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Conduite à Tenir

Diabétologie CAT-DIAB-026
Version 01
TEST AU GLUCAGON+ Date application :
BETABLOQUANT 06/2012
Page 1 sur 4

SOMMAIRE

1 – OBJET DU DOCUMENT.............................................................................................................1
2 – DOMAINE D’APPLICATION DU DOCUMENT...................................................................1
2.1 – Unité(s), service(s) ou pôle(s) concerné(s)........................................................................................1
2.2 – Professionnels concernés...................................................................................................................1
3 – CONTENU DU DOCUMENT....................................................................................................1
4 – RÉFÉRENCE(S)..........................................................................................................................3
5 – DÉFINITION(S) / ABRÉVIATION(S)......................................................................................3
6 – Historique du document.................................................................................................................4

1 – Objet du document
Modalités pratiques de l’exploration dynamique de l’axe somatotrope lorsque les examens
hormonaux statiques ne permettent pas le diagnostic d’une insuffisance hypophysaire
somatotrope.
2 – Domaine d’application du document
1.1– Unité(s), service(s) ou pôle(s) concerné(s)
La mise en œuvre de ce protocole se réalise sur prescription médicale en :
 Hôpital de jour multidisciplinaire
 Service de diabétologie-endocrinologie

1.2– Professionnels concernés


 Médecins
 Infirmières
3 – Contenu du document
EXPLORATION DE LA FONCTION SOMATOTROPE PAR STIMULATION DE
L’HORMONE DE CROISSANCE :
 Principe actif:
o Glucagon (Glucagen Novo, flacon pour solution injectable (SC, IM ou IV) à
1mg/ml)
o β Bloquant (Avlocardyl comprimé 40mg ou Kerlone gélule 2.5mg)
 Posologie :
o 0,03 mg /kg de Glucagon, dose maximale 1mg
o 0,75 mg/kg de Propranolol (Avlocardyl) sans dépasser 40mg ou 2,5mg/10kg de
Bétaxolol (Kerlone)

APPROBATION
REDACTION VALIDATION (expertise-vérification)
Date :
Dr E SOCQUARD, Praticien attaché Dr C PASQUAL, Dr M AITOUARES, Dr Y Dr F AMIOT, Chef de service Diabétologie
RICARD, Praticiens hospitaliers Pr DELEMER Brigitte, Praticiens
hospitaliers
Conduite à Tenir
Diabétologie CAT-DIAB-026
Version 01
TEST AU GLUCAGON+ Date application :
BETABLOQUANT 06/2012
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 Protocole :
o Sujet à jeun depuis 12h et au repos depuis 30min
o Mise en place d’une perfusion de sérum physiologique avant l’épreuve
o Prélèvements aux temps T–15min et T0 (GH et IGF1 à T0)
o Prise orale de la dose appropriée de β Bloquant et injection IM de glucagon
o Prélèvements aux temps T+30, +45, +60, +90, +120, +150 et +180min après le
début de la perfusion (GH)
 Précautions d’usage / Effets secondaires :
o Contre-indications : Grossesse, asthme, insuffisance cardiaque, bloc auriculo-
ventriculaire, bradycardie sinusale < 45/min, phéochromocytome, BPCO.
o Surveillance médicale stricte (en raison du risque de bradycardie et malaise liés à
la prise du β Bloquant et du risque de vomissement et d’hypoglycémie liés à
l’injection du glucagon) : Contrôle du pouls et TA toutes les 30min.
o Doit être effectué après substitution des autres déficits antéhypophysaires.

 Résultats :

Ce test n’est à proposer chez l’adulte que si l’objectif est de proposer un traitement par GH.
Un taux de GH bas ne permet pas de poser le diagnostic de déficit en GH (sécrétion
pulsatile) ; un taux d’IGF1 normal ne permet pas d’exclure le diagnostic.
o Fonction somatotrope : la réponse est normale si le pic de GH est supérieur à
20 mUI/l (6,6 µg/l). Le déficit sévère en GH est défini par une réponse
inférieure à 10 mUI/l (3,3 µg/l).

1 2 4
Repos Prélèvements GH à T- Prélèvements GH à T +30,
15min et T0, IGF1 à +45, +60, +90, +120, +150,
T0 +180min 

-30 -15 0 30 45 60 90 120 150 180


t (min)

3
Prise orale du BétaBloquant
(AVLOCARDYL 40mg ou
KERLONE 2.5mg et Injection
IM 1mg Glucagon

APPROBATION
REDACTION VALIDATION (expertise-vérification)
Date :
Dr E SOCQUARD, Praticien attaché Dr C PASQUAL, Dr M AITOUARES, Dr Y Dr F AMIOT, Chef de service Diabétologie
RICARD, Praticiens hospitaliers Pr DELEMER Brigitte, Praticiens
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4 – Référence(s)
 Beverly M, Biller K, Samuels MH, Zagar A, Cook DM. Sensitivity and specificity of
six tests for the diagnosis of adult GH deficiency. J Clin Endocrinol Metab 2002; 87:
2067-79.
 Biller BM, Samuels MH, Zagar A, et al. Sensitivity and specificity of six tests for the
diagnosis of adult GH deficiency. J Clin Endocrinol Metab 2002; 87: 2067-79.
 Booth GL, Zahedi A, Ezzat S. Evaluation of normal pituitary function. In: Melmed S.
(2nd ed). The Pituitary. Blackwell Science Inc, 2002 :709-26.
 Consensus guidelines for the diagnosis and treatment of adults with GH deficiency II:
a statement of the GH research society in association with the European society for
pediatric endocrinology, Lawson Wilkins society, European society of endocrinology,
Japan endocrine society and endocrine society of Australia. European Journal
Endocrinology 2007; 157: 695-700.
 Hoffman DM, Nguyen TV, O’Sullivan AJ, Baxter RC, Ho KK. ITT and IGF-1 in the
diagnosis of growth hormone deficiency in adults. Lancet 1994; 344: 613-4.
 Jones SL, Trainer PJ, Perry L, Wass JA, Besser GM, Grossman A. An audit of the
insulin tolerance test in adult subjects in acute investigation unit over one year. Clin
Endocrinol (Oxf) 1994; 41: 123-8.
 Rahim A, Toogood AA, Shalet SM. The assessment of growth hormone status in
normal young males using a variety of provocative agents. Clin Endocrinol (Oxf)
1996; 45:557-62.
5 – Définition(s) / abréviation(s)
L’hypoglycémie secondaire à l’injection d’insuline stimule la production hypophysaire de GH
(mécanisme probablement adrénergique, stimulant la GHRH puis la GH).
L’hypoglycémie insulinique est le test de référence pour la recherche d’une insuffisance
somatotrope.
Une valeur basse de GH plasmatique de base ne suffit pas au diagnostic de déficit en GH.
Physiologiquement les valeurs de GH en dehors des pics de sécrétion sont en effet à la limite
de détection du dosage. Le dosage d’IGF-1 est peu spécifique chez l’adulte pour le diagnostic
de déficit somatotrope : de nombreuses circonstances peuvent en effet entraîner une baisse de
l’IGF-1 en l’absence de tout déficit en GH :

Causes de baisse de l’IGF-1 en dehors du


déficit en GH
 Dénutrition, maladie cœliaque,
insuffisance hépatique
 Diabète insulino-dépendant
déséquilibré

APPROBATION
REDACTION VALIDATION (expertise-vérification)
Date :
Dr E SOCQUARD, Praticien attaché Dr C PASQUAL, Dr M AITOUARES, Dr Y Dr F AMIOT, Chef de service Diabétologie
RICARD, Praticiens hospitaliers Pr DELEMER Brigitte, Praticiens
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De plus, ce dosage est peu sensible puisqu’environ 50% des patients ayant un déficit en GH
ont des valeurs d’IGF-1 normales.
Des tests pharmacologiques de stimulation sont donc nécessaires pour établir un diagnostic de
déficit somatotrope, et font partie des recommandations officielles.
Recommandations chez l’adulte :
 Déficit somatotrope acquis pendant l’enfance sans antécédent de pathologie hypothalamo-
hypophysaire ni d’irradiation encéphalique :
Les déficits isolés en GH de l’enfance doivent être réévalués de manière particulière. Chez ces
patients, le déficit en GH de l’adulte est moins probable. Dans ces cas, deux tests de
stimulation de la GH sont nécessaires, à savoir le test d’hypoglycémie insulinique et un
second test à la GHRH, test couplé : GHRH-arginine, GHRH-ornithine, glucagon-bétaxolol,
glucagon-propranolol), sauf en cas de taux bas d’IGF-1(<-2DS) qui est considéré comme un
test.
 Déficit somatotrope acquis à l’âge adulte :
Les patients doivent avoir un déficit somatotrope secondaire à une pathologie hypothalamique
ou hypophysaire et au moins un autre déficit antéhypophysaire associé (excepté le déficit en
prolactine) et correctement substitué (dans ce cas un seul test de stimulation de la GH peut
suffire).
Le test de référence est l’hypoglycémie insulinique. Les autres tests pharmacologiques de
stimulation sont réalisés en cas de contre-indication à cet examen.
L’association du glucagon et d’un β bloquant permet d’obtenir une meilleure stimulation que
le glucagon seul.
Le glucagon stimule indirectement la sécrétion de GH via ses effets sur les récepteurs
adrénergiques.
Le bêta bloquant potentialise cet effet en inhibant la sécrétion de somatostatine.
Ainsi, ce test permet d’augmenter la sécrétion de GH via l’augmentation de la sécrétion de
GHRH d’une part, et la diminution de la sécrétion de somatostatine d’autre part, l’effet
inhibiteur de la somatostatine sur la GH est donc aboli.

6 – Historique du document

Version Objet
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RICARD, Praticiens hospitaliers Pr DELEMER Brigitte, Praticiens
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