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Amoureuse de Son Patron
Amoureuse de Son Patron
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Chère lectrice,
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© 2008, Lindsay Armstrong. © 2010, Traduc-
tion française : Harlequin S.A.
83-85, boulevard Vincent-Auriol, 75013
PARIS — Tél. : 01 42 16 63 63
978-2-280-81743-1
Cet ouvrage a été publié en langue anglaise
sous le titre :
THE BILLIONAIRE BOSS’S INNOCENT BRIDE
Traduction française de
FRANÇOISE PINTO-MAÏA
ARLEQUIN®
est une marque déposée du Groupe Harlequin
et Azur ® est une marque déposée d’Harlequin S.A.
Toute représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et
suivants du Code pénal.
Service Lectrices — Tél. : 01 45 82 47 47
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Chère lectrice,
Ce mois-ci, j’ai le plaisir de vous emmener en Inde, sur
les pas de Keira, l’héroïne de L’ivresse du désir (n° 2965).
L'Inde... Une destination exotique et romantique par excel-
lence. Comme Keira, laissez-vous envoûter par l’atmo-
sphère magique de ce pays, par son étonnant mélange de
tradition et de modernité, ses palais splendides… C’est
dans ce cadre idyllique que la jeune femme va découvrir la
passion la plus brûlante — et l’amour le plus profond —,
sous les traits d’un beau séducteur indien, homme d’af-
faires richissime mais aussi fils de maharajah. Penny
Jordan, l’auteur du roman, nous livre ici une magnifique
histoire d’amour que vous n’oublierez pas.
Je vous invite aussi à lire la suite de votre trilogie de
Lynne Graham (Passion pour un milliardaire, n° 2973) et
celle de votre série, « Le royaume des Karedes » (Le play-
boy du désert, n° 2974). Dans ce dernier roman, vous dé-
couvrirez l’étonnant destin d’Eleni, une jeune femme d’ori-
gine modeste qui va faire une incroyable et bouleversante
rencontre, celle du cheik Kaliq Al’Farisi, un des princes les
plus puissants de Calista — l’île rivale d’Aristos.
Et bien sûr, vous retrouverez ce mois-ci d’autres romans
passionnants, écrits par des auteurs que vous appréciez,
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Alexandra posa les clés sur la table du salon, ses sacs sur
le canapé et entreprit d’allumer quelques lampes.
Dans la lumière tamisée, la pièce apparut, reposante et
douillette avec son tapis et ses coussins exotiques. Elle ôta
ses bottes et se dirigea vers la salle de bains. Elle prit une
douche, puis pieds nus se rendit dans la cuisine. Elle se pré-
para du thé et un sandwich et emporta le tout dans sa
chambre, puis entreprit de vider sur le lit le contenu des
sacs.
En contemplant la pile de vêtements, elle pensa avec une
pointe d’ironie que même si elle avait freiné Margaret Win-
ston dans les dépenses, les tenues étaient superbes.
La jeune femme avait sous les yeux des tenues taillées
dans les plus jolies matières : soie, crêpe, laine et lin, ainsi
que deux paires d’escarpins.
Elle se rembrunit soudain. Ces vêtements somptueux
étaient si différents de son style habituel. Saurait-elle les
porter avec élégance ?
Une autre pensée, plus étrange celle-là, la frappa. Com-
ment Max Goodwin la considérerait-il dans ces tenues
raffinées ?
A son grand étonnement, elle sentit son pouls s’accélérer
à cette question et dut inspirer profondément pour se
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Elle dut convenir qu’il avait raison sur un point : elle at-
tirait l’attention. Les hommes notamment semblaient impa-
tients de faire sa connaissance et étaient visiblement éton-
nés d’apprendre qu’elle travaillait.
Alexandra réussit à parer à ces imprévus aussi poliment
et brièvement que possible, et s’en tint strictement à son
rôle d’interprète.
Un léger incident faillit cependant la désarçonner, quand
un jeune homme du nom de Paul O’Hara se présenta à elle.
Il était étudiant en gestion, actuellement stagiaire dans le
bureau de Max Goodwin, lui apprit-il.
— Et accessoirement, mon cousin ! précisa Max en
souriant.
Paul avait environ vingt-cinq ans. Blond, des yeux gris
rieurs, il était joli garçon et adressa à Alexandra un regard
où l’admiration n’était que trop visible.
Max venait de se détourner quand le regard de Paul nav-
igua de son cousin à Alexandra. Une lueur intriguée y bril-
lait, comme une interrogation.
Alexandra s’empourpra et entrouvrit les lèvres, légère-
ment suffoquée. Non, elle n’était pas la propriété de Max
Goodwin ! Mais comment réfuter pareil soupçon au beau
milieu d’un cocktail, alors qu’elle travaillait ? Mon Dieu !
C’était exactement la situation que Max avait prévue.
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— Certainement.
Il se leva, ôta sa veste et s’étira.
— Demain, nous avons un déjeuner d’affaires au bord de
la Gold Coast, j’y ai une maison. Vous aurez ensuite trois
jours de battement, durant lesquels les négociations pren-
dront un tour sérieux. Ce sera le rôle des autres interprètes.
Je… Qu’y a-t-il ? demanda-t-il soudain.
Alexandra se raidit, s’intimant l’ordre d’arrêter de rougir
comme une adolescente effarouchée. La vue de Max Good-
win étirant ses muscles la troublait au plus haut point. Son
torse puissant se profilant sous la fine étoffe de sa chemise,
son ventre plat, son parfum viril et enivrant assaillaient ses
sens. Une représentation mentale de Max Goodwin, nu et
hâlé, traversa son esprit…
— Rien, je…, balbutia-t-elle.
La bouche sèche, elle reprit :
— Je… Je n’avais pas encore pensé au moyen de me
rendre sur la Gold Coast, improvisa-t-elle.
Elle se leva, impatiente de s’en aller tout à coup.
— Je vous emmènerai là-bas et vous reconduirai chez
vous après le repas, proposa Max. Etes-vous sûre que tout
va bien ?
— Oui, absolument.
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Pouvait-elle prévenir Jake ? Mais Max avait dit que son in-
tendant et Margaret Winston passeraient la nuit « à l’étage
du dessous ». L’appartement était-il un duplex, avec des
chambres à l’étage inférieur ? Dans ce cas, il devait y avoir
un escalier intérieur…
Mais aucune autre porte ne s’ouvrait dans le hall.
Sur la pointe des pieds, elle se rendit dans le salon prin-
cipal, cherchant désespérément une issue. En vain. Dépitée,
elle revint sur ses pas, songeant qu’il ne lui restait plus qu’à
passer la nuit dans le salon vert !
Quelques minutes plus tard, Alexandra était de nouveau
étendue sur le canapé, le plaid remonté sur elle, mais incap-
able de se rendormir.
Se relevant, elle alla éteindre la lampe, espérant que
l’obscurité l’aiderait à trouver le sommeil. Mais cela
semblait impossible !
Elle songeait au ridicule de sa situation et au moyen de
sortir de l’appartement de Max Goodwin quand elle en-
tendit du bruit : d’abord l’ouverture des portes de l’ascen-
seur, puis des voix.
Elle se figea. Elle avait laissé la porte du salon en-
trouverte et les paroles de Max Goodwin lui parvinrent
nettement.
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— Impossible de me souvenir.
— Y a-t-il un moyen de vérifier ? Votre mère pourrait
sûrement vous le dire. Sinon, vous risquez de l’attraper
maintenant…
Max croisa les bras et la contempla avec irritation.
— Vous avez encore beaucoup de bonnes nouvelles
comme celle-là à m’annoncer, mademoiselle Hill ?
— Je suis désolée, mais mieux vaut être prévenu.
L’instant d’après, elle constata avec soulagement que ces
conseils n’avaient pas été vains. Max sortait son téléphone
portable de sa poche.
— Ma sœur Olivia doit savoir cela, l’informa-t-il. Ma
mère est décédée l’an dernier.
— Oh ! Je suis désolée…
— Merci. Livy ? Max à l’appareil…
Il raccrocha une minute plus tard.
— Vous serez contente d’apprendre que j’ai eu cette
fichue maladie. Ma chère sœur s’en souvient encore ! Il
paraît que j’étais impossible, tandis qu’elle était une mal-
ade modèle. Toujours la même chanson ! grommela-t-il.
Avez-vous eu la varicelle ?
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— Aucun risque.
Elle tentait toujours de comprendre ce que cette réponse
impliquait en prenant sa douche. De retour dans sa
chambre, elle retrouva effectivement toutes ses tenues, tell-
es qu’elle les avait laissées cinq mois plus tôt et enfila l’en-
semble le moins formel, pantalon marine, chemisier tur-
quoise et espadrilles assorties.
Max se trouvait dans la cuisine quand elle redescendit. Il
avait troqué son jean et sa chemise pour une tenue de sport
et ses cheveux étaient humides. Il remplissait deux verres
de vin et avait posé sur la table un plateau de petits canapés
que Mme Mills avait dû préparer à son intention.
Il leva les yeux quand elle parut sur le seuil.
— Si nous allions dans la bibliothèque ? suggéra-t-il.
— Ici, ce sera très bien, dit Alexandra en prenant une
chaise.
Il prit place en face d’elle.
— Alexandra, j’ai eu un accident stupide il y a trois
mois. Je suis tombé d’une échelle et je me suis brisé un
disque intervertébral, entre autres.
— Oh, mon Dieu ! s’exclama-t-elle, horrifiée.
— Je jouais au cricket avec Nicky. J’ai grimpé pour
récupérer une balle dans la gouttière. Nemo a débouché sur
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— Bien installée ?
Alexandra acquiesça en souriant. Ils étaient blottis
tendrement l’un contre l’autre sur le sofa de la bibliothèque
après s’être embrassés avec passion.
— Oui. Oh ! Oui, murmura-t-elle, la joue contre l’épaule
de l’homme qu’elle aimait. Max, j’ai encore une question à
te poser. Pourquoi es-tu venu hier?
— C’était mon anniversaire. Soudain il m’a paru urgent
de découvrir si ma vie valait encore la peine d’être vécue
ou…
— Alors, joyeux anniversaire, l’interrompit-elle douce-
ment. Et aujourd’hui ? Est-ce le premier jour de notre vie…
ensemble ?
Les lèvres de Max effleurèrent ses cheveux.
— Oui, mon ange. Quand veux-tu m’épouser ? Oh, flûte
!
Elle se redressa.
— Pourquoi « flûte » ?
— Parce que je ne suis pas apte à me marier avant six
semaines, bougonna-t-il, vivement contrarié.
— Ce n’est pas grave. D’ailleurs, peut-être vaut-il mieux
prendre son temps.
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