Vous êtes sur la page 1sur 2

Devoir maison histoire

Installé dans la ville thermale de Vichy, le nouveau régime


réduit les libertés, mène une politique antisémite et développe une propagande
d'extrême droite sur le thème de la « Révolution nationale ». Le régime de Vichy
est le surnom donné à l’État français qui a succédé à la IIIe république au
lendemain de la défaite de mai-juin 1940. Du 10 juillet 1940 au mois d’août 1944,
la France, vaincue et occupée, est soumise à un régime autoritaire dirigé par le
Maréchal Pétain qui accepte de collaborer avec les nazis. D’après mes documents et
mes connaissances, voici en quoi le régime de Vichy est révolutionnaire. Nous
verrons ceci par l’idéologie défendue par le régime, puis dans un second temps en
quoi consiste la révolution nationale.

« Laissez-nous tranquilles ! » fait écho à la France idéalisée


par le régime de Vichy, en s’appuyant sur les idéologies traditionnelles de la
terre (du champ) et du travail (rural). Prônant la renaissance (le soleil, le
matin, l’arbre, la jeunesse de la femme qui donne la vie) l’image reste marquante
de même sur ses aspects plus ou moins négatifs (l’arbre est jeune), du fait de la
menace qui rôde. Une France isolée, sur la défensive, et en définitif, plutôt
faible. D’autant que cette dernière est multiple : mettant constamment au défi le
courage, la robustesse mais aussi la délicatesse du peuple (voir ses deux
représentants), garants du redressement mis en avant par Vichy.Alors que le
mensonge, opposant abstrait, est représenté de manière presque biblique (serpent à
trois têtes, rappelant peut-être les trois autres), les ennemis, plus réels
(quoique redondants et tapis) font voir quelques différences entre eux. Ainsi, De
Gaulle, français basé à l’étranger prend ainsi les traits d’un chien de race de
tout ce qu’il y a de plus banal, tandis que, étrangers en France, les Franc-
Maçonnerie et le Juif (surtout ce dernier) sont plus hargneux, avec un air de vice,
ce qui fait cela d’un ensemble plutôt hétéroclite (cosmopolitisme et sang impur,
mixé).Sur la défensive (il bande les muscles), l’homme est prêt à défendre la
France avec sa pelle (servant aussi à replanter et à se battre pour l’époque), avec
rudesse, honnêteté et franchise de par le peu de moyens qu’il a. A l’inverse, la
fourberie bestiale des ennemis intérieurement et extérieurement, renvoyant de même
au traditionalisme des figures rejetées par l’extrême droite, est manifeste. Opposé
à la clarté du soleil, l’effet assombri évoque en effet à la fois le mal mais aussi
l’ombre, le caché, le dissimulé.

L’affiche « Révolution Nationale » délivre son message de


manière assez transparente. Elle semble expliquer premièrement que la défaite n’est
pas due aux nazis ni au Maréchal qui a pourtant capitulé et accepté de collaborer
avec l’ennemi. De plus, la France s’était déjà perdue (pré 1940) plutôt qu’elle n’a
perdu : elle n’était plus vraiment elle même : « France et Cie » puisqu’il
s’agissait en fait d’un pays abandonné (du même fait que la maison d’ailleurs) aux
mains de ces « agents de l’étranger », dénaturé par l’emprise polymorphique et
néfaste d’ailleurs contradictoire du capitalisme « Cie », du communisme (drapeau
rouge), des juifs (étoile de David) et des francs-maçons (les trois points
triangulés).
Les causes de la déroute sont multiples, ici pêle-mêle (comme elles se présentent
sous la maison dont elles ont ruiné les fondements) mais dénoncées par le nouveau
régime qui entend désormais les éradiquer pour redresser et ordonner la nation. La
plupart de ces « menaces » sont directement nommées, mais on peut préciser que la «
paresse » et la « démagogie » renvoient à la politique sociale du Front populaire
(congés payés et la semaine de 40 heures) tandis que les « pots de vins » évoquent
la corruption qui gangrènerait la République depuis son origine et les affaires qui
ont marqué ses dernières années (CF : affaire Stavinsky). Quant à «
l’internationalisme », il pourrait aussi bien faire référence à l’influence
supposée de Moscou qu’au capitalisme mondialisé aux mains de juifs « cosmopolites
».
Si la Révolution nationale déploie une idéologie nationaliste en premier lieu «
négative », c’est à dire antisémite, anticommunisme, antiparlementariste,
antirépublicaine, xénophobe, anticapitaliste et anti-démocratique, elle promeut par
contraste (et par analogie) des valeurs positives , censées renvoyer à ce qui fait
la « vraie » France. Au cœur des politiques et des représentations de Vichy, on
retrouve ainsi le travail, si possible manuel de l’artisanat et la paysannerie, la
famille, qui est la cellule de base de la société et la patrie, ici teintée de
militarisme : légion, courage, étoiles du Maréchal. Quant à l’école elle doit être
libérée de l’influence des instituteurs républicains pour inculquer la nouvelle
discipline et préparer la jeunesse comme le pays à un avenir plus heureux.

Le régime de Vichy a été révolutionnaire à travers sa politique et


ses moyens de propagande, le Maréchal Pétain n’a pas manqué d’imagination pour
faire inculquer à la France de l’époque des valeurs traditionnelles, mais en
mettant les 2/3 de la France à la merci des Allemands, car du fait de son traité,
la France était économiquement et militairement asservie aux nazis.

Vous aimerez peut-être aussi