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OBJECTIFS DU COURS
- Présenter le principe et les différentes techniques permettant de
réaliser une électrophorèse, ainsi que leurs applications (ADN,
protéines ...), leurs intérêt et limites (I & II).
- Maitriser les méthodes physiques de séparation et d'analyse, et les
méthodes de dosage des biomolécules (III, IV & V).
I.1- PRINCIPE
L'électrophorèse a pour but de séparer des molécules chargées au travers
d'un gel (un polymère) sous l'effet d'un champ électrique.
Seules les particules chargées positivement ou négativement sont attirées par
les pôles opposés du champ électrique. Les composés qui peuvent être
transformés en particules chargées par formation de complexes, sont de
mêmes sujets à une migration sous l'effet du champ électrique. Parmi les
supports utilisés dans la technique d'électrophorèse, on note le gel de
polyacrylamide donnant de bonnes résolutions lors de la séparation.
Les molécules chargées migrent vers leur électrode respective : celles qui sont
chargées négativement (les anions) migrent vers l'anode ; celles qui sont
chargées positivement (les cations) migrent vers la cathode ; celles qui ne sont
pas chargées (neutres) ne migrent évidemment pas.
On peut caractériser la migration par la vitesse à laquelle la molécule se
déplace et la distance qu'elle parcourt. Ces deux facteurs s'influencent
évidemment un l'autre.
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Cette technique permet, entre autres, de :
• déterminer le nombre de sous-unités d'une protéine et de déterminer
leur masse molaire respective ;
• d'évaluer le degré de purification d'une protéine ;
• de séparer des protéines pour les révéler par la technique du Western
blot (réaction avec un ou des anticorps) ;
• de séparer des protéines sur des gels bi-dimensionnels (technique de
départ en protéomique), selon 2 paramètres : point isoélectrique
(isofocalisation) puis masse molaire ;
• de séquencer l'ADN ;
• de déterminer la taille de fragments d'ADN ;
• de séparer des acides nucléiques pour les analyser par la technique du
Northen blot (ARN) ou du Southern blot(ADN) ;
• d'établir le profil de restriction (hydrolyse par des enzymes de restriction)
de fragments d'ADN ;
• …
µ = v / E (1)
avec : µ en cm2.s-1.volt-1,
v en cm.s-1 et
E en volt.cm-1
Le champ électrique (E) crée entre 2 électrodes, exerce une force, F, sur une
protéine que l'on suppose sphérique et de charge nette q.
La protéine subit une force de Coulomb égale à :
F=qE
Les forces de frottement, F', dues à la viscosité du milieu (h ) vont s'opposer à
la migration de la protéine et la freiner.
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I.1.2- Migration et caractéristiques des molécules
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I.2- SUPPORT DE MIGRATION
Il existe deux types d’électrophorèse :
- Électrophorèse libre (en veine liquide).
- Électrophorèse de zones (sur papier, sur acétate de cellulose, sur
gel d’amidon, sur gel d’agarose, sur gel de polyacrylamide).
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Les supports utilisés en électrophorèse sont nombreux, avec des degrés de
résolution variables.
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I.2.2- Formation des gels de polyacrylamide
Les gels de polyacrylamides sont au départ des solutions liquides constituées
d'un mélange d'acrylamide et du bis acrylamide (N,N'-méthylène-
bisacrylamide) qui réagissent entre eux pour former un gel réticulé suite au
déclenchement d'une réaction de polymérisation initiée par
le persulphate (fourni par le persulfate d'ammonium) et le TEMED (N,N,N',N'-
tétraméthyléthylènediamine). Le persulfate génère en présence du TEMED
le radical sulfate.
L'acrylamide (A) possédant une double liaison entre deux carbones, constitue
une cible privilégiée pour le radical sulfate. Il en résulte une molécule
d'acrylamide forme radical libre (A.). Celle-ci attaque à son tour une deuxième
molécule d'acrylamide, pour donner un nouveau radical libre. Les radicaux
libres du polyacrylamide peuvent régir entre eux pour donner des polymères
d'acrylamide ou polyacrylamide (A-A-An) qui est une chaîne linéaire de forme
liquide et visqueuse. Pour arriver à un support d'électrophorèse sous forme de
gel solide facile à manipuler, il devient nécessaire de faire appel à un agent
réticulant (cross linker).
Le bisacrylamide (équivalent de 2 monomères d'acrylamide liés par un
groupement méthyl), possédant deux sites d'attaque radicalaire (2 doubles
liaisons entre atomes de carbone), constitue un agent de réticulation de choix.
Ainsi, Il permet la formation de ponts entre les molécules d'acrylamide. Les gels
obtenus ainsi sont caractérisés par un degré de réticulation bien précis
(dépendant du pourcentage du bisacrylamide).
Le pourcentage C de Bis par rapport à l'acrylamide est :
C = [poids (Bis)/ poids(acrylamide+Bis)]x 100.
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I.2.3- Révélation des molécules séparées par électrophorèse
Les molécules séparées par électrophorèse doivent être révélées par
coloration ou traitements appropriés pour les rendre visibles, afin qu'elles
puissent être détectées.
La méthode de révélation dépend de la nature des molécules à mettre en
évidence.
Ce second support est une membrane de nitrocellulose. Une fois les molécules
transférées, on peut leur faire subir différents traitements, ce qui n’entraînera
pas leur décrochage.
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II. TECHNIQUES ELECTROPHORETIQUES
II.1- Rappel
L’électrophorèse sur support ou électrophorèse de zones permet de stabiliser
la phase liquide grâce à l’utilisation d’un support poreux imprégné d'un solvant
tamponné. Le support doit être homogène, poreux et inerte.
On peut procéder sur :
- bande (papier, acétate de cellulose),
- lame ou en tube (gels)
Principes de la migration électrophorétique : la migration dépend de plusieurs
facteurs :
- la mobilité électrophorétique U ;
- du champ électrique E ;
- des courants liquidiens ;
- de la durée de migration ;
- de facteurs liés à la nature du support.
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II.2.2- Électrophorèse en gel de polyacrylamide (PAGE)
La polyacrylamide est un gel finement réticulé, que l'on fabrique au moment
de l'emploi en mélangeant de :
- l'acrylamide (CH2=CH-CO-NH2),qui polymérise en donnant des chaînes
linéaires et
- du bis-acrylamide (CH2=CH-CO-NH-CO-CH=CH2) qui forme des ponts
entre les chaînes.
On obtient ainsi un réseau, dont les mailles sont de taille variable en fonction
des proportions d'acrylamide et de bis-acrylamide utilisées.
Le gel obtenu se comporte donc comme un tamis moléculaire (les
macromolécules migrent d'autant moins vite qu'elles sont plus grosses).
En présence de Sodium dodécylsulfate (SDS) détergent anionique qui défait la
structure spatiale et se fixe sur les protéines, toutes les molécules sont chargées
de la même façon, et la séparation est alors uniquement fonction de la masse
molaire. SDS_CH3 - (CH2)10 - CH2 - O - SO3-, Na+
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II.2.4- Électrophorèse bidimensionnelle
On sépare selon le pHi dans une dimension (IEF) et selon la masse molaire dans
l'autre dimension (PAGE-SDS); on sépare ainsi environ 1000 protéines dans le
sérum.
II.2.6- Immunoélectrophorèse
La révélation est basée sur une réaction "antigène-anticorps". On mettra de
côté l'immunoblot, qui consiste à visualiser des protéines sur un gel (la fixation
d'Ac étant révélée par un second anticorps marqué).
Les techniques ci-dessous utilisent le fait qu'à des concentrations adéquates,
du fait de la présence de familles d'anticorps (polyclonaux) et de la bivalence
de ces anticorps, il se forme des agrégats (= réaction d'immunoprécipitation).
Ce précipité est ensuite coloré selon les techniques classiques.
Il existe en fait tout un ensemble de techniques qui utilisent des anticorps
associés à des séparations électrophorétiques. On peut distinguer les
techniques suivantes :
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II.2.6.2- Électro-immunodiffusion double (électrosynérèse)
Elle consiste à accélérer la diffusion par un champ électrique. Les conditions
électrophorétiques sont choisies de façon à ce que les antigènes et les
anticorps migrent en sens inverse.
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II.2.7- Électrophorèse en champs pulsés
Cette technique est utilisée pour l'électrophorèse des molécules d'ADN de haut
poids moléculaire (15-100 kb). Dans cette gamme de taille (au-delà de 20 kb),
les molécules ne sont plus séparées par les méthodes classiques, car la
migration devient indépendante de la taille.
L’emploi de deux champs orthogonaux utilisés en alternance fait que les
molécules d'ADN, qui mettent un certain temps à s'orienter dans le sens du
champ électrique, ne migrent que lorsque celle-ci est réalisée. Le temps
nécessaire à l’orientation est d’autant plus grand que la molécule d’ADN est
longue.
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Les domaines d'application sont a priori nombreux : analyse de peptides,
d'acides aminés, d'oligonucléotides … le nombre de plateaux est de l'ordre de
500000 par mètre, ce qui fournit une résolution remarquable (on peut séparer
des peptides différant d'un acide aminé, des mélanges complexes
d'oligonucléotides, des fragments tryptiques de peptides ; la méthode est
utilisée pour tester la pureté de peptides ou d'oligonucléotides de synthèse …).
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II.2.8.1- Électrolocalisation en électrophorèse capillaire (CE-IEF)
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III. ELECTROPHORESE DES PROTEINES
III.1- Principe
Les critères moléculaires exploités dans la séparation des protéines sont
la charge électrique et le poids moléculaire, et dans certaines situations la
forme (effet de pH sur les formes de l'albumine)
Le pH des solutions joue un rôle très important dans l'acquisition des charges
électriques. Ainsi, dans le cas des protéines, le pH auquel la charge électrique
globale est nulle est appelé point isoélectrique.
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Une fois fixé sur les protéines (à chaud) le SDS affecte une charge négative (-)
à tous les polypeptides. Ces derniers migreront, donc, dans le gel de
polyacrylamide selon leur taille uniquement. Ainsi, l'expérimentateur peut
déterminer le poids moléculaire (PM) des différents polypeptides en se référant
à la mobilité de polypeptides de PM connus (marqueurs de PM).
Le système tampon non dissociant est recommandé pour l'électrophorèse de
protéines natives. Dans ce cas, la séparation se fait sur la base de la charge et
de la taille. Les systèmes tampons discontinus (multiphasiques) utilisent
différents tampons à des pH différents.
Ces deux gels diffèrent par le pH, la teneur en polyacrylamide, la taille des
pores ainsi que leur but ultime.
- Le gel de concentration a un pH inférieur (6,8) à celui du gel de
séparation (8,8).
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- La teneur en polyacrylamide dans le gel de concentration
(généralement environ 4%) est inférieure à celle du gel de séparation
(environ 10%).
- La tailles de pores est plus petites dans le gel de concentration.
- Le but du gel de concentration est d'aligner (d'empiler) tous les
échantillons de protéines chargés sur le gel, afin qu'ils puissent entrer
dans le gel de résolution en même temps. Le gel de séparation consiste
à séparer les protéines en fonction de leur poids moléculaire.
L'utilisation en électrophorèse de gels de concentration et de séparation de
concentrations en polyacrylamide non convenable peut aboutir à 2 situations
différentes :
- Élimination des protéines incapables de pénétrer dans le gel, dans le
cas des gels très concentrés.
- Absence de séparation des protéines de petite taille, migrant avec le
front.
Entre ces 2 extrêmes, les protéines peuvent être résolues différemment selon la
concentration en polyacrylamide du gel de séparation :
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On fait bouillir un mélange de protéines en présence :
• d'un agent réducteur : le β-mercaptoéthanol qui réduit les ponts
disulfures ;
• d'un détergent anionique fort : sodium dodecyl sulfate (SDS)
qui enveloppe les chaînes polypeptidiques des protéines de
charges négatives. Ces charges se repoussent er déplient les
chaînes polypeptidiques.
En conséquence :
- les protéines sont dénaturées : elles ont perdu leur structure
tridimensionnelle native ;
- les protéines n'ont plus de pont disulfure : elles sont sous une
forme monomérique.
Les protéines de l'échantillon sont ensuite séparées par une
électrophorèse sur gel de polyacrylamide en présence de SDS.
C’est un gel réticulé, obtenu par polymérisation :
• d'acrylamide qui forme des chaînes et ;
• de bis-acrylamide qui ponte les chaînes d'acrylamide.
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Pourcentage d'acrylamide Gamme de séparation en kDa
7,5 45 - 400
10 22 - 300
12 13 - 200
15 2,5 - 100
Le gel est coulé entre des plaques de verre fixées sur un support et
un peigne est enchâssé entre ces plaques.
Après polymérisation du gel, le peigne est retiré formant ainsi des puits.
La taille et le nombre des dents des peignes sont variables, ce qui permet
de déposer des volumes allant de 20 µL à 200µL d'échantillon de protéines
à séparer.
Les plaques de verre contenant le gel polymérisé sont placées dans
une cuve d'électrophorèse.
Source : Bio-Rad
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On obtient différentes bandes pour chaque piste de la figure ci-dessous (la
flèche indique le sens de migration).
La masse molaire des protéines est déterminée à l'aide de marqueurs qui sont
des protéines standards de masses molaires connues (piste de droite).
Exemple de marqueurs :
• Myosine (205 kDa) • Albumine (66 kDa)
• β-galactosidase (116 kDa) • Ovalbumine (45 kDa)
• Phosphorylase β (97,4 kDa) • Anhydrase carbonic (29 kDa)
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histochimiques qui permettent de colorer les produits de dénaturation de la
protéine ou une partie chimique qui lui est associée (coloration au bleu de
Coomassie et coloration par nitrate d'argent).
III.3.3- Révélation des protéines par mise en évidence d'une activité biologique
(catalyse enzymatique)
Lorsque les protéines sont de nature enzymatique, la révélation peut être faite
sur le gel par addition des substrats spécifiques d'une telle ou telle enzyme (la
détection du polymorphisme enzymatique).
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III.4.2. Transfert des protéines préalablement séparées sur gel, sur membrane
Les différentes protéines contenues dans le gel seront adsorbées sur un
nouveau support (membrane de nitrocellulose). La formation de l'empreinte se
dit blot en anglais d'où le nom western blot.
III.4.3. Immunodétection
Après transfert sur membrane des protéines à partir du gel, celles-ci sont
révélées par immunodétection en utilisant un anticorps préalablement
préparé contre elles. La réaction de détection fait appel à un anticorps
secondaire marquée à la peroxydase qui transforme un substrat de la réaction
en un produit coloré visible.
L'immunodétection (immunomarquage) est une des meilleures méthodes pour
caractériser une protéine parmi d'autres protéines.
La protéine (antigène) réagit avec les anticorps spécifiques (anticorps
primaires). Une fois le complexe antigène-anticorps formé. Il est détecté grâce
à un deuxième anticorps (anticorps secondaire, pouvant être marqué par une
enzyme (peroxydase) qui détecte les emplacements où les anticorps primaires
se sont fixés sur les antigènes (protéines) fixés à la membrane.
L'activité enzymatique est détectée grâce à une méthode de
chimiluminescence pour trouver la position des complexes antigène-
anticorps.
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IV. ELECTROPHORESE DES ACIDES NUCLEIQUES
IV.1- PRINCIPE
L'électrophorèse des acides nucléiques (ADN, ARN) exploite en priorité la
propriété de la taille des molécules (car charge négative pour tous les acides
nucléiques, due au phosphate). Néanmoins, la forme intervient aussi, lorsqu'il
s'agit de plasmides.
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IV.3- Tampon d'électrophorèse
- TAE : Tris/Acétate 40mM - EDTA 1 mM - pH 8
- TBE : Tris/Borate 40mM - EDTA 1 mM - pH 8
Tampon de charge : bleu de bromophénol 0,02% - xylène cyanol 0,02% -
glycérol 3% - tampon TBE.
Les 2 colorants permettent de suivre la migration des fragments d'ADN :
- la migration du bleu de bromophénol est "comparable" à celle d'un
fragment d'ADN de 300 paires de base.
- la migration du Xylène cyanol est "comparable" à celle d'un fragment
d'ADN de 4000 paires de base.
Migration
------------>
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Intercalation
------------>
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IV.4.2- Détermination de la taille d'un fragment d'ADN
Gel d'électrophorèse sur agarose (ci-dessous) sur lequel on voit :
- les marqueurs (ou échelle, "ladder") de longueur (en paires de base) de
fragments d'ADN.
- un fragment d'ADN inconnu.
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V. L'ELECTROPHORESE SUR GEL BI-DIMENSIONNEL EN PROTEOMIQUE
(SWISS-2DPAGE)
V.1- Principe
La stratégie la plus courante est de séparer dans un premier temps les protéines par
électrophorèse bidimensionnelle en gel de polyacrylamide (ou 2D - PAGE - "two-
dimensional polyacrylamide gel electrophoresis").
En effet, du fait de leur composition en acides aminés, les protéines diffèrent les
unes des autres par leur masse molaire et leur charge nette à un pH donné. Cette
valeur est caractérisée par le point isoélectrique ou pI.
Les protéines ont :
• des pI qui s'échelonnent de 2 (glucose-1-phospho-D-
mannosylglycoprotéine phosphodiestérase) à 12 (cathepsine G) ;
• des masses molaires de 5 kDa à 590 kDa (calossine - 5322 acides aminés).
L'une des difficultés majeures de la séparation est de trouver des conditions
d'électrophorèse qui couvrent de telles gammes de propriétés physico-chimiques.
Ainsi, les groupes chargés portés par les immobilines qui forment le gradient de
pH sont covalamment attachés (via une liaison vinyle) à la matrice de
polyacrylamide et donc immobilisés.
Cette technique permet d'obtenir des gradients de pH reproductibles et très
étroits.
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Source : Piercenet
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V.2- Les méthodes de révélation des protéines
La coloration des gels pour la révélation des protéines (100 ng à 0,1 ng de
protéine par spot) peut se faire avec le :
• Bleu de coomassie : 30 - 50 ng, faible sensibilité.
• Bleu colloïdal : 5 à 10 fois plus sensible.
• Nitrate d'argent : forte sensibilité (0,1 ng) (photo de droite ci-dessous).
• Fluorophore "Sypro Ruby®" : forte sensibilité (1 à 10 ng) (photo de
gauche ci-dessous).
Les logiciels d'analyse d'image des gels repèrent les spots et calculent leur
coordonnées et leur intensité.
La sélection des spots à prélever est transmise au couteau à gel. Les morceaux
de gels sont déposés dans les puits de plaques à 96 puits.
Exemple d'appareillage :
- Électrophorèse 1ère dimension : "Protean IEF Cell" (BioRad).
- Électrophorèse 2ème dimension : "Ettan DALTsix Large Vertical System"
(Amersham Biosciences).
- Logiciel : "ImageMaster 2D" (Amersham Biosciences).
- Couteau à gel : "Spot cutter" (BioRad).
Références Bibliographiques
Cl. Audigier, G. Dupont, F. Zonszain (1995). Principes des méthodes d’analyse Biochimique
(Tome 1, nouvelle édition). DOIN Éditeurs.
Lippard & Berg (1997). Principes de Biochimie Minérale. Ed. DeBoeck Universités.
RF. Boyer (1993). Modern experimental biochemistry (2e ed), Addison-Wesley Publishing
Company, Reading (USA). p. 114-45.
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Clarendon Press, Oxford p. 442-3.
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DT. Plummer (1987). An introduction to practical biochemistry (3° édition), McGraw Hill Book
Co., London.
RL. Switzer & LF. Garrity (1999). Experimental Biochemistry, WH Freemam, NY: 61-77.
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