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7.1.

Pétrole et Gaz
1. Le pétrole
1.1. Origine
1.2. Exploration et extraction
1.3. Constitution et caractérisation du pétrole
7.1. PETRÓLE ET GAZ
(PETROCHIMIE)

1. Le pétrole

C'est un mélange d'hydrocarbures liquides, solides et gazeux, à l'odeur désagréable, de couleur noire, collant
au toucher et adhère (tache) à n'importe quelle surface, situé à des profondeurs variables et a été trouvé, forant
des terrains sédimentaires terrestres et sous-marins. Généralement dans l'industrie pétrolière, le pétrole est
appelé pétrole brut. La composition élémentaire (masse/masse) d'un pétrole brut moyen est la suivante ;
C : 83 - 87 % ; H : 1,4 à 14 % ; impuretés : 0,5-5 %.

La relative facilité d'extraction du pétrole et les caractéristiques reconnues de ses différentes fractions qui le
composent comme combustible d'abord, comme carburant et lubrifiant ensuite, et comme matière première
pour l'obtention de produits pétrochimiques, font que l'industrie pétrolière (exploration, extraction, raffinage,
transformation chimique, transport et distribution) l'une des plus importantes au monde. Les chiffres suivants
attesteront de l'importance de cette grande industrie : pour l'année 1900, la consommation mondiale était de 15
millions de tonnes; en 1970, il atteignait 2 000 millions de tonnes métriques et se situe actuellement autour de 3
000 millions de tonnes métriques. Cette consommation, qui croît de manière exponentielle, fait craindre
l'épuisement des réserves mondiales enregistrées (pour 1 990, 90 000 millions de tonnes), ce qui a multiplié les
opérations d'exploration par les sociétés dédiées à ces tâches.

1.1. Origine
Il existe différentes théories qui tentent d'expliquer l'origine du pétrole, les plus courantes sont brièvement
expliquées ci-dessous : inorganique et organique.

a) Origine inorganique. Théorie qui tente d'expliquer sa formation à partir de composés classés comme
inorganiques ; par exemple, à des températures et pressions élevées, l'eau peut réagir avec CaCO3 et CaSO4
pour produire des mélanges d'hydrocarbures. Il n'a pas été vérifié expérimentalement.

couche
imperméable

couche
perméable

couche
imperméable
Huile
Eau saline Huile Eau saline
Gaz
Pétrole
Figure 1. Position des gisements du pétrole et gaz

b) Origine organique. Les gisements de pétrole sont dus à la décomposition de grandes accumulations de
restes vivants (principalement des poissons et des algues), situés dans les profondeurs des mers des époques
antérieures comprimées par des mouvements géologiques ultérieurs (voir figure 1), elles auraient longtemps
subi des actions bactériennes ainsi que les hautes pressions et températures régnantes, jusqu'à ce que des
mouvements ultérieurs permettent à cette masse primitive de migrer à travers des couches perméables
enchâssées entre autres de roches imperméables, étant arrêtées dans une faille, anticlinal ou autre
caractéristique de la roche poreuse. Cela explique que l'huile se trouve avec de l'eau salée et que de petites
quantités de composés soufrés et azotés provenant des protéines s'y trouvent. Il est difficile d'expliquer
comment un tel processus géochimique organique ne conduit pas à la carbonisation et pourquoi la plupart des
hydrocarbures pétroliers sont saturés en hydrogène.

1.2. Exploration et extraction

La recherche de nouveaux gisements pétroliers est une spécialité géotechnique de grande actualité. Les
travaux d'exploration nécessitent une reconnaissance géologique détaillée du terrain pour trouver les structures
dans lesquelles, en principe, il existe une possibilité que le produit ait pu être stocké. Ces études font appel à
des techniques très variées : cartographie, photographie aérienne, travaux pétrologiques, paléontologiques et
géophysiques, gravimétrie, sismographie, magnétométrie, etc. Les géologues modernes peuvent préfixer les
zones d'existence possible de pétrole par des déductions de la théorie de la dérive des continents (tectonique
des plaques). Une fois le gisement découvert, son extension, la position des couches d'eau salée et de gaz,
l'épaisseur, la porosité et la perméabilité de la roche mère sont déterminées.

Gaz
Pétrole
Eau

Figure 2. Extraction du pétrole

Vient ensuite le forage pour perforer la couche de roche imprégnée d'huile, voir figure 2 ; il s'écoule
généralement dans le forage, entraîné par la pression du réservoir ; mais lorsque ce n'est pas le cas, ou
lorsque le puits perd de la pression avec le temps, la sortie est forcée en forant sur les couches de gaz ou
d'eau et en injectant l'une ou l'autre pour compléter la pression. D'autres fois, par un tube concentrique au tube
d'extraction, du gaz sous pression est injecté pour faire remonter l'huile à travers le tube central, voir figure 2.
Dans tous les cas, les poches d'huile ne sont pas des poches du manteau sédimentaire remplies d'huile, mais
strates rocheuses poreuses imbibées de pétrole, de gaz et d'eau salée d'une manière analogue à la façon dont
un liquide pénètre dans une éponge.
Parfois, le réservoir ne contient que du gaz (gaz naturel), c'est-à-dire des hydrocarbures gazeux (C1 - C4) avec
de petites quantités d'autres liquides (C5 - C8) vaporisés. Accompagnant la partie hydrocarbure, parfois, des
quantités importantes d'autres gaz (sulfure d'hydrogène, azote moléculaire, dioxyde de carbone, hélium) qui
dépendront de la position géographique de l'emplacement du gisement. Il existe également des cas où le dépôt
a perdu ses composants volatils et il ne s'agit que d'asphalte ou de cire.

1.3. Constitution et caractérisation du pétrole

En moyenne, la composition élémentaire est d'environ 85% de carbone, 12% d'hydrogène et 3% (soufre,
oxygène et azote) et divers éléments traces métalliques tels que le nickel, le vanadium et le chrome. Ce sont
des hydrocarbures, du méthane, C1 aux espèces complexes telles que C40 et autres plus grosses qui ne
peuvent pas être distillées sans subir une certaine décomposition.

Parmi les composants hydrocarbonés sont représentées fonctionnellement les aliphatiques ou les chaines
hydrocarbonées ouvertes sous lesquelles elles sont distinguées (a) les séries paraffiniques linéaires
(paraffines) qui sont les plus abondants dans le brut il suffit une simple distillation pour les séparés, connus
pour être des mauvais carburants de moteur à piston; (b) les ramifiées (isoparaffines),sont trouvées à des
petites quantités dans le brut mais ils sont obtenus par reformage catalytique, alkylation, polymérisation ou
isomérisation, ils sont recommandés pour les engins à piston; et (c) les oléfines ces dernières sont absentes
dans le brut mais produites dans le raffinage (cracking) caractérisées par son instabilité et haute réactivité,
utilisée dans la pétrochimie comme matières premières de polymérisation,... parmi les principales composés de
cette série (éthylène, propylène et butylène).

Les composés cyclisés inclus deux principales séries les cycloalkanes (naphtènes) lesquels ont la même
formule que les oléfines mais avec une stabilité élevée et basse réactivité et représente la deuxièmes famille
plus abondante dans le brut, les membres inférieures sont de bons fuels et les membres de masse supérieure
sont utilisés pour les huiles de lubrification. La deuxième famille des cyclisés est celle des aromatiques
(benzène, naphtalène, etc.) qui sont très souhaités comme combustibles et autres usages adjacentes sa
présence a faibles quantités dans le brut oblige une étape de raffinage poussée pour satisfaire la demande du
le marché.

Les composés oxygénés du pétrole sont principalement représentés par les phénols et les acides aliphatiques ;
les azotés apparaissent comme des bases organiques telles que la pyridine et ses dérivés et les soufrés sont
d'une grande signification, non seulement en raison de la quantité, mais aussi en raison de la corrosivité, de
l'odeur et d'autres propriétés désagréables qui causent des problèmes environnementaux, ils sont présentés
sous forme de thiophènes, de mercaptans, de sulfures et de disulfures organiques.

Les composés connus sous le nom d'asphaltes sont en faite des structures complexes des éléments chimiques
CHOS.

Tant la teneur en impuretés (hors hydrocarbures) que les types d'hydrocarbures présents, leurs proportions
relatives varient d'un gisement à l'autre. Selon le type d'hydrocarbure prédominant, SACHANEN distingue neuf
types d'huile : Paraffinique, avec un minimum de 75% de chaînes paraffiniques ; base naphténique, au moins
75 % de naphtènes ; base aromatique, 50 % de noyaux aromatiques ; à base d'asphalte, 60 % résines et
asphaltènes ; et autres cinq types de base mixte. La connaissance de la base constitutive d'une huile est
importante pour le raffineur car le traitement auquel doit être soumise une huile donnée dépend de sa
composition.
Pour la caractérisation industrielle du pétrole et de ses fractions, des corrélations telles que le facteur de
caractérisation (FK) et l'indice de corrélation (IC) sont utilisées, tous deux définis comme suit :
1/3
FK = 1,215T /d ; IC = 48640/T + 473,2d - 456,8

(T: température moyenne d'ébullition, en ºK; d: poids spécifique a 15 ºC)

A titre d'exemple: pour FK>12, la fraction est paraffinique et FK entre 9 et 11 la fraction est aromatique.
D'autre part, si IC<15, la fracción est paraffinique et si 15<IC<50 la fraction et nafténique tandis si IC > 50 donc
la fraction est aromatique.

Dans l'industrie pétrolière, le poids spécifique des produits est exprimé en degrés API, l'équation d'une telle
balance est la suivante
ºAPI = (141,5/p)- 131,5

(dont p: poids spécifique à 60 ºF relatif au poids spécifique de l'eau 60 ºF).


En termes numériques, le poids spécifique varie entre 0,75 et 1,1 Kg/l, ce qui équivaut en degrés API à 57,2 à -
3,0.

En général, les bruts dont l'API se situe entre 40° et 45° atteindront les prix les plus élevés. Cependant, au-
dessus de 45°API, les chaînes moléculaires se raccourcissent et le produit perd de sa valeur.

Les bruts sont classés selon le °API comme suit

<9,9 °API Pétrole Extra-lourd (p > 1000 kg/m3)


>10 et <21,9 °API Pétrole Lourd (920<p<1000 kg/m3)
>22,0 et <29,9 °API Pétrole Moyen (870<p<920 kg/m3)
>30,0 et < 39,9 °API Pétrole Léger (p < 870kg/m3)
>40 et < 45 °API Pétrole Extra-léger (condensable)

D'autre part et comme il était déjà commenté, le pétrole peut contenir 50-150 ppm de métaux, 0,1-0,5%
d'oxygène, 0,1-1,5% d'azote et 0,01-0,6% du soufre. Ce dernier est le plus problématique et d'ailleurs, le
pétrole est désigné selon la concentration du soufre en doux (<1%), moyen (1à 2%) et trop chargé (>2%) en
soufre. A titre d'exemple le pétrole Brent de la Mer du Nord (38,5 °API, 0,36% de soufre), le WEST TEXAS
INTERMEDIATE (WTI: 38-40 °API et 0,3% de soufre) sont désignés comme léger et doux et le Sahara Blend
de l'Algérie (44 °API et 0,2 de soufre) est désigné comme superléger et doux.

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