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Fruits - vol.

46, n°5, 1991 581

Adsorption de la phosphine par les dattes fumiguées.

HAMDI Salem et HAMDI M'naouar*

ADSORPTION OF PHOSPHINE BY FUMIGATED DATES . ADSO RPTION DE LA PHOSPHINE PAR LES DATTES
Salem HAMDI and M'naouar HAMDI. FUMIGUEES .
Fruits, Se p.-Oct. 199 1, vol. 46 , n° 5, p. 581-58 5. HAMDI Salem et HAMDI M'naouar .
Fru its, Sep.-Oct. 1991. vol. 46 , n° 5, p.581-585.
ABSTRACT - Pre vio us stud ies o f persis t ence o f ph osphine in food -
stuffs agree t hat the gas brea ks do wn ra pidl y . It was co nsid ered th at R ESU ME - Les études an té rie ures de la persista nce de la phosphin e sur
persiste nce o f ph osphin e in most of th e pro du cts trea t ed resulted les denrées alim entaires co nco rdaient sur la rapidité de la dégradati o n
fro m a ph ysical adsorption phen o men o n. Th e nature o f phosph ine d e ce gaz. On admettait que la persistan ce de la phosphine , da ns la
in dates ( Degle t No ur) was examined . Th is follo w s the pattern of plupart des produ it s traités. résulte d'un phéno mène d' adsorption
th e B.E.T . th eoretical mode! (t y pe III ). Eval uat io n o f ac tiva t ion ph ysique. Dans la prése nte étud e, on s'est in t éressé à la nature de
ene rgy mad e it possi ble to specify t he ph ysica l natu re of pho sphin e sorptio n de la phosphin e sur les dattes (Deglet No ur) . Cette ad so rp-
ad sorptio n. tio n suit le modèle t h éoriqu e du B .E.T. (t y pe III) . L'évaluation de
l'é nerg ie d'activation a permis d' affir mer la nat ure phy sique d' ad sorp-
t io n de la ph osphin e .

L '/R FA, par son Sen 1ice Technologie qui agit dans le cadre du GR/DAO (Group ement
R echerche et Jndusrrie D éveloppement Agriculture Oasienne ) intervient dans le domaine
de la daue.

Des con ra crs très étroits sont en train de s 'établir actuellement avec /'ES/A ( Ecole
supérieure des In dustries alimentaires) et le GID ( Groupement interprof essionnel de la
Dalle ) de Tunis, afin de pouvoir démarrer une coop ération fructueuse et dominer les
problèmes qui se posent ave c de plus en plus d'acuité à la technologie de la datte.
r • • J

Les travaux présen rés ci-après par M. HAMDI Salem et M. HAMDJ M 'Nao uar montrent.
si besoin. érait , la qualité des tra vaux d éjà entrepris par nos collègues tunisiens.

INTRODUCTION de dattes désin sectisées ne dépasse pas le tiers de la produc-


tion (GID , 1990). En effet , les ensembles de fumigation
La récolte des dattes (1990-1991) , en Tuni sie, a atteint avec le bromure de méthyle (sous-vide et à pression atmos-
8 1 000 tonn es environ (GID , 199 1). Mais la récolte et la phérique) dans les stations de conditionnement en Tunisie
commercialisation se heurtent à plusieurs handicaps ; en ne peuvent traiter, théoriquement, que 25 p. 100 de la
particulier les pertes engendrées par l'infestation so nt consi- production (GlD , 1989). De plus, la fumigation so us vide
dérables ( 15 à 20 p . 100 de la récolte) (GlD , 1988) . es t trés coûteuse, ce qui pousse à s'o rienter plutôt vers la
fumi ga tion au phostoxin. L'utilisation de ce dernier est
D'après une évaluation très app roxim ative, la quantité moins onéreuse et plus appropriée dans les palmeraies et
les entrepôts.
* - HAMD1 Sa le m - Maît re Assista nt - Ecole supérieure des Ind ustries
a li ment aires - 58 , ave nue Alain Sa var y - 1003 T UNIS (Tun isie) Par ailleurs, l'utilisa tion du phostoxin s'est répandue
HAM DI M' nao uar - Te c hnicien supérieur - Groupeme nt int erprofes- pour le traitement des denrées alimentaires (céréales et
sionn e l des Dattes - 1, ru e J am elddin e El Afgha ni - B.P. 247 -
l 002 TU N IS BEL VE DERE (Tunisi e) . graines stockées en particulier) en raison de la facilité de so n
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emploi et de so n pouvoir toxique élevé contre les insectes tion dans une solutio n aqueuse d'acide ch lorhydrique.
(BOND, l 984 ).
Dans des flacons de contenance 250 ml, munis de
La dégradation des résidus de phosphore d'hydrogène septums, on introduit successivement : l 50 cc d'eau dis-
dans certains prod uits alimentaires a fait l'objet de plusieurs tillée, 50 g de dattes dénoyautées et réduites en morceaux
investigations (DIETERICH er al.. l 967 ; AL-OMAR et puis 5 cc d'acide chlorhydrique concentré. On agite le
AL-BASSOMY , 1984 ; RANGASWAMY , 1984, 1985, flacon durant 30 à 60 secondes et on le renverse pour
1988) . La plupart des étud es co nco rd ent sur la rapidi té de empêcher les fu ites de gaz .
désorption de ce gaz au co urs de l'a éra tion. En revanche,
DUMAS (1980) détecta un e quantité de phosphine désor- Le prélèvement , la pesée e t la préparation de l'échantil-
bée dans le blé après 220 jours du traitement. lon ne doivent pas dépasser 4 à 5 mn. Les flacons so nt tout
de suite transportés au la boratoire d'analyse de résidus de
Po ur la plupart des fumigants , la persistance de résidus pesticides (laboratoire d'analyse de résidus de pesticid es du
rés ulte d'un simple phénomène d'adsorption (MESTRES Ministère de l' Agriculture). L'a nalyse des échantillons com-
er al.. 1980). L'objectif de ce travail est l'é tude du mode de mence 30 mn au moins après l'extraction.
persistance et de désorption des résidus de phostoxin dans
les dattes fumiguées. Les échantillo ns standards de phostoxin sont préparés
dans des flacons où on introduit : 150 cc d'eau distillée,
une dose appropriée de p hostoxin (quelques mg) et 5 cc
MATERIEL ET METHODES d'acide chlorhydriq ue co ncentré. L'analyse des standards
commence une heure au moins après l'extraction.
Matériel biologique .
La so lutio n d 'acide permet la dissolution de la phos-
Deux lots de dattes «Deglet Nour » mûres et sèches , non phine. Cette dernière est ensuite dégagée sous fom1e de gaz
traitées, provenant d'une parcelle de la sociét é SODAD à qui se trouve emprisonné dans l'espace lib re du flacon qui
Tozeur. so nt utilisées pour l'expérimentation. Le premier lot est hermétiquement fem1é par un septum en caout cho uc .
(30 kg) , composé de dattes dont la teneur en eau est de 13 Le prélèvement du gaz est fait par micro-seringue qui
p. l 00, es t stocké à 4°C jusqu'à la date de l'expérimenta- servira par la suite à l'injection dans un chromatograp he
tion . Le deuxième lot (30 kg) , composé de dattes dont la en phase gazeuse (type «varian », série 3300) muni d'un
teneur en eau est de l O p. 100, est stocké à la température détecteur FPD à photométrie de flamme.
du laborato ire.
La colonne qui a servi aux ana lyses es t une colonne
reoplex 400 en verre de dimensions :
Méthodes expérimentales .
diamètre intérieur : 3 mm
• Fumigation. diamètre extérieur : 5 mm
longueur : 0,65 m
Le phostoxin ( R) , (DEGESH, West Germany) utilisé
au cours des traitements comporte 56 p. 100 de la matière Les co nditions chromatographiques étaient les suivan-
active so us forme de phosphure d'al uminium ; les compri- tes :
més dégagent le PH3 par contact avec l'humidité de l'air.
Les doses de phostoxin utilisées au cours de ce traitement - température :
sont 30,0 · 37 ,4 - 60,0 et 75,0 mg/ kg de dattes. colonne : 85°C
injecteur : 140° C
Les traitements de fum igation sont réalisés dans des
détecteur : 220°C
dessiccateurs de 6 et 1 l litres de capacit é. La quant ité de - gaz vecteur : azote avec un débit de 30 ml/mn
dattes traitées est de 1 kg par dessiccateur. La quantité de - limite de détection : 0.00005 mg/kg
phostoxin , qui sert pour le traitement, est pesée dans de
petits récipients placés imm édia tement au milieu des dessic-
cateurs. Ces derniers so nt ensuite recouverts et scellés pour
assu rer l'éta nchéité. Après 72 heures de fumigation, les RESULTATS ET DISCUSSIONS
couvercles so nt enlevés . Durant la fumigation et l'aération,
la température es t maintenue co nstante . Dans quelques Le suivi des résidus après différents temps d'aération a
essais , on prélevait une quantité de fruits aérés à 25°C montré que les traces de PH3 se dégrad ent après 3 à 4 jours
durant 2 à 4 heures ; ces lots sont mis dans des sachets en d'aération à une température de 25°C. A une température
plastique ouverts et l'aération se poursuit à 4°C. U est à plus basse (4°C) , cette dégratation est obtenue ap rès 8 à 9
noter qu'ava nt chaque traitement , les dattes sont débarras- jours. Ces résu ltats sont en concordance avec les conclu-
sées de leurs périanthes. sio ns d'AL-OMA R et AL-BASSOMY (1984).

Le taux de résidus est fonction de la dose utilisée. Plus


• Extract ion et dosage des résidus de PH3. la dose de phostoxin est élevée, plus la quantité de résidus
est importante (figures l et 2). Au cours des premières
La méthod e d'extrac tion et de dosage de résidus de PH3 heures d'aération, la chute massique des résid us est impor-
utilisée est un e mo dificat io n de la méthode indiquée par tante . La dégradation se poursuit ensu ite avec une vitesse
GREVE et HOGENDORN (1979) pour la détermination plus lente.
des résidus de PH3 dans les graines, qui repose sur l'extrac-
Fruits - vol. 4.6, ·n°5 , 1991 583

0.012 ~ - - - - - -·- - - - - - -- - - - - - - - - - - - ,

0.010 1 O dose 30 mg / kg
1
1 • dose 37, 4 mg / kg
l
~
0.008 1
1
1
:t
Il.
0 . 006 •,
\

~
''
"' 0 . 004 ''
.~ ''
"'
~ 0 . 002 ' ....~~--~~------...._ __ ---
o+ - - - --.------.-------,--_::::,0-.......-----_-...:.:,,ei
0 20 40 60 80 100
Temps d 'aéra tion (heures)
Figure • EVOL~TION DES RESIDUS DE PH3 (DATTES A 13% D'E AU).

0.02'- - - --

O dose 30mg / kg
• dose 37, 4 mg / kg

_____...._,
--- .....
',,,,
0 -+--- - - . - - - - -- , - - -- -r---""'C>------.----+t
',
0 20 40 60 80 100
Temps d 'aération (heures)
Figure 2 • EVOLUTION DES RESID US DE PH3 (DATTES A 10% D' EAU ).

Dans plu sieurs essais , nous avons observé une augmenta- à ten eur en eau d e 13 p. 100.
tion de la teneur en résidus après 4 à 24 h d'aération (figu-
re 2) . Ceci pourrait être dû à ce qu'une quantité de gaz D'après ces résultats , la fixation de PH3 par les dattes
ayant pénétré à partir du périanthe du fruit au cours de la est un phénomè ne de surface. Ce phénomène es t connu
fumigation se trouve localisée entre la chair et le no ya u de so us le nom d'adsorption. L'adsorption des molécules d e gaz
la datte. Au cours de l'aération, le gaz ayant pénétré à à la surface d'un solide peut impliquer une adsorption de
l'intérieur de la datte diffuse dans un sens inverse lorsque la type physique o u ch imique.
concentration de PH3 à la surface diminue. Ces molécu les
de PH3 peuvent trouver des sites de fixation libres à la D'après les rés ultats de nos ex périences, la rapidité de la
surface et peuvent y être réads? fbées. dégradation de résidus de PH3 et la rapidité de désorption
au cours des premières heures d'aération, nous amènen t à
La rapidité de désorption des résidus au co urs des pre- affirmer la nature physique de cette adsorption. Dans ce cas,
mières heures d'aératio11 nous amène à penser que la fixa- la fixati o n des molécules de gaz à la surface se fait par des
tion de molécules de gaz à la sur face des dattes se fait en liaiso ns faibles du typ e Van-der-Walls. Pour confirmer ce
co uch es multimoléculaires. La fixation d'autres mol éc ules résultat, une étud e détaillée du modèle théorique d'adsorp-
n'est possible que si des sites de fixation so nt dispon ibles tion du B.E.T . (BRUNAUER , EMMET e t TELLER , 1938) ,
à la surface. Ces molécules peuvent se tro uver en vibration décrit par l'équation suivante, est cond uite:
contin u e dans la phase gaze use qui recouvre la surface de la
datte. Leur condensa ti on se poursuit et aboutit à la forma- P 1 C-1 P
tion des couches multimo léculaires. Une désorption rapide
- - - = - - + -- -
V(Po·PJ VmC V,nC P0
co rrespond probablement au départ de co uches superfi-
cielles. En effe t , quand leu r nombre augmente , les interac-
avec :
tions entre les molécules devie nnent plus fragiles.
P : Pression totale de gaz
PO : Pression du gaz à la saturation
li est à noter que l'humidité et la texture des fruits
V : Volume total du gaz adsorbé
traités ont une influence sur la persistance des résidus . En
Vm : Volume du gaz adsorbé quand la surface est cou-
effe t , p lus la surface· est rugueuse, plus il peut y exis ter de
verte par une couche de gaz
sites de fixation de gaz, tandis que plus la surfa ce est
C : Coefficient lié à la températu re est donné par l'é-
poreuse , plus la pénétration du gaz à l'intérieur es t facile .
quation d'Arrhénius
Les dattes à teneur en ea u de 10 p. 100 on t retenu un e
quantité relative me nt plus gra nd e de résidus que les dattes
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En posant Xn = Po/P où Xn est la fraction molaire de Cette équation peut s'écrire :


PH3 , l'équation ( 1) s'écrit alors : t:,,H
1 1 C-1 1 Ln(C) = Ln(C0 ) -RT
V(l-Xn =-VmC+ VmC Xn
C : constante d'Arrhénius
Le tracé de : R : constante des gaz
t:,, H : énergie d'activation
1
V{l-Xn) T : température

en fonction de 1/Xn est une droite ayant pour pente (1-C)/ Si cette dernière équation est tracée en fonction de
VmC et pour ordonnée à l'origine -1/VmC, ce qui permet l'inverse de la température, on obtient une droite ayant
d'obtenir les valeurs de C et Vm. pour pente -t':,,H/RT et pour ordonnée à l'origine Ln(Co) .
Cette droite nécessite deux températures différentes pour
La constante C est une fonction de la température et donner deux valeurs différentes de la constante. Lors de nos
elle est donnée par l'équation d'Arrhénius. expériences, trois températures différentes ont été choisies
(25, 35 et 45°C). Du tracé de cette droite (figure 3), il
ressort que la valeur de l'énergie d'activation est de 108 .09
KJ/ kg mole et C0 = 0.99.

- 0 .0040

-0, 0044

-0.0048

-0.0052

-0.0056
D'
'---0 .0050
c::
-.J
-0. 0064

-0, 0()68

-0.0072

-0. 0076
+
-0 . 0 0 8 0 - + - - - ~ - ~ - - ~ - ~ - - ~ - ~ - - . . . . - - ~ - - ~ - - - -
0.0031 0.0031 0.0032 0.0032 0.0032 0.0032 o.0033 0.0033 0.0033 0.0034 0.0034
1/ T (K)
Figure 2 • ENERGIE D'ACTIVATION DU PH3 .

0.31-r-----------------,-----------,

0.28

0.25 o Adsorption du PH3 à 25"C


• Adsorption du PH3 à 45"C
"[ 0.21
~
~ 0.18

lQ)
0.15

§ 0 .12
~
:::,. 0.09

0.06

0.03

0 4--"F=~~~-===,.A=~==;;::==::::;::::::~---,---l
1.0E-04 0.0008 0.0016 0.0023 0.0031 0.0038 0.0046 0.0053 0.0061 0.0068 0.0076
Xn (fraction molaire)
Figure 3 • ADSORPTION DE LA PHOSPHINE .
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Cette valeur faible de l'énergie d'activation est carac- fumig uer à basse température , surt out en dessous de 5°C.
téristique d'u ne adsorptio n physique. Ainsi, l'adsorption Dans tous les cas, il fa ut aérer les dattes le temps nécessaire
du PH3 par les dattes suit le modèle mathématique du ava nt de les livrer à la co nso mmation.
B.E.T. (figure 4).
li a été prouvé que la fixation des molé cul es de PH3 à la
surface des dattes suit le modèle théorique du B.E.T . La
CONCLUSION détermination de l'énergie d'activation a permis de co nclure
à la nat ure physique de l'adsorp tion du PH3 par les dattes.
La dégradation des résidus de phosphure d'hydrogène Cette adsorption est caractérisée par un départ facile des
dans les dattes fumiguées est obtenu e après trois jours molécules adsorbées et une faible énergie d'activation. Ceci
d'aération à une temp ératu re de 25°C. A 4°C, cette durée est de nature à rassurer les utilisateurs de phostoxin pour la
peut atteindre 8 à 9 jours. Il est a lors recom mand é de ne pas désinsectisation des dattes.

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Determination of fumigant residues in grain.
Med. Fa c. l,andbown. Rijksuniv. Gent., 44 / 2.

ADSORCION DE LA FOSFINA POR LOS DATILES FUMIGADOS .


r Salem HAMDI y M'naouat HAMDI.
Fruiis, Sep.-Oct. !99! , vol.46 , n°5 , p. 581-585.
RES UMEN - Los estudios anteriores de la persistencia de la fosfina
en los produc tos alimenticios coi n cidian con la ve locidad de degra-
dacion de este gas. Se ad mitfa que la persiste ncia de la fo sfina, en la
ma yo r parte de los producto s tratados, resulta de un fenomcno de
adsorcion fÎsica. En el presente es tudi o, nos hern os interesado a la
naturaleza d e sorcién de la fosfina en los d~tiles ( Deglet Nour). Esta
adsorcion sigue el mode lo te6rico del B.E.T . (tipo III ). La eval uaci6n
de la energfa de activacion a permitido afirmar la naturaleza f1sica de
ad so rciôn d e la fosfina.

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