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ASSOCIATION MAROCAINE PERMANENTE ‫الـجـمـعـيـة الـمغـربـيـة الـدائـمـة‬

DES CONGRES DE LA ROUTE ‫لـمـؤتمـرات الـطـرق‬


11ème Congrès National de la Route à Dakhla ‫المؤتمر الوطني الحادي عشر للطرق بالداخلة‬

Importance de l’implémentation des processus BIM dans les projets


d’infrastructures linéaires au Maroc
A. Auteur : Ikram AZEMMAT, NOVEC- ikrama@novec.ma
B. Co-auteur: Mohammed HAKAM, NOVEC– mohammedh@novec.ma

Résumé :
Au Maroc, les processus BIM sont déjà utilisés dans le secteur du bâtiment, contrairement aux
infrastructures linéaires où leur implémentation reste limitée et à titre expérimentale.
Le BIM va bien au-delà d’une visualisation 3D des projets. La mise en commun de données
techniques conformes à une procédure, offre de grandes perspectives en matière de réduction
des coûts et des délais de construction des infrastructures.
Aussi bien pour les maitres d’ouvrage que pour les maitres d’œuvre et les entreprises travaux,
le BIM reste le meilleur moyen pour optimiser les coûts et les délais. Par conséquent, il est
essentiel d’intégrer le BIM dans les différentes phases du cycle de vie d’un projet
d’infrastructure linéaire depuis la conception jusqu’à l’exploitation.
Ainsi, l’élaboration d’une maquette numérique d’un projet d’infrastructure linéaire aura une
importance capitale qui va aller au-delà d’un objet de communication. En effet, cette maquette
3D du projet va permettre aux différents acteurs une détection précise des anomalies dès les
premières phases de conception et une optimisation notable des coûts et des délais en tenant
compte des différentes contraintes du projet.
A l’échelle internationale, la plupart des pays qui se sont déjà impliqués dans une démarche
BIM Bâtiment se sont ensuite engagés dans une extension de ce système aux infrastructures
linéaires.
De nombreux avantages peuvent être attendus de l’implémentation du BIM dans les projets :
réduction des coûts, des délais, capitalisation de l’information, travail collaboratif basé sur des
méthodes et outils harmonisés qui respectent les règles de l’art, etc. D’où l’importance de
s’impliquer davantage et dès maintenant, dans la compréhension du concept, l’autoévaluation
et l’implémentation proprement dite du BIM dans les projets à venir.

Mots clés : BIM, Infrastructures linéaires, Maquette 3D.

‫ على عكس البنى التحتية الخطية حيث يظل استعمالها محدودًا‬،‫ في قطاع البناء‬BIM ‫ تُستخدم عمليات‬،‫ في المغرب‬:‫ملخص‬
.‫وعلى أساس تجريبي‬
‫ يوفر تجميع البيانات الفنية وف ًقا لإلجراء آفا ًقا كبيرة من‬.‫ إلى ما هو أبعد من التصور ثالثي األبعاد للمشاريع‬BIM ‫يذهب‬
.‫حيث تقليل التكاليف وأوقات إنشاء البنية التحتية‬
،‫ لذلك‬.‫ أفضل طريقة لتحسين التكاليف والمواعيد النهائية‬BIM ‫ تظل‬،‫لكل من أصحاب المشاريع والمقاولين وشركات البناء‬
.‫ في المراحل المختلفة لدورة حياة مشروع البنية التحتية الخطية من التصميم إلى اإلستغالل‬BIM ‫من الضروري دمج‬

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‫ بالفعل‬.‫ فإن تطوير نموذج رقمي لمشروع البنية التحتية الخطية سيكون ذا أهمية قصوى سيتجاوز دور االتصال‬،‫وبالتالي‬
‫فإن هذا النموذج ثالثي األبعاد للمشروع سيسمح لمختلف الجهات الفاعلة بالكشف الدقيق عن الحاالت الشاذة منذ المراحل‬
.‫األولى من التصميم وتحسين ملحوظ للتكاليف والمواعيد النهائية من خالل مراعاة القيود المختلفة للمشروع‬
‫ بتوسيع هذا النظام إلى البنى التحتية‬BIM ‫ التزمت معظم البلدان التي شاركت بالفعل في نهج بناء‬،‫على المستوى الدولي‬
.‫الخطية‬
‫ والعمل‬،‫ ورسملة المعلومات‬،‫ والمواعيد النهائية‬،‫ خفض التكاليف‬:‫ في المشاريع‬BIM ‫يمكن توقع العديد من المزايا من تنفيذ‬
،‫ ومن هنا تأتي أهمية االنخراط بشكل أكبر اآلن‬.‫ إلخ‬،‫التعاوني القائم على األساليب واألدوات المنسقة التي تحترم قواعد الفن‬
.‫ في المشاريع المستقبلية‬BIM ‫في فهم المفهوم والتقييم الذاتي والتنفيذ الفعلي لنماذج‬

.‫ نموذج ثالثي األبعاد‬،‫ البنى التحتية الخطية‬،BIM :‫الكلمات الرئيسية‬

Abstract: In Morocco, BIM processes are already used in the building sector, unlike linear
infrastructures where their implementation remains limited and on an experimental basis.
BIM goes far beyond a 3D visualization of projects. The pooling of technical data in accordance
with a procedure offers great prospects in terms of reducing costs and infrastructure
construction times.
Both for project owners and for contractors and construction companies, BIM remains the best
way to optimize costs and deadlines. Therefore, it is essential to integrate BIM in the different
phases of the life cycle of a linear infrastructure project from design to operation.
Thus, the development of a digital model of a linear infrastructure project will be of paramount
importance that will go beyond a communication object. It will allow a 3D visualization of the
project which will allow the various actors a precise detection of the anomalies from the first
phases of design and a notable optimization of the costs and the deadlines by considering the
various constraints of the project.
On an international scale, most countries that have already been involved in a BIM Building
approach have then committed to extending this system to linear infrastructures.
Many advantages can be expected from the implementation of BIM in projects: reduction of
costs, deadlines, capitalization of information, collaborative work based on harmonized
methods and tools that respect the rules of the art, etc. Hence the importance of getting more
involved now, in understanding the concept, self-assessment and actual implementation of
BIM in future projects.

Keywords : BIM, linear infrastructures, 3D model.

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Table des matières


1. Introduction.................................................................................................................. 4
2. Définition du BIM ......................................................................................................... 4
3. Les étapes d’implémentation du BIM ......................................................................... 4
4. Les connaissances de base ........................................................................................ 5
4.1 Ecosystème .................................................................................................................................... 5
4.2 Les niveaux du BIM ........................................................................................................................ 6
4.3 Les dimensions du BIM................................................................................................................... 7
4.4 L’équipe BIM ................................................................................................................................... 7
4.4.1 Le BIM manager ..................................................................................................................... 8
4.4.2 Le coordinateur BIM ............................................................................................................... 8
4.4.3 Le modeleur BIM .................................................................................................................... 9
4.5 Les formats d’échange.................................................................................................................... 9
4.6 Les documents BIM ...................................................................................................................... 10
4.6.1 La démarche générale de rédaction d’une convention BIM ................................................ 10
4.6.2 Les livrables BIM .................................................................................................................. 11

5. Les avantages du BIM pour l’infrastructure linéaire ................................................11


6. Conclusion ..................................................................................................................14
Bibliographie ......................................................................................................................15

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1. Introduction
Au Maroc, les processus BIM sont déjà utilisés dans le secteur du bâtiment, contrairement aux
infrastructures linéaires où leur implémentation reste limitée et à titre expérimentale.
Aussi bien pour les maitres d’ouvrage que pour les maitres d’œuvre et les entreprises travaux,
le BIM reste le meilleur moyen pour optimiser les coûts et les délais. Par conséquent, il est
essentiel d’intégrer le BIM dans les différentes phases du cycle de vie d’un projet
d’infrastructure linéaire depuis la conception jusqu’à l’exploitation. Les aspects techniques et
géométriques vont focaliser l’attention des maîtres d’œuvre tandis que les notions
d’exploitation et de maintenance seront au centre des préoccupations des maîtres d’ouvrage.
Dans ces sens, la compréhension du fonctionnement du BIM et de ses avantages permet, aux
différentes parties prenantes, l’appréciation de l’importance de son implémentation dans la
conception des projets d’infrastructures linéaires comme c’est le cas pour les projets
bâtiments.

2. Définition du BIM
L’acronyme BIM, en anglais, peut signifier à la fois :
 Building Information Modeling ;
 Building Information Model ;
 Building Information Management.
C’est un processus collaboratif de conception intelligente basé sur un modèle et une
modélisation qui s’enrichit d’information à travers le cycle de vie complet de la structure. Celui-
ci s'applique au départ à la construction des bâtiments mais peut s'étendre à d'autres projets
d'infrastructures notamment les infrastructures linéaires.

3. Les étapes d’implémentation du BIM


Le passage au BIM s’opère différemment d’une entreprise à une autre et requiert l’adoption
d’une stratégie conçue sur mesure. Afin de guider cette approche, il est important de suivre
les étapes suivantes :
 Acquérir les connaissances de base
Tout d’abord, il est important de savoir précisément ce qu’est le BIM et ce qu’il peut offrir. Ces
informations sont disponibles via différents canaux : présentations, événements, articles,
livres, sites Internet, …
 Effectuer une autoanalyse
En analysant la situation de l’entreprise, on ressentira davantage la nécessité d’une éventuelle
implémentation BIM. Quelle est son activité principale ? Quels sont ses atouts, mais également
ses limites ? Quelles sont les difficultés fréquemment rencontrées au cours d’un projet ? Les
clients sont-ils intéressés par le BIM ? Les partenaires ont-ils déjà adopté le BIM ?
 Définir les objectifs
Il est essentiel et utile d’établir une liste des objectifs que l’on souhaite atteindre grâce au BIM.
Pour ce faire, il est préférable de faire une distinction entre les objectifs à court et à long termes.
Il est intéressant, par ailleurs, de déterminer les aspects pouvant éventuellement être traités
par une entreprise externe.

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 Choisir le matériel et le logiciel


Le logiciel le plus approprié peut être choisi sur la base des objectifs visés. Il n’est pas toujours
nécessaire d’investir dans de nouveaux logiciels et éventuellement dans du nouveau matériel.
Il se peut que le logiciel actuellement utilisé soit déjà compatible avec le BIM ou qu’une
visionneuse1 BIM gratuite suffise pour répondre aux attentes fixées.
 Démarrer un projet pilote et suivre des formations
Il faut ensuite se mettre réellement en route afin d’acquérir l’expérience nécessaire. Cela se
fait en mettant sur pied un projet pilote représentatif des activités de l’entreprise.
Le manque de connaissance, concernant certains processus ou logiciels, peut être résolu par
des formations internes ou externes.
 Evaluer et améliorer
Tout changement demande des efforts. C’est pourquoi il est essentiel de suivre les
informations relatives aux nouveautés apportées par le BIM au sein de l’entreprise. Quels sont
les résultats ? Qu’est-ce qui s’est bien ou moins bien passé ? Le nombre de projets BIM est-il
en hausse ? A-t-on engagé des personnes ayant une expérience du BIM ou a-t-on organisé
une formation pour tout le personnel de l’entreprise ?
En évaluant les résultats et en apportant des améliorations, l’utilisation du BIM ne fera que
s’améliorer à chaque fois.

4. Les connaissances de base


4.1 Ecosystème

Le BIM est un processus collaboratif de conception intelligente basé sur un modèle et une
modélisation qui s’enrichit d’information à travers le cycle de vie complet de l’infrastructure.

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Visionneuse BIM : un logiciel permettant de visionner des maquettes numériques et de déterminer les quantités nécessaires

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Il se compose de :
 La technologie (Model) : qui regroupe tout ce qui concerne la maquette numérique, la
modélisation et les outils numériques.
 Le processus (Modeling) : qui définit les modalités d’échange et de modélisation, les
responsabilités de chacun, l'environnement dans lequel échanger, et les flux de travail.
 La stratégie (Management) : qui correspond au management des deux premiers.

4.2 Les niveaux du BIM

Le BIM s'articule autour de 3 niveaux allant d'utilisations très ponctuelles à l'intégration totale,
de l'ensemble des éléments et phases du projet, au processus.
 Niveau 0 :
 Conception 2D ;
 Pas de collaboration entre les intervenants ;
 Livrables 2D.
 Niveau 1 :
 Conception 3D ;
 Livrables 2D/3D ;
 Données peuvent être structurées ;
 Identification des rôles et responsabilités au début de chaque projet ;
 Travail isolé : Chaque acteur travaille sur ses propres parties du projet séparément.
 Niveau 2 :
 Géoréférencement ;
 Logiciels 3D orientés objets ;
 Travail collaboratif ;
 Utilisation des formats d’échange communs (IFCs, formats
natifs) ;
 Echange dans un environnement commun de données ;
 Données structurées selon un système de classification ;
 Documents BIM intégrés dans les contrats ;
 Plan de travail (rôles, responsabilités...) ;
 Les livrables sont issus de la maquette ;
 Définition des processus ;
 Définition et contrôle des échanges de données.

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 Niveau 3 :
 Le « Niveau 2 » ;
 Un stockage de l’ensemble des documents sur un serveur centralisé ;
 Une accessibilité pour tous les intervenants en temps réel.
Ce niveau demande encore des développements même dans le domaine du bâtiment.

4.3 Les dimensions du BIM

A ces niveaux d’organisation s’ajoutent des dimensions de BIM qui dépendent des
thématiques traitées :
 2D : Réalisation des dessins 2D (Vues en plan, vue en coupe, vue en élévation, vue de
détail, etc ...) ;
 3D : Réalisation des vues 3D du projet ;
 4D : Intégration de la maquette à l’intérieur d’un échéancier de réalisation des travaux ;
 5D : Intégration des éléments de la maquette afin d’en estimer les coûts ;
 6D : Intégration des informations de la maquette liées aux performances énergétiques et
environnementales de la construction ;
 7D : Intégration des informations de la maquette à l’intérieur d’un outil de gestion d’actif ;
Parfois on parle même de 8D pour prendre en compte les notions de sécurité liées au projet.

4.4 L’équipe BIM

 BIM Management : c’est l’équipe chargée de piloter l’élaboration de la Convention BIM.


 BIM Manager Projet : assure la mission de BIM Management. Il établit la stratégie BIM du
projet, en accord avec les objectifs BIM du programme et ceux des entreprises.
 Coordinateur BIM : Il gère la partie du projet spécifiquement traitée en BIM par son entité.
Il va également piloter et auditer les modèles BIM selon les contrôles qualité définis par la
Convention BIM.
 Producteur BIM (BIM Modeleur) : Son rôle et son périmètre d’intervention sont avant tout
productifs. Suivant les recommandations et les prescriptions établies par la coordination
BIM, il élabore et modélise les ouvrages, produit et édite les modèles d’information 3D et
les plans nécessaires à chaque phase du projet.

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4.4.1 Le BIM manager

 Compétences requises :
 Expérience dans le domaine de transport ;
 Connaissance des besoins des différents acteurs dans le domaine ;
 Habile communicateur à tous les niveaux de l’entreprise ;
 Connaissances techniques des applications BIM, PC, applications web et base de
données ;
 Compréhension et optimisation des flux de travail BIM ;
 Formateur ;
 Flexible ;
 Gestion financière ;
 Aime le travail d’équipe.
 Rôles et missions :
 Définir les processus BIM et préconiser les outils nécessaires à la mise en place du
projet ;
 Elaborer une charte BIM ;
 Expliquer, voire former les acteurs du projet afin d’utiliser efficacement le BIM ;
 Coordonner les différentes équipes à travers l’animation de réunions ;
 Garantir le respect des règles du BIM ;
 Rédiger des rapports de conflits ;
 Surveiller les indicateurs de performance ;
 Assurer le contrôle qualité des dessins ;
 Opérer une veille technique et anticiper les nouvelles réglementations ;
 Mettre en place des solutions de support technique concernant le logiciel et le matériel ;
 Mettre à jour la base de données du projet de construction.

4.4.2 Le coordinateur BIM

 Compétences requises :
 Connaissances dans le domaine du transport ;
 Supervision et administration d’un système d’information ;
 Gestion des risques ;
 Maîtrise des applications et logiciels BIM ;
 Compréhension des différents acteurs de la construction ;
 Gestion d’équipe.
 Rôles et missions :
 Veille au respect des règles et chartes définies par le BIM manager ;

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 Coordination des modèles : coordination du processus, vérification que les modèles


fonctionnent ensemble, le type de modèle, s’assurer de l’interopérabilité des modèles ;
 Détection des conflits ;
 Vérification de la qualité et validation des données ;
 Extraction des quantités ;
 Conversion des données ;
 Mise en place de réunions de coordination ;
 Enregistrement et surveillance des données partagées et des relations entre les
modèles ;
 Identification des besoins de partages d’infrastructures techniques, critères
d’interopérabilité, standards ;
 Administration du système de partage et la publication des documents ;
 Coordination de la transmission des modèles et données aux étapes convenues dans le
programme de coordination.

4.4.3 Le modeleur BIM

 Compétences requises :
 Connaissances techniques du domaine ;
 Maîtrise des applications et logiciels BIM.
 Rôles et missions :
 Modélisation 3D et plus ;
 Modification de la maquette pour donner suite aux remarques du coordinateur BIM ou
du BIM manager.

4.5 Les formats d’échange

L’équipe de BIM Management doit définir les formats d’échange qui seront autorisés sur le
projet sans que la solution retenue aboutisse à l'exclusion d'un des contributeurs à celui-ci.
Le format IFC (Industry Foundation Classes) est un format de fichier standardisé orienté objet
utilisé pour échanger et partager des informations entre logiciels.
Les IFC constituent un modèle conceptuel de données orienté objet. Ils permettent de décrire
des objets (chaussée, talus, ouvrage d’assainissement, ouvrages d’art, …) ainsi que leurs
relations (comme l’association d’un talus à une chaussée). A chaque “objet” peut être associé
un certain nombre d’informations, qui sont codifiées afin d’être lues de manière uniforme par
l’ensemble des logiciels du marché. Ces “classes d’objets” traitent :
 La forme des objets ainsi que de leurs caractéristiques (comme la composition d’une
plateforme) ;
 La structure tout au long du cycle de programmation (conception, construction, gestion).
La version 4 du modèle IFC comporte 776 classes d’objets ce qui permet une grande précision
dans la qualification de la donnée. Les IFC définissent donc la façon dont l’information va être
structurée pour pouvoir être lue et correctement interprétée par les différents logiciels. Ce

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format d’échange de données structurées garantit le partage d’informations entre les différents
logiciels-métiers dans un projet BIM.

4.6 Les documents BIM

 La Charte BIM : document venant du Maître d'ouvrage précisant ses attentes liées au
BIM.
 Le cahier des charges : document du donneur d’ordre précisant pour le projet les
exigences et objectifs des intervenants successifs du projet, incluant éventuellement ceux
de la charte BIM du Maitre d’ouvrage.
 La Convention BIM : document décrivant les méthodes organisationnelles et de
représentation graphique d'un projet spécifique ainsi que les processus, les modèles, les
utilisations.
Elle est élaborée par le BIM Management à n’importe quelle étape du cycle de vie
d’ouvrage, mais idéalement le plus tôt possible. Elle est soumise à chacune des parties
lors du démarrage du projet BIM, de préférence au début de phase.
 Le Protocole BIM : Document complémentaire à la Convention BIM. Il regroupe un
ensemble de règles et de procédures à respecter, qui définissent les axes principaux du
processus BIM dans chaque entité.
Il peut servir de socle pour l’élaboration d’une Convention BIM.

4.6.1 La démarche générale de rédaction d’une convention BIM

Les grands axes de la convention BIM sont :


 Les informations liées au projet (présentation, localisation, entités intervenantes…) ;
 Les objectifs BIM ;
 L’équipe BIM ;
 Procédure d’accueil BIM des contributeurs (qui n’ont pas participé à la production de la
convention) ;
 Standardisation de la modélisation ;
 Processus BIM ;
 Infrastructures numériques.

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4.6.2 Les livrables BIM

L’équipe du BIM management fixe les livrables qui seront déduits de la maquette BIM.
Les livrables, BIM, peuvent être de natures diverses :
 Des modèles (fonctionnels, logiques, analytiques, physiques, etc.) ;
 Des données sur la géométrie des objets ;
 Des données sur les propriétés des objets ;
 Des documents (plans, nomenclatures, etc.).
La publication d’un livrable est systématiquement et simultanément associée à un dépôt
de la maquette numérique dont il est issu.

5. Les avantages du BIM pour l’infrastructure linéaire


A l’échelle internationale, la plupart des pays qui se sont déjà impliqués dans une démarche
BIM Bâtiment se sont ensuite engagés dans une extension de ce système aux infrastructures
linéaires, comme le montre le tableau ci-après (source : Autodesk) :

L’implémentation du BIM dans les projets d’infrastructures linéaires offre les avantages
suivants :
 Des conceptions plus intelligentes
 La réduction du travail manuel avec des normes personnalisables ;
 La vérification automatique des conceptions par rapport aux critères nécessaires ;
 La rationalisation de la conception des intersections, des systèmes de drainage etc…
avec des outils basés sur des règles et sur des assistants qui ajoutent de l'intelligence
au processus.
 Des changements plus rapides

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 L’exploration facile de plusieurs options de conception pour arriver à une solution


optimale en moins de temps ;
 La minimisation des erreurs grâce à une conception interdépendante et une liaison
dynamique des éléments ;
 L’amélioration de la productivité des projets avec des workflows simultanés.
 Des résultats fiables
 Minimiser les risques d'erreur dus à la saisie des données et au transfert manuel d'une
application à une autre ;
 Augmenter la valeur du modèle en effectuant des analyses interactives ;
 Découvrir les problèmes de conception avant le début de la construction.
 Une documentation cohérente
 En utilisant des assistants intégrés pour aider au développement des livrables ;
 En profitant des outils de gestion intégrés, des styles configurables et afficher les normes
pour minimiser la nécessité de recréer du contenu si les normes changent au milieu du
projet.
 Une meilleure communication
 Présenter, modéliser et visualiser plus rapidement et avec précision les systèmes de
transport dans le contexte des conditions existantes ;
 Identifier les problèmes environnementaux et de sécurité potentiels ;
 Résoudre les problèmes pratiquement avant le commencement des travaux ;
 Mieux communiquer les informations du projet aux parties prenantes et aux clients.
 Créer des cartes et des carnets de cartes directement à partir des données du modèle ;
 Publier des données sur Internet et les appareils mobiles, en donnant aux parties
prenantes des cartes à jour à la demande ;
 Créer des modèles d’infrastructure 3D qui peuvent être utilisés pour rechercher des
alternatives.
 Une évaluation plus rapide
 Dessiner des conceptions directement dans un modèle d’infrastructure avec des outils
d'esquisse puissants ;
 Créer et gérer plus efficacement plusieurs alternatives de conception préliminaire ;
 Évaluer plus d'alternatives tout en dépensant moins de temps et d'argent à les
construire.
 Une analyse fiable
 Effectuer avec précision l'analyse des pentes ou d'aspect sur le terrain à l'aide des outils
d'analyse géographique ;
 Créer des cartes thématiques et des tampons géographiques et effectuer une analyse
de superposition de couches ;
 Aider à appliquer les normes d'analyse à travers l'organisation en automatisant les
tâches courantes et répétitives ;

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 Utiliser des outils d’analyse pour combiner différents types d’informations afin de
déterminer leurs impacts potentiels.
 Collecte et traitement plus rapides
 L’application du BIM, permet la collecte, l’importation et le traitement rapide des données
de différentes sources.
 De plus, avec la possibilité d'agréger les données de conditions existantes à partir de
diverses sources facilement disponibles, les équipes de terrain peuvent être mieux
équipées avant de quitter le bureau.
 Collaboration améliorée
 Le changement est inévitable sur chaque projet de transport. Souvent, le changement
peut entraîner des retards coûteux pour le projet, en particulier lorsque le changement
n'est pas communiqué aux équipes nécessaires à temps ou pas du tout.
 Avec le BIM, les équipes peuvent travailler ensemble en temps réel, partager et mettre
à jour les informations tout en minimisant les retards.
 Meilleure prévisibilité
 Tirer parti des normes et du codage pour minimiser les changements de configuration ;
 Minimiser le potentiel d’erreur humaine avec des outils qui automatisent les processus ;
 Créer des livrables qui répondent mieux aux normes des clients avec le soutien de styles
prédéfinis.

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6. Conclusion
Au Maroc, les processus BIM sont déjà utilisés dans le secteur du bâtiment, contrairement aux
infrastructures linéaires où leur implémentation reste limitée et à titre expérimentale.
Le BIM existe dans différents niveaux (de 1 à 3) et dimensions très variées (de 3 à 7 voire
plus) qui permettent de traiter toutes les thématiques d’un projet (coûts, délais, environnement,
sécurité, phasage travaux, exploitation, etc.). Ces niveaux d’imbrication permettent de
s’adapter à tous les projets, de toutes tailles, et de s’impliquer progressivement dans la
démarche dont l’ultime aboutissement est une intégration complète de tous les acteurs et de
toutes les thématiques au cours de l’ensemble des phases d’un projet d’infrastructure (des
études, travaux, exploitation, fin de vie de l’ouvrage).
Le BIM va bien au-delà d’une visualisation 3D des projets. La mise en commun de données
techniques conformes à une procédure, offre de grandes perspectives en matière de réduction
des coûts et des délais de construction des infrastructures.
Tous les métiers liés aux infrastructures linéaires (concepteurs, maîtrise d’ouvrage,
gestionnaires, contrôleurs, auditeurs, …) sont impactés par la démarche BIM. A l’échelle
internationale, la plupart des pays qui se sont déjà impliqués dans une démarche BIM Bâtiment
se sont ensuite engagés dans une extension de ce système aux infrastructures linéaires
De nombreux avantages peuvent être attendus de l’implémentation du BIM dans les projets :
réduction des coûts, des délais, capitalisation de l’information, travail collaboratif basé sur des
méthodes et outils harmonisés qui respectent les règles de l’art, etc. D’où l’importance de
s’impliquer davantage et dès maintenant, dans la compréhension du concept, l’autoévaluation
et l’implémentation proprement dite du BIM dans les projets avenir.

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Bibliographie
 Rapports
[1] MINnD. Recommandations de mise en place du BIM pour les infrastructures. Mars 2019
[2] MEDIACONSTRUCT. Guide méthodologique pour des conventions de projets en BIM. Avril
2016
[3] UK RAODS LIAISON GROUP. BIM guidance for infrastructure bodies
[4] AUTODESK. Guide de déploiement de projets pilotes BIM. 2014
[5] CEREMA. Le BIM pour les infrastructures - Etat des lieux et problématique - septembre 2017
 Articles
[6] S. AIT-LAMALLAM, I. SEBARI, R. YAAGOUBI, O. DOUKARI. Vers une extension du Building
information Modeling aux projets d’infrastructure routière : cas d’étude d’un échangeur
autoroutier au Maroc., 04/08/2019
 Sites web
[7] https://www.objectif-bim.com/
[8] https://www.hexabim.com
[9] https://www.buildingsmart.org/
[10] https://www.autodesk.com/
[11] https://www.bentley.com/

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