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Lundi 23 janvier

Séance 5 (étude transversale )

Mariage et comédie sociale dans la MCQP

1° Une intrigue autour du mariage à la manière d’une comédie classique

A. Des mariages avec des obstacles

-Joseph Lebas et Augustine : le commis des Guillaume est secrètement amoureux de la fille
cadette mais il n’en est pas aimé en retour et M. Guillaume ne veut pas marier sa cadette
avant l’ainée.

-Joseph Lebas et Virginie : L’ainée aime depuis longtemps le commis sans réciproque. Elle
apprend par hasard en espionnant ses parents pour le compte de sa sœur que son amoureux en
aime une autre.

-Augustine et Théodore : les deux jeunes gens partagent le même amour mais leur rang social
(une bourgeoise et un noble) les empêche de se voir et les parents d’Augustine sont opposés
d’abord à ce mariage car ils pensent que la fortune de leur fille serait mise à mal avec un mari
peintre même s’il est noble.

B. Augustine, la jeune fille de la comédie classique (une nouvelle Agnès)

-Elle est innocente par son éducation extrêmement morale et religieuse. Son seul loisir de sortie
est la messe, elle doit être chaperonnée par sa cousine pour pouvoir se rendre au musée. C’est
une jeune fille naîve et sensible : lorsque Théodore lui fait sa déclaration, elle est à la fois la proie
d’une culpabilité religieuse mais elle ruse aussi pour préserver son amour grâce à la pantomime
au musée.

-La découverte de son portrait peint par Théodore lui permet de se rendre compte du même coup
qu’elle est aimée. Elle est submergée par des émotions inconnues et en sort dans un état
physique fébrile et proche de l’extase. Page 51

-Elle est à la merci de ses parents : M. Guillaume ne souhaite pas qu’elle se marie avant son
ainée et sa mère est extrêmement sévère avec elle lorsqu’elle découvre qu’elle a un admirateur.

C. Les prétendants opposés

-Joseph Lebas aime depuis longtemps Augustine puisqu’ils vivent sous le même toit. Son amour
n’est pas partagé par Augustine car il représente le type même du commis ennuyeux et peu
intéressant comme le montre le décalage de leur conversation sur l’art à la page 60-61 (Joseph
confond art et artisanat et ne pense qu’à l’argent).

-Théodore de Sommervieux est un noble qui n’a pas besoin de l’argent d’Augustine puisqu’il
possède une fortune personnelle. Il a toutes les qualités d’un prince « charmant » et son amour
est extrêmement flatteur pour la jeune fille.

II. Mais Balzac caricature cette comédie classique pour se moquer de ses personnages

A. Théodore, un prétendant ridicule : cercle de lecteurs


Page 53 « Le matin où […] si bien examinés »
Page 66-67 « A six heures et demie […] ses futurs parents aimables ».
-Donner un titre à chacun de ces extraits
-Quels sont les éléments qui rendent compte du caractère de Théodore dans ces pages ?
A quoi voit-on qu’il est un peu ridicule ?
-Le jeune amant, transporté par l’amour a aussi un caractère excessif. Il s’emporte trop vite
dans cette histoire et se déclare de façon romanesque sans même connaître la jeune fille dont il
est amoureux. Page 53, 50.

-La stratégie qu’il met en place pour la conquérir semble tout droit sortir d’un roman, comme le dit
Mme Roguin à la page 65. Ils se font des signes de loin avec des pots de fleurs, il s’imagine
acheter une servante pour échanger des lettres et épie Augustine à l’église.

-Le peintre manque de discernement et de lucidité sur sa belle-famille qui, pourtant, ne lui cache
rien de ses goûts bourgeois comme lors du dîner de fiancailles à la page 66-67 (la conversation
sur le tableau offert par Théodore).

B. M. Guillaume et Joseph : un quiproquo douloureux

-l’éviction comme amoureux d’Augustine de Joseph, le commis, se fait aussi sur le mode
théâtral. En effet, son entrevue avec M. Guillaume est écrite comme un dialogue de théâtre (on
peut repérer des didascalies dans ce passage page 56-57).

C. Mme Roguin, une entremetteuse grotesque

-Elle joue les Frosine (entremetteuse dans L’Avare de Molière) qui parvient à rendre possible le
mariage entre Théodore et Augustine.

-Cette cousine de la famille s’identifie elle-même, de façon ridicule, comme « une colombe » de
la paix alors que la situation n’est pas une situation de guerre, elle prend donc beaucoup trop au
sérieux son rôle de « marieuse ».

-Son discours page 64, creux, n’insiste que sur la valeur pécuniaire (= argent) du mariage et les
avantages que les parents Guillaume peuvent en retirer.

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