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HHKHOOPOB,
B. B. YBAPOB
CIIEIJHAJIbHHE OyHKUHH
MATEMATH^EGKOH OH3HKH
H3p;ATEJILCTBO «HAVKA»
MOCKBA
A. N IK IFO R O V , V. OUVAROV
FONCTIONS SPÉCIALES
DE LA PHYSIQUE
MATHÉMATIQUE
Ha 0panm/scKOM si3une
APPENDICE 283
A. Fonction gamma ............................................................................ 283
B. Propriétés analytiques et représentations asymptotiques de l ’in
tégrale de Laplace ......................................................................... 294
C. Formules de quadrature dutypede Gauss....................................... 301
La théorie des fonctions spéciales qui est née dans lés travaux
d’Euler, Gauss, Laplace, Jacobi, Riemann et Tchébychev est de
longue date une discipline classique des mathématiques, qui s’est
profondément enracinée en analyse mathématique, en théorie des
fonctions d’une variable complexe, en théorie des représentations
des groupes, en physique théorique et mathématique, et qui, de par
ses liens avec ces branches, possède un vaste champ d’applications.
Les propriétés des fonctions spéciales ont fait l ’objet de travaux
fondamentaux. Malheureusement chaque classe de fonctions spéciales
a son propre appareil mathématique (au surplus assez lourd) et
d’innombrables artifices. Le présent ouvrage propose une nouvelle
méthode de construction de la théorie des fonctions spéciales qui est
basée sur une idée générale relativement simple permettant de traiter
cette théorie d’un point de vue unique avec un outil mathématique
assez élémentaire.
Les fonctions spéciales sont toutes considérées comme des solu
tions particulières de l’équation différentielle d’un certain type
apparaissant dans de nombreux problèmes de physique théorique et
mathématique. Grâce à une généralisation assez évidente de la for
mule de Rodrigues pour les polynômes de Legendre, on a pu trouver
une représentation intégrale unique pour toutes les fonctions spé
ciales. Ceci a permis de développer d’une façon naturelle et assez
concise les principaux faits de la théorie des fonctions sphériques,
cylindriques et hypergéométriques (ainsi que des généralités sur les
polynômes orthogonaux classiques d’une variable continue et d’une
variable discrète), faits dont l’étude nécessitait bien plus de temps
et d’efforts.
Cet ouvrage étant destiné surtout aux physiciens, les auteurs ont
regroupé l ’essentiel de ce qui concerne les fonctions spéciales en phy
sique mathématique et en mécanique des quanta. En même temps
ils ne se sont pas fixé pour objectif de donner le maximum de détails
sur les fonctions spéciales, mais d’esquisser les grands traits d’une
méthode qui, en s’appuyant sur une approche unique, permette d’ap-
AVANT-PROPOS A L’ÉDITION FRANÇAISE 9
V V v
dans laquelle a (z) et a (z) sont des polynômes de degré non supérieur
à 2, et x (z) un polynôme de degré non supérieur à 1. On rencontre des
équations de ce type en résolvant les équations de Laplace et d’Helm-
holtz en coordonnées curvilignes par séparation des variables, dans
les problèmes fondamentaux de la mécanique quantique : mouvement
d’une particule dans un champ à symétrie sphérique, oscillateur
harmonique, recherche des solutions d’équations de Schrôdinger, de
Dirac et de Klein-Gordon pour le potentiel coulombien, mouvement
d’une particule dans un champ électrique ou magnétique homogène...
L’équation (1) apparaît également dans bon nombre de problèmes
modèles de la physique atomique, moléculaire et nucléaire.
Les équations du type (1) admettent comme solutions particuliè
res des fonctions spéciales appartenant aux classes suivantes :
— polynômes orthogonaux classiques (polynômes de Jacobi, de
Laguerre et d ’Hermite);
— fonctions sphériques;
— fonctions cylindriques ;
— fonctions hypergéométriques.
Ces fonctions sont souvent appelées fonctions spéciales de la phy
sique mathématique.
Dans le texte qui suit, nous admettrons partout que la variable z
Ah/ /V
et les coefficients des polynômes cr (z), a (z) et t (z) sont suscepti
bles de prendre toute valeur réelle ou complexe.
Essayons de mettre l’équation (1) sous une forme plus simple au
moyen du changement u = <p (z) y et d’un choix particulier de la
2—0592
18 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES FONCTIONS SPÉCIALES [CH. I
Ç H ^r+7rr=(T)'+(-r>
l’équation (2) devient
a(z) (5)
a (z)r *y'
/y + 1 — oHz) y = 0,
ou
T (z) = T (z) + 2ji (z), (6)
a (z) = a (z) + n2 (z) + n (z) [x (z) — a' (z)] + n ' (z) a (z). (7)
Les fonctions t (z), a (z) sont deux polynômes de degrés non supé
rieurs à 1 et à 2 respectivement. L’équation (5) est donc de même
type que (1). Nous avons trouvé de cette façon la classe des trans
formations qui laissent inchangé le type de l’équation: ce sont les
transformations qu’on fait subir à (1) en opérant le changement u —
= cp (z) y, où la fonction cp (z) vérifie l’équation (3), quel que soit le
polynôme du premier degré n (z).
L’arbitraire dans le choix de n (z) nous permettra de choisir,
parmi les formes possibles de l’équation (5), celle qui est la plus
simple et qui se prête le mieux à la discussion. Choisissons les coeffi
cients du polynôme je (z) de telle façon que le polynôme o (z) figu
rant dans (5) soit un multiple exact de a (z), i.e.
a (z) = X g (z), (8)
X étant une constante. Cela est possible, car, en identifiant les coef
ficients qui affectent les puissances correspondantes de z dans les
deux membres de l’égalité (8), on obtient trois équations pour trois
constantes inconnues : la constante X et deux coefficients du poly
nôme n (z). L ’équation (5) deviendra donc
(z) y" + 't (z) y' + Xy = 0. (9)
§ 1] L’ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE POUR LES FONCTIONS SPÉCIALES 19
Nous dirons que (9) est une équation du type hyper géométrique, et
ses solutions, des jonctions du type hypergéométrique. Il sera donc
tout naturel d ’appeler l’équation (1) équation généralisée du type
hypergéométrique *).
Pour définir le polynôme n (z) et la constante X, mettons la con
dition (8) sous la forme
ji2+ (t — n') ji 4- o — ko = 0,
où
k = X — n' (z). (10)
Supposant provisoirement la constante k connue, on peut expliciter
n (z) dans l ’équation du second degré :
n (z) = ± (il)
(« Il+«22 + - ^ - ) «i'-K«il«22—<
«12«21+ « l l - - - « u ) «1=0. (17)
Puisque
g12___ , X12
={~h) n —1
•••=4r
ou
4 = (-i)* n a„=i . (9)
k=0
u ’ (z) = (v + 1) j ds,
= [ — vx' — J
a" a (2) = Xg (z )
que. Après avoir construit les solutions particulières pour ces der
nières, on peut effectuer la transformation réciproque et obtenir de
nouvelles solutions particulières pour l’équation initiale. Etant
donné qu’une équation du type hypergéométrique ne peut admettre
que deux solutions linéairement indépendantes, toute solution de
celle-ci est une combinaison linéaire de deux solutions linéairement
indépendantes. En particulier, on peut chercher par ce procédé les
relations fonctionnelles pour des fonctions du type hypergéométrique.
En cherchant les solutions de l’équation du type hypergéométri
que, nous nous bornerons à choisir des contours assez simples, cons
titués par des droites ou des segments de droites joignant les points
s1 et s2, qui vérifient la condition (6). Pour le faire, on doit généra
lement imposer certaines contraintes aux coefficients de l’équation
différentielle du type hypergéométrique. Les résultats obtenus avec
ces contraintes pourront cependant être étendus à des cas plus géné
raux en faisant le prolongement analytique des solutions construites.
Rappelons la notion de prolongement analytique, qui va jouer
un rôle important dans le texte qui suit *). Soit une fonction / (z)
définie sur un ensemble .Z? appartenant à un domaine!). Si une fonc
tion F (z) est analytique dans D et se confond avec / (z) sur E , on
dit que F (z) est le prolongement analytique de la fonction / (z) dans
le domaine D. On a le
P r in c ip e du prolongement a n a l y t iq u e : si Vensemble E con
tient au moins un point limite intérieur au domaine D, la jonction
f (z) admet au plus un prolongement dans D.
En particulier, le prolongement analytique est unique si E est
un segment contenu dans D.
Ici et par la suite, nous entendons par fonction analytique une
fonction analytique univalente. De telles fonctions s’appellent aussi
parfois fonctions régulières. Par conséquent, chaque fois que la fonc
tion cesse d’être univalente, nous ferons des coupures le long de
certaines lignes dans le plan complexe, de façon à pouvoir nous éta
blir sur une branche déterminée de la fonction analytique multiva
lente.
En calculant des expressions du type (z — a)a, l’argument de la
quantité complexe élevée à la puissance sera pris aussi petit en mo
dule que le permet la coupure effectuée. Par exemple, pour s’établir
sur une branche déterminée de la fonction (1 — z)a (1 -f z)P qui a
des points de ramification pour z — —1 et z = - f l, il suffit de
faire la coupure le long de l ’axe réel pour z ^ —1. On calcule donc
la fonction (1 — z)a pour | arg (1 — z) | <C ji, et la fonction (1 -f z)*f
pour 0 < arg z <C 2n, conformément à la coupure pratiquée.
= 0 (m — 0, 1, 2, ...) ,
(s — z)^0 Si
où s2 sont les extrémités du contour C ; v0 est celui des nombres Vj
qui présente la plus petite partie réelle’, p 0 est ce^ui des nombres p,;
qui présente la plus grande partie réelle.
D é m o n s t r a t i o n . Considérons l’expression
3
S ^<Pv.u. (z).
i= l 1
Montrons qu’il est possible de choisir les coefficients = A t (z)
de façon à annuler la combinaison considérée. Pour toute valeur
*) Remarquons qu’il est possible de définir le domaine d’analyticité des
solutions de l ’équation du type hypergéométrique directement d’après la forme
de l ’équation différentielle, en s’appuyant sur la théorie analytique des équa
tions différentielles (voir par exemple [18]): les points singuliers de l ’équation
du type hypergéométrique sont les racines de l ’equation o (z) = 0 auxquelles
s’ajoute un point à l ’infini.
§ 4] RELATIONS DE RÉCURRENCE 31
fixée de z on a
Si A iV»iV-t (z)=c[ (pv° (s) p (s)
s - z ) V '0+ 1
P (s) ds ,
où
P (s) = S ■4iov<“Vo (5 ) (s —z) M
-o—M
-i
dans laquelle Q (s) est un polynôme (la possibilité d’un tel choix des
coefficients sera démontrée un peu plus tard). Il vient alors
s2
2 4 ^ ) = ° - ^ ^ )
Si
où
2
4=0
34 ÉLÉMENTS DE THÉORIE DES FONCTIONS SPÉCIALES [CH. I
0Va+l(s)(P) (S) m (m = 0, 1, 2,
(s — z)»0+1
Ici Su s2 sont les extrémités du contour C; v0 est la valeur de qui
présente la plus petite partie ré lie ; p,0 est la valeur de [if qui présente
la plus grande partie réelle.
Remarquons que les équations définissant les coefficients A t (z)
sont linéaires et homogènes par rapport aux coefficients
inconnus et ne dépendent pas du choix du contour C pour les fonc
tions y v (z). Pour cette raison, deux fonctions du type hypergéomé-
trique y v (z) qui ne diffèrent entre elles que par un facteur indépendant
de v et par le choix du contour C, vérifient des relations du type consi
déré avec les mêmes coefficients.
Exemple 2. Proposons-nous d’établir une relation de la forme
A xy* (z) -r A ^ v + i (z) + A zy v (z) = 0 (10)
entre les fonctions y'v (z), y v (z) et y v+1 (z). Dans le texte qui suit,
les formules exprimant les dérivées des fonctions du type hypergéo-
métrique à l’aide des fonctions elles-mêmes seront appelées formu
les de dérivation.
Pour déduire la formule (10), nous ferons intervenir les repré
sentations intégrales (7) et (8) pour yf, (z), y v (z) et transformons
l’expression de y v+1 (z) à l ’aide de (4). Le premier membre de l ’éga
lité (10) s’écrira alors comme suit:
Xv = T --- v—1
S--- CT .
2
§ 4] RELATIONS DE RÉCURRENCE 35
Nous avons omis de considérer le cas où le polynôme a (z) admet des racines
multiples, a (z) = (z — a) 2. Parmi les polynômes du type hypergéométrique
qui correspondent à ce cas, les plus connus sont les polynômes de Bessel pour
lesquels
O (z) = z2, T (z) = 2 (z + 1), p (z) = e~2l z
et la formule de Rodrigues s’écrit
dn
yn (z) = 2-»e2/Z- ^ ( z 2«e"2/2).
Les polynômes de Bessel vérifient la condition de normalisation yn (0) = 1.
Les polynômes du type hypergéométrique correspondant à a (z) = (z — a)a
peuvent être exprimés au moyen des polynômes de Laguerre à l ’aide de la re
marque 2 du § 1. Nous avons vu, en effet, que jpour a (z) = (z — a)2 le change
ment s — l/(z — a) transforme l ’équation généralisée du type hypergéométri
que
x (z) a (z)
U" o(z) u : a2 (z) u —0
en une équation de même type pour laquelle a (s) = s. En particulier, l ’équation
n (n —1)
o (z) y" + x (z) y' + % ny = 0 ( k n = —n x ' - 2
a")
Cette formule reste vraie aussi pour t (a) = 0. Pour les polynômes de Bessel,
elle s’écrira
yn (z)= — l p l'-z^Ln{2n+i) ( y ) .
2. Dérivées des polynômes du type hypergéométrique. Les résul
tats obtenus permettent de dégager certaines propriétés des dérivées
des polynômes du type hypergéométrique.
1) Les dérivées y'™ (z) sont des polynômes du type hyper géométri
que, car elles sont des polynômes de degré (n — m) et vérifient une
équation du type hypergéométrique. Nous avons établi au § 2 la
formule de Rodrigues pour y'^(z) :
= (4)
OÙ
m-1
J^mn = { ^)m 0 l^hn (^On = ^ M'kn ” M'k (^) Ik=^n)*
fc=0
Puisque
„ = K + kx‘ + a" = _ ( „ _ K) ( t ' + a") ,
on a
m- 1
fc=0
dLl
( 6)
dz
dffn
dz 2?lHn-i (z)-
Comme on l ’a vu au § 4 (voir exemple 2), les dérivées y ’n (z) des
polynômes du type hypergéométrique sont liées aux polynômes
eux-mêmes yn (z) par les relations
a (z) yn (z) = l 7l
[L JT 1-
^71+1
Un+1(z) — (z) Un (z) J] , (7)
dans lesquelles
Tn (z) = T(z) + /2a#(z), xn = T '+ ^ ^ a " .
40 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
ment une condition supplémentaire p (z) > 0 et o (z) > 0 sur l ’in
tervalle ]<z, &[. Ces conditions seront vérifiées par les polynômes de
Jacobi jP(«*P) (z) pour a = —1, b = 1, a >* —1, P >■ —1; par les
polynômes de Laguerre (z) pour a = 0, b = -{-oo, a ;> —1;
par les polynômes d’Hermite Hn (z) pour a = —oo, b = -{-oo.
Remarquons que, dans les cas considérés, la condition %m Xn
dans (9) peut être remplacée par la condition équivalente n.
Les propriétés des dérivées, des polynômes du type hypergéo-
métrique (voir n° 2) donnent lieu à la proposition suivante: les dé
rivées y™\z) des polynômes orthogonaux classiques sont a leur tour
des polynômes classiques, orthogonaux sur Vintervalle ]a, b[ par rapport
au poids pm (z) = om (z) p (z).
Les caractéristiques énoncées des polynômes de Jacobi P (“,(3)(z),
de Laguerre (z) et d’Hermite Hn (z) sont résumées dans le ta
bleau 1.
T ableau 1
Polynômes de Jacobi, de Laguerre et d’Hermite (standardisation)
X (l + z)P + P -a 4-P+l)
1
K <*) (0, oo) zae~z z —z -j- oc —
1~1 n
Tl!
#n (z) (—CO, oo) e~z2 1 —2z 2n (_ l) n
® M >=ü
C n=0
2 P n (z)( — 2t)n.
Y l + 4*z + 4ï2
n=0
Changeant £ en —t! 2, on retrouve l ’expression usuelle de la fonc
tion génératrice :
1 (13)
1 /1 — 2tz + *2
= 2 P n ( z ) t n-
n=0
La série (13) est convergente pour | t \ *< 1 si —1 ^ z ^ 1, car les
points singuliers de la fonction génératrice, qui sont racines de
l ’équation 1 — 2tz + t2 = 0, se définissent par l ’expression
*1, 2 = e±i<P (C0S (P = z)
et appartiennent à la circonférence | t | = 1.
En physique théorique on rencontre fréquemment l ’expression
(13) sous la forme
1
\ r x— r 2 \
n+i P n (COS 0 ),
où = min (rx, r 2), = max (r1? r2), 0 est l ’angle entre les rayons
vecteurs rx et r 2. En effet,
In —n i = V r \ + r\ —2rtrz cos 0 =
l n - n l = r > j / " l + ( — ) 2— 2 ^ C O S 0
44 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
et donc
1
\ri — r 2\ • = 2 - p £ r P n (cos 6).
COS 0 n —0
V ' + W - ' ï
Pour les polynômes de Laguerre et d’Hermite, les formules (10)
et (12) nous donnent les développements suivants :
oo
( l _ * ) - a - l eXp ( - T ^ T ) = = 2 L n (z) tn»
n=0
Pn {%) ( 6)
C n-\ Cn •• •
ru 2n-l
1 X . . . Xn
*) Le coefficient de xn dans (6) est distinct de zéro chaque fois que An =#= 0,
car il est proportionnel au déterminant de Gram pour les fonctions 1, s, . . .
. . xn_1, cf. I. G u e 1 f a n d, Lessons on livear algebra, Pergamon Press,
1960.
§ 6] QUELQUES PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES POLYNOMES ORTHOGONAUX 47
?» (z) = j — 7^ ds_
dl
Pk (y )
d%
71
an
an +1
Pn+i (*) Pn (y)
*—y
Pn+i (y)
( 12)
,
S . Phdk^ ~= I n ' an*+ i W Pn ^ “ P'n W Pn+i (^1* (13>
K -0
Soient xj (j = î, 2, . . ., w -r 1) les zéros du polynôme p n+1 (x).
Conformément à (13), le signe que prend le produit Pn+i (z) Pn (#)
dans les zéros Xj du polynôme pn+1 (a:) est indépendant de j. Or, le
premier facteur p'n+x (a:) change de signe en passant de Xj à Xj+1 ;
le second facteur doit donc en faire autant. Par conséquent, p n (a:)
s’annule dans au moins un point de l’intervalle ]xj , Xj+1l. Puisque
nous avons n intervalles ]xj, Xj+1[ dont chacun contient au moins un
des n zéros du polynôme p n (x ), il est évident que deux zéros succes
sifs quelconques du polynôme pn+1 {x) encadrent exactement un zéro
du polynôme p n (x).
6. Propriétés de parité des polynômes consécutives à la parité de
la fonction poids. Soient {pn (a:)} des polynômes orthogonaux sur
l’intervalle ]—a, ai par rapport à un poids p (z) qui est une fonction
§ 6] QUELQUES PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES POLYNOMES ORTHOGONAUX 51
] P n ( — x ) p m ( — x)p (x )d x = 0 (m ^n).
-a
Puisque la donnée du poids p (x) définit les polynômes orthogonaux
de façon univoque à un facteur de normalisation près, on a p n (—x) =
— CnPn (2). Identifiant les coefficients des termes de plus haut degré,
on obtient Cn = (—l)n, ce qui donne lieu, en particulier, aux pro
priétés de parité suivantes des polynômes d’Hermite et de Legendre :
H n ( - x ) = ( - 1 )"ff„ (x ),
Pn ( - * ) = ( - 1 YPn (*)■
La dernière égalité est un cas particulier de l ’égalité
= 0.
tionnelle :
[J (*—«/)
R(*) = ---------
n (æ—pj)
Cherchons la relation entre p n (x ) et p n (x) d’abord pour le cas
où k = 1, 1 = 0, i.e. p (x) = (x — a x) p (x). Développons le poly
nôme p n (æ) suivant les polynômes p m (x) :
n
P n (% )~ S
771=0
Ici
b
=
771 €f/ L
-jT [ F n ( x ) P m {^ S a m (0Cl) P (X ) d x + P m ( « i) f J n (*0 P (* ) d x ] .
. X -J
a a
pn (z)= A n 2 .
«
772=0
U/m
En faisant intervenir la formule de Darboux-Christoffel, on obtient
l’expression suivante :
~pn (x) = Dn Pn+1 Pn (ai) ~ Pn+i (a^ Pn (x>(16)
où Dn est une constante.
Plaçons-nous maintenant dans le cas où k = 0, 1= 1, i.e.
p (x) = - - . Faisons de nouveau le développement du polynôme
__ x — Pi
p n (x ) suivant les polynômes p m (x) :
n
Pn(*)= 2
772=0
54 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
OÙ
b b
C m = - J 2~ \ P n ( z ) P m (x ) P (x ) d x = - J T ~ \ P n (x ) ( x ~ Pl) P m (x ) P ( x ) à x .
am a
am *a
Puisque la fonction (x — Px) p m (x ) est un polynôme de degré
m + 1, les coefficients Cm s’annulent pour m < « — 1 en vertu de
l ’orthogonalité des polynômes p n (x), i.e.
Pn (*) = ^n-lPn-i (*) + Cnp n {x).
Pour connaître les coefficients Cn -X et Cn, intégrons cette relation
sur l ’intervalle ]a, b[ avec le poids p (x) = X- ^p j ■. Pour n ^ 1 l’in-
tégrale du premier membre de la relation s’annule, i.e.
C n - l Q n - 1 ( P l) H- C n Qn ( P l) — 0 ,
où
?m W = j àx.
D’où
C-n = D n Q n - i (Pi)> C n ~i = — D n q n (P x)
(Dn est une constante).
Ainsi donc, pour p (æ) = X■-— P i on a
P n (x ) = D n [.Pn ( x ) Q n - l (P l) Pn -1 ( x ) Qn (P l)l* (^ )
Revenons à présent au cas général où l’on a
h
0 (x —a j)
p(x) = 2T p(*)-
n
i= i
A l’aide des formules du type (16) et (17), on obtient par récurrence,
en augmentant k ou l d’une unité,
Q n - l (P i) • • • Q n + h (Pl)
n (x~ a j)
P n - l (p^h) • • • Pn+h (® ft)
P n -l ix ) • • • P n+ h (x )
où Dn est une constante de normalisation.
§ 7] CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES POLYNOMES 55
(-D n 1
Bn (-l)n
2nn\ nî
T(2n + a + P + l) (_ l)n
art n 2n
2nn!T (n + a + P + 1) n!
h (a -p )r (2n + a + P) ( -nn-i n + a
°Tl 0
2n (n — l)ir (n + a + P+ 1) ( } (n — 1)1
2a+fS+ir (n + a + 1) T (n + P + il T (n + a + 1)
dl 2nn! V U
ni (^2/z—
1—oc —1—P—1—1) r (ïl **|-oc **|-P-j-1) ni
2(n + l) (n + a + P + 1) 1
an (2n + a + P+ l) (2n + a + P+2) - ( » + 1) 2
P2— a 2
Pn 2n -j- a + 1 0
(2n + a + p) (2n + a + P+ 2)
2 (n + a) (n + P)
y n - ( n + a) n
(2n + a + P) (2n + a + P + l)
an —n 0 0
/-v (a — P) n
P»
n 0
(2n + a + P)
/-v 2 (n + a) (n + p)
yn - ( n + a) 2n
2iX-J- oc-J- P
°'(*>= [ W r W
Puisque [k (x) y']2 ^ 0, les domaines de croissance et de décroissan
ce monotone de v (x) se confondent avec ceux de a (x) = 1/(k (x) r (z)).
Remarquons que les fonctions v (x) et y2 {x ) prennent des valeurs
58 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
Fig. 1
Fig. 2
60 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
| T(X) U o (g)
a2(x/ u = 0 ( 10)
Ici at (x) est un polynôme de degré non supérieur à 1 qui figure dans
l’équation différentielle
q>' (a:)/q> (x) = ai (x)/o (x)
pour la fonction q) (x). Mettons l ’équation (10) sous une forme diffé
rente :
a (a:) a" + t (a;) a '+ [ à — - l i î L j a = 0. (12)
Il est évident que l ’on a sur l ’intervalle ]a, b[ pour les polynômes de
Jacobi et de Laguerre
(13)
§ 7] CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES DES POLYNOMES 61
|u ( x ) |< T / ^ f a ) e x p [ i / ^ i+ x J
en vertu de (16).
L’évaluation obtenue montre qu’on ne peut pas choisir x 0 = —1.
Choisissons donc x 0 à partir de la condition ] / À, (1 + a;0) = C, où C
est une constante indépendante de n (puisque À = dépend de n,
x 0 en dépend elle aussi). On aura alors
(17)
(A , est une constante qui ne dépend pas de n).
Pour évaluer w (a;0), cherchons la relation de la fonction w (x)
avec le polynôme de Jacobi y (x) = (x). On a u (x) —
= cp (x) y (x ), où cp (x ) est solution de l ’équation différentielle
cp' Jt (x)
cp O (x) ’ n ix ) — \ [2t (x) — a' (x)].
Puisque
n (.r) 1 x (x) 1 g' ( x ) ___ 1 (op)' g'
o {x) 2 G(x) 4 cr (x) 2 ap 4 g 9
on a
cp (x) = [a (a:) p2(z)]1/4, u (a:) = [o (a;) p2 (a:)]1/4 y (x ),
d’où
w (x) = u2 (x) + [u' (æ)]2=
OÙ
=1’
(voir Appendice A, formule (26)) nous montre que la quantité nd2n
est bornée. Aussi l’évaluation (19) pour les polynômes de Jacobi se
laisse-t-elle récrire sous la forme
JL j. A. JL + i_ | p(a, P) / \ |
(l — x) 2 4 (1- f a ) 2 4 lFn-r (20)
(*71
où Cx est une constante qui ne dépend pas de n.
84 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
y r \u' ( x ) \ ^ Y w (s ),
on a
Wf (x) < J i l M L Iu (x) IY w {x) ,
' y x ov 2 ‘ w w
î. e.
d Y ü T ( x ) < Ig( * ) (g)I _ lg(*)\ V p (*)ly (*)l (23)
dz V ' ^ l / X " a 3 / 2 (x) y X" a 5/4(x)
D’où, pour x ;> 1, on obtient
X
Y w { \ ) + f l g ( ^ ) l / p (s)\y(s)\ ds
J V X a 5/4 (s)
1/X
d’où
[G (X) P2 (z )]l/4 k iîU =
g2(s) ds (24)
.] a 6/ 2 (s)
§ 7] CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES DES POLYNOMES 65
xT + f / T M M
in
!< iL
«‘/f n1/2
(27)
?(z) = - x - ( a + 4 ) ^ + T ( a2 C t= - 1/2
En posant
b b
/(*)=* 2 CnVni?), ( 2)
71=0
OU
O
Cn = \ / {x) y n (x) p (a:) dx , (3)
un J
on dit que le système de fonctions {yn (x)} est complet. Il est facile
de montrer que tout système de fonctions complet doit nécessaire
ment être fermé ; cela revient à demander que les égalités
b
donnent lieu à l ’égalité f (x) = 0 pour x Ç ]a, b[, quelles que soient
les fonctions / (x) vérifiant la condition (5). Ainsi donc, pour qu’il
soit possible de développer une fonction / (x) suivant un système
de fonctions orthogonales {yn (a?)}, il faut que le système en question
soit fermé.
2. Fermeture d’un système de polynômes orthogonaux. Montrons
que le système de polynômes {pn (æ)} est fermé pour des fonctions conti
nues f (a;) si la fonction p (x) est continue sur Vintervalle ]a, b[ et s'il
existe une constante C0 > 0 telle que
b
f eco1x'p (x) dx <C oo. (7)
«/
a
Pour la démonstration, considérons une fonction / {x) continue
sur ]a, b[ et vérifiant les conditions (5) et (6). Considérons en outre
une fonction d’une variable complexe
b
F (z)— [ exXzf (z) p (x) dx (8)
a
Q
dans la bande | Im z | ^ C pour C < -y . Montrons que la fonction
F (z) est analytique dans cette bande. A cet effet, il suffit de mon
trer que l’intégrale (8) est uniformément convergente. Puisqu’on
a dans la bande considérée
— |3C|
|et0C7 ( a ) p ( ^ ) K e x Im2'|/(a )| p ( ï) < « 2 \f(x)\p(x),
l ’intégrale F (z) sera uniformément convergente dans cette bande,
à condition que l’intégrale
r &~\x\
\ e 2 1/0*01 P (*)<**
§ 8] DÉVELOPPEMENT DES FONCTIONS EN SÉRIE 69
F<n>( 0 ) = \ ( i x ) n f ( x ) p ( x ) d x (n = 0, 1. . . . ).
I-
a
b n n b
j [ / (* ) P ( * ) ] 8 d x ér l \ F ^ ) \ 2dz = 0.
gence de l ’intégrale
(«J
n=N n= N
On en conclut immédiatement à la convergence uniforme, dans
oo
jy2(cc'\
le domaine 0 <C .r x 2 <C oo, de la série  Y c j t pour
—1 kndji
72=1
yn (x) = (x). Dans les autres cas la démonstration est analogue.
oo
On voit donc qu’en vertu des évaluations (14) la série 2 Cnyn (x)
72=0
est uniformément convergente pour a <C x ^ . x 2 <Z b; puisque
xx, x 2 sont arbitraires, la série en question est une fonction continue
sur l ’intervalle la, M.
Considérons la fonction
oo
OÙ
b oo
i n = j y n (x) p (*) [ 2 c *y*. (*) j dx•
a k=N
Puisque
b
j y n ix) y h (x) p (*) dx = o pour k=£n,
a
on obtient pour Ar > n
b
J J ( x ) y n (x)p (x)d x = - I N. (17)
a
Evaluons la quantité I n à l ’aide de l ’inégalité (14) en posant N x =
= Àr, N 2 = oo :
/ °° k r °° 2
i/wi < V 2 l ÿnWi pwV 2 ^ - ^ -
fc=0 a ft=ZV
Les évaluations du type (15) permettent de montrer que I N —>■0
quand N -+■ 00. En passant à la limite dans (17), on obtient
b
] T(x ) y n (x ) p (x )d x = o.
a
Remarquant que cette égalité est vraie pour n quelconque, la fonc
tion / (x) est continue pour a <C x < b et le système de polynômes
orthogonaux classiques est fermé, on en déduit que / (x) = 0 pour
a <C x <i b, ce qui démontre la validité du développement
00
f ( * ) = ' Z C ny n (x). ■
71=0
Remarque 1. Nous venons de démontrer le théorème de déve
loppement pour des fonctions / (x) soumises à certaines conditions,
bien que peu restrictives. Quitte à compliquer la démonstration,
on prouve un théorème de développement plus général. Pour le
faire, on met d’abord l ’équation différentielle pour les polynômes
orthogonaux classiques sous sa forme la plus élémentaire (voir
§ 18, n° 1):
u" (s) + [X — g (s)} u (s) = 0 (0s^ 5^ s0). (18)
Les fonctions propres de l’équation différentielle initiale se trans
formeront alors en fonctions propres u — un (s) de l’équation (18).
Puis l ’on prouve un théorème de développement suivant les fonc-
$ yj ^KUtfJUEiViJ&S JJÜ VAJLtUJttS i'KUFJrtliS UUINU U1£5 AINT A UA FUL ï JNU1V1JÜS 7b
( 6)
’w [ O9^ ] ^ :kpy~ 0
dans laquelle la fonction p (x) vérifie l’équation différentielle
a /
De cette relation et de l’équation (5) il résulte que p (x) = p (x) (p2 (x).
Aussi les restrictions imposées à la fonction u (x) ]/ P (æ) se ramè
nent-elles aux conditions énumérées plus haut pour la fonction
y (x) y p (x). Les valeurs de k pour lesquelles le problème posé admet
des solutions non triviales sont appelées valeurs propres , et les fonc
tions correspondantes y (x, k), jonctions propres.
On a vu au § 1 qu’il existe plus d’un procédé pour ramener (3)
à (6). Pour la plupart des problèmes de mécanique quantique admet
tant une solution analytique, il existe sûrement un moyen de faire
que la fonction p (x) soit bornée sur ]a, b[ et vérifie sur cet intervalle
les restrictions imposées aux fonctions p (x) dans le cas des polynô
mes orthogonaux classiques.
Remarque. Pour qu’une fonction poids vérifie les restrictions
imposées aux fonctions p (x) dans le cas des polynômes orthogonaux
classiques, il faut que le polynôme x (x) s’annule en un point de
l ’intervalle [a, b] et admette une dérivée négative, i.e. x' < 0.
En effet, il ressort de la formule de Rodrigues que y x (x) =
= B xx (x), ce qui veut dire que le polynôme x (x), admet une racine
sur ]a, ft[. En outre, la formule (3) du § 7 donne pour le carré de
78 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
la norme :
b b
d\ = —cb\Bi ^ o (x) p (x) d x = —B\r' j a (x) p (x) dx.
a a
Comme o (æ) ;> 0 pour x £ ]a, b[ et d\ > 0, on doit avoir x' < 0.
Cette remarque facilite le choix du procédé pour passer de (3)
à (6) : il suffit de choisir la constante k et le signe de la racine dans
la formule (11) du § 1 pour n (x) de telle façon que la fonction
/v
t (x) = t (x) + 2n (x)
vérifie les conditions indiquées.
2. Polynômes orthogonaux classiques comme fonctions propres
dans certains problèmes de valeurs propres. Reprenons le problème
de valeurs propres formulé au n° 1.
T héorème. Supposons que la fonction y — y (x) soit solution de
Véquation du type hyper géométrique
o {x) y " -f t (x) y' -f Xy = 0
et que la fonction p (x), solution de Véquation (dp)' = xp, soit bornée
sur un intervalle )a, b[ et vérifie sur cet intervalle les conditions impo
sées aux fonctions p (a:) pour les polynômes orthogonaux classiques.
Dans ce cas Véquation du type hyper géométrique n'admet de solutions
non triviales , telles que la fonction y (x) Y p (x) soit bornée et de carré
intégrable sur )a, M, que pour
X = Xn = - n x ' - n(,‘~ 1) ^ (« = 0, 1, ...) , (7)
et ces solutions s'écrivent sous la forme
R dn
y(x, l pJ = y n (x) = - ^ - 1^ r [on (x)p(x)], (8)
i.e. ce sont des polynômes classiques orthogonaux sur ]a, M par rap
port au poids p (x) (si a et b sont à distance finie , la condition de carré
intégrable peut être omise).
D é m o n s t r a t i o n . Le fait que les polynômes orthogonaux
classiques yn (x) sont des solutions non triviales du problème pour
X = Xn se vérifie immédiatement.
Montrons que ce sont les seules solutions non triviales du problè
me. Supposons le contraire, i.e. que pour une certaine valeur de X
il existe une solution non triviale y = y (x, X) qui ne soit pas un
polynôme orthogonal classique. On a
(w ')' + hpy = 0, + K ? y n = 0.
(opyn
’ Y
Choisissons clans (12) un point x 0 <C b de façon qu’il soit situé plus
à droite que tous les zéros du polynôme yn (z). Pour se représenter
l ’allure de la fonction y (x, X) pour x —>- 6, nous ferons intervenir
la forme explicite de la fonction p (x) (voir § 5. n° 1). Trois cas
sont à distinguer alors:
1) b est un nombre fini ; on a pour x — b
o (x) ~ b — x, p (x) ~ {b —x)a (a ^ 0) ;
2) b -f- oo ; on a pour x -\-oo
o (x) ~ x, p (x) ' x aefjX ( a ^ 0, |3 < 0);
3) b = + o o ; on a pour x +oo
g {x ) = \, p (x) ~ eaxZ+$x (a< 0).
En examinant la relation limite (11) pour C2 0, on constate
que dans le premier cas l’expression sous le signe d’intégration dans
(12) se comporte pour 5 — b de la façon suivante :
Wlÿn(s), u (s, X)]______________ _ l
Vu (s) ~ ° {s) p {s) y l (s) ~ *
On a donc pour x — b
/ ------------ I -------pour a>0.
V p ( x ) y { x , * ) ~ [ » - x ) “' 2
l ln (b —x) pour a = 0,
i. e. la fonction ] / p (x) y (x , X) n’est pas bornée. On est donc amené
à poser dans le premier cas C2 = 0.
Dans les deux cas qui restent, pour on fera intervenir
le comportement asymptotique des fonctions figurant dans (12) :
IJn (Z) ^
X
(* ç \
) Sa+ 2n+ leps ~ Xa+2 n + \e$x (P<0),
X
} sZneai2+|3s ^ x2n-t-1eax*+fix (a<C0)*
troisième cas :
j y (x, h ) y n ( x ) p ( x ) d x = 0 (n = 0, 1, . ..).
a
x — lV/ /~——
ma>
| = a£, E= h(ùz.
j if>2 (x) dx = 1.
6*
84 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
ce qui correspond à
±
Jt (s) = —ps, cp (s) = (1 —s2) 2
% = f — P2 _ P (S) = (1 _ $2)0.
n 4 2 9
ce qui signifie que le nombre des valeurs propres de l’énergie est
toujours fini.
Les fonctions propres yn (s) s’écriront alors sous la forme
yn ( s ) ( s ) , p = p„.
Les fonctions d ’onde s’écriront comme suit:
JL
(*) = c , ( i - * 2) 2 P t w («),
P = Pn, s = tha;r.
La constante Cn se définit par la condition de normalisation
oo
J l|)n(z) à>X= 1.
— OO
Puisque la fonction <J> (cp) doit être univoque, elle doit aussi être
périodique, (J) (cp + 2ji) = O (cp). Dans ce cas l ’équation (3) n’admet
de solution que pour v = m 2, m entier. Nous obtenons donc deux
solutions linéairement indépendantes de (3) :
(<P) = C m eim<P,
Œ- m (<p) = C - me ~im(p
(Cm est une constante de normalisation).
Les fonctions O m (tp) = Cmeimw (m = 0, ± 1 , . . .) vérifient les
conditions d’orthogonalité du type
2 jt
j 1, m' — m,
Am = 2 x \ C m \ \
l 0, m' m.
Choisissant Am = 1, on trouve Cm = i l \ et donc
O m(<p) = — = (m = 0, ± 1 , ± 2 , ...)•
V 2n
Passons à l ’équation (4) que nous allons résoudre pour v = m2.
En posant cos 0 = x, l ’équation (4) se réduit à une équation géné
ralisée du type hypergéométrique (voir § 1)
admet une dérivée négative et une racine sur l’intervalle ]—1, 1[.
Pour m ^ O , ces conditions sont satisfaites par la fonction
r (x) = —2 (m + 1) x,
ce qui correspond à
jt (x) = —mx cp (x) = (1 — je2)”1/2,
k = p — m (m + 1), p (x) = (1 — x2)m.
Les valeurs propres p se cherchent à l’aide de l’équation
k + nx H------ ^ G = U;
il vient p = — Z (Z + 1), où Z = n + m (n — 0, 1, . . .)• Les
fonctions yn (a:) s’écriront alors comme suit:
— - Y
*) Le choix du signe de la constante Cim n ’est pas univoque. Nous adoptons
la normalisation de [2].
§ 10] FONCTIONS SPHERIQUES 89
il découle que
p\m, m) / v 2ml ! dm
i'i-m \X) (/ + m)! dxm Pl (x) ,
où Pi(x) = Jp|0,0) (x) est un polynôme de Legendre.
On a donc pour m ^ 0
0lm (*)=v2r
OU
0 , Q) — (~~*)* i / 2^ 1 (l — m ) ! ,, 2.m/2
lm (X) 21/ ! V 2 (Z+ m) ! ( i ' X
d L+m
X
dxl+m
(i - x * y , (7)
_ \\l-m
(-D (Z-\-m) !
{x)
2n ! / ^ (Z — m) ! X
x ( i —x 2y m / 2 (1 xZ)1- ( 8)
On s’assure aisément que les fonctions Y (0, cp) vérifient les rela
tions d’orthogonalité
j Y lm (9, cp) Y p m- (6, (p) dQ = iu-S**; (13)
Q
OÙ
dQ = sin 0 d0 dcp ( 0 ^ 0 ^ at, 0 ^ cp^ 2it).
Il ressort des formules (9) et (10) que
Y f m (0, cp) = @im (COS 0) 0 _ m (tp) - (— l)mY lf_m (0, cp). (14)
Nous obtenons donc sous forme explicite les fonctions y (0, cp)
qui définissent la solution bornée u = R (r) Y (0, cp) de l’équa
tion de Laplace en fonction des angles.
Pour définir la fonction R (r), nous tirons de (1) l’équation
d’Euler
r2R" + 2rR' — l (Z + 1) R = 0
dont la solution générale s’écrit
R (r) = C s l + C2r
(Cx, C2 sont des constantes). Ainsi donc, l’équation de Laplace ad
met comme solutions particulières les fonctions rlY im (0, cp) et
(P)’ d°nt les premières sont utilisées pour la résolution
de problèmes aux limites intérieurs, et les seconds, pour la résolu
tion de problèmes aux limites extérieurs dans un domaine sphéri
que. Ces fonctions sont appelées fonctions sphériques de volume.
Remarque. Il existe une autre approche de l’étude des fonctions
sphériques, basée sur les représentations du groupe de rotation,
voir par ex. [6]. Cette approche est adoptée notamment en théorie
générale du moment de la quantité de mouvement en mécanique
quantique.
2. Propriétés des fonctions sphériques. Dégageons quelques pro
priétés des fonctions Y l m (Q, cp).
§ 10] FONCTIONS SPHERIQUES 91
On a
2jt
ulTn(r, cp) = B im j e~ima fr cos 0 + ir sin 0 sin (a 4- cp)]* da =
o
2Jt
= B Xm ^ e~ima (z + ix sin a + iy cos a)1d u .
o
On voit que la fonction u im (r, 0, (p) est un polynôme homogène
de degré Z en x, y, z.
Rappelons qu’on entend par polynôme homogène de degré l une ex
pression de la forme
ui(x, y, z) = 2 c UiiUXlxy llzli
Il 1121
dans laquelle la sommation se fait suivant tous les indices non
négatifs lx^ 0, Z2^ 0, l3^ 0 dont la somme est égale à Z. A ce titre,
l’expression r2 — x2 + y2 -f- z2 est un polynôme homogène.
Calculons le nombre des polynômes homogènes de degré Zlinéaire
ment indépendants. A cet effet, il suffit de recenser toutes les com
binaisons possibles des valeurs de lx et de Z2, car, pour un Z donné,
la valeur de Z3 se définit sans ambiguïté : Z3 = Z— lx — Z2. Si lx
est donné, la valeur de Z2 peut varier entre Z2 = 0 et Z2 = Z— Z3,
autrement dit, il existe Z — lx + 1 valeurs possibles de Z2. Aussi le
nombre total des polynômes homogènes de degré Z linéairement
indépendants est-il égal à
D’autre part,
9 ) = ! ] D lmm' (oc, P, Y) (6'» <p')*
m'
D’où
Cmm' (et) —
et donc
D\nm' (a, P, Y) = e ^ + m ' y ) ^ (p). (23
Cherchons maintenant les fonctions sphériques généralisée
d lmm' (P) qui correspondent à la rotation du système de coordon
nées de l’angle P autour de l’axe des y . On a dans ce cas
Y lm (6, <P) = 2 <4»- (P) Y lm. (6', <p'). (24
m'
98 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
Les dérivées — 5p
» -P~r
dcp
» 4dp?- et 5cp seront calculées à l’aide des
relations (25). Dérivons la dernière de ces relations, il vient
vu c/u . O
-J f = cos (p, -Q-r = - sin P sm cp.
En dérivant la deuxième et la première des relations (25) respecti
vement on trouve
5cp __
~ W ~ — cotg 0 sin cp,
5cp __
dtp7"
— sin p cotg 0 cos cp+ cos p.
D’où
dY im (9< cp)
dp = cos 9 dYlmdf ’1 — im cotg 0 sin (f>YIm (0, 9),
d Y i m (Q, cp) • o r •
= —smp d Y im (9, cp)
|^sin 9 -------gg—— ,
4-
5<p'
= =F y l (Z+ 1) —m (m ± 1) (1 —cos P) 2 X
m' + m
(iCim' est une constante). Pour m <C Zles fonctions dlmm' (P) se lais
sent exprimer par une formule de récurrence à l ’aide de dfm' (P)
en prenant dans (27) les signes en position inférieure. En faisant
le changement de variables
m—m' m+m'
X = COS P ? V m m ' (^ ) == (1 ^) (t “I- X ) ^ram' (P)’
on obtient
_______ 1_______ dv.mm'
^m—1, m' — dx 9
\/ i(Z + l) — m ( m — 1 )
d ’o ù
dl-m
Vlm’
11 y l (Z-f-l) — s (s— 1) dxl~m
—m 4-1
î.e.
m'+m
J <!_*) . ------
(i+*)
G'mm' — W m ' ---------------- j----------------------------------------------- X
[] ^ (I H )-s (s -l)
s=m-f-1
(28)
n i î ( { + i ) i = n v + s) v - » + i ) ° (T + m )” 1! »
s=m+1 s= m + l
§ 10] FONCTIONS SPHÉRIQUES 101
on obtient finalement
m ' —m
r (l + m) ! (l — m) 1
dlnm' (P) = (1 —x) 2 x
m' + m
— -- dl-m
X (1 + x) [(1 —x)l~m' ( l + ^ ) i+m']. (29)
d x l~m
Remarquons que les fonctions dlmm' (P) sont réelles. Elles se lais
sent exprimer à l ’aide des polynômes de Jacobi:
_________________ m—7n'
dl ./pu — -1 i/~ (Z+ rn)l(Z —m)l ,, X~~~2~
mm (U 2m V J ( l — m') ! X' X
m4-m'
X (1 + x ~ P ^ m' ■ (*),
où x = cos (5. Les fonctions d lmm>(P) peuvent s’écrire sous une
forme différente, en faisant intervenir les relations de symétrie
qui résultent de (21), (22), (23) et du caractère réel des fonctions
d>inm' P) •
.... (30)
En utilisant les relations (30), on peut faire en sorte que les inéga
lités
m — m ^ 0, m + m 1^ 0
soient toujours vérifiées.
En confrontant la formule (29) pour m? = 0 et la formule (8),
on obtient
| r x— r 21 = 2 ri + 1 P l (C0S û))’
»(r, 0, <P)= j< œ '/(0 '. q>')[2 (•r ) ‘y i»(e■ <P)r*m(e', * ') ] =
ly m
= j dQ 'f (6',
l
Ici p, est le cosinus de l’angle entre les directions (0, <p) et (0', cp') :
pi = cos 0 cos 0' -j- sin 0 sin 0' cos (cp — <p').
104 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
2 t l p i w = Y 1—2ip-f *2
1=0
Puisque
2 (22 + 1) t lPi (h) = 2 ] / ï 2 ( 2+ " 2") t l il%Pi (fl) =
i i
= 2 1 / + [ v * 2 t ‘P i < + = 2 y ï 4 r ( )
1—t2
(1—2ip-H 2)3/2 »
on a
S (22 + 1) ( « ) •P i ( ^ — [1 — 2 | x r / a ( r / a ) 2]3/ 2 »
l
ce qui veut dire que la solution du premier problème aux limites
intérieur lorsque l ’équation de Laplace se rapporte à une boule se
présente sous la forme
1 — (r/a)2
u (r, e, < ? )= 4 r j <8*7(0'. <p')-iî7r 2(xr/a -j- (r/a)2]3/2
(1 )
c
où le contour C d’extrémités sx et s2 est choisi de façon à vérifier
la condition
an+1 (s) p (s) « 2 _
(s—z)n+2 Sl“ ( 2)
b dn
[O* (s) p (s )]
dsn
s— z
ds.
a
Nous avons profité du fait que le premier terme dans l ’accolade s’annu
le en vertu de la condition (8) du § 5, car [on (z) p (z)](n-m)= - — x
Amnfin
X Gm ( z ) p (z) y W (z). En utilisant la formule de Rodrigues pour
les polynômes y n (z), on donne à l ’égalité déduite la forme
p (z) [ j
p (s) ds + y n (z) j —— ■] .
<?.«• (5)
Ainsi donc, toutes les particularités de la seconde solution Qn (z)
se définissent par le comportement des fonctions Q 0 (z) et 1/p (z).
106 POLYNOM ES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
____ 1_ y ( S Ÿ \ sP+1
Z 2-1 \ z ) ( s — z) zP+1
h—Q
Intégrant cette égalité avec le poids yn (s) p (s) entre a et b, on
obtient
p b
^ ( z) = - é T < i ) W [ 1+ 0 ( 4 ) ] - <7>
Ici et dans le texte qui suit, nous utiliserons la notation suivan
te : f 1 (z) = O [f2 (z)] pour z z0, si dans un voisinage du point
z = z0 les fonctions (z) et / 2 (z) vérifient l’inégalité
I fl (z) K c | U (z) I,
où C est une constante.
De la représentation asymptotique (7) on voit que les fonctions
de deuxième espèce Qn (z) et les polynômes orthogonaux classiques
yn (z) présentent des comportements asymptotiques différents et
sont donc des solutions linéairement indépendantes de l ’équation
différentielle pour les polynômes orthogonaux classiques (à l’ex
ception du cas d e 7z = 0, a + p + 1 = 0 pour les polynômes de
Jacobi P l«’to(z)).
3. Relations de récurrence et formules de dérivation. Puisque la
représentation intégrale (3) de Qn (z) ne diffère de celle de yn (z)
§ H] FONCTIONS DE DEUXIÈME ESPÈCE 107
C = x aB a \ p (s) ds — ~ ~ ~ *
J a0
a
= (il)
Z
On montre que les fonctions Qn (x) ainsi définies vérifient les mêmes rela
tions que les polynômes yn (x) pour x £ ]a, ô[. La représentation intégrale (4)
reste vraie elle aussi, à condition d’entendre l ’intégrale dans le sens de sa va
leur principale, car l ’intégrale dans (4) est une intégrale du type de Cauchy
(voir par exemple [9])
4. Quelques fonctions spéciales voisines des fonctions Q q ( z ) .
Il découle de la formule (11) que la fonction Q0 (z) se laisse réduire,
pour les polynômes de Jacobi, à la fonction bêta incomplète B z (p , q)
en faisant le changement f = 2/(1 + s); pour les polynômes de
Laguerre, à la fonction gamma incomplète T (a, z) en faisant le chan
gement t = —s; pour les polynômes d’Hermite, à la fonction des
erreurs O (z) en faisant le changement t = ± is. Les fonctions
B z (p , q), r (a, z) et O (z) se définissent comme suit :
Z
B Z(P, q ) = j ? - * ( ! -
0
oo
z 1 z z
z
c p-s_1
— C —ln z — J —ds,
o
où
C= j j e~S-^ - ds.
1 0
En développant e~s suivant les puissances de s et en faisant l ’inté
gration terme à terme, on obtient le développement de la fonction
E x (z) suivant les puissances de z:
E l (z) = C - \ n z + 2 (17)
fe=i
Pour calculer la constante C, nous ferons l ’intégration par parties :
oo i
C = e~* ln s | * -f j e~s ln s ds + (e~s — 1) ln s | J + j e~s ln sds =
Si (z) = j ds , Ci (z) = j — • ds
0 OO
appelées respectivement fonction sinus intégral et fonction cosinus
intégral. Pour z > 0 on a en vertu du lemme de Jordan (voir [91)
oo -j-ioo OO
Æt (Éz) = j - Ç d S= | £ l d S= \ ^ - d t =
iz iz z
car
f sin t ji
J— * = T-
0
On a donc pour z > 0
Ci (z) = ~2 iE i (iz) + ( iz )],
(18)
Si(z)= + ~2f \.E i (iz) Ei( ^Z)1‘
En vertu du principe du prolongement analytique, les relations
(18) restent vraies dans un domaine plus large de variation de z.
Des formules (15), (17), (18) on déduit sans peine les représenta
tions asymptotiques et les développements suivant les puissances de z
pour Si (z) et Ci (z). On a par exemple
o: /_ \_ v ( - 1)* z2h+1
1j Ej (2fc+l) (2fe+l) !9
h=0
z2h
Ci (z) = y + ln z — 2 2k (2k) ! ‘
ft=i
Puisque les séries de puissances pour Si (z) et Ci (z) convergent dans
tout le plan complexe, la fonction Si (z) est analytique dans le
plan complexe tout entier, tandis que la fonction Ci (z) l’est dans le
plan muni d’une coupure le long du demi-axe (—oo, 0).
5 ü] FONCTIONS DE DEUXIÈME ESPÈCE 111
Fig. 4
C { z )-iS (z )= = i- f - z ) .
o ^ 1
La relation déduite permet de définir le comportement asymptotique
et le développement en série des intégrales de Fresnel.
Les courbes représentatives des fonctions E 1 (x ), Si (x ), Ci (z),
<ï> (x), S (x) et C (#) sont montrées sur les figures 3 à 5.
Comme p0 (x) = p (x ), on a
n
~ ( Hm ) ( Hm.1 ) V2 (P»+2l’’»+2) ■“ r^ 7V
1 - W , (18)
OU
n - 1
An = ( - ! ) ” n Hk. An = 1. (19)
k= 0
ou
Anm A m (^) | X=kn‘>
1 ( 21)
Bn ~ a Anl/n (*) lnn
Vn ' ( * ) .
dn — 2 yn (^f) P fai)
i
est le carré de la norme, an et bn sont les coefficients affectant les
puissances de plus haut degré du polynôme yn (x).
Les polynômes yn (x) pour lesquels l’intervalle ]<z, b[ est situé
sur l ’axe réel et la fonction p (x) vérifie l’équation (15) et la con-
118 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
OÙ
r(a + x)
(a)x T (a) ‘
Puisque, d’après la formule de complément de la fonction gamma,
on a
r (y+aQ _ p r ( i —ô—x)
r(ô+x) u r ( i —y—x) >
où
C = C ( x ) = sin ji (ô+®)
sin ji (y-j-x)
est une fonction périodique de période égale à l’unité, l’expression
de p (x) se réduira à (32) après avoir changé P en |5 + 1> Y en 1 — N~
et ô en 1 — N — a. On a donc
(a) = p n (x> P + 1, 1 — JV, 1 — N — a).
Remarque 2. Il existe une relation remarquablement simple
entre les coefficients de Clebsch-Gordan largement utilisés en méca
nique quantique et les polynômes h (a:). Cette relation sera
étudiée dans le § 25, n° 4.
2) Soit a (x) = x. Trois cas peuvent se présenter alors :
f P (? + *)>
a(æ) + T(a:)= < n(y —z),
l
p et y sont des constantes.. L’équation (28) admettra alors les
solutions suivantes:
'r (y + Æ)
r(*+D ’
P (^) = { c r ( . x + i ) r ( y + i — x) »
(X*
r(x+i) •
122 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
Dans le premier cas, pour satisfaire aux conditions aux limites (25)
et assurer que le poids p (xt) soit positif, on devra poser
a = 0, ù=+oo, 0 < |i < 1 , y ;> 0, C= 1
r (y)
d’où
p* (v)« ou _ r(y+x)
P(^) = r(x + i) » (7)* “ r (y)
D’où
B7
Ay n (x) = — X Vn“Mpn (*)) =
n P i (*)
_ XnB-n B ni l
~ B n- 1 P i (*)
Vn- 1{[p1(^ )]n -l} = -
'n-i
Ici i/nX) (z) est le polynôme qu’on obtient en remplaçant dans l’ex
pression de yn (x) la fonction p (a:) par pj^ (a:), et B™ est la constante
de normalisation dans la formule de Rodrigues pour les polynômes
yny (x) (les constantes Xn et B n pour les polynômes considérés plus
haut sont indiquées dans les tableaux 3a et 3b).
Conformément à ce qui précède, on a pour les polynômes de
Hahn (x) = (x, N), les polynômes de Krawtchouk
(x) = kty (x , N), les polynômes de Meixner (x) et les
polynômes de Charlier cM (x) :
Ah ^ '^ i x , iV) = (a4-P + n + l ) Æ V ’p+1)(a:, t f - 1 ) ,
A k ^ i x , N) = k $ l i (x, N — l),
Airin' ^ (x) = ■
— — —— (a:),
M
'
Acÿ}(z) = — ci!1?î (z) •
r
Considérons en conclusion les propriétés de symétrie des polynô
mes orthogonaux d’une variable discrète qui découlent des pro
priétés de symétrie du poids p (z). Pour les polynômes de Hahn
h \“•&> {x, N), le poids p (a;) vérifie les relations de symétrie sui
vantes :
p (aj) == p (;x , a, P) = p (N — 1 — x , P, a).
On peut donc récrire la relation d’orthogonalité
N-l
2 h £ ’ (xt) hfâ’ P>(xt) p (xt, a, p) = 0 (n =£ m ),
i=0
en remplaçant i par N — 1 — i, sous la forme
N —1
2 h < ÿ . ® ( N - l - x t) h % - ® { N - i - x i) i>(xt, |3, a) = 0 (n # m ).
i=0
Puisque le poids et l’intervalle d’orthogonalité ]a, b[ définissent
les polynômes orthogonaux d’une façon univoque, à un facteur
constant près, on a
h f - »'(JV - 1- x) = C M - «> (*),
124 POLYNOM ES ORTHOGONAUX CLASSIQ UES [CH. II
«.-S. Il (t'+Jα|=io').
h=0
On a donc
n —1
T'-
ar an Bn
a n +1 B n+i
( t ' H - 2n2 1 o") (t' no")
Pn(*) = p (* 4 -ra)n g (x + k) = p (s + n) — .
ft=i
Il vient donc pour les polynômes de Meixner
2 p.(»i) = 2 ^ ”r(v
ü r +(v)i+ ,,)
i= 0
d l __ n\ ( y ) n
LLn ( \ ---- 11.^
126 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
— N] Pn y (« nia N - n - i_ N 'pn
~~ (N — n)l 2 J ^N -nP q — (N _ n)i f
i= 0
d’où
dn = C% (pq)n.
Pour les polynômes de Charlier
d’où
dnn = -\in
^r.
r^ î : r i n ^ r : r ) n (* + * )< * + « -* -* )=
ft= l
__ r (p + l + x-j-n) r (JV+ a — x)
~ T( i + x ) T ( N — x —n) 9
d’où
N- 1 N -n-1
2 Pn. ( ^ f ) = 2 C ’i V - n - i r ^ + l + i + ^ r ^ Y + a — ï).
i= 0 i= 0
On obtient
2 p » te )=
N-n- 1 1
r(g + P+ l + tt+ iV) J ^+i+n(l_j)W +a-t-l fa —
(N — n— 1)! S CW-
N-n
0
1
r (g + P + l + rc+ iV) r ÿp+n(l_ÿ)a+n x
(jV -n -1)! J
0
x[ 2 CiN - n - l t i ( i - t ) N- n- 1- i] d t =
i= 0
= r{aÿX l±i N) \o 7
_ r (« + p + i+ n + iy )r (p + i+ n )r («+»+i)
— (iV— n — 1)! r ( c t + p + 2n + 2)
C)sr-n-iT (N + a — 0 T (n- P+ 1 + 0 =
. . N - n —1
( — 1) sin jtcc sin jiP \ i y-ti p / . p / . p . » .
= - ~ 5 -------- (iy - n _ i ) i 2 CiV- n - i r ( w + a - i ) r ( n + p + l + i).
i= 0
Tableau 3a
Caractéristiques principales des polynômes de
Hahn et des polynômes de Tchébychev d’une variable discrète
r (p + l + x)T(iV + a — x)
P (*) 1
' r ( l + z) T ( N - x )
(oc > — 1, P > — 1)
°) ^
r (i+z) r (i_ a -jv + x ) r (-p -z ) r ( N - x )
(a < 1 — N , P < 1 — N)
0 (x) x ( W + a — x) x ( N — z)
T (Z) - ( a + P + 2)x + (P + l) (jV— 1) —2 x - \ - N — 1
^n n ( a + P + rc+ 1) n (n + 1)
(~ l)n (_ l)n
Bn
n! n !
1 , ...
an - i - ( a + |} + n + l)„
n ! T T {n^ i)n
N - 1 , x
K
(. - i , i [ ® + i> ,w 1)+ (n— 1) I
+ - ^ ^ i ( a - P + 2 iV -2 )] (a + P + n + l ) * ^
9 -0 5 9 2
130 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. ir
Tableau 3b
Caractéristiques principales des polynômes de Meixner,
de Krawtchouk et de Charlier
O (x) X X X
n
K n (1 — p) n
T
1 (— l)n qn 1
B n pn n! pn
/ p -1 1 1
an (-p )n
l (. ) n!
7Vp + ( r c - l ) ( ^ - - p )
n ( v, n ~ P+ 1 \ w
l . "(1+^2-)
^ 71 (n-1) !
" l Y+ 2 n JX ( —p)n_1
/ n - 1 ^n -l
X l (1 )
n ! (Y)n n!
d2 ^ ' (pq)n
n
p «(l-p )v n \ { N — n)[ [ PÇ) pn
P n—
j—1
p-1 -P
2(i» + l ) (rc + ct + 6 + 1 )
sP(n ' W(*) (2n + a + 0 + l ) (2n + a + p + 2) i ’S+f>(«) +
OÙ
Q
x = l — m', n = l —m, N = 21, p = sin '2- - ,
Fig. 6
FONCTIONS CYLINDRIQUES
OÙ
Jt
Vn^ = ~êr j v (r’ <p)e"imp<2<p- (2)
-n
L’équation différentielle pour la fonction vn (r) s’obtient sans diffi
culté en intégrant l’équation (1) sur l’intervalle ]—jt, jt[ avec un
poids e~imP et en simplifiant le terme en d2i>/dcp2 par double intégra
tion par parties. Puisque la fonction v (r, cp) est périodique relative
ment à la variable cp, les termes hors intégrale s’annulent, et nous
obtenons l’équation différentielle pour la fonction u (z) = vn (r),
où z = ~\/~’kr :
z2u" + ziï -f- (z2 — n2) u = 0.
138 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. III
Dans le texte qui suit, nous discuterons une équation plus géné
rale :
z2u" + zu' + (z2 — v2) u = 0 (3)
dans laquelle z est une variable complexe et v un paramètre suscep
tible de prendre toute valeur réelle ou complexe.
Les solutions arbitraires de (3) sont appelées fonctions cylindriques
d'ordre v ou fonctions de Bessel, et l ’équation (3), équation de Bessel.
Par changement de variables dans l ’équation de Bessel, on obtient
une série d’autres équations différentielles, en particulier Véquation
de Lommel largement utilisée dans les applications :
+ v' + [(PY|v-i)2 + 5 L _ p î j y = 0 (4)
dont la solution s’écrit
V (l) = l aUv (P fc v ).
Ici u v (z) est une fonction cylindrique d’ordre v, tandis que a, P
et y sont des constantes.
2. Définition des fonctions de Bessel de première espèce et des
fonctions de Hankel. L’équation généralisée du type hypergéométri-
que (1) du § 1 comporte comme cas particulier l’équation de Bessel
/ N/ ___
(nous avons utilisé les formules (2) et (3) du § 3 où, afin d’éviter
toute confusion, nous avons changé v en (x, car la notation v a déjà
été employée dans l’équation de Bessel initiale).
Le contour C est choisi de façon à satisfaire à la condition
qlt+1 (s) p (s)
= 0.
(s —z)^+2 Si, So
Dans le cas considéré on a
|x = — v — p (z) = z2ve2ix.
Aussi la solution particulière de l ’équation de Bessel admet-elle
l’écriture
u v (z) = cp (z) y (z) = a^z~ve~iz ^ [s(z—s)]v - 1/2e2is ds, (5)
c
^ 0) (z) = ^ zv f (i
-1
1
( l _ f 2)V-l/2 c o sztd t, (9)
.1 jiv
\v - 1/2
u v( i ] (Z) 4 1’ ( — V e Z
it
<2£,
1/2 m
(10)
. / jiv n \
u i 2) ( z )
4 2) ( z'\V
1 t Vz” 2 ~ 4 /
p 2
V *
V2 ,
C,
(l’intégrale prise suivant la partie à l’infini du contour s’annule).
Cette relation nous conduit, compte tenu de l’égalité (13) et des
§ 13] ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE DE BESSEL ET SA SOLUTION 141
x î ^ v" 1 / 2 ( l - 4 r ^
(20a)
§ 14] PROPRIETES PRINCIPALES DES FONCTIONS CYLINDRIQUES 143
gnant par u v (z) l ’une des fonctions / v (z) ou Hy ,2) (z), on obtient
définitivement
<v
—
z
u v {z)-\-Uv(z) = u v- i (z). (2)
La relation de récurrence liant les fonctions u v (z), (z) et
n v_2 (z) pourrait être déduite par la même méthode. Or, il est plus
facile de le faire en dérivant (2) et en éliminant de l’égalité obtenue
les fonctions u'ÿ (z), u v (z), u^-i (z) à l’aide de l’équation de Bessel
et de la relation (2). On obtient ainsi
u v (z) —2(v~ 1} iiv_t (z) + uv_2(z) = 0. (3)
Aux relations (2), (3) on peut substituer des relations équivalen
tes
-J--Jï [2VWv (Z)] = ZV- 1WV
_1(Z),
1
et de la convergence de l ’intégrale j (1 — f2*
)6-1 dt. Aussi, en
-1
vertu du théorème 2 du § 3, / v (z) sera-t-elle une fonction analytique
de chacune des variables z, v pour | arg z | < n, Re v > —1/2.
§ 14] PRO PRIÉTÉS P R IN C IPA L E S DES FONCTIONS CYLINDRIQUES 145
o
sont des intégrales de Laplace
oo
F(z)= j e~*f (t) dt
o
pour lesquelles / (t) = tv~ i /2 (1 ± itl 2)v-1/2. Le prolongement ana
lytique et la représentation asymptotique pour les intégrales de
Laplace du type
oo
A l ’aide de la relation
A l’aide des formules (8) et (9), on s’assure aisément que les repré
sentations asymptotiques (5) et, partant, (6) restent valables pour v
quelconque.
Cherchons la relation entre les fonctions H v1J (z), H y2) (z) et les
fonctions / v (z), / _ v (z). Puisque
J y = + (Z)],
( 10)
(z) = 4 [tf-v (z) + h -y (Z)],
°° (- 1)ft( l - ) V+2ft
*Mz) = 2 fcirtv+fc+i) •
fe=0
Pour montrer que ce développement reste valable pour toutes les
valeurs de v et de z, nous allons étudier le domaine d'analyticité de
la série (12) à l’aide du théorème de Weierstrass *).
T héorème 1. Supposons que les fonctions f k (z) soient analytiques
oo
2° /<”>(z) = S I f (z) ;
k=0
oo
k^> m on a :
fh (z)
/ f e - 1 (2)
?
dans cette inégalité q est indépendant de z et on a | f m (z) | ^ C pour
z D (C = const). Ce critère de convergence uniforme d’une série
est appelé critère de d'Alembert.
Montrons que la série (12) converge uniformément en z et en v
dans le domaine 0 < ô ^ | z | ^ i?, | v | ^ N, où R et N sont
des nombres arbitraires fixes suffisamment élevés. Pour la démonstra
tion, il suffit d’appliquer l’évaluation suivante du rapport de deux,
termes voisins de la série :
uh (z) | z)a ^ R2 ^ 1
(z) 4fc|it-t-v| '^~4k(k — N) ~ 4
pour k ^ max (i?2, N -f- 1). Puisque les termes de la série sont des
fonctions analytiques des variables z et v dans le domaine ô ^
^ | z | ^ R, | arg z | <C jt, | v | ^ N, la série (12) sera une fonc
tion analytique des variables z et v pour des valeurs quelconques
de v et | arg z | C Jt-
Ainsi donc, chacun des deux membres de l’égalité (12) est une
fonction analytique de chacune des variables z et v pour des valeurs
quelconques de v et | arg z | < n. En vertu du principe du prolonge
ment analytique, la relation (12) reste valable dans tout le domaine
indiqué de variation des variables z et v.
Si v 0, 1, 2, . . ., les fonctions / v (z) et / _ v (z) sont linéaire
ment indépendantes, car elles présentent pour z ->0 un comporte
ment différent :
J (z) r(v + 1)» J (z) æ r ( _ v+ 1) *
II en découle que pour v=£n (n = 0, 1, 2, . . . ) l’équation de Bessel
admet une solution générale sous la forme
u (z) = C1J V (z) -f- C2J . V (z).
A l’aide de la série (12) et des formules (11), on obtient des dé
veloppements en séries des fonctions H!?™ (z) suivant les puissances
de z. Aucune difficulté ne surgit pour v =^= n. Concentrons-nous donc
sur le cas de v = n.
Les valeurs de v = n dans les seconds membres des relations (11)
sont des points singuliers inessentiels, car les premiers membres
sont des fonctions analytiques du paramètre v et admettent à ce
titre une limite pour v — n. Le dénominateur dans (11) s’annule
pour v = n ; pour que (11) admette une limite finie, il faut donc
que le numérateur s’annule lui aussi pour v = n, i.e.
J . n (z) = (-1V» J n (z),
§ 14] PROPRIÉTÉS PRINCIPALES DES FONCTIONS CYLINDRIQUES 14g
(— l)fc(z/2)-»«fc\[>(*-» + l)
Z k \ T( k — n + 1) J
h=n
n -1
= J , (,) l n - f r - g ■(" - * p 1 ) ! ( - |- ) t t - n -
fc=0
00
( — 1)^ (z/2 )n+2*
“ Zl k ! (n-
(n-f k)!
i))(/c + l).
ft=0
Aussi
H S *2) ( z ) =
n- 1
(n — k — 1) ! / z2 \ 2 f c - n
JTi i z ) zt jj (z) ln ^ k\ It J ~
ft=0
S i — (z/2)7î,+2k ^
k j (n + jc) ! (nJrk-\- 1) + ^ (&+ 1)]} . (14)
u=*o
150 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. III
Un W = j v (r ’ <P) e~ in(p
-J T
d’Helmholtz
1 d ( dv \ , 1 d2v
r dr \ dr ) r2 dcp2 + k%v = 0. (2)
On s’assure sans peine que l’égalité (2) reste vraie pour toute valeur
complexe donnée à r et à <p.
Etablissons l ’équation pour la fonction v v (r) — j v (r, <p) e~iv<cd(p
c
à l’aide de l’équation (2), en intégrant les deux membres de cette
dernière le long du contour C avec le poids e~ivv et en simplifiant
le terme en d2*v/dq>2 au moyen d’une double intégration par parties.
En demandant que s’annule l ’expression qui y apparaît
g-ivq> 91 = ieihr sin <P~iv<P(kr cos (p+ v) |$*
<P2
((Pi et tp2 sont les extrémités du contour C), on aboutit à l’équation
de Bessel pour u v (z) = vv (r) avec z — kr.
Ainsi donc, on vient de montrer que la fonction
uv ei* sin <p-iv<p ^
(3)
= ji/2 + ii]), où —oo << ij) <; oo. Cela nous donne
oo oo
uv (z) = 2i e x p ( - i i f - | * | ) t = [ i + 0 ( t )] =
Fig. 9
ment de la fonction ei2Sin<P en série de Fourier suivant les fonctions
einT. Il vient donc
oo
eiz sin q>_ ^ J n (z ) ein<P. (12)
71=-OO
En vertu du principe du prolongement analytique, on montre
que la relation (12) reste vraie pour toute valeur complexe de <p.
La représentation intégrale (lia) peut être simplifiée en utilisant
la formule
eiz sin <p—
in <p _ cos (z sin q>—mp) -j- j sin (z sin (p—ra<p)
et la parité des fonctions cos (z sin (p — 7ï(p), sin (z sin (p — rap) par
rapport à la variable q>. On obtient alors une représentation de la
fonction J n (z) qui s’appelle représentation intégrale de Sonine-Bessel:
Jt
J n (z) = ~ j cos (z sin (p—rc<p) dcp.
o
complexe) et
J y (z) = ^ [»?> (2) + H ? (z)] = Re H ÿ> (z).
Il est donc naturel d’adopter comme seconde solution réelle linéaire
ment indépendante de l’équation de Bessel la fonction Im H™ (z),
i.e. la fonction
Y y (x )= ± -[H '? {z)-H ? (z)). (1)
La fonction Y v (z) est appelée jonction de Bessel de deuxième espèce *).
La fonction Y v (z) définie par (1) a un sens pour toute valeur
complexe de v et de z. Elle reste fonction analytique de v dans tout
le plan complexe, y compris pour v = n (n = 0, ± 1, ± 2, . . .),
et fonction analytique de z pour z ^ 0, | arg z | < je.
Citons quelques propriétés principales de la fonction Y v (z)
qui résultent des propriétés correspondantes des fonctions de Hankel.
a) Expression de Y v (z) en fonction de J v (z) et de / _ v (z) :
y v(z) = c^ ^ / v(z )-/-v (z)
vv 7 sm jiv v ^ 7
b) Développement en série de F v(z) pour v = /t:
^ v ( 2) = | / - ^ [ s i n( z - i ^ - T ) +<3(J - l )]•
d) Relations de récurrence et formules de dérivation’.
y(z) + y ( z ) = - ^ - y v (z),
y v- 1(2) - y , +1(2) = 2y;(z).
On voit sur les figures 10 et 11 les courbes représentatives des
fonctions de Bessel / v (x) et Y v (x) pour certaines valeurs entières
de v et pour x > 0.
2. Fonctions de Bessel d’ordre demi-entier. Polynômes de Bessel.
Parmi les fonctions cylindriques, on distingue une classe spéciale
*) Elle est parfois appelée aussi fonction de Weber ou fonction de Neumann
et notée N v (z). Remarquons que les fonctions de Hankel sont appelées aussi
fonctions de Bessel de troisième espèce•
156 FONCTIONS CYLINDRIQUES fCH. III
- 0,6
- 0,8
- 1,0
Fig. 10
§ 16] CLASSES SPÉCIALES DE FONCTIONS CYLINDRIQUES 157
d ’où
J t / 2 (z) = j / ^ s i n z , Y l/2( z ) = — — cosz.
On a ensuite, d’après les relations fonctionnelles (8) et (9)
du § 14,
(z) = e**'2H[% (z) = ] / - ± g,s
(2)
7 » -i/ 2(*)= ] / - Ê r z n { - T i i r Y s i a *-
(4)
Liouville a montré que le cas d’indice demi-entier est bien le seul
cas où les fonctions cylindriques se réduisent à des fonctions élé
mentaires.
Il ressort par récurrence de (2) que
r (v + i / 2 )
2) Développements en séries :
o° ( j lz v\ 2 fc+n
+ i -(-*)n 2 w(B+fc+1) + ^ (fc+1)1
ft=0
Fig. 12
6) Expression des fonctions I v (z) et K v (z) d'ordre demi-entier
à l'aide de fonctions élémentaires'.
(z) = 1/ ! ■ •••)•
7) Représentation intégrale de Sommerfeld de K v (z) pour z > 0 :
00 00
Fig. 13
^ (z) = 4 - ( t ) V (11)
o
Remarque. Il découle des propriétés des fonctions / v (z) et K v (z)
que l’équation (5) admet comme intégrale générale, pour v ^ 0,
z ^ 0, la fonction
u (z) = A I V (z) + B K V (z) ;
on a par ailleurs B = 0 si la fonction u (z) est bornée pour z = 0
et A = 0 si elle est bornée pour z —>- + oo.
11—0592
162 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. III
Nous avons étudié les classes spéciales les plus usitées des fonc
tions cylindriques. Pour certains problèmes intéressants, il est bon
d’introduire quelques autres classes spéciales de fonctions cylindri
ques, notamment les parties réelles et imaginaires des fonctions
cylindriques u v (z) pour Im v = 0, arg z = ± jt/ 4, ± 3jt/4, la fonc
tion d’Airy
u" -f zu = 0.
4. Application des fonctions de Bessel modifiées aux problèmes de sondage
laser. Les fonctions de Bessel sont largement utilisées dans les problèmes les
plus divers de la science et de la technique. A titre d’exemple, nous allons
examiner l ’utilisation des fonctions de Bessel modifiées In (z) dans le problème
de sondage laser de l ’atmosphère; le principe du problème consiste à interpréter
l ’information sur l ’absorption de l ’impulsion laser dans une raie spectrale
attribuée au corps chimique que l ’on étudie.
L’absorption de la lumière dans les raies du spectre fournit souvent des
renseignements précieux sur les propriétés physiques de la matière. C’est ainsi
que les déplacements des raies (effet Doppler) renseignent sur la vitesse du
mouvement dirigé de la matière, et la largeur des raies, sur la température
et la densité de celle-ci.
A l ’heure actuelle, on utilise largement le rayonnement laser pour déter
miner la teneur de l ’atmosphère en différents corps chimiques et aérosols, et
plus particulièrement pour détecter des concentrations insignifiantes d’impure
tés gazeuses distribuées dans l ’atmosphère. La méthode la plus efficace est pro
bablement celle de l ’absorption comparée, qui implique l ’utilisation de radars
laser, dits lidars. Elle consiste à envoyer dans l ’atmosphère des impulsions
laser à deux fréquences voisines vx et v2, dont l ’une, vx, se confond presque avec
le centre de la raie d’absorption va du corps étudié, et l ’autre, v2, se situe hors
de cette raie. Le décalage de fréquences est choisi de la sorte qu’aucune raie d’ab
sorption ne vienne se placer entre vx et v2. Renvoyée par un réflecteur approprié,
l ’impulsion laser est captée par un récepteur.
On montre que le rapport des intensités des signaux captés par le récepteur
aux fréquences vx et v2 est défini par l ’absorption du rayonnement laser dans le
corps étudié à la fréquence vx, car on peut admettre avec une bonne précision que
les sections de tous les autres processus d’interaction du rayonnement avec la
matière pour les fréquences voisines vx et v2 sont sensiblement égales. Soient en
effet
ki (v) le contour de la raie d’émission, i. e. l ’intensité spectrale de l ’im
pulsion laser;
ka (v) le contour de la raie d’absorption du corps étudié, i. e. le coefficient
spectral d’absorption de la lumière dans la raie de fréquence v = va
rapporté à l ’unité de masse;
k (v) le coefficient spectral d’absorption pour les autres processus d’inte
raction du rayonnement avec la matière.
§ 16] CLASSES SPÉCIALES DE FONCTIONS CYLINDRIQUES 163
\ k\v (v)e~llaka(-v)rndv
( 12)
J fcj2)(v) dv
0
M = l f f>_|_(3 —V*)2
(P0 est la puissance de l ’impulsion émise; i = 1, 2).
On a dans ce cas
OO
J oml^a _Va____] dv
M y2+ (v —vx)2 exP [ Jt (v —V0)2J
vâ+(v
T=
y
y 2Jr ( v —v2)2 dv
ae~z ? e~z c o s t dt
~ n ) 1 + a2 (1 - j - ô2) + [1 — a2 (1— ô2)] cos t-\-2a2b sin t 9(13)
-J T
OU
J O^M-q __ Ya » _ Vff — V i
z- 2uya 9 a y ’ Ô Ya ’
Dans cette expression toutes les quantités définissant T se prêtent aisément au
calcul, à l ’exception de \ia. Donc, si l ’on dispose des valeurs expérimentales de
T, la valeur de fia peut être obtenue par exemple à l ’aide de la courbe de T =
= T (p.a) construite à l ’avance à l ’aide de la formule (13).
Pour calculer l ’intégrale (13), développons la fonction e~zcost en série de
Fourier. Les coefficients du développement s’obtiennent en changeant dans la
relation (12) du § 15 z en iz et <p en jt/2 — t :
oo
e- z c o s t= 2 ( _ 1 ) n / n (z) g - i n f .
7 1 = — oo
r = ]/" [ ( a — l ) 2 + a 2 Ô 2 J [ ( a - f - 1 ) 2 + a 2 ô 2 ] -
§ 17] THÉORÈMES D’ADDITION 165
On obtient ainsi
OO
T(z, a,fi) = r * [ / 0 (z) + 2 J pn cos na. I n (z)] . (14)
n=i
Remarquant que o < 1 et que pour une valeur fixée de z et n —>■ oo on a
la série (14) converge très rapidement et se prête donc aisément au calcul. Re
marquons que les fonctions In (z) font l ’objet de tables très détaillées.
Les formules obtenues permettent de calculer la fonction de transmission
T pour des valeurs arbitraires de ya, y, pa, vlt v2, va, ainsi que d’examiner des
cas limites différents.
Supposons par exemple que vx = va, i. e. que la fréquence du signal se
confond avec le centre de la raie d’absorption. On a alors
a—1
ô = 0, P= j
ô+ï
f 0 pour ya < y (o < 1)»
X n pour Yo > Y (a > 1).
On a alors d’après la formule (14)
T ( z , a, 0 ) = e~z J”
J0 (z) + 2 2
n= 1
(-— ■)" I n (z)’J .
En particulier, si ya — y (a = 1), on a
T (z, 1, 0) = e~zI 0 (z).
Il est évident que cette relation reste vraie aussi pour des valeurs
complexes de (p, en vertu du principe du prolongement analytique.
On a vu au § 15 qu’il est possible de choisir un contour C tel que
son déplacement d’une quantité ip inférieure à jt laisse inchangée
la valeur de l’intégrale. Changeons dans (2) tp en <p -f- \p. On obtient
il vient
oo
wv (R) eiv^ = 2 <?in0/ n (r) A j e* sin <P"i <v+n>vdcp =
n — -oo C
Eliminant p, on en tire
1 dv 1 dv |i. dv
~W dR r dr r2 d|J.
/ ^
où X est une constante. On en déduit une équation du type hyper-
géométrique pour la fonction h (p)
(1 — p2) h" — (2v + 1) ph' + Xh = 0
qui admet comme solutions pour X — n (n + 2v) des polynômes de
Jacobi Pft-1/2, v - i / 2 ) ji es^ donc naturel de poser dans (6)
M ^ ) = -P«~1/ 2-v- 1/ 2| (n).
La formule (6) fournira alors le développement en série de la fonc
tion v (R) suivant les polynômes de Jacobi:
»(R )=
71=0
2 M r , p)PS,v- l/2' v_1/2)(n). ( 8)
= ~k~ 1 J ii F L (1-
—1
t‘2)V' 1/2 p “ ' !/2, v' l,2> <■*>
Comme v -j- 1/2 > 0 , les termes hors intégrale s’annulent. Il ressort
en outre de l’équation pour les polynômes de Jacobi que
_d_ d p (v-l/2. v-l/2)
dj.i
[ ( i - ^ ) ' ,+l/2 dp n
= - n (n + 2v) (1 - n*)v~1/2i><T1/2’ ' " i m {p).
170 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. III
0 ’ P) v &n (P )*
r
On a donc
1
« n (r , P) = — / v+n (r) g n (p) =
r
= w i ^ ( i - ^ r 1/ 2^ v- ,/2' v- 1/2, w ^ . o)
-1
où d ‘n est le carré de la norme du polynôme de Jacobi. Pour connaître
la fonction g n (p), calculons l’intégrale du second membre de (9) à
l ’aide de la formule de Rodrigues appliquée aux polynômes de Jacobi
dn
2nn ! ( i _ | X2)V -l / 2 dp.» K i - n 2)n+'’",'2J
= ié r
Nous avons profité du fait que tous les termes hors intégrale s’annu
lent pour jx = ± 1, car le facteur 1 — |x2 intervient à un degré posi
tif.
D’autre part, on a pour une fonction v (R) arbitraire
rp dv
~B~ ~dR ’
d ’où
dn
djx*
§ 17] THÉORÈMES D’ADDITION 171
_
l R dR H . J _ ' R v-bn
Il vient en définitive
î
\ ~ (1 -1 » 2)V' 1/2 P ÿ - ' 12- 1/2) (fl) =
-1 B
g n ( 9 ) ^ P - = 1^ 1r (10)
—1
Soit r->-0. On a alors R - * p et donc
i
_____ ën (P)_____ uv+ n (p)____ i f / a __ |.2\n+v“ L 2 j
2v+nr (v + n-l-l) pv 2nn \ d l J /
-1
Puisque (voir § 7)
2 _ 22v~ 1T2 (»-}-y -j-1/2)
n n ! (n-(- v) T (n-f-2v) ’
= Jf v ’
r 1/2 d i = r ("+_vr (n+ i+( 2>v +rj l)1^ ) .») ’
on obtient finalement
a /n\ _ l / K (n + v) r (tt + 2v) uv+n (p)
SntW 2v_i r(ra + v + l/2 )p v
eikr» = 2 vr (v) = 2 În (v + w)
n=0
Pour v = 1/2 on en déduit sans peine le développement d'une onde
plane eikr suivant les polynômes de Legendre:
oo
Ici k est le vecteur onde, p. = cos 0, et 0 l’angle que font les vecteurs
k et r entre eux.
On a ici
n _ _ [fc (x) cp (x)]
* K' r (x) cp (x) •
Soient s (a) = c (c < 0), s (b) — d (d > 0). La fonction s (x) est
continue et croît de façon monotone sur la, b[. Elle admet donc sa
réciproque x = x (s), fonction qui, elle aussi, est continue et croît
de façon monotone sur le, d[. La fonction q (s) est continue sur
]c, d[. Il est naturel de s’attendre à ce que, pour X -> + c», les
solutions de l ’équation (3) se confondent à la limite avec les solu
tions de l ’équation simple
u" -j- Xu = 0,
i.e. qu’on ait pour X-> + oo l’égalité approximative
u (s) æ A cos pis + B sin pis,
dans laquelle pi = ]/"X et A , B sont des constantes arbitraires, qui
dépendent en général de pi.
§ 18] APPROXIMATION SEMI-CLASSIQUE 175
lim A ifL = o, ( 8)
|X-*00 M (jx)
où
M (jx) = max
|w.(s)|.
Ci^s^di
L’expression de R ^ (s) permet de voir que
\R» ( s ) \ ^ y L M ( \ l ) , (9)
où
dt
L = \ \ q ( s ' ) \ d s ’t M (|x) = max | u (s) | .
Cl
Ci^s^di
7?(x) = ] /^ X r {x)
k{x) ’
(x) = j p (t) dt.
Dans la méthode semi-classique, il fallait seulement que
| q (s) | < p dans (3). Les solutions approchées (10), (10a) restent
donc applicables non seulement pour des X grands mais aussi pour
des X voisins de 1, à condition que | q (s) | <C 1- Ce cas se présente,
ainsi que le montre la formule (5), quand les dérivées des fonctions
k (x) et r (x) sont petites, i.e. quand les coefficients de l’équation
(1) varient lentement et de façon continue.
Il est également intéressant, du point de vue pratique, de dégager
une solution approchée de (1) pour X oo qui reste valable
jusqu’aux extrémités de l ’intervalle ]a, b[. A titre d’exemple, nous
chercherons une représentation approchée de la solution de (1) pour
a ^ x < b. Si k (a) > 0 et r (a) > 0, tous les raisonnements con
duisant à (10) restent vrais. Nous prendrons donc le cas où l’une au
moins des fonctions k (x), r (x) s’annule ou devient égale à l ’infini
pour x = a. Soit
k {x) = (x — a)m k (,x), r (x) — (x — a)1 r (x ),
§ 18] APPROXIMATION SEMI-CLASSIQUE 177
où k (a) > 0 , r (a )> 0 et les fonctions k(x), r (x) admettent des déri
vées secondes continues pour a ^ x <C b. Pour que s (a) prenne une
valeur finie, nous admettrons que ^ (Z — m) >» —1. Transformons
en conséquence les expressions de s (x) et de q (s) pour x n — a :
(t) (t —a)(z-m)/2 dt ,
s(x)
- î V ik{t) ( 11)
+ -^ [(3 m + l ) ^ + ( m - l ) C ' \ +
( 12)
+(— )*r(^+f)'+(H-H)(T+T)]}-
Si x a , on a
-« / r (a) (z — a)(l-m+z)/î
s(z)
r jfc(a) 1 (/_TO+ 2)
Ci
ce qui veut dire que l’expression de q (s) peut être mise sous la forme
P ( x) = V r ^ T $ ) ’ 1(x)=jp(t)dt; v = £ 0 , 1, . . .
a
Pour des v entiers, il convient de remplacer / _ v (|) par Yv (|)..
Remarquons qu’en remplaçant, pour | (x) ^ 1, les fonctions de
Bessel dans (15) par le premier terme de leur représentation asympto
tique, on obtient une formule équivalente à (10). Si k (x) > 0 et
r (x) C 0, on prendra au lieu de (15)
OÙ
* dt ^
ê=ê(*)=m -] y j — f = p arcc°s (~ ^ ), ix= yx .
OÙ
K = n (n + a + (3 + 1), t (x) = P — a — (a + fi + 2) x,
O (x) = 1 — X2.
D’où
« (cos0) = - [ P - g - ( £ +^±_2).c.2ie. pta+i, 6+1) (cos0) +
+ Ü ÿ i ( 1 + ? + l + l ) P(«+2. 6 +2 ) (cos 0) ] .
a+ Y . 3+y
l/^ (sin f) (cos 4 )
B
+ + 0 [(r-r„ )3 ] (r> r„),
®(r)= j
r(4) r (-§ )
. ar + 0 [(r—r„)3] ( r < r 0).
2sin T _r ( t ) r ( t )
| 2 /3
Puisque la fonction est continue pour r = r0, on obtient en
r— r0
égalant les coefficients des mêmes puissances de (r —r0) :
A= B=— D.
1/3
4. Comportement asymptotique des fonctions cylindriques d’ordre
élevé. Formules de Langer. La méthode décrite plus haut permet
de déterminer le comportement asymptotique des fonctions cylindri
ques pour des v élevés. Prenons l’équation de Bessel
9 //
x zy xy' + (;x2 — v2) y = 0
et réduisons-la à la forme (21) en opérant le changement u (x) =
= V x y (yx) (cf. l’équation de Lommel). La fonction u (x) satisfait
à l’équation
v2—1/4
u" 4- r (x)u-— 0, r (x) = v2 xù
(26)
/ v (yx) = y 4 — a r c _ tg _ s [ / i/3 ( |) + Ji/s (5)]
(X > 1).
§ 18] APPKOXIMATION SEMI-CLASSIQUJE 1S&
j p(s) ds
J± 1 / 3 ( Z ) « ] / — COS J ) -
Tl vient
JC
^(*) =
Ci
V PC*)
COS j p(«)<*!—J J (31)
*1
*2
pour En prenant des valeurs de x pour lesquelles j p (s) ds
X
prend des valeurs suffisamment élevées, on obtient
\f p (r )d r = n (n -4- - j ) ,
n (E)
(34)
1 \2
( , +t )
p(r)=V 2 E —U (r) 2r*
Aussi
X2 X2
fy 2e —x 2 dx — e f —■.f'ï . = e arc sin —— X2
J J y 2e —x2 T/2e *1= JI8.
*1 *1
T2
dr
-h
-> ' ( / 2 [ ^ + Z r - i - ( l + 4 - ) 2]
*2
Q+-É-Y«
+1i \ / 2 \ E + Z x - ± - ( l + ± - ) 2 x*]
(-4 -. * < » )•
Portant cette expression de l ’intégrale dans (34), on obtient
j p __ JP ____ ,___^ _____
2(re+Z + l)2 ’
FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQUES
Dans les chapitres II et III nous avons étudié les propriétés des
polynômes orthogonaux classiques et des fonctions cylindriques.
Ces fonctions vérifient des équations différentielles qui représentent
des cas particuliers d’une équation généralisée du type hypergéomé-
trique
T (Z)
a (z)
u' + au2(z)
(z)
u = 0. (1)
Ici <7 (z) et g (z) sont des polynômes de degré non supérieur à 2 ,
et t (z) un polynôme de degré non supérieur à 1.
Les résultats obtenus dans le Chapitre premier permettent d’étu
dier les propriétés des solutions d’une équation généralisée arbitraire
du type hypergéométrique. En faisant le changement de variable
u = cp (z) y et en choisissant convenablement la fonction (p (z),
on réduit les équations du type (1) à des équations du type hyper-
géométrique
ct (z) y" + t (z) y' + t y = 0 (2)
dans lesquelles t (z) est un polynôme de degré non supérieur à 1,
et % une constante (voir § 1). Le procédé de recherche des solutions
particulières de l’équation (2) a été proposé au § 3. Dans ce chapitre,
nous allons étudier ces solutions de plus près.
vient
s (l ~ s) + T [« + (&—«) s]y' -\-Xy = 0.
De toute évidence, il est toujours possible de choisir des paramètres
a, P, 7 tels que l’équation obtenue puisse s’écrire comme suit:
5 (1 — s) y" + — (« + P + 1) s] y' — a p y = 0.
Une telle équation s’appelle équation hyper géométrique *).
2) Soit g (z ) un polynôme du premier degré, g (z ) = z — a.
Posant z = a -f- bs, mettons (2) sous la forme
sy" + t (a + bs) y' + Xby = 0. (3)
Si t ' (z ) = 0, alors, quel que soit 6, l ’équation (3) se réduit à l’équa
tion de Lommel (4) du § 13 dont les solutions se laissent exprimer
à l ’aide de fonctions cylindriques. Si au contraire t ' (z ) ^ 0, on
a pour b = —1/t' (z)
t ( a + bs) = t (a) -f- t ' (a) bs = t (a) — s.
Introduisons les notations y = t (a) et a = —hb. L’équation (3)
s’écrira alors
SV" + (7 — s) y' — ay = 0.
Cette équation porte le nom à.' équation hyper géométrique dégénérée.
3) Si la fonction g (z ) est indépendante de z , on peut poser g (z ) =
= 1. Pour t ' (z ) = 0 l ’équation (2) est une équation linéaire homo
gène à coefficients constants. Pour t ' (z) 0, on peut, en faisant le
changement z = a + bs, mettre l ’équation (2) sous la forme
y" + bx (a + bs) y' -f- Xb2y = 0.
Par un choix approprié des constantes a, b et v, cette dernière équa
tion peut être mise sous la forme
y " — 2sy' + 2vy = 0.
C’est Y équation d'Hermite (pour v = n elle se confond avec l’équa
tion pour les polynômes d’Hermite).
2. Recherche des solutions particulières. Les solutions parti
culières de l ’équation hypergéométrique et de l’équation hyper-
géométrique dégénérée, de même que celles de l ’équation d’Hermite,
peuvent se chercher par la méthode décrite dans le § 3. Là égale
ment on propose des transformations qui permettent d’en augmenter
le nombre de solutions particulières. Rappelons ces transformations.
L’équation du type hypergéométrique
o" (z) u" -f- t (z) u' + %u = 0
*) On dit souvent aussi équation de Gauss.
J. ïj£ - t X X J_J_L L V_J J_ J 1 ^V 1 W U U \J X 1 . X V
suivantes de (4) :
ux (z) = f (a, ^ y, z ),
u2 (z) = zx~yf (a — y + 1, p — Y + 1» 2 — 2), (5)
u a (z) = (1 — z)v-«-P/ (y — a, Y — P, y , z).
Nous avons transformé l’équation (4) en une équation du même
type (4a) en prenant le cas de >c = (1 — y) (a ~r P — y)* Le cas
de x = 0 est dénué d’intérêt, car il se réduit à l ’application successi
ve des deux transformations considérées plus haut.
L’équation (4) reste inchangée quand on change simultanément
a en P et P en a. On doit donc ajouter aux solutions précédentes
celles qui se déduisent de (5) en faisant le changement signalé.
D’une façon analogue, pour l ’équation hypergéométrique dégéné
rée
zu" + (y — z) u' — au — 0 (6)
on obtient, à partir de la solution particulière ux (z) = / (a, y, z),
les solutions particulières
u2 (z) = z1-?/ (a — y + 1, 2 — y, z), (7)
u 3 {z) = ezf (y — a, y, —z).
Pour l ’équation d’Hermite
u" — 2 z i ï + 2 v u = 0 (8)
on construit, d’après la solution particulière ux (z) = / v (z ), une
nouvelle solution particulière :
U2 (z) = 6 / —v - 1 ( ÎZ).
Puisque l ’équation (8) ne varie pas quand on change z en —z,
on obtient deux autres solutions particulières :
= / v (—z),
u 3 (z) uk (z) = (— iz).
Passons à la recherche des solutions particulières concrètes des
équations (4), (6), (8). On a vu au § 3 qu’une équation du type hyper
géométrique
g (z) u" -f- t (z) u' -f- ’k u = 0
admet des solutions particulières de la forme
u(z) = Cy <yv P (s) ds. (9)
pW <s-*)v+1
Ici p (z) est solution de l’équation différentielle (erp)' = xp, v est
racine de l ’équation A, + vx' — 1) o" = 0, et le contour C
13—0592
194 FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQUES [CH. IY
contour s = z/t (0 ^ t ^ 1) :
ux (z) = z~aF (a, a — 7 + 1, a — p + 1, Hz) ;
u2 (z) = z-PF (p, P — y + 1, P — a + 1, 1/z). ^>
Dans le cas de l’équation hypergéométrique dégénérée, le contour
s — z (1 + t) ( 0 ^ t ^ o o ) amène la solution
oo
- z r F (a ’ V’ z) = y ^ ( a + i , 7 + 1* z), (25)
^ ( a , y, z ) = — a G ( a + l , y + 1, 2),
A v (z) = 2vtf V_A(z).
<p(a, P, y, z) = (y —a + l ) ( y —P + 1) "<p(a, p, y + 2, z) +
1
Puisque l’intégrale ^ t 6-1 (1 — t)6' 1 dt est convergente, l’intégrale
()
(32) définissant la fonction F (a, P, y, z) est uniformément con-
200 FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQTJES [CH. IV
et de la convergence de l ’intégrale
oo
j + _[_**) dt.
0
Comme les constantes N et ô sont arbitraires, la fonction H v (z)
est une fonction analytique de chacune des variables pour Re v <Ü 0.
§ 20] PR O PR IÉTÉS P R IN C IPA L ES DES FONCTIONS 20 1
<p(cc, y, = y F {a, y, z)
_ (z*)n
~ Zi ni »
7 1 = 0C
00 (4)
-P _ ^ (P)n (zi)n , \ z t \ < \ .
n !
71=0
OU
(P)o=l. (P)n=P(P+l), (p+n-l) = r(P+n)
T(P)
Si | z | <C 1, la série (4) converge uniformément pour 0 ^ t ^ 1 ,
si bien qu’on peut permuter la sommation et l ’intégration dans la
représentation intégrale correspondante. Il vient donc pour Re 7 >
> Re a > 0
00 1
F (a, (3, 7 , z) =■ r (a)r (r7 ()7 —a) 2 iÊîjLj» [ * =
n= 0
_ 2 (a )n (ft)n z n
(5)
(7)n « •'
71=0
P’ v, - ‘r * - ’- 1 * "
‘ 0
_ r(y) r (y—a —P)
~ r(Y-cor(v-P) ’
lz^.00
i" ( —2) - p
=I ( an ),r, (7r !—a)
,) J, î t“- 6- 1 (1 V’
=
0
r(7)r(a-p)
r (a) r (7 —P) *
Ici | arg (—z) | <C n. En outre
F (a, p, 7, 0) = 1.
Développons F (a, P, 7, z) suivant les fonctions hypergéo-
métriques des variables 1 — z et 1/z :
F (a, P, 7, z) = Cx (a, p, 7) F (a, p, a + p — 7 + 1, 1 — z) +
+ C2 (a, p, 7) (1 — z)v-“ -3 x
X F (7 — a, 7 — p, 7 — a — p + 1, 1 — z), (11)
§ 20] PROPRIÉTÉS PRINCIPALES DES FONCTIONS 207
F (a, p, y, z) =
= D\ (a, P, 7) (—z)~aF (a, a — y + 1, a — p + 1, Hz) -f
+ D t (a, P, 7) ( - z ) - » F (p, p - 7 + 1, P - a + 1, Hz).
( 12)
Passant à la limite dans (11) pour z -> 1 et dans (12) pour z 00,
on obtient pour Re 7 >> Re a > 0 et Re p <C 0
r(y) r ( 7—« —p) D 2 ( a , P.
, r(y) r(a —p)
(a ’ P» y) =
1' (7 —a) r ( 7 —P) ’ y) r (a) r (7 —p) *
Pour déterminer les coefficients C2 (oc, P, 7) et D x (a, P, 7), il
suffit d’utiliser dans (11) la relation fonctionnelle (7) et dans (12)
la relation (8). Il vient
C2(a> P’ ?) = £i(Y — Y—P’ Y) = F ^ >
Ainsi donc,
F (a, p, 7 , z) = p pj- F ( a ’ P ’ a “h P — Y + l > 1 — 2) +
P’ V. z>= ' r i g r i v - â | x
x F (a , c t - v + 1, c t - p + 1, 4 " ) + n a ' n v - W *X
_ 1 f e- , sv - 2 d s = r ^ v - 1!
T(a) J S T (a) '
0
Pour déterminer le coefficient C1 (a, y), il suffit de faire intervenir
la relation (23) du § 19 :
G (a, y, z) = z1^ G (a — y + 1, 2 — y, z).
Il vient alors
Ci(a, y) = C2 (oc —y + 1, 2 —y )=
On a donc
G(a, y, z) = r ^ i- A L y iî, (a, y, z) +
F(a, y, z) = T (y) [ g y, r ^ a _ k) - y + ° ( ? ) ] +
h=0
+ r(v )^ -v [2 ^ ^ + 0 (^ 1] . (i 8)
k= 0
En calculant (—z)~a et za~t, on doit poser dans (18) —n <C arg (—z) ^
^ jx et —Jt < arg z ^ ji respectivement.
Cherchons à présent les relations qui existent entre les différentes
solutions de l ’équation d’Hermite: H v ( ± z ) et e ~ z2 H _ v _ 1 ( ± ï z ) .
A cet effet, appliquons les formules (9) et (10). Les wronskiens figu
rant dans (10) se calculent sans difficulté pour z = 0 à l ’aide des
valeurs de H v (0) et de H ' v (0). Ces dernières se calculent facilement
à leur tour pour Re v <C 0 à l ’aide de (24) du § 19 et de la formule de
duplication de la fonction gamma :
2v+iV n
B y(0) H ' (0) = (19)
r H r )'
En vertu du principe du prolongement analytique, ces formules res
tent vraies pour v quelconque. On aboutit finalement aux relations
fonctionnelles suivantes pour la fonction d’Hermite :
l. •JW -1. ■
JW
sv"-\- ( 4 — 5) v’ H— y L’= °
dont les solutions se laissent exprimer à l ’aide des fonctions hyper-
géométriques dégénérées :
v(s) = CiF ( - ± sy
D’où
H v (z) = CtF ( - - 1 , ± , **) + C 2z F ( l- Y , -f-> zî)-
Il est facile de voir que
C! = H v (0),
C2 = fÇ (0).
On aboutit donc, en utilisant (19), à la relation
14*
212 FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQUES [CH. IV
G(a, n, *) = ( - l + + rr ; •y+i)
+ ] -
d r 4
§ 20] PROPRIÉTÉS PRINCIPALES DES FONCTIONS 213
= T (a + P —7 + 1) n r ___ cp
5 (a, P, 7, z)
sinji7 L r(a—7 4 - l ) T ( P — 7 +
L.I'(a— 1)
1
r (a) r (P) z4-vq)(a —7 + 1, p —7 + 1, 2—7, z) (29)
= ( — l)n r ( a + p — n + 1) r ( a _ Y^ 1)’r ( p l - 7 + i ) r ( 7 )] “
1
___________ d_ r Z1 VF (a — 7 + 1, P— 7 + 1, 2—7, z)
r (a) T (P) dy L r ( 2 —7) •BU-
§ 20] PROPRIÉTÉS PRINCIPALES DES FONCTIONS 215
D’où
F ( a , (5, a + p —n -\- 1, 1-- z ) =
_ (-l)«r(a+h» + l)
{[t ( a - n i ) +
r ( a — n + l)T(P — n + l )(n — 1) !
\J)(P —» + 1) —+ (rc)] F (a, p, n, z) + d)(a, p, n , z)}, (30)
ou
<D(a, p, y, z) = — F (a, p, 7, z) r ( a —7+1) T(P—7+l)T(7)
X
r (a) r (P)
r 1_v F (a—7+ 1, P—7+1, 2—7, z)
X ■] • (3 1 )
dy 1+ r ( 2—7)
Développons la fonction O (a, P, n , z) en série suivant les puissan
ces de z ; à cet effet, nous utiliserons les développements correspon
dants des fonctions hypergéométriques. On a pour | z | <1 1
+ 2 zk I l n Z + ^ (a + ty — ^ ( a — n + 1) + (P + k)—
fe=0
— (p — n + 1) + (n) — (n + k) — a]? (k + 1)]. (3 2 )
= ( —I f ' F ( —n, n + 1, 1, .
2) Polynômes de Laguerre. L’équation différentielle pour les poly
nômes de Laguerre (z)
zy" + (1 + a — z) y' + ny = 0
admet une solution particulière
y (z) = F (—», 1 + a* z)
qui est un polynôme. Aussi
(z) = (—», 1 + a, z).
Pour déterminer la constante Cn, on pose z = 0 (voir § 7, n° 2).
Il vient alors
22n+2V« z p ( _ n JL Z2
H^n+i (z) — f ( — 1/2 — n) Z \ U' 2 ’ )■
D’où
Pn (x —k) _.,n-h r (y + x-f-n.—k)T __
p (x) r (x—* + 1) r(Y+*)
_ n-k r (y + ^ + ») r (x-|-l) r (y+ x-j-n. —fe)
r ( Y + x) r ( x + l —k) r(Y + x + n) ~
_ n-ft / 1 \ X (x — 1) . . . (x —fc-f D______________________ _
_
^ vV T x )n (y-j- x-f- n — 1) (y-f-x-f-n— 2) . . . (y-f-x-j-n— k)
= M-n h (y -f x ) n •
On a donc
(x) = (y + x)n F ( — n, — x, — y — x — n + 1, 1/jx).
Pour les polynômes de Krawtchouk k ( x ) et de Charlier W 0*0»
les relations correspondantes se déduisent de façon analogue :
k n ) (x) = { — N + x)n - Ç f F ( — n, —x,, N — n — x + 1, —y ) ,
c f ) (a:) = ( - a :) n (i"nF ( - n ) x — n + 1, p,).
Les polynômes de Hahn h (a;) se laissent exprimer d’une façon
analogue à l ’aide des fonctions hypergéométriques généralisées (voir
§ 20, no 2) :
^ (x) = ^ X^n ^—-^ + 1+ »)n ^
On dégage d’une façon analogue la relation qui existe entre les poly
nômes de Laguerre et ceux de Charlier :
e{^ ( x ) = (_ ^ )n- Ln 71(p).
3. Fonctions de deuxième espèce. La façon la plus simple de
dégager la relation qui lie les polynômes orthogonaux classiques
Qn (z) aux fonctions du type hypergéométrique consiste à utiliser
directement les représentations intégrales de Qn (z) (voir § 11, n° 1).
1) Fonctions de Jacobi de deuxième espèce. La représentation inté
grale de la fonction de Jacobi de deuxième espèce (z) s’écrit :
(l _ * ) « + a (l+ ,) » + e
(s— z)n+i
ds. (4)
V V’ 2»(1—z)a ( l + z ) P J
—1
222 FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQTJES [CH. IV
Posant s — 2t — 1, on obtient
<&“• =
1
Ç tn+li ( i - t ) " +“ (*
(1 — z)a ( l + z)n + p + 1
0
Qn (*) = — » 1V " [ 1 + 0 ( 7 )] •
_ „ . n(n-l)
Qn (z) = 2n+1/z ! ]/ jee 2 — iz) (lmz>0).
_ (z/2)v
7 V (z) ch zt dt,
Y n r (v + 1/2) -1
Iv (Z) =
(2z)v e~z
l/«
r (v + 1 /2 )
r ( 2v+i) + v++ 2v+l. 2z ) .
La formule de duplication de la fonction gamma nous donne
Y n r (2v+ 1) = 22vr (v + 1/2) r (v+ 1).
Il vient en définitive
£(z) = - i j (1 — f ) ” 1 / 2 ( 1 — z 2i ) 1 / 2 dt.
0
Confrontant ces représentations avec les représentations intégrales de la fonc
tion hypergéométrique, on obtient
T * l' * ) ’
“" + ( - T + T + i ^ i
iii) “=0 (8)
dans laquelle k et p sont des constantes. Par le changement u = z|A+1^2 x
y on réduit (8) à l ’équation
zy" + (2p + 1 - z) y' + (k - p - 1/2) y = 0
qui admet comme solutions les fonctions
y1 (z) = F (1/2 — k + (X, 2p + 1, z),
Vz (z) = £ (1/2 — k -f- p, 2p + 1, z).
L’équation de Whittaker admet donc comme solutions particulières
= ( _ z)H+l/ 2 e-z/ 2F + 2p + l , z) ,
15—0592
226 FONCTIONS HYPERGÉOMfîTRIQUES [CH. IV
ce qui veut dire que les fonctions M ^ (z) et M (—z) sont linéairement dé
pendantes. De la relation fonctionnelle (23) du § 19 il ressort que
= 1 ( ^ t L +k)
2av + P + 2 ft+ l
D’où
^ ± l± i+ t)
[ e- « ^ / v(6x)a:p d x = 1 A T 2 ( - 1)li( - a - ) v+2,‘ J ir cv+1+fc)
fc=0
j g—a^x^Jv (for) x p dx =
r(v + i)
L,M/.^±P+1’ 'V^+1_=
( - è r J?
2ap+ 1 A*
2 4a / 2
r ( V+-P+1 ) ( ±b Y\v b2
V 2 M 2 a l L. e---772
F 1 7 (/ v^+ z1 -£ , v + 1 , ^ . ) . (1)
r (v + l) 2ap+1 " \ 2
3) Considérons l'intégrale de Sonine-Gegenbauer
J (xHi/2^ 2
( a > 0 , 6 > 0 , y > 0 , Re v > — 1).
Pour calculer cette intégrale, nous ferons intervenir la représenta
tion intégrale de Sommerfeld pour la fonction de Macdonald et la
15*
228 FONCTIONS HYPERGÉOMÉTRIQUES [CH. IV
00 / b% i>2\ a2y2
-2v-2fcv f
= 2v-nan - 2v -2^v ^ *"<' 1+‘Ô 2')- 4t dt
-V
*0
oo ?/2 ( a 2 + fc2)
2V-H&V -U------:4-U----- dU
= —■Ufe -(g*+ &»)>*-*-1 f «
J U|UL—V
; | (ÿ y a>+ J!).
Ainsi donc,
= — ( (ÿ y W t * ) . (2)
a14' v y 1
Citons quelques conséquences de la relation (2).
a) Soit \i = 1/2. Puisque
K in (2) = ] / ■ £ e~z<
on a
^ - a YxZ+y*
f— J v (bx) x v+1 dx =
J Y *a+ya
(3)
Y aa+ &
2
En particulier, on obtient pour v = 0
-a I^x2+y2 9 —y Ÿ
( g / 0(6a:) x d x = (4)
) V"
V xx2+ y2 1f a2-{- b2
§ 22] INTÉGRALES DÉFINIES DES FONCTIONS 229
En déduisant (5), nous avons profité du fait que pour v > 0 et z -> 0
on a
V /.x ^ n (z/2)-v T (v) / z \ -v
A v ^Z' ~ 2si nnv r(-v + l)— 2 U / *
b) Soient dans (2) v <C 2\i — 3/2 et a —>- 0. Puisqu’on a alors
p ,
il vient
f V V(t e ) x V + i - d x = ( - £ - Y
J (x2_|_y2)M. \2 y J
1 -p—
r ([!) ^n-v- 1e x (6)
J 1/* 2+ y2 b
CHAPITRE V
dans laquelle a (z) et g (z) sont des polynômes de degré non supérieur
/%/
à 2 et t (z) un polynôme de degré non supérieur à 1. Le présent cha
pitre est consacré à l ’application des solutions obtenues à certains
problèmes importants de mécanique quantique et de physique mathé
matique.
1q ^ b r + l ^ r ) + - 5 F - + * '“ - ° . (4)
L
12+ T|22 L£ l vbd îd - £ , { *V ) JJ 1 (grj)2 <9<p2 1
dd l l / 1 rj
) ' r \ d r \ ^ d yr \ )
v’+ ^ r + (13)
W" + XW = 0. (14)
234 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. V
^ ^ - f ^ + ^ ( Æ2^2+^l^- x) t / = 0• <15>
Les équations (9) et (15) se réduisent respectivement à une équation
d’Hermite et à une équation hypergéométrique dégénérée (voir
§ 19) par la méthode exposée dans le § 1.
pour laquelle le problème posé admet une solution non triviale (i.e„
v (x , y, z) =é 0) est appelée valeur propre , et la fonction correspon
dante v (x, y z), fonction propre.
Dans les problèmes caractéristiques de physique mathématique,
les fonctions propres et les valeurs propres peuvent être indicées.
Soit vn (x, y , z) la fonction propre correspondant à la valeur propre
X = Xn (n = 0, 1, . . .). Etant données l ’équation (1), la condition
aux limites (2) et les conditions initiales correspondantes, nous cher
cherons la solution sous la forme
oo
u (x, y , z, t) = 2 T n (t) vn (x, y , z),
71=0
où la fonction Tn (t ) est solution de (3) pour X — Xn. Pour que les
conditions initiales soient satisfaites, il convient de choisir les va
leurs des fonctions Tn (t) et T'n (t) pour t = 0 de façon à vérifier les
égalités
oo
r (x) = r (x 0) exp - 1
g (f) J sin 2cp (t) ,
- k(t)
d’où il ressort que la fonction r (x) reste de signe constant. On voit
donc que c’est le signe de sin cp (x), cos cp (x) qui détermine celui de
y (x), y' (a:) ; par conséquent, pour connaître les propriétés oscillatoires
des solutions de (10), il suffit d’examiner le comportement de la so
lution de l ’équation (12).
240 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. V
ÿ"+ *M ÿ= 0, (17)
k
? + W - y = 0. (18)
k
que des relations analogues ont lieu aussi pour les fonctions g(X)
et g (X). Montrons que lim cp(&, À,) = 0 et lim cp(b,X) = 0. La so-
K-*- —oo ?*-»- —oo
où
16*
244 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. V
Cela signifie qu’on a 0 <C cp (x, X) <C n pour x >> a si X est un nombre
négatif suffisamment grand en module. On a en outre, de toute évi
dence,
cotg cp (x, X) = k —------ > +CO.
y (x , À) A — -o o
d’où 9 (b, Xn) = cp (b, Xn) = cp (b, Xn). Donc, puisque les fonctions
cp (b, X), <p (b, X) et 9 (b, X) croissent de façon monotone avec l’ang-
/V _
mentation de X, on a Xn ^ Xn ^ Xn.
Dans le cas très important pour les applications où ^ 0,
a 2(32;> 0 on peut très facilement minorer les valeurs propres en
procédant comme suit. Multiplions l’équation
[k (x) y'Y + [A,p (x) — q (x)] y = 0
par y (x) et intégrons-la de x = a à x = b. Il vient
b b b
aa aa
D’autre part,
b b
On a donc
b
a
246 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. V
y2p dx.
On a donc
n
X^s . g (x) ■.
mm (19)
x£]a, b[ P
Dans le cas où les fonctions propres y (x) =jL const, on a une inégalité
stricte, car
W i r ) 2<fa>a
4. Développement des fonctions suivant les fonctions propres du
problème de Sturm-Liouville. Dans les problèmes aux limites de
physique mathématique, on a souvent recours aux développements
des fonctions suivant les fonctions propres du problème de Sturm-Liou
ville :
oo
a2 YT
d t r
»
. a»
d r
! \ d r r 2 <Ap2 ’
) '
il vient
17" 1 i d)'
L
a- J r = - ^ ( r R ' y + ± ^ :-X .
Ici X est une constante, car le premier membre de l’égalité est indé
pendant de r et de cp, et le second membre, de t. L’équation pour
la fonction T (t) s’écrit
T (t) = e~KaH.
Il vient ensuite
-^-(rR 'Y + Xr2= --- %~ = ll (u = const).
Explicitons d) (cp) :
(D (cp) = A cos ] / p ç + 5 sin Y P <P-
Puisque, d’après sa signification physique, la fonction u (r, cp, t)
doit être univoque, la fonction d) (cp) doit être périodique :
d) (cp + 2jï) = d) (cp),
248 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. V
de (26), on doit s’assurer que k (x) W [z/x, {x), y%, {x)]—* 0. DéVelop-
K-0
pons la fonction J v (sx) en série de puissances. Il vient
k{x) W [yK (x), yK {x)] =
= x £ / v (s^) i c l x
(s2x) —/ , (s2x) d J v (s 1*^)
d x
1
[(s1a:)v vs2(s2z)v 1—(s2x)v vst (stx)v d] +
= X
{ 22vr 2 (v + i)
+ O (x2v+1)j = 0 (x2v+2) 0.
d ’où
t
T
OÙ
l
d Vn = PJ2, i X f (^) J V dX) (<^)
vn i
porte le nom de développement de Dini de la fonction / (x). Ici Xvn
est racine de l ’équation (27), et le carré de la norme se calcule par la
formule (29). Si l’équation (27) se présente sous la forme / v (z) = 0,
ce qui correspond au cas de y = 0, le développement (30) porte le nom
de développement de Fourier-Bessel. On a le théorème suivant :
T h é o r è m e 3. Soit la fonction ] / x f ( x ) absolument intégrable sur
le segment [0, Z], et soit — 1/2. Alors, pour 0 <C x << Z, le dévelop
pement (30) a lieu en même temps que le développement correspondant
en série de Fourier ordinaire.
On trouve un exposé de la théorie des développements de Fourier-
Bessel et de Dini dans le livre de G. Watson [3].
Dans les problèmes de physique mathématique, on utilise sou
vent une forme limite des développements de Fourier-Bessel qui se
déduit de (30) pour l->-oo. Nous allons établir ce développement à
l ’aide d’un raisonnement assez peu rigoureux.
§ 24] PROBLÈMES AUX LIMITES DE PHYSIQUE MATHÉMATIQUE 251
On a en vertu de (29)-(31)
i
oo j x f ( x ) J v ( k n x ) d x
n y (g) u g (g)
u = 0.
CTOr) CT* (X) ( 1)
(opu'y - f p (x ) u = 0.
en procédant de façon que la fonction %(x) — %(x) -)- 2ji (x) admette
sur l ’intervalle ] a, b [ une dérivée négative et une racine, en suppo
sant que g (x) >>0 pour x 6 1 a, b [. Les valeurs propres de l’énergie
se cherchent à partir de l’équation
%+ m ' + n g"= 0 (n = 0, 1, . . . ),
et les fonctions propres yn (x) sont des polynômes de degré n
Pour les états du spectre discret la fonction d’onde cj) (r) doit véri
fier la condition de normalisation
| I ^ (r ) 12 r 2 d r dQ — 1.
Puisque
| Y lm(+ cp) |*dQ = l,
la condition de normalisation R (r) s ’écrira
co
j i ? 2( r ) d r = i . (6)
o
La fonction F (r) = — R (r) est supposée bornée pour r-)-0 .
2. Résolution de l ’équation de Schrodinger pour le champ cou
lombien. Le seul atome pour lequel l ’équation de Schrôdinger ad
mette une solution exacte est l’atome d’hydrogène. Or, cela ne di
minue nullement l’intérêt de cette solution exacte, car les solutions
analytiques dégagées sous forme explicite s’avèrent souvent utiles
comme point de départ des calculs approchés relatifs à des systèmes
de mécanique quantique plus compliqués.
Si l ’on veut donner une description de l ’atome d’hydrogène en
termes de mécanique quantique, on doit prendre en considération
§ 25] RÉSOLUTION DE PROBLÈMES DE MÉCANIQUE QUANTIQUE 25 5
Il est bon de passer dans (7) aux variables sans dimension : à cet effet,
on utilise le système d’unités atomiques dans lequel les unités de
charge, de longueur et d’énergie sont respectivement la charge de
l’électron e (e >> 0) et les quantités
a0 = h2/(\ie2), E 0= e2/a0.
L ’équation (7) devient alors
R’ + [2 ( Æ + - L ) - i(i + 1) ] ü = 0. (8)
Puisque la fonction d’onde a|) (r) doit être bornée et de carré intégrable,
1
la fonction — R (r) sera bornée pour r — 0 et soumise à la condi
tion de normalisation (6).
Il convient d’en choisir celle qui assure à la fonction t (r) = %(r ) -f-
-f- 2 jt (r) d’avoir une dérivée négative et la racine sur l ’intervalle
] 0, +00 [. Ces conditions sont vérifiées donc par la fonction
T (r) = 2(Z + l - ] / ’^ 2 £ r ) ,
E = ~~ 2(re+Z + l)*^
La valeur de l ’énergie 7? se définit complètement par le nombre
n -f- l + 1, appelé nombre quantique principal.
Les fonctions propres y (r) = ynï (r) s’écrivent alors sous la
forme
B ni dn
y ni ( r ) = -
r2l+1 exp ( ____________ — ) drn [ rn+Z't ‘ e^P ( - »+2f + 1- ) ]
dition j Rni (r) dr <C oo que nous avons imposée dès le début. La
o
constante Cn z se cherche de la condition de normalisation (6) :
OO
j R i ,( r ) d r = 1,
0
ou
= j e ~ xx 2 l + ' L % +1 ( x ) [ 2 ( n + l + i ) L T 1 (x) + . . .] d x =
o
j j - R h (r) dr =
0
oo
Z
= ZC2nl j e~xx*l+i[Lnl+1(x)]*dx= - Z C \ xdl =
(«+* + 1)2*
0
Ainsi donc, l ’énergie globale de l’électron E (voir (9)) est égale à la
moitié de l ’énergie potentielle moyenne.
§ 25] RÉSOLUTION DE PROBLÈMES DE MÉCANIQUE QUANTIQUE 259
Ensuite
= - ^ - [ 3 (fi + Z + l ) 2- Z ( Z + l ) ] .
Puisque
17*
260 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. V
il vient
f I ^i/m(r/) |g ( r , )2 dr, dQ, =
J |r - r | v '
oo
= S J ^ ïT S Y ™' O- 9) f ^ k r K * ('■') * ' X
s=0 m*
X f Y lm (0', cp') Y fm (6', cp') n»> (0'. cp') dQ'. (14)
t
V V) = ■
T- 2 y «o (6- 9) \ Rni ('•') dr' X
s=o o^
X J Y lm (0', cp') Yfm (0'. (p') rî„ (0', cp') dQ.
OO
/» rs
L ’intégrale \ ——- Rhi { f ) dr' peut s ’écrire sous la forme:
o r>
oo T oo
oo
(19)
0
26 2 QUELQUES PROBLÈMES RÉSOLUS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE [CH. Y
De toutes les formes possibles de n (r), on doit choisir celle pour la
quelle la fonction t (r) = % (r) -J- 2jc (r) a sa racine sur l ’intervalle
] 0, -|-co [ et une dérivée négative. Ces conditions seront vérifiées par
la fonction t (r) = 2 (v + 1 — ar), où a = ] / l — E 2, ce qui cor
respond à
jc (r) = v + 1 — ^r, cp (r) = rv+1e~ar,
K ~ 2 [\iE — (v + 1) <2], p (r) = r2v+1e~2ar
( a - V T = ë , v = - 4 + / ( i + l)*-,».).
Les valeurs propres de l’énergie E se cherchent à partir de l ’équa
tion
X + n x '+ n('n-~ X) cr"= 0 ;
on obtient
E=E„ = - = - 1 --------- ( « = 0,1,...)• (20)
lA + ( ^ ) 2
Les fonctions propres correspondantes y = yn (r) se présentent alors
comme suit :
Vn { r ) = — ^ r (rn+2v+ l g - 2ar)
gie
E = 1-------- -------
2(n+ J+ l)*
renferme l ’énergie de repos de la particule E 0 = 1.
b) Considérons maintenant Véquation de Dirac qui définit le
mouvement d’une particule chargée de spin demi-entier dans un
champ
U (r)= .
i ( £ + £ + l),|-2_ ^ t l + ^3 “h î Ws 0,
dz dx d y
(21)
d^2 <9ip2
i ( E + ^ r - 1 ) % + dz + d x 0,
d y
0.
d \ p 2
V m ^ L , r n - . / 2 (0 , <P)
pour Z=-;— 1/2,
<p)
l + £ ) * = 0,
(23)
/ + — ?+ ( £ - l + f ) /= 0 ,
OU
—(ZH- 1) pour Z= / —1/2,
K=
Z pour Z= 7-J- 1/2.
Remarquons qu’en approximation non relativiste on a | / (r) | >
| g (r) | (ce qui sera montré par la suite).
Les conditions définissant les fonctions / (r) et g (r) pour les
états du spectre discret se réduisent à ce qui suit: les fonctions
rf (r) et rg (r) doivent rester bornées pour r ->0 et vérifier la condi
tion de normalisation
oo
On a alors
u' = Au, (25)
OÙ
l + Æ+ f
1—X
Pour définir ur (r), éliminons u 2 (r) entre les équations (25) ; cela
nous donnera une équation différentiejle du second ordre pour la
fonction u± (r)
a12
u i — ( a n + a 22 ) u i + ( a u a22 — a i 2 a 2 l an a il ] u 1= 0.
(26)
D’une façon analogue, en éliminant ux (r), nous obtenons l ’équation
pour u 2 (r) :
«21
ul — { «11+ a22 + l 21
) U2+ ( a 11^22—a 12a 21 « 22 —
l 2l
«22; U2^=0.
(27)
Les coefficients de la matrice A s’écrivent
dih = b ik + c ikl r .
où bih et cih sont des constantes. Les équations (26) et (27) ne sont
pas des équations généralisées du type hypergéornétrique. Cela tient
à ce que
^12 _ C12
a12 ci 2r + ^i2r“ ’
ce qui fait que les coefficients affectant u[ (r) et (r) dans l ’équation
(26) s’écrivent
I «12 _
P l ( r ) ___ ____ £ 1 2 ____
a il + «22 a12 r Ci2r H“ ^ i 2 r2 ’
I «12 n _ P z (r)_______ fi2____ cn ~t~knr
a iia 22 a l 2a 2 i «il ' « i 2 11 r‘2 c12r-f-i?12r2 r
«-C )- 5
Alors
<3 1 >
= + (32)
ÿ” (7 = ^ y [<J" (r)P(r>] =
= Cnr~2v- ‘[e2ar (rn+2v+i e~2ar). (35)
Les fonctions yn (;r) se confondent, à un coefficient de proportionna
lité près, avec les polynômes de Laguerre L 2v+1 (x), où x = 2ar.
La valeur propre de l’énergie E = —v/x obtenue précédemment
vérifie l ’équation (34) pour n = —i. Il est donc naturel de remplacer
n par n — 1 dans les formules (34), (35) et de chercher les valeurs
propres de l ’énergie à partir de Légalité
\\,E — (n + v) a = 0 (n = 0, 1, . . .)• (36)
Les fonctions propres vx (r) s’écriront sous la forme
j pour 72=1, 2, .
A n x v e - x ^2 L n - \ i ( x )
(37)
t’l(r) = l 0 pour n = 0.
Il est facile de s’assurer que les fonctions rvx (r) sont de carré inté
grable, comme exigé initialement.
De l ’équation (31) on déduit pour E = E n (n = 1, 2, . . .)
-
on a
^A n — B
- Eyl_ v &n-
Connaissant les fonctions v\ (r) et v2(r), on cherche /(r) et g(r ):
/ \i x — v\
C~ i = 2 v (x— v)
Aussi
(i)— \x —v p /
•s» x v - i e-x/2
f(r) = 2 v (x— (x) + h L V ~ ' (x)],
v)
B,
g (r) = 2v j " l v) [g.xÆ ï* (X) + g j Z T ' (x)],
OU
, au , a —v)
( x
fi E% v ’ ^ V’ ^1 Æx — vv « ’ 9
f ^2P
a = ] / l —A2, E = En=
Dans nos calculs, nous serons amenés à considérer deux types d’in
tégrales :
oo
J { — J e~xx a+1[Ln (x)]2 dx,
0
oo
/ 2= - 2 j e - W l L t , ( x ) \ * d z = .
0
Aussi
(x— v) (Ex— v) n !
Bn fxT (n-(-2 v)
Remarquons que le facteur de normalisation B n conserve sa forme
aussi pour n — 0.
§ 25] RÉSOLUTION DE PROBLÈMES DE MÉCANIQUE QUANTIQUE 273
Il vient finalement
Œk - v)E\ (h [fz\ ( x t i V Ï (x)\
\g(r)l v y p, (x v) T ( n + 2 v) \ gi gz) \ L * > -'(x ))’
(41)
i . a (x—v)
/ 2 = x — v, £i = S 2== M"
7 l ~ Ek — v ’ E%— v ’
//, « / .
\£ i gz) V-)
On voit d’ici que \g (r)| <c 1/(r)| dans tous les cas, tandis que
Pi» (62)
A'-™ [(P^Pi-m.)2].
(pi>2o ie s ,
Puisque
[- (21) ! (j + m) ! n i / 2
L (ï-rn)l J
l ’expression (62) des coefficients de Clebsch-Gordan peut s’écrire
autrement :
équivalente à la condition
D = ( — i)s~5i+5%\D\.
La somme en m1 dans (64) se calcule par la méthode appliquée
dans le § 12, n° 5 au calcul de la norme des polynômes de Hahn.
Il vient
T) / _r ________________ (/x—/ 2—/) -1
_____________ (65)
L ( / i + 72+ 7 1) ! (7 + 7 1 7 2) '• (7' — 7 1 + 72) •
Explicitant l’opérateur de la différence finie que l ’on trouve dans
(63) d’après la formule
n
A * /K ) = 2 ( ~ 1)n+fe k 1(n — k j ! / (m1+ &),
fe= 0
on obtient l’expression des coefficients de Clebsch-Gordan sous forme
de la somme d’un nombre fini de termes:
<7i^i72^2lM> = (— l)Jl mi x
y P(%j~1~1) ( /1 ~1~72 — /) ! (7 — m) • • (7 i — m\) ! (72 —m z) ! "l1/ 2
L (/i~I~72 + 7H- 1) ! (7 + /1 — ) ! (/ — H- 7 ) ! (7i + tth) •' (7'
72 /1 2 2 •J
( — l ) fe ( / i + m i + £ ) ! (72 + 7 — m1— k) !
X ( 66)
k ! (7 — m — k) ! (/1 — ?»i — k) ! (72 — 7 + W i + k )l
Les conditions (74) sont nécessaires. Leur non-respect annule les coef
ficients de Clebsch-Gordan. Il existe par ailleurs des cas où, bien que
les conditions (74) soient vérifiées, les coefficients s’annulent pour
certaines valeurs particulières des moments et des projections. Vu
l ’existence de telles racines, on est amené à interdire certaines tran
sitions quantiques dont l ’amplitude est proportionnelle aux coeffi
cients de Clebsch-Gordan nuis.
La relation entre les coefficients de Clebsch-Gordan et les poly
nômes de Hahn permet de se faire une idée de ce que sont les racines
de ces coefficients. On a vu plus haut qu’il est possible de réduire
tout coefficient de Clebsch-Gordan, en faisant intervenir les rela
tions de symétrie, à un coefficient qui se laisse exprimer en fonction
d’un polynôme de Hahn 7&(f>3) ( x ) d’après la formule (72). Toutes
les racines des coefficients de Clebsch-Gordan sont celles du poly
nôme de Hahn (72) à Tun des points x = x% = 0, 1, . . ., N — 1.
E x em p le. Considérons les racines du coefficient | j,
j — 1) auquel correspond le polynôme de Hahn du premier degré
~ J _ i . y W + V (i — m) 1(/~f~m) i (A_ J r r L X
~ 2m V (i — m'i! fi-l-m'il V J
m-m'
X (l+ s) 2 p(m+m', m-m')
m ^h-h)-
( s = ( h - ,,) -
— +
(/,— » , ) - 1 .,
(72 — m 2> + l ’
Si, dans ces formules, le nombre n = j — m est suffisamment élevé,
les polynômes de Jacobi (x) admettent la représentation
asymptotique (18) du § 18 pour r c 00, ce qui nous donne
( _ l)i 1-m1+i-mi/r7i + 72_ m _|_i (/jTOj/amal/m) «
- ,/ 2 (2 / + 1 ) (7 — m — 1 ) ! (/ + m) r cos [ ( ? + t ) 6- ( ,”+ ” , + t ) t ]
V n{j — m' ) \ { j + m')\ V sin e
ou
cos 0 = jt-— j —-N~r4 ’ m ^ m ’^ 0, rn’ = ]\ — j
0 i — ™ i) + (72 — » 2) + l 3
0< ô <6 < jt —ô.
APPENDICE
A. Fonction gamma
Une des plus simples, la fonction gamma est en même temps une
des plus importantes fonctions spéciales. La connaissance de ses
propriétés est essentielle pour l’étude des autres fonctions spéciales.
En outre, beaucoup d’intégrales rencontrées en Analyse se laissent
exprimer à l’aide de la fonction gamma. En particulier, les fonctions
gamma permettent d’exprimer l’intégrale qui définit une fonction
appelée fonction bêta.
1. Définition des fonctions T (z) et B (u , u). Les fonctions gamma
T (z) et bêta B (u , v) sont définies par les expressions
oo
T (z) = j e~*tz~ 1dt, Re z > 0 ; (1)
0
1
B (u, v) = f f**-1(1 —t y - 1dt, Re u > 0, R e i;> 0 . (2)
o
En vertu du théorème 2 du § 3, la fonction T (z) reste analytique
partout où elle est définie. En effet, l’intégrale (1) converge unifor
mément en z dans le domaine 0 < C ô ^ R e z ^ À pour A et ô quel
conques, car
tô-i pour
r ' f -1
e-HA-1 pour t > 1
î oo
et les intégrales et ^e~tt A~i dt sont convergentes.
o î
On montre de même que B (u, v) est fonction analytique de cha
cune des variables u, v pour Re u 0, Re v > 0.
La fonction bêta se laisse exprimer à l’aide de la fonction gam
ma. A cet effet, il suffit de calculer par deux procédés l’intégrale
/ (u, V) = Ç f e - d ’+ r ^ i z u - i ^ - i dr\
284 APPENDICE
B^ > = T ë r f - <3>
2. Relations fonctionnelles. La fonction T (z) vérifie les relations
fonctionnelles suivantes :
r (z+ 1) = zr (z), (4)
(5 )
2*’-
‘r (z) r (z+ 1/ 2) = r (i/ 2) r <2Z). (6)
Ces relations jouent un grand rôle dans les différentes transformations
concernant la fonction gamma. La relation (5) est appelée formule de
complément, et la relation (6), formule de duplication de la fonction
gamma.
Pour démontrer les formules (4) à (6), nous les mettrons, à l’aide
de (3), sous la forme de relations fonctionnelles pour la fonction bêta :
B (z, 1) = 1/z, (7)
B (z, 1 — z) = jt/sin jiz , (8)
22Z-1B (z, z) = B (z, 1/2). (9)
A. FONCTION GAMMA 285
Les relations (7) à (9) se laissent établir par calcul direct de l’intégrale
(2) pour la fonction bêta B (u , v). Il vient
î
B (2, 1)= J t *-1* = - ,
0
et l’on retrouve (7).
Pour la relation (8), prenons dans (2) u = z et v = 1—z:
B (z, 1 — z) = j ds.
0
L’intégrale obtenue se laisse calculer à l’aide de la théorie des rési
B (z, z) =
^ ~ ~dz * û ^ ~ T (z) *
La fonction \J) (z) reste analytique dans tout le plan complexe, à
l’exception des points z = — n (n = 0, 1, . . .) en lesquels elle
admet des pôles simples.
Des relations fonctionnelles pour la fonction gamma on tire les
relations fonctionnelles suivantes pour la fonction (z) :
(z + 1) = 1/z + (z), (12)
\j> (z) = \p (1 — z) — ji cotg ji z, (13)
2 ln 2 + (z) + (z + 1/2) = 2\j5(2z). (14)
Indiquons une autre relation qui se laisse déduire facilement de (12) :
n
\|>(z + ra) = i|>(z) + 2 z + l '^ T ' (15)
fc=i
Les relations (12) à (15) permettent de calculer \J) (z) pour des
valeurs entières et demi-entières de l’argument. Introduisons la
notation
(1) = r (1) = — y.
La quantité y est appelée constante d'Euler (y = 0,577215 . . .).
Posant dans (14) z = 1/2, on obtient
(1/2) = — y — 2 ln 2.
Pour z = 1 et z = 1/2 la formule (15) donne
n
^(n+ i ) = _ v+ 2 4 -. <16)
h=1
71
car
lim Azr(Az) = lim T (l + Az) = l.
A z-*û Az-*Û
♦ M --V + 2 (20)
71=0
/(*> = — - t b 1 - T + 7=T»
oo
^o(z)= Jf 16 1\ e Zt dt — y + F (l).
0
La fonction ij)0 (z) se laisse exprimer à l’aide de fonctions élémentai
res. En effet,
oo
^o(z)= j d t= T ’
o
d’où \|)0 (z) = ln z -f- C. La constante C sera calculée plus tard.
La fonction / (t) vérifie les conditions du théorème de l’Appendice
B pour 0j = 02 = ji/2. On a donc pour | arg z | ^ ji — e
n -1
^(z) = lnz + C - 2 ~ £ r + 0 (i^ r) »
k=0
= + 5 ft^ - = l + S
fc=n h=ri
A. FONCTION GAMMA 291
d’où
a0 = 1 + 5 i, ah = Bh+i/(k + 1 ) ! ( k ^ l ) .
Puisque /( —t) = 1 —/(£), on a
a 0= l/ 2, <2ft = 0 pour k = 2m (m = 1, 2, ...) .
On a donc pour | arg z | ^ jt — e
n
+ (*) = C + l n . — ^ - 2 - ^ S r + fl-W .
fc=1
où R n {z) = 0 (— U ~).
Puisque
^ ( 2) = - ^ l n r (z)»
on obtient en intégrant la représentation asymptotique de \j) (z)
n
# n ( Z) = “ j (1) d l .
2 2k (2k— 1 ) ^ ( z2n+1 ) ’
ft=i
t= ( e * - 1) ^ Bh fc !
St
S /J
S tm*“ m ! fc ! *
k= 0 m = l ft=0
Posons ici m + k = n et faisons la somme des coefficients de tn :
00 n —1
2 *nfe2=0
n=l
(n — k) ! k ! *
+ W + Î)+ 0 (v -) = (z+ t )
+ " r i n 2n + -n > r + 0 ( 4 ') »
d’où
r ( z + 1) = Y%Cz m * [1 + + 0 (-1 - ) ] .
j ( b - t f - 1 dt = (b —a )a+p~1
a
(24)
(Re a >■ 0, Re p ;> 0).
V = U m [2 T - ln”] ’ (25)
h=1
= 1, |a r g z K r c - ô , (26)
Z-*■oo
En écrivant \Jj (z) = O ((pn (z)) on veut dire que | i|) (z) | ^
^ C | (pn (z) | (C étant une constante).
En étudiant le comportement des fonctions pour | z | —>■ 00, on
utilise le plus souvent comme cpft (z) les fonctions cpft (z) = l/z^*,
où sont des constantes.
1. La représentation asymptotique de l ’intégrale (1) se construit
à l’aide du lemme suivant.
Lemme de W atson. Soit une jonction f (t) telle que :
C
Alors la fonction F (z) définie par Vintégrale (1) admet pourz OO,
arg z [ ^ at/2 — e, la représentation asymptotique suivante'.
* w = S »*-LT ^ + ° b ^ ) - ( 2)
h=0
D é m o n s t r a t i o n . Posons
n- 1
f (t) = 2 akt h -\-rn (t).
k=0
On a alors
n- 1 oo
i?(z) = 2 * + «„(*),
fc=0 0
ou
oo
R I»(2) = j (0
T (Re Xn + 1 )
\M j r ‘ Ref a « dt = M
o (Re z)RC *'n + 1
Si | arg z | ^ n/2 — 8, on a Re z ^ | z | sin 8, d’où
^ >^ = o ( - iïïSÀ ^ r ) = o ( 7 i T r ).
296 APPENDICE
|argz| e.
Le lemme est démontré. ■
Remarque. Le lemme de Watson reste vrai aussi pour une inté
grale du type
a
f ( t ) = S akt k + 0 ( t 171),
k=0
où — 1 <c Re < Re A-j <C . • . <C Re Xn, et pour t — oo sous la
forme
f ( t ) = 0 (iO),
où P est une constante. Alors la fonction F (z) définie par V intégrale {1)
pour z >> 0 admet un prolongement analytique dans le secteur | z | > 0,
—jx/2 — 0! <C arg z <C ji/2 + 02. La fonction F (z) admet pour
—jt/2 — 0i + e ^ arg z ^ n !2 + 02 — e (s >» 0) la représentation
asymptotique suivante:
ak r ( ^ + 1) + Q ( - 4 7 ) . (3)
h=0 2 2
D é m o n s t r a t i o n . Etudions le domaine d’analyticité de
l’intégrale (1). Soit z = rei(P. En vertu du théorème sur l ’analyticité
d’une intégrale dépendant d’un paramètre (voir le théorème 2 du
§ 3), la fonction F (z) est analytique dans le secteur | z | >» 0, | <p | <C
< n/2, car l ’intégrale F (z) converge uniformément en z dans le
domaine | q> | ^ n/2 — e, | z | ^ ô > 0. On a en effet dans ce do
maine
| | = e - t T COS (P ^ g -tô sin e^
00
et l’intégrale je-fôsine \ f (t) | dt est convergente par définition.
o
Pour prolonger F (z) par analyticité dans un domaine plus vaste,
faisons dans (1) le changement de variable d’intégration et intégrons
non suivant les t positifs mais le long d’un demi-axe t = peie (0 =
= const, p >* 0) ; nous devons considérer dans ce contexte la fonction
Fig. 17
long de l’arc de rayon R tend vers zéro quand R oo, i.e. pour
<p = —0/2 on a F (z) = F ^ (z). Si dans le secteur —02«< 0 <C 0i
on admet des valeurs | 0 | ^ jt, on montre par un raisonnement
analogue que la fonction F-^ (z) constitue le prolongement analytique
de F q ( z), à condition que | 0 — 0 | <C ji.
Ainsi donc, la totalité des fonctions F q ( z) pour toutes les valeurs
possibles de 0 donne le prolongement analytique de la fonction F (z)
sur un domaine qui réunit les secteurs | cp + 0 | <C jx/2, —02<C
< 0 < 01? i.e. sur le secteur —n/2 — 0X<C <p <C jx/2 -f- 02. La pre
mière assertion du théorème est démontrée.
Pour construire la représentation asymptotique de la fonction
F q ( z ) dans le secteur | q> -)- 0 | ^ n/2 — e, il suffit d’appliquer le
lemme de Watson et la formule (4) de F q ( z). Puisqu’on a par défi
nition
jp i„\ x 1 ak (e^) k 1)
fe(z) 2ft=0— — /" + • ) -
n—1
r g ft+ i)
—2 K + l )•
ZKh+i
ft=0 Z
g (t)= 2 “kth.
fc=0
Remarque 2. Si dans le théorème la fonction / (t) dépend des
paramètres, est fonction analytique de chacun des paramètres dans
un domaine D et reste continue dans le domaine D de variation des
paramètres pour l’ensemble des variables avec | t | >» 0, —02 <C
<C arg t <C Qi , alors le prolongement analytique en z de F (z) pour
z =£ 0 sera également fonction analytique de chacun des paramètres
dans la partie de D où l’intégrale
00
j e~ w \f (peie)| dç>
o
converge uniformément par rapport aux paramètres pour tout p > 0
donné.
En effet, l’intégrale Fq (z) réalisant le prolongement analytique
de la fonction F (z) converge uniformément dans ce cas pour | çp +
-f- 0 | ^ jx/2 — e, \z | ^ ô, car on a dans ce domaine
oo
reste bornée, car elle est continue dans le domaine fermé par rappor
à l’ensemble des variables, i.e. | / (t) | ^ ^ p 6-1 (0 <; p ^ 1). Pour
p > l on applique le même raisonnement après avoir changé la
variable p en s = 1/p (0 ^ 5 ^ 1). On verra alors que la fonction
reste bornée pour p ^ 1, i.e. I / (*) I ^ C2ç>™. Les constan
tes C1 et C2, comme le montre le raisonnement développé, sont indé
pendantes des paramètres p et q. Les intégrales
î OO
j1e_^ppô_1 dp et j e-iipp2^ dp
b î
étant convergentes, l ’intégrale
j e~ w \f (pe*0) | dp
o
converge uniformément dans le domaine considéré. Aussi la fonction
F (z, p, g) admet-elle un prolongement analytique en chacune des
variables dans le domaine
R e p > — l + ô, Ip K -A , |g |< A \ z= £ 0,
—^ n + arg a < arg z < -y n + arg a.
G. FORMULES DE QUADRATURE DU TYPE DE GAUSS 301
' ( * * «) - ^ [ 2 h = l
- ( ± ) -
OÙ
P n ( z ) = (* — x i ) ( X — x z ) • • • ( * “ *n) = U ( * — */)
J=1
est un polynôme de degré n dont les zéros se confondent avec les
nœuds de la formule de quadrature. Pour A; = 0, 1, n —1
la fonction / (a;) est un polynôme de degré non supérieur à 2n — 1.
Ainsi donc, si la fonction f (x ) dans (1) est telle que nous l’avons dé
finie ci-dessus, la formule de quadrature donne la valeur exacte de
l’intégrale pour tout k «< n. On en déduit pour k — 0,1, n —1
b b
j f(x) p (a:) dx = j x hp n (x) p (x) dx =
a a
_____ 1 P n ( x )
P n ( x j ) P n - 1 ( x j )
X — Xj
Pn-1(*) P (*) dx. (3)
2 c o s ^ ^ - J t s t n ^ z c o s - ^ i jt).
3= 1
Tableau 5
l
1 10 1 10
n
K ( x , ÿ ) = 4 Im
—
J
OO
{xl ^ _ iy ds.
x = 0, y = 0, 01 x = 1, y = 0 , 0 1
n K (x, y) = 0 , 9 8 9 K (x, y) = 0 , 3 6 9
3 3 7 ,6 1,013 0,0225 0 ,3 8 7
5 3 0 ,1 0,991 0 ,6 9 3 0 ,3 7 0
7 2 5 ,8 0,9 8 9 5 0 ,0 4 3 4 0,369
x = 0, y = 1 X = 1, : y = 1
n K (x, y) = 0 , 4 2 8 K (x, y) = 0 , 3 0 5
3 0,451 0,441 0 ,2 9 3 0 ,3 1 7
5 0 ,4 3 4 0 ,4 2 8 0 ,3 0 5 0 ,3 0 5
7 0 ,4 3 0 0 ,4 2 8 0 ,3 0 6 0 ,3 0 5
des intégrales (5) et (7) à l’aide des formules (6) et (8) pour les diffé
rents nombres de points de quadrature avec a = 1 et pour des va
leurs différentes de x et de y.
20*
308 APPENDICE
n XJ n xj h
4 0,3399810436 0,6521451549
0,8611363116 0,3478548451
0 0,3302393550
0,3242534234 0,3123470770
0 0,5688888888 9 0,6133714327 0,2606106964
5 0,5384693101 0,4786286705 0,8360311073 0,1806481607
0,9061798459 0,2362688506 0,9681602395 0,08127438836
0,2386191861 0,4679139346
6 0,6612093865 0,3607615731
0,9324695142 0,1713244924
0,1488743390 0,2955242247
0,4333953941 0,2692667193
0 0,4179591837 10 0,6794095683 0,2190863625
0,4058451514 0,3818300505 0,8650633667 0,1494513491
7 0,7415311856 0,2797053915 0,9739065285 0,06667134430
0,9491079123 0,1294849662
*) Une notation abrégée est utilisée pour des nombres Xj<gi 1, par exemple:
0,(4)233699 = 0,0000233699.
G. FORMULES DE QUADRATURE DU TYPE DE GAUSS 309
(Xj sont les zéros de polynômes de Laguerre L%. (x), voir le tableau 9) ;
oo n
3) j e~x2f (x) dx = 2 h f (x i)
—oo j—1
(Xj sont les zéros de polynômes d’Hermite Hn (x), voir le tableau 10).
T ab le au 9
n XJ xi n XJ h
i 1 1 4,90003530845 0,02063351447
7 8,1821534446 0,(2)1074010143
12,7341802918 0,(4)1586546435
0,5857864376 0,8535533906 19,3957278623 0,(7)3170315479
2
3,4142135624 0,1464466094 0,1702796323 0,3691885893
0,9037017768 0,4187867808
2,2210866299 0,1757949866
0,4157745567 0,7110930099 4,2667001703 0,03334349226
3 2,2942803603 0,2785177336 8
7,0429054024 0,(2)2794536235
6,2899450829 0,0103892565 10,7585160102 0,(4)9076508773
15,7406786413 0,(6)8584746716
22,8331317369 0,(8)1048001175
0,3225476896 0,6031541043
4 1,7457611011 0,3574186924
4,5366202969 0,03888790851 0,1523222277 0,3361264218
9,3950709123 0,(3)53929447056 0,8072200227 0,4112139804
2,0051351556 0,1992875254
3,7834739733 0,04746056277
0,2635603197 0,5217556106 9 6,2049567778 0,(2)5599626611
1,4134030591 0,3986668111 9,3729852517 0,(3)3052497671
5 3,5964257710 0,07594244968 13,4662369110 0,(5)6592123026
7,0858100059 0,(2)3611758679 18,8335977889 0,(7)4110769330
12,6408008443 0,(4)2336997239 26,3740728909 0,(10)3290874030
Tableau 10
n xj h n XJ b
1 0 1,772453851 0,6611470126
0,3811869902
8
1,1571937124 0,2078023258
2 0,7071067812 8,8862269255 1,9816567567 0,01707798301
2,9306374203 0,(3)1996040722
3 0 1,181635901
1,2247448714 0,2954089752
iJ)(l/2) = —y —21n 2, ^ ( n - h l ) = —y + 2 ,
fe=l
n
1H « + l / 2 ) = - v - 2 1 n 2 + 2 2 j A t '
A=1
Représentations intégrales et développement en série :
^ ( 2 ) = — Y + ( 2 — 1) 2 (z+n) > z ^ —n (n = 0, 1, . . . ) .
n= 0
Représentation asymptotique :
rc(z)=-g^~T±]/"( g )2~P+faj-
La constante k est choisie de façon à annuler le discriminant du
trinôme du second degré sous le radical. Le polynôme t (z) et la
constante % sont définis par les égalités
t (z) = t (z) + 2jc (z), X = k + xt' (z).
E x c e p t i o n s. 1) Si le polynôme a (z) admet une racine mul
tiple, i.e. a (z) = (z — a)2, alors par le changement s = l/(z — a)
on réduit l ’équation initiale à une équation généralisée du type hy
pergéométrique pour laquelle g (s) = s.
2) Il n ’est pas possible de réduire l ’équation initiale à une équa
tion du type hypergéométrique par le procédé indiqué si g (z) = 1
/V /V
et l’expression ( t (z)/2 )2 — g (z) est un polynôme du premier degré.
On pose alors xt (z) = —^ x (z), auquel cas l ’équation initiale devient
y (az + b) y = 0.
En faisant un changement linéaire s = az + b, on la réduit à l’équa
tion de Lommel (voir § 13, n° 1).
4. Equation du type hypergéométrique.
Equation différentielle :
g (z) y" + x (z) y' + Xy = 0,
314 RAPPEL DES FORMULES PRINCIPALES
cy -c/n ^ + ^ r 1a")-
s=0
2 A t {z) (z )= 0
i= i *
»» W = - ^ - | ^ t a n (z)p(z)]
1) Polynômes de Jacobi
.ps?’w ( * ) = - i ^ f ( i - 2 ) - “ ( i + 2 ) - |i- ^ - [ ( i - z ) n+“ ( i + 2 r s],
a(z) = 1 — Z2, P (z) = (1 —2)a (l4 -z p .
Les cas particuliers les plus importants des polynômes de Jacobi
sont :
a) les polynômes de Legendre Pn (z) = P^0»0) (z) ;
b) les polynômes de Tchébychev de l re et de 2e espèce
p - W " - s§ ^ r PS‘,/!,1/î>(I>:
c) les polynômes de Gegenbauer
y n (z) = Ln (z ) = - e 2z “ a — ( z » + a e - z) ,
or (2) = z, p (2) = zae~z.
3) Polynômes d'Hermite
A P ? ' B (* ) = 1 ( » + <x + P + 1 ) P i a 1’ s + , ) ( x ) ,
Ci C2 . . . C n+i
P n (x ) = A n
C n -1 Cn . . . C 2n -1
1 x ... xn
b
Cn= J xnç>{x)dx est le moment de la fonction poids; An, une
a
constante de normalisation.
Relation de récurrence :
bn+i a T l-l
x Pn ix ) = P n + l (x ) - f ( Y L ) Pn(x ) + P n - l ( x )'
“n+i \ an a n+ 1 &TI a Tl -1
Ici
b
d'n = j P n ( x ) P (X) d x
a
Fonctions génératrices :
(1 — 0 a 1exp (— )= 2 (x)
n=0
Représentation intégrale :
2n
p n( x ) = - ^ \ 1—xZ sin <p)n dq>.
o
Fonction génératrice :
oo
2rc + l *
Relations de récurrence:
(1 — x 2) Pn (x) = — (n + 1) [Pn+1 (x) — xP n (a:)],
p n (x ) = [ Pn + l (x ) — x P ’n (*)] = Ts^P 'n+1(*) “ P 'n ~ 1(*)!’
(n + 1) Pn+l (x) — (2n + 1) x P n (a:) + n P n_t (x) = 0.
Représentation asymptotique:
(cos 0) = l / " J _ cos[(n+ 1/ g ) j - Jt/4] + fl(tt- 3/2).
r nn y sin 0
Les courbes représentatives des polynômes de Legendre Pn (x) pour
quelques valeurs de n sont données sur la figure 1 (voir § 7).
8. Fonctions sphériques.
Equation différentielle :
1 d ( . n du \ 1 d2u , 7 /? , .\ /->
U S T lê [ s m Q ~ d Q l + l I Ï Ï 2 F ' ^ + z ^ + 1) w = a
Formes explicites :
Y !m (6- <P) = - 7= - eim<r®im (cos 9) (-I< * < I),
/ Zn
1
O (r) —( ^)l -t/r ‘é‘l- 1-1 (l —m)v,! (1 — x 2)m/2
U*m(x ) - m [ y — J} v > dxi+m v (1 — >
x * ) l=
_ (—i)l~m
~ 2n ! Y * 72 * l(Z i—
l Sm)!! ' ”7 -«*)*
e «. - r n (* ) = (-! )” e , „ (x), Yf m ( 9 , <p) = ( — l ) m y It _m ( 9 , q>)
320 RAPPEL DES FORMULES PRINCIPALES
Propriété d'orthogonalité :
j q>) Yt-m- (0, <p)dQ = ôil/ômm».
Relation de récurrence :
O L (a, P- V) = l / - J T f T Y ‘<*(P> a )’
Formule de Rodrigues:
n- 1
yn^ =T^TAn[p^) fc=0
Il o(x—k)~\.
Toutes les propriétés des polynômes p n (x ) orthogonaux sur l ’inter
valle 1 a, b [ avec le poids p (x) se conservent dans le cas
des polynômes orthogonaux classiques d’une variable discrète, à
condition de faire la sommation suivant les valeurs discrètes de la
variable indépendante au lieu d’intégrer sur l ’intervalle ] a, b [
dans les formules correspondantes.
Les caractéristiques principales des polynômes orthogonaux
classiques d’une variable discrète — polynômes de Hahn hÿ*’ (x ),
polynômes de Tchébychev tn (x), polynômes de Meixner (#),
polynômes de Krawtchouk k f f (x), polynômes de Charlier ^ (*) —
sont résumées dans les tableaux 3a et 3b (voir § 12).
10. Quelques fonctions spéciales voisines des fonctions de deuxième
espèce Q0 ( 2) pour les polynômes orthogonaux classiques.
a) F o n c t i o n g a m m a i n c o m p l è t e :
00
T (a, x) = j e"^0"1dt.
X
B* ( p, q) = j fp- ‘ (1 — t f ' d t .
0
Changeant t en x s , l ’intégrale pour B x ( p , q ) se réduit à la repré
sentation intégrale de la fonction hypergéométrique F (a, p, y, x) :
B*(/?, q ) = - j X vF ( p , 1 — q, 1 + p, x).
b) E x p o n e n t i e l l e intégrale:
k=l
(y est la constante d’Euler).
R ep résen ta tio n a sym p to tiq u e:
n
p- z
(—l)ft (m)k
E m (z ) z [2
L
fe=0
= m (m-\- 1) . . . (m-^-k — 1), (m)0 = 1.
R ela tio n en tre E x (z) et la fo n ctio n ex p o n en tielle in tég ra le Ei (z) :
E x (z) = —Ei (—z ) .
c) S i n u s et cosinus intégraux:
Si (z) = j Ci (z) = j J Ï 2 1 L d ,s .
0 00
D évelo p p em en ts en séries de p u issa n ces:
si (z) = 2 (- 1)ftî!ft+1
(2A:+ l)(2fc + l)! 9
ft=0
(_ l)fc + l Z2 k
Ci (z) = v + ln z— 2 (2k)(2k) !
ft=i
(y est la constante d’Euler).
R ep résen ta tio n s a sym p to tiq u es:
fc=0
Q(*)=ft=0
s (~1^«+1)1+O(^1.
21 *
324 RAPPEL DES FORMULES PRINCIPALES
d) F o n c t i o n d e s e r r e u r s :
<D ds.
(Z )= W j e' s2
Développement en série de puissances :
oo
Q (s) = l _ y (~ i)fez2fe+1
W VS h=0
A Al(2fc + 1)
Représentation asym ptotique :
<D(z) = 1
Vn
1
?
e ~ z2
n
[ i + S ( - 1)1
1.3- ... -(2k—1) + O (z~2n~2)
(2z2)ft
J
h—1
( |a r g z |< -|- — ô) .
e) I n t é g r a l e s de F r e s n e l :
2 Z
C(z) — iS (z )= | di = — i ^- z)
C+
# < ,2> ( Z) = - i - j giz sin çi-ivcp
C_
(les contours C^, C+, C_ sont représentés sur les figures 8 et 9,
voir § 15),
Jt
j n (z) = - ^ r J * i2 sin <p"in<p rf<p»
-n
oo
e iz s i n « p — 2 J n ( z ) e in<t.
7 l = — OO
Représentations asymptotiques:
^v(2)=]/—[cos(2— (4)s>nz+
+ # ( t ) co sz] ’
/ - v ( z ) - e - iwv/ v (2 ) e i n v J v ( z ) - / _ y (z)
B ÿ ' (z) = i sin jtv
H ? (z) = i sin jiv »
COS JtV/y (z) --- / - y (z)
Y v (z) = sin jxv
/_ n (z) = ( —l)n / n (z).
Développements en séries :
M ^ ( — l ) fe (z/2)v+2fe
v' ' Z j feir(V+ fc+i) »
k=0
k=0
oo
f ( x ) = \ kF (k) J v (k) dk ,
0
oo
F (ft) = j z / (x ) J v (kx) dx.
o
Théorème d'addition de Graf :
oo
Zv ( k R ) e ^ = 2 J n (kr)Zv+n(kp)ein* (r< p ).
71= — oo
b) F o n c t i o n s de Bessel modifiées.
Equation différentielle :
z2u" + zu' — (z2 + v2) u = 0, u (z) = Z v (iz).
Pour z > 0 cette équation différentielle admet comme solutions
linéairement indépendantes les fonctions
J v (z) = e~înv/2J v (iz), K v (z) = — ei"(v+i)/2^i) (jZ).
Représentations intégrales de Poisson (Re v > —1/2):
fc=0
kl ifï +
oo
(» = o . 1. . . . ) .
Les courbes représentatives des fonctions I n (x) et K n (a:) pour quel
ques valeurs de n sont données sur les figures 12 et 13 (voir § 16).
12. Fonctions hypergéométriques F (a, P, y , z ).
Equation différentielle :
z (1 — z) y" + [y — (a + p + 1) z] y' — a$y = 0.
Solutions particulières:
Vi = F K P» V» z),
y 2 = z x ^ F (a — y + 1, p— y + 1, 2 — y, z)
(y ^ 0, ±1> z t 2, • • •) î
b) Vi = F (a, p, a+ p—?+1, 1—z),
= (1 — z V ^ - ^ F (y — a, y — p, y — a — p + 1, 1 — z) ;
c) î/i = z-«F (a, a — y + 1, a — p + 1, 1/z),
y 2 = Z-&F (p, P — y + 1, P — a + 1, 1/z).
Représentation intégrale :
Formule de dérivation :
iF T’ (a + l, p + 1 , 7 + 1, z).
Relations de récurrence. Trois fonctions hypergéométriques quel
conques F (alf Pj, y l5 z), F (a2, p2, y2, z) et F (a3, p3, y3, z),
dans le cas où les différences a t — a ft, pf — pft, y t — y k sont des
nombres entiers, vérifient ensemble des relations linéaires dont les
coefficients sont des polynômes en z (les relations de récurrence
sont déduites au § 2 0 ).
Relations fonctionnelles :
F (a, p, y , z ) = JF(p, a, y, z),
F ( a, p, y, z) = ( l - z ) Y“a” pF ( y - a , y — p, y, z),
P. V. f (g ’ P’ « + P - V + 1. i - * ) +
Y~P> T - a - P + 1. 1 - 2 ) .
/''(a, p, y, z) =
- r 'K l a ) (-2)~^(«. «-T + 1. «-P + 1.4) +
+ ( P- P ~ T + 1 ' p ~ g + 1 ’ v ) .
| arg( —z) | < Jt.
La dernière relation fonctionnelle et le développement en série des
fonctions hypergéométriques d’argument Hz donnent lieu à la repré
sentation asymptotique de la fonction F (a, P, y, z) pour z oo.
Les différentes combinaisons des trois dernières relations fonc
tionnelles conduisent à de nouvelles relations fonctionnelles :
F (a, p, y, z) =
= ( i - 2)- ^ .^ - g F { a , T_ p, 1 + a _ p, _ i _ ) +
F (a, p, 7 | |
, z ) = (1 — z ) ~ a F (a, y —p, y, z j { z —1 ), arg(l — z ) < n,
F ( a , P, = 7 , z) a,
(l — z ) ~ & F ( y —— z) <ji.
p, 7 , z/(z 1), | arg (1 — |
Le20scasparticuliers desrelations fonctionnelles sont notés dansle
§ .
Expression de différentes fonctions à l'aide de la fonction hypergéo
métrique :
F (a, 0 , 7
, z)=l,
F ( a, P, P, z) = (l —z)~a,
» + « + P + i . “ + i-
(—i)n r ( n + p + i ) z? / „ „ 1 1o , a p 1 4 i + z \
ni rfp + l)
------ — l F ’ B + “ + P + 1- P + 1- —- ) ,
P„(z) = F ( - n , n + 1 1 1 1 , , = )=(-l)"/?(-«, »+l, 1,i+î),
Jt/2
* (* )= j l ’ z*)>
0
Jt/2
£(z)= J0 (l-z2sm2q>)l'2tf<p=-2-f(-1 , -y. 1. z2)-
13 . F on ctions hypergéomé triques d
égé
n é
rée
s F( a, 7
, 2
) et
G (et, y, z).
Equation différentielle :
zy* + (v — z) y ’ —a y = o.
Solutions particulières:
a) = F (a, 7 , z),
y x
i/ 2 = z1-VF (a — 7 + 1 , 2 — 7 , z) ;
b) 2/i = G (a, 7 , z) ;
y2 = ? G (y— — a, 7 , z).
Représentations intégrales :
1
Développement en série :
F (a, y, z) = ^ (g)n
(Y )» n !
71=0
Formules de dérivation :
n |V (o+ i) F ^_
Ln(x) = V 1 + “ ’ X)’
Représentation intégrale :
oo
(2) = 7 — J e- ‘- - 2 * r v- ‘ * .
0
Développement en série :
^ « -■ srtb rS ( - i r r ^ ) ^ .
n=0
Formule de dérivation :
H ^, {z) = 2vH x_i (z).
Relation de récurrence :
# v (z) - 2ziTv_1 (z) + 2 (v - 1) H v_2 (z) = 0.
334 RAPPEL DES FORMULES PRINCIPALES
Relations fonctionnelles :
2vrfv4-'n i— -i—
ym
H v (z) = - - T -- ■^ [e 2 # -v -i(iz) + e 2
ov+i - i /r , "(•»+»
(Z) - g - ^ 7 / v ( - z) + r (J ; , g 2 if-v -i(iz ).
21. JAHNKE E., EMDE F., LÔSCH F. Fafeln hôherer Funktionen. Stuttgart,
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Le lecteur trouvera une bibliographie plus complète sur les fonctions spé
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INDEX DES NOTATIONS