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Détail de l'auteur
Titre : Théâtre
Type de document : texte imprimé
Mihail Sebastian (1907-1945), Auteur; Alain Paruit, Traducteur; Georges
Auteurs :
Banu, Préfacier, etc
Editeur : Éd. de l'Herne (Paris)
Année de
2007
publication :
Importance : 1 vol. (461 p.)
Présentation : couv. ill.
Format : 21 cm
ISBN/ISSN/EAN : 978-2-85197-445-7
Prix : 19 EUR
Réunit : "Jouons aux vacances", trad. de : "Jocul de-a vacanta" ; L'étoile
Note générale : sans nom", trad. de : "Steaua fàrà nume" ; "Édition spéciale", trad. de :
"Ultima orà" ; "L'île", trad. de : "Insul"
Langues : Français (fre) Langues originales : Roumain (rum)
Index. décimale : 859 Littérature roumaine
Commission : Théatre
Année
2007
d'attribution :
Index. décimale : 859 Littérature roumaine
Commission : Théatre
2007
Année d'attribution :
événement] Autour du centenaire de l'auteur Mihail Sebastian (Roumanie)
L’idée phare de « L’Étoile sans nom », sa pièce de théâtre la plus jouée au monde, celle qui a donné
l’occasion à Henri Colpi d’en faire un film culte en 1965, « Mona, l’étoile sans nom », repose sur le fait
qu’il y a dans notre existence certainement des choses essentielles, des sentiments parfois, qu’on ne
voit pas à la première vue, mais dont on ressent la présence. Et cette sensation, aussi passagère soit-
elle, peut rassurer. Exactement comme le trajet d’une étoile, immuable et parfaite, dans son éclatante
simplicité. L’œuvre de Mihail Sebastian, écrivain roumain mort si jeune, écrasé à 38 ans par un camion
qu’il redoutait, l’URSS, donne, par sa singularité absolue, par sa tendresse, par sa conviction que tout est
mis en scène dans cette vie d’après les règles de l’ « accident » (titre d’un de ses roman, d’ailleurs),
l’envie d’y accéder d’abord comme spectateur. Puis comme lecteur et dernièrement, comme semblable.
« Là-bas, peut être, tout ce qui est ici lourd et pesant devient léger, tout ce qui est ici sombre et opaque
devient lumineux et transparent. Tous ce que nous tentons sans en réussir la moitié – nos gestes vains,
nos rêves déchus - , tout ce que nous aurions voulu oser et n’avons pas osé, tout ce que nous aurions
voulu aimer et n’avons pas su aimer, tout, tout s’accomplit, se simplifie, se partage ». Credo de tous ses
héros de théâtre, voilà en même temps la clef et la solution : la solitude, qui guide comme un fil rouge
son œuvre, trouve réponse dans la profession de foi du professeur qui ose aimer une femme-étoile, une
passante venue d’autres sphères et qui laisse derrière elle le souvenir d’un passage-éclair et la trame
d’un bonheur impossible. Pour une fois, la lecture d’un volume de Théatre peut faire plaisir aux novices
et envie aux dramaturges. Cela fait si longtemps qu’on a plus joué à Paris « l’Etoile sans nom » !
Profondément parisien et définitivement français dans son œuvre, par son style, sa langue truffée de
mots français, ses personnages, son amour pour le lac d’Annecy ou sa passion pour le métro parisien, le
dramaturge, le romancier, le journaliste Sebastian est né en 1907 à Braila, ville du Delta du Danube.
Néanmoins, ses années d’études sont imprégnées par le passage français, entre 1930 – 1935. D’où une
certaine facilité à être reçu, que le public français lui a octroyé en 2002, à l’occasion de l’édition de son «
Journal » ( le journal d’un juif vivant entre les deux guerres mondiales). Il restera célèbre dans les
annales littéraires par sa décision de publier comme introduction à son roman « Depuis deux milles ans
», la lettre empoisonnée qu’un ancien ami, Nae Ionescu, lui avait écrit après sa fascisation. Manifeste
contre les juifs publié par un juif dans l’ouverture de son roman. Cet automne , l’auteur est célébré
partout dans le monde.
En France les éditions de L’Herne et Stock célèbrent le centenaire de sa naissance par une quadruple
apparition :
Unesco et l’Institut Culturel Roumain ont décidé de le commémorer par un colloque international qui
aura lieu samedi, 24 novembre 2007, entre 15h – 19h, à son siège de Paris, salle Cercle des Délégués,
1 rue de Miolis, 75015, métro Cambronne . Entrée libre.
par Iulia BADE GUERITÉE publié dans : Côté Livres & DVD ajouter un commentaire
livres] « Promenades parisiennes » de Mihail Sebastian / Editions L’Herne
Ecrivain fétiche de Philip Roth, le Roumain Mihail Sebastian n’est pas, en 2007, un complet inconnu des
lecteurs français. Quelques années auparavant, la publication du « Journal » de cet auteur juif né dans le
Delta du Danube avait suscité l’intérêt de la critique et la sympathie d’un lectorat avisé : il était bien sur,
connu d’après le film « Mona, l’étoile sans nom »(par Henri Colpi), avec Marina Vlady, paru en 1965 et
ayant comme source d’inspiration pour le scénario sa pièce de théâtre. Il était aussi le grand ami
d’Eliade, et l’ancien élève de la Sorbonne, le Livre de l’Année en Espagne (2003), mais aussi un
magnifique malchanceux. Son « Journal » est considéré encore aujourd’hui comme un document d’une
grande importance historique, du fait du témoignage de l’antisémitisme de la société roumaine de
l’époque, de la rhinocerisation (lisez fascisation, attraction forcée vers la doctrine fasciste) de grands
écrivains roumains.
Tour à tour, dans sa vie il allait perdre dans le train le manuscrit de « Accident », son roman, ainsi que de
ses « Promenades parisiennes », manuscrit volé. A la clef, chaque fois, un énorme travail d’écriture à
base de souvenirs. La chance ou le destin, fil rouge dans ses œuvres – théâtrales, journalistiques,
narratives – et jusque dans sa vie : il meurt à 38 ans, tué par un camion soviétique, à Bucarest.
Pour celui qui se rappelle encore le petit livre écrit jadis par Hemingway, « Paris est une fête », la lecture
des « promenades parisiennes » de Mihail Sebastian aura l’effet d’une madeleine de Proust, savant
mécanisme miraculeux. L’œil avisé surprend les nuances, les regards attendrissant nous font découvrir
une autre image de notre quotidien. Le métro n’est plus un simple moyen de transport mais un
personnage à mille facettes, qui permet de découvrir « qu’à Paris changer de quartier signifie changer de
continent ». Pour Sebastian, le métro parisien fut une découverte, Paris lui même fut un exil
volontaire : « Vivre à Paris pendant deux ans signifie être absent de l’Europe pendant deux ans ».
Promeneur solitaire sans être malheureux, Sebastian transporte en mots parfois une idée, parfois un
état d’esprit, comme dans « La cité universitaire », endroit mystique et mythique faisant partie d’une
équation sans faille : « La France connaît ses comptes, écrit Mihail Sebastian. Elle sait que deux cents
jeunes qui travaillent à leur guises sauront donner dix, cinq ou deux hommes de grande valeur. Mais que
sur mille jeunes vivant dans la misère, sans libertés personnelles, sans livres, sans cahiers et surtout sans
moments de solitude, ceux qui autrement auraient pu percer auront beaucoup de mal à le faire ».
Les récits faisant partie de ce recueil inédit en France incitent à garder ce livre à portée de main et pas
très loin du cœur. Mihail Sebastian était un amoureux inconditionnel de Paris, dans la traduction
esquisse d’Alain Paruit ses mots, ses choix semblent tellement proches qu’on se demande comment
c’est possible qu’un tel livre soit écrit par un étranger. Peut être qu’on a justement besoin parfois de
s’éloigner un peu afin de mieux reconnaître ce qui nous appartient.
Iulia BADEA-GUERITÉE
* « Promenades parisiennes », Editions L’Herne, 2007, 9,50 euros, et aussi « Théâtre » et « Femmes »
LA PLUME DU DANUBE
PAR INGRID MERCKX
Pour le centenaire de la naissance de Mihail Sebastian, L’Herne publie ses Autres articles de Ingrid
pièces de théâtre et des chroniques inédites en français, et Stock réédite son Merckx
« Journal », document littéraire exceptionnel sur la Roumanie de 1935 à
1944. Paysage renversé
Tous les textes de Mihail Sebastian sont traduits par Alain Paruit. Aux
éditions de L’Herne : Théâtre, 462 p., 16 euros. Femmes, 300 p., 9,50 euros.
Promenades parisiennes, 240 p., 9,50 euros. Le Journal reparaît chez Stock,
576 p., 24 euros.
28 janvier 2008
Promenades parisiennes
Dans les années trente, le romancier roumain Mihail Sebastian arrive en France. Il raconte ses
rencontres et décrit ce qu'il voit dans un ouvrage "Promenades parisiennes" on visite le Louvre,
le Quartier Latin, l'Exposition colonial... Les éditions L'Herne publient ces écrits, auxquels ils
ont ajouté "Dans les Alpes" et "Chez les écrivains". Il est marrant de voir que le voyageur
compare souvent l'endroit qu'il visite avec l'endroit où il habite, c'est inévitable. Son style est
riche, mais léger, un livre à lire dans le train ou le métro "Glacière. Là, le métro devient aérien
sur quelques centaines de mètres. J'éprouvais une joie enfantine à regarder par la fenêtre, à voir
les passants sur le boulevard, à voir le ciel."
Promenades parisiennes
Mihail Sebastian
L'Herne
9,50€
Promenades parisiennes
et autres textes
Sebastian, Mihail
traduit par : Alain Paruit
Herne , Paris
collection Glose
Paru en Octobre 2007
9,50 € | habituellement expédié sous 8 jours environ
Résumé
Description tour à tour passionnée, lucide, attendrie et ironique de la France des années 1930, de
la Ville lumière, ses écrivains, ses peintres, ses galeries, ses ruelles, la cité universitaire, le
Quartier latin, etc. Contient également des réflexions sur divers écrivains (R. de Gourmont,
Stendhal, A. gide, J. Renard) ainsi que des notes d'un voyage effectué dans les Alpes.
Quatrième de couverture
Promenades parisiennes
Mieux qu'un livre d'images ou de photographies le livre de Mihail Sebastian brosse un portrait
de la France des années 1930.
Sebastian fait surgir la permanence de la ville Lumière, par la description tour à tour passionnée,
lucide, attendrie et ironique de ses écrivains, de ses peintres, de ses galeries, de ses ruelles, de la
cité universitaire ou du Quartier latin...
L'évocation d'un trajet dans le métro devient sous sa plume une véritable expédition
ethnographique ou le thème d'une rêverie espiègle : « Les amours se nouent aisément dans le
métro. Pourquoi ? Deux sourires, deux mots échangés se prolongeront dehors, dans la rue,
jusqu'à l'amitié, jusqu'à l'amour. Les brèves, les simples, les pathétiques amours parisiennes !
Elles ont un goût d'éternité, et elles durent si peu ! »
D'une frappante modernité - on retiendra sa réflexion à propos de la colonisation alors qu'il visite
l'Exposition coloniale de 1931 -, son récit n'est en rien entamé par la fracture du temps, son
regard sur la France, sur les Alpes, résonne comme une belle confidence.
/ Roman étranger
Promenades parisiennes
Mihail Sebastian
Roman étranger
Promenades parisiennes
Journal (1935-1944)
Stock
octobre 2007
les livres
Mihail Sebastian
Théâtre
Herne - octobre 2007
L'inconnue : Vous pensez..., vous pensez qu'il y a là-bas aussi des êtres humains ?
Semblables à nous...
Mirou : Des êtres humains, je ne sais pas. Semblables à nous, je ne crois pas. Mais des
êtres plus légers..., plus lumineux..., plus aériens..., qui sait ? (Il la regarde et change de
ton). Lorsque je vous ai vue aujourd'hui, ce soir, apparaître dans cette gare enfumée,
lorsque je vous ai vue, blanche, limpide, brillante..., j'ai cru un instant que vous veniez
d'un autre monde.
Comprend:
Jouons aux vacances
L'étoile sans nom
Edition spéciale
L'île
Mihail Sebastian
Femmes
l'Herne - 4 octobre 2007
« Pourquoi Émilie Vignou garda sa virginité jusqu'au soir où elle fit la connaissance
d'Irimia C. Irimià, je ne saurais le dire. Paresse ou manque d'imagination...
Tout aurait dû s'opposer à cette chasteté à prolongations. L'exemple de ses amies, les
moeurs libres de son quartier, sa vie amère, sans joie. Lorsque je la rencontrai, elle était
une jeune fille d'une vingtaine d'années, lourde, raide, le regard terne, le visage anguleux.
Je me demandais parfois comment elle avait pu être autrefois, dans son enfance, mais, en
dépit de tous mes efforts, je ne parvenais pas à me la figurer... »
M. S.
Avatar de l'auteur, Stefan est un homme qui aime passionnément les femmes dans toute
leur complexité humaine, alliage précieux de défauts et de qualités ; il ne les aime pas
seulement pour les jeux du lit bien qu'ils lui soient essentiels ; d'ailleurs ce sont elles, le
plus souvent, qui le veulent, qui le prennent... Sebastian nous livre ici une singulière
galerie de portraits de femmes, gracieuses et papillonnantes, qui peuvent aussi accéder à
la grandeur tragique, sans avoir l'air d'y toucher.
- Présentation de l'éditeur -
Mihail Sebastian
Journal (1935-1944)
Stock - octobre 2007
Né en 1907, Mihail Sebastian est un des plus grands écrivains roumains du siècle.
Romancier, dramaturge, essayiste et journaliste, il a laissé une oeuvre qui connaît de
nouveau un grand succès dans l'Europe entière. Il est mort en 1945, le 29 mai, renversé
accidentellement par un camion soviétique.
Mihail Sebastian
Promenades parisiennes
Herne - 4 octobre 2007