PFE La Politique Budgétaire

La politique budgétaire Page 1
Remerciements
Au terme de la rédaction du notre rapport de projet de fin d’études, il nous est

particulièrement agréable d’exprimer notre gratitude à Monsieur le professeur
Abdelwahed HAMZA de nous avoir encadré, orienté, aidé et conseillé.
Nos remercîments s’adressent aussi aux corps professoral et administratif pour
tous efforts déployés en faveur de cette formation.
Nous voudrons exprimer notre reconnaissance envers les amis et collègues qui
nous ont apporté leurs soutiens moraux et intellectuels tout au long de notre
démarche.
Nos remerciements vont aussi aux membres des jurys d’avoir accepté d’évaluer
ce modeste travail.

Liste des Figures
Figure 1 : Schéma explicatif du multiplicateur budgétaire de KYENES ………....page 13
Figure 2 : Tableau de loi des finances du Maroc en 2022……………....................page 21
Figure 3 : La courbe de LAFFER (La pression fiscale)…………………………...page 31

« Lutte, réduction et amélioration sont
les trois termes clefs du langage
politique. Ils ont l'avantage de pouvoir
être accolés indifféremment à
inflation, déficit, finances publiques...
Et toutes les combinaisons sont
possibles. »
Jacques MAILHOT (1986)
La Politique d'en rire
Carrere Editions 13

Table des Matières
Remerciements........................................................................................................... 2
Liste des Figures ......................................................................................................... 3
Avant-propos .............................................................................................................. 6
Introduction................................................................................................................ 7
Fiche Pédagogique N°1 ............................................................................................. 11
Chapitre 1 : La loi des finances : ............................................................................... 12
I. Définition du budget de l’Etat : ............................................................................. 12
II. Evolution de la conception du budget : ................................................................. 12
1. Conception Libérale .............................................................................................................. 12
2. Conception Keynésienne ....................................................................................................... 12
La suite de chapitre 1 : La Loi des finances ............................................................... 19
III. Les types de loi des finances : ............................................................................... 19
IV. Etude de loi des finances initiale : ......................................................................... 19
1. Composition de la loi des finances : ................................................................................... 19
2. Soldes budgétaires : .......................................................................................................... 20
V. Présentation (Loi des finances du Maroc 2022) .................................................... 21
Chapitre 2 : La régulation par le budget ................................................................... 27
I. Définition de la politique budgétaire .................................................................... 27
II. Politique de relance, en cas de récession économique ......................................... 27
1. Les objectifs ..................................................................................................................... 27
2. Les actions ........................................................................................................................ 27
3. Les limites ........................................................................................................................ 28
La suite de Chapitre 2 : La régulation par le budget ................................................ 33
III. La politique de rigueur .......................................................................................... 33
1. Les objectifs ..................................................................................................................... 33
2. Les actions ........................................................................................................................ 33
3. Les limites ......................................................................................................................... 34
Evaluation Sommative.............................................................................................. 39
Conclusion ................................................................................................................ 44
Annexe (Grille d’auto-évaluation du professeur en classe)………………………….……….46
Bibliographie / Webographie ................................................................................... 48

Avant-propos
La formation acquise à l’Ecole Normale Supérieure d’Enseignement Technique (ENSET) est soumise à
une contrainte académique : la rédaction des travaux de recherche pour le projet de fin d’étude. En
effet, il est exigé aux étudiants de sciences de l’éducation spécialité économie et gestion en troisième
année de rédiger un fascicule d’un cours. Il s’agit d’un outil d'accompagnement aux pratiques de classe
des professeurs de l’enseignement secondaire transmis aux élèves de la division scolaire.
Pour nous conformer à cette règle, Monsieur le professeur Abdelwahed HAMZA étant notre encadrant
de travail, nous avons pu retenir comme thème de recherche «La politique budgétaire: Cas du
Maroc» destiné aux apprenants de la deuxième année du baccalauréat concernant les deux filières
(Sciences Economiques & Sciences de Gestion Comptable) en matière « Economie générale et
statistique ».

Introduction
La crise du coronavirus sera sans doute un moment importante dans le débat sur la refonte de la
politique économique et le comportement de l’économie nationale, principalement en ce qui concerne
la politique budgétaire. Dans le cas de Maroc, il a déjà traversé une crise socioéconomique bien avant
l’éclatement de la pandémie du Covid-19. Celle-ci n’a fait qu’amplifier les déséquilibres antérieurs.
Alors par quels moyens l’Etat marocain peut-il intervenir dans cette situation afin d’améliorer le
climat économique ?
Cependant, cette crise sanitaire actuelle a bien révélé les fragilités de la politique budgétaire au
Maroc. Durant la période de confinement sanitaire, 70% des ménages auraient bénéficié d’une aide,
soit une enveloppe budgétaire globale de 22,4 milliards de dirhams. A cela s’ajoute un appui financier,
en particulier aux TPE et aux PME, évalué à une garantie de 17,5 milliards de dirhams, au profit de 48
000 entreprises.
Ainsi, une fois le confinement levé, l’économie peut redémarrer plus rapidement que si les entreprises
avaient été en danger de faillite. Et grâce au maintien ou à la faible baisse des revenus de la plupart des
ménages, au moins les salariés, on peut souhaiter que la croissance pourra accroître, quitte à instaurer
d’autres mesures de soutien de la demande une fois que l’économie peut à nouveau produire au
maximum de ses capacités.
En ajoutant à ces dépenses publiques, L’Etat marocain a réservé une partie importante des dépenses à
la disposition du secteur de la santé, en termes d’infrastructures adaptées et des moyens
supplémentaires à acquérir dans l’urgence. Il a aussi dépensé quelque 6,79 MMDH pour acquérir les
vaccins anti Covid-19 (Astra Zeneca, Sinopharm et Pfizer) pour traiter dans des bonnes conditions les
personnes qui seraient atteintes par le virus, le Royaume disposait selon nos estimations de plus de 50
millions de doses.1
Actuellement, les efforts de rationalisation des dépenses publiques devront être redoublés durant le
prochain exercice budgétaire, dans l’objectif de consolider l’équilibre budgétaire qui a été prescrit par
la loi des Finances 2022. Le gouvernement marocain a disposé une liste de priorités en raison de
maîtriser les dépenses publiques de l’Etat, tout en prenant en considération la pression qui sera exercée
sur les finances publiques en raison du financement des projets de la couverture sociale, de la santé et
de l’éducation et en se limitant aux besoins nécessaires en matière de création des postes budgétaires,
1
https://leseco.ma/maroc/sante-au-maroc-les-recommandations-de-locde.html
en particulier pour les secteurs sociaux et pour garantir la continuité et la qualité des services offerts
aux citoyens.
Cette politique budgétaire n'est pas accidentelle, les théoriciens libéraux affirment que dans une
économie de marché, l'État doit se concentrer uniquement sur la protection externe (militaire) et interne
(police, justice) des citoyens. C'est ce qu'on appelle l'Etat gendarme. Mais dans la première moitié du
XXe siècle, l'intervention économique et sociale se développe chez les théoriciens keynésienne : l'Etat
gendarme cède la place à l'Etat-providence.
La justification de l'intervention de l'Etat pour développer les conditions économiques d'une région
particulière est la suivante : favoriser l'émergence de marchés, surmonter les défaillances du marché,
corriger la rationalité limitée des agents économiques et réduire les inégalités...
En intervenant dans l'économie, l'Etat remplit trois fonctions : l’allocation, stabilisation et

redistribution, et en ajustant les politiques économiques conjoncturelle pour agir sur la demande
globale (consommation, investissement) afin de réduire les écarts à « l'équilibre ».
On appelle les politiques économiques l’ensemble des actions mises en place par les pouvoirs publics
pour corriger des « déséquilibres » économiques jugés dommageables et atteindre les objectifs qu'il
s'est fixé dans le but d'améliorer la situation économique générale du pays..
Les politiques conjoncturelles sont dites d’inspiration keynésienne en raison notamment de leur
horizon temporel et, de manière liée, de la justification analytique de leur efficacité. John M. Keynes a
beaucoup contribué à démontrer l’efficacité des politiques budgétaire (menée par l’Etat) et des
politiques monétaires (mise en œuvre par la Banque centrale) sur la courte période (Théorie générale
de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936). 2
La politique économique conjoncturelle a quatre grands objectifs : la croissance, l’emploi, la stabilité

des prix et l’équilibre externe. Les quatre objectifs ne peuvent pas être placés rigoureusement sur le
même plan contrairement à ce que suggère la notion de « le carré magique de Kaldor ». Les deux
premiers recherchés en priorité par les politiques économiques sont la croissance économique et
l’emploi (objectifs d’activité).Les deux autres objectifs (stabilité des prix et équilibre externe) sont plus
relatifs, et sont désignés comme des objectifs de stabilité.
Parmi les instruments que nous avons déjà évoqués en matière de politique économique, il y a la
politique budgétaire, qui est le titre que nous traiterons dans notre mémoire. Elle consiste à utiliser le
budget de l’État (par une action sur les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires) pour
2
https://www.cairn.info/introduction-aux-politiques-economiques--9782100810628-page-25.htm
influencer la demande des agents économiques (consommation des ménages, investissements des
entreprises) afin d’atteindre certains objectifs choisis par le gouvernement, et notamment de réguler
l’activité économique.
Les raisons de choisir la politique budgétaire comme sujet de notre projet de fin d’étude sont multiples.
Premièrement, découvrir les événements historiques du XXème siècle (émergence du keynésianisme) ;
deuxièmement, montrer le regain d’intérêt de l’interventionnisme généralisé de l’Etat, partout dans le
monde et au Maroc, en particulier la politique budgétaire durant le contexte de Covid-19,
troisièmement, pour des raisons pratiques d’enseignement. En effet, le fascicule que nous allons
produire permet d’actualiser, de comprendre et de transmettre correctement aux élèves le concept de la
politique budgétaire et les types de régulation Etatique par les budgets.
Ce fascicule s’adresse aux élèves en deuxième année baccalauréat pour les deux filières (Sciences
de Gestion Comptable & Sciences Economiques).Or comment peut-on le transposer pour une classe?
La démarche pédagogique que nous avons opté dans le plan de ce fascicule est la méthode inductive
qui fonctionne à partir des travaux d’observations vers des généralisations et des théories.
Nous commencerons notre fascicule par une initiation dans la séquence I afin de découvrir la notion de
budget et l’évolution de la conception du budget selon les contextes libéral et keynésien.
Ensuite, nous étudierons la loi des finances de 2022 dans la séquence II, qui permettra aux élèves de
découvrir la présentation de tableau de la loi des finances et pour leur donner l’occasion de calculer et
d’interpréter les différents soldes budgétaires.
Dans la séquence III nous découvrirons la notion de la politique budgétaire. Ensuite, nous passerons à
présenter la politique de relance, ainsi que ses objectifs, ses actions, et ses limites.
A propos de la séquence IV, nous étudierons la politique de rigueur, aussi que ses objectifs, ses actions
et ses limites.
A la fin de chaque séquence, il y aurait une évaluation formative afin d’adapter la méthode
d’enseignement, de favoriser la progression des apprentissages, et de renseigner sur les acquis des
élèves.
Et finalement, nous allons conclure ce projet par une séquence d’évaluation sommative dont
l’objectif sera d’évaluer et mesurer l’apprentissage des élèves.

Séquence préliminaire :
Initiation au cours
Chapitre 1 : La loi des finances
I. La définition du Budget
II. Evolution de la conception du budget :
1. La conception Libérale
2. La conception keynésienne
2.1 Le déficit systématique (Notion développée par
W.BEVERIDGE)
2.2 Le déficit cyclique (L’école de Stockholm)
2.3 Effet multiplicateur
2.4 Effet accélérateur

Fiche Pédagogique N°1
Matière : Economie Générale & Fiche Pédagogique n° : 1 Séquence n° 1 : La loi des finances
Statistiques
Niveau : 2ème Année Baccalauréat Etudiants-Stagiaires : Abir EL FATEHY Durée : 2 Heures
Amal AGOURRAM
Filière : Sciences Economiques Etablissement : ENSET La ville : MOHAMMEDIA
Pré-requis :
Les ressources – les charges – Inflation – Chômage – la politique monétaire
Objectifs Généraux :
 Découvrir le budget de l’Etat (recettes, dépenses)
 Identifier les conceptions du budget de l’Etat.
Objectifs Contenu Méthodes didactiques Moyens Evaluation

spécifiques du cours d’Apprentissage
- Définir la I. La définition du Méthode active : Questions Orales:
notion de Budget Commencer le cours par une question 1) D’après vos
budget de introductive afin que les élèves connaissances, qui peut
l’Etat. puissent commencer à assimiler la me dire qu’est ce
nouvelle notion (le budget) en qu’un budget ?
utilisant des consignes claires et Réponse souhaitable :
guidées. - Somme dont on peut
Après les élèves puisse travailler de disposer pour une
manière autonome un exercice et le dépense précise.
corriger avec l’aide de l’enseignant. - Le manuel 2) Qu’elle est la
- Analyser II. Evolution de la Méthode Expositive : scolaire différence entre
entre les deux conception du budget : Présenter le principe du budget selon dépense et recettes ?
conceptions 1) Une conception les conceptions libérales et Réponse souhaitable :
keynésiennes dans un tableau puis - Le tableau Les recettes : Total des
du budget Libérale
(Libérales & 2) Une conception comparer les différences entre eux. noir sommes d'argent
Ensuite, analyser la traduction reçues.
Keynésiennes) keynésienne Les dépenses : C’est
budgétaire de la doctrine keynésienne
selon la théorie du déficit - les documents une notion de
- Comparer 2.1 Le déficit systématique et cyclique. manuscrits trésorerie, elle
entre Le systématique (Notion Finalement, montrer pas des schémas correspond à une sortie
déficit développée par explicatifs les effets multiplicateurs et d'argent.
systématique W.BEVERIDGE) accélérateurs des dépenses publiques
et cyclique. 2.2 Le déficit cyclique en utilisant des exemples afin de
(L’école de Stockholm) mieux comprendre la différence entre Exercice
eux. d’applications 1&2
- Citer les 2.3 Effet multiplicateur
effets de la 2.4 Effet accélérateur Voir le cours
conception
keynésienne
du budget.
 A la fin de la séquence, nous allons remplir la grille d’auto-évaluation (Voir Annexe)

présentant des critères pour concevoir une bonne pédagogie adaptée qui répond aux besoins des
élèves.

Chapitre 1 : La loi des finances :
I. Définition du budget de l’Etat :
Le budget de l’Etat est un document retraçant l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat pour
une année civile (du 1er Janvier au 31 Décembre).
Ce budget concerne l’Etat au sens strict, c'est-à-dire les administrations de l’Etat (les ministères) sont
exclues du budget de l’Etat les ressources et les dépenses des collectivités locales, ainsi que les
organismes de sécurité sociale.
Exercice d’application (1) :

 Classer ces éléments dans le tableau suivant (Dépenses & Recettes):
Impôts sur le revenu (IR) – Rémunération des fonctionnaires – Les investissements publics – TVA – Les droits
de mutation – les aides et subventions – Education publiques – Impôts sur les sociétés (IS)
Recettes Dépenses
- Impôts sur le revenu (IR) - Rémunération des fonctionnaires
- TVA - Les investissements publics
- Les droits de mutation - les aides et subventions
- Impôts sur les sociétés (IS) - Education publiques
II. Evolution de la conception du budget :
Conception Libérale Conception Keynésienne

Les libéraux sont pour un équilibre budgétaire Keynes fonde une nouvelle conception des
car : fonctions de l'Etat et accorde une grande
- L’intervention de l’Etat entraîne des dépenses importance à son budget. Ainsi, le budget est le
improductives et un endettement ; cœur de l'économie car :
- S’il existe un déficit, l’Etat est demandeur donc En cas de récession, L’Etat peut recourir à un
augment ses dépenses, la demande devient déficit budgétaire. Il accroît ses dépenses la
supérieure à l’offre et entraîne une hausse de demande privée. Le déficit budgétaire permet
l’inflation, donc une perte de valeur de la donc d’augmenter la demande globale. Par
monnaie. ailleurs, l’Etat peut ainsi pallier l’insuffisance des
 Les libéraux sont partisans de L’Etat- investissements privés en investissant lui- même.
gendarme (Police, Armée, Justice)  Les keynésiens sont partisans de l’Etat-
Providence ou l’intervention
économique et sociale de l’Etat

Née au moment de la naissance et du développement de l’Etat interventionniste, l’économie étant
réservée jusqu’alors au privé et au marché.
Ainsi la notion du budget va perdre de son importance au profit d’un nouveau concept : la loi des
finances.
Keynes préconisait l’intervention de l’Etat, son école favorise :
2.1 Le déficit systématique (Notion développée par W.BEVERIDGE)
Ce déficit est conçu comme moyen d’assurer une expansion de l’économie en période du chômage et
d’atteindre le plein emploi. La pensée de KEYNES est dominée par le spectre du chômage, qui entraîne
une perte de substance pour la nation.
2.2 Le déficit cyclique (L’école de Stockholm)
Les économistes MYRDAL et OHLIN ont essayé de l’appliquer en Suède pendant les années 30. Elle
consiste à réaliser l’équilibre budgétaire pendant un cycle économique de 7 à 12 ans au bout d’une
année. Les déficits des années de dépression sont comblés par les excédents des années d’expansion.
2.3 Effet multiplicateur
Investissement public
Augmentation revenus
distribués
Augmentation production Augmentation consommation
Figure 1 : Schéma explicatif de multiplicateur budgétaire de KYENES
Pour Keynes, un investissement initial contribue à l’accroissement de la production et à la hausse du

revenu, cette augmentation du revenu s’accompagne d’un accroissement de la consommation et de

l’épargne des ménages, la hausse de la consommation entraîne à son tour la hausse de la production, et
celle du revenu qui quand à elle va induire des nouvelles consommations, donc une croissance de la
production et du revenu et ainsi de suite.
Alors on conclu que toute variation de l’investissement entraîne une variation plus proportionnelle de
revenu → C’est l’effet multiplicateur de l’investissement.
Le calcul multiplicateur repose sur l’équation suivante :
ΔR = ΔI * K
Avec : K = 1/ (1-c) ou K = 1/s
c : Propension marginal à consommer

s : Propension marginal à épargner
Exercice d’application (2) :
Soit un investissement initial de 18 500 DH dans chacun des pays A & B en 2021 (Année de base).
Le tableau suivant donne des informations concernant les deux pays et relative à l’année 2022.
 Compléter le tableau puis comparez les indicateurs obtenus dans le deux pays
Pays Pmc Indice de I I en DH ΔI en DH ΔR en DH
Pays A 0,80 130 ? ? ?
Pays B 0,90 120 ? ? ?
Repense :
 Pays A :
On sait qu’Indice de I = 130

Dont Indice I = Investissement final / Investissement initial
Avec l’investissement Initial est celui de l’année de base
Alors l’investissement final = (L’investissement initial * Indice I) / 100
I = (18 500*130) / 100 → I = 24 050 DH
ΔI = Investissement final – Investissement Initial → ΔI = 5 550 DH
K= 1/ (1-c) = 1 / (1-0,8) → k=5

Et lorsque : ΔR = ΔI * K
Alors : ΔR = 5 500 * 5 → ΔR = 27 750 DH

 Pays B :
On sait qu’Indice de I = 120

Dont Indice I = Investissement final / Investissement initial
Avec l’investissement Initial est celui de l’année de base
Alors l’investissement final = (L’investissement initial * Indice I) / 100
I = (18 500*120) / 100 → I = 22 200 DH
ΔI = Investissement final – Investissement Initial → ΔI = 3 700 DH
K= 1/ (1-c) = 1 / (1-0,9) → k = 10
Et lorsque : ΔR = ΔI * K
Alors : ΔR = 3 700 * 10 → ΔR = 37 700 DH

Commentaire :
D'après les résultats obtenus, on constate que le pays A investit plus que le pays B, mais sa
consommation était faible par rapport à celle du pays B. Cela reflète une répartition des revenus plus
forte dans le pays B que dans le pays A.
2.4 Effet accélérateur
L’investissement permet à l’entreprise d’ajuster ses capacités de production à la demande qu’elle

anticipe. Si le climat économique est morose, les entreprises ne seront pas incitées à investir. En
revanche, si le niveau de production que souhaitent réaliser les entreprises est élevé, elles vont investir.
La théorie économique a intitulé « accélération » cette relation entre la variation de la demande (cause)
et la variation de l’investissement (conséquence).
Il s’agit d’une relation d’accélération car l’accroissement de l’investissement est plus que proportionnel
à l’accroissement de la demande (anticipée). Comme l’appareil technique set rigide, il ne peut procurer
en peu de temps une production correspondant exactement aux besoins des consommateurs : il
convient donc d’investir beaucoup pour être certain d’obtenir ce niveau de production.

Conclusion de la séquence 1
La naissance de l’Etat-providence marque la rupture avec la conception libérale de l’Etat comme Etat
gendarme qui limite ses interventions aux fonctions régaliennes ; en revanche, l’Etat-providence selon
John M.KEYNES a donné à l’Etat un rôle important dans la vie sociale et économique au nom
d’impératifs sociaux.
Pour les libéraux, l’Etat ne peut pas être plus efficace que le marché dans l’allocation des ressources.
En intervenant, l’Etat ne fait que tromper les agents économiques. Alors que Keynes privilégie la
demande au détriment de l’offre ; si l’Etat relance la demande (par la consommation ou
l’investissement) cela poussera les entreprises à répondre à cette demande en augmentant la production.
Ce faisant, elles investiront, créeront des emplois et cela favorisera la croissance. Alors qu’il est le
projet de loi des finances de l’année 2022 que l’Etat marocaine adopte afin de développer sa
croissance économique ?

Séquence II
La suite de chapitre 1 : La loi des finances
III. Les types de loi des finances

IV. Etude de loi des finances initiale
1. Composition de la loi des finances
1.1 Budget général de l’Etat (BGE)
1.2 Les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)
1.3 Les comptes spéciaux du trésor (CST)
2. Soldes budgétaires
2.1 Le solde ordinaire (Epargne publique)
2.2 Solde du budget général :
2.3 Solde global (Solde du budget de l’Etat)
2.4 Besoins bruts de financement du budget de l’Etat
2.5 Besoins résiduels de financement du budget de l’Etat
V. Présentation (Loi des finances du Maroc 2022)

Matière : Economie Générale & Fiche Pédagogique n° : 2 Séquence n°2 : La loi des finances
Statistiques
Amal AGOURRAM
Pré-requis :
Les recettes – les dépenses – Inflation – Chômage – Le budget
 Savoir les composants de la loi des finances initiale
 Connaitre La situation budgétaire de l’Etat marocaine en 2022
Objectifs Contenu Méthodes didactique Moyens Evaluation

Spécifiques Du cours d’Apprentissage
- Citer les III. Les types de loi Méthode active :
différents des finances Faire un petit rappel concernant la
types de loi séquence dernière.
des finances Dans la fin de la séance, distribuer des
documents imprimés d’un tableau de
loi des finances 2022 pour que les
élèves puisse calculer de manière
autonome les soldes budgétaires de la
loi des finances 2022 en utilisant les - Le manuel
formules déjà étudié. scolaire
- Etudier les IV. Etude de loi des Méthode Expositive :
Présenter les différents types de loi Exercice
composants finances initiale:
des finances. - Le tableau d’applications
de la loi des 1) Composition de la
finances loi des finances Ensuite, étudier les éléments de la loi noir
1.1 BGE des finances initiale, et connaître Calcul les soldes
comment on peut calculer les soldes budgétaires de Loi
1.2 SEGMA
budgétaires.
- les documents
1.3 CST Finalement, montrer par un tableau de manuscrits des finances 2022
- Calculer les 2) Soldes la loi des finances 2022, la situation
soldes budgétaires : actuelle budgétaire de l’Etat
budgétaires de 2.1 Le solde ordinaire
- Les
marocaine.
la loi des 2.2 Solde du budget documents
finances général imprimés
initiale 2.3 Solde global
- Comparer la III. La présentation
situation de la loi des finances
budgétaire de 2022
Maroc par
rapport à les
années
précédentes.

élèves.

La suite de chapitre 1 : La Loi des finances
III. Les types de lois des finances :
 La loi Organique : C’est la loi qui détermine le cadre juridique des lois de finances.
 La loi des finances initiale : C’est la loi prévoyant et autorisant, pour chaque année civile (principe
de l’annalité budgétaire), l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat
 La loi des finances rectificative : (appelée aussi « collectif budgétaire » est la loi modifiant en
cours d’exercice les dispositions de la loi des finances de l’année.
 La loi de règlement : C’est la loi constatant les résultats financiers de chaque année civile et
approuvant les différences entre les résultats et les prévisions de la loi des finances initiale
éventuellement modifiée par sa ou ses lois de finances rectificatives.
Remarque :
L’élaboration du budget de l’Etat obéit à trois principes :
L’annualité : les recettes et les dépenses sont votées pour l’année civile à venir ;
L’unité : Les recettes et les dépenses sont présentées dans un document unique ;
L’universalité : L’ensemble des recettes est affecté à l’ensemble des dépenses.
IV. Etude de loi des finances initiale :
1. Composition de la loi des finances :
1.1 Budget général de l’Etat (BGE) :
Les Ressources :
On distingue les recettes fiscales et non fiscales et recettes de certains comptes spéciaux :
 Les recettes fiscales :
Elles comprennent les impôts directs (IS, IR,…), les droits de douane, les impôts indirects (TVA,…),
les droits d’enregistrement et timbre.
 Les recettes non fiscales :
Elles comprennent les revenus issus des monopoles et exploitations de l’Etat ainsi que les recettes de la
privatisation, et autres recettes.
 Les recettes d’emprunts :
Ce sont des recettes liées aux prêts accordés par l’Etat.

Les dépenses :
Les dépenses de l’Etat sont de trois types :
 Les dépenses ordinaires :
Ce sont les dépenses coutantes de l’Etat. Elles sont constituées des dépenses de fonctionnement,
intérêts de la dette publique et subventions de prix.
 Les dépenses en principal de la dette :
Il s’agit des montants versés en remboursement de la dette publique.
 Les dépenses d’investissement :
 Elles sont pour objet de financer l’effort de l’Etat en matière d’investissement (équipement,
locaux, …)
1.2 Les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)
Institués par le Dahir n°1-00-195 du 15/04/2000 (loi organique n°14-00 modifiant la loi organique n°7-
98), ce sont des services n’ayant pas de personnalité morale, dont certaines dépenses non imputées sur
les crédits du budget général de l’Etat, sont couverts par des ressources propres. Ces services sont créés
par la loi des finances, ainsi que leurs recettes et leurs dépenses.
Exemples : Direction de l’imprimerie officielle, service autonome de publicité (SAP), trésorerie

générale du royaume, les centres hospitaliers, Direction de la météorologie nationale, complexe sportif
Moulay Abdellah de Rabat, Centres régionaux d’investissement…
1.3 Les comptes spéciaux du trésor (CST)
Ce sont des comptes qui, par exception au principe de l’universalité budgétaire, affectent certaines
ressources à des dépenses spécifiques.
Exemples : Fonds de réforme agraire, Fonds national pour la protection des forêts,….
2. Soldes budgétaires :
2.1 Le solde ordinaire (Epargne publique) :
On l’appelle aussi solde courant ; c’est la différence entre les ressources ordinaires et les dépenses
ordinaire. (Trois cas de figure : Excédent, Déficit ou Désépargne publique, Equilibre).

2.2 Solde du budget général :
C’est la différence entre le solde ordinaire et les dépenses d’investissement du budget général (hors
produits des emprunts et hors amortissement de la dette publique à moyen et long termes).
L’impasse budgétaire ou découvert budgétaire (Déficit budgétaire) : C’est une situation dans laquelle
les recettes du budget sont supérieures aux dépenses définitives, mais inférieures au total des dépenses
définitives et temporaires. Ce découvert peut être financé aussi par des avances et des emprunts.
2.3 Solde global (Solde du budget de l’Etat)
C’est la somme du solde du budget général et des soldes des SEGMA et des CST ;
 Solde global = Solde du budget général + Solde des SEGMA + Soldes des CST
Avec :
 Solde des SEGMA = Ressources des budgets des SEGMA – (Dépenses d’exploitation des
SEGMA + Dépenses d’investissement des SEGMA)
 Solde des CST = Ressources des CST – Dépenses des CST
2.4 Besoins bruts de financement du budget de l’Etat :
C’est la différence entre le solde du budget de l’Etat (hors produits des emprunts et hors amortissement
de la dette publique à moyen et long termes) et l’amortissement de la dette publique à moyen et long
termes.
2.5 Besoins résiduels de financement du budget de l’Etat :
C’est la somme des besoins bruts de financement du budget de l’Etat et les recettes d’emprunts à
moyen et long termes.
V. Présentation (Loi des finances du Maroc 2022)
Pour l'année budgétaire 2022, les ressources affectées au budget général, aux services de l'Etat gérés de
manière autonome et aux comptes spéciaux du Trésor, telles qu’elles sont évaluées dans le tableau
annexé à la présente loi des finances, ainsi que les plafonds de charges et l’équilibre général qui en
résulte sont fixés aux montants suivants (en dirhams) :

Recettes ordinaires du budget général (1) …………………..
- Recettes fiscales : 230.968.972.000
 Impôts directs et taxes assimilées………………………… 97.823.769.000
 Impôts indirects…………………………………………. 106.197.965.000
 Droits de douane………………………………………… 11.832.100.000
 Droits d’enregistrement et de timbre……………………. 15.115.138.000
- Recettes non fiscales : 24.269.323.000

 Produits des cessions de participations de l’Etat……….. 5.000.000.000
 Produits de monopoles, d’exploitation et des participations
financières de l’Etat…………………………………….. 13.984.850.000
 Revenus du domaine de l’Etat………………………….. 349.500.000
 Recettes diverses……………………………………….. 3.434.973.000
 Dons et legs…………………………………………….. 1.500.000.000
Dépenses ordinaires du budget général (2) : …………………..

- Dépenses de fonctionnement : 242.118.791.000
 Dépenses de personnel…………………………………………... 147.536.584.000
 Dépenses de matériel et dépenses diverses……………………… 55.680.207.000
 Charges communes……………………………………………… 28.570.000.000
 Dépenses relatives aux remboursements, dégrèvement et restitutions
fiscaux…………………………………………………………… 8.132.000.000
 Dépenses imprévues et dotations provisionnelles………………. 2.200.000.000
- Dépenses en intérêts et commissions se rapportant à la dette publique 29.074.000.000
Solde ordinaire (3)=(1)-(2) ………………..
Dépenses d’investissement du budget général (4) 87.401.542.000
Solde du budget général (hors produits des emprunts et hors amortissement ………………..
de la dette publique à moyen et long termes) (5)=(3)-(4)
Services de l’Etat gérés de manière autonome : (SEGMA)
- Recettes des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonome 2.190.184.000
- Dépenses des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonome 2.190.184.000
 Dépenses d’exploitation……………………………….... 1.906.405.000
 Dépenses d’investissement……………………………… 283.779.000
Solde des services de l’Etat gérés de manière autonome (6) -
Comptes spéciaux du Trésor : (CST)
- Recettes des comptes spéciaux du Trésor 98.375.857.000
- Dépenses des comptes spéciaux du Trésor 98.326.009.000
Solde des comptes spéciaux du Trésor (7) …………………
Solde du budget de l’Etat (hors produits des emprunts et hors
amortissement de la dette publique à moyen et long termes) (8)=(5)+(6)+(7) …………………
Amortissement de la dette publique à moyen et long termes (9) 61.138.000.000
- Interne 41.810.000.000
- Externe 19.328.000.000
Besoins bruts de financement du budget de l’Etat (10)=(8)-(9) ………………….
Recettes d’emprunts à moyen et long termes (11) 105.387.000.000
- Interne 65.387.000.000
- Externe 40.000.000.000
Besoins résiduels de financement du budget de l’Etat = (10) + (11) ………………….
Figure 2 : Tableau de loi des finances du Maroc en 20223
 D’après les formules que vous avez déjà apprises, remplir le tableau de loi des finances 2022
3
https://www.finances.gov.ma/Publication/db/2022/BO_7049-bis_Fr.pdf
Solution :
Recettes ordinaires du budget général = Recettes fiscales + Recettes non fiscales
= 255.238.295.000 DH
Dépenses ordinaires du budget général = Dépenses de fonctionnement + Dépenses en intérêts et
commissions se rapportant à la dette publique
= 271.192.791.000 DH
Solde ordinaire = Dépenses ordinaires - Recettes ordinaires

= -15.954.496.000 DH
Solde du budget général = Solde ordinaire - Dépenses d’investissement
= -103.356.038.000 DH
Solde des comptes spéciaux du Trésor = Ressources des CST – Dépenses des CST
= 49.848.000 DH
Solde global = Solde du budget général + Solde des SEGMA + Soldes des CST
= -103.306.190.000 DH
Besoins bruts de financement du budget de l’Etat = Solde du budget de l’Etat - Amortissement de la

dette publique à moyen et long termes
= -164.444.190.000 DH
Besoins résiduels de financement du budget de l’Etat = Besoins bruts de financement du budget de

l’Etat + Recettes d’emprunts à moyen et long termes
= -59.057.190.000 DH

Le nouveau gouvernement marocain a lancé la loi des finances qui sont applicables au titre des
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022, qui propose de nouvelles mesures pour relancer
l'économie après la crise du COVID-19. Ils ont assuré que le budget a été établi en fonction du
contexte, lorsque des signes de reprise économique ont commencé à se manifester.
Un certain nombre d'objectifs devraient être atteints, notamment assurer la reprise économique pour
réduire le chômage et offrir aux jeunes de nouvelles possibilités d’emploi dans le but d'augmenter le
niveau de croissance et de réduire les inégalités sociales d'ici 2035.
Alors, comment l’Etat agit-il pour diminuer le déficit budgétaire, et lutter contre l’inflation et
chômage?

Séquence III
Chapitre 2 : La régulation par le budget
I. Définition de la politique budgétaire

II. Politique de relance, en cas de récession économique
1. Les Objectifs
2. Les actions
2.1 Par les recettes
2.2 Par les dépenses
3. Les limites :
3.1 Risque d’inflation
3.2 L’effet d’éviction
3.3 L’effet boule de neige
3.4 La contrainte extérieure

Matière : Economie Générale & Fiche Pédagogique n° : 3 Séquence n°3 : La régulation par le budget
Statistiques
Amal AGOURRAM
Pré-requis :
Les recettes – Les dépenses – Inflation – Chômage – la loi des finances
 Connaitre la politique budgétaire
 Savoir la politique de relance et ses objectifs, ses actions et ses limites
- Définir la I. La définition de la Méthode Expositive :
notion de la politique budgétaire Commencer la séquence 3 par un
politique petit rappel de ce qu’on a déjà vu la
budgétaire séance précédente concernant la
définition de budget et de la
politique économique afin de
construire une définition de la
politique budgétaire.
Après expliquer la politique de - Le manuel
relance et citer ses objectifs, ses scolaire
actions par (les recettes et les Exercice
dépenses) et ses différentes limites d’applications
- Le tableau noir
- Définir la II. Politique de relance, Méthode Active :
notion de la en cas de récession Faire un brainstorming avec les Etude de cas :
politique de économique élèves afin de classer les objectifs, - Les documents (Extrait d’un article)
relance les actions ainsi que les limites de manuscrits
- Citer les 1) Objectif la politique de relance. Voir le cours
Ensuite distribuer des documents - Les documents
objectifs, les 2) Les actions imprimés d’une étude de cas pour
actions et les 2.1 Par les recettes une bonne compréhension de la
imprimés.
limites de la 2.2 Par les dépenses séquence.
politique de 3) Limites :
relance 3.1 Risque d’inflation
3.2L’effet d’éviction
3.3L’effet boule de neige
3.4Lacontrainte extérieure

élèves.

I. Définition de la politique budgétaire
La politique budgétaire consiste à utiliser le budget de l’Etat comme un instrument de régulation

conjoncturel. Elle peut servir à freiner l’activité en cas de déséquilibre des échanges extérieurs et
d’inflation. Mais elle a surtout été pratiquée, selon les prescriptions de Keynes, pour dynamiser une
économie dépressive.
II. Politique de relance, en cas de récession économique
Une politique de relance est une politique économique conjoncturelle qui a pour but de relancer
l'économie d'un pays ou d'une zone monétaire lorsque ses capacités de production sont sous-utilisées.
La finalité est de favoriser la croissance pour lutter contre le chômage.
1. Les Objectifs :
 Favoriser la croissance économique

 Lutter contre le chômage
 Accroitre la demande de consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages
 Favoriser la compétitivité des entreprises à travers la réduction des impôts
2. Les actions :
2.1 Par les recettes :

 Baisser les impôts sur les revenus ; Les fonctionnaires et les salariés verront leurs revenus
augmenter ce qui impliquerait une hausse de consommation des ménages, qui influencerait la
production et partant l’emploi ;
 Baisser les impôts sur les entreprises ; ce qui impliquerait une hausse de leur autofinancement
(épargne) et partant possibilité d’investissement et donc hausse de la production et aussi de l’emploi.
2.2 Par les dépenses :
 Augmenter les investissements publics au prix même d’un déficit public pour relancer l’emploi
(directement et indirectement) et partant la consommation, donc production privée ;
 Augmenter les traitements des fonctionnaires en vue de stimuler la consommation et partant la
production.

3. Les limites :
3.1 Risque d’inflation :
Avec l’augmentation des revenus, la demande et l’investissement augmenteront, ce qui résulte en un

accroissement des prix c’est-à-dire hausse du taux d’inflation.
3.2 L’effet d’éviction :
Il traduit la baisse de l'investissement et de la consommation privée engendrée par la hausse des

dépenses publiques. Autrement dit, il y a effet d'éviction lorsque l'activité économique du secteur
4
public commence à supplanter graduellement l'activité économique du secteur privé.
3.3 L’effet boule de neige :
C’est la spirale de l’endettement public. Il s’agit du cercle vicieux suivant : une dette importante
implique le versement d’intérêts considérables aux épargnants créanciers de l’Etat ; le poids de ces
intérêts, qui sont une charge, c’est-à-dire une dépense du budget, aggrave le déficit et conduit à un
nouvel endettement public qui, à son tour conduira à un niveau d’intérêt encore plus important…
3.4 La contrainte extérieure :
Les dépenses publiques peuvent profiter à des producteurs étrangers si le tissu productif national ne
peut répondre à cette demande publique, ce qui risque de favoriser les importations.
Exercice d’application (Etude de Cas) :
Plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars5
Le plan de relance américain, adopté par le Congrès en mars 2021, constitue la troisième vague des
réponses budgétaires apportées par les gouvernements américains – la première pour l'administration
Biden face à la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Ce plan est constitué par des
mesures représentant un montant total de 1 900 milliards de dollars, très majoritairement distribués
sous forme de fonds et non d'avances ou de prêts, soit près de 9 % du produit intérieur brut (PIB)
américain.
Une politique de relance a pour objectif de stimuler l'activité économique afin d'empêcher l'économie
de s'installer dans une récession ou d'être entraînée vers une déflation.
La mesure phare de ce plan de relance est une aide directe à des millions de ménages américains. En
effet, toute personne touchant moins de 75 000 dollars par an (le plafond est de 150 000 dollars pour un
4
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02867583/document
5
https://www.kartable.fr/ressources/ses/bac-raisonnement-sur-dossier/etudier-un-exemple-de-politique-de-
relance/56266/144248
couple marié) recevra sans autre condition, un chèque de 1 400 dollars qu'il pourra utiliser comme bon
lui semblera.
Le gouvernement américain tente ainsi de relancer l'économie par la demande en incitant les ménages à
consommer davantage.
Ce plan de relance est complété notamment par des mesures supplémentaires d'indemnisation des
chômeurs, un crédit d'impôt destiné à faciliter la garde d'enfants pour les familles modestes ou encore
par des dispositions à destination des établissements scolaires et de l’enseignement supérieur.
TAF :
1- Qu'est-ce qu'une politique de relance budgétaire?

2- Quel est l'objectif d'une politique budgétaire de relance ? (deux réponses possibles)
3- Quel effet aura cet objectif sur la conjoncture?
4- D'après le texte proposé, quelles sont les mesures prises par Joe Biden pour relancer l'économie
américaine ?
5- Quel est l'objectif de la politique de relance de Joe Biden?
Solution :
1) La politique de relance budgétaire correspond à une hausse des dépenses publiques visant à
accroître la consommation, les investissements et la production, de manière à augmenter la
croissance.
2) Le but de cette politique est d'augmenter la consommation des ménages et les investissements des
entreprises, c'est-à-dire augmenter la demande anticipée. L'objectif de cette politique est
d'augmenter la consommation des ménages et les investissements des entreprises.
3) En augmentant la demande, la production augmentera à son tour et cela créera des emplois. Cela
permettra d'augmenter la production et de créer des emplois.
4) D'après le texte proposé, Joe Biden a décidé d'offrir un chèque de 1 400 $ aux Américains les plus
modestes et d'augmenter les indemnités des chômeurs pour relancer l’économie américaine.
5) D'après le texte proposé, le premier objectif de la politique de relance américaine est de soutenir la
consommation des ménages.

La politique budgétaire, et plus précisément la loi des finances, s’inscrit dans le cadre de la régulation
de court terme. Elle est d’une durée annuelle et peut faire l’objet d’une rectification devant être
approuvée par le Parlement.
Elle a connu au Maroc un vif regain d’intérêt depuis le déclenchement de la crise économique et
financière internationale que le monde a connue il y a une décennie déjà. Elle reste conditionnée par de
nombreux facteurs, particulièrement, sa capacité à adopter un comportement contra-cyclique, de gérer
de manière optimale l’arbitrage entre relance de l’activité et soutenabilité de la dette à long terme, ainsi
que son aptitude à contribuer à une meilleure redistribution des fruits de la croissance entre les agents
économiques.
Mais la politique de relance est-elle toujours efficace pour stimuler l'économie d'un pays ?

Séquence IV
La suite de Chapitre 2 :
La régulation par le budget
III. La politique de rigueur

1. Les objectifs
2. Les actions
2.1 Par les recettes
2.2 Par les dépenses
3. Les limites
3.1 Ralentissement de la croissance
3.2 Risque de chômage
3.3 La pression fiscale

Matière : Economie Générale & Fiche Pédagogique n° : 4 Séquence n°4 : La régulation par le budget
Statistiques
Amal AGOURRAM
Pré-requis :
Les recettes – Les dépenses – Inflation – Chômage – La politique budgétaire de relance
 Connaitre la politique budgétaire de rigueur et ses objectifs, ses actions et ses limites
 Savoir la différence entre la politique de relance et de rigueur.
- Définir la I. La définition de la Méthode Expositive :
notion de la politique budgétaire de Commencer la séquence 4 par un
politique de rigueur petit rappel de ce qu’on a déjà vu la
rigueur séance précédente concernant la
définition de politique budgétaire et
de la politique de relance afin de
construire une définition de la
politique de rigueur.
Après expliquer ses objectifs, ses
actions par (les recettes et les
dépenses) et classer ses différentes - Le manuel Exercice
limites, et tracer la courbe de d’applications
scolaire
LAFFER afin de bien comprendre
le principe de la pression fiscale. Calcul de la pression
- Le tableau noir fiscale
Méthode Active :
- Citer les 1) Objectif Faire un brainstorming avec les Voir le cours
objectifs, les 2) Les actions élèves afin de classer les objectifs, - Les documents
actions et les 2.1 Par les recettes les actions ainsi que les limites de manuscrits
limites de la 2.2 Par les dépenses la politique de rigueur.
Ensuite demander aux élèves de
politique de 3) Limites : calculer la pression fiscale de
relance 3.1 Ralentissement de Maroc en 2018 en utilisant la
croissance formule qui ont déjà appris.
3.3 La pression fiscale

élèves.

La suite de Chapitre 2 : La régulation par le budget
III. La politique de rigueur
Politique anti-inflationniste ou de stabilisation (En cas d’expansion économique « surchauffe »)
Une politique de rigueur est une politique économique qui vise à augmenter la fiscalité applicable et à baisser
les dépenses publiques afin de réduire le déficit public. Il s'agit d'une politique qui a des conséquences directes
à la fois sur la fiscalité et sur le budget de l'Etat. La politique de rigueur est très généralement mise en place
lors d'une crise économique subie au sein d'un Etat. Le but de cette politique est d'éviter l'accumulation des
déficits publics, de freiner l'inflation et de limiter le surinvestissement.
1. Les Objectifs :
 Assurer une croissance économique durable
 Lutter contre l’inflation et contre l’accumulation insolvable de déficits publics
 Réduction de le déficit budgétaire : Les dépenses diminuent, les ressources augmentent; résultat :
apparition d'un excédent budgétaire qui sera équilibré par la suite.
 Stabilité des prix : L’Etat mène dans ce cas une politique de stabilisation ou de déflation; on l'appelle
aussi politique STOP : on vise la limitation de la hausse des prix, voir même leur baisse.
2. Les actions :
2.1 Par les recettes :

 Augmenter les impôts sur les revenus en vue de diminuer la demande effective (de consommation et
d’investissement privée). On augmentera aussi la pression fiscale.
 Augmenter l’épargne obligatoire pour la retraite
2.2 Par les dépenses :

 Réduire les dépenses ordinaires et d'investissement publics, ce qui diminuera la demande effective.
 Ce sont, généralement les dépenses sociales et d'investissement qui sont les plus touchées par les
coupes budgétaires.

3. Les Limites :
3.1 Ralentissement de la croissance
La diminution des revenus conjugués aux augmentations des coupes fiscales entraînent un recul de la
demande. A cela s'ajoute la baisse des investissements publics, ce qui réduit sensiblement l'investissement
privé. Unis, ces facteurs conduisent à une baisse substantielle de la production et un ralentissement de la
croissance économique.
Avec le ralentissement de l'investissement public et privé et le recul de la production et de la croissance

économique, le nombre de chômeurs croît d'une manière importante conduisant à une spirale de récession.
3.3 La pression fiscale (Trop d'impôts tuent l'impôt- courbe de LAFFER)
Selon ARTHUR LAFFER (économiste américain libéral), jusqu'à un certain niveau, l'impôt est accepté par
les contribuables. Lorsque le taux augmente jusqu'à certain point ou niveau, les recettes fiscales augmentent et
atteignent un maximum. Au-delà d'un certain seuil le taux devient dissuasif. C'est-à-dire que les agents
économiques ne sont pas prêts à s'enrichir davantage, si c'est pour reverser une grande partie de leurs revenus
à l’Etat. Ils seraient donc incités à travailler moins ou à recourir à des activités non déclarées; ce qui se
traduirait par la baisse des recettes de l'Etat.
Figure 3 : La courbe de LAFFER (La pression fiscale)6
En abscisse, le taux d'imposition (t), en ordonnée les recettes fiscales {T}. Lorsque (t=t*},
6
https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Laffer
Alors (T=Tmax.). Lorsque (t>t*), le taux d'imposition est dissuasif et les recettes totales de l'État sont
inférieures à {Tmax}.
Pression fiscale = (Recettes fiscales / PIB) * 100
Exercice d’application :
 Calculer la pression fiscale de l'an 2018, sachant que les recettes fiscales s'élèvent à 209 024 Mds de Dhs,
et le PIB est de 1 106 822 Mds de Dhs.
Solution :
La pression fiscale = (Recettes fiscales / PIB) * 100

= (209 024/1 106 822)*100
= 18,9 %
L’interprétation : En 2018, Les recettes fiscales de l’Etat marocaine représentent 18,9% de la richesse
créée.

Pour mettre en place une politique de rigueur, le gouvernement peut agir sur la politique budgétaire et
fiscale. Il met alors en place une hausse de la fiscalité et une réduction des dépenses de l'Etat. Mais il
peut également agir sur la politique monétaire pour diminuer les investissements. A titre d'exemple,
certaines mesures ont été couramment mises en place dans le cadre d'une politique de rigueur comme la
hausse des taux d'intérêt, le gel du barème de l'impôt sur le revenu, le blocage des salaires, la hausse
des cotisations sociales ou encore la réduction des dépenses publiques. Toutes ces mesures ont le but
d'éviter l'accumulation des déficits publics, de freiner l'inflation et de limiter le surinvestissement.

Séquence d’évaluation sommative
Exercice 1 : QCM
Exercice 2 : Les moyens et les conséquences de la politique budgétaire
Exercice 3 : Etude de cas « La loi des finances 2017 »

Matière : Economie Générale & Statistiques Fiche Pédagogique n° : 5 Séquence n°5 : Evaluation sommative
Amal AGOURRAM
Pré-requis :
Leçons visées par l’évaluation : la politique budgétaire
 Evaluer le savoir et savoir-faire des apprenants relatif à l’étude de la loi des finances
 Evaluer le savoir et savoir-faire des apprenants relatif à la politique budgétaire de relance et de rigueur
Discipline Leçon à Contenus à évaluer
évaluer Les compétences visées Types d’activité à envisager
Exercice 1
Un exercice de repérage: des
Connaître la notion de base de la politique questions à choix multiples pour
La politique budgétaire
budgétaire graver les notions de base du

Economie Générale
cours
Exercice 2
Un exercice qui traite la
Savoir la différence entre la politique
différence entre la politique
budgétaire de relance et de rigueur
budgétaire de relance et de
rigueur
Exercice 3
Un exercice pour examiner
l’élève dans l’ensemble des
points abordés par le cours:
Savoir les composantes et les calculs de la loi
relever ce qui est demandé à
des finances initiale
partir du texte, calculer les
éléments qui manquent dans le
tableau et Interpréter les
résultats obtenus.

Nom : ……………………
…….……….
Prénom : ………………...
Contrôle de La politique
Date : …………………… 20
budgétaire
Economie générale et statistiques
Exercice 1 :
 Cochez la bonne réponse :
1) La politique budgétaire fait référence :
o A l'attitude de l'État vis-à-vis des impôts
o Aux politiques de dépenses et de taxation utilisées par l'État pour influencer l'économie
o Aux actions de la Banque centrale pour contrôler l'offre de monnaie
2) Le déficit budgétaire peut relancer la croissance économique

o Théorie classique
o Théorie néoclassique
o Théorie keynésienne
3) Parmi ces mesures, laquelle n'est pas une mesure de relance ?

o Hausse des dépenses d’investissement
o Hausse de la TVA
o Hausse des traitements des fonctionnaires.
4) Les stabilisateurs automatiques agissent pour__________ les dépenses de l'État et

__________ les recettes de l'État pendant les récessions.
o augmenter ; diminuer
o augmenter ; augmenter
o diminuer ; augmenter
5) Le déficit budgétaire tend à se réduire quand

o Le PIB décroît lentement
o Le PIB augmente
o Le PIB ne varie pas
6) "trop d'impôt tue l'impôt" veut dire que

o L'impôt décourage l'activité économique
o Un impôt trop élevé encourage la fraude fiscale
o Pour créer un impôt, il faut en supprimer un autre.

7) «L’augmentation de l’investissement public encourage l’investissement privé ce qui
augmente la production et améliore en conséquence la croissance économique», il s’agit de
o L’effet d’éviction
o L’effet d’entrainement
o L’effet multiplicateur
8) Le besoin résiduel de financement du budget de l’Etat correspond à

o La somme du solde du budget de l’Etat et de l’amortissement de la dette publique à moyen et
long termes.
o La somme du solde du budget de l’Etat et les recettes d’emprunts
o La somme du solde du budget de l’Etat et des recettes de dons et legs
9) Un centre hospitalier régional est un

o SEGMA
o Monopole de l’Etat
o CST
10) On parle de contrainte extérieure

o Lorsque les entreprises sont contraintes à respecter l’environnement
o Lorsque la stimulation de la demande intérieure profite aux exportations
o Lorsque la stimulation de la demande intérieure profite aux importations.
Exercice 2 :
 Mettez une croix (X) dans la bonne case et précisez s'il s'agit d'un moyen (M) ou d'une
conséquence (C) de la politique budgétaire:7
Politique budgétaire de Politique budgétaire de

relance rigueur
L’Etat baisse les impôts sur
les bas revenus
L’Etat augmente les
dépenses publiques
L’Etat baisse les dépenses
publiques
Hausse du déficit public
Réduction du déficit public
Stimuler la croissance et
l’emploi
Limiter la hausse des prix
7
https://pedagogie.ac-strasbourg.fr/fileadmin/pedagogie/ses/Ressources_pedagogiques/Terminale/cours_pol_conj.pdf

Exercice 3 :
Le projet de loi des finances (PLF) 2017 cherche à encourager l'investissement
Les principales mesures fiscales proposées dans le cadre du PLF2017 visent à encourager
l'investissement. Les sociétés industrielles nouvellement créées pourront être exonérées de l'impôt sur
les sociétés pour une durée de cinq ans. Ce PLF propose également d'exonérer du paiement de la TVA
pendant 36 mois les opérateurs menant de nouveaux projets, à condition que ces projets fassent l'objet
d'une convention d'investissement d'un montant minimum de 100 millions de DH. Par ailleurs, dans le
PLF2017, le gouvernement souhaite intensifier l'investissement public dont le montant programmé est
de 190 milliards de DH, soit une augmentation de 0,5 % par rapport à 2016 due essentiellement à la
hausse des dépenses d'investissement du budget général.
(Sources : www.telquel.ma au 24 et 25/10/2016 et www.finances.gov.ma)
1. Relever à partir du texte deux actions de politique budgétaire : une par les recettes et
l'autre par les dépenses, ainsi que l'impact éventuel de la première sur l'économie
marocaine :
Action de la Action de la Type de politique
politique budgétaire Impact politique budgétaire budgétaire
par les recettes par les dépenses
2. Remplir le tableau suivant :

Eléments (en 1000 Dhs) 2017 2018 Variation en %
Recettes
-Recettes fiscales 206 202 200 218 484 340
-Recettes non fiscales 16 079 422 16 435 573
-Recettes d’emprunts à moyen et long 70 000 000 68 000 000
termes
Total 292 281 622 302 919 913
Dépenses
-Dépenses de fonctionnement 187 734 785 195 914 001
-Intérêts et commissions 27 112 488 27 474 000
-Dépenses d’investissement 63 571 846 68 229 908 7,3
Total 291 617 909
Solde ordinaire (Epargne publique)
3. Lire la donnée soulignée :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………...

Réponses
Exercice 1 :
 Cochez la bonne réponse :
1) La politique budgétaire fait référence :
 Aux politiques de dépenses et de taxation utilisées par l'État pour influencer l'économie
2) Le déficit budgétaire peut relancer la croissance économique

 Théorie keynésienne
3) Parmi ces mesures, laquelle n'est pas une mesure de relance ?

 Hausse de la TVA
4) Les stabilisateurs automatiques agissent pour__________ les dépenses de l'État et

__________ les recettes de l'État pendant les récessions.
 augmenter ; diminuer
5) Le déficit budgétaire tend à se réduire quand

 Le PIB augmente
6) "trop d'impôt tue l'impôt" veut dire que

 Un impôt trop élevé encourage la fraude fiscale
7) «L’augmentation de l’investissement public encourage l’investissement privé ce qui

augmente la production et améliore en conséquence la croissance économique», il s’agit de
 L’effet multiplicateur
8) Le besoin résiduel de financement du budget de l’Etat correspond à

 La somme du solde du budget de l’Etat et les recettes d’emprunts
9) Un centre hospitalier régional est un

 SEGMA
10) On parle de contrainte extérieure

 Lorsque la stimulation de la demande intérieure profite aux importations.

Exercice 2 :
Politique budgétaire de relance Politique budgétaire de rigueur
L’Etat baisse les impôts sur X (M)
les bas revenus
L’Etat augmente les X (M)
dépenses publiques
L’Etat baisse les dépenses X (M)
publiques
Hausse du déficit public X (M) & (C)
Réduction du déficit public X (M) & (C)
Stimuler la croissance et X (C)
l’emploi
Limiter la hausse des prix X (C)
Exercice 3 :
1)
Action de la politique Action de la politique budgétaire par Type de politique
budgétaire par les recettes Impact les dépenses budgétaire
Baisser les recettes fiscales Alléger les charges Intensifier l'investissement public dont Politique de
puisque les sociétés fiscales sur ces le montant programmé est de190 relance
industrielles nouvellement entreprises, ce milliards de DH, soit une
créées pourront être qui les incitera à augmentation de 0,5 % par rapport
exonérées de l'impôt sur investir la à 2016 due essentiellement à la
les sociétés pour une durée différence et hausse des dépenses
de cinq ans. donc embaucher d'investissement
plus de salariés. du budget général.
2)
Eléments (en 1000 Dhs) 2017 2018 Variation en %
Recettes
-Recettes fiscales 206 202 200 218 484 340 6.0
-Recettes non fiscales 16 079 422 16 435 573 2.2
-Recettes d’emprunts à moyen et long 70 000 000 68 000 000 -2.9
termes
Total 292 281 622 302 919 913 3.6
Dépenses
-Dépenses de fonctionnement 187 734 785 195 914 001 4.4
-Intérêts et commissions
-Dépenses d’investissement 27 112 488 27 474 000 1.3
63 571 846 68 229 908 7,3
Total 278 419 119 291 617 909 4.7
Solde ordinaire (Epargne publique) 7 434 349 11 531 912 55.1
3) Au Maroc, les dépenses d’investissement du budget général ont progressé de 7,3% en 2018 par
rapport à 2017.

Conclusion
Pour conclure, notre travail a consisté en l’élaboration d’un projet didactique sur la politique budgétaire
au Maroc. Nous avons essayé d’adapter le contenu de ce cours pour être enseigné à une classe de
deuxième année du Baccalauréat pour les deux branches : Sciences économique & Sciences de Gestion
Comptable.
Conformément, aux orientations pédagogiques, notre projet est reparti en cinq séquences comprenant
des activités diversifiées et cohésives afin de doter les apprenants des compétences requises.
Nous avons d’abord essayé dans la séquence préliminaire de préparer les apprenants à l’entrée dans la
notion principale de cours qui est le budget, et la justification de l’intervention de l’Etat sur l’économie
du laisser-faire (Etat gendarme) à la régulation (l’Etat providence).
Nous avons ensuite étudié dans la deuxième séquence la composition de la loi des finances initiale, et
nous avons présenté aux élèves la loi des finances qui est applicable au titre des exercices ouverts à
compter du 1er janvier 2022 en intégrant d’un exercice d’application visant à développer des
compétences orales en rapport avec l’interprétation des résultats obtenus.
La troisième séquence a été réservée à l’étude de la politique budgétaire de relance, et découvrir les
objectifs de cette politique, ainsi que leurs actions et les risques qui peuvent entraîneront sur
l’économie.
La quatrième séquence est consacrée à la politique budgétaire de rigueur, les apprenants sont censés
découvrir comment l’Etat met en place une hausse de la fiscalité et une réduction des dépenses, il peut
également agir sur la politique monétaire pour diminuer les investissements.
La séquence de l’évaluation nous a permis d’évaluer les compétences conceptuelles et analytiques des
apprenants.
Afin de garantir un enseignement centré sur l’apprenant, nous avons exploité des nouvelles stratégies
pédagogiques afin de mettre en valeur le rôle de l’apprenant au sein du processus
enseignement/apprentissage.
Ce mémoire examine dans quelle mesure la politique budgétaire a exercé une influence stabilisatrice ou
déstabilisatrice sur l’activité économique. Elle permet non seulement d’équilibrer les comptes de l’Etat,
mais également pour influer sur la conjoncture économique.

le grand défi de la politique budgétaire marocaine est l’aptitude de répondre à la demande des citoyens
en matière d’éducation, de santé, d’emploi…, face à des dépenses très rigides et des recettes limitées,
ce qui nécessite, en premier lieu, l’amélioration de l’efficacité de l’allocation des ressources et ce, en
faisant recours aux pratiques de la bonne gouvernance financière publique.
Ces pratiques exigent, entre autres, l’application des règles de l’audit et contrôle de gestion, l’adoption
d’une politique privilégiant l’investissement productif, le renforcement de la normalisation des
dépenses publiques, l’évaluation et la gestion avec prudence des risques en matière de viabilité à long
terme, le grand recours à l’évaluation des politiques publiques, etc
C’est pourquoi, SA MAJESTE Le Roi Mohammed VI a relevé dans son discours à l’occasion de
l’ouverture de la fête du Trône du 29 Juillet 2018 : « Il est insensé que plus de cent programmes de
soutien et de protection sociale, de différents formats et se voyant affecter des dizaines de milliards de
dirhams, soient éparpillés entre plusieurs départements ministériels et de multiples intervenants publics.
En fait, ces programmes empiètent les uns sur les autres, pêchent par manque de cohérence et ne
parviennent pas à cibler les catégories effectivement éligibles ».

ANNEXE
Grille d’auto-évaluation du professeur en classe
1 2 3 4
Toujours Souvent Rarement Jamais
Critères d’évaluation et competences 1 2 3 4

Organisation
- Je mets en évidence les objectifs du cours
- J’adapte bien mon cours en fonction des objectifs prévus
- J’utilise le tableau
- J’organise les éléments au tableau
- Je prépare un moyen d’introduction de chaque phase du cours (faire deviner le
point qui sera abordé, exercice de transition, …)
- Je résume ce qui a été appris à la fin de chaque phase du cours
- J’alterne entre travail collectif, en tandem et individuel
Gestion du temps des différentes phases du cours
- Je fais uniquement des digressions adéquates
- Je gère bien le temps imparti pour chaque phase du cours
- Je fais appel aux différentes compétences à chaque cours
- Je varie les activités à un rythme idoine
Utilisation du matériel pédagogique
- Je prépare bien mon matériel avant la séquence (exercice, texte, vidéo,
écoute…)
- J’utilise différents support pédagogiques (manuel, audio, vidéo…)
- J’utilise le tableau à bon escient
- J’utilise des documents authentiques
- J’utilise la méthode préconisée
- J’utilise le cahier d’exercices à bon escient
Aisance linguistique et phonétique du professeur
- Je m’exprime avec aisance dans la langue orale et écrite
- J’évite d’avoir recours à la langue maternelle des apprenants
- Je fais des efforts pour corriger certains défauts phonétiques
- J’utilise des variations de rythme
- j’utilise des variations d’intonation

Critères d’évaluation et competences 1 2 3 4
Aspects cognitifs
- Je suis capable de gérer la classe et discipliner les apprenants
- Je fais preuve de disponibilité auprès des apprenants
- Je sais écouter et me montrer patient avec l’apprenant
- J’utilise différents types de questions (ouvertes, fermées, simples...)
- Je vérifie la compréhension de l’apprenant
- Je reformule mes questions différemment en cas d’incompréhension
- Je centre mon attention sur l’apprenant
- Je cherche à faire réfléchir les apprenants en évitant de me positionner comme
détenteur du savoir
Stratégies correctives
- J’incite l’apprenant à se corriger lui-même à l’oral
- J’incite les apprenants à corriger les autres à l’oral
- Je fais appel à des exercices de phonétique corrective en classe
- Je laisse parler les apprenants sans leur couper la parole
- Je corrige bien l’apprenant si la classe n’y est pas parvenue
- Je fais appel à des exercices de remédiation à l’écrit
Utilisation du non verbal, sollicitation de l’attention de
l’apprenant, déplacement dans la classe
- J’utilise un ton agréable et enthousiaste
- J’utilise le non verbal et le langage corporel (gestes, mimes…)
- Je cherche à maintenir le contact du regard avec les apprenants
- Je me déplace dans toute la classe
- Je sollicite l’attention de l’apprenant
Clarté
- Je donne des exemples pour clarifier l’idée et aider l’apprenant
- Je définis les termes complexes et le vocabulaire incompris
- Je réponds aux questions des apprenants ou apporte la réponse pour le cours
suivant ou via un média dédié (mél, blog, plateforme)
- Je répète les éléments mal compris et les explique clairement
- J’utilise un langage clair, facile à comprendre
- Je sais me faire entendre jusqu’au fond de la classe
- J’écris lisiblement au tableau
- J’explique clairement les consignes
Interaction
- J’encourage les élèves en les interrogeant personnellement
- Je stimule tous les élèves (même les plus faibles…)
- Je fais pratiquer une écoute active lors des activités orales (questions avant
pour qu’ils repèrent les éléments de réponse lors de l’écoute, questions plus
détaillées à chaque écoute supplémentaire)
- Je suscite l’interaction entre les élèves
- J’évite les critiques negatives
Grille proposée à partir de l’exemple de grille produite par Jean-Michel Ducro

Bibliographie
 Le plaisir d’apprendre : L’Economie Générale & Statistique, 2ème Année du cycle du

baccalauréat de l’enseignement secondaire qualifiant SCIENCE ECONOMIQUE
 ROYAUME DU MAROC, BULLETIN OFFICIEL, EDITION DE TRADUCTION
OFFICIELLE joumada I 1442 (18 décembre 2020) ISSN 0851 - 1217 Cent-dixième année
– N° 7049 bis
 El Mataoui BENDAOUD (1993-2014), Politique de contraction budgétaire au Maroc:
Bilan et perspectives d’avenir. Edition Avril 2017
 Abdelkader BERRADA (2012-2016), La réduction du déficit budgétaire durant le
quinquennat : un cadeau empoisonné. Edition Avril 2017
 Jean-Yves capul, Olivier Garnier (2015), Dictionnaire d’économie et de sciences sociales.
2ème édition 2005
Webographie
 www.finances.gov.ma
 https://leseco.ma/maroc/sante-au-maroc-les-recommandations-de-locde.html
 https://www.cairn.info/introduction-aux-politiques-economiques--9782100810628-page-25.htm
 https://www.finances.gov.ma/Publication/db/2022/BO_7049-bis_Fr.pdf
 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02867583/document
 https://www.kartable.fr/ressources/ses/bac-raisonnement-sur-dossier/etudier-un-exemple-de-
politique-de-relance/56266/144248
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Laffer
 https://pedagogie.acstrasbourg.fr/fileadmin/pedagogie/ses/Ressources_pedagogiques/Terminale
/cours_pol_conj.pdf

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Au terme de la rédaction du notre rapport de projet de fin d’études, il nous est

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Figure 1 : Schéma explicatif du multiplicateur budgétaire de KYENES ………....page 13

Figure 2 : Tableau de loi des finances du Maroc en 2022……………....................page 21

Figure 3 : La courbe de LAFFER (La pression fiscale)…………………………...page 31

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En intervenant dans l'économie, l'Etat remplit trois fonctions : l’allocation, stabilisation et

La politique économique conjoncturelle a quatre grands objectifs : la croissance, l’emploi, la stabilité

La politique budgétaire Page 9

Chapitre 1 : La loi des finances

II. Evolution de la conception du budget :

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Objectifs Contenu Méthodes didactiques Moyens Evaluation

 A la fin de la séquence, nous allons remplir la grille d’auto-évaluation (Voir Annexe)

La politique budgétaire Page 11

Exercice d’application (1) :

II. Evolution de la conception du budget :

Conception Libérale Conception Keynésienne

La politique budgétaire Page 12

Keynes préconisait l’intervention de l’Etat, son école favorise :

2.1 Le déficit systématique (Notion développée par W.BEVERIDGE)

2.2 Le déficit cyclique (L’école de Stockholm)

2.3 Effet multiplicateur

Augmentation production Augmentation consommation

Figure 1 : Schéma explicatif de multiplicateur budgétaire de KYENES

Pour Keynes, un investissement initial contribue à l’accroissement de la production et à la hausse du

La politique budgétaire Page 13

revenu → C’est l’effet multiplicateur de l’investissement.

Le calcul multiplicateur repose sur l’équation suivante :

Avec : K = 1/ (1-c) ou K = 1/s

c : Propension marginal à consommer

On sait qu’Indice de I = 130

I = (18 500*130) / 100 → I = 24 050 DH

ΔI = Investissement final – Investissement Initial → ΔI = 5 550 DH

K= 1/ (1-c) = 1 / (1-0,8) → k=5

Alors : ΔR = 5 500 * 5 → ΔR = 27 750 DH

La politique budgétaire Page 14

On sait qu’Indice de I = 120

I = (18 500*120) / 100 → I = 22 200 DH

ΔI = Investissement final – Investissement Initial → ΔI = 3 700 DH

Alors : ΔR = 3 700 * 10 → ΔR = 37 700 DH

2.4 Effet accélérateur

L’investissement permet à l’entreprise d’ajuster ses capacités de production à la demande qu’elle

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III. Les types de loi des finances

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Objectifs Contenu Méthodes didactique Moyens Evaluation

 A la fin de la séquence, nous allons remplir la grille d’auto-évaluation (Voir Annexe)

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L’élaboration du budget de l’Etat obéit à trois principes :

IV. Etude de loi des finances initiale :

1. Composition de la loi des finances :

1.1 Budget général de l’Etat (BGE) :

La politique budgétaire Page 19

1.2 Les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)

Exemples : Direction de l’imprimerie officielle, service autonome de publicité (SAP), trésorerie

1.3 Les comptes spéciaux du trésor (CST)

2.1 Le solde ordinaire (Epargne publique) :