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16/3/2015 Politiques 

: une crise de la représentation ? — www.lemonde.fr

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Politiques : une crise de


la représentation ?
March 16, 2005 • 10 min read • original

Caroline : Quels sont, selon vous, les signes


tangibles de cette crise de la représentativité en
France ?

Elisabeth Guigou : Je pense que c'est l'abstention


croissante aux élections, à toutes les formes
d'élections. Et il me semble que cela vient du fait que
nos concitoyens ont le sentiment que les politiques
n'ont plus de prise sur les événements. Cela tient à un
phénomène objectif, qui est la mondialisation, et
aussi au comportement de certains politiques, pas de
tous. C'est-à-dire de ceux qui multiplient les
promesses non suivies d'effets, qui sapent
évidemment la crédibilité de la politique en général.

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Citoyen : Ne va-t-on pas vers une systématisation


du vote-sanction en raison d'un manque de
reconnaissance des citoyens français envers les
institutions et d'une plus grande médiatisation
des abus des hommes politiques ?

Elisabeth Guigou : Je crois qu'il y a deux questions


en une : d'abord, les citoyens sont-ils suffisamment
bien représentés par les institutions politiques ? Je
crois que ce qui serait important, c'est que le
Parlement, le gouvernement puissent tenir compte
davantage des initiatives citoyennes, et puissent
même les susciter. Pour cela, il est très important de
continuer à soutenir les associations et les
organisations non gouvernementales. Or, c'est
exactement l'inverse qui est fait depuis deux-trois
ans : la plupart des associations sont à l'agonie parce
qu'on leur coupe les vivres, qu'on leur supprime les
emplois-jeunes et les subventions.

Deuxième aspect de la question : le mal que fait la


médiatisation des abus des hommes politiques.
D'abord je ne pense pas que ce soit la médiatisation
qui soit fautive, ce sont les abus qui portent atteinte à
la politique. Et s'il y a des abus, je pense qu'il est
normal, et même souhaitable, qu'ils soient connus
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pour qu'on puisse mieux les combattre. Il me semble


qu'il faudrait davantage de transparence, par
exemple publier les déclarations de patrimoine des
responsables politiques,

Actuellement, tous les élus déclarent leur patrimoine


à une commission, mais ce n'est pas rendu public. Je
ne vois pas d'inconvénient à ce que cela le soit, au
début et à la fin du mandat. Ensuite, quand il y a des
règles, les politiques doivent les respecter. Il faut
même que les politiques soient complètement
irréprochables. Dans les affaires Gaymard et Copé, la
circulaire du premier ministre n'a pas été respectée.
Cette circulaire interdit à un ministre de faire louer
par l'Etat son appartement s'il est déjà propriétaire à
Paris. Dans les deux cas, cette règle a été enfreinte.
Ces deux affaires montrent que les politiques doivent
être absolument respectueux des règles s'ils veulent
garder leur crédibilité.

Louise : Pensez-vous que l'on puisse dater le


début de cette crise de la représentativité ? Si oui,
à quand remonte-t-elle ?

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Elisabeth Guigou : Non, il n'y a pas de date précise.


Je crois que chaque scandale politique atteint la
politique en général. Et évidemment, les scandales
ont toujours existé, malheureusement. Mais, au-delà
du scandale, c'est la capacité des politiques à définir
une stratégie, à s'y tenir et à obtenir des résultats qui
est en cause. Et là, quand les promesses ne sont pas
tenues, c'est dévastateur.

"ÊTRE PROCHE DES HABITANTS DE SA


CIRCONSCRIPTION"

Saint-Denis : Etes-vous plus irréprochable que


vos collègues ? Habitez-vous en Seine-Saint-
Denis ? M. Lang habite-t-il le Pas-de-Calais et Mme
Voynet la Seine-Saint-Denis ?

Elisabeth Guigou : Ce que je n'ai jamais fait, c'est de


faire louer par l'Etat un appartement alors que j'étais
propriétaire du mien. Et j'ai encore moins pensé à
louer mon appartement pour gagner de l'argent tout
en demandant à l'Etat de m'offrir un appartement.
J'ai occupé trois postes ministériels, j'ai toujours
habité chez moi. Depuis que je suis députée de la
Seine-Saint-Denis, je loue un appartement à Bondy
et, comme tous les députés, je partage mon temps

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entre Paris et ma circonscription. J'invite d'ailleurs


cet internaute à m'accompagner en Seine-Saint-
Denis.

Pim : Que faites-vous, dans votre circonscription,


pour améliorer les relations entre les élus et les
citoyens ?

Elisabeth Guigou : Je tâche d'être proche des


habitants de ma circonscription, je fais des
permanences chaque semaine dans chacune des trois
villes de ma circonscription, Bondy, Noisy-le-Sec et
Romainville. Je participe à beaucoup d'événements
et je tâche d'aider les personnes qui en ont besoin,
que ce soit pour leur emploi, leur logement, leur vie
de famille, l'éducation... Je peux citer des exemples :
le lycée Jean-Renoir de Bondy est un lycée de ZEP et
les enseignants ont voulu signer une convention avec
Sciences-Po pour permettre à leurs élèves de
présenter le concours spécial de Sciences-Po. Je les
ai aidés dans les démarches, et suis venue à plusieurs
reprises faire des conférences aux jeunes qui se
destinaient à ce concours. J'ai fait venir d'autres
conférenciers, et j'ai participé au jury de fin d'année

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qui a sélectionné les étudiants. Et deux jeunes filles


ont été reçues l'an dernier, grâce à leurs propres
efforts et à ceux de l'équipe pédagogique.

Autre exemple : je tâche d'aider tous les enseignants


qui veulent faire des voyages pédagogiques avec leurs
élèves. Ainsi, un voyage d'un lycée de Noisy-le-Sec à
Auschwitz. J'aide les élus locaux à faire avancer des
dossiers, que ce soit d'urbanisme, de logement,
d'équipement. C'est un travail classique d'élu, mais je
tâche d'être proche de la population et de me rendre
utile. Je suis très présente dans ma circonscription.

Migoche : Parmi les mesures à prendre pour


réhabiliter le politique, quelles seraient les plus
urgentes ?

Elisabeth Guigou : Dire la vérité, et faire ce que l'on


dit. C'est fondamental. Et puis, bien sûr, servir une
éthique collective et une éthique individuelle. Les
politiques doivent être sobres dans leur
comportement, même s'ils sont parmi les privilégiés
de la société (le salaire d'un député est quand même
bien supérieur à celui de la moyenne des Français,
celui d'un ministre encore plus). Je pense que rien
n'est plus nuisible à la politique que de ne pas tenir

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ses promesses. Et je pense que le gouvernement


actuel et le président de la République sont
champions des promesses non tenues.

David : Ne pensez-vous pas que la crise de


légitimité que traverse la classe politique
aujourd'hui provient aussi d'une certaine
désacralisation de la politique en général ?

Elisabeth Guigou : Moi, d'abord, je refuse le terme


de "classe politique". Je pense qu'il y a plusieurs
façons de faire de la politique, et le terme de "classe
politique", pour moi, s'apparente au discours de Le
Pen qui prétend que la droite et la gauche, c'est la
même chose, et qui fait du populisme sur le thème de
"tous pourris". Il y a des dérives certainement
individuelles, quelquefois collectives, qu'il faut
absolument arrêter, mais la très grande majorité des
responsables politiques sont parfaitement honnêtes
et se donnent beaucoup à leur travail.

Charly : Le manque de cohésion au sein des partis


peut-il expliquer l'abstention des électeurs ?

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Elisabeth Guigou : Oui, cela joue, bien sûr. Mais en


même temps, l'électeur a sa responsabilité aussi. Je
trouve irresponsable de ne pas aller voter. Il y a
suffisamment de pays dans le monde où l'on aimerait
pouvoir voter et où on ne le peut pas pour que, quand
on a cette chance, on ne la néglige pas. Les politiques
ont donc certainement leur responsabilité, mais les
électeurs et les citoyens aussi.

INTERDIRE LE CUMUL DES MANDATS

Hannibal : Le projet socialiste aura-t-il enfin le


courage d'inscrire noir sur blanc une règle de
non-cumul effectif, et ce quel que soit le mandat
(un élu = un mandat) ?

Elisabeth Guigou : Moi je le souhaite. Je n'ai qu'un


mandat depuis 2002 et je suis très à l'aise. Cela me
permet d'y consacrer le temps qu'il faut et de garder
un peu de temps pour réfléchir, écrire, faire des cours
à des jeunes. Je trouve que c'est une réforme qu'il
faut faire. Il y a beaucoup de résistances au mandat
unique et beaucoup d'élus cumulent les mandats. Ce
qui est vrai, c'est qu'il faudrait revaloriser la
rémunération des maires, si l'on veut qu'ils ne fassent
que cela. Car c'est une responsabilité très lourde qui

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est insuffisamment rémunérée. En tout cas, au


minimum, il faudrait l'incompatibilité entre un
mandat national (député ou sénateur) et un mandat
exécutif local (maire, président de région, président
de conseil général).

Citoyen : Doit-on instaurer un mandat impératif


[le mandat impératif se distingue du mandat
représentatif en ce qu'il lie l'élu à une consigne
précise et impérative des électeurs] ?

Elisabeth Guigou : Je pense que cela n'apporterait


pas grand-chose, ce n'est pas souhaitable. Il faut des
mandats courts (cinq ans). Tous les mandats
devraient être ramenés à cinq ans et les élections
sont là pour sanctionner ou renouveler. Restreindre
un mandat politique à une mesure n'a pas de sens, car
tout est lié. On ne peut pas lutter contre le chômage si
on n'a pas une bonne politique économique, par
exemple.

Yann : Pensez-vous que l'Europe et sa


démocratisation peuvent améliorer la situation
en matière de crise de la représentation ?

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Elisabeth Guigou : Je pense que l'on doit situer aussi


l'exercice de la démocratie au niveau européen. En
vérité, il faut de l'exercice démocratique à tous les
niveaux qui prennent des décisions publiques : au
niveau local, national et européen. C'est pourquoi il
faut adopter le traité constitutionnel, qui donne
beaucoup plus de pouvoirs au Parlement européen
élu au suffrage universel par les citoyens, et qui
donne aux citoyens un droit de pétition pour exiger
l'adoption de telle ou telle loi européenne.

Alexandre : Ne pensez-vous pas que la crise de la


représentation est, sous certains aspects,
nécessaire ? Si les gouvernants suivaient au pied
de la lettre les volontés et aspirations des
citoyens, serait-il possible de vivre en société ?

Elisabeth Guigou : Le rôle des élus, c'est d'appliquer


un programme ou un projet sur lequel ils ont été élus.
Et s'assurer que ce projet a sa cohérence, c'est-à-dire
qu'il ne promet pas tout et son contraire, qu'il fait des
choix. C'est ça, la politique, c'est faire des choix, les
tenir et les défendre. C'est le contraire de la
démagogie à mes yeux.

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Coolbens : Ne pensez-vous pas que l'utilisation


plus courante du référendum serait positive ?

Elisabeth Guigou : Cela dépend. Le référendum peut


être aussi un vecteur de conservatisme. Par exemple,
en 1981, si François Mitterrand avait choisi de faire
approuver l'abolition de la peine de mort par
référendum, la réponse eût sans doute été "non".
Mais dans le domaine européen, je pense le
référendum nécessaire parce que c'est aujourd'hui le
seul moyen d'avoir un vrai débat sur l'Europe et de
rapproche l'Europe des citoyens. Encore une fois, je
pense qu'il faut utiliser le référendum avec
circonspection. Après tout, le Parlement est là pour
être l'intermédiaire entre les citoyens et les
institutions, et il faut faire très attention de ne pas
déconsidérer le Parlement. Si je dis qu'au niveau
européen c'est plus justifié, c'est parce que le
Parlement européen n'a pas encore toutes les
prérogatives des Parlements nationaux.

"IL FAUT QUE L'EUROPE EXISTE EN TANT QUE


PUISSANCE POLITIQUE"

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Julien de Carvalho : Que répondriez-vous à ceux


qui disent que le politique n'a plus de prise sur la
marche du monde et que le vrai pouvoir est chez
les décideurs économiques ?

Elisabeth Guigou : Oui, c'est très vrai. Pas sur tous


les sujets, mais notamment sur les décisions
financières. Le capitalisme mondial, aujourd'hui, est
aux mains de multinationales et de grandes
puissances financières. Il n'y a plus aucune
régulation. D'où l'intérêt de construire une Europe
politique plus forte qui pourra peser pour une
régulation mondiale dans tous les domaines où c'est
nécessaire. C'est vrai dans le domaine financier,
monétaire, mais aussi dans le domaine de
l'environnement, dans le domaine éthique, de la santé
et des luttes contre les épidémies. Et c'est vrai dans le
domaine social : pour préserver des normes sociales,
qui peuvent être différentes suivant le degré de
développement des pays, mais qui doivent exister.
L'Europe, aujourd'hui, est le seul continent où l'on a
fait le choix d'un haut niveau de normes sociales et
écologiques et où on ne laisse pas le marché tout
gouverner.

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Jacques Latini : Le vote obligatoire ne serait-il


pas une bonne chose pour obliger les politiques à
se remettre en question ?

Elisabeth Guigou : Oui, je suis assez tentée par le


vote obligatoire. Il existe dans certains pays (en
Belgique par exemple) et ça marche pas mal. Le taux
d'abstention y est moins élevé. Mais à ce moment-là,
il faut permettre le vote blanc et le comptabiliser
comme tel.

Vincente 49 : Quel serait votre projet pour


"bouleverser" le pouvoir des multinationales ?

Elisabeth Guigou : Je suis persuadée qu'il faut que


l'Europe existe en tant que puissance politique. Cela
lui permettrait de siéger en tant que telle dans les
instances internationales (ONU, FMI, Banque
mondiale), et d'imposer des règles, par exemple sur
les paradis fiscaux et sur la lutte contre l'argent sale.
Mais aussi des normes écologiques ou sociales. On
peut dans ce cadre-là penser à une ou des taxes
mondiales. L'immense intérêt d'un impôt mondial,
quel que soit son support, par exemple sur les
transactions financières, c'est qu'il rendrait

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transparentes ces transactions et serait un outil


formidable de lutte contre l'argent sale et les abus des
paradis fiscaux.

Etienne : Les politiques ne devraient-ils pas


mieux expliquer leurs choix ? Sur l'Europe, par
exemple, ne manque-t-on pas d'explications, de
communication ?

Elisabeth Guigou : Oui, c'est très vrai, et il est très


important que pour le futur référendum du 29 mai
sur le traité constitutionnel, chaque Française et
chaque Français puisse se faire son propre jugement
à l'aide d'éclaircissements, de débats et
d'explications nécessaires. C'est pourquoi je suis
heureuse que nous ayons trois mois de campagne,
pour pouvoir organiser la meilleure information
possible et des débats contradictoires. J'ai
commencé à faire des distributions de tracts et à
parler avec les personnes que je rencontre à cette
occasion. C'était samedi 5 mars à Montreuil,
dimanche 13 mars à Romainville. Les discussions
sont toujours très intéressantes.

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JuliendeCarvalho : Beaucoup d'électeurs


trouvent le système électoral trop compliqué :
municipales, législatives, cantonales, régionales,
européennes, etc. Comment pourrait-on le
simplifier ?

Elisabeth Guigou : Je pense que nous pouvons


simplifier, d'abord, en limitant le nombre d'échelons
administratifs. Et puis je pense aussi qu'il serait
souhaitable que dans les regroupements
intercommunaux, il y ait une élection des organismes
dirigeants. Il faut faire un choix entre communes,
regroupements intercommunaux et départements. A
un moment donné, il faudra se poser cette question. Il
y a une autre façon de rendre plus lisible le
fonctionnement des différentes collectivités, c'est
d'affecter un impôt à chaque collectivité, plutôt que
d'avoir des parts régionales, départementales,
nationales d'un même impôt. Il serait souhaitable
qu'une journée électorale puisse regrouper plusieurs
scrutins, ce qui se fait ailleurs en Europe et qui est
très bien.

Pim : Pour améliorer la représentativité aux yeux


de l'opinion publique, faut-il donner plus de
pouvoirs aux parlementaires ?
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Elisabeth Guigou : Par rapport à l'exécutif,


sûrement. Il faudrait que le Parlement puisse avoir
davantage de pouvoirs effectifs de contrôle. Il
faudrait que le Parlement exerce davantage son
pouvoir d'investigation. Il est par exemple
inadmissible que le budget de l'Elysée soit aussi
opaque, et que le gouvernement puisse légiférer par
ordonnance : faire des réformes très importantes
sans aucun débat parlementaire. Autre exemple : la
réforme des marchés publics, pour laquelle un train
d'ordonnances a été adopté en août dernier. C'est une
réforme qui a privatisé l'administration de biens
publics importants en la retirant à l'Etat au profit du
privé.

Walter : Le mode de scrutin [le scrutin indirect]


des sénatoriales n'est-il pas problématique pour
la légitimité des parlementaires ?

Elisabeth Guigou : Oui, bien sûr. Cela dit, on fait un


peu mieux depuis l'introduction de la proportionnelle
sur scrutin de liste, qui a permis à plus de femmes
d'accéder au Sénat. Mais le Sénat est une institution
qu'il faudrait profondément réformer, pour en faire
probablement une assemblée des régions.

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Michel : Il est vrai que le budget de l'Elysée est


opaque mais ne l'a-t-il pas été sous toutes les
présidences ?

Elisabeth Guigou : Tout à fait. Mais ce n'est pas une


raison de persévérer dans l'erreur...

Chat modéré par Alexandra Apikian, Martine


Jacot et Guillaume Pélissier-Combescure

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representation_626148_3224.html

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