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« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité, mais la plus

grande de ces choses c’est la charité ». [Bible-1. Corinthiens 13.13]

La charité constitue une des trois vertus théologales dans le christianisme aux côtés de
la foi et de l’espérance. Thomas d’Aquin affirmera même que la charité est la forme de toutes
les vertus théologales. C’est un acte inspiré par l’amour du prochain, et plus particulièrement
par amour de Dieu et du prochain comme créature de Dieu. La charité s’est longtemps
manifestée à travers le temps, sous diverses formes, et sous diverses apparences. L’individu à
travers le temps, a souvent été dans le besoin. La cause de la protection de l’individu est
déclenché par cet élément de fait qui est la nécessité. C’est en réponse à cette nécessité que le
devoir chrétien prend tout son sens, et va œuvrer pour assurer la subsistance des nécessiteux.
Elle a permis de subvenir à ces besoins, et d’assurer une garantie de sécurité, une garantie
contre les risques, ou encore une garantie matérielle aux Hommes dans la nécessité. La mise
en pratique de la charité se fait à travers la bienfaisance, les dons, les aumônes. C’est cette
initiative privée se fondant sur la foi qui a permis une prise de conscience collective sur les
questions d’ordres sociales, et de protection des individus contre les risques. C’est un devoir
certes, mais qui fait partie des obligations du chrétien. L’alliance entre la charité comme
fondement chrétien, et la protection sociale vue aujourd’hui comme une institution publique,
trouve ses origines au Moyen-âge. Mais alors quels ont été les moyens mis en place par la
charité pour répondre aux besoins des individus ? Quel rôle la charité a-t-elle eu dans
l’émergence de la protection sociale ? Autant de questions qui ne sont que le reflet d’une
seule, à savoir comment ce devoir d’essence s’est-il vu être le premier financeur de la
protection sociale ? La charité est le plus grand commandement social de l’Eglise et cela va
avoir des répercussions sur tout le système de la sécurité sociale (I), en assurant une certaine
cohésion sociale à travers les aumônes privées, la charité a donné naissance à la protection
sociale en tant qu’institution publique (II).

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