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Année académique : 2022-2023

Université de Lomé
Faculté des Sciences
Département de Physiologie Animale

BIO 332 : TP de Physiologie des Régulations

NOMS PRENOMS PARCOURS N° DE CARTE


ASSATE Essolaba BPA 503875
DJIKOUNOU K. Grace BPA 523954
GBODO K. Z. Benjamin BPA 504703
WIYAO Biwiza Esso BPA 516884

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I. MATERIELS

II. PROTOCOLE EXPERIMENTAL

III. RESULTATS

IV. ANALYSE ET INTERPRETATION

1. ANALYSE

2. INTERPRETATION

CONCLUSION

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INTRODUCTION
Le glucose est un carburant omniprésent dans la biologie. Il est employé en tant que source
d'énergie dans la plupart des organismes, des bactéries à l'animal. Toutes les cellules de
l’organisme sont capables d'utiliser le glucose pour produire de l'énergie. La glycémie est le taux
de glucose dans le sang plus précisément dans le plasma. Sa valeur varie entre 0.7 et 1 g/l
pendant le jeûne et peut atteindre 1.4 à 1.5g/l après un repas riche en glucide. Elle peut varier
aussi pour plusieurs raisons : alimentation, traitement, activité physique intense, stress,
émotions.... Parvenir à l’équilibre glycémique se fait par un ensemble de corrélations hormonales
dont l’insuline et le glucagon, qui sont des hormones sécrétées par les îlots de Langerhans au
niveau du pancréas. Dans notre manipulation, nous allons étudier l’action de l’insuline sur la
glycémie chez le lapin.

I. MATERIELS

Au cours de notre manipulation nous avons eu à utiliser : un lapin à jeun, une


solution d’éthyle carbamate(anesthésique), une solution d’héparine(anticoagulant),
une solution d’insuline, le NaCl à 9%, une solution de glucose à 2g/l, une solution
de glucose oxydase, des pipettes et micropipettes, les tubes à essai, les cônes, les
seringues, la trousse à dissection, la centrifugeuse, le réfrigérateur, le bain-marie,
le fil à ligature, le garrot, le vortex, le spectrophotomètre, le bécher, les cathéter, la
balance et le portoir métallique.

II. PROTOCOLE EXPERIMENTAL

Après avoir pesé l’animal à jeun pendant 24h, on isole et intube la veine marginale
se trouvant au niveau de l’oreille. A travers cette veine on injecte de l’éthyle
carbamate. Ensuite on immobilise l’animal sur le dos à l’aide des cordes et on met
à nu la veine saphène après avoir placé un garrot à la base de la cuisse. On effectue
alors une micro ouverture de manière à envoyer et fixer un cathéter dans la veine
par laquelle on injecte de l’héparine pour empêcher la coagulation. Par la suite on
isole la carotide au niveau du cou de l’animal dans laquelle on introduit un
cathéter qu’on maintient avec un clamp. On prélève dans un tube 1ml de sang
servant de témoin qu’on met au frais. Au temps nommé T0 on injecte par la
saphène 0,1ml d’insuline à 40µl que l’on complète par 0,5ml de NaCl à 9% puis
on pousse avec 0,2ml de sérum physiologique. Ensuite on fait des prélèvements de
1ml de sang au niveau de la carotide à des temps déterminés : T0+15min ;

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T0+30min ; T0+45min ; T0+60min ; T0+90min ; T0+120min. On centrifuge le sang
prélevé à 2500 tours/min pendant 10min puis on recueille le surnagent dans les
tubes à l’aide d’une micropipette automatique. A partir d’une solution mère de
glucose à 2g/l on prépare une gamme de solution étalon à 1,5g/l ; 1g/l ; 0,5g/l
comme l’indique le tableau ci-dessous :

Gamme de 1,5 g/l 1 g/l 0,5 g/l


dilution
Volume de la
solution mère à 1,5 ml 1 ml 0,5 ml
prélever
Volume d’eau à 0,5 ml 1 ml 1,5 ml
ajouter
Volume total de la 2 ml 2 ml 2 ml
solution

On dépose à l’aide d’une pipette 2ml de solution de Glucose oxydase (GOD) dans
17 tubes à essai propres auxquels on ajoute à l’aide d’une micropipette 15µl de
solution prélevée dans chaque tube étalon ou plasma surnageant des différents
tubes centrifugés sauf dans le « tube blanc » dans lequel on ajoute 15µl d’eau
distillée. On porte le tout au bain marie pendant 15min après homogénéisation
grâce au vortex. En fin on passe à la lecture de la densité optique à l’aide d’un
spectrophotomètre réglé à 505nm.

III. RESULTATS

Les résultats après lecture de la densité optique au spectrophotomètre sont


consignés dans le tableau ci-dessous :

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Echantillon de plasma sanguin Gamme étalon de glucose
Tubes Tube
Tube Tube Tube Tube
blanc
T0 T0+15 T0+30 T0+45 T0+60 T0+90 T0+120 0,5g/l 1g/l 1,5g/l 2g/l

Densité 0 0,666 0,613 0,537 0,425 0,509 0,554 0,672 0,255 0,499 0,804 1,0925
optique

Tableau récapitulatif des densités optiques des différents tubes après spectrophotométrie

Après obtention des densités optiques de la gamme de dilution de glucose, on


obtient la courbe d’étalonnage suivante :
DO

1,2

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,5 1 1,5 2 [Glucose]

Courbe d’étalonnage de la densité optique en fonction


de la concentration du glucose

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Grâce à la courbe d’étalonnage obtenue à partir de la gamme de dilution de glucose, nous avons
pu déterminer par projection les différentes concentrations en glucose des différents prélèvements
sanguins (T0 ; T0+15min ; T0+30min ; T0+45min ; T0+60min ; T0+90min ; T0+120min) :

Tubes T0 T15 T30 T45 T60 T90 T120

Glycémie
en g/l 1,52 1,49 1,26 0, 59 1,20 1,40 1,60

Tableau de la variation de la concentration du glucose en fonction du temps

A partir de ce tableau, on peut tracer la courbe de la variation de la glycémie en fonction du


temps :

1,8
[Glucose]

1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 15 30 45 60 90 120
Temps

Courbe de la variation de la glycémie en fonction du temps

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IV. ANALYSE ET INTERPRETATION

1. ANALYSE
La coloration observée dans les tubes de la gamme étalon est proportionnelle à la concentration
en glucose dans les tubes. Plus le taux de glucose est élevé, plus l’intensité de la coloration
augmente.
Avant l’injection de l’insuline, la concentration du glucose dans le sang prélevé était de 1,52g/l.
Trente minutes après injection de l’insuline on note une diminution de la glycémie qui passe de
1,52 à 1,26g/l. Cette diminution se prolonge jusqu’à la 45 minute pour atteindre une valeur de
0.59g/l. Environ une heure après injection, la glycémie commence à augmenter pour atteindre
1,60g/l à l’instant 120minutes.

2. INTERPRETATION
La glucose oxydase est une enzyme catalysant l’oxydation aérobie du D-glucose. Cette oxydation
produit du gluconolactone (qui se transforme spontanément en acide Gluconique) et de l’eau
oxygénée.
La glucose oxydase se lie spécifiquement au β-D-glucopyranose (forme hémiacétale
du glucose). Il n'agit pas sur l'α-D-glucose, mais est capable d'agir sur le glucose, car en solution
le glucose est sous forme cyclique (à pH7 : 36.4 % de α-D-glucose et 63,6 % de β-D-glucose,
0,5 % sous forme linéaire) et car l'oxydation déplace l'équilibre vers le β-D-glucose.

D-Glucose +O2 +H2O-------G.O.D-------->Acide D-gluconique +H2O2


Liée à la peroxydase et un chromogène, cette glucose-oxydase se colore en rose plus ou moins
dense en fonction de la concentration de glucose converti.
Le prélèvement sanguin effectué avant l’injection de l’insuline nous a permis de déterminer la
glycémie du lapin avant l’action de celui-ci, on remarque que la glycémie qui est de 1,52 g/l est
anormalement élevée pour un sujet à jeun ce qui pourrait s’expliqué par les conditions
expérimentales ayant causés un stress chez l’animal. Ce stress a induit une sécrétion des
hormones du stress à l’instar de l’adrénaline qui agit sur la glycémie de manière à l’augmenté car
étant une hormone hyperglycémiante.
L’injection de l’insuline chez le lapin cause une diminution progressive de la glycémie (qui passe
de la valeur 1,52 à 0,59 g/l dans les 45 premières minutes après l’injection) car ayant agi sur ses
cellules cibles. En effet L'insuline est une hormone protéique sécrétée par les cellules β des îlots
de Langerhans dans le pancréas et qui n’agit que sur des cellules possédant des récepteurs) niveau
de ses cellules cibles (hépatocytes, adipocytes et cellules musculaires), l'insuline active une
enzyme, la phosphatase, qui entraîne l'inactivation de la phosphorylase, responsable de la
transformation du glycogène en glucose. L'enzyme ainsi inactivée, le glycogène n'est pas

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hydrolysé en glucose. L'insuline active une autre enzyme, la phosphatase responsable de la
déphosphorylation d'une autre enzyme, le glycogène synthase qui, phosphorylée, est inactive.
Cette dernière entraîne la synthèse du glycogène (mise en réserve du glucose). Ces deux actions
vont entrainer une baisse du taux de glucose sanguin. L'insuline favorise donc le stockage du
glucose et la diminution de sa concentration dans le sang : c'est une hormone hypoglycémiante.
Une heure (T60) après l’injection de l’insuline, l’on remarque une augmentation de la glycémie et
cela jusqu’à la fin de notre expérience T120. Cela s’explique par le fait que l’insuline exogène
injecté au lapin a été totalement dégradé et les hormones hyperglycémiantes à savoir l’adrénaline,
surtout le glucagon ont pris le dessus en faisant augmenter le taux de glucose sanguin de 1,20 à
1,60 g/l. Quand la glycémie est trop basse (T45= 0,59 g/l), le glucagon intervient en la ramenant à
un taux normal par la glycogénolyse.
Le glucagon est une hormone hyperglycémiante (qui provoque une augmentation de la quantité
de glucose dans le sang) sécrétée par les cellules α2 (ou cellules A) des ilots de Langerhans du
pancréas, et qui agit principalement sur le foie en provoquant une glycogénolyse.
La glycogénolyse est le processus de dégradation du glycogène en glucose. Elle est stimulée par
le glucagon et l'adrénaline et inhibée par l'insuline et le cortisol. La glycogénolyse survient
lorsque l’organisme a besoin d'une augmentation de glucose.

Elle intervient dans presque tous les tissus, mais surtout dans les muscles et le foie en raison de la
plus grande importance du glycogène en tant que carburant de réserve dans ces tissus. Une
glycogène phosphorylase forme du glucose-1-phosphate, qui est transformé en glucose-6-
phosphate par une phosphoglucomutase et celui- ci en glucose par une glucose-6-phosphatase.
Le glucose ainsi obtenu, est libéré dans le sang et la glycémie est corrigée.

CONCLUSION

En somme, nous avons observé l’action de l’insuline sur la glycémie ainsi que l’action du
glucagon quand cette dernière est trop basse. Nous pouvons dire que les îlots pancréatiques de
Langerhans constituent une tour de contrôle de la glycémie. Un îlot pancréatique est composé de
cellule bêta sécrétant l’insuline, de cellule alpha sécrétant le glucagon et d’autres types cellulaires
minoritaires. L’insuline diminue la glycémie tandis que le glucagon l’augmente. Ces deux
hormones permettent le maintien de la normo glycémie.

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