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ACTIVITE 1 

:
Les glaces polaires, un thermomètre pour reconstituer les paléotempératures.

I. Le principe de la mesure.

On observe sur le document 1b que plus le taux de δD et le δ18O augmente plus la


température de surface est basse. Par exemple, en Terre d’Adélie (l’amplitude des variations
de températures mesurées va de -54°C à -20°C) lorsque la température extérieure était de -
50°C, la composition isotopique était de : -350‰ de δD et -45‰ de δ18O, contre -200‰ de
δD et -27‰ de δ18O lorsque la température extérieure était de -25°C. On peut faire la même
observation au Groenland ou l’amplitude d’étude des variations de température s’étend de -
31°C à -16°C ; lorsque la température extérieure était de -30°C la composition isotopique de
la neige était de : -275‰ de δD et -34‰ de δ18O tendis qu’elle était d’environ -200‰ de δD
et -27‰ de δ18O lorsque la température de formation des cristaux était de de -20°C.
On déduit alors une corrélation entre l’importance du taux en δD et δ18O et température de
la neige. Ainsi, plus le taux en δD et δ18O dans la neige ou glace est élevé, plus la
température moyenne de la formation des cristaux (température extérieure) est basse.
On peut par conséquent utiliser le δD et δ18O pour mesurer la température extérieure
contemporaine à la période de formation des cristaux, et qualifier ces derniers de
« thermomètres isotopiques ».

II. La composition isotopique des glaces anciennes.

1. Le forage GRIP nous permet d’étudier le taux en δ18O au Groenland jusqu’à 3000m de
profondeur, et par conséquent d’étudier les variations de température sur plus de
120000ans. On distingue sur le document 2b cinq périodes : A, B, C, D et E, ou il est exprimé
le taux en δ18O en fonction du temps (sur 125000ans) par correspondances aux données du
document 1b on peut ainsi déduire la température extérieure correspondante.
Sur la période A, allant de -125000ans à -120000ans le taux en δ 18O était d’en moyenne
32‰, par correspondance avec le document 1b on déduit une température extérieure
moyenne d’environ -26°C. Sur la période B, allant de -120000ans à -95000ans, le taux
maximal en δ18O était de -34‰ et le taux minimal de -40‰ ce qui correspond à une
température extérieure maximale de -32°C, on ne peut calculer la température minimale car
le document 1b de donne pas de correspondance entre la composition isotopique et la
température extérieure en dessous de -35‰. Le taux moyen sur la période B est de 36,5‰
ce qui correspond à une température moyenne d’un peu moins de 32°C.
Sur la période C, allant de -95000ans à -10000ans on distingue un taux minimal en δ 18O de -
44‰ et un taux maximal de -35‰ correspondant à un taux moyen de 40‰ on déduit ainsi
une température maximale de -32°C et une température moyenne bien inférieure à -32°C.
Sur la période D, allant de -10000ans à -7000ans, on observe un taux maximal en δ 18O de -
31‰ et un taux minimal de -39‰ avec ainsi un taux moyen de 35‰ la température
maximale était alors de -25°C et en moyenne de -32°C. Pour la période E, allant de -7000ans
jusqu'à nos jours le taux en δ18O et ainsi la température maximale est la même que pour la
période D (-25°C) le taux minimal en δ18O est cependant de -37‰ impliquant ainsi un taux
moyen de 34‰ et ainsi une température moyenne de -30°C.

2. D’après le document 2a, c’est le forage du projet EPICA qui permet d’étudier les
variations du taux en δD sur le Dôme C de la calotte glaciaire antarctique sur plus de
800000ans et ainsi d’étudier les variations de températures sur la même période (document
2c). On observe sur le document 2c que la courbe représentative du taux en δD en fonction
du temps oscille. En effet, on passe très rapidement d’un taux minimal en δD d’environ -
440‰ à un taux maximal d’environ -380‰ (on a cependant -390‰ atteint pour
t=460000ans), on déduit un taux moyen d’environ 410‰. Ces données correspondent
d’après le document 1b à une température minimale de beaucoup moins de -54°C (le
document 1b ne permet pas d’étudier les correspondances δD-température en dessus d’un
taux en δD de -370‰) contre une température maximale de -54°C et une température
moyenne de moins de -54°C.
Les seuils minimaux et maximaux du taux de δD (et ainsi température minimale et maximale)
sont atteints de façon périodique. Les périodes et les taux atteints sont inégaux entre eux.
Les taux maximaux vont de -400‰ à -390‰ (comme dit précédemment) et les taux
minimaux sont plus réguliers et stagnent autour de -440‰. Les périodes sont en moyenne
de 85000ans entre chaque seuil maximal atteint par le taux en δD (la plus petite période est
de 60000ans et la plus grande 120000ans, les autres stagnant autour de 80000ans). On peut
ainsi déterminer une périodicité vulgarisée à 85000ans aux grandes variations de
température.

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