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Ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Recherche

de la République de Moldova
Université Pédagogique d’État « Ion Creangă » de Chișinău
Faculté : Langues et Littératures Étrangères
Département : Philologie Romane

Culiuc Dumitrița
Le conte philosophique "Gobseck" - représentation symbolique de l'égoïsme de
la société française

Chișinău, 2020
Le conte « Gobsec » est un conte philosophique, qui a été publié en 1830, il fait partie de
l’œuvre « Scènes de la vie privée » qui à son tour et une parte composante du monument littéraire
« La comédie humaine  » écrite par Honoré de Balzac. Balzac est considéré comme un de plus grand
et meilleur écrivains réalistes français du XIX-ième siècle.

« La comédie humaine  » représente une œuvre sans précèdent, elle a été construite sur une
ligne idéologique qui semble à la fois très proche et très éloignée de l’existence de son créateur. Le
réalisme de « La comédie humaine » est fondé sur les rapport sociaux et non pas sur les objets. Mais
pour comprendre les relations entre des personnes il faut connaître qui elles sont, où elles habitent,
quelles sont leurs habitudes, de quels milieux elles sont issues, comment elles se sont rencontrées,
quel est leur métier, leur rapport à l’argent, comment elles s’habillent, c’est pour cela que les
personnages balzaciennes sont décrites très minutieux : silhouette, tenue, tics. Il étudie encore des
vices humains comme : l'avarice, le péché, l'aveuglette etc. Parmi les vices de l'homme étudiés,
Balzac a une grande obsession pour l’argent. Balzac crée des types représentatifs et individualisés
« La Comédie humaine » reste importante non pas par les idées de Balzac visant la politique ou la
religion, mais par le fait que c'est un témoignage sur les bouleversements de la société française
depuis la Révolution.
Le conte « Gobseck » est un conte réaliste, mais en même temps romantique. La scène
commence dans le salon de la vicomtesse de Grandlieu, monsieur Derville a entendu la discussion
entre madame de Grandlieu et sa fille Camille. Camille a reconnu qu’elle aime le jeune comte de
Restaud. Sa mère lui dit que « Monsieur de Restaud a une mère qui mangerait des millions, une
femme mal née, une demoiselle Goriot qui jadis a fait beaucoup parler d’elle. Elle s’est si mal
comportée avec son père qu’elle ne mérite certes pas d’avoir un si bon fils. Le jeune comte l’adore
et la soutient avec une piété filiale digne des plus grands éloges ; il a surtout de son frère et de sa
sœur un soin extrême. – Quelque admirable que soit cette conduite, ajouta la comtesse d’un air fin,
tant que sa mère existera, toutes les familles trembleront de confier à ce petit Restaud l’avenir et la
fortune d’une jeune fille ». Madame de Restaud été enlisée dans une relation illégitime avec Maxime
de Trailles, pour lequel elle gaspille sa fortune. Monsieur Derville a proposé de leur raconter une
histoire qui fera modifier le jugement que Mme Grandlieu et Camille portent sur la fortune du comte
Ernest de Restaud. Puis il commencé à raconter le temps où il avait pour voisin un vieil homme
dénommé Jean-Esther van Gobseck, usurier de profession qui ne reconnaît que le pouvoir de
l'argent. Gobseck a derrière lui une vie d'aventures pendant laquelle il a acquis sur l'existence une
philosophie dominée par l'argent et l'économie d'énergie. C'est grâce à un emprunt du Papa Gobseck
que Derville, achète sa charge d'avoué. Un jour il amène chez Gobseck, le comte Maxime de
Trailles, dandy sans honneur, qui exerce une emprise totale sur son amante, la comtesse de Restaud.
Elle ruine pour lui son époux. C'est la mise en gage d'une parure de diamants inestimable qui pousse
chez l'usurier Maxime, Anastasie de Restaud et Derville ont été des témoins de la transaction.
Cependant le comte de Restaud, soucieux de recouvrer les bijoux de sa famille, aliène sa fortune à
fonds perdu pour racheter la parure, marché qui rend Gobseck bientôt maître des biens et de l'hôtel
des Restaud. Plus tard le comte est meurt : il sait sa femme infidèle et qu'il n'est pas le père de leurs
deux plus jeunes enfants. Àpres son testament, Ernest (le fils aîné) est l’héritier principal de la
fortune, mais il a laissé quelque chose et aux autres enfants, Anastasie détruit tout de suite le
testament sans le lire, sur le lit de mort de son mari. Derville lui apprend qu'elle vient de ruiner
l'avenir de ses deux enfants. Des années plus tard, Gobseck meurt, possesseur de la fortune des
Restaud, entouré du butin considérable de ses opérations. 
Le thème principal du conte la passion, la passion pour l’argent, pour le pouvoir, pour les
femmes. On peut observer sûr tout l’égoïsme, l’avarice et l’intérêt personnel. À travers de ses
personnages : l’usurier Gobseck, avocat Derville, madame de Restaud, Maxim de Trailles il peint un
tableau de la bourgeoisie françaises.
Les motifs relevés dans l’œuvre sont : le pouvoir de l'argent sur l'âme humaine et la société,
le pouvoir d'une personne sur une autre, l’adultère, la recherche de trésors (désir d'argent facile,
manque de désir de faire des efforts dans la vie), l'amitié d'un vieil homme et d'un jeune, la sagesse
et l'expérience de la vie, avarice, la solitude, l’attitude philosophique sur la vie, folie (fin du
personnage principal), le détachement d'une personne, l'amour.
Dans cette œuvre l’auteur met en scène des conflits comme, par exemple : la personne
contre société (affichée à travers l'image du protagoniste opposé à la société, ainsi, l'écrivain lui-
même proteste contre les ordres de sa société contemporaine), la société contre l'individualité
(l'auteur fait également référence aux conflits sociaux: la stratification de la société en gens
ordinaires, marchands, aristocratie et bourgeoisie), l'idéologie contre la philosophie (Gobseck
apparaît à l'image d'un philosophe qui tombe dans le vice), la vie familiale (sur l'exemple de la
famille de Resto), les sentiments contre l'esprit.
Le conte philosophique "Gobseck" est représentation symbolique de l'égoïsme de la société
française, cet égoïsme et met en évidence par le portrait du Gobseck. Pour Honoré de Balzac il y a
une liaison directe entre le nom des personnages et son destin, en néerlandais « Gobseck » se traduit
comme « avaler sec » ce que correspond à l’occupation d’usurier : il donne aux clients des crédits
avec des pourcents exagérés ou il avale leurs fortunes. Pour mieux comprendre je continuerai avec
la description du personnage principal où on découvrir le réel le romantique.
Le personnage de Gobseck est très complexe est controversé. D’un côté ses voyages et ses
aventures ont lui aidé de connaître les hommes et de se former une pensée philosophique qui lui
favorise la compréhension de la psychologie humaine et les processus sociaux « Aussi les rides de
son front jaunâtre gardaient-elles les secrets d’événements horribles, de terreurs soudaines, de
hasards inespérés, de traverses romanesques, de joies infinies ⁅ …⁆ Enfin il n’était étranger à aucun
des événements de la guerre de l’indépendance américaine ». D’autre côté Gobseck est convaincu
que « L’or représente toutes les forces humaines » il dit que « l’or contient tout en germe, et donne
tout en réalité ». C’est la raison pour quelle il a commencé à acquérir des fortunes. Il est obsédé par
la pouvoir de l’argent, il devient égoïste, il ne veut pas avoir d’héritier. Cet amour pour l’argent l’on
déshumanisé. Pour décrire Gobseck, l’auteur utilise les couleurs d’argent et d’or : « Les traits de son
visage, impassible autant que celui de Talleyrand, paraissaient avoir été coulés en bronze. », « Les
cheveux de mon usurier étaient plats, soigneusement peignés et d’un gris cendré. », « cette figure
pâle et blafarde, à laquelle je voudrais que l’académie me permît de donner le nom de face lunaire,
elle ressemblait à du vermeil dédoré ? ».
La maison où habitait l’usurier est aussi un élément important sur l’œuvre, il vivait seul dans
une maison qui paraissait pauvre, froide, humide, et il ne voulait pas avoir des voisins : « Cette
maison, qui n’a pas de cour, est humide et sombre. Les appartements n’y tirent leur jour que de la
rue. La distribution claustrale qui divise le bâtiment en chambres d’égale grandeur, en ne leur
laissant d’autre issue qu’un long corridor éclairé par des jours de souffrance, annonce que la maison
a jadis fait partie d’un couvent. », « Le seul être avec lequel il communiquait, socialement parlant,
était moi. ». En même temps il se considérait un des maîtres du Paris : « En un mot, je possède le
monde sans fatigue, et le monde n’a pas la moindre prise sur moi. », « Moi, j’ai l’œil sur les fils de
famille, les artistes, les gens du monde, et sur les joueurs, la partie la plus émouvante de Paris».
Les autres personnages du conte montrent aussi l’égoïsme et les intérêts personnelles,
Anastasie de Restaud commit l’adultère, elle vend son mari à cause de son amant qui à son tour
dépense l’argent de son amante. Ils montrent que la bourgeoisie à beaucoup des vices. En même
temps monsieur Derville et le conte de Restaud présente l’honnêteté, l’amour, le bien.
Finalement je peux dire que le conte, à travers de ses personnages nous invites à une
réflexion sur la vie. Il nous montre que l’égoïsme et l’avarice peut nous détruire. La fin du conte est
aussi symbolique. Gobseck représente deux homme : il est à la fois petit et grand, avare et
philosophe, théoricien de l'argent qui « imprime le mouvement » à la vie. Ce conte philosophique a
été est reste jusqu’aujourd’hui le symbole de l’égoïsme de la société française.

Extrait du conte « Gobseck » :

« Il s’agit d’un usurier. Saisirez-vous bien cette figure pâle et blafarde, à laquelle je voudrais
que l’académie me permît de donner le nom de face lunaire, elle ressemblait à du vermeil dédoré ?
Les cheveux de mon usurier étaient plats, soigneusement peignés et d’un gris cendré. Les traits de
son visage, impassible autant que celui de Talleyrand, paraissaient avoir été coulés en bronze.
Jaunes comme ceux d’une fouine, ses petits yeux n’avaient presque point de cils et craignaient la
lumière ; mais l’abat-jour d’une vieille casquette les en garantissait. Son nez pointu était si grêlé
dans le bout que vous l’eussiez comparé à une vrille. Il avait les lèvres minces de ces alchimistes et
de ces petits vieillards peints par Rembrandt ou par Metzu. Cet homme parlait bas, d’un ton doux, et
ne s’emportait jamais. Son âge était un problème : on ne pouvait pas savoir s’il était vieux avant le
temps, ou s’il avait ménagé sa jeunesse afin qu’elle lui servît toujours. Tout était propre et râpé dans
sa chambre, pareille, depuis le drap vert du bureau jusqu’au tapis du lit, au froid sanctuaire de ces
vieilles filles qui passent la journée à frotter leurs meubles. En hiver les tisons de son foyer, toujours
enterrés dans un talus de cendres, y fumaient sans flamber. Ses actions, depuis l’heure de son lever
jusqu’à ses accès de toux le soir, étaient soumises à la régularité d’une pendule. C’était en quelque
sorte un homme-modèle que le sommeil remontait. Si vous touchez un cloporte cheminant sur un
papier, il s’arrête et fait le mort ; de même, cet homme s’interrompait au milieu de son discours et se
taisait au passage d’une voiture, afin de ne pas forcer sa voix. À l’imitation de Fontenelle, il
économisait le mouvement vital, et concentrait tous les sentiments humains dans le moi. Aussi sa vie
s’écoulait-elle sans faire plus de bruit que le sable d’une horloge antique. Quelquefois ses victimes
criaient beaucoup, s’emportaient ; puis après il se faisait un grand silence, comme dans une cuisine
où l’on égorge un canard. Vers le soir l’homme-billet se changeait en un homme ordinaire, et ses
métaux se métamorphosaient en cœur humain. S’il était content de sa journée, il se frottait les mains
en laissant échapper par les rides crevassées de son visage une fumée de gaieté, car il est impossible
d’exprimer autrement le jeu muet de ses muscles, où se peignait une sensation comparable au rire à
vide de Bas-deCuir. Enfin, dans ses plus grands accès de joie, sa conversation restait
monosyllabique, et sa contenance était toujours négative. »
Bibliographié :
1. https://beq.ebooksgratuits.com/balzac/Balzac-16.pdf
2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gobseck
3. http://www.comptoirlitteraire.com/docs/886-balzac.pdf
4. http://www.v1.paris.fr/commun/v2asp/musees/balzac/furne/notices/gobseck.htm
5. https://goldlit.ru/balzac/324-gobsek-analiz
6. http://www.maisondebalzac.paris.fr/fr/decouvrir-le-musee/les-collections/la-comedie-
humaine
7. https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Honor%C3%A9_de_Balzac/107350
8. https://www.youtube.com/watch?v=QL82hBTjDEA&t=54s

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