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UNIVERSITE MOHAMED 1er

FACULTE DES SCIENCES D’OUJDA- MAROC

Licence Professionnelle
Environnement - Génie Civil

Elément du Module

Etudes d’Impact sur l’Environnement

Par

Pr. Mohammed MELHAOUI

Année universitaire 2010/2011

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1-DEFINITION DE EIE 

a- Légalement :

Du point de vue légal, l’étude d’impact sur l’environnement est un document exigé en
vue de l’obtention de l’autorisation administrative d’un projet pouvant avoir des
impacts négatifs sur l’environnement.
Cela signifie que pour obtenir l’autorisation administrative d’un tel projet, le promoteur
doit :
- soumettre son projet au département ministériel qui l’autorise et obtenir un avis
favorable suite à l’examen du projet ;
- soumettre l’étude d’impact sur l’environnement du projet à l’autorité administrative
chargée de son examen et obtenir un avis favorable suite à l’examen de l’EIE.

b- Techniquement :

L’E.I.E est une étude approfondie qui permet de:


 déterminer et mesurer à l’avance les effets sur l’environnement naturel et humain
d’une activité (industrielle, agricole ou de service) ou d’un aménagement (route,
barrage, port, etc.) qui en est encore au stade de projet ;
 définir à l’avance les mesures éventuellement nécessaires pour supprimer,
atténuer ou compenser les effets négatifs du projet sur l’environnement.

2-LES AVANTAGES DE L’ETUDE D’IMPACT :

a - L’E.I.E permet de préserver l’intérêt général :

En évitant la réalisation de projets polluants et/ou destructeurs des ressources naturelles,


la procédure des EIE permet à la collectivité:
 d’économiser le coût exorbitant de la réparation des dommages causés à
l’environnement (mobilisation d’importantes ressources financières pour réparer
des dégâts et non pour développer de l’activité économique et sociale)

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 d’éviter les graves conséquences de dégâts irréversibles, constituant une perte
définitive (sols gravement contaminés, nappes phréatiques épuisées, espèces
détruites...)

 de préserver son cadre de vie et son état de santé.

b - L’E.I.E constitue un outil d’aide à la décision pour l’administration :

L’EIE permet aux services compétents de disposer de toutes les informations


nécessaires à la prise de décision quant à la réalisation de projets susceptibles d’avoir
d’importantes incidences sur le milieu naturel et humain.

c - L’E.I.E constitue un outil d’aide à la conception pour le promoteur du projet :

L’E.I.E permet au promoteur de disposer de toutes les informations sur le site


d’implantation de son activité et donc d’évaluer correctement toutes les interactions
entre le site (le milieu naturel et humain) et l’activité.
Grâce à l’E.I.E, le promoteur sait si l’activité projetée va agresser et dégrader le milieu
naturel qu’il utilise, mais aussi si le milieu va avoir des effets négatifs sur l’activité (ex:
hôtel sur le littoral dont l’implantation peut entraîner la modification du transit
sédimentaire et la disparition de la plage indispensable à la venue des touristes). Les
informations contenues dans l’EIE peuvent éviter au promoteur d’effectuer un
investissement non rentable par méconnaissance du milieu d’implantation du projet.

d - L’E.I.E permet à l’investisseur d’améliorer la compétitivité internationale de


son projet :

L’E.I.E incite les promoteurs à concevoir des projets respectueux de l’environnement.


En ce qui concerne les industriels par exemple, elle les pousse à choisir des procédés de
production propres (peu de rejets et d’émissions dans le milieu naturel), qui présentent
des avantages au niveau de la concurrence internationale :
 ils permettent de réaliser des économies au niveau des intrants (énergie, eau,
matières premières) et améliorent ainsi la compétitivité des produits

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 ils aident à se conformer plus aisément aux exigences écologiques sur le marché
mondial (ex : norme ISO 14000).

e - L’E.I.E favorise l’information et la participation de la population au processus


de décision concernant l’autorisation du projet :

La procédure permet à la population concernée par le projet d’accéder à toutes les


informations sur ses effets environnementaux et d’exprimer son avis, qui sera ensuite
pris en compte par les autorités.

3-Le cadre législatif des études d’impact au Maroc :

Le Maroc a adapté l’instrument de prévention des nuisances que constitue l’étude


d’impact sur l’environnement aux réalités du pays, afin qu’il ne constitue pas un
obstacle à son développement, tout en remplissant sa mission de protection de
l’environnement. Par conséquent un cadre législatif et institutionnel spécifique
répondant aux réalités nationales a été adopté et une procédure des EIE a été élaborée.
Les tableaux ci dessous présentent :
1- Tableau récapitulatif des textes juridiques adoptés relatifs à l’environnement
classes par date de leur apparition »
2-  Tableau récapitulatif des textes juridiques relatifs à l’environnement classés par
domaine réglementé »
3-  Tableau récapitulatif des normes environnementales adoptées (en vigueur) ou en
cours d’adoption »

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ANNEE LOI DECRET ARRETE CIRCULAIRE
Dahir n° 1-95-154 du 16 Aout
1995 1955 portant promulgation de
la loi n° 10-95 sur l’eau
Décret n° 2-95-717 du 10
Rajeb 1417 (22 novembre
1996) relatif à la
1996
préparation et à la lutte
contre les pollutions
marines accidentelles.
Loi n° 11-03 du 12 mai 2003 Arrêté du premier ministre
relative à la protection et à la n°3-3-00 du 17 Jomada I 1424
mise en valeur de (16 juillet 2003) portant
l’environnement application du décret n° 2-95-
717 du 10 Rajeb
Loi n° 12-03 du mai 2003
relative aux études d’impact 1417 (22 Novembre 1996)
2003 sur l’environnement. relatif à la préparation et à la
Loi n° 13-03 du 12 mai 2003 lutte contre les pollutions
relative à la lutte contre la marines accidentelles.
pollution de l’air

Décret n° 2-04-553 du 24
2005 Janvier 2005 relatif aux
déversements, écoulements
rejets, dépôts directs ou
indirects dans les eaux
superficielles ou
souterraines.

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Décret n° 2-05-1533 du 13 Arrêté n° 1180-06 du 12 juin
février 2006 relatif à 2006 fixant les taux de
l’assainissement autonome redevances applicables aux
déversements des eaux usées et
définissant l’unité de pollution.

Loi n° 28-00 du 22 novembre Décret n° 2-05-1326 du 25 Arrêté n° 1180-06 du 12 juin


2006 relative à la gestion des juillet 2006 relatif aux eaux 2006 fixant les taux de
déchets et leur élimination à usage alimentaire redevance applicables aux
déversements des eaux usées et
définissant l’unité de pollution.

Arrêté n° 1606-06 du 25 juillet


2006 portant fixation de
valeurs limitées spécifiques de
rejet des industries de la pâte à
papier, du papier et du carton.

2006 Arrêté conjoint n° 1607-06 du


25 juillet 2006 portant fixation
des valeurs spécifiques de rejet
des domestiques.

Arrêté conjoint n° 1608-06 du


juillet 2006 portant fixation
des valeurs limites spécifiques
de rejet des industries du sucre.

6
Décret n° 2-07-253 portant
classification des déchets et
fixant la liste des déchets
dangereux.

Décret n° 2-04-563 du 29
juin 2004 relatif aux
attributions et au
fonctionnement du comité
2008
national et des comités
régionaux des EIE

Décret n° 2-04-564 du 29
juin 2004 fixant les
modalités d’organisation et
du déroulement de
l’enquête publique relative
aux EIE
Arrêté n° 470-08 du 23 février Circulaire conjointe du secrétaire d’Etat
2009 du secrétaire d’Etat chargé de l’Eau et de l’environnement et
chargé de l’Eau et de du Ministre de l’Intérieur adressée aux
l’Environnement délégant aux walis des régions et aux gouverneurs des
walis des régions la signature préfectures et provinces pour la mise en
de la décision d’acceptabilité application de la loi et des décret
environnementale d’application relatifs aux études
d’impact sur l’environnement
2009
Circulaire conjointe du Ministre de
l’énergie et des Mines, de l’eau et de
l’Environnement et du Ministre de
l’habitat, de l’urbanisme et de
l’Aménagement de l’espace relative à
l’intégration des énergies renouvelables
et des techniques de l’efficacité
énergétiques dans les projets
d’aménagement et de construction

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Domaine
EAU ENVIRONNEMENT AIR DECHETS
Situation 
ADOPTE -Loi n° 11-95 sur l’eau. -Loi n° 11-03 du 12 -Loi n° 13-03 du 12 mai -loi n° 28-00 du 22 novembre 2006 relative à la
-Décret n° 2-04-553 du 24 mai 2003 relative à la 2003relatif à la lutte contre gestion des déchets et à leur élimination
Janvier 2005 relatif aux protection et à la mise la pollution de l’air -Décret n° 2-07-253 portant classification des
déversements, écoulements, en valeur de déchets et fixant la liste des déchets dangereux
rejets, dépôts directs ou l’environnement
indirects dans les eaux
superficielles ou
souterraines.
- Décret n° 2-05-1533 du 13
Février 2006 relatif à
l’assainissement autonome
-Décret n° 2-05-1326 du 25
juillet 2006 relatif aux eaux
à usage alimentaire
EN COURS -projet de décret fixant les -Projet de décret instituant la commission des
D’ADOPTION OU normes de qualité de l’air polychlorobiphényles (PCB)
D’ELABORATION et de modalité de -projet de décret relatif au plan directeur
surveillance de l’air préfectoral et provincial de gestion des déchets
- projet de décret fixant les ménagers et assimilés
valeurs limites des -projet de décret relatif au plan directeur national
émissions polluantes dans de gestion des déchets dangereux
l’air émanant de sources de -projet de décret relatif au plan directeur
pollution fixes et les régional de gestion des déchets industriels,
modalités de contrôle de médicaux et pharmaceutiques non dangereux et
ses émissions des déchets ultimes, agricoles et inertes
- projet d’arrête conjoint de - projet de décret relatif à la gestion des déchets
ministre chargé de médicaux et pharmaceutiques
l’environnement et du -projet de décret relatif aux procédures
ministre de la santé relatif administratives et prescriptions techniques
aux seuils de vigilance, applicables aux décharges contrôlées
seuil d’information, seuil - projet de décret relatif à l’incinération et la co-
d’alerte et les mesures incinération des déchets
d’urgence -projet de décret sur les mouvements
transfrontières des déchets
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AIRES
EIE ENERGIE PMA LITTORAL AIE
PROTEGEES
-Loi n°12-03 du 12 mai 2003 -Circulaire conjointe entre -décret n 2-95-717 du 22
relative aux EIE le MEMEE et le MHUAE novembre 1996 relatif à la
-Décret n°2-04-563 du 29 juin relative à l’intégration des préparation et à la lutte
2004 relatif aux attributions et au énergies renouvelables et contre les pollutions
fonctionnement du comité des techniques de marines accidentelles
national et des comités régionaux l’efficacité énergétiques -arrêté du premier ministre
des EIE dans les projets n 3-3-00 du 16 juillet 2003
- d’aménagement et de portant application du
Arrêté n 4.07.08 du 23 février construction. décret n 2-95-717 du 22
2009 portant délégation aux walis novembre 1996 relative à la
des régions préparation et à la lutte
-circulaire conjointe adressée aux contre les pollutions
walis des régions et aux marines accidentelles.
gouverneurs sur les EIE

-Projet d’arrête conjoint du -projet de loi relative à -projet de loi -projet de loi -projet de loi relative
secrétaire d’état auprès du l’efficacité énergétique et relative aux n°31-06 au droit du public à
Ministre de l’énergie, des mines, aux énergies renouvelables aires protégées relative à la l’accès à
de l’eau et de l’environnement, protection et à l’information
chargé de l’eau et de -projet de loi n°13.09 la mise en environnementale et à
l’environnement et du Ministre de relative aux les énergies valeur du la prise de décision
l’Economie et des Finances relatif renouvelables littoral dans le domaine de
aux tarifs de rémunération des l’environnement
services rendus par
l’administration afférents à
l’enquête publique relative aux
projets soumis aux études
d’impact sur l’environnement

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EAU AIR
Qualité Adopté -Normes de qualité des eaux superficielles
utilisées pour la production de l’eau potable
(B.On5062 du 5 décembre 2002)
-normes de qualité des eaux destinées à
l’irrigation (B.O n5062 du 5 décembre 2002)
-normes de qualité des eaux de surface (B.O n5062
du 5 décembre 2002)
- normes de qualité des eaux piscicoles (B.O
n5062 du 5 décembre 2002)
En cours Projet de norme de qualité de
d’adoption l’air
Adopté - valeurs limites de rejet (VLR) liquide des Normes d’émission des gaz
sucreries d’échappement
-valeurs limites de rejet liquide des rejets
domestiques
- valeurs limites de rejet liquide des papeteries
- valeurs limites de rejet (VLR) cimenterie
En cours -Projet de valeurs limites générale des rejets Projet de valeurs limites
d’adoption -valeurs limites de rejet (VLR) textile générales des émissions
-valeurs limites de rejet (VLR) abattoirs VLE des raffineries
-Valeurs limites de rejet (VLR) savon détergent VLE des incinérateurs
-Valeurs limites de rejet (VLR) céramique VLE des centrales thermiques ;
-Valeurs limites de rejet (VLR) distillerie d’alcool VLE de l’industrie cimentière
-Valeurs limites de rejet (VLR) fonderie VLE de l’industrie de production
d’aluminium de l’aide phosphorique
-Valeurs limites de rejet (VLR) laiterie fromagère
-Valeurs limites de rejet (VLR) minoterie
-Valeurs limites de rejet (VLR) traitement des
Rejet/ algues
Emission -Valeurs limites de rejet (VLR) fabrication
d’allumettes
-Valeurs limites de rejet (VLR) fruits et légumes
-Valeurs limites de rejet (VLR) boisson non
alcoolisée
-Valeurs limites de rejet (VLR) conserve de
poisson
-Valeurs limites de rejet (VLR) huile de table
-Valeurs limites de rejet (VLR) mine
-Valeurs limites de rejet (VLR) traitement de
surface
-Valeurs limites de rejet (VLR) brasserie et
malterie
-Valeurs limites de rejet (VLR) peinture vernis
laqués et encres
-Valeurs limites de rejet (VLR) fabrication des
engrais
-Valeurs limites de rejet (VLR) industrie
pharmaceutique
-valeurs limites de rejet (VLR) chlore et soude
-Valeurs limites de rejet (VLR) tannerie
-Valeurs limites de rejet (VLR) plastique
-Valeurs limites de rejet (VLR) verre
-Valeurs limites de rejet (VLR) batterie.
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4-Procédure de l’E.I.E :

a- Vérification de l’assujettissement du projet à l’E.I.E :

Tous les projets ne doivent pas faire obligatoirement l’objet d’une étude
d’impact sur l’environnement. Le promoteur doit donc vérifier si son projet
est assujetti à l’E.I.E (cf. Annexe 1 : liste d’assujettissement de la loi).

b- Elaboration des termes de références (TDR) :

Les TDR identifient les enjeux environnementaux importants dont le


promoteur doit tenir compte dans l’étude d’impact. Ils permettent
d’orienter l’étude afin qu’elle soit la plus complète possible et parfaitement
adaptée aux spécificités du projet, du milieu et de ses impacts prévisibles.
Les TDR sont élaborés par le Ministère de tutelle du projet en
collaboration avec le promoteur sur la base des directives de l’autorité
gouvernementale chargée de l’environnement.

c- Réalisation et dépôt de l’E.I.E :

Quand l’E.I.E est achevée, le promoteur la dépose auprès du ministère de


tutelle du projet, qui la transmet à l’autorité gouvernementale chargé de
l’environnement.
La réalisation de l’E.I.E est à la charge du promoteur.

d- Ouverture de l’enquête publique :

L’enquête publique consiste à mettre à la disposition du public l’étude


d’impact sur l’environnement. Elle a pour objectif d’informer la population
sur les impacts éventuels du projet et de recueillir les observations des
citoyens à ce sujet.

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La démarche d’ouverture d’enquête publique est déposée par le
pétitionnaire auprès du représentant régional de l’autorité gouvernementale
chargée de l’environnement qui assure le secrétariat des commissions
d’enquêtes publiques d’études d’impact ordonnées dans sa circonscription.
NB : Tous les projets ne sont pas soumis à l’enquête publique.

Le dossier d’enquête publique comprenant notamment les documents


suivants établis en langue arabe et en français :
 Une fiche descriptive faisant ressortir les principales caractéristiques
techniques du projet soumis à enquête publique ;
 Un résumé clair et compréhensible pour le public des informations et
des principales données contenues dans l’étude d’impact sur
l’environnement concernée par l’enquête publique, notamment celles
relatives aux impacts positifs et/ou négatifs du projet sur l’environnement
ainsi que les mesures envisagées pour supprimer, réduire ou compenser les
conséquences dommageables du projet sur l’environnement ;
 Un plan de situation désignant les limites d la zone d’impact
prévisible du projet.
La conduite de l’enquête publique est confiée à une commission présidée
par l’autorité administrative locale du lieu d’implantation du projet. Elle est
composée :
 du président(s) de la commune ou des communes concernées ou de
son représentant ;
 du représentant régional de l’autorité gouvernementale chargée de
l’environnement ou de la personne désignée par lui à cet effet ;

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 du représentant de l’autorité ou des autorités gouvernementales
chargées du secteur concerné par le projet au niveau national ou régional
selon le cas.

Le rapport de l’enquête publique doit être transmis, selon le cas, soit au


comité nationale, soit au comité régional de l’étude d’impact concerné et
pris en compte lors de l’examen de l’étude d’impact.

e- Examen de l’étude d’impact sur l’environnement :

L’examen de l’E.I.E a pour objectif de vérifier les éléments d’information


contenus dans l’EIE et d’évaluer la comptabilité du projet avec les
impératifs de protection de l’environnement et de prendre une décision
quant à l’acceptabilité environnementale du projet.

Suite à cet examen, le Comité National ou Régional de l’Environnement


rédige un rapport sur l’acceptabilité environnementale du projet, en tenant
compte du rapport de l’enquête publique, et émet un avis sur l’acceptabilité
environnementale du projet par consensus.

f- Décision d’acceptabilité environnementale :

L’autorisation par un département ministériel d’un projet assujetti à l’E.I.E


est subordonnée à l’octroi d’une décision d’acceptabilité environnementale
prononcée par l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement en
conformité avec l’avis du Comité National ou Régional. Mais il faut savoir
que si un projet soit déclaré acceptable du point de vue environnemental ne
signifie pas obligatoirement qu’il est autorisé.
L’acceptabilité environnementale fait partie du dossier d’autorisation du
projet.

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g- Surveillance et suivi environnemental :

Le promoteur doit assurer le suivi et surveillance de l’environnement sur


lequel son projet produira des impacts, suivant le plan qui a été convenu
avec le Comité National ou Régional des études d’impact à l’issue de
l’examen de l’E.I.E.
Le suivi a pour objectif de vérifier que les mesures prises pour limiter les
impacts sont réellement efficaces.
Dans le plan de surveillance et de suivi, le promoteur précise par quels
moyens il remplira ses obligations dans ce domaine et à quelle fréquence il
fournira aux autorités compétentes des rapports sur l’état de
l’environnement.

Le ministère de tutelle et l’autorité gouvernementale chargée de


l’environnement assurent le contrôle du plan de surveillance et de suivi. Ils
peuvent demander au promoteur de fournir certaines informations à un
moment donné ou effectuer des visites sur le site du projet. « Voir le
schéma ci dessous qui présente un récapitulatif de la procédure d’E.I.E »

Procédure de l’Etude d’Impact sur l’Environnement

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Demande d’autorisation ou
d’approbation pour la réalisation d’un Aucune évaluation requise
projet

Projet assujetti à l’EIE NO


N Mise en œuvre du projet

O
UI

Préparation des termes de


références

Réalisation de l’EIE
Complément de l’EIE
NON

Etude de recevabilité
Projets qui font l’objet d’une
O enquête publique prévue par
UI d’autres textes législatifs et
Enquête réglementaires
publique
Dépôt de l’EIE
Projets qui ne font pas l’objet
d’une enquête publique prévue
par d’autres textes législatifs et
Examen de l’EIE réglementaires

Complémen Non
t d’étude Acceptable Selon importance du projet

Décision du CNEI/CREI Questionnaire Consultation Registre


quant à l’acceptabilité publique
environnementale
Rapport de la
commission
Acceptable

Mise en œuvre du projet Surveillance


et suivi Activé par
pétitionnaire
Activé par
l’Administration

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5-Structure type de l’étude d’impact sur l’environnement selon les
directives

L’E.I.E, quel que soit le projet concerné, doit présenter les étapes
suivantes :

- la synthèse de l’E.I.E ;

- le contexte juridique pour la réalisation de l’E.I.E ;

- la description du projet et de son site d’implantation ;

- la justification du projet ;

- l’horizon temporel de l’E.I.E ;

- le périmètre d’étude ;

- la description de l’état de l’environnement (à l’intérieur du périmètre d’étude);

- l’identification et l’évaluation des impacts prévisibles ;

- les mesures d’atténuation et de compensation des impacts négatifs ;

- l’estimation du coût des mesures d’atténuation ou de compensation ;

- le résumé et le bilan environnemental;

- le plan de suivi et de surveillance ;

- les annexes et références.

Travaux Dirigés
Impacts probables sur l’environnement des projets
de construction et/ou de réhabilitation de route

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MILIEU PHYSIQUE
Eau
Affouillement de la base de l’ouvrage et des berges
Modification des caractéristiques et la disponibilité des eaux de surface et souterraines
Contamination de la nappe phréatique et des eaux de surface
Modification de l’écoulement et du drainage des eaux de surface et souterraines
Saturation de la nappe du bas-fond
Rabattement de la nappe
- Erosion et déstabilisation du sol (Erosion régressive et éboulement des talus)
- Amorçage d’érosion
- Modification de la nature du sol ou des sédiments
- Modification du profil pédologique
- Ravinement et instabilité des talus
- Accélération du ruissellement,
- Compactage des sols au niveau des déviations
- Pollution du sol due aux éclats et débris rocheux
- Altération de la qualité de l’air par la poussière et les émissions des gaz nocifs
- Pollution due à l’émanation de poussières
- Modification de la topographie et destruction de l’esthétique du paysage,
- Assèchement

MILIEU BIOLOGIQUE
Flore et végétation
Destruction ou modification de la couverture végétale
Augmentation des pressions sur les ressources environnantes
Fragilisation par morcellement de la couverture végétale
Disparition des espèces végétales rares, menacées ou en voie d’extinction
Diminution de la productivité des écosystèmes terrestres et aquatiques
Réduction du nombre d’espèces (de la biodiversité)un
Destruction ou modification d’habitat faunistique
Perturbation d’habitats des zones de reproduction en milieu aquatique
Perturbation des mouvements migratoires ou des déplacements de la faune
Disparition ou diminution des espèces faunistique
Augmentation du taux de mortalité d’espèces animales menacées, rares, et en voie de d’extinction
Migration forcée à la suite de la perturbation de l’habitat.

MILIEU HUMAIN
Social
- Afflux des populations aux alentours
- Insécurité
- Atteinte à la santé des travailleurs et des populations avoisinantes due à l’émission de gaz nocif provenant
des produits noirs (bitumes)
- Augmentation des risques de transmission de maladies d’une communauté à l’autre à cause de
l’augmentation des échanges
- Augmentation du risque d’accidents routiers associés à l’augmentation du trafic et des véhicules: transport
des matériaux et des personnes
- Climat d’inquiétude des populations environnantes
- Dommages causés aux routes du réseau menant au site de construction
- Encombrement des voies publiques
- Gêne à la circulation des véhicules

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- Maladies pulmonaires irréversibles dues aux poussières de carrière
- Nuisances causées par les travaux de préparation, de construction, d’exploitation et d’entretien
(augmentation du bruit et de la poussière aux abords des lieux de construction et de l’infrastructure)
- Nuisances sonores dues au passage fréquent de camions
- Plus value foncière et risque de recrudescence de litiges fonciers affectant notamment les propriétés
traditionnelles non enregistrées
- Prolifération des anophèles dans les eaux stagnantes des zones laissées en l’état (gîtes larvaires pour les
anophèles facteurs de paludisme
- Risque de perturbation passagère des activités habituelles (déviation provisoire du cours d’eau, déviation
provisoire de la route)

MILIEU HUMAIN
EECONOMIQUE
Economie e
- Pression accrue sur l’exploitation de certaines ressources naturelles
- Apparition d’activités non agricoles (hôtellerie, maintenance de véhicules, commerce et service)
- Développement du secteur informel
- Effet sur le développement local (emploi, constructions connexes, nouvelles entreprises, installations des
nouveaux projets, etc.)
- Emploi et achat des biens et des services lors de la construction, de l’exploitation et de l’entretien des
tronçons routiers
- Entrave à la production
- Fluctuation des taxes et des impôts
- Interruption de service public lors de la construction
- Variation du coût et de la qualité des services
- Perte d’activités et de revenu
- Reconversion d’activité
- Risque d’enfouissement de plantations

CULTUREL
- Risque de perturbation ou disparition des sites historiques, sacrés, culturels
- Impacts visuels aux sites et monuments historiques reconnus
- Risque de perturbation des activités culturelles et aux us et coutumes locales ou régionales
- Risque de destruction de tombeaux et d’habitations due à l’abattage à l’explosif (dynamitage)

Les mesures d’atténuation des impacts négatifs dans un projet de construction et/ou de réhabilitation de
route

Les mesures d’atténuation se définissent comme l’ensemble des moyens envisagés pour éviter, réduire les
impacts négatifs sur l’environnement.
L’étude doit fournir la liste des actions, ouvrages, dispositifs, correctifs ou modes de gestion alternatifs qui
seront appliqués pour atténuer ou éliminer les impacts négatifs du projet. Les mesures destinées à
maximiser les retombées positives pourront aussi être mises en évidence.
Les mesures peuvent être générales ou spécifiques. Les mesures générales seront destinées à atténuer les
effets négatifs d’un projet pris dans son ensemble. Les mesures spécifiques viseront l’atténuation des
impacts sur une composante de l’environnement en particulier.

Mesures générales
Respecter un périmètre de protection autour des zones sensibles suivantes et éviter tout
déboisement ou élimination du couvert végétal: rives des plans d’eau, habitats faunistiques reconnus,
bassins d’alimentation en eaux
Etablir un climat de concertation et de dialogue permanents avec la communauté locale dès la
phase préparatoire

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Réduire les pentes raides et sensibles à l’érosion
Réduire au minimum la durée des travaux dans les zones sensibles
Utiliser une signalisation routière adéquate
Etablir des procédures adéquates de formation du personnel en matière de protection de
l’environnement
Favoriser la réutilisation des matériaux et des équipements démantelés
Limiter l’expropriation des emprises et favoriser le partage des utilisations lorsque applicable
Coordonner les travaux avec les autres utilisateurs du territoire
Encourager l’emploi de la main d’oeuvre locale
A la fin des travaux, nettoyer et remettre dans leur état initial les composantes du milieu touchées.

Mesures spécifiques

Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs des projets routiers

MILIEU PHYSIQUE

Altération de la qualité de l’air et de l’ambiance sonore


Eviter la circulation de véhicules lourds et la réalisation de travaux bruyants en dehors des heures
normales de travail à proximité des zones habitées
Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin de
minimiser les émissions gazeuses et le bruit
Utiliser des abat-poussières et des unités de récupération de poussières
Mettre en place des murs antibruit, lorsque requis

Modification de la qualité des eaux de surface (contamination et pollution)


Protection de la qualité des eaux de surface
Contrôler la circulation pour éviter les fuites et les déversements de matières dangereuses (produits
chimiques, hydrocarbure, ..)
Eviter de circuler avec de la machinerie à proximité des prises d’eau potable.
Interdire le ravitaillement de la machinerie à proximité des cours d’eau;
Prévoir des mesures en cas de contamination accidentelle
Prendre toutes les précautions possibles lors du ravitaillement des véhicules de transport et de la
machinerie sur le site des travaux afin d’éviter les déversements accidentels.
Respecter le réseau d’écoulement existant ;
Aménager des bassins tampons accompagnés de stations de pompage ;
Lorsque la traversée d’un cours d’eau est nécessaire :
Prendre toutes les dispositions nécessaires (grillage, filet, panneau protecteur, etc…) pour éviter
des matériaux de construction, des rebuts ou des débris ligneux tombent dans le cours d’eau;
Mettre en place des bermes filtrantes et des trappes à sédiments dans les fossés drainant les aires
de travail;
Effectuer la traversée à angle droit aux endroits où les berges sont stables et le cours d’eau étroit;
Favoriser les ouvrages existants ou prévoir l’installation d’un ponceau dont la capacité portante est
suffisante pour la machinerie employée ;
Enlever toute installation temporaire ayant servi à franchir des cours d’eau à la fin des travaux ;
Rétablir s’il y a lieu, l’écoulement normal des cours d’eau et remettre à leur état original le lit et les
berges.

Protection de la nappe phréatique


Sceller adéquatement les puits et forages avant leur abandon;
Etablir des pratiques de forages adéquats.

Modifications des régimes hydriques et hydrologiques l’écoulement des eaux de surface


Conserver la végétation à des bords des cours d’eau et des zones humides et marécageuses
Un périmètre de sécurité doit être déterminé et indiqué sur le terrain en le balisant ou en le clôturant
selon les mesures requises

20
Planifier les périodes d’intervention dans les zones sujettes aux inondations ou présentant un fort
ruissellement en dehors des saisons de crues ou de fortes pluies;
Mettre en place des ouvrages provisoires de franchissement dès le début de la construction des
ponts ou des ponceaux permanents;
Ne pas entraver le drainage des eaux de surface et prévoir des mesures de rétablissement;
Respecter le drainage superficiel en tout temps, éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout
autre canal, enlever tout débris qui entrave l’écoulement normal des eaux de surface;
Prévoir des aménagements pour la circulation des véhicules chaque fois qu’il y a risque de
compactage ou d’altération de la surface;
Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de façon à ce qu’elles contournent le site des
travaux et les diriger vers les zones de végétation qui permettraient une bonne infiltration sans risque
de prolifération d’érosion ou de formation de lavaka.
Installer des dispositifs pour capter les sédiments

Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs des projets routiers

MILIEU PHYSIQUE

Type d’impact : Erosion et dégradation du sol

MESURES D’ATTENUATION

Stabiliser le sol mécaniquement pour réduire le potentiel d’érosion;


Eviter la construction sur les sols de forte pente et de créer des ruptures de pentes;
Installer au besoin des ballots de paille ou tapisser les parois et le fond des fossés avec des
membranes géotextiles et des matériaux granulaires stables pour contrer l’érosion des fossés;
Construire des remblais dont la masse est adaptée à la capacité portante des sols;
Obtenir les autorisations nécessaires pour les travaux en zone humide;
Prévoir le re-aménagement du site après les travaux;
Limiter les interventions sur les sols érodables. Choisir des véhicules adaptés à la nature du sol;
Eviter l’aménagement d’accès dans l’axe des longues pentes continues, favoriser plutôt une
orientation perpendiculaire ou diagonale;
A la fin des travaux, niveler les sols remaniés et procéder rapidement à l’engazonnement et à la
plantation d’arbres ou d’arbustes afin de contrôler l’érosion des sols.
Prévoir des aménagements pour la circulation des véhicules chaque fois qu’il y a risque de
compactage ou d’altération de la surface;
Sacrifier au besoin les lieux dégradés, terrasser les lieux, puis remettre en place la couche de sol
arable préalablement mise à côté lors des travaux de construction;
Restaurer les sites d’intervention en rétablissant le profil original de la topographie et des sols;
Favoriser l’utilisation des bancs d’emprunt existants;
Réglementer de façon stricte la circulation de machinerie lourde.
Restreindre le nombre de voies de circulation et limiter le déplacement de la machinerie aux aires de
travail et aux accès balisés;
Restaurer les bancs d’emprunt qui ne seront plus utilisés en stabilisant les pentes, en recouvrant de
la terre organique d’origine et en favorisant le rétablissement d’une végétation;
Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin d’éviter les
fuites d’huile, de carburant ou de tout autre polluant ;
Fasciner et engazonner les talus ;
Prévoir des fossés latéraux et les revêtir pour éviter l’accélération du ruissellement ;
Adoucir la pente de la sortie, si possible, exutoires à revêtir ,
Curer systématiquement les buses et dalots ;
Protéger les ouvrages de franchissement et les berges contre l’affouillement.
Scarification des sols avant la remise en Etat

MILIEU BIOLOGIQUE

Destruction ou modification de la végétation

21
Définir clairement les aires de coupe afin d’y restreindre le déboisement
Eviter le déboisement et la destruction de la végétation riveraine;
Eloigner les équipements de la végétation;
Protéger les arbres de la machinerie en bordure des emprises;
Ne jamais creuser de tranchée à moins d’un mètre d’un arbre;
Prévoir des aménagements pour protéger les racines des arbres;
Restaurer la végétation après la fin des travaux;
Lors des travaux de coupe, aménager les aires d’empilement pour le bois à l’extérieur des zones
humides.

Destruction ou modification des habitats de la faune

Obtenir les autorisations spéciales pour effectuer des travaux dans les réserves fauniques et
écologiques;
Aucun travail ne devra être réalisé dans les aires de reproduction de la faune durant la période de
reproduction. Elaborer l’horaire de travail et le calendrier des activités en tenant compte des
utilisations du territoire par la faune;
Protéger les habitats productifs, les zones humides et les zones frayères reconnues;
Eviter de restreindre les déplacements des poissons en respectant la dimension des ponceaux, la
vitesse d’écoulement des eaux et le niveau à l’étiage.
Eviter les zones sensibles

MILIEU HUMAIN

Perturbation des sites culturels et archéologiques reconnus ou potentiels

Prévoir des installations s’harmonisant au patrimoine architectural;


Optimiser la localisation et l’architecture des équipements de manière à les intégrer au paysage.

Perturbation des coutumes et traditions


Pour protéger les intérêts des populations traditionnels et s’assurer leur dignité, leur droit et
respecter leur particularisme, prévoir les procédures de consultation et de participation
Prévoir des mesures adéquates (horaire de travail, programme de communication pour informer la
population des travaux en cours) pour réduire les nuisances causées par les travaux

Déplacement de la population (expropriation, délogement)


Tenir compte de la juste et équitable indemnisation des propriétaires concernant le droit
d’expropriation pour le pouvoir public
S’entendre avec la population sur les modalités relatives à la relocalisation et respecter les
engagements de cette entente;
Limiter les effets sur les propriétés riveraines et les activités pour la modification du tracé
Anticipation par la consultation du public en amont pour leur emplacement de réinstallation
Assurer l’accès aux propriétés privées la sécurité des résidants et passants lors des travaux, en
appliquant des mesures appropriés (clôture, ….)
Reloger les expropriés (zone de recasement)

Interruption des services lors des travaux


Avertir les instances concernées et prendre les mesures appropriées pour réduire les interruptions
au minimum pour les résidants du secteur touché, lors d’interruption de services.

Effet de coupure des voies traditionnelles de déplacement et de communication

Limiter dès le stade de la conception du projet les mouvements locaux


Améliorer le franchissement et/ou créer des routes d’accès de substitution grâce aux recours aux
feux de signalisation carrefours, tunnels pour piétons.

22
Perturbation des activités économiques
Vérifier avec les agriculteurs l’utilisation prévue de leurs terroirs avant les travaux;
Effectuer les travaux de façon à nuire le moins possible aux cultures et aux pratiques culturales
existantes (durée, période étendue);
Installer les équipements autant que possible sur les limites des lots ou des espaces cultivés, ou les
répartir de façon à occuper le moins d’espaces cultivés possibles
Favoriser la création d’emploi et la reconversion d’activités ;
Travailler en dehors des heures de repos ;

Risque d’entrave à la circulation routière, aux activités de la population


Ajuster l’horaire des travaux afin de ne pas perturber la circulation. Définir une signalisation et un
réseau de contournement adéquat.
Avertir la population de la tenue des travaux : envergure, durée, emplacement
Nettoyer pour garder propres et libres les rues empruntées par les véhicules de transport ou la
machinerie en milieu urbanisé

Nuisances causées par la présence d’équipement

En milieu urbain, rechercher un site ayant des caractéristiques compatibles avec les équipements à
installer;
Favoriser l’emploi d’équipement à superficie réduite afin de minimiser la perte d’espace;
Privilégier les endroits où les équipements seront le moins en évidence;
Choisir les emplacements situés près d’une limite de propriété ou à l’extrémité d’un îlot bâti.
Eviter l’accumulation de tout type de déchets hors et sur les sites des travaux, les évacuer vers les
milieux d’élimination prévus à cet effet;
S’assurer d’une gestion adéquate des produits chimiques (manipulation, entreposage, élimination,
etc…);

Dommages causés aux routes, risques d’accidents et trafic lié aux travaux de construction

Eviter d’obstruer les accès publics;


Respecter la capacité portante des routes et réparer les dégâts causés aux routes à la fin des
travaux;
Contourner les lieux de rassemblement.

Insécurité des travailleurs et gestion des matières dangereuses


Prévoir des aires d’entreposage de produits contaminants et les équiper avec des dispositifs
permettant d’assurer une protection contre tout déversement accidentel.
Renforcer la sécurité des travailleurs par l’établissement d’un plan d’intervention d’urgence;
S’assurer de l’adhésion de tout le personnel au plan de sécurit
Prévoir l’instauration d’un plan d’urgence pour le cas d’un déversement accidentel de contaminants.
Placer à la vue des travailleurs une affiche indiquant les noms et les numéros
de téléphone des responsables et décrivant la structure d’alerte ;
Garder sur place une provision de matières absorbantes ainsi que des récipients bien identifiés,
destinés à recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de déversement;
Informer les conducteurs et les opérateurs de machines des normes de sécurité à respecter en tout
temps;
Lorsqu’une intervention nécessite le retrait ou la récupération de polluants ou de substances
contaminées, solides ou liquides, le choix du site et la méthode de disposition devront respecter les
normes en vigueur;
Octroyer l’équipement et matériels adéquats pour le personnel ;
Choisir les lieux d’installation de la centrale d’enrobage loin des zones d’habitation et d’exploitation ;
Respect des normes techniques de préparation des produits, de sécurité et d’hygiène ;
Nuisances, risques d’accidents et de maladie, pollution et dégâts matériaux dues aux travaux de carrière et
d’emprunts
Installer des panneaux d’interdiction d’accès et clôture signalant l’excavation ;
Effectuer une démarcation du rebord supérieur de la carrière par une clôture de fil de fer ;

23
Choisir des carrières loin des lieux des passages fréquents ;
Eviter les endroits surplombant les zones habitées ;
Installer et orienter les équipements d’émission des poussières et bruits en fonction de la direction
du vent dominant ;
Mettre les installations de criblage sous hangar ou recouvrir par un capot avec ouverture ne donnant
pas au vent dominant ;
Fixer les périodes de certains travaux dangereux (abattage à l’explosif…) en dehors des heures
d’affluence et arrêter le transport aux heures d’entrée et de sortie des écoles ;
Exiger le port d’équipement adéquat pour le personnel ;
Installer un poste dispensaire d’urgence ;
Arroser les gravillons et pulvériser d’eau à la sortie du concasseur ;
Indemniser les dégâts causés aux cultures, maisons ;
Ranger les restes de bloc et gravats éparpillés au fond des carrières avec élimination des chutes de
pierres ;
Restaurer la couverture végétale ;
Drainer les eaux stagnantes au fond du gisement pour garantir une salubrité des lieux ;
Aménager les plate-formes de concassage et de stockage abandonnés en zone plus esthétique
Eviter le front d’attaque suivant la fracturation drainante de la masse rocheuse ;
Mettre en place de bacs de décantation à l’aval de l’installation ;
Engazonner les talus et remettre en état les lieux après travaux ;
Eviter l’excavation en dessous du niveau statique de la nappe ;
Construire des bassins de décantation ;
Suivre de près l’évolution des déflexions (avant, pendant et après travaux) sur les tronçons
concernés ;
Eviter des endroits surplombant les zones habitées ;
Remettre en état des lieux après travaux en évitant tout risque de charriage qui peut ensabler les
zones en contrebas ;
Informer et sensibiliser les populations locales et les avertir avant les tirs à l’explosif ;
Mettre en place et orienter l’équipement d’émission de bruits et poussières en fonction de la
dimension du vent dominant ;
Choisir les zones d’emprunt provoquant moins de dommages (érosion, ensablement, …) ;
Drainer les eaux stagnantes d’une manière appropriée au fond des emprunts pour garantir une
salubrité des lieux ,
Remettre en état les lieux après travaux (terrassement, engazonnement) ;
Construire des infrastructures (canaux, etc.) de manière à ne pas détériorer les champs et
habitations situés dans les bas-fonds,
Arroser la route après passage du camion ;
Limiter la vitesse dans les endroits à dense affluence (près écoles),
Créer une piste pour le transport de matériaux ou remettre en état après utilisation le tronçon de
route ayant
servi au transport de matériaux ;
Arroser le tas de matériaux ;
Dégager rapidement les voies publiques ;
Aménager les dépôts pour déchets loin des lieux fréquentés , des zones sensibles et des zones
d’activités agricoles avec l’agrément de la mission de contrôle ;
Dédommager les victimes.

Bulletin Officiel n° 5118 du Jeudi 19 Juin 2003


Dahir n° 1-03-60 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003)
portant promulgation de la loi n° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement.

24
LOUANGE A DIEU SEUL° ! (Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI) Que l’on sache par
les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur° ! Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment ses articles 26 et 58,

A décidé ce qui suit : Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent
dahir, la loi n° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement, telle qu’adoptée par la
Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.

Fait à Rabat, le 10 rabii I 1424 (12 mai 2003). Pour contreseing : Le Premier ministre, Driss
Jettou.

Loi n° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement

Chapitre Premier : Définitions et champ d’application Article Premier : Au sens de la


présente loi, en entend par :

1 - " Environnement " : ensemble des éléments naturels et des établissements humains, ainsi
que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la transformation
et le développement du milieu naturel, des organismes vivants et des activités humaines.

2 - " Etude d’impact sur l’environnement " : étude préalable permettant d’évaluer les effets
directs ou indirects pouvant atteindre l’environnement à court, moyen et long terme suite à la
réalisation de projets économiques et de développement et à la mise en place des
infrastructures de base et de déterminer des mesures pour supprimer, atténuer ou compenser
les impacts négatifs et d’améliorer les effets positifs du projet sur l’environnement.

3 - " Pétitionnaire " : personne physique ou morale, auteur d’une demande d’autorisation ou
d’approbation concernant un projet soumis à l’étude d’impact sur l’environnement.

4 - " Acceptabilité environnementale " : décision prononcée par l’autorité gouvernementale


chargée de l’environnement, en conformité avec l’avis du comité national ou des comités
régionaux d’étude d’impact sur l’environnement, attestant de la faisabilité du point de vue
environnemental d’un projet soumis à l’étude d’impact sur l’environnement.

5 - " Projet " : tous projets d’activités, de travaux, d’aménagements et d’ouvrages, entrepris
par toute personne physique ou morale, privée ou publique qui, en raison de leur nature, de
leur dimension et de leur lieu d’implantation dans des zones sensibles ou protégées, doivent
faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement.

6 - " Directives " : documents de référence définissant les principaux éléments qui doivent être
intégrés aux termes de référence de l’étude d’impact d’un projet assujetti à cette étude.

7 - " Termes de références " : document de référence définissant les aspects et les exigences
environnementaux importants devant être pris en considération lors de l’élaboration de l’étude
d’impact. Il précise la méthode qu’il faut adopter pour détecter et analyser les répercussions
éventuelles du projet sur l’environnement.

8 - " Zones sensibles " : zones humides, zones protégées et zones d’utilité biologique et
écologique ainsi que celles situées sur les nappes phréatiques et sur les sites de drainage des
eaux.

Article 2 : Tous les projets mentionnés dans la liste annexée à la présente loi, entrepris par
toute personne physique ou morale, privée ou publique, qui en raison de leur nature, de leur
dimension ou de leur lieu d’implantation risquent de produire des impacts négatifs sur le milieu
biophysique et humain, font l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement.

25
Article 3 :Lorsqu’un projet assujetti à l’étude d’impact sur l’environnement est subdivisé en
plusieurs composantes complémentaires ou dont la réalisation est échelonnée dans le temps,
l’étude d’impact doit porter sur l’ensemble du projet.

Article 4 : Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente loi, les projets relevant de
l’autorité chargée de la défense nationale. Toutefois, ces projets doivent être réalisés de
manière à ne pas exposer la population et l’environnement en général au danger.

Chapitre Il : Objectifs et contenu de l’étude d’impact sur l’environnement

Article 5 :L’étude d’impact sur l’environnement a pour objet :


1 - d’évaluer de manière méthodique et préalable, les répercussions éventuelles, les effets
directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l’environnement et en particulier
sur l’homme, la faune, la flore, le sol, l’eau, l’air, le climat, les milieux naturels et les
équilibres biologiques, sur la protection des biens et des monuments historiques, le cas échéant
sur la commodité du voisinage,, l’hygiène, la salubrité publique et la sécurité tout en prenant
en considération les interactions entre ces facteurs ;

2 - de supprimer, d’atténuer et de compenser les répercussions négatives du projet :

3 - de mettre en valeur et d’améliorer les impacts positifs du projet sur l’environnement ;

4 - d’informer la population concernée sur les impacts négatifs du projet sur l’environnement.

Article 6 : L’étude d’impact sur l’environnement comporte :

1 - une description globale de l’état initial du site susceptible d’être affecté par le projet,
notamment ses composantes biologique, physique et humaine ;

2 - une description des principales composantes, caractéristiques et étapes de réalisation du


projet y compris les procédés de fabrication, la nature et les quantités de matières premières
et les ressources d’énergie utilisées, les rejets liquides, gazeux et solides ainsi que les déchets
engendrés par la réalisation ou l’exploitation du projet :

3 - une évaluation des impacts positifs, négatifs et nocifs du projet sur le milieu biologique,
physique et humain pouvant être affecté durant les phases de réalisation, d’exploitation ou de
son développement sur la base des termes de références et des directives prévues à cet effet ;

4 - les mesures envisagées par le pétitionnaire pour supprimer, réduire ou compenser les
conséquences dommageables du projet sur l’environnement ainsi que les mesures visant à
mettre en valeur et à améliorer les impacts positifs du projet ;

5 - un programme de surveillance et de suivi du projet ainsi que les mesures envisagées en


matière de formation, de communication et de gestion en vue d’assurer l’exécution,
l’exploitation et le développement conformément aux prescriptions techniques et aux
exigences environnementales adoptées par l’étude ;

6 - une présentation concise portant sur le cadre juridique et institutionnel afférent au projet
et à l’immeuble dans lequel sera exécuté et exploité ainsi que les coûts prévisionnels du
projet ;

7 - une note de synthèse récapitulant le contenu et les conclusions de l’étude  ; 8 - un résumé


simplifié des informations et des principales données contenues dans l’étude destiné au public.

Article 7 :L’autorisation de tout projet soumis à l’étude d’impact sur l’environnement est
subordonnée à une décision d’acceptabilité environnementale. Cette décision constitue l’un

26
des documents du dossier de la demande présentée en vue de l’obtention de l’autorisation du
projet.

Chapitre III : Comité national et comités régionaux d’études d’impact su l’environnement

Article 8 : Il est institué, auprès de l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement,


un comité national et des comités régionaux d’études d’impact sur l’environnement. Ces
comités ont pour mission d’examiner les études d’impact sur l’environnement et de donner
leur avis sur l’acceptabilité environnementale des projets. Les formalités de création du
comité national et des comités régionaux, les modalités de fonctionnement et les attributions
des dits comités sont fixées par voie réglementaire.

Article 9 : Chaque projet soumis à l’étude d’impact sur l’environnement donne lieu à une
enquête publique. Cette enquête a pour objet de permettre à la population concernée de
prendre connaissance des impacts éventuels du projet sur l’environnement et de recueillir
leurs observations et propositions y afférentes. Ces observations et propositions sont prises en
considération lors de l’examen de l’étude d’impact sur l’environnement. Sont dispensés de
l’enquête publique visée au premier alinéa de cet article, les projets qui font l’objet d’une
enquête publique prévue par d’autres textes législatifs et réglementaires, à condition de
mettre à la disposition du public l’étude d’impact sur l’environnement lors du déroulement de
cette enquête. Les conditions de déroulement de cette enquête publique sont fixées par voie
réglementaire.

Article 10 : L’administration doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que les
informations et les conclusions afférentes à l’étude d’impact sur l’environnement soient
accessibles au public durant la période de l’enquête publique à l’exception des informations et
des données qui sont jugées confidentielles. A cet effet, le pétitionnaire est tenu de notifier
par écrit à l’administration, les informations et les données qu’il juge confidentielles. Sont
considérées confidentielles, aux termes du premier alinéa de cet article, les données et les
informations afférentes au projet, dont la diffusion peut porter préjudice aux intérêts du
maître d’ouvrage, à l’exception des informations relatives aux impacts négatifs dudit projet sur
l’environnement. Les conditions et les modalités de consultation de l’étude d’impact sont
fixées par voie réglementaire.

Article 11 : Les agents chargés par l’administration sont, lors de l’exercice de leurs fonctions,
de la consultation ou de l’examen des études d’impact sur l’environnement ou lors du suivi des
projets soumis à ces études, ainsi que les membres du comité national et des comités
régionaux des études d’impact visés à l’article 8 ci-dessus, tenus au secret professionnel et à la
non-divulgation des données et des informations relatives aux projets soumis aux études
d’impact sur l’environnement, sous peine de l’application des dispositions du code pénal en
vigueur.

Article 12 : Les frais afférents à l’enquête publique sont à la charge du pétitionnaire. Les
modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

Article 13 : Les frais de réalisation de l’étude d’impact sur l’environnement sont à la charge
du pétitionnaire sauf dispositions contraires prévues par la législation en vigueur.

Chapitre IV : Constatation des infractions et droit d’ester en justice

Article 14 : Les officiers de police judiciaire et les agents assermentés et commissionnés par
l’administration et les collectivités locales ont pour mission de constater et de rechercher les
infractions aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application.

Article 15 : En cas d’inobservation des dispositions de la présente loi et des textes pris pour
son application, l’agent commissionné ayant constaté une infraction en établit un procès-
verbal dont il transmet une copie, dans un délai ne dépassant pas quinze (15) jours, à

27
l’autorité directement concernée par le projet et une autre à l’autorité gouvernementale
chargée de l’environnement. Cette dernière, après avoir notifié à l’autorité gouvernementale
concernée, met en demeure le contrevenant et l’invite à se conformer à la législation en
vigueur.

Article 16 : Lorsque le contrevenant, mis en demeure, refuse d’y obtempérer et lorsque les
travaux d’aménagement, de construction ou d’exploitation d’un projet sont en cours,
l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement, après notification à l’autorité
gouvernementale concernée, transmet une copie du procès-verbal de l’infraction au
gouverneur de la province ou de la préfecture et au président du conseil communal pour
ordonner l’arrêt des travaux en attendant que la juridiction compétente s’y prononce. En cas
d’urgence, la suspension immédiate des travaux, la destruction des constructions et des
installations et l’interdiction des activités contraires aux dispositions de la présente loi,
peuvent être ordonnées.

Article 17 : L’arrêt des travaux de construction, d’aménagement et d’exploitation et la remise


en état initial des lieux ne font pas obstacle au droit de porter plainte devant la justice, soit à
l’initiative de l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement, soit à l’initiative de
toute personne physique ou morale ayant qualité et intérêt à ester en justice.

Article 18 : Lorsqu’une plainte déposée devant la juridiction compétente, contre une
autorisation ou une décision d’approbation d’un projet est fondée sur l’absence de la décision
d’acceptabilité environnementale, la juridiction saisie ordonne, d’urgence, l’annulation de
l’autorisation ou de la décision attaquée dès que cette absence est constatée.

Article 19 : Les projets ayant reçu l’acceptabilité environnementale et qui ne sont pas réalisés
dans un délai de cinq ans à compter de la date d’obtention de la décision, doivent faire l’objet
d’une nouvelle étude d’impact sur l’environnement.

Article 20 : Les dispositions de la présente loi prennent effet à compter de la date de sa
publication au Bulletin officiel. Toutefois, elles ne sont pas applicables aux demandes
d’autorisation déposées auprès des services administratifs antérieurement à la date de sa
publication.

* * * Annexe des projets soumis à l’étude d’impact sur l’environnement

1 - Etablissements insalubres, incommodes ou dangereux classés en première catégorie.

2 - Projets d’infrastructures :

   Construction de routes (routes nationales et autoroutes) ;


   Voies ferrées ;
   Aéroports ;
   Aménagement de zones urbaines ;
   Aménagement de zones industrielles ;
   Ports de commerce et ports de plaisance ;
   Barrages ou toutes autres installations destinées à retenir et à stocker les eaux d’une
manière permanente ;
   Complexes touristiques, notamment ceux situés au littoral, à la montagne et en milieu
rural ;
   Installations de stockage ou d’élimination de déchets quel que soit leur nature et la
méthode de leur élimination ;
   Stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes ;
  Emissaires d’évacuation marine ;
  Transport de matières dangereuses ou toxiques.

3 - Projets industriels

28
3.1 - Industrie extractive :
   Mines ;
  Carrières de sable et gravier ;
  Cimenteries ;
  Industrie de plâtre ;
  Transformation du liège.

3.2 - Industrie de l’énergie :


  Installations destinées au stockage du gaz et tous produits inflammables ;
  Raffineries de pétrole ;
  Grands travaux de transfert d’énergie ;
  Centrales thermiques et autres installations à combustion puissance calorifique d’au moins
300 MW ;
  Centrales nucléaires ;
  Centrales hydroélectriques.

3.3 - Industrie chimique :


  Installations de fabrication de produits chimiques, de pesticides, de produits
pharmaceutiques, de peintures de vernis, d’élastomères et peroxydes ;
  Lancement de nouveaux produits chimiques sur le marché ;
  Extraction, traitement et transformation d’amiante.

3.4 - Traitement des métaux :


  Usines sidérurgiques ;
  Traitement de surface et revêtement des métaux ;
  Chaudronnerie et appareils métalliques.

3.5 - Industrie des produits alimentaires :


  Conserverie de produits animal et végétal ;
  Fabrication de produits laitiers ;
  Brasserie ;
  Fabrication de confiseries et de boissons ;
  Usines de farine de poisson et d’huile de poisson ;
  Féculerie industrielle ;
  Sucreries et transformation de mélasses ;
  Minoteries et semouleries ;
  Huileries.

3.6 - Industrie textile, du cuir, du bois, du papier, de carton et de poterie :


  Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton ;
  Tanneries et mégisserie ;
  Production et traitement de cellulose ;
  Teinturerie de fibres ;
  Fabrication de panneaux de fibres, de particules et de contre-plaqués ;
  Industrie de textile et teintureries ;
  Poterie.

3.7 - Industrie de caoutchouc :


  Fabrication et traitement de produits à base d’élastomères.

4 - Agriculture
  Projets de remembrement rural ;
  Projets de reboisement d’une superficie supérieur à 100 hectares ;
  Projets d’affectation de terre inculte ou d’étendue semi-naturelle à l’exploitation agricole
intensive.

5 - Projets d’aquaculture et de pisciculture

29
Royaume du Maroc E‫المملكة المغربية‬
Secrétariat d’Etat Auprès du Ministère ‫كتابة الدولة لدى وزارة الطاقة و المعادن‬
de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de
E‫ المكلفة بالماء و البيئة‬E‫والماء والبيئة‬
‫قطاع البيئة‬
l’Environnement chargé de l’Eau et de
l’Environnement
Département de l’Environnement

30
NOTE DE PRESENTATION DU
PROJET DE DECRET RELATIF AUX ATTRIBUTIONS
ET AU FONCTIONNEMENT
DU COMITÉ NATIONAL ET DES COMITÉS REGIONAUX
DES ETUDES D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

L’article 8 de la loi n° 12-03 du 12 mai 2003 relative aux études d’impact sur
l’environnement dispose: « Il est institué, auprès de l'autorité gouvernementale
chargée de l'environnement, un comité national et des comités régionaux d'études
d'impact sur l'environnement. Ces comités ont pour mission d'examiner les études
d'impact sur l'environnement et de donner leur avis sur l'acceptabilité
environnementale des projets.

Les formalités de création du comité national et des comités régionaux,


les modalités de fonctionnement et les attributions desdits comités sont fixées
par voie réglementaire». 

En application des dispositions de cet article, le présent projet de décret a


pour objet de fixer les attributions du comité national, des comités régionaux d'études
d'impact sur l'environnement ainsi que les autorités gouvernementales qui y sont
représentées à titre permanent ou épisodique ainsi que la procédure relative à la
tenue et à la délibération des réunions desdits comités.

En outre, le présent projet de décret définit les critères de distinction entre les
études d’impact devant être examinées par le comité national et celles relevant des
comités régionaux.

Tels sont les principaux objectifs du présent projet de décret.

31
Royaume du Maroc PROJET DE DECRET N°2-04-563 DU……(…………..)
------- RELATIF AUX ATTRIBUTIONS ET AU FONCTIONNEMENT
Ministère de l’Energie, DU COMITE NATIONAL ET DES COMITES REGIONAUX
des Mines, de l’Eau et de DES ETUDES D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT
l’Environnement
-------

LE PREMIER MINISTRE ;
Pour contreseing :

Vu la constitution, notamment ses articles 63 et 65 ;

Vu la loi n° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement


Ministre de l’Energie, promulguée par le dahir n°1-03-60 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003),
des Mines, de l’Eau et notamment ses articles 2, 8 et 9 ;
de l’Environnement
Signature :
Vu le décret n°2-99-922 du 6 chaoual 1420 (13 janvier 2000) relatif
à l’organisation et aux attributions du secrétariat d’Etat auprès du
ministre de l’aménagement du territoire, de l’environnement, de
l’urbanisme et de l’habitat, chargé de l’environnement ;

Vu Décret n° 2-07-1303 du 4 kaada 1428 (15 novembre 2007)


relatif aux attributions de la ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et
de l'environnement ;
Ministre de l’Intérieur

Signature : Après examen par le conseil des ministres réuni le ………….

DECRETE :

Article premier : Le présent décret fixe les attributions et les modalités


de fonctionnement du comité national des études d’impact sur
l’environnement et des comités régionaux des études d’impact sur
l’environnement, ci après dénommés le "comité national" ou "les
comités régionaux", selon le cas, tels qu’ils sont prévus à l’article 8 de
la loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement,
susvisée.

32
Chapitre I

Du comité national des études d’impact

sur l’environnement

Section 1 

Des attributions et de la composition du comité national des études


d’impact sur l’environnement

Article 2 : Le comité national des études d’impact sur l’environnement est chargé :

- D’examiner les études d’impact sur l’environnement et d’instruire les dossiers y


afférents concernant les projets énumérés à l’article 3 du présent décret, qui lui
sont confiés ;
- De donner son avis sur l’acceptabilité environnementale desdits projets ;
- De participer à l’élaboration des directives préparées par l’autorité
gouvernementale chargée de l’environnement afférentes aux études d’impact
sur l’environnement ;
- D’étudier les études d’impact objet de demande de réexamen prévue à l’article
24 ci-dessous.
- De soutenir et de conseiller les comités régionaux des études d’impact sur
l’environnement dans l’exercice de leurs attributions.

Article 3 : Est de la compétence du comité national, l’examen des études d’impact sur
l’environnement des projets d’activités, de travaux, d’aménagements et d’ouvrages
visés à l’article 2 de la loi n° 12-03 précitée et entrant dans les catégories suivantes:

a) Projets dont le seuil d’investissement est supérieur à deux cent millions de


dirhams
( 200.000.000 dh) ;
b) Projets dont la réalisation concerne plus d’une région du Royaume, quel que
soit le montant de l’investissement ;
c) Projets transfrontaliers, quel que soit le montant de l’investissement.

Article 4 : Le comité national est présidé par l’autorité gouvernementale chargée de
l’environnement ou son représentant et comprend les représentants des autorités
gouvernementales chargées  de :
 l’intérieur ;
 l’équipement ;
 transport ;
 l’aménagement de l’espace ;
 l’urbanisme ;

33
 tourisme ;
 l’énergie et des mines ;
 l’eau ;
 la santé ;
 l’agriculture ;
 la pêche maritime ;
 l’industrie ;
 la justice.

Et d’un représentant du haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la


désertification.

Outre les représentants des autorités susmentionnées, qualifiées de membres


permanents du comité national, sont invités, par le président, à participer aux travaux
dudit comité, à titre délibératif :

-le représentant de l’autorité gouvernementale concernée par le projet dont l’étude


d’impact sur l’environnement est soumise à l’examen du comité ;

-le (les) représentant(s) du (des) autorité (s) gouvernementale(s) concernée(s) par la


gestion du milieu récepteur du projet dont l’étude d’impact sur l’environnement est
soumise à l’examen du comité ;

- le(s) représentant(s) de la commune ou des communes concernées par le projet ;


- le(s) représentant(s) de la chambre ou des chambres professionnelles
concernées par le projet.

Le président du comité national peut, si nécessaire, inviter toute personne ou toute entité
publique ou privée compétente en matière d’environnement, à participer, à titre
consultatif, aux travaux du comité national.

Le président du comité peut, à son initiative ou à la demande du pétitionnaire, inviter


celui-ci à assister aux travaux du comité et lui fournir tout éclaircissement utile à
l'examen de l'étude.

Article 5 : Le comité national dispose d’un secrétariat permanent assuré par l’autorité
gouvernementale chargée de l’environnement.

Les études d’impact sur l’environnement devant être examinées par le comité national
sont déposées auprès de ce secrétariat.

Article 6 : Le secrétariat du comité national procède à l’enregistrement des études


d’impact soumises au comité national, assure la préparation des travaux dudit comité,
établit les procès-verbaux des réunions et fait procéder à leur signature par les membres
présents.

Les procès-verbaux sont assortis d’une note écrite relatant les avis et les observations
de chacun desdits membres.

34
Article 7 : Le président du comité national adresse un rapport d’ensemble des travaux
dudit comité à la fin de chaque année, aux autorités gouvernementales représentées
au sein du comité national.

Section 2 

Du fonctionnement du comité national des études d’impact sur l’environnement

Article 8 : Le comité national se réunit autant que de besoin et au moins une fois par
an sur convocation de son président qui fixe la date et l’ordre du jour de ses réunions.

Article 9 : Le président du comité national transmet l’étude d’impact sur


l’environnement aux membres du comité pour examen dix (10) jours au moins avant
la date prévue pour sa réunion.

Article 10 : Le comité national ne peut valablement délibérer que si la moitié de ses


membres permanents sont présents. Toutefois, si le comité ne peut délibérer pour
non-respect du quorum, le président convoque à nouveau, les membres du comité,
dans un délai ne dépassant pas trois (3) jours ouvrables. Le comité peut alors se
réunir et délibérer valablement quel que soit le nombre des membres présents.

Les avis du comité national sont pris par consensus des membres présents.
En l’absence de consensus, les avis sont pris à la majorité des voix. En cas de
partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

Article 11 : Le comité national est tenu de donner son avis, sur la base de l’étude
d’impact et sur les conclusions de l’enquête publique, dans un délai ne dépassant
pas vingt (20) jours ouvrables à compter de la date de réception, par le secrétariat du
comité national, des conclusions de l'enquête publique prévue à l'article 9 de la loi
n°12-03 précitée.

Le président du comité national transmet immédiatement l’avis dudit comité à


l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement qui délivre, en conformité
avec l’avis donné, la décision d’acceptabilité environnementale au pétitionnaire dans
un délai de cinq (5) jours à compter de la réception de l’avis du comité national.

Article 12 : Le comité national peut inviter le pétitionnaire à compléter les informations


nécessaires à l'examen de l'étude d’impact sur l’environnement notamment celles
ayant trait au projet, au milieu récepteur et/ou au programme de surveillance et de suivi
des activités génératrices d’impact et les mesures destinées à supprimer ou à limiter les
effets négatifs.
Dans ce cas, il est mis fin au délai prévu à l’article 11 ci-dessus, et un nouveau délai de
dix (10) jours commence à courir à partir de la date de réception des informations
demandées.

Chapitre II : Des comités régionaux des études d’impact


sur l’environnement

35
Section 1 
Des attributions et de la composition des comités régionaux d’études d’impacts

Article 13 : Il est créé, dans chaque région du royaume, un comité régional d’études
d’impact sur l’environnement chargé :

- d’examiner les études d’impact sur l’environnement relatives aux projets dont le
seuil d’investissement est inférieur ou égal à deux cent millions de dirhams
(200.000.000dh) à l’exception des projets visés aux b) et c) de l’article 3 ci-
dessus ;
- de donner son avis sur l’acceptabilité environnementale des projets qui lui sont
soumis.

Article 14 : Chaque comité régional est présidé par le wali de la région devant abriter le
projet ou son représentant et comprend le représentant régional de chacune des
autorités gouvernementales chargées de :
 l’équipement ;
 transport ;
 l’aménagement de l’espace ;
 l’urbanisme ;
 tourisme ;
 l’énergie et des mines ;
 l’eau ;
 l’environnement
 la santé ;
 l’agriculture ;
 la pêche maritime ;
 l’industrie ;
 la justice.

Et d’un représentant régional du haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre
la désertification.

Outre les représentants des autorités sus mentionnées, qualifiées de membres


permanents du comité régional, sont invités par le président à participer aux travaux du
comité régional, à titre délibératif :

- le représentant régional de l'autorité gouvernementale concernée par le projet dont


l’étude d’impact sur l’environnement est soumise à l’examen du comité ;
- le représentant régional de l'autorité gouvernementale concernée par la gestion du
milieu récepteur du projet dont l’étude d’impact sur l’environnement est soumise à
l’examen du comité ;
- le(s) représentant(s) de l'autorité préfectorale ou provinciale concernée(s) par le
projet ;
- le(s) représentant(s) de la commune ou des communes concernées par le projet ;
- le(s) représentant(s) de la chambre ou des chambres professionnelles
concernées par le projet.

36
Le président du comité régional peut, si nécessaire, inviter toute personne ou toute entité
publique ou privée compétente en matière d’environnement, à participer, à titre
consultatif, aux travaux du comité régional.

Le président du comité peut, à son initiative ou à l’initiative du pétitionnaire, inviter celui-


ci à assister aux travaux du comité et lui fournir tout éclaircissement utile à l'examen de
l'étude.

Les autorités gouvernementales qui ne disposent pas de représentants régionaux


désignent leur représentant pour assister aux travaux du comité régional, en tenant
compte de la nature du projet et du lieu de son implantation.

Article 15 : Le comité régional est doté d’un secrétariat permanent assuré par le
représentant régional de l’autorité gouvernementale chargée de l'environnement.

En l’absence d’un représentant régional de l’autorité gouvernementale chargée de


l’environnement, le wali de la région concernée désigne le secrétariat permanent du
comité régional.

Les études d’impact sur l’environnement devant être examinées par le comité régional
sont déposées auprès de ce secrétariat.

Article 16 : Le secrétariat du comité régional  procède à l’enregistrement des études


d’impact soumises audit comité, assure la préparation de ses travaux, établit les
procès-verbaux des réunions et fait procéder à leur signature par les membres
présents.

Les procès-verbaux sont assortis d’une note écrite relatant les avis et les observations
de chacun desdits membres.

Article 17 : Le président du comité régional adresse, à la fin de chaque année, un


rapport d’ensemble des travaux dudit comité, à l’autorité gouvernementale chargée de
l’environnement qui le transmet aux autorités gouvernementales qui le demandent.

Section 2 : Du fonctionnement du comité régional des études d’impact


sur l’environnement

Article 18 : Le comité régional se réunit autant que de besoin et au moins une fois par
an sur convocation de son président qui fixe la date et l’ordre du jour de ses réunions.

Article 19 : Le président du comité régional transmet l’étude d’impact sur


l’environnement aux membres dudit comité pour examen dix (10) jours ouvrables au
moins avant la date prévue pour sa réunion.

Article 20 : Le comité régional ne peut valablement délibérer que si la moitié de ses
membres permanents sont présents. Toutefois, si le comité ne peut délibérer pour
non-respect du quorum, le président convoque à nouveau, les membres du comité,

37
dans un délai ne dépassant pas trois (3) jours ouvrables. Il pourra alors se réunir et
délibérer valablement quel que soit le nombre des membres présents.

Les avis du comité régional sont pris par consensus. En l’absence d’un consensus,
les avis sont pris à la majorité des voix. En cas de partage des voix, celle du
président est prépondérante.

Article 21  : Le comité régional est tenu de donner son avis, sur la base de l’étude
d’impact et sur les conclusions de l’enquête publique, dans un délai de vingt (20)
jours ouvrables à compter de la date de réception, par le secrétariat du comité
régional, des conclusions de l'enquête publique prévue par l’article 9 de la loi n°12-03
précitée.
Le président du comité régional transmet immédiatement l’avis dudit comité à l’autorité
gouvernementale chargée de l’environnement qui délivre, en conformité avec l’avis
donné, la décision d’acceptabilité environnementale au pétitionnaire dans un délai de
cinq (5) jours ouvrables à compter de la réception de l’avis du comité.

Article 22 : Le comité régional peut inviter le pétitionnaire à compléter les


informations nécessaires à l'examen de l'étude d’impact sur l’environnement
notamment celles ayant trait au projet, au milieu récepteur et/ou au programme de
surveillance et de suivi des activités génératrices d’impact et les mesures destinées à
supprimer ou à limiter les effets négatifs.
Dans ce cas, il est mis fin au délai prévu à l’article 21 ci-dessus et un nouveau délai de
dix (10) jours ouvrables commence à courir à partir de la date de réception des
informations demandées.

Chapitre III : Dispositions communes

Article 23 : Le comité national peut confier, l’examen de toute étude d’impact sur
l’environnement portant sur des projets entrant dans ses compétences au comité
régional du lieu d’implantation du projet, s’il estime que les conditions de son
évaluation, au niveau national, ne sont pas réunies.

Le comité régional peut aussi transmettre pour examen, au comité national, une étude
d’impact sur l’environnement portant sur des projets entrant dans ses compétences
s’il estime que les conditions de son évaluation, au niveau régional, ne sont pas
réunies.

Dans ces deux cas, le comité national ou le comité régional concerné, dispose d’un
délai de vingt (20) jours ouvrables pour donner son avis au comité qui l’a saisi.

38
Ce délai suspend, selon le cas, le délai prévu aux articles12 ou 22 ci-dessus.

Article 24 : Le pétitionnaire peut, dans un délai ne dépassant pas 30 jours à compter
de la date de notification de la décision, introduire auprès du ministre chargé de
l’environnement, une demande de réexamen de l’étude d’impact objet de rejet.

Dans ce cas, le comité national se prononce sur ladite étude dans le délai mentionné
à l’article 9 ci-dessus.

Article 25 : Les informations prévues aux articles 12 et 22 ci-dessus sont établies par
le pétitionnaire et consignées dans un registre créé et tenu à cet effet par le
secrétariat du comité qui les a réclamées.

Elles sont communiquées, dans le cas des études d’impact examinées par le comité
national, au président du comité national et à l’autorité gouvernementale chargée du
secteur concerné par le projet sur lequel porte l’étude d’impact, et, dans le cas des
études d’impact examinées par le comité régional, elles sont communiquées au
président du comité régional, et au représentant régional de l'autorité
gouvernementale chargée du secteur concerné par ledit projet.

Article 26 : Le Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et le


Ministre de l’Intérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent décret qui est publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le……….

Le premier Ministre

39

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