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L’Ordre atomique
Bombes atomiques
L’entrée dans l’ordre atomique remonte au mois d’août 1945 avec les bombes larguées sur Hiroshima
et Nagasaki. Ensuite plutôt que de s’en tenir là on a procédé à de très intensifs essais atomiques.
Pendant de nombreuses années des quantités énormes de produits radioactifs ont été lâchés dans
l'atmosphère, produits qui se retrouvent aujourd'hui dans l'air que nous respirons, dans l'eau que nous
buvons, dans les aliments que nous mangeons.
Matières radioactives
Les matières radioactives utilisées, aussi bien dans les installations militaires pour la bombe que dans
les installations civiles dans les centrales nucléaires imposent une organisation du travail tout à fait
particulière. Quand on manipule des produits extrêmement dangereux pour la vie humaine il est
nécessaire de se doter de multiples protections matérielles, et aussi de surveiller militairement
(gendarme armée police) tout ce qui concerne le transport, de maintenir le secret pour éviter les
attaques extérieurs et protéger ainsi l'univers atomique de tout regard extérieur et donc de toute critique
possible. Les matières radioactives imposent un ordre, des rapports sociaux de type dictatorial.
Catastrophes
Nous vivons sous la menace constante de la catastrophe : explosion atomique, accident dans une
centrale, utilisation des stocks de bombe dans un conflit. Les accidents de Tchernobyl et de Fukushima
nous montrent régions entières rendues inhabitables pour plusieurs siècles, que les populations sont
soit évacuées pour un temps et sont donc amenés à subir l'exode, soit sont invitées à rester dans des
zones contaminées en prenant le risque de maladies graves et mortelles, de problèmes pour leur
descendance, d'une vie menacée en permanence. Les travailleurs sont sacrifiés pour protéger ce qui
peut encore l'être.
Pollution
Il faut ajouter à cela les nombreux incidents dans les centrales ou les laboratoires de recherche qui
entraînent des fuites radioactives dans l'environnement.
Déchets
Enfin les déchets produits par cette industrie sont en grande partie indestructibles et s'accumulent dans
des zones de stockage qui ne peuvent pas être sûrs à très long terme.
Zones à défendre
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) nous annonce aujourd'hui qu’un accident majeur
comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima est possible en Europe. Cet accident mettra en danger les
travailleurs du nucléaire, les populations, c'est à dire nous tous ici, et rendra une région interdite. On
voit ainsi les zones habitables sur terre se rétrécir et les populations servir de cobayes à des expériences
1
grandeur nature.
Il est donc plus qu'urgent de comprendre que nous avons une Zone À Défendre, immense, qui
correspond pour nous tous au territoire sur lequel nous vivons.
Sortie ou arrêt
Nous ne pourrons plus sortir du nucléaire puisqu'il faudra surveiller l'ensemble des installations
contaminées et les tonnes de déchets que nous avons accumulées.
Mais nous pouvons peser pour demander l'arrêt du nucléaire, arrêter avant la catastrophe, et comme la
catastrophe est possible à tout moment il faut arrêter le plus vite possible. Arrêter de produire de
l’électricité nucléaire, arrêter de donner des sommes énormes pour construire de nouvelles centrales,
arrêter d'engager l'argent de l'état dans le rafistolage des centrales existantes, réserver les budgets de
recherche sur le nucléaire à la gestion des déchets et orienter les recherches vers d'autres modèles de
production d'énergie.
Tant que nous ne ferons pas pression pour l'arrêt de l'exploitation du nucléaire, nous serons sous la
menace de la catastrophe et dans l'impossibilité de mettre en œuvre nos vraies valeurs : fournir à tous
ce qui est nécessaire à sa vie en utilisant des techniques douces, humaines, maîtrisables. Il s'agit
d'abandonner les valeurs qu'on nous impose qui se résument au profit et à l'argent.
A travers la technique du nucléaire, les dirigeants, les états, nous mettent dans une situation
irréversible : des régions inhabitables, incultivables.
On peut rêver d’agriculture paysanne, d’éoliennes et de traction animale : ce rêve n’a aucune chance de
devenir réalité sur un territoire qui se trouverait dans une zone d’exclusion radioactive comme il s’en
trouve du côté de Tchernobyl ou de Fukushima. Et quand bien même de courageux pionniers auraient
permis à une ferme autogérée de voir le jour, il suffirait de très peu de temps pour que ce petit paradis
se transforme en cauchemar si par malheur il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.
Il faut se rendre à l’évidence : avec ce qui relève du « nucléaire » on est entré dans un autre monde !
Pour nous, collectif contre l’ordre atomique, pas d’hésitation, il faut arrêter tout ce qui peut l’être,
avant la catastrophe ! Et pour ce qui ne peut l’être, compétence, dévouement et division du travail
obligent, il faut surveiller les installations nucléaires, les déchets déjà trop abondants et toutes ces
armes dont on ne sait que faire si ce n’est faire la guerre avec.
Comment des gens sensés réagiraient si quelqu’un les alertaient sur une fuite de gaz, sur la présence
d’un colis suspect, sur un départ de feu ? Est-ce qu’à l’instar de quelqu’un qui se dit philosophe ils
crieraient au « catastrophisme » ? Est-ce qu’ils accepteraient que les personnes chargés d’assurer la
sécurité proposent d’attendre vingt ans pour que soient mises en place des solutions « économiquement
et humainement acceptables » ?
Lorsque l’on aborde des problèmes qui relèvent de l’énergie atomique il semblerait que les plus
élémentaires réactions de survie de la plupart des individus de notre espèce soient annihilés.
Les sites des centrales et d'entreposage des déchets ont été choisis non sur des critères géologiques,
mais sur des critères d'acceptabilité des populations. C’est l’adhésion silencieuse des populations qui a
permis que cette situation nous soit imposée.
C'est pourquoi si nous refusons aujourd'hui cet ordre atomique, nous devons retourner la situation et
sauver des terres cultivables et habitables. C'est le chemin qu’il est nécessaire de suivre pour envisager
une autre façon d'habiter la terre.
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Informations, notes pour répondre aux questions…
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française Pierre-Franck Chevet a déclaré fin
avril : « Un accident majeur, comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, ne peut être exclu nulle
part dans le monde, y compris en Europe. Nous devons en tirer les conséquences. »
Pour nous, petit collectif « Contre l’ordre atomique », les conséquences sont toutes tirées : l’urgence
des urgences c’est d’arrêter le nucléaire, immédiatement.
Il ne s’agit pas d’une pétition de principe, d’un mot d’ordre auquel on demanderait à chacun d’obéir
aveuglément. Tant de preuves accumulées de la nocivité de cette industrie, de son caractère à tel point
extraordinaire devrait suffire à convaincre toute personne bien intentionnée ayant quelque
connaissance du dossier.
Pour commencer il faut évoquer rapidement la genèse de cette industrie. Ensuite aborder
schématiquement son fonctionnement actuel, dire quelques mots de la sécurité nucléaire puis des
accidents enfin livrer notre conclusion .
Devant la prolifération d’installations atomiques vouées à la destruction l’inquiétude est devenue telle
que l’on a créé en 1957 l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA ou IAEA) sous l’égide
de l’ONU, agence est chargée de promouvoir les usages pacifiques du nucléaire et d’en surveiller les
usages guerriers. De l’atome pour la guerre on a prétendu passer à l’atome pour la paix. En distinguant
dans les mots usages civils et usages militaires les tenants de l’industrie nucléaire essaient encore de
nous faire croire à un cloisonnement entre les deux types d’usage.
Pour faire des bombes il est important de disposer de plutonium, matériau extrêmement radiotoxique et
c’est à cette fin que l’on a construit les divers types de réacteurs nucléaires. Ces réacteurs qui dégagent
d’énormes quantités de chaleur peuvent dans le cadre d’un programme « civil » produire de
l’électricité. Mais comme l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) l’affirme leur fonction première n’est
pas abolie pour autant :
« le plutonium qui n’existe quasiment pas à l’état naturel est un sous-produit inévitable de la
production d’électricité nucléaire » Signalons au passage que les réacteurs d’EDF produisent chaque
année environ onze tonnes de plutonium.
C’est une aubaine pour ceux qui souhaitent se doter d’un arsenal aussi conséquent que les « grandes
puissances » : de cette façon l’Inde, le Pakistan, Israël, etc. ont obtenu leur bombe et l’Iran risquait,
paraît-il, d’en faire autant. On a suffisamment mis en cause l’Iran et sa volonté de se doter
d’installations atomiques pour comprendre à quel point les atomes civils et militaires sont imbriqués.
Refusant de se tourner immédiatement vers les usages pacifiques de l’atome, la France a commencé
ses essais nucléaires après 1957, ! Les essais nucléaires français, 210 au total, se sont échelonnés de
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1960 à 1996. De 1966 à 1996, 193 essais nucléaires, dont 46 atmosphériques, ont été effectués sur les
atolls polynésiens de Mururoa et de Fangataufa ! La France, comme tous les pays qui voulaient la
bombe, a effectué de nombreux tests au mépris de la santé, de la vie de ses propres citoyens. Elle a pu
grâce à un effort considérable dans ce domaine rejoindre le cercle fermé des grandes puissances en se
dotant de la bombe A puis de la bombe H !
Qu’il s’agisse de nucléaire civil ou militaire il est important de se représenter le cycle du combustible.
Le cycle du combustible
1. Fabrication du combustible
Le minerai d’uranium issu des mines situées à l’étranger arrive en France par voie maritime. Il est
acheminé vers l’usine Comurhex à Malvési (Aude) pour être converti en tétraflorure d’uranium
(UF4). L’UF4 est ensuite transporté en colis industriels vers l’installation de Comurhex à Pierrelatte
(Drôme) pour y être converti en hexafluorure d’uranium (UF 6) non enrichi. L’UF6 non enrichi est
transporté jusqu’à l’usine d’enrichissement Georges Besse II à Pierrelatte. L’UF 6 enrichi est ensuite
transporté sur l’usine de fabrication d’assemblages combustibles FBFC à Romans-sur–Isère
(Drôme). Les assemblages combustibles neufs à base d’uranium sont enfin transportés de l’usine
FBFC vers les CNPE (Centre Nucléaire de Production d’Électricité) par camion ou par train.
Pour leur part, les assemblages combustibles MOX sont fabriqués à l’usine de MELOX de
Marcoule (Gard) puis transportés vers les CNPE ou des magasins d’entreposage associés à des
CNPE.
Les objets, outillages, emballages contaminés sont collectés par la société SOCODEI, soit en vue d’une
décontamination ou d’une maintenance sur le site de SOMANU à Maubeuge (Nord), soit en vue d’un
traitement et d’un conditionnement à l’usine CENTRACO à Codolet (Gard).
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– 250 transports d’UF6 nécessaires à la fabrication de combustible.1
À la lecture de ces trois définitions proposées par le glossaire de l’Agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA) loin d’être rassuré, on se rend compte qu’avec l’énergie atomique nous sommes
entrés dans un monde nouveau et terrifiant.
Il existe une échelle de gradation établie par l'Agence internationale de l'énergie atomique : l'échelle
INES. Elle ne s'applique qu'aux événements civils (elle ne s'applique pas aux accidents et incidents
nucléaires militaires, ni aux faits de guerre ou de terrorisme)1.
Certains accidents sont couverts par le secret défense ; leurs circonstances et leur gravité (pas de
classement selon l'échelle INES) ne sont pas connues avec précision.
1
ASN, Étude sur les flux de transport de substances radioactives à usage civil.
Etude+ASN+flux+de+transport_18_11_2014.pdf
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2.1 Accident sur des unités de production de plutonium
1958 24-mai Canada Chalk River Accident limité au site. - Un élément combustible endom- 4 2 0
magé, sorti du réacteur, est insuffisamment refroidit et
prend feu. Le site est fortement contaminé par le combus-
tible nucléaire et ses produits de fissions.
1958 25-oct Yougoslavie Institut des Accident limité au site. - À la suite de la saturation d'une 4 4 0
sciences nu- chambre de détection, une excursion de puissance n'est
cléaires de pas détectée dans un réacteur de recherche à puissance
Vinča nulle, conduisant à un accident de criticité. Six chercheurs
reçoivent une dose estimée de 2 à 4 sieverts, cinq survé-
curent à la suite d'une greffe de moelle réalisée en France.
1959 26-juil USA Laboratoire Accident limité au site. - Un réacteur à sel fondu fait une 4 4 3
d'essais de excursion de puissance, conduisant à la fusion d'un tiers du
Santa Susana coeur et un dégagement significatif de gaz radioactifs (plu-
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sieurs centaines de fois plus important que celui de TMI).
1969 21-janv Suisse Centrale nu- Accident limité au site. - L'éclatement d'un tube de force 4 4 3
cléaire de Lu- provoque une impulsion de courant et le réacteur (un petit
cens appareil expérimental construit dans une caverne ro-
cheuse) explose. Il est totalement détruit. Le cœur est par-
tiellement fondu. La majeure partie des substances radio-
actives est contenue dans la caverne.
1969 17-oct France Saint-Laurent- Accident limité au site. - Un accident entraîne la fusion de 4 4 0
des-Eaux cinq éléments combustibles dans le réacteur A1. Lors du
déchargement, les opérateurs ont ordonné de charger un
canal d'uranium et de graphite. Le réacteur est resté un an
à l'arrêt pour un coût de 20 millions de francs (un peu plus
de trois millions d’euros).
1971 19-nov USA Centrale nu- Accident limité au site. - Un réservoir d'eau déborde, relâ- 4 4 3
cléaire de chant 190 m3 d'eau contaminée dans le Mississippi. Des
Monticello matières radioactives entrent plus tard dans le système
d'arrivée d'eau de Saint-Paul.
1979 28-mars USA centrale nu- Accident avec risque extérieur. - À la suite d'une chaîne 4 5 2
cléaire de d'évènements accidentels, le cœur du réacteur no 2 de la
Three Mile Is- centrale de Three Mile Island (TMI-2) a en partie fondu, en-
land traînant le relâchement dans l'environnement d'une faible
quantité de radioactivité. Voir Accident nucléaire de Three
Mile Island.
1980 13-mars France Saint-Laurent- Accident limité au site. - accident nucléaire de Saint- 4 4 3
des-Eaux Laurent-des-Eaux Une fusion au cœur du réacteur se pro-
duit sur le réacteur graphite-gaz n° 2 de l'ancienne cen-
trale. Un morceau de tôle vient d'obstruer une partie du
circuit de refroidissement. La température fait un bond, ce
qui provoque la fusion de 20 kg d'uranium et entraîne l'ar-
rêt d'urgence du cœur.
1986 26-avr Ukraine Centrale nu- Accident majeur. - Catastrophe nucléaire de Tchernobyl. À 4 6 7
cléaire de la suite d'une série d'erreurs humaines et en raison de dé-
Tchernobyl fauts de conception, le réacteur no 4 subit une fusion du
cœur puis une explosion provoquant la libération de
grandes quantités de radio-isotopes dans l'atmosphère. Les
autorités évacuent environ 250 000 personnes de Biélorus-
sie, de Russie et d’Ukraine.
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1989 19-oct Espagne Vandellos Incident grave. - Un incendie se déclare dans la salle des 3 1 0
turbines de la centrale nucléaire de Vandellos en provo-
quant indirectement une inondation et endommageant
différents systèmes, notamment la réfrigération du réac-
teur. Cet incident est classé au niveau 3 de l'échelle INES.
Le gouvernement espagnol a décidé la fermeture définitive
du réacteur en novembre 1992 après qu'une fuite d'ef-
fluents liquides radioactifs eut pollué le canal voisin.
1992 25-oct Russie Sosnovy Bor Incident. - Sur le réacteur no 3, un RBMK, une vanne d'arri- 2 1 0
vée d'eau d'un des 1 660 tubes de force se ferme, destruc-
tion de l'élément de combustible et du tube de force.
2000 15-févr USA Indian Point Accident limité au site. - Le réacteur no 2 de la centrale nu- 4 1 3
cléaire d'Indian Point libère une petite quantité de vapeur
radioactive. C'est un dysfonctionnement du générateur de
vapeur qui en est la cause.
2007 16-juil Japon Kashiwazaki Incident grave. - La centrale a subi un tremblement de terre 3 0 3
-Kariwa d'intensité 6,8 dont l'épicentre était éloigné d'environ 10 kilo-
mètres. Le séisme a causé un incendie maîtrisé deux heures
après le départ du feu, ainsi que des rejets d'eau contenant
des éléments radioactifs dans la mer. Des fûts contenant des
déchets de faible activité ont également été renversés dans la
zone de stockage, répandant pour certains leur contenu sur le
sol.
2008 04-juin Slovénie, Krško Incident. - Fuite sur le circuit primaire du système de refroidis- 2 1 0
sement du réacteur. Le réacteur en question a été mis à l'arrêt
et la fuite contenue dans l'enceinte de confinement. Selon les
autorités slovènes, il n'y a pas eu de fuite de matériaux radio-
actifs dans l'environnement ni d'altération du combustible nu-
cléaire
2011 11-mars Japon Fukushima Accident majeur. - Cet accident est la conséquence d'un tsuna- 4 6 7
8
mi de plus de 14 m au niveau de la centrale ayant provoqué la
perte totale des alimentations électriques et du refroidisse-
ment des réacteurs nucléaires, ce tsunami faisait suite à un
séisme de magnitude 9.0.
2011 04-juin Égypte Anshas Incident grave. - À la suite de l'explosion d'une pompe de réac- 3 0 3
teur dans la petite centrale nucléaire d'Anshas (Nord du Caire),
alors mise en service sans autorisation, une fuite de 10 m 3
d'eau radioactive s'est produite.
2011 07-juin États-Unis Fort Calhoun Incident. - À la suite du débordement de la rivière Missouri, la 2 1 0
centrale nucléaire de Fort Calhoun est inondée. Le cœur avait
été déchargé en avril en vue de son remplacement périodique
et l'arrêt était prolongé pour des inspections et réparations
nécessaires. En plus de l'inondation, un incendie s'était décla-
ré.
2015 23-sept France Brennilis Anomalie. - Incendie dans la centrale en cours de démantèle- 1 0 0
ment, 9 personnes évacuées[4].
Défense en profondeur
La sûreté des centrales nucléaires est fondée sur le principe de "défense en profondeur" : des niveaux
multiples de protection, ou lignes de défense, présents dès le stade de la conception de l’installation,
ramènent à un niveau extrêmement faible le risque qu'un accident puisse avoir des conséquences
graves à l'extérieur de la centrale.
Chaque dispositif de sécurité, considéré a priori comme vulnérable, doit être doublés par un autre dis-
positif indépendant. L'un des objectifs majeurs de la sûreté des installations nucléaires est donc de maî-
triser, en toutes circonstances, le confinement de la radioactivité.
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La commission PÉON
La commission PÉON (Production d'électricité d'origine nucléaire) est une commis-
sion consultative auprès du gouvernement français.
Président de la commission
M. Jean Couture, secrétaire général de l'Énergie.
Membres de droit
L'administrateur général délégué du commissariat à l'Énergie atomique (M. Giraud).
Le haut commissaire à l'Énergie atomique (M. Yvon).
Le secrétaire général de l'Énergie (M. Couture).
Le commissaire général du Plan d'équipement et de la Productivité (M. Montjoie).
Le directeur du Gaz, de l'Électricité et du Charbon (M. Malegarie).
Le directeur des Industries chimiques, textiles et diverses (M. Rauline).
Le directeur de la Construction mécanique et électrique et de l'Électronique (M. Colonna).
Le directeur général d'Électricité de France (M. Boiteux).
Le directeur de l'équipement d'Électricité de France (M. Guilhamon).
Le directeur des Piles atomiques du commissariat à l'Énergie atomique (M. Horowitz).
Références:
[1]. Les Dossiers de l'énergie, ministère de l'Industrie et de la Recherche, 1970.
[2]. Journal officiel du 28 janvier 1976, arrêté du ministre de l'Industrie et de la Recherche,
en date du 31 décembre 1975.
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