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UNIVERSITE DE LOME DEPARTEMENT DE PHYSIOLOGIE ANIMALE

FACULTE DES SCIENCES ANNEE ACADEMIQUE : 2016-2017

UE : BIO 332

RAPPORT DE TRAVAUX PRATIQUES

ACTION DE L’INSULINE SUR LA


GLYCEMIE CHEZ LE LAPIN

Présenté par :

Noms Prénoms N° matricule


ANANI Komla Mawulolo 397649
ASSION Ekué Pierre Mauril 305082
AWOUNO Yawo 300174
DICK Kossi Laté 369860
NAPAKOU Kpakou 183195

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I- MATERIELS

II- PROTOCOLE EXPERIMENTAL

III- RESULTATS

IV- ANALYSE ET INTERPRETATION

A- ANALYSE
B- INTERPRETATION

CONCLUSION

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INTRODUCTION
La glycémie est le taux de glucose dans le sang, exprimée en g/l. Le glucose étant la
principale source d’énergie pour les cellules de l’organisme, le maintien de sa concentration à
un niveau donnée est indispensable pour le bon fonctionnement de l’organisme. Ainsi
l’organisme va mettre en place des dispositions (principalement par des régulations
hormonales) pour le maintien de la glycémie à, un taux normal, qui tourne autour 1 g/l chez
l’Homme. Nous allons au cours de notre manipulation étudier l’effet de l’insuline sur la
glycémie chez le lapin.

I- MATERIELS
Pour ce travail pratique, on a disposé : d’un lapin vivant, d’une balance, d’une trousse à
dissection, de fils de ligatures, de cordes, des seringues, de deux (02) cathéters, de deux (02)
clamps, de tubes à hémolyse ou tubes EDTA, d’un portoir, de 17 tubes à essais, d’une
centrifugeuse, d’un vortex, d’une micropipette (muni de cônes), de pipettes graduées, d’un
chronomètre, d’un bain-marie, d’un spectrophotomètre, d’une solution d’éthyl carbamate
(anesthésique) à 80%, de 4UI d’insuline, de sérum physiologique, de l’héparine, de réactif
GOD POD et de l’eau distillée.

II- PROTOCOLE EXPERIMENTAL


Après la pesée du lapin mis à jeun depuis 24h, on l’anesthésie par injection d’éthyl
carbamate à 80% au niveau de la veine marginale situé sur la frange marginale de l’oreille, la
quantité d’anesthésiant étant proportionnelle au poids de l’animal (1g/Kg). Une fois le lapin
endormi, on le met en décubitus dorsal à l’aide des cordes. Après avoir posé un garrot à la
base de la cuisse, on épile la cuisse et on fait une incision de la peau puis on écarte les
muscles pour trouver la veine saphène qu’on intube par introduction d’un cathéter dans une
boutonnière préalablement réalisé sur la veine à l’aide de ciseaux fins. On maintient le
cathéter en place à l’aide d’un clamp. On injecte de l’héparine dans la veine pour éviter la
coagulation du sang. Ensuite on épile le cou du lapin pour mettre à nue la peau qu’on incise
pour en dégager la masse musculaire et ainsi pouvoir intuber l’artère carotidien comme on a
eu à le faire pour la veine saphène. On prélève dans un tube à hémolyse 1ml de sang servant
de témoin qu’on met au frais. Au temps nommé To, on injecte dans la veine saphène 4UI
d’insuline, puis on pousse avec 0,2 ml de sérum physiologique. Ensuite on fait des
prélèvements de 1ml de sang au niveau de la carotide à des temps déterminés : T0+15min,
T0+30min, T0+45min, T0+60min, T0+90min. On centrifuge les prélèvements pendant 20 min à 2500
tours/min puis on recueille le surnageant dans des tubes à l’aide d’une seringue. On prépare
ensuite une gamme de solution étalon de glucose à 0,5g/l, 1g/l et 1,5g/l à partir d’une solution
mère de glucose à 2g/l comme l’indique le tableau suivant :

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Volumes
Volume d’eau Volume de glucose Volume total
Concentrations
0,5 g/l 0,75 ml 0,25 ml 1 ml
1 g/l 0,5 ml 0,5 ml 1 ml
1,5 g/l 0,25 ml 0,75 ml 1 ml
2 g/l 0 ml 1 ml 1 ml

Tableau récapitulatif de la préparation de la gamme étalon

On dépose à l’aide d’une pipette 2ml du réactif GOD POD dans 17 tubes à essais propres.
On y ajoute ensuite à l’aide d’une micropipette 15µl de solution prélevé dans chaque tube
étalon et plasma surnageant des différents tubes centrifugés sauf dans le ‘’tube blanc ‘’ dans
lequel on ajoute 15µl d’eau distillée. On porte le tout au bain-marie pendant 20 min après
homogénéisation grâce au vortex. Enfin on passe à la lecture de la densité optique à 505nm à
l’aide d’un spectrophotomètre.

III- RESULTATS
Le tableau ci-dessous récapitule les résultats obtenus (densité optique) lors de la lecture
des solutions contenues dans les tubes grâce au spectrophotomètre.

Plasma sanguin Gamme étalon

Tubes T0 T0+15mIn T0+30mIn T0+45mIn TO+60mIn T0+90mIn Tb T0,5g/l T1g/l T1,5g/l T2g/l

D.O. 0,545 0,482 0,445 0,486 0,511 0,528 0 0,1 0,2 0,3 0,4

Tableau récapitulatif des densités optiques des différents tubes après spectrophotométrie

Nous établissons une courbe d’étalonnage à l’aide des concentrations des solutions de
la gamme étalon préparée et de leurs densités optiques obtenues après lecture au
spectrophotomètre à 505 nm :

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Grâce à la courbe étalon obtenue à partir du tableau ci-dessus nous avons pu
déterminer par projections les différentes concentrations en glucose des tubes :

Tubes T0 T0+15mIn T0+30mIn T0+45mIn TO+60mIn T0+90mIn

Glycémie (g/l) 2,725 2,4 2,225 2,425 2,55 2,65

Tableau des concentrations de glucose dans les différents tubes contenants les échantillons
de sang

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Nous pouvons ainsi faire un graphe montrant l’évolution de la glycémie au cours du
temps :

IV- ANALYSE ET INTERPRETATION

A- ANALYSE
La coloration observée dans les tubes de la gamme étalon est proportionnelle à la
concentration en glucose dans les tubes. Plus le taux de glucose est élevé, plus l’intensité de la
coloration augmente.

Avant l’injection, à T0, de l’insuline dans la veine saphène, le lapin avait une
glycémie de 2,725 g/l. Pendant les 30 min qui suivent cette injection d’insuline, on note une
diminution de la glycémie qui passe de 2,725 à 2,225 g/l. Puis elle augmente jusqu’à atteindre
la valeur de 2,65 g/l 90 minutes après l’injection.

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B- INTERPRETATION
Le prélèvement sanguin effectué avant l’injection de l’insuline nous a permis de
déterminer la glycémie du lapin avant l’action de celui-ci ; on remarque que la glycémie qui
est de 2,725 g/l est anormalement élevée ce qui pourrait s’expliqué par les conditions
expérimentales ayant causés un stress chez l’animal. Ce stress a induit une sécrétion des
hormones du stress à l’instar du cortisol et de l’adrénaline qui agissent sur la glycémie de
manière à l’augmenté car étant des hormones hyperglycémiantes.
L’injection de l’insuline chez le lapin cause une diminution progressive de la glycémie
(qui passe de la valeur 2,725 à 2,225 g/l 30 minutes après l’injection) car ayant agi sur ses
cellules cibles. En effet L'insuline est une hormone protéique sécrétée par les cellules β des
îlots de Langerhans dans le pancréas et qui n’agit que sur des cellules possédant des
récepteurs spécifiques de nature protéique dans leur membrane plasmique : ce sont ses
cellules cibles. Au niveau de ses cellules cibles (hépatocytes, adipocytes et cellules
musculaires), l'insuline active une enzyme, la phosphatase, qui entraîne l'inactivation de la
phosphorylase, responsable de la transformation du glycogène en glucose. L'enzyme ainsi
inactivée, le glycogène n'est pas hydrolysé en glucose. L'insuline active une autre enzyme, la
phosphatase responsable de la déphosphorylation d'une autre enzyme, le glycogène synthase
qui, phosphorylée, est inactive. Cette dernière entraîne la synthèse du glycogène (mise en
réserve du glucose). Ces deux actions vont entrainer une baisse du taux de glucose sanguin.
L'insuline favorise donc le stockage du glucose et la diminution de sa concentration dans le
sang : c'est une hormone hypoglycémiante.
Une trentaine de minutes après l’injection de l’insuline, l’on remarque une
augmentation de la glycémie et cela jusqu’à la fin de notre expérience c’est-à-dire à T90min.
Cela s’explique par le fait que l’insuline exogène injecté au lapin a été totalement dégradé et
les hormones hyperglycémiantes à savoir l’adrénaline, le cortisol et surtout le glucagon ; ont
pris le dessus en faisant augmenter le taux de glucose sanguin de 2,225 à 2,65 g/l.
Toutefois, l’organisme du lapin produira de l’insuline dite endogène pour y remédier
et ramené la glycémie à la normale.

CONCLUSION
Nous avons pu lors de cette séance mettre en évidence l’effet de l’insuline sur la
glycémie qui est une constante qui doit être régulé afin que l’organisme puisse bien
fonctionner. L’action de l’insuline dite hypoglycémiante s’oppose à celle du glucagon couplée
à l’adrénaline qualifiée d’hyperglycémiante afin de maintenir le taux de glucose sanguin en
équilibre.

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