Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
**********************************
Niveau: Master 1
Spécialité : Protection de la ressource Sol, eau & environnement
Cours de
microbiologie du sol
Préparé par Dr : Oustani Mabrouka
Enseignant-Chercheur
E-mail : belsam.oustani@yahoo.fr
A l’interface des quatre autres grands milieux naturels (lithosphère, hydrosphère, atmosphère
et biosphère), il est le siège de nombreux processus, contribuant ainsi à un nombre
considérable de services écosystémiques (Fig.2). Parmi les services environnementaux
identifiés, le sol joue un rôle dans la régulation et la purification de l’eau, le recyclage des
éléments minéraux à travers la dégradation de la matière organique, le stockage du carbone
(en agissant comme un puits pour le CO2 atmosphérique.
1
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
2
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
La rhizosphère, définie comme le volume de sol soumis à l’influence de la racine, est une
zone d’intense activité microbienne. En effet, la plante, via les exsudats racinaires, met à
disposition de la microflore des substrats, sucres et acides aminés, qui favorisent le
développement des microorganismes, qu’ils soient pathogènes ou bénéfiques. Les
interactions complexes entre ces populations microbiennes et le sol déterminent la santé du
sol.
3
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
4
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
1. Bactéries
1.1. Caractères généraux
Elles constituent l’essentiel de la microflore du sol et sont extrêmement nombreuses. De tous
les microorganismes du sol, ce sont les plus nombreux et les plus petits : leur taille ne dépasse
pas, en général 0.2 à 15 μm de diamètre et de 80 μm de long. Elles prolifèrent dans les
milieux les plus riches en N, et peu acides ; elles sont surtout abondantes autours des racines
de certaines plantes (graminées, légumineuses), au sein de la rhizosphère. Elles peuvent être
mobiles ou immobiles, et posséder ou non des formes de résistance (spores, kystes).Certaines
bactéries plus spécialisées, jouent un rôle particulier; les autotrophes tirent leur énergie de
l'oxydation de certains composés (S, NH3, NO2, Fe2+, Mn2+) et assimilent le carbone du CO2.
Les bactéries du sol sont également impliquées dans la décomposition de la matière
organique. Certaines sont même capables de décomposer des biopolymères complexes
comme la cellulose et la lignine (constituants majeurs des parois végétales) ou la chitine
(constituant de l’exosquelette des insectes et de la paroi des cellules de champignons).
1.2. Densité
La densité de la microflore bactérienne totale est en générale comprise entre 106 et 109. Dans
les conditions exceptionnellement favorables (sol forestier à humus type mull au printemps) la
densité peut aller jusqu'à 1011bactéries g-1de sol bactéries.
1.3. Biomasse
Il est en fait plus intéressant de connaître la biomasse (masse des organismes vivants par unité
de surface) que leur densité, car cette caractéristique donne une meilleure idée de la quantité,
de protoplasme vivant présent dans le sol. La biomasse bactérienne est de l'ordre de 1000 à
2000 Kg/ha dans les sols peu peuplés, et de 3000 à 7000 Kg/ha dans les sols très riches.
1.4. Distribution
La distribution verticale des bactéries reflète assez fidèlement la distribution de la matière
organique dans le profil. A la surface des racines les densités bactériennes sont souvent plus
élevées que dans le sol loin des racines.
5
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
Groupes morphologiques
Groupes nutritionnels
Groupes physiologiques
a.Groupes morphologiques
La distinction en groupes morphologiques (Fig 4), que l'on effectue par observation directe au
microscope, est fondée sur la forme et la dimension des bactéries, on peut ainsi distinguer:
Les bactéries Gram+
Les bactéries Gram–
6
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
Les caractères morphologiques tels que la forme des microorganismes, l'aptitude à former des
spores, et la réaction de Gram ont été les premiers éléments de la taxonomie bactérienne.
Chez les bactéries sporulantes deux genres principaux, Bacillus et Clostridium sont
abondants dans le sol. Le genre Bacillus, très hétérogène, comprend des espèces anaérobies
facultatives ou aérobies, alors que les Clostridium sont tous des fermentaires anaérobies
stricts.
b. Groupes nutritionnels
Pour rendre compte de la variété des métabolismes microbiens, il est nécessaire de considérer
aumoins deux caractères: la nature de la source d'énergie et de la principale source de
carbone.
Pour certains microorganismes, un seul composé peut à la fois être source de carbone et
d'énergie (prototrophie).
7
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
c. Groupes physiologiques
Par groupe physiologique, on entend l'ensemble des bactéries qui présentent toutes la même
aptitude à effectuer un type donné de réaction de biodégradation ou de biosynthèse à partir
d'un substrat défini (Tableau 2). Parmi les nombreux groupes physiologiques on cite :
Procaryotes photosynthétiques
* Les cyanobactéries
Les cyanobactéries sont des procaryotes photosynthétiques dont certains sont capables de
fixer l'azote atmosphérique. Possédant un système photosynthétique producteur d'oxygène,
elles ont été pendant longtemps classé dans les algues (algues bleu-vert, cyanophycées). La
photosynthèse est leur principale méthode de nutrition (autotrophie), cependant, en
présence de substrats organiques et de CO2, certaines espèces utilisent le carbone organique
pour leurs synthèses cellulaires.
8
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
Dénitrifiants Achromobacter,Bacillus
Pseudomonas ,Thiobacillus - - -
Sulforeductrices Desulfotomaculum,
Desulfomonas, - - -
Desulfovirio, Desulfobacter
9
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
10
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
pH
La majorité des bactéries se multiplient préférentiellement à des pH voisins de la neutralité
(6.5 à 7.5), mais elles sont capables de croître dans une large gamme de pH. On distingue :
Pression osmotique
Les bactéries sont peu sensibles aux variations de pression osmotique car elles sont protégées
par leur paroi. Selon leur sensibilité à la pression osmotique, on distingue trois catégories de
bactéries.
2. Actinomycètes
2.1. Caractères généraux
Les actinomycètes sont de microorganismes procaryotes gram+. Elles présentent des
similitudes avec les Eubactéries et les Champignons et il existe des formes de transition entre
les formes mycéliennes typiques et les formes unicellulaires présentant une aptitude peu
marquée à former un mycélium ramifié (Fig 5). Les Actinomycètes se rapprochent
morphologiquement des champignons par :
11
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
Par des filaments mycéliens très ramifiés et non cloisonnés : Le diamètre des
filaments des formes mycéliennes est environ deux fois plus faible (0.5 à 1.2 μm)
que celui des mycéliums des champignons).
Appareil nucléaire primitif (microorganismes procaryotes).
La majorité des actinomycètes sont oxybiantes sauf le genre Actinomyces,
Ils se développent mieux dans les sols humides bien aérés,
Ils préfèrent en général les sols neutres à alcalins et résistent relativement bien à la
sécheresse. Leur croissance est bloquée à pH = 5.
Les véritables actinomycètes sont de bactéries Gram+.
La majorité d’entre eux dégradent la cellulose et d’autres substances inapte à
porter une microflore fongique et bactérienne (tel que la chitine).
Pouvoir de production de nombreux antibiotiques (auréomycine, streptomycine,
chlortétracycline, oxytétracycline, cycloheximide...).et des substances
probiotiques entre autres les vitamines Bl, B2, B6, B12, la biotine (B8) et l'acide
folique (B9).
Dégradation de quelques pesticides : par exemple le DDT
(Dichlorodiphényltrichloroéthane : C14H9Cl5).
Production des toxines (actinomycoses: peau, oses ….).
2.2. Densité
Dans le sol, la densité des Actinomycètes, essentiellement représentés par les genres
Nocardia et Streptomyces est en général 3 à 15 fois plus faible que celle des Bactéries et varie
entre105 et 108 unités g-1de sol. Leur densité augmente dans les sols alcalins et décroît dans les
sols submergés. Les besoins énergétiques et alimentaires limités des Actinomycètes
expliquent leur ubiquité.
1.3. Distribution
Les Actinomycètes sont présents dans des sols polaires gelés en permanence tout comme dans
des sols désertiques chauds et secs, dans le pétrole brut, les sols hautement contaminés avec
des métaux lourds, les lacs extrêmement alcalins et les lacs salés. Certaines espèces
d'Actinomycètes semblent préférer certains habitats à d'autres. Les Actinoplanes et
les Actinosynnema se rencontrent dans les sols cultivés et sur les débris végétaux;
les Micromonospora au fond des lacs et des réservoirs ; les Streptosporangium à la surface
des sols forestiers ; les Microbispora et les Actinomadura dans les sols de prairies et les sols
cultivés. Les Streptomyces, si nombreux, se rencontrent presque partout.
2. 4. Classification
La plupart des actinomycètes sont des organismes du sol mais deux genres seulement sont
bien représentés dans le sol : le genre Streptomyces et le genre Nocardia. Les Streptomyces à
eux seuls peuvent représenter presque 70 à 90 % de l'ensemble de la micropopulation
d'actinomycètes du sol. Les actinomycètes se divisent en 4 familles (Tableau 3):
12
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
3. Champignons
3.1. Caractères généraux
Leschampignons regroupent une grande variété d'organismes eucaryotes, immobiles,
hétérotrophes, certains d'entre eux sont saprophytes et résistent mieux que les bactéries à la
sécheresse et à l'acidité. Mais à la différence des bactéries, ils sont toujours aérobies, et ne
prolifèrent pas dans les milieux mal aérés. Ils sont divisés en sous-groupes en fonction de
critères morphologiques. Les champignons forment généralement des filaments fins ou
hyphes qui peuvent être cloisonnés ou non (Fig.6). L'ensemble des hyphes forme le mycélium
(ou thalle). Les hyphes se développent par croissance de leurs extrémités. Elles se ramifient et
forment ainsi une sorte de toile colonisant le substrat où elle vit. Certains champignons sont
unicellulaires (les levures), mais la plupart sont filamenteux. Les champignons se multiplient
en général avec des spores. Ces spores sont de deux types:
13
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
La grande majorité des champignons isolés sont ceux formant un grand nombre de spores,
particulièrement les Mucorales (Mucor, Mortierella, Rhizous) et les deutéromycètes
(Penicillium, Aspergillus, Cladosporium, Fusarium, Alternaria et Botrytis). Leur rôle dans
la décomposition de la matière organique est très important, Ils dégradent la cellulose et la
lignine des végétaux.
Les champignons ont besoins de composés organiques comme sources de carbone. Tout
comme chez les bactéries, seules les molécules de tailles relativement petites peuvent franchir
les parois et gagner le cytoplasme. Ils sont capables de dégrader de grandes quantités de
matière organique en se contentant de faibles quantités d'azote. Ces caractéristiques
expliquent la prépondérance des champignons dans les sols pauvres et dans les débris
végétaux de plantes âgées où le rapport C/N est très élevé. Ils produisent de nombreux
enzymes extracellulaires ce qui leur permet d’utiliser des substrats complexes tels la
cellulose, la lignine, la kératine, les acides humiques, etc. La digestion des composés
organiques commence donc dans le milieu extérieur Certains sont susceptibles d'hydrolyser
les composés de nature phénolique, plus résistants; lignine, tannins.
3.2. Densité
La densité des champignons est de 8000 à 106 unités par g de sol.
3.3.Biomasse
La biomasse fongique du sol variée de 50 à 5000 kg/ha
3. 4. Distribution
La distribution des champignons dans le sol, comme celle des bactéries, est liée à la présence
de substrats convenables, en général constitués par des débris végétaux.
3.5. Classification
La classification des champignons permet de distinguer les groupes suivants :
a. Moisissures à plasmodium
Acrasiomycètes
Les Acrasiomycètes se développent sur la matière organique en décomposition dans les
environnements humides et se nourrissent par ingestion de bactéries.
14
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
Myxomycètes
Les Myxomycètes sont largement répandus dans les sols. Ils se développent sur la
végétation en décomposition et sur les déjections animales. Elles forment un plasmodium
rampant.
b. Champignons flagellés
Se rencontrent dans les sols et les eaux. De nombreuses formes sont des phytoparasites. Ils
produisent des spores mobiles asexuées appelées zoospores.
Oomycètes
Des spores biflagellées sont produites dans un sporange. De nombreuses espèces sont
parasites des végétaux: ex : Phytophtora (P. infestans: moisissure de la pomme de terre).
Chytridomycètes
Produisent des spores uniflagellées mobiles. Se développent principalement dans les eaux
mais serencontrent aussi dans les sols. Les genres communs dans les sols sont Allomyces
et Rhizophydium.
c. Zygomycètes
Ils produisent généralement un mycélium d'hyphes cœnocytiques, des sporangiophores
asexués, et des zygospores dormantes à paroi épaisse. Le groupe est principalement
saprophytique, toutefois il comporte également des phytoparasites.
d. Champignons supérieurs
Ascomycètes: Ils se reproduisent par des ascospores, l'asque provient d'un zygote,
c'est-à-dire d'un oeuf formé par la réunion de 2 filaments de "type" opposé. De
nombreuses espèces sont saprophytes. La majeure partie du mycélium se développe
dans le sol et produit des fructifications à la surface du sol.
Les Deutéromycètes sont des formes caractérisées par un mycélium cloisonné septé et
se reproduisent par des conidies (spores asexuées) portées par des conidiophores
caractéristiques des genres.
15
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
4. Algues
4.1. Caractères généraux
Les algues constituent un ensemble hétérogène d'organismes photosynthétiques allons des
formes microscopiques unicellulaires de quelques μm de diamètre à des formes
pluricellulaires donnant l'apparence des plantes jusqu’à des formes massives de plusieurs
dizaines de m de long (Fig7). Elles sont surtout des formes aquatiques principalement
marines, certaines algues unicellulaires ou filamenteuses sont principalement terrestres. En
raison de leur caractère photosynthétique, ont une signification différente des autres
microorganismes du sol. Alors que les bactéries et champignons sont principalement des
agents de décomposition et de minéralisation, les algues sont des producteurs primaires
notamment dans les sols désertiques et les sols submergés.
Elles colonisent rapidement les surfaces minérales brutes qu’elles altèrent par la sécrétion de
substances dissolvantes. Certaines algues photosynthétiques sont capables de fixer l’azote
atmosphérique tel que le genre (Nostoc).
4.2. Densité
La densité des algues dans les sols exondés est de 102- 104 g-1 sol sec, alors que dans les sols
submergés, cette densité est de 103 - 108 g-1 sol sec.
4.3. Biomasse
La biomasse des algues dans les sols exondés est parfois négligeable (quelque kilogramme par
hectare dans les sols podzoliques) ; mais elle peut s'élever à plusieurs centaines de kg/ha,
apportant ainsi une contribution très sensible à l'approvisionnement du sol en substrats
énergétiques.
16
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
4.4. Distribution
Les algues sont particulièrement abondantes à la surface du sol ou à quelques millimètres en
dessous de cette surface, c'est-à-dire à un niveau où elles peuvent encore capter l'énergie
solaire. Mais on observe également la présence d'algues en profondeur où elles semblent avoir
été entraînées par les eaux de pluie.La localisation des algues peut être :
4.5. Classification
Les algues se subdivisent en deux groupes distincts :
17
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
5. Protozoaires
5.1. Caractères généraux
Les protozoaires constituent un groupe très hétérogène de protistes eucaryotes, unicellulaires,
mobiles, inaptes à la photosynthèse (à l'exception des Euglena), la plupart d'entre elles sont
aquatiques non parasites, d'autres se développent parfaitement dans le sol et constituent des
éléments de la microflore normale, leur cycle de vie comporte deux phases; une d'activité et
une de repos (enkystement).Leur la taille varie entre quelques μm et 1 ou plusieurs cm. Leur
densité s’accroît nettement quand la densité des Bactéries augmente (Fig .9). En général, ils
sont dépourvus de chlorophylle et leur cycle de vie comporte deux phases :
5.2. Densité
Suivant les groupes, la densité des Protozoaires varie de 103 à 105 g-1de sol. La densité des
protozoaires dans le sol est, en général comprises entre 103 et 105g-1 de sol, les Flagellés et
Amides étant mieux représentés que les Ciliés et Testacés.
5.3. Biomasse
La biomasse correspondante est de l'ordre de 0.5 ou 1.0 g/m2, soit 5 à 10 Kg /ha, ce qui est
peu à côté de la biomasse des bactéries ou des champignons. La distribution dans le sol des
protozoaires suit celle des bactéries, puis que ces dernières constituent un aliment de choix
pour de nombreuses espèces de protozoaires.
5.4. Distribution
Les protozoaires sont généralement plus abondants dans l'horizon de surface où ils trouvent
une nourriture bactérienne plus abondante et une meilleure aération. Il existe des espèces
acido-, neutro- et basi-philes.
5.5. Classification
On divise les protozoaires en 4 classes:
Classe des Ciliés ou Ciliafora: Ils se déplacent à l’aide d’organites contractiles très
courts appelés Cils. Leur densité dans le sol est à peu près 80à 100 unités par gramme
de sol.
Classe des flagellés et amibes: Ces organismes se déplacent à l’aide de flagelle mais
ils peuvent présenter aussi des mouvements amiboïdes.
Classe des Rhizopodes constituée d’espèces formant des pseudopodes à l’état adulte.
La densité étant de 103 à 104 par g de sol.
Classe des Sporozoaires exclusivement parasites.
18
Cours de microbiologie du sol Chapitre I
6. Virus
Outre les Actinomycètes, les Algues, et les Champignons, le sol renferme aussi des
microorganismes sub-microscopiques dont l’existence ne peut être démontrée que par
microscope électronique. Ce sont les plus petites entités vivantes. Ils ne peuvent se multiplier
qu'à l'intérieur des cellules d'autres organismes vivants. Leur taille varie de 100 à 1000 Å
(Fig.10). Ils sont formés uniquement d'une enveloppe protéique contenant un acide nucléique
(ADN ou ARN). Chaque virus parasite un hôte spécifique.
19
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
Chapitre II. Les différentes interactions entre les microorganismes et les facteurs
abiotiques et biotiques au sein de l’écosystème édaphique
20
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
1. 2.Facteurs pédoclimatiques
1.2.1. Humidité du sol
L’activité des microorganismes augmente proportionnellement avec le taux d’humidité du sol
jusqu’à un certain pourcentage maximum d’humidité à partir duquel tout accroissement du
taux en eau s’accompagne, au contraire, d’une diminution d’activités des organismes
aérobies, due à la diminution d’oxygène consécutive à l’excès d’eau.
21
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
La production microbienne de CO2 dans le sol peut atteindre des valeurs très élevées lorsque
la microflore dispose d’un stock abondant de matière organique métabolisable et que les
conditions des autres facteurs (Température, pH,…) sont favorables à son activité. En dehors
du CO2, les microorganismes peuvent produire en milieu hydromorphe d’autres gaz tels que :
N2, N2O, H2, CH4 et H2S. Notons que le H2S s’avère très toxique lorsqu’il reste libre.
22
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
3.1.1.1. Commensalisme, une seule des espèces impliquées tire bénéfice de l’association. Par
exemple, les Corynébactéries rendent le substrat de cellulose assimilable pour les micro-
organismes fixateurs d’azote en le dégradant jusqu’au stade acides organiques.
3.1.1.2. Symbiose nutritionnelle : dans le cas de la symbiose nutritionnelle chacun des deux
types de micro-organismes impliqués tire un bénéfice. A titre d’exemple :
Ce type d'association est fréquent dans le sol, en raison des liens trophiques entre plusieurs
groupements fonctionnels
23
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
3.1.2.1. Compétition
La compétition se manifeste sous deux aspects :
C’est le cas d’amensalisme qui correspond à une interaction biologique entre plusieurs
partenaires (de même espèce ou d'espèces différentes) dans laquelle l'interaction se révèle
négative pour l'un des partenaires alors qu'elle est neutre pour l'autre partenaire. C’est le cas
des ions SH-- formés par les bactéries sulfato-réductrices qui inhibent la croissance de
nombreux microorganismes.
24
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
C’est un phénomène d’inhibition au cours duquel la germination des spores fongiques est
stoppée même dans une condition favorable à la germination. Elle intéresse aussi les hyphes
en cours de croissance.
A l’hydrolyse des membranes cellulaires des Champignons par des enzymes extra
cellulaires
A l’autolyse des mycéliums provoqués par les mycotoxines (antibiotiques, fongicides
divers).
A la déficience alimentaire conduisant à l’autolyse.
La bactériolyse
C’est la destruction des cellules bactériennes par les enzymes lytiques produits par les
Cyanophycées et les Spirochètes.
3.1.2.2.Prédation et parasitisme
La prédation et le parasitisme constituent deux modes d’antagonismes qui consistent dans
l’attaque directe d’un micro-organisme par un autre dans un but nutritionnel. L'ingestion
d'un petit organisme par un plus gros est appelé prédation, la destruction d'un gros organisme
par un petit est le parasitisme. Tous les virus sont des parasites obligatoires.
La plupart des protozoaires du sol sont des prédateurs de bactéries. Cette prédation joue
certainement un rôle dans l'équilibre entre les groupes de microorganismes dans les sols. Le
taux de croissance d'un prédateur est fonction de la concentration de la proie dans le milieu.
La prédation : elle peut impliquer l’ingestion ou non de la proie.
25
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
Chez les prédateurs lytiques, ceux-ci détruisent leur proie par émission d’enzymes
lytiques avant de l’assimiler.
Le parasitisme : Le parasitisme est caractérisé par le fait que l’élément attaqué (hôte) reste
vivant pendant un certain temps ; il se présente sous diverses formes :
3.1.2.3.Saprophysisme
Ce terme désigne le mode vie des microorganismes vivants dans le milieu naturel et qui ne
sont pas associés avec d’autres organismes vivants. Ils puisent leurs nutriments à partir de la
matière inerte qu’ils décomposent et minéralisent.
3.1.3.Neutralisme
Dans ce type d’association, les deux populations se multiplient sans aucune interaction. Il y a
peu d'exemples de neutralisme en microbiologie du sol; en effet il est difficile pour deux
microorganismes de se développer de façon indépendante à la même place.
Par predation.
Par hébergement de microorganismes spécifiques.
En favorisant la multiplication de certains groupes de microbes.
ou d’une façon indirecte
26
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
Les Acariens : petits arachnides qui se nourrissent de nombreuses espèces comme : les
nématodes, les levures, les mucilages bactériennes, les spores et hyphes fongiques…etc.
Les Collemboles : ce sont des petits insectes aptérygotes dont le régime alimentaire est
très varié : Bactéries, Moisissures, Algues et Champignons.
L’exemple de plus typique de cette interaction est l’association entre les vers de terre et la
microflore tellurique. Les vers de terre sont des annélides oligochètes qui vivent aux dépens
des racines et feuilles pourrissant du sol. Ils exercent une action favorable vis-à-vis de
l’activité des microorganismes : Ils accumulent les feuilles mortes dans leur tube digestif. Ils
ingèrent la matière organique plus ou moins altérée en même temps qu’une grande quantité de
terre qui leur permet de les réduire en fines particules. Cet état de division accroît la surface
des débris et les rend plus sensibles aux actions enzymatiques de la microflore.
27
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
sont difficiles à obtenir en l’absence d’un autre organisme. Cela inclus notamment
l’acquisition de nutriments, et la protection contre les facteurs biotiques et abiotiques de
l’environnement.
La litière est formée par les organes aériens des plantes (feuilles, fleurs, tiges,…) qui meurent
et tombent sur le sol. Elle est composée de deux fractions :
*Apport de produits toxiques : Certaines litières forestières sont très inhibitrices vis à
vis des microorganismes sensibles aux substances toxiques. Ces microorganismes sont
surtout : les Bactéries nitrifiantes autotrophes et les Bactéries fixatrices d’azote
(Azotobacter et Beijerinckia).
b. Action indirecte: par libération de substances organiques ou minérales par les racines
des plantes. Ce sont principalement des sucres, des acides organiques et des acides
aminés :
28
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
Cellules mortes et lysats : les cellules de la coiffe et les poils absorbants ont
une durée de vie très limitée, celles du manteau et du cortex racinaire externe
dégénèrent plus ou moins rapidement. Ces cellules desquamées représentent un
apport parfois très important de matière organique.
Figure 12. Représentation schématique des trois zones de la rhizosphère (Lynch ,1983).
a. Microorganismes libres
Parmi les microorganismes libres vivant dans la rhizosphère, on trouve aussi bien des
organismes bénéfiques à la croissance tels que les bactéries dites « PGPR » (Plant Growth
Promoting Bacteria), certains champignons, que des organismes délétères ou pathogènes.
29
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
comme les nodules et les mycorhizes. L’association la plus stricte étant celle de la symbiose
qui caractérise d’une part les relations entre les légumineuses et les rhizobiacées, bactéries
fixatrices d’azote et d’autres part les relations entre les glomales, champignons formant des
mycorhizes avec de très nombreuses espèces végétales (Voir chap IV).
Symbiose Rhizobium-Légumineuse
Les racines des légumineuses portent de petites sphères, d’observation très facile : les
nodosités. C’est dans certaines cellules hypertrophiées de leur moëlle que vivent les bacilles
du genre Bacillus radicicola ou Rhizobium. Ces Rhizobium vivent en symbiose avec la
légumineuse (Fig 13).
Figure 13 .Formation d'un nodule de racine dans une légumineuse infectée par
Rhizobium (Tortora et al.,2010)
Mycorhizes
Les mycorhizes sont le résultat de l’association d’une racine et d’un champignon. Les
champignons mycorhizogènes vivent en partie à l’intérieur des tissus de la plante et en partie
à l’extérieur où leurs filaments prospectent un volume de sol très important. On distingue
deux groupes de mycorhizes (Fig14) :
30
Cours de microbiologie du sol Chapitre II
31
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Figure 15. Schéma d'évolution des matières organiques fraîches (Robert, 1996)
33
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
organique et de gaz. O H H
H
OH H
1 6
H OH
CH OH
2 O
H O H
CH2OH 6 CH2
H CH2OH CH2OH
H O OH H
H H O H O
H H H O H
1 4 1 6 H
OH H OH H
H OH
O
H OH H OH H
O O O
CH2 OH 6 CH 2
O O O
CH 2 OH
H
H
O
OH 1 4 H OH H OH
CH 2 OH
H H O H O HH OH
H H O H
1 4 H
OH H OH H glucose
OH H glucoseH
OH H
O O O
O moltose O O
H OH 1 4 H OH H OH H OH
glucose glucose
moltose
Amylopectine
Unité unité
de l'Amylopectine Amylose
Unité de unité
l'Amylose
Amylopectine unité Amylose unité
Figure 16. Unités structurales de l'amidon (Dommergues et Mangenot, 1970)
β-D - glucopyranose réunies entre elles par des liaisons glucosidiques (1 , 4) (Fig 17).
Sur le plan physique, la cellulose est constituée de fibres dont les micelles présentent une
alternance de matière cristalline et de matière amorphe. Cette particularité chimique fait
que ce polysaccharide se comporte différemment vis à vis des agents de dégradation
biologique.
CH2OH
CH2OH
amorphes en raison de leur structure lâche; les champignons réservent leurs attaquent aux
régions cristallines.
Figure N° Composition moléculaire de la cellulose
34
Figure N° Composition moléculaire de la cellulose
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
35
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Champignons
Ils contribuent à la pourriture du bois laquelle peut se distinguer en 3 types :
Pourritures molles;
Pourriture brunes ;
Pourritures blanches
Bactéries
Pseudomonas : ils oxydent la lignine native, l’éthanol-lignine et leurs produits de
dégradation.
Agrobacterium : ils attaquent les monomères aromatiques et les lignines.
36
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
L'azote organique sous forme des protéines, acides aminés ….etc, provenant aux sols par
l'apport de fumier ou engrais vert vont subissent une série de transformation microbiennes :
La dégradation biotique des pesticides dans le sol et dans les eaux, est réalisée par la
microflore présente dans ces milieux et consistes en des transformations chimiques dues
àleurs systèmes enzymatiques. Les bactéries et les champignons sont en majorité responsables
de cette dégradation.
37
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
1.1.2. Humification
L'humification concerne la transformation des résidus organiques en polymères de poids
moléculaires élevés et résistants à la biodégradation et plus stables que les produits de départ.
Il s'agit d'un ensemble de synthèses, aboutissant à l'édification de molécules complexes, des
composés humiques ou humus stable.
38
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
39
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Au même temps, l'azote qui se trouve dans les chaînes aliphatiques, sous forme aminée,
facilement accessible aux microbes et aux plantes, quitte progressivement ces chaînes pour
s'incorporer dans le nucleus sous forme hétérocyclique beaucoup moins accessible.
Enfin la polymérisation s'accompagne d'une liaison de plus en plus forte à la matière minérale
formant ainsi le complexe argilo humique très stable.
1.1.2.2.2.Humification par néo synthèse microbienne
L'humification par néoformation est un processus dans lequel les composés humiques sont
formés à partir des composés phénoliques auxquels sont associés des polysaccharides
d'origine microbienne. Ces dernières se dégradent plus facilement que les autres humines et
doivent être souvent renouvelées.
1.1.2.2.3. Humification par héritage
C'est l'évolution directe des fractions organiques peu transformées. Ces composés subissent
une oxydation partielle assurant la formation des liaisons peu stables avec l'argile donnant
naissance à l'humine résiduelle. Cette humification se produit surtout dans les sols riches en
calcaire actif et dans le milieu trop acide. L'humine qui est une fraction non extractible par
les réactifs alcalins, peut avoir lieu par les trois voies d'humification citées ci-dessus.
Ainsi on distingue : l'humine de polycondensation d'acides fulviques et humiques, l'humine de
néo synthèse microbienne, et enfin l'humine d'héritage de produits déjà présents dans la
matière organique fraîche (humine résiduelle ou héritée).
Enfin, l'humification d'un sol dépend du climat auquel ce sol est soumis, des apports
organiques endogènes ou exogènes au niveau du sol, de ses propriétés physiques et chimiques
et enfin de l'activité biologique qui s'y manifeste.
Les fractions humiques du sol peuvent être classées en fonction de la solubilité et du taux de
polymérisation :
a. Classement des fractions humiques en fonction de la solubilité
Suivant leur solubilité ; les substances humiques sont classées en trois groupes :
Le groupe des acides humiques qui est la fraction de la matière organique du sol
soluble dans les solutions alcalines et insoluble dans les acides minéraux.
Le groupe des acides fulviques ou composés préhumiques solubles dans les solutions
alcalines et qui ne précipitent pas dans les solutions acides.
L'humine qui reste insoluble dans les solutions alcalines
b. Classement des fractions humiques en fonction du taux de polymérisation
Les composés humiques peuvent être classés en fonction du taux de polymérisation en deux
grands groupes:
40
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
41
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
1.1.2.4.1. Bactéries
Ils contribuent dans plusieurs formes de dégradations comme la protéolyse, la cellulolyse,
l’hémicellulolyse,… Ils participent aussi dans la synthèse cellulaire et dans la fixation
d’azote. Ils interviennent également dans la libération des composés azotés (protéines,
acides aminés, ammoniac) et des composés carbonés comme les glucides provenant de la
dégradation des lignines et celluloses.
1.1.2.4.2. Champignons
En premier lieu, ils participent à la synthèse des acides humiques (cas : des Aspergillus et
Penicillium). En second lieu, ils interviennent dans les stades initiaux de condensation de
l’humification pour la formation des complexes humiques.
42
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
1.1.2.4.3. Actinomycètes
Ils sécrètent des autolysats nécessaires à la formation d’acide humique. Ils participent dans la
synthèse des complexes humiques. Ils ont aussi un rôle dans la minéralisation des matières
organiques.
Au sein des humus bien aérés, la classification biochimique des humus est faite en liaison
avec leurs conditions de formations (climat, substrat minéral…). D’un côté, nous avons
leshumus peu évolués, incorporés ou non (Mor, Moder, Mull Carbonate), et d’un autre côté
les humus évolués, à forte dominance de composés humiques liés à la matière minérale (Mull
Eutrophe, Mull Calcique…) (Figs21, 22).
43
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
44
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
1.1.4.2. Teneur en Oxygène : Le pouvoir oxyda-réducteur, étant pour une large partie
dépendant des dualités texturales et structurelle du sol, ainsi que son état d’humidité. Les
substrats se décomposent lentement et ne subissent qu’une oxydation incomplète dans les
conditions d’anaérobiose.
1.1.4.4.pH du sol : Tandis que les différents types de micro-organisme du sol ont chacun son
pH optimum de croissance, le pH optimum correspondant à la décomposition rapide de
l’ensemble des substances se situé entre 6.5 et 8.5.
1.1.4.5. Teneur en humidité : Les bactéries prolifèrent bien dans le sol à fort potentiel
hydrique. Les champignons cependant peuvent croître et survivre dans des sols à potentiel
hydrique beaucoup plus (sol sec) où les bactéries sont moins actives.
1.1.5. Aperçu sur le scénario d'évolution de la matière organique dans les sols sahariens
Les conditions pédoclimatiques arides (température, humidité, texture…..etc.) défavorisent
l'accumulation de la matière organique et le peu qui s'accumule est rapidement minéralisée
sous l'unique effet des paramètres physiques et chimiques, ce qui exclut dans la majorité des
cas toute intervention microbienne dans les processus d'évolution de la matière organique.
Paradoxalement à la minéralisation qui se trouve très favorisée par les conditions
pédoclimatiques, l'humification est fortement inhibée que ce soit sur le plan quantitatif par le
manque d'accumulation de la matière organique, ou sur le plan qualitatif par le blocage de la
polymérisation des composés humiques formés. Seuls, certains milieux particuliers n'offrent
45
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
pas un tel déséquilibre et on y observe une évolution favorable de la matière organique dans
le sens d'une accumulation d'humus.
D'autre part, l'ambiance chimique, très complexe des sols sahariens, notamment la présence
des sels à différentes solubilités, sous forme de gypse, de calcaire et d'autres sels plus
solubles, induit une évolution particulière de la matière organique :
1.5.1.1.Dans les sols gypseux (CaSO4 2H2O)
Dans les sols gypseux, le gypse réduit l'intensité de l'humification notamment le processus de
polymérisation des matières humiques exprimée par le rapport AF/AH. Celles-ci évoluent
surtout vers l'humine résiduelle.
1.1.5.2.Dans les sols calcaires
Le facteur «Carbonate de calcium» intervient rapidement en inhibant la biodégradation de
matières organiques humufiées. Son intervention se manifeste par une action mécanique en
formant un enrobage cristallin de CaCO3 autour des matières organiques, inhibant ainsi
l'accessibilité de la matière organique aux microorganismes. Il s'agit en fait d'un phénomène
de séquestration de la matière organique par le calcaire.
2.1.2.Consommation : La masse végétale est utilisée par les consommateurs primaires, les
herbivores, des mammifères aux insectes et aux gastéropodes, puis ces derniers sont eux
même attaqués par des consommateurs secondaires, carnivores. C’est une étape qui consiste
en une très faible minéralisation du carbone par la respiration.
46
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
ces matières organiques inertes sont alors progressivement minéralisés par l’intervention des
microorganismes décomposeurs.
2.1.4. Réserves (humification) : C’est l’accumulation, dans des débris de tissus encore
organisés, des substances plus ou moins polymérisées issues de la transformation de certaines
fractions de débris végétaux et certains produits de métabolismes microbiens. Les micro-
organismes jouent alors un rôle majeur dans le cycle du carbone surtout au niveau de
l’étape de la décomposition des matières organiques inertes.
2.2.Cycle de l’azote
L'azote est l'élément constitutif de la plante le plus important après le carbone. Il constitue très
fréquemment le principal facteur limitant pour la production végétale agricole. La réserve
principale d'azote terrestre est la lithosphère. Cependant la concentration des formes
assimilables (ammonium, nitrate, composés organiques simples) est souvent limitante pour la
croissance de la très grande majorité des êtres vivants. Le cycle d’azote passe par les étapes
suivantes (Fig 24).
La fixation de l’azote est assurée par des microbes libres (aérobies, anaérobies,
photosynthétiques) ou microbes symbiotiques (Bactéries des légumineuses).Ces
microorganismes vivent soit : en symbiose avec des plantes, soit librement dans les sols.
47
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
a.Microorganismes libres :La fixation de l’azote est assurée par des microbes libres
(aérobies, anaérobies, photosynthétiques). Ils sont capables d’activer l’azote moléculaire et de
le réduire grâce à un complexe enzymatique comprenant une hydrogénase et une
nitrogénase. Ce sont :
N2 + 3 H2 2 NH3
2.2.2. Ammonification
Sous l'action des micro-organismes chimio-organotrophes très divers (Bacilles, Clostridium,
Pseudomenas …..), les différents composants azotés de la fraction organique subissent une
ammonification, c'est ainsi que les protéines sont clivées par les enzymes des
microorganismes ammonifiants en acides aminés libres et peptides qui peuvent subir une
désamination microbienne.
48
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Enfin quel que soit la nature du processus régent la transformation de l'azote organique dans
le sol, l'ammoniac est le terme final de tout processus d'ammonification :
N– Organique R – NH2 + CO2 + E
R – NH2 + H2O NH3 + R – OH + E
L'aptitude à dégrader les substances protéiques jusqu'au stade azote ammoniacal est très
répandue dans les sols, la diversité des familles de bactéries et de champignons qui
interviennent dans ce processus fait que l'ammonification doit se produire dans certaines
mesures quelques soit les conditions écologiques. Généralement ce processus se réalise pour
une gamme variée de pH, de température et d'humidité.
Devenir de l'azote ammoniacal
L'azote ammoniacal subit un devenir multiple:
Une partie est absorbée sur les complexes argilo humique.
Une autre partie est reprise dans des phénomènes biologiques par l'incorporation dans
les protéines microbiennes (immobilisation par la microflore).
Une partie est transformée en nitrate par la microflore nitrifiante.
Une troisième partie peut être fixée sous forme très stable sur la matière organique du
sol.
Une partie peut être réabsorbée par les plantes supérieures.
2.2.3. Nitrification
Lorsque les conditions écologiques sont favorables, l'azote ammoniacal est oxydé sous la
forme nitrique. Il s'agit d'un processus purement biologique désigné sous l'appellation de
nitrification. Les micro-organismes chimio-lithtrophes sont responsables de l'oxydation de
l'azote ammoniacal ou nitreux.
49
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
2.2.3.1.Nitritation (nitrosation)
La réaction globale de l'oxydation est la suivante:
NH4+ + 3/2 O2 NO2-+2H++ H2O+ 63.86 Kcal
2.2.3.2.Nitratation
La réaction globale de l'oxydation est la suivante:
NO2- + I/2 O2 NO3-+17.5 Kcal
D'une façon générale l'activité des germes nitrificateurs peut être affectée par de nombreux
facteurs du milieu. Elle est en particulier aérobie stricte et diminue quand l'aération est
restreinte pour disparaître en milieu anaérobie, elle diminue aussi avec l'augmentation très
élevée du pH.
50
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Dénitrification : pertes sous forme de dégagement gazeux : N2, N2O, NO,… etc)
2.2.4.Dénitrification
C'est un processus microbien pour lequel les nitrates et accessoirement les nitrites sont réduits
à l'état des produits gazeux (N2O, N2) qui s'échappent du sol et sont ainsi perdus. Il s'agit
d'une perte définitive de l'azote hors sol, alors que l'immobilisation est une perte provisoire.
Seules les bactéries dénitrifiantes possèdent l'équipement enzymatique complet pour réduire
le nitrate en azote, mettant en jeu une nitrite-réductase, une oxyde nitrique-réductase et un
oxyde nitreux réductase.La dénitrification suit tout ou partie de ces réactions successives:
Le processus complet peut s'exprimer sous forme d'une réaction redox équilibrée, par laquelle
le nitrate (NO3−) est entièrement réduit sous forme d'azote N2 :
2 NO3− + 10 e− + 12 H+ → N2 + 6 H2O
51
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Il arrive que ces bactéries n'aillent pas jusqu'à la phase ultime de cette réaction, si le taux de
dioxygène est en partie suffisant pour satisfaire leur besoin. La dénitrification est alors en
partie arrêtée aux stades NO ou, plus souvent, N2O qui est un gaz à effet de serre.
Les microorganismes responsables de ce processus sont de divers genres: Bacillus,
Pseudomonas ,Actinobacter.
La nutrition phosphorée des végétaux se fait presque exclusivement à partir des ions
phosphates, la forme directement assimilable, de la solution du sol.Ces ions proviennent :
52
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
53
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Dans les roches sédimentaires, le soufre est présent dans des minéraux sulfatés, en particulier
le gypse. Dans les roches cristallines, il se trouve sous la forme de sulfure métallique, comme
la pyrite.
Le sulfate est la forme la plus oxydée, et il sert de source de soufre aux plantes et à de
nombreux microorganismes.Comme pour le phosphore et l’azote, l’évaluation de la teneur
totale en soufre d’un sol ne donne guère d’informations sur sa disponibilité. Les sulfures sont
oxydés par deux groupes de bactéries qui les transforment en soufre élémentaire puis en
sulfate
L’essentiel de la teneur en soufre totale d’un sol est sous forme organique pas directement
assimilables. La minéralisation du soufre est réalisée par de nombreux microorganismes.
54
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Les composés moins oxydés du soufre sontréduits à l’état de sulfures non seulement par les
Bactéries sulfato-réductrices, mais aussi parde nombreux autres micro-organismes (Bactéries,
Champignons, Actinomycètes).
Dans le sol, le potassium peut être sous forme minérale (assimilable ou non) et sous forme
organique.Il y a alors trois types de transformation biologique du potassium dans le sol :
55
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Soit de l’intervention directe des cellules microbiennes : filaments fongiques qui relient
les particules mécaniquement, cellules microbiennes en capsulées ou productrice de
mucus qui engluent les particules;
Les deux catégories de produits agrégatifs organiques les mieux connus sont les
polysaccharides et les substances humiques.
56
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Les Bactéries joueraient un rôle plus important que les Champignons dans
la stabilisation initiale des petits agrégats (Ø :0.5-2mm), alors que les Champignons
exerceraient une influence stabilisatrice plus marquée sur les gros agrégats (Ø>2mm).
3.2.2. Chaulage: le chaulage induit généralement une amélioration très nette de la stabilité
structurale.
3.2.3. Aération et le régime hydrique du sol: l’agrégation biologique est favorisée par une
anaérobiose au moins partielle, liée souvent à une forte humidité.
57
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
4.1. Types d’enzyme dans le sol : Les enzymes du sol se divisent en deux catégories qui les
différencient spatialement:
4.1.1. Enzymes biotiques, se situent dans le cytoplasme de cellules vivantes qui prolifèrent de
façon viable, l’espace péri-plasmique et au niveau des surfaces externes. Elles sont donc
intracellulaires et interviennent dans l’activité métabolique des cellules actives du sol.
4.1.2.Enzymes abiotiques sont excrétées par les cellules vivantes et fixées aux débris de
cellules et aux cellules mortes. Elles sont donc extracellulaires et sont présentes dans la
solution du sol. De plus, elles peuvent être absorbées aux surfaces internes ou externes des
argiles ou complexées avec des colloïdes humiques par adsorption ou copolymérisation.
58
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Des saisons
Des caractéristiques physiques et chimiques du sol (pH, force ionique, texture,
humidité et température).
De la quantité et de la nature des colloïdes organiques et minéraux.
De l’abondance et des caractéristiques fonctionnelles des communautés microbiennes
dont elles sont issues.
De type de substrat existant dans le sol.
4.2.2.Amylase : L’amylase est une enzyme qui hydrolyse l'amidon. Elle est constituée a-
amylase et de b-amylase. Les a-amylases sont synthétisées par les plantes, les animaux et les
micro-organismes, alors que la b-amylase est synthétisée principalement par les plantes.
4.2.4. Chitinase : La chitinase ou les enzymes chitinolytiques sont des enzymes responsables
de la dégradation et de l'hydrolyse de la chitine (Polybe-1-4- (2-acétamide-2-désoxyda) -D-
glucoside).Certains enzymes lytiques chitinases provoquent la dégradation des parois
cellulaires des champignons pathogènes.
4.5.5. Pectinases : Les enzymes pectinolytiques ou pectinases sont des enzymes qui se
caractérisent par leur pouvoir de dégrader la pectine. Elles forment un groupe unique,
complexe et hétérogène de différentes enzymes agissant spécifiquement sur les substrats
pectinolytiques.
4.5.6. Protéase : La protéase est une enzyme qui catalyse les processus impliqués dans les
phases de transformation du cycle de l’azote. Elle transforme les protéines en oligopeptides.
C’est une enzyme qui a un bon potentiel pour évaluer la fertilité dans les sols.
4.5.7. Uréase : Cette enzyme est impliquée dans le cycle de l’azote. Elle hydrolyse l’urée en
ammoniaque et en CO2 selon la réaction :
59
Cours de microbiologie du sol Chapitre III
Cette enzyme permet la transformation de l'azote organique en azote minéral par hydrolyse de
l'urée en ammoniac qui est un processus considéré comme vital dans la régulation de l’azote
disponible aux plantes et aux micro-organismes suite à un apport de l’urée .
4.5.9. Phosphatase P : Cette enzyme est un excellent indicateur de la fertilité du sol et joue
un rôle important dans l’écosystème terrestre. Elle hydrolyse les esters et déshydrate l’acide
phosphorique. Elle intervient dans la minéralisation du phosphore organique en phosphore
minéral assimilable par les plantes et les microorganismes.
4.5.10. Arylsulfatases : Ces enzymes sont impliquées dans le cycle du souffre. Elles
catalysent l’hydrolyse de la liaison ester entre le sulfate et un composé phénolique. Ces
enzymes, libérées principalement par les champignons, elles sont responsables de la
libération, à partir des sulfates organiques, des ions sulfates assimilables par la végétation et
les microorganismes.
4.5.11. Phénol oxydases et peroxydases
Les polyphénols oxydases interviennent dans les processus d'humification à travers la
dégradation de la lignine. Les champignons dégradent la lignine en secrétant des enzymes
appelées phénol oxydases (laccases) et peroxydases à hème, qui sont elles-mêmes subdivisées
en peroxydases de lignine, manganèse-peroxydases et peroxydases versatiles.
60
Cours de microbiologie du sol Chapitre IV
Les nodules fixateurs d'azote est l’association la plus étudiée. Elle est induite par deux types
de microorganismes: les Rhizobiums qui produisent la formation de nodules sur les racines et
tiges des légumineuses et les Frankia (actinomycètes), qui produisent la formation de
nodules sur les racines de certains arbres qualifiés d'actinorhiziens.
Les rhizobactéries connues sous le terme PGPR stimulent directement la croissance des
plantes en augmentant le prélèvement des éléments nutritifs du sol, en induisant et produisant
des régulateurs de croissance végétale et en activant les mécanismes de résistance induite chez
les végétaux. Elles stimulent indirectement la croissance des végétaux par leur effet
antagoniste sur la microflore néfaste, en transformant les métabolites toxiques et en stimulant
la nodulation des légumineuses par les Rhizobia (Fig.30). Les PGPR présentant une diversité
de genres et d’espèces, appartiennent majoritairement aux quatre phyla suivants:
Proteobactéries, Firmicutes, Actinobactéries et Bactéroidetes.
61
Cours de microbiologie du sol Chapitre IV
L’effet mycorhizosphère se traduit souvent par une résistance plus grande des racines contre
un grand nombre de parasites telluriques. D’autre part, la structure du sol peut être également
nettement améliorée par des racines mycorhizées.
La capacité des sidérophores d'agir comme agents efficaces dépend de la plante cultivée, du
phytopathogène spécifique à supprimer, de la composition du sol, de la bactérie productrice,
et de l'affinité du sidérophore spécifique pour le fer (Fig 31).
62
Cours de microbiologie du sol Chapitre IV
Figure 30. Promotion de la croissance des plantes par les PGPR (Khan et al.,2009)
63
Cours de microbiologie du sol Chapitre IV
Le contrôle biologique est une alternative aux intrants de synthèse utilisés pour lutter contre
les maladies et ravageurs des cultures. Les bactéries phytoprotectrices favorisent la
croissance en réduisant le niveau de certaines maladies. Par exemple les bactéries du genre
Bacillus ou Pseudomonas qualifiées de « PGPR », sont capables de stimuler la croissance
des plantes et de s’opposer à l’activité d’agents pathogènes. Elles peuvent agir :
Toutefois, la diversité microbienne peut aussi se traduire par des effets néfastes et la présence
de certains microorganismes qui sont pathogènes pour les plantes (Plasmopara viticola,
Fusarium…) et l’homme (Pseudomonas aeruginosa, Listeria monocytogenes…).
64
Cours de microbiologie du sol Chapitre V
2. Facteurs biotiques
2.1. Présence des plantes
La présence de plantes joue sur la croissance des communautés bactériennes des sols et influe
aussi sur les propriétés abiotiques du sol. Les plantes provoquent des changements profonds
au sein de la communauté bactérienne du sol. Il a été observé que beaucoup de plantes
sélectionnent des groupes de micro-organismes spécifiques via l’exsudation de composés
dans la rhizosphère, ainsi qu’une protection contre les attaques des pathogènes et parasites.
65
Cours de microbiologie du sol Chapitre VI
Deux approches complémentaires sont adoptées pour augmenter la fertilité biologique du sol
possible :
1. Pratiques culturales
L’utilisation des méthodes qui stimulent in situ l’activité des microorganismes bénéfiques fait
appel à un ensemble de méthodes et de moyens qui concourent à préserver, voire augmenter
la diversité des communautés microbiennes, à préserver la teneur en matières organiques des
sols. Cela s’obtientpar :
66
Cours de microbiologie du sol Chapitre VI
Les PGPR utilisées comme biofertilisant et/ou antagoniste contre les phytopathogènes
constituent une alternative prometteuse aux engrais chimiques et aux pesticides. Toutefois,
la capacité de ces bactéries à coloniser les racines et de survivre dans le sol est souvent
limitée. La sélection et l’utilisation des PGPR devrait tenir compte de l’adaptation de
l’inoculant à :
67
Récences bibliographiques
References bibliographiques
Alexander M., 1982. Introduction to soil microbiology, 2nd Edition. J. Wily and sons INC, 467 P.
Alkorta I., Aizpurua A., P. Riga, Albizu I., Amézaga I. and Garbisu C.,2003.Soil enzyme activities as
biological indicators of soil health," Reviews on environmental health, vol. 18, pp. 65-73.
Annabi M., Houot S., Francou C., Poitrenaud M., et Le Bissonnais Y., 2007. Soil aggregate stability
improvement with urban composts of different maturities. Soil Sci. Soc. Am. J., 71, 413-423.
Atlas R.M., Bartha R., 1993. Microbial Ecology: Fundamentals and Applications. Third edition.
édition The Benjamin / Cummings Publising Company, Inc. edn. Redwood City. Canada. 563 p.
Bahri H., Latiri K., 2009.Statut organique et respiration microbienne des sols du nord de la Tunisie.
Biotechnologie, Agronomie, Société et Environnement, 13 (3), 401-408.
Bandick, A.K. ,Dick, R.P. 1999. Field management effects on soil enzyme activities. Soil Biology and
Biochemistry 31(11) p.1471-1479.
Barrios, E. 2007. Soil biota, ecosystem services and land productivity. Ecol Econ 64:269– 285.
Calvet R., 2003. Constituants et structure, phénomènes aux interfaces, édit France Agricole, Dunod,
pp: 159-218.
Campbell C. A., 1978. Soil organic carbon, nitrogen and fertility in soil organic matter.
Developments in soil science, 8: 173-265.
Chareau C., 1975. Matière organique et propriétés biochimiques du sol dans la zone tropicale sèche
d’Afrique occidentale, Bul, pédologique de la FAO, N0 27, Rome, pp : 305-323.
Chaussod R., 1996. La qualité biologique du sol: évaluation et implication. Étude et gestion du sol,
N°3, Vol 4, pp: 264-275.
Chaussod R., Zuvia M., Breuil M.-C., Hetier J.-M., 1992. Biomasse microbienne et statut
organique des sols tropicaux: exemple d'un sol Vénézuélien des Llanos sous différents
systèmes de culture. Cah.Orstom, sér. Pédol., vol. XXVII (1),1992: 59-67.
Davet, P. 1996. Vie microbienne du sol et production végétale. Institut national de la Recherche
Agronomique, INRA, 75338 Paris Cedex 07, ISBN 2-7380-0648-5, 383 pp.
David R Andrew, Robert R Fitak, Adrian Munguia-Vega, Adriana Racolta, Vincent G Martinson,
Katerina Dontsova. 2012.Shape Microbial Diversity in Sonoran Desert Soils. Applied and
Environmental Microbiology, 78: 7527-37.
De la Horra, A.M., Conti, M.E. et Palma, R.M. 2003. β-Glucosidase and ProteasesActivities as
Affected by Long-Term Management Practices in a TypicArgiudollSoil. Communications in Soil
Science and Plant Analysis 34(17) p.2395 – 2404.
Dommergues Y et Mangenot F., 1970 . Ecologie microbienne du sol .Masson et Cie Editeurs, Paris,
796 p.
Récences bibliographiques
Duchaufour PH., 1980.Ecologie de l'humification et pédogenèse des sols forestiers in pesson (P), Edit,
Gautiers, Villars, pp: 177-200.
Elbert W, Weber B, Burrows S, Steinkamp J, Buedel B, Andreae MO, Poeschl U, 2012. Contribution
of cryptogamic cvers to the global cycles of carbon and nitrogen. Nat Geosci 5: 459–462.
Garcia M.R.L., Nahas E., 2012.Microbial populations and the activity of the soil under agricultural
and agricultural–pastoral systems. Arch. Agron, Soil Sci. 58 (5), 511-525.
Gobat, J.M., Aragno, M., & Matthey, W. 1998. Le sol vivant. Presses polytechniques et universitaires
romandes, CH-1015 Lausanne, ISBN 2-88074-367-2, 519 pp.
Guckert A., 1973. Contribution à l'étude des polysaccharides dans les sols et de leur rôle dans les
mécanismes d'agrégation .Thése Doct .Univer. Nancy .124p.
Hattori T., 1973.Microbial life in soil, an introduction. Marcel Dekker Inc. 427pp.
Jean-Michel, G. Michel, A . WillY, M. 2003.Le Sol Vivant. ,2éme édition pp 427-432 .LAbud, V.,
Garcia, C. et Hernandez, T. (2007). Effect of hydrocarbon pollution on the microbial properties of a
sandy and a clay soil. Chemosphere 66(10) p.1863-1871.
Khan, M. S ., A. Zaidi., et M. Javed .2009.. Microbial Strategies for Crop Improvement. pp: 1-
371.Springer-Verlag Berlin Heidelberg.
Kloepper, JW., Leong J., Teinteze M. et Schroth MN. 1980. Enhancing plant growth by
siderophores produced by plant growth promoting rhizobacteria. Nature 286:885–886.
Knight, T.R. et Dick, R.P.,2004. Differentiating microbial and stabilized β glucosidase activity
relative to soilquality. Soi lBiology and Biochemistry 36 (12) p.20892096.
Lynch, J.M. 1983. Soil Biotechnology - Microbiological factors in crop productivity. Blackwell
Scientific Publications, Oxford.
Saha M., Sarkar S., Sarkar B., Sharma B.K, Bhattacharjee S., Tribedi P., 2016. Microbial
siderophores and their potential applications: a review .Environmental Science and Pollution
v. 23, (3984–3999).
Marinari S., 2012. Soil enzymology: Classical and molecular approaches. Biology and Fertility of
Soils 48,743–762.
Morel. J. L, 1989.Les sols cultivés, dynamique générale de la matière organique. Edit. Lavoisier,
pp:310-325.
Pointing, S. B., Belnap, J., 2012: Microbial colonization and controls in dry land systems. Nature
Reviews Microbiology, 10(8), 551-562.
Prescott, Harley, Klein, Wiley, Sherwood et Woolverton. 2010. Partie VIII. Ecologie et symbiose. In
Microbiologie. Traduction de la 7ème édition américaine. Editions DeBoeck Université Bruxelles.pp:
643-739.
Roger P., Garcia J.L. 2001 : Introduction à la microbiologie du sol. Marseille : Université de Provence.
pp : 193.
Sabaou, N.1988.Contribution à l’étude des Actinomycètes, des sols des palmeraies Algériennes :
systématique et écologie. Thèse de Doctorat en Microbiologie des sols Université des Sciences et de la
technologie Houari Boumediene .Alger . 192p.
Sanchez P. A., Gichuru M.P. Kartz L.B. 1982 . Organic matter in major soils of tropical and temperate
regions, in Non –symbiotic nitrogen fixation and organic matter in the tropics.Trans. Soil Sci N°10 ,
pp: 99-114.
Sasson A., 1967. Recherches écophysiologiques de la microflore bactérienne de sols des régions arides
du Maroc. Mém Ing, Rabat, 224 p.
Stevenson F.J. , Cole M.M. 1999. Cycle of soil. New York, John Wiley and sons Inc.
Soltner D., 2003. Les bases de la production végétale, Tome I, le sol et son amélioration. Edit
collection science technique agricole. 472p.
Thamdrup, B., 2012. New Pathways and Processes in the Global Nitrogen Cycle. Annu. Rev. Ecol.
Evol. Syst. 43, 407–428.
Tiessen H, Stewart J., 1986. Organic matterr and soil agregates a microscopie steedy pro XIII. Cong
AISS. Hambourg, Vol II, p 644.
Tortora, Funke and Case. 2010. Part four: Structure and Function of the Digestive System And
Normal Microbiota of the Digestive System; Part Five Environmental and Applied
Microbiology,Chapter 27: Environmental Microbiology. In Microbiology an introduction 10th
Edition,Pearson Education, Inc., publishing as Benjamin Cummings, 1301 Sansome Street, San
Francisco, CA, pp: 706-707; 766-792.
Toutain F., 1981.Humus forestiers, structures et modes de fonctionnement, rev, forest, Franç (6), pp:
449-464.
Ubugunova, V.I., Gunin, P.D., Ubugunov, V.L. 2019. Features of the Composition of Humus
Horizons of Arid Soils in the Barguzin Depression. Arid Ecosyst 9,282–291.
Références électroniques
Morphologie et association des bactéries (https://slide player.fr/slide/1316907/)
Morphologie des cyanobactéries (https://slideplayer.fr/slide/1185184/)