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Il n'a pas le choix: il doit s'adapter en permanence. Dans ce cas, la sidération est la stratégie la
plus accessible et la moins coûteuse pour son système nerveux.
N'ayant pas la possibilité de lutter ou de prendre la fuite, il ne lui reste qu'une possibilité : se figer et
s'engourdir. Ceci se traduit par un état d'angoisse permanent.
C'est viscéral...
La partie de notre cerveau impliquée dans ces mécanismes est aussi responsable des fonctions
viscérales de notre corps, comme la respiration, le rythme cardiaque et la digestion.
L'exposition répétée à un stress aigu pendant l'enfance - en particulier durant la phase précoce -
engendre une empreinte neurale hypertrophiée qui déforme la façon avec laquelle l'organisme
réagit aux stimuli de stress à l'âge adulte.
Parfois, il suffit d'un stimulus insignifiant pour nous faire basculer, comme un voyant allumé au
niveau du tableau de bord de la voiture, le téléphone qui ne fonctionne plus correctement, un bug
informatique, le café renversé le matin... Ces incidents mineurs qui font partie de notre quotidien
sont, certes, exaspérants pour tout un chacun.
Quand la tension s'accumule...
Lorsqu'on est dans un état de sidération, notre corps et notre système nerveux nous prépare à la lutte
ou à prendre la fuite. Mais lorsque nous n'avons pas d'échappatoire, nous sommes dans un état
d'engourdissement prolongé.
Au niveau neurobiologique, cela signifie que notre corps est en état de "guerre". Il se prépare pour
dépenser une quantité conséquente d'énergie, qui, en théorie, devrait être libérée par le la lutte ou la
fuite. Mais en étant figés, la tension s'accumule dans le corps. À un moment ou un autre, cette
tension doit être relâchée. Le système nerveux est débordé.