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ELECTRICITE DE BASE

Chapitre I : LES DIPÔLES.

I. DÉFINITIONS / CLASSIFICATION.

Un dipôle est un système accessible par deux bornes dans lequel peut circuler un
courant électrique.

Pour qu'un courant puisse circuler dans un dipôle, il faut brancher celui-ci sur un autre
dipôle.

La classification actif / passif est difficile à faire, car quelle que soit la définition utilisée,
on trouve toujours un contre-exemple ! Par exemple, un critère énergétique (les actifs
peuvent fournir de l'énergie, contrairement aux passifs) élimine les semi-conducteurs de
la catégorie des actifs

Les définitions proposées ne sont donc pas à prendre comme argent comptant. Elles
donnent une tendance qui sera entachée d'exceptions !

Nous allons étudier ici des dipôles de base. Dans la pratique, on trouvera ces dipôles tels
quels, mais on pourra aussi en construire d'autres en associant en série et en parallèle ces
dipôles de base. Pour que l'élément ainsi créé soit un dipôle, il doit répondre à la
définition donnée ci-dessus.

1. Dipôle passif

Si on branche ensemble deux dipôles identiques et qu'aucun courant permanent ne


passe entre les deux dipôles quel que soit le sens du branchement, ces dipôles sont
passifs. Ex : résistances, thermistances, selfs, condensateurs….

Il va circuler du courant dans un dipôle passif si on applique une différence de potentiel


entre ses bornes.

Réciproquement, si on fait circuler un courant dans ce dipôle, il va apparaître une tension


à ses bornes.

2. Dipôle actif

Si on branche un dipôle sur une résistance et qu'un courant permanent circule, alors ce
dipôle est actif. Exemple : pile, accumulateur, alternateur

Bien qu'ils ne répondent pas intrinsèquement à la définition ci-dessus, on classera


également dans cette catégorie les semi-conducteurs et circuits intégrés ayant
des caractéristiques de générateurs : diodes, zéners, transistors

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 Source de tension parfaite.

La représentation est la suivante :

Fig. 1. Sources de tension parfaites.

Une source de tension est un dipôle actif ; elle peut être continue ou alternative.
Dans tous les cas, un dipôle est une source de tension s'il maintient la même
tension entre ses bornes, et ce quel que soit le courant qu'il débite ou qu'il
absorbe ; c'est une source de tension continue si cette tension est fixe dans le
temps, et une source de tension alternative si la tension varie dans le temps de façon
périodique.

 Source de courant parfaite

La définition est la même que pour la source de tension, sauf que la source de courant
débite le même courant quel que soit la tension présente à ses bornes.

Fig. 2. Sources de courant parfaites

 Sources réelles

Une source de tension réelle aura en réalité une impédance série non nulle, et une source
de courant réelle une impédance parallèle non nulle. Les schémas deviennent :

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Fig. 3. Sources de tension et courant réelles.

3. Dipôle linéaire.

Un dipôle est linéaire si la relation entre la tension à ses bornes et le courant qui y circule
est linéaire. Ex : résistance.

II. CONVENTIONS DE SIGNE.

Les conventions de signe communément admises pour représenter la tension aux bornes
d'un dipôle et le courant y circulant font la différence entre générateurs et récepteurs.

Il faut noter ici que le sens du courant ainsi défini est totalement arbitraire dans
l’absolu, et ne représente qu'une convention. En pratique, physiquement, c'est la
circulation des électrons qui forme le courant, et celle-ci se fait dans le sens opposé au
sens de circulation conventionnel du courant !

Lorsqu'on calcule les éléments d'un circuit électrique, on peut se fixer une convention
différente, mais il faut garder la même pour tout le circuit électrique étudié.

 Convention générateur.

Fig. 4. Dipôle générateur.

Un dipôle est générateur lorsqu'il fournit de l'énergie (même de manière très


temporaire) au circuit sur lequel il est connecté.

Dans ce cas, le courant sort par le pôle positif du dipôle générateur. Les flèches
représentant tension et courant sont dans le même sens.
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 Convention récepteur.

Un dipôle est un récepteur quand il consomme de l'énergie (fournie par le circuit sur
lequel il est connecté).

Dans ce cas, courant et tension sont orientés en sens inverse. Le pôle positif du dipôle est
celui par lequel rentre le courant.

Fig. 5. Dipôle récepteur

o Attention à la méprise !

Actif n'est pas synonyme de générateur, pas plus que passif n'est synonyme de récepteur,
même si c'est le cas le plus fréquent. Il y a de nombreuses exceptions.

Certains dipôles passifs (dits réactifs : selfs, condensateurs) peuvent


avoir temporairement un comportement de générateur et suivront cette convention de
signe, alors que des dipôles actifs sont parfois utilisés comme récepteurs : on utilisera
alors cette convention.

Si dans un schéma, le calcul du courant circulant dans un dipôle actif et de la tension


présente à ses bornes indiquent que le courant rentre par le pôle positif , alors ce dipôle
est utilisé en récepteur.

Exemple de composant passif utilisé comme générateur : le condensateur réservoir, très


utilisé en électronique (filtrage des alimentations, découplage ).

Exemple de composant actif utilisé comme récepteur : batterie en phase de charge.

III. ASSOCIATION DE DIPÔLES.

Quand on connecte deux dipôles ensemble, ils présentent la même tension à leurs bornes
(!), et le courant entrant dans l'un est égal au courant sortant de l'autre (dans une boucle
fermée sans connections avec l'extérieur, le courant circule dans un seul sens !)

2. Association passif / actif.

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Fig. 6. Association passif/actif

Ce cas justifie la différence de conventions entre générateur et récepteur : la tension aux


bornes des deux dipôles étant la même, il y en aura forcément un avec le courant dans le
même sens que la tension et l'autre avec le courant en sens inverse ! L'un délivre de
l'énergie que l'autre absorbe.

3. Association actif / actif.

Dans le cas où l'on branche deux dipôles actifs ensemble, on ne peut pas toujours dire à
priori si un des deux sera récepteur, et si oui, lequel. Dans ce cas, on fixe arbitrairement
le sens du courant dans la boucle. Après le calcul, si le courant est positif, l'hypothèse
était justifiée, sinon, le sens du courant réel est l'inverse de celui qui a été fixé.

Fig. 7. Association actif/actif

Le courant ainsi orienté sortira par le pôle positif du dipôle générateur. L'autre dipôle
actif est utilisé en récepteur (courant entrant par le pôle positif).

IV. CARACTÉRISTIQUE STATIQUE D'UN DIPÔLE.

4. Définition.

La caractéristique statique permet de décrire tous les points de fonctionnement


possibles en continu du dipôle : quand on applique une tension à ses bornes, le courant
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est défini, et vice versa. La représentation de la caractéristique est une courbe dans le plan
(I, U).

5. Quadrants.

Le domaine (I, U) est partagé par les axes en quatre quadrants :

Fig. 8. Les 4 quadrants d'une caractéristique.

Par habitude ou pour simplifier, on ne représente souvent que le premier quadrant (I>0,
U>0). En fait, la plupart des dipôles ont une caractéristique qui occupe au moins deux
quadrants.

Les conventions I>0 et U>0 indiquent que les sens des courants sont conformes aux
normes générateur ou récepteur selon le dipôle.

Pour certains dipôles, on est amenés à préciser la caractéristique complète : par exemple,
certaines alimentations stabilisées réglables de laboratoire ont un domaine de
fonctionnement spécifié dans un, deux ou quatre quadrants (on a des caractéristiques
différentes en fonction du réglage) ; leur comportement en sera différent.

6. Dipôle passif.
 Résistance.

Fig. 9. Caractéristique de résistance.

La relation I =f(U) est linéaire (loi d'Ohm). La pente de la droite est égale à 1/R.

 Dipôle passif non linéaire.

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Fig. 10. Caractéristique non linéaire.

La relation I =f(U) est quelconque. Ex : varistance, certains capteurs utilisés en


instrumentation

7. Dipôle actif utilisé comme récepteur.

Les composants actifs utilisés comme récepteurs sont très employés dans l'électronique
analogique : on leur accordera une importance particulière.

Les raisonnements qui suivent sont faits avec des sources continues. Le raisonnement est
strictement le même avec des sources alternatives.

 Source de tension continue parfaite.

Fig. 11. Source de tension continue parfaite.

Une source de tension parfaite impose une tension constante aux bornes du dipôle sur
lequel elle est branchée, et ce quel que soit le courant qu'elle absorbe. La caractéristique
est verticale.

 Source de tension avec résistance série.

La tension augmente quand le courant imposé au dipôle augmente. C'est la chute de


tension créée aux bornes de R par le courant qui est responsable de cette augmentation.

La pente de la courbe est égale à l'inverse de la résistance interne du générateur, soit 1 /


R.

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Fig. 12. Source de tension quelconque.

Il convient de noter que dans ce cas, la caractéristique est contenue dans un seul
quadrant : si on prolongeait la caractéristique dans le quadrant I<0, la source serait
génératrice, et plus réceptrice comme on en a fait l'hypothèse ! C'est vrai pour tous les cas
du paragraphe I.D.4.

 Source de courant continu parfaite.

Fig. 13. Source de courant parfaite.

Un générateur de courant parfait impose un courant constant dans le dipôle sur lequel il
est branché, quelle que soit la tension présente à ses bornes. La caractéristique obtenue
est horizontale.

 Source de courant avec résistance parallèle.

Lorsque la tension aux bornes de la source de courant augmente, le courant qu'elle


absorbe augmente, avec une pente égale à 1 / R. En effet, la résistance interne en parallèle
avec la source de courant absorbe un courant proportionnel à U qui vient s'ajouter à Io.

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Fig. 14. Source de courant quelconque.

V. DROITE DE CHARGE D'UN GÉNÉRATEUR.

Un générateur (dans le sens générateur d'énergie) est susceptible de faire circuler un


courant dans un dipôle passif. Il peut être intéressant de voir quelle tension ou quel
courant il va délivrer dans un dipôle passif lorsque l'impédance de celui-ci varie.

Nous prendrons le cas général des générateurs avec résistances internes.

o Générateur de tension continue.

Si on fait varier la résistance de charge Rch de 0 à l'infini, le courant dans la charge va


passer du courant de court-circuit (valeur maxi égale à : Icc = Eg/Rg pour une tension
U = 0) à une valeur nulle correspondant à la tension à vide Eg du générateur. La courbe
reliant ces deux points est une droite de pente -1/Rg , Rg étant la résistance interne du
générateur : c'est la droite de charge du générateur.

Fig. 15. Droite de charge d'un générateur de tension.

o Générateur de courant continu.

Fig. 16. Droite de charge d'un générateur de courant.

Si on fait varier la résistance de charge Rch de 0 à l'infini, la tension aux bornes du


générateur de courant va passer de 0 (avec un courant de court-circuit égal à Ig) à une

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valeur maxi U = RgIg pour un courant débité nul. La pente de la droite de charge reliant
ces deux points est égale à -1/Rg.

o Remarque.

Si on compare les deux figures précédentes, on remarque une étrange similitude des
droites de charges du générateur de tension et de celui de courant ! En fait, à partir du
moment où un générateur présente une impédance série interne non nulle ou une
impédance parallèle non infinie, la notion de générateur de courant ou de tension
s'estompe. Il existe d'ailleurs une transformation mathématique qui permet de faire la
conversion générateur de tension / générateur de courant. Toutefois, en fonction de la
valeur de la pente de la droite de charge, on parlera plutôt de générateur de courant ou
bien de générateur de tension.

Par exemple, une batterie d'automobile présente une impédance série interne tellement
faible qu'il serait ridicule de parler de générateur de courant, et à fortiori, de faire des
calculs avec ce formalisme.

VI. POINT DE POLARISATION.

Si on associe un dipôle récepteur avec un dipôle générateur, on aura une tension et un


courant bien déterminés dans ces dipôles. Ce point doit appartenir à la fois à la
caractéristique du dipôle récepteur et à la droite de charge du dipôle générateur. C'est le
point P d'intersection des deux courbes (Voir Fig. 17.).

Fig. 17. Point de polarisation d'une résistance.

Ce point de fonctionnement en continu est appelé point de polarisation du dipôle


récepteur.

VII. DIPÔLES NON LINÉAIRES.

11. NÉCESSITÉ DE LINÉARISER.


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Pour calculer les tensions et courants de circuits électriques simples composés de


générateurs et de résistances, on applique la loi d'Ohm et on obtient un système
d'équations linéaires permettant de trouver la solution.

Les composants à semi-conducteurs ont, quant à eux, des caractéristiques non linéaires.
Or, dans un circuit complexe, on trouvera souvent les valeurs de courants et tensions en
résolvant un système de plusieurs équations à plusieurs inconnues. La résolution de tels
problèmes est très difficile quand on a affaire à des équations non linéaires.

Pour pallier cet inconvénient, on va s'arranger pour utiliser les composants non linéaires
sur une très petite portion de leur caractéristique, et on va assimiler cette portion à une
droite (droite qui sera la tangente à la caractéristique au niveau de la portion utilisée).

On va ainsi définir des paramètres dynamiques (ou différentiels) du composant non


linéaire, ces paramètres étant utilisables uniquement sur la portion de caractéristique
étudiée ; on pourra utiliser ces paramètres classiquement, et leur appliquer la loi d'ohm et
les théorèmes classiques de l'électricité. Le système d'équations sera alors linéaire, donc
simple à résoudre avec des outils classiques.

12. RÉSISTANCE DIFFÉRENTIELLE.

Très souvent, en électronique ou en électricité, on doit polariser le montage, et ensuite, on


applique un signal alternatif à l'entrée de ce montage pour qu'il y soit traité.

Pour ce qui suit, et conformément à ce qui a été dit précédemment, on va faire


l'hypothèse que le signal alternatif est de faible amplitude comparé aux tensions de
polarisation : on parle de régime des petits signaux.

Supposons qu'au départ, on polarise le dipôle Zch avec un générateur de tension continu
(Eg, Rg). Le point de polarisation Po correspond au courant Io et à la tension Eo (e = 0).

Si on rajoute au générateur de polarisation (Eg, Rg) un générateur alternatif e avec e <<


Eg, on déplace la droite de charge qui correspond alors au générateur équivalent
(Eg+e, Rg). A un instant donné, le nouveau point de polarisation est alors P(Eo+ E, Io+
I).

Si E est suffisamment petit, on peut considérer que P se déplace sur la tangente de la


caractéristique en Po.

A une petite variation E de Eo va correspondre une petite variation I de Io.

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Fig. 18. Résistance dynamique.

Par définition, on pose :

ro est la résistance dynamique (ou différentielle) du dipôle au point de polarisation


Po(Eo, Io). Ceci revient à assimiler localement la caractéristique à sa tangente.

Pour des petites variations autour d'un point de polarisation donné, on linéarise le dipôle,
et grâce à la notion de résistance dynamique, on a une loi d'Ohm simple. Ceci va
permettre de simplifier grandement les calculs.

ATTENTION : la résistance dynamique est une caractéristique du point de


polarisation considéré. Si on modifie la polarisation, la résistance dynamique va
varier. Cette notion n'a de sens que pour des petits signaux alternatifs (e << Eg).

Ces notions de petits signaux et de paramètres différentiels sont absolument


incontournables pour étudier un montage amplificateur en électronique.

VIII. LES INDISPENSABLES.

A. MASSE.

La masse est le potentiel de référence (fixé par convention à 0) du montage électronique :


un potentiel n'est pas défini dans l'absolu, on parle toujours de différence de potentiel.

Dans un montage électronique, quand on parlera du potentiel d'un point, il sera sous-
entendu que ce potentiel est référencé à la masse du montage.

La masse sera en général le pôle moins de l'alimentation continue servant à polariser le


montage. Cette règle est uniquement une coutume, elle ne sera pas systématiquement
respectée sur les schémas rencontrés !
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Fig. 21. Représentations de la masse.

B. TERRE.

La terre est une connexion physique au sol (à la terre !). Contrairement aux croyances
souvent énoncées, en aucun cas ce potentiel ne peut être considéré comme référence
absolue, car il est différent d'un endroit de la Terre (la planète) à un autre. De plus, le
câble de liaison du laboratoire au sol présente une impédance non nulle : si un courant
parasite circule dans ce câble, il va y créer une chute de potentiel ; on aura une différence
de potentiel entre la prise de terre du labo et le sol.

La fonction d'une terre est la sécurité : elle permet de protéger les utilisateurs
d'équipement sous tension , et aussi d'évacuer les courants induits par la foudre.

Fig. 22. Représentations de la terre.

C. INTERRUPTEURS.

Ils permettent d'introduire une coupure dans un circuit électrique. Nous allons étudier ici
le comportement d'un interrupteur parfait.

1. Interrupteur ouvert.

Lorsque l'interrupteur est ouvert, aucun courant ne circule dans la boucle, et toute la
tension se retrouve sur l'interrupteur (U2 est nul, car le courant I est nul).

Fig. 23. Interrupteur ouvert dans une boucle.

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La caractéristique de l'interrupteur ouvert se confond avec l'axe horizontal : le courant est


nul quelle que soit la tension à ses bornes :

Fig. 24. Caractéristique d'un interrupteur ouvert.

2. Interrupteur fermé.

Lorsque l'interrupteur est fermé, le courant peut circuler librement, la tension à ses bornes
étant nulle ; on suppose celui-ci parfaitement conducteur, exempt de toute impédance
parasite.

Fig. 25. Interrupteur fermé dans une boucle.

La caractéristique de l'interrupteur fermé se confond avec l'axe vertical : tension nulle


quel que soit le courant qui circule à travers :

Fig. 26. Caractéristique d'un interrupteur fermé.

D. DIVISEUR DE TENSION.

C'est le montage fondamental de l'électronique :

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Fig. 27. Diviseur de tension.

Plutôt que d'appliquer la loi des mailles, on utilisera cette propriété au maximum ; les
calculs en seront très souvent simplifiés.

La formule donnant la tension de sortie Vs en fonction de la tension d'entrée du pont


Ve est la suivante :

En fait, on s'affranchit des courants dans la formulation, ce qui revient implicitement à


diminuer le nombre d'inconnues, donc d'équations du problème. On arrive ainsi beaucoup
plus vite et plus sûrement à le résoudre.

E. ASSOCIATION DE RÉSISTANCES.
1. En parallèle.

Fig. 28. Résistances en parallèle.

2. En série.

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Fig. 29. Résistances en série.

F. CONDENSATEURS DE LIAISON.

La plupart des montages électroniques à composants discrets nécessitent une polarisation


(adjonction d'une tension continue) pour fonctionner correctement.

À l'entrée du montage, sur ces tensions continues de polarisation, on va superposer un


signal alternatif. Dans la plupart des cas, le générateur alternatif ne pourrait pas supporter
qu'un courant continu le traverse ; de plus, si on ne veut pas modifier la polarisation du
montage, ce générateur doit être neutre du point de vue du régime continu vis à vis du
montage qu'il attaque.

Pour satisfaire à toutes ces exigences, on relie le générateur alternatif à l'entrée du


montage par l'intermédiaire d'un condensateur.

Fig. 30. Condensateurs de liaison et découplage.

Ce condensateur présente une impédance infinie au courant continu : il va ainsi empêcher


qu'un tel courant ne traverse le générateur alternatif ; on ne modifiera pas la polarisation
du montage.

Ce condensateur est dit de liaison. On le choisira toujours pour que son impédance soit
négligeable aux fréquences délivrées par le générateur alternatif :

 Pour le régime alternatif, et pour les fréquences des signaux utilisés, on


l'assimilera à un court-circuit.
 Pour le régime continu, on le considérera comme un circuit ouvert.

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G. CONDENSATEURS DE DÉCOUPLAGE.

Les nécessités de la polarisation peuvent amener à introduire dans le montage des


éléments (des résistances notamment) qui nuisent au bon fonctionnement du régime
alternatif. Pour éviter ceci, on peut mettre en parallèle sur ces éléments un condensateur
qui va se comporter comme un court-circuit pour les signaux alternatifs. Comme pour les
condensateurs de liaison, ils ne modifient en rien la polarisation du montage. (Voir figure
30).

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Chapitre II : THÉORÈMES FONDAMENTAUX

IX. LOIS DE KIRCHOFF

Les lois de Kirchoff sont les lois fondamentales qui régissent le fonctionnement de tout
circuit électrique. Néanmoins, en pratique, elles sont peu appliquées telles quelles en
électronique ; on leur préférera souvent les propriétés du diviseur de tension, et les
théorèmes de thévenin et de superposition pour faire les calculs. A noter qu'on a besoin
des lois de Kirchoff pour démontrer ces théorèmes.

1. Loi des mailles.

Une maille est une boucle fermée composée d'éléments réels ou virtuels (immatériels)
présentant une différence de potentiel entre leurs bornes.

La somme des tensions rencontrées lorsqu'on parcourt une boucle fermée est nulle.

Cette loi est en quelque sorte la relation de Chasles de l'électricité.

Pratiquement, on impose d'abord le sens des courants dans chaque élément de la maille.
Ensuite, on représente les tensions par des flèches en respectant les règles suivantes :

 convention récepteur pour les dipôles passifs avec le sens du courant qu'on a
imposé.
 respect de la polarité des générateurs (flèche au pôle positif). Attention : cette
règle est absolue, même si le générateur est utilisé comme récepteur ! (Exception
notable : les fcem).
 une tension rencontrée sur la boucle peut correspondre à un élément immatériel
(qui n'est ni un générateur, ni un composant passif : cas de la tension U dans
l'exemple ci-dessous). Cette astuce permet de casser une boucle trop grande et de
simplifier les calculs.

Le sens et le début du parcours n'importent pas. On met un signe positif à toute tension
rencontrée en direct (la flèche la représentant est orientée dans le sens de parcours de la
boucle), sinon, le signe est négatif.

- boucle 1 :

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- boucle 2

Fig. 31. Circuit à deux mailles.

Pour résoudre totalement le problème d'électricité posé, il va falloir déterminer autant


d'équations indépendantes qu'on a d'inconnues (tensions et courants). La loi des mailles
ne sera d'ailleurs pas suffisante pour définir toutes les équations nécessaires, il faudra
aussi utiliser la loi des nœuds.

Quand on a autant d'équations que d'inconnues, on peut résoudre le système. Il se peut


alors qu'on obtienne des courants négatifs. Si le circuit ne comporte aucun élément
appelé force contre électromotrice (fcem) en électricité , le courant circule en fait dans
le sens opposé à celui défini arbitrairement. Ceci ne remet pas en cause les résultats
obtenus.

Par contre, si le circuit contient des fcem, et que des courants négatifs apparaissent
dans la solution, il faut impérativement retraiter tout le problème en modifiant le
sens arbitraire des courants, et ceci jusqu'à ce que tous les courants soient positifs.

En pratique, dans les problèmes d'électronique abordés dans le cadre de ce cours, il n'y
aura jamais d'ambiguïtés : on n'aura que des composants passifs simples, et des sources
de tension utilisées soit comme générateurs, soit comme récepteurs, mais dans tous les
cas, leur polarité ne dépendra pas du sens du passage du courant.

Par contre, la polarité des fcem dépend du sens du courant les traversant, ce qui fait que si
on inverse celui-ci, le problème d'électricité à résoudre est différent !

En électronique, on fera essentiellement attention aux inductances, qui ont un


comportement de fcem.

Nota : on trouvera dans la littérature une autre méthode de résolution de ces problèmes
appelée résolution matricielle. Elle consiste à définir un courant de maille totalement
fictif et n'ayant rien à voir avec la circulation réelle des courants (qui sont mesurables à
l'aide d'un ampèremètre). On obtient les courants réels en sommant les courants fictifs
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communs aux différentes branches. Cette méthode est très efficace pour faire du calcul de
circuits sur ordinateur (résolution de systèmes d'équations). Elle est déconseillée ici, car
elle ne permet pas d'y voir clair dans un circuit électronique, ni surtout pas d'intuiter son
fonctionnement !

Simplement on a :

Un signe moins (-) apparaît devant UR1 car le sens de la tension UR1 (flèche noire) est
contraire au sens de parcourt de la maille (flèche bleue).

2. Loi des nœuds.

Un nœud est la jonction d'au moins trois conducteurs.

Fig. 32. Nœud de courant.

La somme des courants entrant dans le nœud est égale à la somme des courants en
sortant. Ici, on a :

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THÉORÈME DE SUPERPOSITION.

1. Définition.

Ce théorème est fondamental. Il va permettre d'étudier des circuits comportant plusieurs


générateurs (de tension ou de courant) en considérant l'influence de chaque générateur
indépendamment des autres, ce qui va beaucoup simplifier la plupart des problèmes.

Une des grandes applications est le schéma alternatif des petits signaux, qu'on utilise très
souvent sans même penser qu'il découle du théorème de superposition !

Dans un circuit comportant plusieurs générateurs, la solution du problème (les tensions et


courants inconnus) est la somme des solutions trouvées en ne considérant qu'un
générateur à la fois.

Pour ce faire, on remplace chaque source de tension parfaite par un court-circuit, et


chaque source de courant par un circuit ouvert, à l'exception de la source dont on veut
connaître l'influence.

Fig. 33. Problème global.

Dans l'exemple ci-dessus, on va commencer par supprimer E2 et faire le calcul de la


tension U avec E1 seul. On a alors un diviseur de tension :

Fig. 34. 1ère étape.

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Pour avoir la contribution de E2, on fait ensuite la même chose en supprimant E1 :

Fig. 35. 2ème étape.


La solution totale U est égale à la somme des deux solutions précédemment trouvées :

On voit bien ici l'intérêt de ce théorème : on applique deux fois la formule du diviseur de
tension et le tour est joué ! Il n'y a pas eu besoin de recourir aux équations lourdes de la
loi des mailles.

Tout comme pour le théorème de thévenin, on utilisera ce théorème avec une extrême
prudence quand on aura affaire à des sources commandées.

C. THÉORÈME DE THÉVENIN.

Il a été dit au début de ce chapitre qu'on pouvait associer des dipôles de base en série et
en parallèle de manière à former des dipôles plus complexes. Le théorème de thévenin
permet de remplacer un montage complexe par un générateur de tension équivalent avec
sa résistance interne équivalente et de calculer ces éléments.

On pourra ainsi considérer ce montage comme une source de tension réelle et étudier plus
simplement son comportement lorsqu'on le connecte à un autre dipôle.

On peut aussi grâce à ce théorème aborder un schéma compliqué en isolant des morceaux
et en les transformant en générateurs de thévenin équivalents. Cela permet souvent d'y
voir plus clair dans un schéma complexe, et de simplifier et bien faire ressortir des blocs
clé du schéma.

Dans l'exemple suivant, il pourrait être intéressant de réduire la partie gauche du schéma
(en pointillés) à un seul générateur équivalent.

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Fig. 36. Dipôle complexe.

Le théorème de thévenin va permettre de réduire cette partie à un générateur ETh et sa


résistance interne RTh de la manière suivante :

 ETh est la tension à vide de la partie gauche du schéma : R3 est infinie.


 RTh est la résistance équivalente vue entre les points A et B lorsque les sources de
tension non commandées sont éteintes et que R3 est infinie.

La tension équivalente se calcule ici aisément par le théorème de superposition :

Fig. 37. Générateur de tension équivalent.

La résistance est obtenue en remplaçant les générateurs de tension par des courts-circuits
(s'il y avait eu des générateurs de courant, on les aurait remplacés par des circuits ouverts)
:

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Fig. 38. Résistance équivalente.

Le circuit équivalent est le suivant, avec les valeurs de ETh et RTh calculées
précédemment.

Si maintenant, on veut utiliser la même partie gauche du schéma avec une charge
différente de R3, le générateur de thévenin reste identique : il n'y a pas besoin de refaire
de laborieux calculs avec les lois de Kirchoff !

Fig. 39. Générateur de thévenin équivalent.

Il existe le théorème dual de celui de thévenin : c'est le théorème de norton. On raisonne


alors en termes de source de courant. Il est plus rarement utilisé en électronique, et donc,
nous ne l'étudierons pas ici (voir cours d'électricité).

D. TRANSFORMATION NORTON / THÉVENIN.

1. Il est parfois intéressant de passer d'une représentation de générateur de


tension à celle de générateur de courant.

1. Si on reprend les figures 15 et 16 :

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ELECTRICITE DE BASE

On voit que la caractéristique de ces deux générateurs est similaire ; la pente de cette
caractéristique est dans les deux cas égale à -1/Rg, où Rg est la résistance série du
générateur de tension ou la résistance parallèle du générateur de courant.

Il reste à déterminer la valeur de la tension duale du générateur de courant et vice versa.

La solution est donnée par les figures 15 et 16 et dans le texte associé.

Lorsqu'on transforme un générateur de courant (Ig, R) en générateur de tension (Eg, r), on


a les relations :

En effet, la tension à vide du générateur de courant est donnée lorsque tout le courant de
la source est absorbé par la résistance parallèle interne R.

Les résistances R et r sont égales (les pentes des caractéristiques sont les mêmes).

Lorsqu'on transforme un générateur de tension (Eg, r) en générateur de courant (Ig, R), on


a les relations :

Ig est égal au courant de court-circuit de la source de tension (Eg, r).

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ELECTRICITE DE BASE

Fig. 40. Transformation norton / thévenin.


Comme il a déjà été dit auparavant, ces calculs sont purement théoriques, et ils amènent à
des valeurs de courant et tension équivalents irréalistes.

Les calculs de tensions et courants dans un circuit comprenant des générateurs auxquels
on aura appliqué la transformation thévenin/norton seront justes, mais le fonctionnement
réel de ces sources sera très différent de celui décrit par le formalisme utilisé.

Attention : Il ne faudra surtout pas faire de calculs de puissance dissipée à


l'intérieur des sources avec le mauvais formalisme : par exemple, calculer des
puissances dissipées à l'intérieur d'une batterie en utilisant le modèle du générateur de
courant équivalent amènerait à des valeurs totalement erronées !

E. Théorème de Millman

Considérons le circuit suivant :

Pour chacune des branches nous pouvons écrire :

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ELECTRICITE DE BASE

Soit encore :

En sommant ces relations il vient :

Or nous avons : i1 + i2 + i3 = 0, donc :

ou

Ce résultat se généralise à un nombre quelconque de branches :

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ELECTRICITE DE BASE

La tension au nœud est la moyenne des tensions aux bornes de tous les dipôles pondérée
par les conductances respectives.

F. LOI D'OHM

La loi d'ohm s'énonce selon l'égalité suivante : U = R x I

U représente la tension au borne du dipôle


R est la résistance de ce dipôle
I est l'intensité qui traverse ce dipôle

On peut ainsi en déduire : R = U / I et I = U / R

G. Théorème de Fourier

Lorsque l'on un signal périodique non sinusoïdal de période w Fourier a montré qu'il était
possible de le décomposer en une somme de fonctions sinusoïdales de pulsations
multiples de w et d'un terme constant ce qu'on a coutume d'appeler une série de Fourier.
Ainsi un courant i=f(t) pourra s'exprimer sous la forme suivante:

ce que l'on peut décomposer


en

On peut montrer que

Précisons que le coefficient I0 est parfois nul (valeur moyenne de f(t) nulle), que les
coefficients An et Bn décroîssent rapidement avec n croissant et que parfois, soient les A
( cas de fonction f(t) impaire), soient les B ( cas de fonction f(t) paire) sont nuls. Ainsi
pour étudier le comportement d'un réseau linéaire soumis à un signal périodique
quelconque, il suffira généralement de calculer les 3 ou 4 premiers coefficients. Puis
ensuite, dans chacune des branches, de superposer les 3 ou 4 courants sinusoïdaux
obtenus.
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ELECTRICITE DE BASE

H. Théorème de Kennely

La simplification des réseaux passifs passe parfois par la transformation d'une maille à 3
branches en une étoile et vice versa. Cette transformation met en jeu les impédances Z
des branches de l'étoile et les admittances y=1/z de la maille respectivement et vice versa.

On montre que et inversement que et de même par permutation circulaire pour les autres
grandeurs.

Attention à ne pas confondre les Z et Y qui se rapportent à l'étoile et les z et y qui se


rapportent à la maille

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ELECTRICITE DE BASE

Chapitre III : Régimes transitoires

A. Condensateur.

Un condensateur est un dipôle qui emmagasine une charge électrique q proportionnelle à


la tension qui lui est appliquée :

la charge q étant portée par l'armature A.

Le coefficient de proportionnalité C est appelé capacité du condensateur. L'unité est le


Farad noté F. D'autre part la variation par unité de temps de la charge q est égale à
l'intensité du courant traversant le condensateur :

La charge et donc la tension d'un condensateur ne peuvent pas varier de manière


infiniment rapide. La charge et la tension d'un condensateur sont donc toujours des
fonctions continues par rapport au temps. Cette caractéristique est utile pour la
détermination de conditions initiales. La puissance instantanée reçue par un condensateur
peut s'écrire :

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ELECTRICITE DE BASE

Calculons l'énergie reçue par le condensateur pendant un intervalle de temps t :

Si nous supposons que le condensateur est initialement déchargé, nous retrouvons


l'expression de l'énergie électrostatique stockée dans un condensateur :

1. Association de condensateurs en série

Considérons l'association de n condensateurs de capacités Ck = 1,n en série :

Chacun de ces condensateurs est traversé par la même intensité i. Nous pouvons écrire
pour chaque condensateur une relation entre cette intensité et la tension à ses bornes :

où uk représente la tension aux bornes du k-ième condensateur. Par définition le


condensateur équivalent à la série est tel que :

Ce qui nous donne :

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ELECTRICITE DE BASE

Donc :

Pour une association de condensateurs en série, l'inverse de la capacité équivalente est


égale à la somme des inverses des capacités.

2. Association de condensateurs en parallèle

Considérons maintenant l'association de n condensateurs de capacités Ck = 1,n en


parallèle :

Chaque condensateur est soumis à la même d.d.p. u et est traversé par un courant ik :

L'intensité du courant total devant traverser le condensateur équivalent est égale à la


somme de ces courants donc :

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ELECTRICITE DE BASE

Pour une association de condensateurs en parallèle, la capacité équivalente est égale à la


somme des capacités.

B. Inductance ou self

Dans une bobine ou auto-inductance le flux instantané est proportionnel au courant


parcourant celle-ci : F = L i. Le coefficient L est appelé coefficient d'auto-induction du
circuit. Il s'exprime en Henry (H). Lorsque le courant varie, il apparaît dans la self une
f.c.e.m. (qui s'oppose à la variation du courant) :

La figure suivante montre le symbole que nous utilisons pour une self et sa modélisation
en convention récepteur :

A cette modélisation correspond l'équation :

L'intensité traversant une bobine ne peut pas varier de manière infiniment rapide.
L'intensité dans une bobine est donc une fonction continue du temps. Cette
caractéristique est utile pour la détermination de conditions initiales.

La puissance instantanée reçue par une self s'écrit :

L'intensité traversant une bobine ne peut pas varier de manière infiniment rapide.
L'intensité dans une bobine est donc une fonction continue du temps. Cette
caractéristique est utile pour la détermination de conditions initiales. La puissance
instantanée reçue par une self s'écrit :

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ELECTRICITE DE BASE

1. Association de bobines en série

Considérons l'association de n bobines en série :

Chaque self est traversée par le même courant et est soumise à une tension uk :

La tension aux bornes de l'ensemble est égale à la somme des tensions partielles, donc :

Pour une association de bobines en série l'inductance équivalente est égale à la somme
des inductances.

2. Association de bobines en parallèle

Considérons l'association de n bobines en parallèle :

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ELECTRICITE DE BASE

Chaque self est soumise à la même tension u et est traversée par un courant ik, tel que :

L'intensité totale est égale à la somme des intensités partielles donc :

C. Charge d'un condensateur au travers d'une résistance

Considérons le circuit schématisé sur la figure suivante :

A l'instant t = 0 nous fermons l'interrupteur. Nous supposons qu'à cet instant la charge
initiale du condensateur est nulle : q(t=0) = 0.

A tout instant t > 0 nous pouvons écrire :

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ELECTRICITE DE BASE

avec la relation entre la charge et l'intensité :

Nous obtenons donc l'équation différentielle suivante :

Toute solution de cette équation différentielle du premier ordre peut s'écrire comme la
superposition d'une solution particulière de l'équation complète et de la solution générale
de l'équation sans second membre.

Comme solution particulière de l'équation complète, nous pouvons considérer le régime


stationnaire (indépendant du temps) :

Résolvons l'équation différentielle sans second membre :

La solution générale s'écrit donc :

Cherchons la solution vérifiant la condition initiale :

Nous avons donc :

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ELECTRICITE DE BASE

Les figures suivantes donnent l'allure de l'évolution temporelle de la tension aux bornes
du condensateur et de l'intensité.

D. Etablissement d'un courant à travers une bobine

Considérons le circuit présenté sur la figure suivante :

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ELECTRICITE DE BASE

Nous supposons qu'initialement l'interrupteur est ouvert et qu'aucun courant ne circule :


i(t=0) = 0. A l'instant t = 0 nous fermons l'interrupteur. Pour t > 0 nous pouvons écrire :

Ce qui nous donne l'équation différentielle :

Nous retrouvons une équation différentielle du premier ordre, dont la solution générale de
l'équation sans second membre s'écrit :

Comme solution particulière de l'équation complète nous pouvons chercher le régime


stationnaire, soit :

Ce qui nous donne pour la solution complète :

La constante k est définie par la condition initiale :

k = - V0 / R

Ce qui nous donne :

E. Décharge d'un condensateur à travers une bobine et une résistance

Nous considérons le circuit RLC suivant :

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ELECTRICITE DE BASE

Nous supposons qu'initialement le condensateur est chargé et qu'il ne circule aucun


courant (interrupteur ouvert) : q(t=0) = q0 et i(t=0) = 0.

Avec notre choix d'orientation du sens positif pour le courant, nous avons :

Ce qui nous donne l'équation différentielle suivante :

Il s'agit d'une équation différentielle linéaire du second ordre. Pour résoudre cette
équation il faut chercher les racines de l'équation caractéristique associée :

Celle-ci a pour discriminant :

La valeur de la résistance pour laquelle ce discriminant est nul est appelée résistance
critique :

Nous pouvons encore écrire le discriminant sous la forme :

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ELECTRICITE DE BASE

Les solutions de l'équation différentielle sont différentes selon le nombre et le type des
racines de l'équation caractéristique.

1er cas : R = Rc :

L'équation caractéristique admet une racine double réelle :

L'équation différentielle admet alors pour solution :

Ce qui nous donne pour l'intensité :

Les constantes l et m sont définies par les conditions initiales :

Nous obtenons donc pour la solution globale :

Les figures suivantes illustrent l'allure de l'évolution temporelle de la charge du


condensateur et de l'intensité au travers de la self. L'intensité est maximale pour t = t .

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2ème cas : R > Rc

L'équation caractéristique a alors deux racines réelles distinctes :

de même signe car :

Ces deux racines sont donc négatives. Nous notons leurs valeurs absolues :

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ELECTRICITE DE BASE

qui vérifient :

Les solutions de l'équation différentielle se mettent alors sous la forme :

Ce qui nous donne pour l'intensité :

Les paramètres l+ et l- sont définis par les conditions initiales :

Ce qui nous donne :

Soit en reportant dans les expressions de la charge et de l'intensité :

Les figures suivantes illustrent l'évolution temporelle de ces fonctions.

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ELECTRICITE DE BASE

3ème cas : R < Rc

L'équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées :

Notons a et w les valeurs absolues des parties réelle et imaginaire de ces racines :

avec :
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ELECTRICITE DE BASE

La solution générale de l'équation différentielle s'écrit alors :

Ce qui nous donne pour l'intensité :

Les constantes A et j sont déterminées par les conditions initiales :

Ce qui nous donne :

Soit en reportant dans les expressions de la charge q et du courant i :

Les figures suivantes montrent l'évolution temporelle de ces quantités. On observe des
oscillations amorties.

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ELECTRICITE DE BASE

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ELECTRICITE DE BASE

Chapitre IV : Électromagnétisme
Les champs magnétiques

Les sources de champs magnétiques existent à l’état naturel (Terre, aimant naturel) ou
peuvent être crées artificiellement (aimant, électro-aimant).

L’unité du champ magnétique B est le Tesla (T)

Le champ magnétique se mesure avec un teslamètre.

Schéma d’un aimant : ou

Bipolarité

Un champ magnétique possède toujours un pôle nord et un pôle sud. Ils sont
indissociables.

Si on casse un aimant …

… on obtient deux aimants.

Action d’un champ magnétique sur un aimant : attraction – répulsion

Si on approche deux pôles de même polarité, les aimants se repoussent.

Si on approche deux pôles opposés, les aimants s’attirent.

Les forces dépendent de l’intensité du champ magnétique et de la distance entre les deux
aimants.

Visualisation du champ magnétique

Des grains de limaille de fer, saupoudrés autour d’un aimant, vont s’orienter selon les
lignes de champ.

 Les lignes de champs montrent l’orientation du champ magnétique.


 La densité de lignes de champ informe sur l’intensité du champ magnétique.
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ELECTRICITE DE BASE

 La figure formée par la limaille de fer s’appelle un spectre magnétique.

Spectre d’un aimant droit

+ symbolisation de quelques lignes de champs et quelques vecteurs « champ magnétique


».

B est une grandeur vectorielle. Il varie en direction et en intensité selon l’endroit


considéré. Observations

 Les lignes de champ vont du pôle nord vers le pôle sud.


 Le champ B est tangent aux lignes de champs.
 Si on place une boussole au point P, son pôle nord va s’orienter dans la direction
de B.

Les boussoles s’orientent selon les lignes de champ.

Internet

- simulation du spectre d’un aimant droit http://www.walter-fendt.de/ph11f/mfbar_f.htm

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ELECTRICITE DE BASE

Ligne de champ entre les armatures d’un aimant en U.

(toutes les lignes de champ extérieures ne sont pas dessinées)

Observation

 A l’intérieur d’un aimant en U le champ magnétique est constant en intensité et en


direction. On dit qu’il est uniforme.

Comment déterminer le pôle d’un aimant

Il faut au préalable connaître la polarité d’un aimant. Par exemple celui de la Terre (voir
l’image ci-dessous)

Le pôle géographique et le pôle magnétique sont décalés de 11° par rapport au centre de
la Terre.

Ensuite il suffit de constater la répulsion ou l’attraction entre l’aimant dont on veut


déterminer les pôles et l’aimant dont on connaît la polarité.

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ELECTRICITE DE BASE

Le barreau aimanté présente un pôle nord à la boussole

Boussole

Attention, une boussole se désaimante et s’aimante en inverse facilement.

Utilisation industrielle

 Moteurs à aimants permanents


 Manutention

Crochet de manutention à aimant permanent

L’aimant est à l’intérieur de la boîte jaune. La poignée permet d’approcher l’aimant près
de l’objet (composé de fer) à manipuler. Le crochet permet la manipulation avec un engin
de levage (treuil par exemple)

Champ magnétique crée par un courant

La source microscopique d’un champ magnétique est le déplacement de charges


électriques. Un courant électrique étant un déplacement de charges électrique va donc
générer un champ magnétique. Cette propriété est utilisée dans de nombreux systèmes
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ELECTRICITE DE BASE

électrotechniques : - électro-aimants (gachette de porte d’entrée, engin de levage de


ferraille)

- moteurs et générateurs électriques

Stator d’un moteur bipolaire

- train à sustentation magnétique

L’intensité du champ magnétique est proportionnelle au courant qui le crée : B = k x I

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ELECTRICITE DE BASE

Observation

- Dans la grande majorité des applications magnétiques du courant, le fil électrique sera
enroulé en bobine. Cela permet d’augmenter les propriétés magnétiques du courant en
variant le nombre de spires et en plaçant au centre de la bobine un noyau
ferromagnétique.

Polarité d’une bobine parcourue par un courant – règle de la main droite

Placer votre main droite sur la bobine pour l’entourer dans le sens de circulation du
courant. Votre pouce vous indiquera la face Nord de la bobine.

La règle de la main droite indique le pôle nord de la bobine.

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ELECTRICITE DE BASE

Une autre façon pour déterminer les pôles d’une bobine est de la placer selon son axe et
d’observer le sens de rotation du courant.

Champ magnétique au milieu d’un solénoïde.

Un solénoïde est une bobine qui possède une longueur l et une répartition uniforme de N
spires. Nous avons vérifié expérimentalement que le champ magnétique s’exprimait de la
façon suivant :

len mètres (m) ; I en ampères (A) ; N nombre de spires

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ELECTRICITE DE BASE

µ0 est la perméabilité du vide (ou de l’air) :

µ0 = 4π.10-7 u.s.i. = 1,257.10-6 u.s.i.

Excitation magnétique

Reprenons la formule

Les termes N, l et I dépendent de la source de champ magnétique (la bobine). Le terme µ0


dépend du milieu qui se trouve au centre de la bobine (l’air). On définit l’excitation
magnétique ! H qui ne dépend que de la source. Pour le solénoïde l’intensité H (le
module du vecteur) va s’exprimer :

H s’exprime en ampères par mètre (A.m-1).

Milieu ferromagnétique

Si l’on place un noyau ferromagnétique (alliage à base de fer) dans la bobine, le champ
sera plus intense. Cette propriété est utilisée dans les moteurs électriques et les
transformateurs.

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ELECTRICITE DE BASE

µ est la perméabilité du matériau. µ est beaucoup plus grand que µ0

Application du ferromagnétisme

 transformateur : il transforme une tension sinusoïdale de tension efficace U1 en


une autre tension de valeur efficace U2 plus grande ou plus petite que U1. Le
circuit magnétique canalise et intensifie le champ magnétique.

- Moteurs et générateurs électriques : tout le bâti en fer du moteur contribue au transfert


d’énergie électromagnétique entre le rotor et le stator.

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Force de Laplace

Vous avez pu constater que deux aimants peuvent s’attirer ou se repousser. Il existe donc
une force magnétique. La force de Laplace est une des expressions de cette force.

Un conducteur de longueur l, placé dans un champ magnétique ! B et parcouru par un


courant I, subit une force appelée force de Laplace.

F en newtons (N), I en ampères (A), l en mètre (m), B en tesla (T).

L’orientation de la force peut-être déduite par la règle des trois doigts de la main droite.

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Règle de la main droite : dans l’ordre F, I, B équivalent à pousse, index, majeur.

Tout comme un repère orthonormé (x,y,z), les trois doigts forment un trièdre tri-rectangle
direct. Un faisceau d’électrons étant un courant électrique dans le vide, subit également
une force de déviation en présence d’un champ magnétique.

Application de la force de Laplace

 Téléviseur : c’est le principe utilisé dans les tubes cathodiques des téléviseurs et
des écrans d’ordinateurs (attention : ce n’est plus le cas dans les écrans plats).

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 Moteur électrique : le champ magnétique du stator applique des forces de Laplace


sur les conducteurs du rotor qui se met en rotation.

 Haut-parleur Le signal électrique fait vibrer la membrane du haut-parleur sur le


principe de la force de Laplace.

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Vecteur surface

Soit une surface S délimitée par un cercle ; on choisit un sens de parcours sur le cercle et
on définit le vecteur ! n unitaire normale à la surface avec la règle de la main droite (voir
un paragraphe précédent).

On peut également définir le vecteur

Pour une bobine parcourue par un courant, le sens de parcours sera donné par le sens du
courant. Et donc ! n est orienté comme le champ magnétique généré par la bobine ( ! n
pointe vers la face nord de la bobine).

Représentation d’un vecteur perpendiculaire au plan de la feuille

Flux magnétique

Le flux magnétique représente la quantité de champ magnétique « vu » à travers les


spires d’un enroulement (une bobine).

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ELECTRICITE DE BASE

Le flux magnétique Φ à travers un circuit est le produit du champ magnétique par la


surface apparente que lui présente le circuit.

L’unité du flux est le Weber (Wb).

θ (théta) est l’angle entre la normale n à la surface et la champ magnétique B.

Force électromotrice (fém ou f.é.m.)

Expérience : si on remue un aimant devant une bobine, non alimentée, on observe une
tension à ses bornes.

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ELECTRICITE DE BASE

Création d’une force électromotrice Le champ magnétique applique une force sur les
électrons de la bobine. Cette force induit une tension électrique appelée force
électromotrice.

Dans quel cas observe-t-on une force électromotrice ?

 l’aimant bouge devant la bobine


 la bobine bouge devant l’aimant
 …

Dans quel cas la f.é.m. est nulle ?

 l’aimant est immobile par rapport à la bobine.

Plusieurs expériences permettent (voir sur www.physique-appliquee.net) de comprendre


que pour observer une f.é.m. aux bornes de la bobine, il faut une variation de flux. D’où
la loi de Faraday.

Loi de Faraday

Tout circuit soumis à une variation de flux, voit apparaître à ses bornes une force
électromotrice (tension) e telle que :

Règle du flux maximum

Les interactions entre deux sources de champ magnétique sont telles que le flux devient
maximum.

Exemple

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ELECTRICITE DE BASE

 Cette règle permet d’expliquer la rotation des moteurs électriques comme le


moteur à courant continu et le moteur pas à pas.

Induction électromagnétique et courant induit

La bobine, soumise à une variation de flux, devient donc une source de tension électrique
(f.é.m.). Si on ferme le circuit de la bobine, un courant va s’établir. Comme il s’agit d’un
courant induit par un champ magnétique, on parle de courant induit et d’induction
électromagnétique.

Un champ magnétique, variable, induit un courant.

Exemples

 Les alternateurs des centrales électriques utilisent ce principe pour produire la


tension et le courant du réseau EDF. Sans la rotation de la machine, il n’y aurait
pas variation de flux et donc pas de f.é.m.
 Le transformateur utilise ce principe pour transférer l’énergie de la bobine
primaire à la bobine secondaire. Pour qu’il y ait variation de flux, la bobine
primaire du transformateur doit être alimenté en courant variable (sinuosïdal). En
courant continu, le champ serait constant et la fem au secondaire nulle.
 Frein à courant de Foucault (voir plus loin).
 Four à induction industriel Un fort champ magnétique induit des courants dans le
métal à fondre. Ce courant induit provoque des pertes par effet joule qui fait
fondre le métal. Le lycée du Haut-Barr dispose depuis peu d’un four à induction
dans son atelier de prototypage rapide.
 Plaque à induction. Une plaque à induction produit un champ magnétique
sinusoïdal à 5 kHz. Ce champ induit des courants dans la casserole (surtout le
fond). Le fond de la casserole doit être suffisamment résistif pour que le courant
induit génère de la chaleur par effet joule (R.I2) qui chauffe le contenu.

Auto-induction

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ELECTRICITE DE BASE

Mettons une bobine sous tension

1. Le courant génère un champ magnétique croissant.

2. Le champ magnétique croissant génère un flux magnétique croissant à travers


la bobine ellemême (d’où le nom d’auto-induction).

3. Une f.é.m. et un courant induit apparaissent dans la bobine. Ils sont négatifs.

4. Le courant induit étant négatif, le champ magnétique induit s’oppose au champ


magnétique inducteur (point 1). Ce principe est énoncé par la loi de Lenz.

5. Le champ résultant est la somme des champs inducteur et induit.

6. Le courant résultant est la somme des courants inducteur et induit.

Exemple

- La propriété principale des bobines (ou inductances, ou selfs) est basée sur l’auto-
induction.

Loi de Lenz

Le sens du courant induit est tel que les effets qu’il produit s’opposent à la cause qui lui
donne naissance.

Exemples

 Frein à courant de Foucault Lorsque le chauffeur de camion appuie sur la pédale


de frein, il alimente en courant les bobines des électroaimants. Le flux variable
résultant, traverse le disque dans lequel apparaît des courants induits appelés
courants de Foucault. Ces courants génèrent des forces qui s’opposent à la
rotation du disque et freinent le camion.

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ELECTRICITE DE BASE

 Freinage du TGV

Le freinage de la rame est assuré par 4 modes de freinage

 rhéostatique,
 à courants de Foucault (rotatif),
 oléopneumatique à sabots, utilisé pour les freinages d'appoint et d'arrêt,
 magnétique, utilisé pour les freinages d'urgence seulement.
 Céramique supraconductrice
L’aimant tient en suspension au-dessus de la céramique du fait de l’apparition d’un
courant induit qui provoque un champ magnétique qui s’oppose à l’aimant.

Source http://perso.wanadoo.fr/pignolos/college/3e_en+_supraconducteurs.htm

Inductance propre d’un circuit

Nous avons déjà parlé précédemment du phénomène d’auto-induction. Donc toute bobine
est soumise à son auto-induction. C’est inévitable. On définit alors l’inductance propre
(ou simplement inductance) du composant. En combinant les différentes relations :
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ELECTRICITE DE BASE

on peut en déduire une relation donnant la tension uL aux bornes de la bobine en fonction
du courant i qui la traverse (en convention récepteur).

! uL = L. di dt où L, appelée inductance de la bobine, englobe les termes constants, µ, N,


l, S des équations précédentes.

L se mesure en henry (H) – exemple : L=100 mH, uL en volts (V), i en ampère (A), t en
secondes (s)

Énergie emmagasinée dans une bobine

Lorsqu’une bobine est mise sous tension, elle emmagasine une certaine quantité
d’énergie sous forme magnétique. Cette énergie s’exprime.

I en ampère (A), L en henry (H), W en joules (J) Plusieurs vidéos illustrant ce cours sont
consultables en ligne à l’adresse : http://www.physique-appliquee.net/videos/index.php

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