limites «le la Guyane française. — La question des limites
île la Guyane française, sans passionner l'opinion publique comme les grandes explorations africaines, a rependant soulevé avec, la Hollande quelques difficultés heureusement résolues, mais laisse subsister dans sou intégrité le problème du territoire contesté entre la France et le Brésil. Le traité de lo"G8, qui limita pour la premiére fois les possessions françaises et hollandaises en Guyane, indiquait comme frontière la rivière du Maroni; mais vers le 4» de latitude nord, le Maroni se divise en deux branches : le Tapanahoni à gauche, J'Awa à droite. (Juelle branche était visée par le traité:' Cette question, qui eût semblé assez futile, si la région comprise entre les deux sources ne possédait de riches placers découverts par des Français, vient d'être résolue par une sentence arbitrale du tzar : l'Awa ou bras de droite formera désormais la frontière, et les mines d'or, objet du litige, sont laissées à la Hollande. Quant à la question du territoire compris entre ГОуарок et l'Amazone que réclament à la fois, depuis bientôt deux siècles, la France et le Brésil, elle attend toujours une solution. Exploration «le Conilreau. — L'explorateur Coudreau, qui a fuit revivre ce problème du « Contesté », a continué dans l'intérieur de la (Iuyane les voyages qu'il poursuit depuis 1881. Dans sa dernière expédition (1S8Í)- 181)1). dont il a rendu compte le 1Г> juin dernier à la Société de (Géographie, il a remonté l'Ovapok et relevé les principaux affluents de son cours supérieur; il est ainsi parvenu sur le versant de l'Amazone à la rivière Yari, chez les Indiens lloucouyennes. La traversée de la partie orientale de.s monts Tumuc-Huiuac lui permit d'atteindre puis de descendre l'Itani et l'Awa et d'arriver chez les Indiens Emérillons. Les réels dangers courus par M. Gmdreau et son compagnon Laveau, naufrage au saut du Galibi, trahison du guide, fièvres contractées dans ce grand voyage de deux ans, le levé de i 500 kilomètres d'itinéraires nouveaux, enfin l'exploration de la région des Tumuc- Ilumac qui permettra de dresser une carte précise et presque complète de notre vieille colonie américaine, tous ces résultats font le plus grand honneur à l'initiative et au courage de M. Coudreau. Nous douions toutefois que la colonisation française consente à se porter même dans les régions intérieures plus saines que la région meurtrière des côtes, et que sa proposition de créer une compagnie commerciale de la Guyane trouve un écho en France. Il y a trop de pays français, depuis longtemps ou depuis peu, dont l'exploitation serait plus facile et plus rémunératrice, et qui attendent encore nos colons et nos négociants. Félicitons-nous toutefois des tentatives que l'initiative privée a organisées, et associons-nous tous, dans la mesure de nos forces et de nos moyens, à ces efforts multiples dont le but est de propager notre influence en ouvrant à notre commerce, qui les réclame plus que jamais, des débouchés nouveaux. E. Gl'ILLOT, Professeur a^réeré d'Histoire et Je Géographie au lvcée Charlemagne.
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L'Histoire de France racontée par les Contemporains (Tome 1/4)
Extraits des Chroniques, des Mémoires et des Documents
originaux, avec des sommaires et des résumés chronologiques
Les Richesses des Pyrénées françaises et espagnoles: Ce qu'elles furent, ce qu'elles sont, ce qu'elles peuvent être - Agriculture, irrigations, routes, mines, forges, fabriques, eaux minérales