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REPUBLOQUEALGERIENNEDEMOCRATIQUEETPOPULAIRE

Ministèredel'enseignementsupérieuretdelarecherchescientifique

Université Mohammed Sadik ben yahya – jijel


Faculté sciences de technologie
Département électrotechnique

Niveau:1er année Master

Module : Réseaux Eléctriques

Groupe : Machines Eléctriques

TP03 : Réglage de fréquence

Réalisé par: Prof. :


-Zaimen Rafik M.C KIHAL
-Boudjerda Raid

Année universitaire : 2022/2023

Introduction
L’énergie électrique étant très difficilement stockable, il doit y avoir
en permanence équilibre entre la production et la consommation.

Les générateurs, les récepteurs et les réseaux électriques qui les relient
ont des inerties mécaniques et/ou électriques qui rendent difficile le
maintien d’un équilibre garantissant une fréquence et une tension
relativement constantes.

Normalement, face à une variation de puissance, le système électrique,


après quelques oscillations, retrouve un état stable.

Dans certains cas, le régime oscillatoire peut diverger. Des études sont
nécessaires pour pouvoir éviter ce phénomène et garantir la stabilité
du réseau électrique.

Dans ce rapport, nous allons présenter la variation de la fréquence du


réseau électrique. Puis, on va présenter la régulation de cette
fréquence.

1. Définition de la fréquence :
La fréquence correspond au nombre de cycles que fait le courant alternatif
en une seconde. Pour un alternateur, elle correspond au nombre de tours que fait
l’arbre de la turbine en une seconde, multiplié par le nombre d’électro-aimants
placés dans le rotor.

n=f/P
n : vitesse de l’alternateur [tr/s]
f : la fréquence [Hz]
P : nombre de paire de pôles.

À la déférence de la tension, qui est un paramètre local (la tension est


différente en tout point du réseau, elle dépend du courant qui circule dans les
lignes au voisinage du point considéré), la fréquence est homogène dans tout le
réseau électrique dés lors que la production et la consommation sont en
équilibre.

2. Les différents types de variation de la fréquence :

La fréquence varie en permanence très légèrement en fonction de la


consommation d’électricité et des événements affectant la production. Les écarts
de fréquence sont mesurés en millièmes d’Hertz. Les systèmes de régulation des
centrales corrigent ces variations de fréquence. Les différents types de variations
de fréquence :

• les petites variations globales et aléatoires autour de 50Hz dues aux


évolutions continues de la consommation

• les variations globales de fréquence, qui peuvent être provoquées par des
variations brules de production (arrêt inopiné d’une centrale ou avarie sur la
ligne de raccordement d’une groupe).

• les fortes variations locales de fréquence qui surviennent lors d’incidents de


type court-circuit.

3. L’écroulement de fréquence :
Lorsqu’un réseau est dans une situation tendue pour l’équilibre production
/consommation, parce que la consommation atteint un niveau exceptionnel, ou à
cause d’un parc de production en partie indisponible, une baisse de fréquence
peut se produire. En dessous d’un certain seuil de fréquence, les groupes de
production se séparent du réseau pour éviter d’être endommagés. La fréquence
chute alors un peu plus, et de nouveaux groupes se séparent du réseau,
accélérant le déséquilibre entre production et consommation, donc la chute de
fréquence, c’est l’écroulement de fréquence. Ce phénomène est rapide, on
constate une baisse de plusieurs Hertz par seconde. L’ensemble du réseau
interconnecté se trouve alors dans une situation très critique.

La variation de fréquence peut résulter :


- d’un court-circuit proche d’une source.
- d’une très grosse variation de puissance de la source.
- du passage sur une source de remplacement ou de secours.

4. La régulation de la fréquence d’un réseau électrique :

La régulation de la fréquence d’un réseau électrique est l’ensemble des


moyens mis en œuvre afin de maintenir proches de leurs valeurs de consigne les
grandeurs de la fréquence sur l'ensemble du réseau.

Le réglage de fréquence, est essentiel pour la sureté, la qualité et


l’optimisation du système électrique, ainsi il permet d’assurer le respect du plan
de fréquence des réseaux interconnectés. Tout permettant aux utilisateurs du
réseau de faire fonctionner leurs matériels dans des conditions optimales, il
assure aux gestionnaires du réseau une exploitation des réseaux à moindre cout
et dans des conditions de sureté satisfaisantes.

Le réglage de la fréquence est réalisé à l’aide de 3 groupes d’actions


distinctes qui se différencient par leurs temps de réponse respectifs.

a. Le réglage primaire :

Le réglage primaire de fréquence est indispensable à la sûreté du système


électrique. En effet, face aux aléas et incidents tels que fluctuations rapides de la
consommation et déclenchements de groupes de production, c’est le dispositif
qui rétablit automatiquement et très rapidement l’équilibre production -
consommation et maintient la fréquence à une valeur proche de la fréquence de
référence.
Le réglage primaire est mis en œuvre par l’action des régulateurs de vitesse
des groupes de production qui agissent en général sur les organes d’admission
du fluide moteur à la turbine lorsque la vitesse du groupe (image de la
fréquence) s’écarte de la vitesse de consigne par suite d’un déséquilibre entre la
production et la consommation de l’ensemble du système interconnecté
synchrone.

b. Le réglage secondaire

Ce type de réglage n’existe que dans les réseaux connecté avec les réseaux
voisins étrangers.
L’action du réglage primaire laisse subsister un écart de fréquence par
rapport à la fréquence de consigne (50 HZ). Elle provoque également des écarts
sur les échanges entre les pays du système interconnecté synchrone.

Le réglage secondaire donc pour but de :


- Solliciter essentiellement la réserve secondaire de la seule zone de réglage
où est apparu ce déséquilibre.
-Retrouver le programme d’échange initialement convenu entre la zone
origine de la perturbation et l’ensemble des zones voisines auxquelles elle est
interconnectée, et de ramener la fréquence du système synchrone à sa valeur de
référence.
- De restaurer l’intégralité de la réserve primaire pour pallier tout nouveau
déséquilibre production - consommation.

c. le réglage tertiaire :

Le réglage tertiaire intervient lorsque l’énergie réglant secondaire disponible


est insuffisante.
Contrairement aux réglages primaire et secondaire qui sont des automatismes,
l’action du tertiaire est mise en œuvre manuellement. Elle se fonde sur un
ensemble de contrats avec les producteurs plus ou moins contraignants en temps
de réponse et en puissance requise.
Le réglage tertiaire fait appel au mécanisme d’ajustement. Cette réserve
supplémentaire d’énergie est dite rapide si elle peut être mobilisée en moins de
15 minutes ou complémentaire si elle est mobilisable en moins de 30 minutes.

Travail demendé :
1) Le schéma block de la régulation primaire de fréquence :

l’allure de la fréquence en Hz sur un intervalle de 20 secondes :

l’allure du 𝛥𝑌 :
l’allure du 𝛥𝑃𝑚 :

Remarque :

Amplitude réduite en Delta Pm par rapport à Delta Y

Interprétation des résultats :


Un circuit avec une fonction turbo augmente les pas incrémentiels Pm

Donc stable est un fonctionnement plus stable.

2) le schéma block de la régulation secondaire de fréquence :


l’allure de la fréquence en Hz sur un intervalle de 20 secondes :
l’allure du 𝛥𝑌 :

l’allure du 𝛥𝑃𝑚 :
Remarque :

Amplitude réduite en Delta Pm par rapport à Delta Y

Interprétation des résultats :


La turbine agit comme un régulateur de fréquence

3) Comparison entre l’allure du signale 𝛥𝑌 dans les deux cas 

- Rapport d'amplitude Y incrémental en PID par rapport Amplitude Y sans


PID.
- La valeur de delta y du PID devient exacte, mais on voit Petite baisse du
delta Y sans PID

Interprétation des résultats :

- La valeur des amplitudes est contrôlée par la configuration du PID

4) Calculer les paramètres d’un régulateur PID :


Le réglage des coefficients Kp, Ki et Kd d'un PID peut se faire "à la main" par
essais/erreurs. Tout d'abord, sachez qu'il ne sert à rien de vouloir régler les trois
coefficients en même temps ! Il y a trop combinaisons possibles et trouver un
triplet performant relèverait de l'exploit. Il vaut mieux y aller par étape.

 Tout d'abord, il faut mettre en place un simple régulateur proportionnel (les


coefficients Ki et Kd sont donc nuls). Par essais/erreurs, il faut régler le
coefficient Kp afin d'améliorer le temps de réponse du système. C'est-à-dire
qu'il faut trouver un Kp qui permette au système de se rapprocher très vite de
la consigne tout en faisant attention de garder la stabilité du système : il ne
faut pas que le système réponde très vite tout en oscillant beaucoup !
 Une fois ce coefficient réglé, on peut passer au coefficient Ki. Celui-là va
permettre d'annuler l'erreur finale du système afin que celui-ci respecte
exactement la consigne. Il faut donc régler Ki pour avoir une réponse exacte
en peu de temps tout en essayant de minimiser les oscillations apportées par
l'intégrateur !
 Enfin, on peut passer au dernier coefficient Kd qui permet de rendre le
système plus stable. Son réglage permet donc de diminuer les oscillations.

5) les paramètres du PID influencent :

Le régulateur PID, appelé aussi correcteur PID (proportionnel,


intégral, dérivé) est un système de contrôle permettant d’améliorer les
performances d'un asservissement, c'est-à-dire un système ou procédé
en boucle fermée. C’est le régulateur le plus utilisé dans l’industrie où
ses qualités de correction s'appliquent à de multiples grandeurs
physiques.

6) Des méthodes ou techniques pour le réglage secondaire de


la fréquence :

- Méthode d'ajustement secondaire


- Agence centrale située au centre de contrôle national

Conclusion
Un réseau est un ensemble de producteurs et de consommateurs
d’énergie électrique reliés entre eux. L’état électrique du réseau est
le résultat de toutes les interactions de ses différents composants.
Les modifications de cet état, inhérentes à la vie du réseau
entraînent une évolution naturelle du comportement vers un nouvel
état, stable ou non. Dans ce dernier cas, il y a perte d’utilisation
d’énergie, au moins partielle et parfois même totale (écroulement
du réseau). Il peut s’ensuivre pour l’industriel, des pertes très
coûteuses de production, des destructions de matériels tant
électriques que du processus, voire des risques pour les personnes.

Ce TP a montré l’intérêt des études de la variation de la


fréquence du réseau électrique. Cela permet de préconiser des
solutions pour éviter les états d’instabilité, et ainsi assurer une
disponibilité optimale de l’énergie électrique.

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