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Filière
Génie Industriel
Professeur
Idriss EL OUAFA
Années Universitaires
2016-2017
2017-2018
2018-2019
2021-2022
Contenu
OBJECTIFS DU COURS 4
L’ARGUMENTATION 5
SAVOIR ARGUMENTER 6
QU’EST-CE QU’UN ARGUMENT ? 6
LES HYPOTHÈSES ET LES CONCLUSIONS 7
LA CONCLUSION DE L’ARGUMENTATION 10
QU’EST-CE QU’UN BON ARGUMENT ? 11
L’EXPRESSION ET LA COMMUNICATION ORALE : 13
ELÉMENTS ET CARACTÉRISTIQUES DE LA COMMUNICATION ORALE 13
L’ORAL, UNE EXPRESSION BIEN SPÉCIALE 15
LA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC 17
LES DIX CLÉS POUR RÉUSSIR SES PRISES DE PAROLES EN PUBLIC 18
ENCORE LE TRAC ? 28
UN REMÈDE DOCTEUR ? 30
LA SOUTENANCE DE STAGE : 32
UTILISER DES SUPPORTS 36
LA PRÉ-AO (PRÉSENTATION ASSISTÉE PAR ORDINATEUR) 40
LE TABLEAU ET LE PAPER-BOARD 41
L’ICONOGRAPHIE 42
LES ENREGISTREMENTS AUDIO-VISUELS 43
LES OBJETS 43
L’OCCUPATION DE L ’ESPACE 44
CONCLURE 46
BIBLIOGRAPHIE 48
2
Objectifs du cours
L’élève-ingénieur bénéficie d’une place de choix dans la société au sens
entrepreneurial et aussi au sens social. Cependant, son statut, sa posture et les
enjeux dont il est le principal levier exigent à ce qu’il réponde à certains critères de
rigueur, de savoir-faire et de savoir-être.
3
savoir se dresser devant public, diffuser une parole, défendre des choix, argumenter
autour d’opinions et répondre aux questions des différents auditoires.
4
L’argumentation
5
Savoir argumenter
Savoir argumenter n’est pas un luxe, mais une nécessité. Le contraire, c’est-à-dire
se sentir dans l’incapacité technique ou psychologique d’argumenter, est l’une des
grandes sources récurrentes d’inégalités culturelles qui s’ajoutent aux inégalités
sociales et économiques.
Argumenter, c’est d’abord communiquer : nous sommes donc tous dans une
situation de communication qui implique, comme toute situation de ce type, des
partenaires et un message, une dynamique propre.
Argumenter n’est pas convaincre à tout prix, ce qui suppose une rupture avec la
manipulation, au sens où celle-ci n’est pas regardante sur les moyens de persuader.
Argumenter, c’est raisonner, proposer une opinion à des autres en leur donnant de
bonnes raisons d’y adhérer.
Le bon usage de l’argumentation implique une rupture avec les méthodes d’influence
coercitive.
L’activité argumentative retrace le long chemin parcouru à l’échelle du groupe ou à
celle de l’individu. C’est une rupture avec la violence physique, où le plus fort aura
toujours raison. Elle est remplacée par la capacité de faire de la rhétorique, des
figures stylistiques et des tournures phrastiques des moyens encore plus redoutables
afin de disputer toute forme de pouvoir, qu’il soit politique, économique ou moral.
Dans un monde où les frontières sont presque abolies, il devient de plus en plus
urgent et important de considérer l’argumentation non comme un luxe optionnel mais
plutôt comme le socle essentiel au contact et la communication. Elle est également
un art qui s’apprend et qui se transmet. Si les uns et les autres ne sont pas dotés des
mêmes prédispositions pour exceller dans cet exercice, il n’en demeure pas mois
moins qu’il existe des techniques et des méthodes pour l’apprendre, ce qui en fait un
art à part entière.
6
La structure de l’argument est très simple. Tout argument se compose de deux
éléments essentiels :
Ces deux éléments portent des noms particuliers. On appelle l’affirmation centrale ou
le point de vue d’un argument la conclusion, les raisons qui appuient le point de
vue, les hypothèses de l’argument.
Conclusion
Hypothèses
Tout argument doit reposer sur une hypothèse (une raison) au moins. Sinon, on ne
parlera pas d’argument mais d’affirmation.
1 Composer un argument :
7
prendre plus de décisions tout seuls. Au bout de dix mois, le résultat est toutefois
décevant : de nombreuses décisions importantes ne sont pas prises par les
collaborateurs et la responsabilité incombe de nouveau aux dirigeants.
Mehdi : « Notre idée de donner plus de responsabilités aux employés ne semble pas
fonctionner. »
Sarah : « Je pense que les employés n’osent pas prendre des responsabilités, car ils
ont peur d’avoir trop de liberté. »
8
1ère Hypothèse La crise financière a rendu les gens méfiants
Pour savoir si un propos est plutôt une hypothèse ou une conclusion, tout dépend du
rôle joué par le propos dans l’argument. Dans l’exemple de Sara (les collaborateurs
ont peur d’avoir trop de liberté) est une hypothèse.
Il sert à justifier l’argument qui appuie la conclusion selon laquelle les collaborateurs
ont peur des responsabilités. Lorsque Mehdi cherche à en savoir plus, Sara justifie
de nouveau son propos. Celui-ci devient ainsi la conclusion d’un deuxième
argument. Voilà à quoi ressemble ce dernier :
Cet argument est relativement complexe, car il repose sur quatre hypothèses. Mehdi
pourrait parfaitement considérer certaines de ces hypothèses comme non
recevables, par exemple la troisième. Dans ce cas, Sara pourrait se trouver
contrainte de justifier son propos selon le quel « faire une erreur signifie
généralement être exposé à une sanction ».
9
La conclusion de l’argumentation
10
Les collaborateurs ont peur des
responsabilités
On entend par argument tout propos se composant d’une conclusion et d’au moins
une hypothèse et qui a du succès. Le terme succès est très vague et mérite une
brève mise au point. Comme il s’agit en premier lieu de situations de persuasion,
nous employons des arguments pour convaincre les autres ; nous pouvons ainsi
mesurer le succès d’un argument à son pourvoir de persuasion.
Pour évaluer les dimensions de succès d’un argument, on peut examiner comment il
est possible de le démontrer. Il existe deux possibilités principales.
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considérées comme valables. Un argument dont les hypothèses sont manifestement
fausses ou inacceptables ne pourra pas convaincre.
Exemple
Exemple
12
L’expression et la communication orale :
13
- Physique (véritables bruits, voix trop basse, débit trop rapide) ;
- Linguistique (difficultés de décodage pour le récepteur) ;
- Psychologique (absence d’attention, éléments passionnels brouillant le
message, etc.)
Le feed-back (rétroaction)
14
L’oral, une expression bien spéciale
Selon les mots que vous utilisez, la manière de construire vos phrases, les petites
remarques que vous rajoutez, l’air de rien ce que vous voulez dire sera perçu de
façon totalement différente. Si vous dites que vous êtes « efficace et dynamique »
mais que vous noyez votre interlocuteur sous un flot de paroles creuses, celui-ci
retiendra que vous êtes bavard et peu clair. Si vous demandez un service à un ami
en lui disant « j’aurais un service à te demander, mais je suis sûr que tu vas me dire
que tu es débordé… », vous glissez sur le terrain des reproches au lieu de formuler
tout simplement votre demande, « Peux-tu me rendre un service ? », sans exprimer
un jugement a priori sur l’autre. Entraînez-vous à éliminer de vos paroles tout ce qui
« pollue » votre discours.
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Exprimez-vous par des phrases coutres. Employez des mots simples, précis et
concrets. Utilisez de préférence des verbes, et des verbes d’action, plutôt que des
substantifs (dites « le marché évolue », plutôt que « le marché est en évolution »).
L’oral n’aime pas les phrases compliquées et trop longues, les formulations
négatives, les cascades de verbes, les mots savants, les termes abstraits ou trop
techniques. Fuyez autant que possible les verbes au passé simple, au conditionnel
ou au subjonctif imparfait. Utilisez de préférence le présent ou, s’il le faut, l’impératif,
l’imparfait ou le passé composé.
Parlez distinctement
Parlez assez fort et lentement. Articulez convenablement. Si l’on vous dit « je n’ai
pas bien entendu, qu’est-ce que tu dis ? » faites un véritable effort pour mieux
articuler ou parler plus fort. Ne vous contentez pas de répéter les choses sur le
même ton ou en avalant toujours les mots. Ne parlez pas la bouche pleine ni un
chewing-gum ou une cigarette à la bouche, ce qui non seulement est impoli, mais qui
rend aussi plus difficile la compréhension de ce que vous dites.
Impliquez-vous
Apprenez à dire « je » pour exprimer vos sentiments, vos émotions, votre avis plutôt
que de parler à la place de l’autre ou de façon vague et générale en employant des
« on », « nous », « vous ». Votre message sera ainsi plus clair et plus précis. Il en
révélera davantage sur vous et sera plus respectueux des autres, ce qui facilitera la
communication.
Au lieu de dire « C’est affreux, cette peinture… », dites plutôt « je n’aime pas ce
genre de peinture ». Ou encore, ne dites pas « Vous m’avez mal compris » mais
dites plutôt « Je veux dire que … » Au lieu de dire « Tu n’as pas soif », dans l’espoir
que l’autre ira vous chercher à boire, demandez
16
La prise de parole en
public
17
Les dix clés pour réussir ses prises de paroles en public
18
meilleur moyen aussi pour circonscrire le trac ou la crainte qui sont souvent les
nôtres à l’idée de s’adresser à un public.
Le trac [appelé aussi stress sans que cette appellation soit justifiée] implique la
réduction de nos moyens, ou à nous convaincre que nous allons les perdre, ce qui
est la meilleure façon de les perdre.
Préparer son intervention, c’est réduire les risque, la part laissée au hasard et/ou à
l’improvisation.
La préparation permet de vous projeter dans la future situation de communication
que va constituer votre intervention et de recenser les hypothèses de situations
auxquelles vous serez confronté.
« Par rapport à l’oral, je n’ai vraiment aucun problème. Je sais que je passe
bien, je suis tonique et convaincante. Mais cela m’a joué un sale tour une
fois : je devais faire une présentation commerciale devant un client et je l’ai
pris par-dessus la jambe. Je ne l’avais pas préparée. Et je me suis fait
ramasser par le client, qui m’a dit que, même si je parlais bien, je devais
préparer mes présentations et m’adapter à mon public. Il avait raison et je ne
l’ai jamais oublié. Depuis, je prépare à chaque fois ! » Responsable
commerciale.
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Il est à signaler que certains gestes peuvent nous échapper et donc nous
révéler. Il convient donc de les surveiller et tenter de les contrôler. De plus, il
est important de tenter d’en modérer l’usage. Votre objectif premier est d’être
écouté, non regardé.
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vous n’allez pas plus loin, si vous ne manifestez pas votre volonté de partager et de
transmettre [convaincu, vous serez convaincant].
Animation, vitalité, enthousiasme, sincérité : il vous faut procéder à un véritable
travail d’appropriation, surtout si vous n’avez pas choisi votre sujet. Si vous y
parvenez, cette passion sera contagieuse.
Votre objectif est de faire adhérer votre auditoire à vos propos. Il vous faudra donc
travailler votre voix, vous entrainer sur différents plans clés détaillés ci-dessous :
7.1. LE PHRASÉ
Essentiellement utilisé dans le domaine de la musique, le phrasé délimite et articule
le discours musical en unités signifiantes plus ou moins closes, à la manière de la
ponctuation dans un texte. Il peut être fondé sur l'observation et l'analyse de facteurs
structurels tels que motifs rythmiques et métriques, éléments mélodiques et
dynamiques, harmonie (la fin d'une phrase coïncide souvent avec une cadence),
variations de sonorité ou de tonalité.
7.2. LA DICTION
Appelée aussi articulation, c’est la prononciation correcte des consonnes, des
syllabes et des diphtongues. Chaque phrase doit exister du début à la fin : de son
attaque à sa finale, en passant par toutes les syllabes intermédiaires.
7.3. LE RYTHME
Le rythme dans ce contexte ne veut pas dire la percussion et n’a rien à voir avec la
cadence. Il s’agit ici des différentes variations en hauteur (lourdeur et légèreté,
gravité et volatilité) et en mélodie. Les changements de rythme donnent à la prise de
parole sa musicalité et évitent la monotonie. Il faut varier les rythmes pour donner de
la vie à sa prestation et éviter le risque de la parole monocorde.
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Plusieurs leviers existent pour influer sur le rythme :
Le silence paraît toujours plus long à l'orateur qu'à celui qui l'écoute, ce qui ne doit
pas vous effrayer ni déstabiliser votre confiance en vous. Prenez votre temps.
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souligner. Il est communément admis que, dans sa quête d’adhésion, l’orateur se
doit de prononcer un mot ou un bloc de mots trois fois. La première fois pour
l’annoncer et l’introduire dans le discours. La deuxième, pour le rappeler en
l’enraciner dans la mémoire du public. La troisième, c’est pour éviter qu’il ne soit
oublié.
LA VOIX : c’est un terme générique qui englobe plusieurs variantes dont la maitrise
le bon usage rendent l’orateur plus percutant et redoutablement efficace :
Le timbre
Selon les individus, le timbre de voix sera très différent. Comme la famille des
violons, il y a autant de tailles que de timbres de son. Certes la forme d’un violon,
d’un alto ou d’une contrebasse est la même, mais leurs timbres de voix/son sont
foncièrement différents. Chacun trouve sa raison d’être selon les besoins du
compositeur et des sens musicaux qu’il aspire véhiculer.
Le timbre, tout comme les empreintes digitales, est propre à chacun et ne varie pas.
Il est très utile à un orateur de bien placer sa voix, c'est-à-dire, entre autres, de bien
la timbrer. Au-delà du timbre, la voix se caractérise aussi par :
L'intonation
C'est le mouvement mélodique de la voix, caractérisé par des variations de hauteur.
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Comme en musique, il faut trouver sa partition et jouer sur des notes différentes.
Le débit
C'est le nombre de mots à la minute ou par seconde. Le débit peut facilement être
confondu avec la vitesse. Celle-ci désigne davantage le déplacement entre deux
points A et B. Il s’agit de la distance parcourue en une unité de temps donnée (km/h).
Attention, la plupart des orateurs parlent trop vite. Entraînez-vous à étirer le temps de
votre intervention : 20 % en plus et vous allez gagner en impact.
Pour cela :
Il faut respirer entre les phrases, dans les phrases et faire des pauses pour
reprendre votre souffle
... Et laisser le public respirer lui aussi.
Comme en musique, le silence s'inscrit dans la partition.
Attention, le trac provoque souvent une accélération du débit, il faut être
vigilant sur ce point.
La respiration
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Il y a trois grands types de respirations :
Claviculaire
Gonflement de la cage thoracique et élévation des épaules. C'est la respiration dite
« haute, celle que nous utilisons quand on nous dit de respirer « à fond » chez le
médecin. Elle peut bloquer la voix et générer du stress.
Thoracique
Ouverture de la cage thoracique par l’élargissement des côtes et le gonflement de la
poitrine.
C'est la respiration la plus connue, utilisée par la plupart des sportifs amateurs. Elle
ne sera pas d’une grande efficacité.
C'est la respiration idéale pour la voix chantée et parlée. Elle permet en plus de gérer
le stress.
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8- Répéter, répéter et encore répéter :
La prestation orale ne s’improvise pas. Le bon orateur ne pas le risque d’être
surpris, hésitant ou déstabilisé. Il met toutes les chances de son côté. La répétition a
pour objectif de vous permettre de vous approprier votre discours, de vous le faire
ressentir, de réduire les zones et les facteurs de stress. Répéter, c’est faire un saut
vers l’inconnu pour en éclaircir les côtés sobres et le rendre un peu moins inconnu.
Répéter, c’est nous rassurer.
« Si quelqu’un est nul à l’oral, c’est bien moi. J’ai toujours cherché à
éviter les exposés et ai toujours eu des notes faibles à l’oral. Depuis
quelques mois, je prends des cours d’expression orale, volontairement,
parce que j’ai compris que c’était important pour moi. Et cela va déjà
bien mieux. Mes amis et ma famille l’ont remarqué, ce que qui
m’encourage à continuer. » Etudiante en sciences économiques.
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Parler bien ne signifie pas systématiquement parler aisément. Soyez vous-même.
Pour réussir vos prises de parole, il vivre ce que vous dites. La perception de votre
message passera par la perception que votre public aura de vous.
Les meilleurs orateurs, c’est-à-dire les plus efficaces sont ceux dont on se souvient
du message, ceux qui ont mis d’eux-mêmes dans leur présentation, ceux qui ont mis
quelque chose d’eux, de leurs convictions, de leurs croyances, de leurs envies. Ceux
qui étaient eux-mêmes.
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Encore le trac ?
Plutôt vous préparez, mieux vaut. Nous préparer, c’est nous rassurer. Voici comment
l’orateur peu préparé ou ayant négligé cette phase peut se trouver face à la
désescalade qui en ferait la risée du public, outre le sentiment désagréable de se
sentir rabaissé.
Le trac n’est pas l’apanage du néophyte de la parole en public. Il apparaît dès que
nous anticipons une situation et la considérons comme désagréable ou inconfortable.
Ce qui gène dans l’exercice de parler en public, ce n’est pas tant de parler, mais
plutôt d’être regardé et par là même d’être jugé.
« Si les auditeurs le savaient ! La plupart des gens n’aiment pas parler
en public. Moi non plus. A la radio, je leur parle sans les voir et cela me
va bien. Au fond, j’aime l’autre mais suis gêné par le regard qu’il porte
sur moi. Or, à la radio, il ne me voit pas et cela m’arrange bien. »
Journaliste dans une radio d’information.
Il faut admettre que chaque prise de parole suscitera un jugement de la part des
« autres ». Mais encore faut-il préciser que ces « autres » ne sont pas mal disposés
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à votre égard. En un mot, ils n’ont rien contre vous (sauf cas exceptionnels), et ils se
sont déplacés pour vous écouter. A priori, il est de votre responsabilité d’orienter leur
jugement et que ce jugement ne dépend que de votre prestation après tout.
Le trac est essentiel à la réussite de votre prise de parole. Oui vous avez bien lu !
Pire, le trac est votre ami. Si je dois imager cette idée, je dirai que le trac est, pour la
réussite de la prise de parole en public, ce que l’air chaud à une montgolfière. Et oui,
en l’absence de cette flamme le ballon ne décollera pas du sol. Mais en revanche, s’il
n’est pas circonscrit et maîtrisé, il risque de tout griller.
Apprivoisez donc votre peur et circonscrivez-la en la transformant en une
énergie qui va propulser vos propos et donner de l’allant à vos idées, vos gestes et
vos projections futures.
Vous n’êtes pas seul à éprouver ce sentiment. Votre cas n’est ni grave, ni
unique.
Enfin, ne visez pas la perfection sans oublier que vous devez rester performant et
professionnel. Relativisez et n’oubliez pas que l’angoisse qui vous ronge provient
d’une surestimation que vous vous créer. Il ne s’agit pas non plus de sous-estimer
l’enjeu mais de mettre à sa juste place.
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Un remède docteur ?
On ne le dira jamais assez : Répétez, Répétez et encore répétez. Plus vous
répéter, plus vous êtes en confiance. Plus tôt vous commencez vos répétitions, plus
vous aurez le temps de parfaire votre intervention d’en peaufiner les détails, les
moindres articulations et les virages les plus difficiles à négocier. Cela vous
procurera le sentiment de maîtriser votre sujet et réduira les sensations de peur pour
les remplacer par celles de confiance et de rassurance.
« Je parviens maintenant à maîtriser mon trac, mais cela a été long.
Même quand je dois présenter mon entreprise à des étudiants ou des
jeunes diplômés, je ne suis pas à l’aise. A force de préparer mes
interventions et de me dire qu’il n’y a pas un énorme enjeu, j’y parviens
peu à peu. Et surtout, je me lance, évite de trop penser, me jette dans
l’action. En fait, moins vous réfléchissez, moins vous aurez le trac. »
Chargée de recrutement.
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monocorde. N’écoutez pas votre voix à travers votre gorge, mais à travers
un enregistrement audio qui vous en dira davantage sur votre voix.
4- le débit : la vitesse est l’ennemi de la compréhension.
5- l’articulation : donnez de la clarté à l’élocution. Vous contribuez ainsi au
confort de votre auditoire et du coup à son adhésion à vos propos.
6- les silences : le silence est la condition de la parole. Le silence est une
arme fatale dans toute prise de parole en public, mais c’est une arme
encore méconnue et souvent fait peur. Quand elle est utilisée à bon
escient, elle peut être plus efficace que la parole.
La meilleure position pour parler en public est debout.
Les règles d’énonciation ne peuvent pas être modifiées pendant le
déroulement du discours.
On ne s’habille pas comme on le veut, mais comme le veut l’auditoire, le
groupe, les membres d’un jury, les circonstances.
Les deux objectifs de l’orateur :
1- Etre compris.
2- Convaincre son public (lui plaire).
On ne dit pas la même chose de la même façon à deux personnes différentes.
Quel que soit le sujet que vous abordez, efforcez-vous de le traiter dans le
temps le plus court possible. La longueur idéale : ni trop, ni peu.
Attention au PowerPoint : annoncez votre travail et introduisez-le en toute
circonstance. Il ne faut pas que cet outil « magique » vous fasse perdre la
théâtralité de votre discours. Certes il y a votre travail, mais il y a vous d’bord.
Pour emporter l’adhésion de votre public, le meilleur moyen est de fournir un
exemple bien choisi.
Face à une autorité, chacun se sent comme un enfant sans défense devant
son père.
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La soutenance de stage :
32
On peut, dans l’ordre chronologique, dégager cinq étapes (dont trois fondamentales)
dans
la structure d’une bonne introduction :
33
Objectifs Conseils
Moment central de
l’introduction, la présentation Accompagner
du sujet doit être claire et éventuellement cette
précise. Dans le cas d’un présentation du sujet d’un
3. Cadrer le propos
rapport de stage, par premier support visuel.
exemple, on rappelle le nom Celui-ci équivaut à la
de l’entreprise, la nature, les couverture d’un écrit.
dates et lieux du stage.
34
Exercice :
35
UTILISER DES SUPPORTS
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Principaux supports
1. Les transparents
(vidéoprojecteur)
3. Le tableau
DÉMONTRER
4. La paper-board tableau-papier
5. L’iconographie
(photographies, affiches)
ILLUSTRER
6. Les enregistrements audio et/ou vidéo Rendre réel ce que l’on dit
7. Les objets
37
I. Les transparents :
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en suivant une démarche méthodique pour les transparents graphiques ou
schématiques :
Annonce de l’idée
Description du transparent
Projecteur allumé
Analyse du document
Bilan
39
LA PRÉ-AO (Présentation assistée par
Ordinateur)
40
le texte de votre diaporama serait d’un effet calamiteux car excessivement
ennuyeux !
Le tableau et le paper-board
41
L’iconographie
42
Les enregistrements audio-visuels
Les objets
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L’occupation de l’espace
La configuration que vous allez faire de votre espace va ainsi conditionner vos
déplacements mais aussi l’intérêt et le poids de votre regard. Vos gestes aussi
seront grandement influencés par l’aménagement de l’espace que vous aurez
choisi.
Une bonne configuration est celle qui permettra au public de tout voir, sachant qu’il
vous faut demeurer au centre de l’espace ; il faut éviter autant les déplacements
intempestifs qu’une posture figée. Tout en privilégiant une position centrale, on peut
se déplacer de manière signifiante :
en se rapprochant des supports lors de leur utilisation.
en évitant de sortir de l’espace qui nous incombe.
Exceptionnellement, si l’on décide de s’asseoir à un moment donné, ce n’est pas par
lassitude mais bien pour inviter le public à une réflexion approfondie ou parce qu’on
vous y a invité(e) avant de répondre aux questions.
Aussi, le meilleur agencement est celui qui vous donnera l’occasion d’adopter un
regard circulaire dirigé alternativement vers les membres du public.
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Maintenant vous y êtes ! Il faut introduire et mettre en pratique tous les
enseignements vus plus haut. Comme « la première impression est toujours bonne
surtout quand elle est mauvais » et étant donné que « vous n’aurez pas une seconde
chance pour faire une bonne première impression », l’introduction devient une arme
à utiliser le plus efficacement possible. Un exercice profitable consiste à apprendre
son introduction par cœur pour pouvoir la déclamer de manière naturelle. Ce qui
suppose :
D’utiliser de phrases courtes ;
De mettre en œuvre de quelques silences significatifs (voir supra)
Si possible, de s’enregistrer pour s’évaluer.
45
Conclure
Objectifs Conseils
méthodologiques voire
46
éthiques.
Exercice
Exercice :
Repérer les étapes de cette conclusion méthodique d’une soutenance de rapport de
stage.
47
Bibliographie
48