaut. Les chapitres « Technique et droit »
et « Techniques et politique », de B. Gille, sont la preuve de son érudition, mais
demeurent informatifs. Ce n'est pas le cas de son « Essai sur la connaissance
technique », qui domine largement cette partie, même si le sujet se limite aux
processus de transmission du savoir technique dans les sociétés à écriture, excluant
l'étude des connaissances des acteurs, celles-là mêmes qui forment un pont entre
techniques et système de représentations et offrent un intérêt privilégié pour
l'ethnologie des techniques. Signalons enfin l'exceptionnel instrument de travail
que constitue le « Tableau synchronique » (qui résume en un peu plus de cinquante
pages les progrès techniques de l'humanité) et les indices, en particulier celui des
noms.
En conclusion, tant par sa conception que par son contenu, cet ouvrage reflète
l'état d'une discipline encore à constituer, dont le développement — le
déblocage ? — passe par la rencontre de chercheurs aujourd'hui isolés : historiens,
ethnologues, archéologues, etc. Par leur richesse, les thèmes présentés suffiraient
aisément à féconder et alimenter des recherches communes. Quel meilleur
hommage rendre à l'auteur ?

BIBLIOGRAPHIE

Daumas, M., et al.


1962-1979 Histoire générale des techniques. Paris, Presses Universitaires de France,
5 vol.
Derry, T. K. & T. I. Williams
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Gille, B.
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1964 Les Ingénieurs de la Renaissance. Paris, Hermann, 40 p.
1966 Histoire de la métallurgie. Paris, PUF (« Que Sais- je ? »).
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1979 « La Notion de ' système technique '. Essai d'épistémologie technique »,
Technique et Culture I : 8-18.
1980 Les Mécaniciens grecs. La naissance de la technologie. Paris, Le Seuil, 235 p.
LA NOTION DE « SYSTÈME TECHNIQUE » 115

Haudricourt, A. G.
1968 « La Technologie culturelle. Essai de méthodologie », in J. Poirier, s. dix.,
Ethnologie générale. Paris, Gallimard (« Encyclopédie de la Pléiade ») : 731-822.
Michéa, J.
1968 « La Technologie culturelle. Essai de systématique », in J. Poirier, s. dir.,
Ethnologie générale. Paris, Gallimard (« Encyclopédie de la Pléiade ») : 823-880.
Singer, C, E. K. J. Homyard & A. R. Hall
1954-1958 A History of Technology. Oxford, Oxford University Press, 5 vol.

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