Lycée Camille Claudel

MATHEMATIQUES

Limite d’une suite

Cours destiné aux classes de Terminale Option

Mathématiques complémentaires
Esteves Julio

September 12, 2022

Table des matières
1 Introduction 3

2 Limite d’une suite 3

2.1 Limite infinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1.2 Algorithme de seuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Limite finie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Limites de suites usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3.1 Quelques limites usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3.2 Le cas des suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3.3 Le cas des suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 Opération sur les limites 6

3.1 Limite d’une somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Limite d’un produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Limite d’un quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4 Limites et comparaison 8
4.1 Théorèmes de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.2 Théorème d’encadrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

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1 Introduction

En analyse mathématique, la notion de limite décrit l’approximation des valeurs

d’une suite lorsque l’indice tend vers l’infini. Nous allons voir à travers ce chapitre
comment nous pouvons prévoir le comportement d’une suite à l’infini.

2 Limite d’une suite

2.1 Limite infinie

2.1.1 Définition

Exemple: La suite (un ) définie sur N par Un = n2 a

pour limite +∞ lorsque n tend vers +∞. En effet, les
termes de la suite deviennent aussi grands que l’on
veut dès lors que l’on choisit un rang n suffisamment
grand.

Approche intuitive d’une limite infinie:

On dit que la suite (Un ) admet pour limite +∞ si Un est aussi grand que l’on
veut pourvu que n soit suffisamment grand, et on note lim Un = +∞
n→∞

2.1.2 Algorithme de seuil

Un algorithme de seuil est un algorithme permettant

de déterminer le rang à partir duquel une suite crois-
sante de limite infinie est supérieur à un nombre réel
A.
Exemple: On considère une suite (Un ) telle que U0 =
2 et ∀n ∈ N, Un+1 = 4Un . Cette suite est croissante
et lim Un = +∞. Voici un algorithme écrit en
n→∞
language naturel.

3
 En appliquant cet algorithme avec A = 100, on obtient en sortie n=3. A
partir du terme u3 , les termes de la suite dépassent 100. Dans les langages des
calculatrices, et en langage Python, cela donne:

2.2 Limite finie:

Exemple: On considère la suite (Un ) définie sur N∗ par Un = 1 + n12 a pour limite
1. En effet, les termes de la suite se resserrent autour de 1 pour des valeurs de n
de plus en plus grandes.

Approche intuitive d’une limite finie:

On dit que la suite (Un ) admet pour limite L si Un est aussi proche de L que
l’on veut pourvu que n soit suffisamment grand, et on note lim Un = L
n→∞
Une telle suite est dite convergente.

Définition: Une suite qui n’est pas convergente est dite divergente

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Remarque: Une suite qui est divergente n’admet pas nécessairement de limite
infinie. Par exemple, la suite de terme général (−1)n prend alternativement les
valeurs -1 et 1. Elle n’admet donc ni limite finie, ni infinie. Elle est divergente.

2.3 Limites de suites usuelles

2.3.1 Quelques limites usuelles

√
lim n = +∞ lim n2 = +∞ lim n = +∞
n→∞ n→∞ n→∞

lim 1 = 0 lim 1
2 = 0 lim √1 =0
n→∞ n n→∞ n n→∞ n

2.3.2 Le cas des suites arithmétiques

Rappel: Une suite arithmétique est une suite définie par la relation de récurrence
Un+1 = Un + r ou r est un nombre réel, appelé la raison.
Toute suite arithmétique peut s’exprimer de la façon suivante: Un = U0 + n × r.

Propriété:
Si r = 0: lim Un = U0
n→∞

Si r ̸= 0: lim Un = signe(r) × ∞
n→∞

Exemple: La suite (Un ) définie par: ∀n ∈ N, Un = 5 − 2n à pour limite −∞.

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2.3.3 Le cas des suites géométriques
Rappel: Une suite géométrique est une suite définie par la relation de récurrence
Un+1 = Un × q ou q est un nombre réel, appelé la raison.
Toute suite géométrique peut s’exprimer de la façon suivante: Un = U0 × q n .

Propriété:
Si q = 1: lim Un = U0
n→∞

Si 0 ≤ |q| < 1: lim Un = 0

n→∞

Si q ≥ 1: lim Un = signe(U0 ) × ∞
n→∞

Si q ≤ −1: Un n’admet pas de limite.

Exemple: La suite (Un ) définie par: ∀n ∈ N, Un = 6 × ( 12 )n à pour limite 0.

3 Opération sur les limites

Dans ce paragraphe, nous allons regarder si l’on peut prédire le comportement à

l’infini d’une somme, d’un produit et d’un quotient de deux suites, connaissant
leurs comportements respectifs.

3.1 Limite d’une somme

Exemple: lim n2 + n =?
n→∞
2
lim n = +∞ et lim n = +∞
n→∞ n→∞
D’après la règle sur la limite d’une somme: lim n2 + n = +∞
n→∞

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3.2 Limite d’un produit

Exemple: lim ( √1n + 1)(n2 + 3) =?

n→∞

lim √1 = 0 donc lim √1 +1=1

n→∞ n n→∞ n

D’autre part lim n2 = +∞ donc lim n2 + 3 = +∞

n→∞ n→∞

D’après la règle sur la limite d’un produit: lim ( √1n + 1)(n2 + 3) = +∞

n→∞

3.3 Limite d’un quotient

2
Exemple: lim 2 =?
n→∞ −n −3

On a lim n2 = +∞ donc lim −n2 = −∞ et donc lim −n2 − 3 = −∞.

n→∞ n→∞ n→∞

D’après la règle sur la limite d’un quotient: lim −n22 −3 = 0.

n→∞

Remarque: Tous ces résultats sont intuitifs. Il est cependant important de

reconnaı̂tre les formes indéterminées pour lesquels il faudra utiliser des calculs
algébriques afin de lever l’indétermination.
Les quatre formes indéterminées sont, par abus d’écriture : ”∞−∞, ”0×∞”,” ∞
∞”
et 00 .

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4 Limites et comparaison
4.1 Théorèmes de comparaison

Théorème n°1:
Soit (Un ) et (Vn ) deux suites définies sur N.
Si il existe un rang N à partir duquel Un ≤ Vn ∀n ≥ N et lim Un = +∞ alors
n→∞
lim Vn = +∞.
n→∞

Théorème n°2:
Soit (Un ) et (Vn ) deux suites définies sur N.
Si il existe un rang N à partir duquel Un ≥ Vn ∀n ≥ N et lim Un = −∞ alors
n→∞
lim Vn = −∞.
n→∞

Par abus de langage, on

pourrait dire que la suite
(Un ) ” pousse ” la suite
(Vn ) vers +∞ à partir
d’un certain rang.

Exemple: On souhaite déterminer la limite de la suite définie comme suit: Un =

n2 + (−1)n .
On sait que, pour tout entier naturel n, (−1)n ≥ −1 donc n2 + (−1)n ≥ n2 − 1.
De plus, on sait que lim n2 − 1 = +∞. Par comparaison lim Un = +∞.
n→∞ n→∞

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4.2 Théorème d’encadrement

Théorème des gendarmes:

Soit (Un ), (Vn ) et (Wn ) trois suites définies sur N.
Si il existe un rang N à partir duquel Un ≤ Vn ≤ Wn ∀n ≥ N et lim Un =
n→∞
lim Wn = L alors lim Vn = L.
n→∞ n→∞

Par abus de langage, on

pourrait dire que la suite
(Un ) et (Wn ) (les gen-
darmes) se resserrent au-
tour de la suite (Vn ) à
partir d’un certain rang
pour la faire converger
vers la même limite.

Exemple: On souhaite déterminer la limite de la suite définie comme suit: Un =

sin(n)
1+ n .
sin(n)
On sait que, pour tout entier naturel n, −1 ≥ sin(n) ≥ 1 donc − n1 ≥ n ≥ 1
n.

De plus, on sait que lim − n1 = lim 1

= 0. Par le théorème d’encadrement
n→∞ n→∞ n
lim sin(n)
n = 0.
n→∞
sin(n)
Finalement, lim 1 + n = 1.
n→∞