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L’ÉCHEC à
LES JEUNESSES SCIENTIFIQUES DE BELGIQUE
SAVOIR LIRE
AU 1ER DEGRÉ
1-2
JEUNESSES SCIENTIFIQUES
01 R
T 02 537 03 25 – F 02 537 08 02
04 N C
www.jsb.be – info@jsb.be
IO
IT
ÉD
S’amuser à faire des sciences ?!
Faire des sciences en s’amusant,
C’est possible, ça ?
s’amuser à faire des sciences !
OUI ! Aux Jeunesses scientifiques, nous proposons une foule d’activités
qui rendent les sciences amusantes : des camps, des stages, des
activités hebdomadaires le mercredi après-midi ou le samedi, une expo
annuelle pour présenter au public un projet scientifique mené seul ou
en groupe.
Ce syllabus a été rédigé par Philippe Lange à titre d’auteur. Celui-ci s’est
efforcé
de respecter les prescriptions légales relatives aux droits d’auteur et de
contacter les ayants droit. Néanmoins, toute personne qui se sentirait lésée et
qui souhaiterait faire valoir ses droits est priée de se faire connaître auprès de
l’asbl Réussir.
Éditeur responsable : Jacques Severs, Réussir asbl, Rue du Huleu 37, 1460 Ittre
SAVOIR LIRE AU 1er DEGRE
Tu as déjà rencontré plusieurs types de textes : narratif,
descriptif, informatif, injonctif, argumentatif, lettres et journaux
intimes.
Après avoir rappelé quelques notions théoriques concernant
ceux-ci , trouve le type des extraits présentés ci- après et réponds
aux divers questionnaires proposés.
Le texte narratif est un texte qui raconte une histoire. Elle est complétée
par des descriptions, parfois des dialogues. Le but de l’auteur est de
distraire.
Les verbes sont précis, nombreux ; ils donnent une impression de réalité.
Les temps verbaux s’organisent autour de l’indicatif présent ou de temps du
passé (indicatif imparfait , indicatif passé simple, …).
Le narrateur est celui qui raconte l’histoire ; l’auteur est la personne réelle
qui crée le texte.
Il rapporte des événements et les situe dans le temps.
Le récit est rédigé à la première personne si le narrateur est présent dans
l’histoire ( il raconte alors à la première personne (« je »).
Si le narrateur est extérieur à l’histoire, le récit est rédigé à la troisième
personne.
Le schéma narratif doit pouvoir être appliqué à tout texte narratif.
!
1. Le déterminant article défini « le » (l.1) sert-il uniquement à
désigner l’animal représenté sur les photos ?
2. Le déterminant article indéfini « un » utilisé dans le titre encadré
sert-il à désigner un lapin particulier ?
3. Quel temps de conjugaison est utilisé dans cette leçon de biologie ?
Pourquoi a-t-il été choisi ?
4. Pourquoi met-on des termes en « caractères gras » ?
5. Quels sont les deux mots qui sont suivis d’un astérisque ?
Pourquoi le sont-ils ?
6. Pourquoi - souligne-t-on certains membres de phrases ?
- encadre-t-on certains membres de phrases ?
7. Etablis un rapport entre le passage du texte décrivant les
différentes phases du saut du lapin (l.7 à l. 18) avec les dessins du
bas de la page de la leçon.
8. A quel dessin correspond la photo (doc.4) et la photo (doc.5) ?
9. Comment sont disposées les illustrations par rapport au texte ?
10.Quel est le rôle d’une photo dans ce type de texte ?
Et celui d’un dessin ou d’un schéma ?
Extrait 2 : « Les Garennes de Watership Down »
de R. Adaws : type………………………………………….
2. Où vont-ils ?
Jussac est…
a. un mousquetaire ;
b. un garde du cardinal ;
c. un passant.
5. Cite quelques expressions du texte qui nous montrent que Jussac est
de plus en plus impatient de clôturer le combat.
7. Etablis les cinq faits les plus importants qu’entraîne la rencontre avec
la fée.
6. Cite un autre élément que les consignes qui aide le cuisinier à réaliser sa
recette.
7. Dans le poème « Pour faire le portrait d’un oiseau », relève les mots
indiquant la succession des actions. Lequel est employé le plus souvent ?
9. Quels sont les modes et temps des verbes surtout utilisés par ces poètes ?
9.Pourquoi les Sioux peuvent-ils être effrayés par Calamity Jane plutôt
que par tout autre personne ?
6. Quel est l’astronaute qui ne mettra pas son pied sur la lune ? Où se
trouve-t-il ?
8. Que fait-il ?
9. Qu’exprime-t-elle ?
V oir : tout est là. Le journal peut mentir. La radio peut mentir. L’image, elle, ne
ment pas ; elle est la réalité, elle est la vérité. Plus même : elle gagne en crédit1
ce que la parole et l’écrit ont perdu. Quiconque a, dans sa vie, pris une photographie
ou été photographié le sait bien. Cette conviction, cette confiance absolue dans ce
5 que les yeux ont vu, sont si ancrées dans l’esprit de chacun de nous qu’il doit faire
un effort pour garder l’esprit critique.
Sur l’écran, un homme court. Derrière lui, quelques agents courent aussi, plus
vite, ils gagnent du terrain. Le fuyard, un malfaiteur sans doute, va être rattrapé.
Mais le champ s’élargit et livre soudain l’objet de la poursuite: tous courent pour
10 prendre l’autobus. Nous avions vu une arrestation imminente, imaginé déjà toute
une histoire. C’est l’exemple le plus classique et le plus simple d’images vraies qui
imposent une idée fausse.
Au-delà, il y a la jeune mère que l’on complimente pour la beauté de son enfant
et qui s’exclame : « Et encore, ce n’est rien : si vous aviez vu le film que mon mari
15 a pris dimanche ! » L’image, cette fois, est plus vraie que le vrai. Au-delà encore :
le cameraman qui, filmant une cérémonie ou un voyage officiel, montre une foule
immense et enthousiaste en braquant soigneusement son objectif sur la brigade2
des acclamations ; ou qui, au contraire, s’attarde sur les vides d’une assistance qui
paraît ainsi dérisoire, ou donne la vedette à des contre-manifestants qui ne sont
20 qu’une poignée. C’est le mensonge délibéré qui utilise le cadrage, le jeu du gros
plan et du plan éloigné pour inverser les proportions, mille astuces techniques : le
spectateur voit un lieu, une scène et pourtant il est trompé, il se trompe.
Un dernier pas enfin : on entre carrément dans l’univers des sensations, du rêve,
où tout est possible. Nous voilà ici et ailleurs même temps, avec cinquante, cent
25 regards, vieux songes de l’homme enfin réalisé. Nous voici transportés à l’autre bout
du monde, dépaysés, déracinés et ravis. L’univers n’est plus qu’un immense village.
Anesthésiés, nous subissons un monologue en croyant dialoguer. Le discours
de l’écran est effraction morale : il n’a besoin ni de démonstration ni de preuves.
L’histoire se dérou1e sous nos yeux, en direct, partout sur la planète et même sur
30 la lune.
Tantôt la même émotion nous soulève, et en quatre heures nous versons sou par
sou un milliard pour les sinistrés de Malpasset3 ou pour les réfugiés du Biafra4.
Tantôt l’image nous divise, et la même relation des troubles du Quartier latin5, puis
des premiers débrayages ouvriers, met le feu à dix villes universitaires, précipite dix
35 millions de travailleurs dans la grève, en même temps qu’elle bou1everse et indigne
l’autre moitié du pays. L’intelligence émoussée, la volonté entamée, nous sommes
hors et loin de nous-mêmes, nous sommes un autre, toutes facu1tés de contestation
et presque de jugement abolies ou perturbées.
À l’extraordinaire pouvoir d’information et de déformation, de suggestion et
40 de dépaysement, de rêve et d’identification, s’ajoute une force catalysatrice6 ou
unificatrice sans précédent. Un jeune Français né cette année passera en moyenne,
rappelait-on récemment, sept années entières de sa vie devant le petit écran,
contre dix-huit ans pour son contemporain américain. Et l’on voudrait que son
comportement, sa raison, sa conscience n’en soient pas affectés ? On voudrait que
45 le pouvoir et l’argent ne se préoccupent pas de contrôler, de monopoliser l’un ou
l’autre, quand ce n’est pas l’un et l’autre, cette source unique et si puissante de
formation de l’esprit public ?
Ce n’est pas une apocalypse7, c’est simplement une révolution, et même si
personne, nulle part n’a encore réussi à la maîtriser, elle n’a heureusement pas que
50 des effets dangereux, négatifs et destructeurs, bien au contraire. La télévision peut
devenir certes l’outil d’une dictature invisible et le nouvel opium du peuple. Elle peut
être aussi un magique instrument de progrès, de culture et de détente, un nouveau
livre de poche en images. Par-delà les querelles et les manœuvres actuelles, le vrai
choix est là.