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Ecologie générale 2ème Partie

SOMMAIRE
Ecologie générale 2ème Partie ................................................................................................................... i

CHAPITRE 4 : CIRCULATION DE LA MATIÈRE ET DE L’ENERGEIE DANS LES ÉCOSYSTÈMES..................... 1

I) Niveaux trophiques et réseaux alimentaires................................................................................... 1

1.1. Niveaux trophiques ................................................................................................................. 1

1.1.1. Les producteurs primaires ............................................................................................... 1

1.1.2. Les consommateurs......................................................................................................... 2

1.1.3. Les décomposeurs ........................................................................................................... 2

1.2. Chaines et réseaux trophiques ................................................................................................ 4

1.2.1. Les différents types de chaînes trophiques ..................................................................... 4

12.2. Les réseaux trophiques........................................................................................................... 5

1.3. Régime alimentaire des animaux ............................................................................................ 6

13.1. Méthodes d’étude du régime alimentaire ............................................................................. 6

1.3.2. Les différents types de régimes alimentaires.................................................................. 7

1.3.3. Les variations des régimes alimentaires................................................................................ 8

II) Productivité et énergie dans l’écosystème ..................................................................................... 9

2.1. Production et Biomasse................................................................................................................ 9

2.2. Production Primaire ..................................................................................................................... 9

Efficacité photosynthétique .......................................................................................................... 10

2.3. Production secondaire .......................................................................................................... 11

2.4. Le bilan énergétique d’un consommateur ............................................................................ 12

2.5. Circulation de la matière et de l’énergie ............................................................................... 13

2.6. Rendement biologique ou écologique .................................................................................. 14

III) Pyramides écologiques .............................................................................................................. 15

3.1. Le pyramide des nombres .......................................................................................................... 16


i
3.2. La pyramide des biomasses ........................................................................................................ 16

3.3. La pyramide des énergies ........................................................................................................... 17

IV) Les réseaux trophiques et le fonctionnement des écosystèmes .............................................. 18

V) Les chaînes trophiques sensibles : LES PHÉNOMÈNES DE BIOMAGNIFICATION........................... 19

CHAPITRE 5 EQUILIBRES ÉCOLOGIQUES............................................................................................... 21

I) Les systèmes écologiques sont ils à l’équilibre? ................................................................................ 21

II) Grandes causes de perturbation des équilibres écologiques ........................................................... 22

2.1. Perte et fragmentation d’habitat ............................................................................................... 23

Causes de la Perte et fragmentation d’habitat ............................................................................. 23

Impacts de la Perte et de la fragmentation d’habitat ................................................................... 23

2.2. Pollution ..................................................................................................................................... 24

2.2.1. Pollution aquatique: Eutrophisation anthropique .............................................................. 25

2.2.2. Pollution atmosphérique ..................................................................................................... 27

3. Surexploitation des ressources naturelles ................................................................................ 31

Effet de la Surexploitation des ressources naturelles ................................................................... 32

4. L’invasion des espèces exotiques .............................................................................................. 32

ii
CHAPITRE 4 : CIRCULATION DE LA MATIÈRE ET DE
L’ENERGEIE DANS LES ÉCOSYSTÈMES

I) NIVEAUX TROPHIQUES ET RESEAUX ALIMENTAIRES

1.1. Niveaux trophiques


Tout écosystème présente une structure trophique qui représente un ensemble de relations
alimentaires qui détermine la circulation de l'énergie et celle de la matière. Selon leur principale
source de nourriture, on classe les espèces d'une communauté ou d'un écosystème en niveaux
trophiques.

Un niveau trophique regroupe tous les organismes dont le mode de nutrition est identique ou très
similaire du point de vue des aliments ingérés.

Un organisme doit se procurer les composés essentiels à la production d’ATP (énergie) et de chaînes
carbonées et il existe différentes façons de le faire. Les Autotrophes fabriquent leurs molécules
organiques à partir d’éléments inorganiques tirés de leur milieu alors que les Hétérotrophes
fabriquent ses molécules organiques à partir de molécules organiques de sa nourriture.

En transformant les matières organiques complexes en substances minérales simples, dont les
producteurs ont besoin, les décomposeurs referment la boucle qui, des producteurs, mène aux
consommateurs puis aux décomposeurs, une boucle que on appelle chaîne alimentaire, ou chaîne
trophique (Figure 1).

Figure 1 : la boucle de la chaine trophique

1.1.1. Les producteurs primaires


Ce sont les végétaux autotrophes. Ils constituent le premier niveau trophique de l’écosystème. En
effet, grâce à la photosynthèse ils élaborent la matière organique à partir de matière strictement
minérales fournies par le milieu extérieur abiotique. La biomasse produite dans un écosystème
s’appelle production primaire.

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1.1.2. Les consommateurs
Ils sont tous hétérotrophes. Ils élaborent leur matière organique en transformant celle qu’ils
prélèvent sur d’autres êtres vivants. Ils sont donc aussi producteurs (producteurs secondaires). Les
consommateurs occupent un niveau trophique différent en fonction de leur régime alimentaire.

On distingue trois niveaux :

- les consommateurs primaires (désignés par C1) : ils sont phytophages.

- les consommateurs secondaires (C2) : ils sont prédateurs de C1.

- les consommateurs tertiaires (C3) : ils sont prédateurs de C2.

Le plus souvent, un consommateur est omnivore et appartient donc à plusieurs niveaux trophiques.
Les parasites (ectoparasites ou endoparasites) sont une forme particulière de consommateurs.

1.1.3. Les décomposeurs


Ils consomment la matière organique inerte (cadavres, débris végétaux, matière organique dissoute,
etc.). Le caractère cyclique de la chaîne est assuré par les décomposeurs. Ce sont essentiellement des
invertébrés du sol, des champignons et des bactéries. Ils accélèrent le processus de minéralisation de
la matière organique. Les décomposeurs peuvent être consommés par des consommateurs
secondaires C2.

Le recyclage de la matière organique s’effectue en deux étapes et implique ces deux catégories
d’individus : les détritivores et les décomposeurs.

Les détritivores utilisent pour se nourrir les restes des organismes après leur mort (détritus). Ils
fragmentent des débris en éléments fins qu’ils rejettent dans leurs excréments.

• Les nécrophages: se nourrissent exclusivement de cadavres d’animaux.

• Les coprophages: se nourrissent des excréments.

• Les saprophages (de sapros = pourri et phageïne = manger) se nourrissent des éléments
végétaux en décomposition.

Les décomposeurs en sens strict transforment la matière organique dégradée par les détritivores en
matière minérale par des microorganismes (bactéries, champignons et protozoaires).

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Figure 2 : Décomposeurs à des degrés divers

Figure 3 : Transferts d’énergie et de matière

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1.2. Chaines et réseaux trophiques
• Chaîne alimentaire :

Une chaîne est une suite d'êtres vivants de différents niveaux trophiques dans laquelle chacun
mange des organismes de niveau trophique inférieur dans le but d'acquérir de l'énergie

• Réseau trophique :

Un réseau trophique se définit comme un ensemble de chaînes alimentaires reliées entre elles au
sein d'un écosystème et par lesquelles l'énergie et la matière circulent.

1.2.1. Les différents types de chaînes trophiques


a- Chaînes basées sur le mode de nutrition

Chaînes des prédateurs

Pin sylvestre > Pucerons > Coccinelles > Araignées > Oiseaux insectivores > Rapaces (Plus gros et
moins nombreux)

Chaînes des parasites

Herbe > Mammifère herbivore > Puces > Flagellés du genre Leptomonas ( Plus petits et plus
nombreux)

b- Chaînes définies selon le matériel de base

Chaînes de broutage

Producteurs I vivants > Herbivores brouteurs

Chaînes de détritus

Matière organique végétale morte > Détritivores fragmenteurs (invertébrés)

Matière organique morte > détritivores humidifcateurs (bactéries et champignons)

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Figure 4 : les deux chaines alimentaires d’un écosystème

1.2.2. Les réseaux trophiques


Les relations alimentaires d'un écosystème forment des réseaux alimentaires. Il n'existe que peu
d'écosystèmes avec une seule chaîne simple; la plupart comportent des ramifications. Plusieurs
consommateurs primaires peuvent se nourrir d'un même producteur ou un même consommateur
primaire peut manger plusieurs producteurs, etc. Il y a des ramifications à tous les niveaux et certains
organismes s'alimentent à plusieurs niveaux.

Figure 5 : Exemple du réseau trophique

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1.3. Régime alimentaire des animaux
Pour vivre et se développer, un animal doit s'alimenter. Le régime alimentaire d'un animal
correspond à l'ensemble des aliments qu'il prélève dans son milieu. Le plus souvent, les animaux
appartenant à une même espèce ont le même régime alimentaire, mais en fonction des espèces, les
régimes rencontrés sont très divers. Comment connaître le régime alimentaire d'une espèce ?
Comment classer les différents régimes ?

Figure 6 : Exemples du régime alimentaire de quelques espèces

13.1. Méthodes d’étude du régime alimentaire


1. L'observation directe des animaux

Dans la nature, on peut observer des animaux en train de manger. On peut ainsi constater qu'un
écureuil mange des noisettes ou qu'un hibou mange de petits oiseaux ou de petits mammifères.

2. L'observation des traces d'un repas

Il est possible de trouver des restes de repas : noisettes perforées, cônes de pin rongés, proies en
partie consommées, jeunes rameaux coupés, etc. Chaque espèce possède une technique particulière
pour consommer sa nourriture

3. L'examen du contenu du tube digestif

Certaines parties du tube digestif (notamment l'estomac) contiennent des aliments entiers après
la mort de l'animal Le gésier d'un oiseau contient souvent des graines entières ou en partie
fragmentées et mêlées à de petits cailloux.
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4. L'analyse des excréments

Les excréments (ou crottes) des animaux renferment parfois des fragments d'aliments non
digérés et reconnaissables. Les excréments de renard contiennent souvent des enveloppes de fruits,
des graines et parfois des élytres d'insectes.

5. L'analyse d'une pelote de régurgitation de rapace

Une pelote de régurgitation est rejetée naturellement par la bouche du rapace quelques heures
après son repas. Elle contient les parties non digérées des proies (des poils, des os, etc.). La
reconnaissance des os extraits d'une pelote permet d'identifier et de compter les proies qui ont été
avalées

Figure 7 : Pelote de régurgitation d’un rapace

1.3.2. Les différents types de régimes alimentaires


2. Le régime végétarien

Certains animaux ont un régime alimentaire végétarien : ce sont des phytophages. Ils se nourrissent
surtout de végétaux ou de substances produites par les végétaux (comme la sève, le nectar, etc.).

Le régime alimentaire végétarien est parfois très spécialisé ; les animaux ne mangent qu'un seul type
d'aliment :

• les herbivores ne consomment que de l'herbe (la vache) ;

• les granivores ne mangent que des graines (le bec croisé) ;

• les frugivores ne consomment que des fruits (le singe) ;

• les nectarivores ne se nourrissent que de nectar, liquide sucré sécrété par les fleurs (le
colibri).

• 2. Le régime carnivore

• D'autres animaux ont un régime alimentaire carnivore : ce sont les zoophages. Ils se
nourrissent surtout d'aliments d'origine animale. Exemples : la chouette effraie, le léopard, la
couleuvre, l'épervier, le héron, la seiche, la mante religieuse, la coccinelle, l'étoile de mer,
etc.

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• Le régime alimentaire carnivore est parfois très spécialisé :
les insectivores ne consomment que des insectes (l'hirondelle) ;

• les piscivores ne mangent que des poissons (le balbuzard pêcheur) ;

• les charognards mangeurs de cadavres abandonnés (le vautour).

D'autres animaux ont un régime alimentaire omnivore. Ils se nourrissent à la fois d'aliments d'origine
animale et d'aliments d'origine végétale. Exemples : l'ours, le renard, l'homme, le merle, etc. Le
régime alimentaire omnivore est parfois très spécialisé : les planctophages ne consomment que du
plancton animal et végétal (la baleine).

1.3.3. Les variations des régimes alimentaires


1. Les variations des régimes alimentaires au cours de la vie d'un animal

Exemple: Les jeunes mammifères se nourrissent du lait maternel au début de leur vie, puis ils
adoptent progressivement le régime alimentaire des adultes de leur espèce.

2. Les variations des régimes alimentaires en fonction des saisons

Exemple ; Certains animaux (le renard, l'ours, etc.) ont un régime alimentaire qui varie avec les
saisons. En effet, la quantité de nourriture disponible varie : les insectes, abondants en été, sont
absents en hiver ; les fruits sont plus nombreux en été. Le renard va ainsi adapter son régime
alimentaire.

Figure 7 : Variation
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II) PRODUCTIVITE ET ENERGIE DANS L’ECOSYSTEME

2.1. Production et Biomasse


La biomasse est la quantité de matière vivante animale ou végétale par unité de surface ou de
volume (g/m2, Kg/ha, mg/l, cal/m2…).
La quantité de matière vivante peut être évaluée de différentes façons:
– poids frais
– poids sec: extraire l’eau par dessication à l’étuve à 90-110°c pendant 24h-48h
La production est la quantité de matière organique vivante produite dans un écosystème ou dans un
niveau trophique par unité de surface (ou de volume) et par unité de temps. Il y a deux types de
production : Production primaire et Production secondaire

2.2. Production Primaire


Le taux auquel les organismes autotrophes d'un écosystème convertissent l'énergie lumineuse en
énergie chimique est appelé productivité primaire. La productivité primaire totale des autotrophes
équivaut à la productivité primaire brute (PPB). Cependant, une partie de l'énergie chimique ne
devient pas de la matière organique puisque les producteurs doivent aussi dépenser de l'énergie
pour la respiration cellulaire (R).

On obtient la productivité primaire nette (PPN) en faisant PPB - R. PPN = PPB – R

La PPN représente la quantité d'énergie chimique que les consommateurs d'un écosystème pourront
utiliser. On peut exprimer la productivité primaire sous forme :
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• de quantité d'énergie par unité de surface par unité de temps (ex. J/m2/an)

• ou de biomasse de végétation ajoutée par unité de surface par unité de temps (ex. g/m2/an).

En mesurant la production primaire nette, on obtient une mesure de l’énergie assimilée et donc
disponible pour les consommateurs.

Efficacité photosynthétique
C’est l’aptitude des organismes autotrophes à convertir une fraction de l’énergie lumineuse reçue en
énergie chimique ou matière organique.

Efficacité photosynthétique est très faible, elle est de l’ordre de moins 5%. Cela est du à certains
facteurs qui régissent la productivité primaire. La production primaire peut être limitée par plusieurs
facteurs:

• la disponibilité en éléments nutritifs


• la température (latitude, saisons, couvert nuageux, etc.);
• La quantité de radiation incidente (l’intensité et la durée de l’ensoleillement);
• la disponibilité en eau;
• La surface foliaire;
• Les caractéristiques physiologiques de la plante;
• la qualité du sol.
• Etc.

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Exemple : Rendement photosynthétique d’un champ de maïs en conditions optimales

2.3. Production secondaire


La productivité secondaire est le taux auquel les consommateurs d'un écosystème (herbivores,
carnivores, détritivores) convertissent l'énergie chimique de leur nourriture en biomasse.

La productivité décline à chaque transfert d'énergie dans la hiérarchie trophique car les organismes
convertissent inévitablement une partie de l'énergie en chaleur, qui se dissipe.

L'énergie chimique accumulée en biomasse par la productivité primaire n'est donc pas toute
convertie en productivité secondaire (tout n'est pas consommé, tout n'est pas digéré, une partie des
molécules organiques servent à la respiration cellulaire).

Allocation de l’énergie assimilée chez le consommateur herbivore et carnivore

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PSB = production secondaire brute PSN= production secondaire nette

La PSN équivaut à environ 5 à 20% de la PPN. Ces chiffres sont très variables selon: Nature des
aliments ou la nature du régime alimentaire; Efficacité à tirer profit des aliments et Dépenses
énergétiques de l'animal

Le flux d’énergie est le transfert de l'énergie d'un niveau trophique à l'autre dans l’écosystème. Du
soleil au consommateur de quatrième ou cinquième ordre, l’énergie s’écoule ainsi de niveau
trophique en niveau trophique, diminuant à chaque transfert d’un chaînon à l’autre. On parle de flux
d’énergie, notion indissociable de celle de chaîne alimentaire. Le flux de l’énergie est unidirectionnel.

2.4. Le bilan énergétique d’un consommateur


Le flux dépend d’abord : du rayonnement solaire incident et de l’efficience avec laquelle les
organismes qui se succèdent dans la chaîne alimentaire exploitent les ressources trophiques et les
convertissent en biomasse.

Au niveau des individus, l’énergie ingérée par un consommateur va connaître plusieurs destinées
qu’on peut évaluer en établissant un budget (bilan) énergétique :

Une partie de l’énergie potentiellement disponible est ingérée (I) et une autre partie
(souvent importante) n’est pas utilisée (NU);

Une partie de l’énergie ingérée n’est pas assimilée (NA) (sera rejetée sous forme de fèces);

Le flux d’énergie correspondant à la nourriture assimilée

A = I – NA

Une partie de l’énergie assimilée (A) sera dissipée par la respiration (R) pour l’entretien du
métabolisme, et une autre sera utilisée pour la croissance de l’individu (P) et stockée dans la
masse corporelle

Ce flux d’énergie assimilée: A = P + R

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La production biologique (P) d’un consommateur, correspond à l’énergie assimilée, moins la
respiration de l’organisme: P = A - R

On peut établir un bilan énergétique d’un écosystème par analogie avec celui des individus.

2.5. Circulation de la matière et de l’énergie


L’énergie solaire est captée par les plantes et transformée en molécules organiques, où elle est en
partie stockée pour servir à diverses activités cellulaires. L’énergie stockée est donc utilisée et une
bonne partie est perdue en chaleur et ne peut être récupérée : on dit que l’énergie ne peut être
recyclée. Cette matière inorganique ainsi produite sera utilisée par les producteurs pour reformer de
la matière organique. Les décomposeurs, en minéralisant la matière organique, sont donc les
principaux fournisseurs d'engrais pour les producteurs. Dans l'écosystème, il y a un cycle de la
matière mais pas de l'énergie. La biosphère est donc un système fermé au point de vue matière mais
ouvert au point de vue énergie.

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2.6. Rendement biologique ou écologique
C’est le rapport entre la production nette d'un niveau trophique et la production nette du niveau
précédent.

PN d’un niveau trophique X 100


PN du niveau trophique précédent

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1 000 000 J d’énergie solaire x 1 % = 10 000 J d’énergie accumulée dans les producteurs x 10 %
= 1 000 J accumulée dans les herbivores….

Sur le 100% d’énergie disponible d’un niveau trophique, 10%, en moyenne, est effectivement
converti en biomasse dans le niveau suivant.

En général l'efficacité écologique est d’environ 10%. À chaque passage d'un niveau trophique à
l'autre la quantité de matière diminue de 90%.

III) PYRAMIDES ECOLOGIQUES


Intérêt de la construction pyramidale.

Les pyramides écologiques permettent de visualiser la complexité du réseau trophique. Plus la


pyramide comporte d’étages, plus l’écosystème est riche et diversifié.

La pyramide met aussi en évidence l’importance des «pertes» entre chaque niveau trophique. La
biomasse produite est inférieure à la biomasse consommée. Ces pertes sont dues à la respiration
(aliments utilisés à des fins énergétiques), à une utilisation incomplète de l’aliment (mauvaise
digestibilité) et enfin à une mortalité autre que par consommation (vieillesse, maladie, accident).

Principe de la construction pyramidale.

Chacun des niveaux trophiques d’un écosystème est figuré sous forme d’un rectangle dont la
longueur est approximativement proportionnelle à la valeur de sa biomasse (en matière sèche) à un
instant donné. Les producteurs primaires étant placés en bas, les consommateurs se superposent en
respectant l’ordre des niveaux trophiques. Les décomposeurs ne figurent pas sur la pyramide

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3.1. Le pyramide des nombres
La pyramide des nombres représente le nombre d'individus à chaque niveau trophique. Dans tout
écosystème, ce nombre diminue en passant du niveau des proies à celui des prédateurs. L'évaluation
des populations fournit des indications sur l'état de l'écosystème et peut, par exemple, expliquer des
phénomènes d'extinction ou, au contraire, de pullulation.

La pyramide des nombres peut avoir une forme inversée, ainsi dans une forêt, on dénombre
beaucoup moins d’arbre que d’insectes herbivores. Il en est de même pour les chaînes trophiques de
parasites ou de saprophages

On utilise très peu la pyramide des nombres, car les informations qu’elle contient ne sont pas assez
détaillées. Elle accorde la même importance à tous les organismes (un éléphant de 5oo kg ou une
plante de 5 g)

3.2. La pyramide des biomasses


Chaque rectangle est proportionnel au poids des individus rencontrés. Elle permet de visualiser
l’importance des pertes de biomasse entre les niveaux trophiques.

La pyramide des biomasses a l’inconvénient de donner une importance égale à des tissus dont la
composition chimique et donc la valeur énergétique ne sont pas égales.

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D’un point de vue alimentaire, 1 g de bois n’équivaut pas à 1 g de fruit et l g de viande n’équivaut pas
à l g de plume ou d’os.

La pyramide des biomasses n’est donc pas représentative de la qualité alimentaire des niveaux
trophiques

3.3. La pyramide des énergies


Chaque rectangle est proportionnel à l’équivalent en calories ou en joules de l’ensemble des
individus d’un même niveau trophique. En convertissant les biomasses en valeur énergétique (en
kilojoule), la représentation pyramidale devient quantitative.

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IV) LES RESEAUX TROPHIQUES ET LE FONCTIONNEMENT DES
ECOSYSTEMES
Les ressources disponibles sont régulées par le milieu physicochimique et vont contrôler les chaînes
trophiques depuis les producteurs jusqu’au prédateurs.

Un niveau trophique donné est fortement contraint et limité par l’abondance du niveau
trophique inférieur. ex : l’abondance des poissons mangeurs plantons peuvent être régulés par le
zooplancton. Contrôle bottom up = Régulation ascendante.

Effet inverse qui voit que le fonctionnement d’un écosystème soit contraint par la prédation
exercée par le niveau trophique supérieur sur les niveaux inférieurs Contrôle Top Down =
Régulation descendante.

Ex : La consommation des herbivores par les prédateurs diminue les populations d’herbivores
réduit la pression de broutage sur les populations et donc assure une augmentation de la
productivité primaire.

Cascade trophique : les effets à un niveau supérieur se transmettent en cascades le long de la chaîne
trophique et contrôle l’ensemble de l’écosystème.

Ces 2 types coexistent et sont complémentaires dans un écosystème l’un prend cependant le pas sur
l’autre généralement.

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Ex : les grandes espèces de zooplanctons comme les daphnés sont consommées par des poissons
planctonivores. Si la population de daphnés est dense alors la production du phytoplancton peut
être réduite mais aussi limitent les nutriments qui sont séquestrés dans les daphnés. Si les poissons
planctonivores sont abondant alors le nombre de daphnés diminue et ainsi la population de ces
poissons en retour.

V) LES CHAINES TROPHIQUES SENSIBLES : LES PHÉNOMÈNES DE


BIOMAGNIFICATION
Beaucoup de polluants se concentrent dans les organismes vivants (bioconcentration). Une partie
de ces polluants seront transférés aux niveaux trophiques successifs et à l’Homme. Deux modes de
contamination des chaînes alimentaires peuvent être distingués selon qu’il s’agit

d’un transfert simple lors duquel les organismes vivants, en particulier ceux qui vivent dans l’eau,
peuvent extraire et concentrer certaines substances chimiques de l’environnement qui les entourent:
« bioaccumulation », qui s’accompagnant d’une décroissance des concentrations pour les niveaux
trophiques les plus élevés,

ou d’un phénomène d’amplification biologique bioamplification ou « biomagnification », désigne


l'augmentation cumulative, à mesure qu'on progresse dans la chaîne alimentaire (chaîne trophique),
des concentrations d'une substance persistante.

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Au cours des traitements, une part conséquente des produits phytosanitaires se disperse dans les
trois compartiments environnementaux que sont l’eau, l’air et le sol. Ces produits contiennent des
polluants organiques persistants comme le chlordécone qui se bioconcentre dans les tissus des
organismes vivants par bioamplification.

Source : US Environmental Protection Agency (1 ppm = 1mg/kg ou 1mg/L)

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CHAPITRE 5 EQUILIBRES ÉCOLOGIQUES

I) LES SYSTEMES ECOLOGIQUES SONT ILS A L’EQUILIBRE?


Vision ancienne : équilibre = harmonie = bon fonctionnement

Vision actuelle : un écosystème est en perpétuelle transformation = équilibre dynamique. La plupart


des phénomènes écologiques sont variables dans le temps : dynamique

Grands types de comportement d’un système dynamique

La résistance et la résilience sont les deux éléments clé de la viabilité des écosystèmes

• La résistance est un mécanisme développé par un écosystème pour absorber les


perturbations et ainsi éviter qu’elles ne prennent de l’ampleur. Quelques exemples

– L’épaisseur de l’écorce de certaines espèces (chênes, pins) leurs permet de résister


au feu ;

– La racine pivotante de certaines espèces (pins) leurs permet de résister au chablis


(renversement par le vent) ;

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– et La présence de carbonates dans les sols (milieux calcaires) permet aux
écosystèmes de résister à l’acidification des sols (pluies acides)

• La résilience réfère à la capacité d’un écosystème à revenir plus ou moins rapidement à son
état initial suite à une perturbation. Quelques exemples

– En forêt boréale le pin gris a des cônes sérotineux (enduit d’une cire qui s’ouvrent
sous l’effet de la chaleur (adaptation au feu) ;

– Toujours en forêt boréale, l’épinette noire se reproduit par marcottage, ce qui lui
permet de coloniser les humus bruts et les sols organiques où la germination des
graines et la survie des semis sont difficiles ;

– En forêt tempérée feuillue, de nombreuses espèces sont tolérantes à l’ombre ce qui


leurs permet de s’installer sous couvert jusqu’à ce qu’une ouverture soit produite
(régime de perturbation par trouées)

• L’intégrité écologique se définie comme étant le « maintien en totalité de la présence de


tous les éléments du système et des processus qui y ont cours, et ce, à un taux approprié
pour maintenir le système dans son entier. » On dit d’un écosystème qu’il est intègre lorsque
ses mécanismes de résistance et de résilience lui permettent de se maintenir dans le
paysage.

• Certaines perturbations sont si sévères qu’elles altèrent les mécanismes de résistance et de


résilience de l’écosystème. On admet donc un seuil (dans la sévérité d’une perturbation) au-
delà duquel l’écosystème perd son intégrité.

II) GRANDES CAUSES DE PERTURBATION DES EQUILIBRES ECOLOGIQUES


Classiquement, depuis les années 1980, les écologues reconnaissent trois grandes causes actuelles de
perturbation des écosystèmes et d’érosion de la biodiversité – toutes trois principalement d’origine
humaine ou « anthropique» :

Dégradation et disparition des habitats (Perte et fragmentation des habitats et la


pollution)

Surexploitation des ressources naturelles (forestières, halieutiques, sauvages)

L’introduction et l’invasion d’espèces exotiques

Plus récemment, au début du XXIe siècle, un quatrième facteur de déstabilisation des écosystèmes
actuels a été mis en évidence :

Le réchauffement climatique global de la planète

22
Principaux changements écologiques induits par les activités humaines

2.1. Perte et fragmentation d’habitat


Perte d’habitat est la réduction de la superficie totale de l’habitat et la Fragmentation de l’habitat:
division de zone contiguë en fragments distincts. Généralement les deux tendances sont corrélées

Causes de la Perte et fragmentation d’habitat


Urbanisation ; Infrastructure routière ; Développement touristique ; Mise en culture ;
Construction des barrages ; installation des usines, surpaturege ;…..

Impacts de la Perte et de la fragmentation d’habitat


La destruction et la dégradation d’un habitat réduisent rapidement l’abondance des espèces qui lui
sont inféodées, en nombre d’individus. Mais elles réduisent également le nombre d’espèces locales

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ou régionales. Variant avec les exigences spatiales et avec la mobilité des espèces, l’impact de la
fragmentation des habitats peut être très différent d’un taxon à l’autre.

Les exigences spatiales des populations varient avec les besoins énergétiques des individus qui les
composent. Ainsi, les grandes espèces animales à sang chaud, ont un domaine vital plus étendu que
les espèces plus petites et/ou exothermes. L’espace vital dépend également de leur niveau dans la
chaîne trophique. En effet, la dégradation et/ou la réduction de leur habitat transforment de
nombreuses populations sources, abondantes et prospères, en populations puits et/ou en petites
populations. .Sans populations sources dans les environs (réservoirs de diversité), les populations
puits tout comme les petites populations sont vouées à l’extinction. À terme donc, la disparition des
habitats se traduit par une réduction du nombre d’espèces.

2.2. Pollution
La dégradation des habitats occasionnée par la pollution constitue également un phénomène
important d’érosion de la biodiversité, il se manifeste par la pollution des eaux, des sols et de
l’atmosphère, qui vont modifier le fonctionnement des écosystèmes et par conséquent entraîner le
déclin de la faune et de la flore présente.

Les pollutions, physiques, chimiques et même biologique, sont la quatrième cause d’extinction des
espèces.

La pollution est une dégradation de l'environnement par l'introduction dans l'air, l'eau ou le sol de
matières n'étant pas présentes naturellement dans le milieu. Elle entraine une perturbation de
l'écosystème dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la migration ou l'extinction de certaines
espèces incapables de s'adapter au changement.

Souvent anthropique, c'est à dire due directement ou indirectement à l'activité humaine, la pollution
peut cependant résulter de phénomènes naturels tels qu'une éruption volcanique ou solaire.

L'activité humaine, qu’elle soit industrielle (chimie, papeterie, industrie agroalimentaire, etc.),
urbaine (usages domestiques, commerce, entretien des rues), ou agricole (utilisation d’engrais et
de pesticides), produit quantité de substances polluantes de toute nature qui sont à l’origine de
différents types de pollutions :

• organiques (essentiellement d’origine animale),

• chimiques (fertilisants, pesticides, métaux, détergents…),

• biologiques (bactéries, virus et autres champignons),

• et physiques (radioactives, températures).

Ces polluants sont émis dans l’atmosphère, évacués dans les eaux usées ou épandus sur les sols, sous
forme de gaz, de substances dissoutes ou de particules. Les marées noires ont aussi eu un impact
majeur sur la diversité biologique ces dernières décennies.

24
2.2.1. Pollution aquatique: Eutrophisation anthropique
Les lacs vieillissent naturellement et cette évolution se déroule normalement sur une période de
temps relativement longue. Au cours de sa vie, un lac se remplit progressivement de matières
organiques et de détritus et finit par se refermer complètement. C’est un processus qui transforme
lentement le lac en marais, en tourbière, puis en forêt.

Ce phénomène, que l’on nomme eutrophisation, est le processus d’enrichissement graduel d’un lac
en nutriments, faisant passer son état d’oligotrophe (« peu nourri ») à eutrophe (« bien nourri »).

Toutefois, les activités humaines pratiquées sur les rives et dans le bassin versant des lacs accélèrent
souvent l’eutrophisation de ces derniers, en augmentant les apports en nutriments vers les milieux
aquatiques.

Cet enrichissement provoque une augmentation de la production biologique, notamment une plus
grande abondance des algues microscopiques (le phytoplancton) et des plantes aquatiques.

Cette production accrue s’accompagne également de changements dans les caractéristiques du lac,
tels que

– Une plus grande accumulation de sédiments et de matières organiques,

– Réduction de l’oxygène dissous dans l’eau

– Remplacement des organismes (végétaux, invertébrés et poissons) par des espèces


plus adaptées aux nouvelles conditions.

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26
2.2.2. Pollution atmosphérique

A) Changement climatique
Un changement climatique correspond à une modification durable des paramètres statistiques
(paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux.

Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des influences
extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines.

Définition de Convention Cadre des nations unies sur les Changements Climatiques CCNUCC :
« Changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine
altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle
du climat observée au cours de périodes comparables »

D'après le 4ème rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ),
le réchauffement du climat ne fait aucun doute et est désormais attesté par:

• l'augmentation observée des températures moyennes de l'air et de l'océan

• l'augmentation du niveau moyen de la mer

• la fonte généralisée de la neige et de la glace

• la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes


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L'effet de serre accéléré par l’activité anthropique

Principaux Gaz a effet de serre

Emissions
Principales sources anthropiques Temps de séjour
Gaz à effet de serre anthropiques Emissions totales moyen dans
(d’origine humaine) par an l'atmosphère
(millions de tonnes)

Combustibles fossiles
Dioxyde de carbone (CO2) 5500/5500 100 ans
Incendies forestiers

Elevage
Marais
Méthane (CH4) 300 à 400/550 10 ans
Combustibles fossiles
Rizières
Engrais azotés
Protoxyde d'azote (N2O) Biomasse et 6/25 170 ans
Combustibles fossiles

Aérosols
Chlorofluorocarbures (CFC) Gaz réfrigérants 1/1 60 à 100 ans
Mousses

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B) Trou d’ozone
Qu'est ce que l'Ozone?

L'Ozone se trouve dans la stratosphère. Il est un composé chimique comportant 3 atomes d'oxygène
(O3).. Ainsi, l'ozone est davantage présent à une distance du sol comprise entre 15 et 40 km (plus
fortement vers 35 km). A cette altitude, la teneur en ozone résulte d'un équilibre entre formation et
destruction sous la dépendance de l'activité solaire, de la température, de la présence d'autres
substances chimiques.

→ Comment se forme l'Ozone de la stratosphère?

Tout d’abord, l’ozone (O3) est une forme chimique particulière de l’oxygène, très instable et réactive
Il se forme de l'Ozone dans l'atmosphère lorsque des rayons solaire très puissants frappent des
molécules d'oxygène (O2) en coupant les 2 atomes

Si 1 des atomes rencontre une molécule d'oxygène alors ils se joignent et forment de l'Ozone (O3).

→ Depuis quand existe-t-il une couche d'Ozone autour de la terre?

L'Ozone apparut après l'apparition du dioxygène car l'Ozone est formé à partir d'une molécule
d'oxygène. L'Ozone existe depuis 500 millions d'années.

La couche d'ozone représente schématiquement la partie de l'atmosphère où sa concentration est la


plus élevée. On parle de trou dans la couche d’ozone lorsque la quantité d’ozone est inférieure à 220
unité Dobson en sachant que la quantité normale est de 300 unité Dobson.

En 1986 une expédition scientifique démontre que les teneurs en chlore sont nettement supérieurs
aux normales dans les régions les plus affectées par la disparition de l’ozone, les molécules chimiques
(Les ChloroFluoroCarbones et les Halons) produites par l’homme seraient responsable de cette
teneur en chlore.

Les Halons contenant un brome ont été utilisés notamment comme produits extincteur dans la lutte
contre les incendie. Les FluoroCarbones remplacés par les HydroFluoroCarbones contenant de
l’hydrogène attaquent la couche d’ozone et contribuent à accroître l’effet de serre.

Ces composés très instables montent lentement vers la stratosphère où ils catalysent la destruction
de l’ozone, leur concentration diminuera que très lentement lorsqu’ils seront bannis de toute
utilisation et production.

La couche d’ozone est essentielle à la vie sur terre car elle la protège des rayonnements ultraviolets
nocifs émis par le soleil. L’impact des UV sur les organismes vivants dépend de la longue longueur
d’onde de ces rayons, plus cette longueur d’onde est courte plus le danger est grand.

La dégradation de la couche d’ozone implique une moindre filtration des rayons ultraviolets les plus
nocifs est une élévation des risques pour la vie terrestre :

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- brûlures, conjonctivites, cataractes,

- augmentation des cancers et du vieillissement de la peau,

- maladies du système immunitaire,

- réduction de la photosynthèse : diminution des rendements

- et de la qualité des cultures, disparition de plancton…

C) Les pluies acides


Le phénomène des pluies acides est une forme de pollution responsable d’importants dommages sur
l’environnement résultant de l’association des oxydes de soufre (SOx) et d’azote (NOx) avec
l’humidité de l’air qui libère de l’acide sulfurique (H2SO4) et de l’acide nitrique (HNO3) qui sont
ensuite transportées très loin de leur source d’émission avant d’être précités sous formes humides
(pluies, brouillard, neige…) caractérisées par un Ph inférieur à 5.6(acide).

• Les conséquences :

Les pluies acides tuent les éléments nutritifs contenus dans le sol, cela empêche le développement
des plantes et peut même causer une déforestation.

Les feuilles sont détruit et ne peuvent plus pratiquer la photosynthèse. Lorsqu'il n'y a plus de
photosynthèse, la défoliation empêche l'arbre d'obtenir du sucre, tout ça emmène à une
augmentation de mortalité lors des épidémies et lors des conditions climatiques difficiles.

Une grande quantité d'acidité contenue dans les pluies empêche le développement des animaux et
des plantes, cela peut également causer une extinction des espèces.

Les pluies acides augmentent l'acidité dans les lacs et les rivières, ce qui met en danger les poissons
et souvent ils sont tués lorsque le pH est en dessous de 4,5. Plusieurs scientifiques ont prouvés que
dans plusieurs années, il risque de ne plus y avoir de grenouilles et d'autres animaux aquatiques.
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2.3. Surexploitation des ressources naturelles
Au cours des siècles l’homme a augmenté de manière croissante son emprise sur le milieu naturel en
exploitant de plus en plus les espèces et les ressources naturelles

On dénomme ressources naturelles les diverses ressources minérales ou biologiques nécessaires à la


vie de l'homme et à ses activités économiques.

Celles-ci peuvent être subdivisées en deux groupes distincts : les ressources non renouvelables et les
ressources renouvelables

Les ressources non renouvelables sont constituées par les matières premières minérales et les
combustibles fossiles, qui proviennent de gisements formés au cours de l'histoire géologique de la
Terre et correspondant à un stock, par essence même, épuisable.

Les ressources renouvelables qui peuvent, en principe, être exploitées sans épuisement, sont
capables de se régénérer en permanence..Elles regroupent: l'eau, les sols (terres cultivables) et les
ressources biologiques (forêts, pâturages, pêcheries maritimes, biodiversité – espèces animales et
végétales).

Une ressource renouvelable ne peut être considéré comme inépuisable que dans la mesure où son
taux de prélèvement est inférieur à la productivité nette disponible, c'est-à-dire au taux de
régénération. C'est une condition impérative à l'utilisation durable de telles ressources et, donc, à la
sauvegarde des conditions de vie des générations futures.

La surexploitation des ressources halieutiques est constatée aujourd'hui aussi bien pour la pêche
industrielle que pour la pêche artisanale: la prise n’augmente plus et commence même à diminuer

Les ressources forestières connaissent une forte pression d’utilisation, essentiellement la ressource
bois qui est utilisé soit à des fins industrielles soit comme une source d’énergie ou du fourrage par la
population riveraine.

D’autres modes de surexploitation des ressources naturelles comme le braconnage (piégeage,


ramassage de quantités importantes d’œufs, …) et la chasse non contrôlée menaces aussi la
biodiversité.

31
Effet de la Surexploitation des ressources naturelles
Effets sur l’écosystème de la surexploitation: Loutre de mer dans les Aléoutiennes; La réduction de la
population de loutre a favorisé les oursins, qui ont surexploités les herbiers, entraînant une forte
réduction des mollusques qui ont perdu leur habitat.

2.4. L’invasion des espèces exotiques


Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce exotique (c'est-à-dire allochtone ou non
indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite), l’implantation et la propagation
menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes, avec des conséquences écologiques
et/ou économiques et/ou sanitaires négatives.

le qualificatif d’autochtone est associé à une espèce qui se trouve à l’intérieur de son aire de
répartition naturelle

Ce qualificatif s’oppose à celui d’allochtone (exotique, exogène, étrangère) qui est associé à une
espèce se trouvant à l’extérieur de son aire de répartition naturelle.

les différentes étapes conduisant à l’apparition d’une espèce exotique envahissante

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Les impacts écologiques de l’introduction des espèces exotiques sont diversifiés, parfois subtils et
difficiles à quantifier, et souvent irréversibles. Les espèces exotiques envahissantes peuvent agir :

– au niveau des processus écologiques, en altérant le fonctionnement des écosystèmes


et les relations entre les organismes vivants et leur milieu;

– au niveau de la composition des écosystèmes, en causant la régression ou


l'extinction d’espèces indigènes ou endémiques, par compétition, prédation,
introduction de nouveaux pathogènes ou (plus rarement) hybridation.

– L’introduction des espèces exotiques dans des habitats éloignés, où elles peuvent se
multiplier sans contrôle, est un autre problème grave qui a parfois des effets dévastateurs
sur la biodiversité.

– Exemples:

1- Introduction des carpes dans les lacs du Moyen Atlas à provoqué la disparition de la truite
espèce autochtone suite à l’envahissement de son milieu et la compétition entre les deux
espèces.

2- Les méthodes d'agriculture intensive provoquent une érosion génétique : les variétés
améliorées supplantent et contribuent à faire disparaître les variétés locales moins
productives. Il suffit qu'une période de sécheresse survienne, qu'un insecte ravageur
s'attaque aux cultures de ces variétés répandues dans le monde entier, qu'une nouvelle
maladie apparaisse... et c'est la production agricole mondiale qui chute.

– Seule solution: revenir au stock génétique des variétés originelles pour créer de nouvelles
variétés résistantes. Or selon la FAO, depuis le début du siècle, 75% de la diversité des
plantes cultivées a disparu.

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III) SUCCESSION ECOLOGIQUE
Evolution des écosystèmes

Les écosystèmes ne sont pas statiques, ils peuvent se transformer au cours du temps par :

• l’influence de processus écologiques nommés successions écologiques, entraînant leur


évolution lente vers un autre type d’écosystème,

• l’influence de perturbations sporadiques et brusques.

Une succession écologique est un processus d’évolution libre d’un milieu naturel au cours du temps.
Cela consiste en une série d’étapes devant se succéder dans un ordre adéquat : différentes
communautés végétales et animales, sols, etc... se remplacent.

Ces enchaînements concernent d'abord les communautés vivantes lesquelles représentent les
indicateurs les plus visibles des changements. Mais ces enchaînements concernent aussi les facteurs
physiques et chimiques du biotope dont les changements peuvent résulter des modifications des
communautés, à moins que ce ne soient les changements des paramètres physicochimiques qui
entraînent les modifications dans les biocénoses.

Un stade désigne une étape dans une succession :

• Les stades pionniers (premiers stades de l'évolution) désignent des stades instables et
transitoires. Les êtres vivants qui colonisent un substrat dénudé (milieu à l'origine non
peuplé) sont qualifiés d'organismes pionniers.

• Au sein de l'écosystème considéré, la succession des biocénoses (ou série) se termine par un
stade relativement stable (à l'échelle humaine), en équilibre avec le milieu inorganique : LE
CLIMAX.

• La succession écologique est caractérisée par un stade pionnier à faible nombre d'espèces,
puis de stades à plus grand nombre d'espèces et enfin d'une diminution du nombre
d'espèces quand le site s'approche du stade climacique .

Étapes de la succession

• Première: (i) petites plantes opportunistes qui poussent rapidement et sont adaptées aux
conditions instables (ii) petites plantes qui poussent rapidement avec des semences qui se
dispersent facilement

• Intermédiaire: iii) des plantes plus larges et des arbres commencent à dominer le site

• Dernière: (iv) une forêt arrivé à maturité, avec des arbres qui poussent lentement et
persistent longtemps

• Des animaux adaptés sont associés avec chaque étape.

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Succession primaire et succession secondaire

Succession primaire
Elle débute sur un territoire stérile Le développement d’une nouvelle communauté dans un milieu
auparavant sans végétation :

–Sur la lave après une éruption volcanique

–Sur un rocher ou une matière stérile

–Dunes de sable

Exemple de Succession Primaire

• 0 ans: Terrain stérile

• 2 ans : Lichens: absorbent les nutriments des roches et forment une couche de sol; espèce
pionnière

• 5 ans: Mousses et fougères: enrichissent le sol; espèce pionnière

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• 10 ans : Herbes – lupins, fireweed; grandissent rapidement et servent d’habitat à plusieurs
espèces d’insectes et d’animaux; n’ont pas besoin dune épaisse couche de sol enrichie
(humus)

• 20 ans : Arbustes – bleuets, mûres, framboises; servent d’habitat à encore plus d’espèces;
herbes meurent sous l’ombre des arbustes

• 40 ans : Premiers arbres – surtout des feuillus - tremble, saule, bouleau ; s’implantent
rapidement sur les territoires perturbés; mieux adaptés que les arbustres ; les arbustres
meurent sous l’ombre des arbres 70 ans : Derniers arbres – surtout des conifères - sapins,
pins, chênes, cigûes ; grandissent lentement; ont besoin dune épaisse couche d’humus;
profitent plus du soleil que les premiers arbres On achève une forêt dite climax: les espèces
présentes se perpétuent

Succession secondaire
Succession après une perturbation mais où le sol contient encore des nutriments. Le
redéveloppement d’une communauté qui a déjà existé Exemples : Feu de forêt, Champ abandonné,
Tempête de vent, Tsunami, Lac ou étang séché, Construction de sentiers, routes, villes ,Invasion
d’espèces non natives ou destructrices maladie

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