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desfestons,des grotesques
Giorgio Vasari et le cycle décoratif du PalazzoVecchio à Florence
Lorsque l'on
aborde l'étude d'un cycle décoratifde la de l'ornement. C'est notamment la question du rapport
Renaissance, le plus souvent, il s'agit tout d'abordde de Vasari avec l'ornement qui retiendra notre atten-
et leurs significations tion, aussi bien sur le plan théorique que pratique, en
décrypter les iconographies
en se concentrant prioritairement, sinon partant d'un curieux détail dans la lecture des décora-
symboliques,
exclusivement,sur le storie et sur l'inventio.Parallèle tions de la Salle des Cinq Cents.
mentà cette approche de fond se sont multipliées plus Les Ragionamenti nous indiquent un parcours pré-
récemment des contributions qui ont mis l'accent,en cisà travers les tableaux et fresques de la Salle des Cinq
amont, sur les rapports entre le commanditaire, le let- Cents: en partant des allégories des différents ter-
tré et l'artiste dans le délicat processus d'élaboration ritoires florentins, l'itinéraire se dirige progressive-
duprogrammeiconographique; en aval, sur la récep- ment vers le tondo central du plafond où est représen-
tion des cycles,soit sur l'articulation des scènes les tée l'Apothéose de Cosme I Tout au long de cette visite,
unesavec les autres afin de dégager les principes qui dans le texte, Giorgio et le Prince, se plaisent à identi-
étaientalors employés dans l'organisation des espaces! fier de nombreux portraits de personnages contempo-
Les décorations réalisées par Giorgio Vasari dans le rains. Parmi ceux-ci, Vasari a immortalisé ses collabo
Palazzo Vecchio à Florence n'ont en cela pas fait excep- rateurs, en signe de gratitude, dans un tableau placé à
tion à la règle et c'est en effet surtout la question ico- l'extrémité septentrionale du plafond (fig. 2). Arrivé au
nographique et sa symbolique qui ont été privilégiées niveau de ce tableau (fig. 3), Giorgio explique au Prince:
jusqu'àprésent? Certes, la complexité des inventions,
typiquede la période de la Manière, en rend l'examen G.- Ce sont
tousdes serviteurs de son Excellence
ardu malgré l'existence d'un texte, et quilont servie pour l'édification de ce salon.
particulièrement
Le premier est maître Bernardo di Mona Mattea,
lesRagionamenti, qui fournit une précieuse description
des
tableaux et des fresques réalisés dans le Quartiere maçon exceptionnel et qui a une conception très
degli Elementiet le Quartieredi Leone X, ainsi que la intelligente de son art. C'est lui qui a relevé le toit
SalledesCinq Cents. Cette de cette salle ..]. L'autre, c'est Battista Botticelli,
publication, qui ne vit lejour
quaprès la mort des deux interlocuteurs dans le dia- maître-menuisier quia agencéle plafond avec
caissons et poutres sculptées. Lautre, avec sa
ogue (Giorgio et le Prince Francesco), aurait dú rendre
PUyredeVasari encore plus resplendissanteauxyeuxx chevelure rousse et sa longue barbe, est messire
E
TOutesles cours
princières européennes. Les déco Stefano Veltroni, de Monte San Saviano. Il a
dLiOns
réaliséessous la direction de Vasari dans le dirigé les travaux de dorure et autres décorations.
rdlazzoVecchio Le dernier c'est Marco da Faenza
constituent effectivementun des plus
vastes
cycles décoratifs
du xVI° siècle, face auquel ne
valisent que les Il est surprenant de constater quaprès avoir explicité
fresques de Zuccarià Caprarola,exe-
ees du reste
pendantla même période,dans le palals et loué le travail du maçon, du menuisier et du maître
Ennemis
ycle
jurés des Médicis, les Farnèse, Face a un doreur, Giorgio ne précise pas la nature de l'interven-
decoratifd'unetelle tion de Marco da Faenza dans les décorations. A-t-il
ampleur, commentne pas
SIderer la
question des ornements, un aspect doncjugé inutile de rappeler que
Marco Marchetti, né à
"d
pas
suffisamment qu
attiré l'attentionet qui constituc Faenza, était un spécialiste des grotesques, auteur des
pendanten surfaceun pourcentage bien loin detre innombrables figures fantastiques qui recouvrent les
ggeable ? Le murs des nouveaux appartements"? Ladmiration de
Constitun cas cycle décoratifdu PalazzoVecchio
particulièrement éclairantet paraaig Vasari envers Marco da Faenza est pourtant percep-
matique
pour développer une réflexion sur le registre tible dans le passagedes Vies où il se réfère au jeune
253
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Fig.2 Florence,PalazzoVecchio,Partie
du
septentrionale
plafondde la Salle desCing Cents,
1563-1565
ment autour de ce tableau semble laisser supposer que tinctes. Sur le tableau, en effet, les érudits se trouvent
Teffigiede Marco da Faenza n'était peut-être pas pré- devant Vasari, par signe de respect, ses élèves, der-
vue au départ dans ce portrait multiple; ce que pour rière lui2 Ainsi, en défilant dans le cortège victorieux,
ce moment
rait inviter à penser aussi la composition du tableau, où léquipe prend part symboliquement à
ilestinséré en second plan derrière les trois hommes, en
partie en dehorsdu champ. Le texte des Ragionamenti ne
ferait donc que traduire cette
apparition fugitive. L'in
terprétation de ce tableau reste toutefois délicate et son
exposécomplet nous conduirait au-delà de l'objectif de
Cetessai0 Un
bouquet de pinceaux et une palette ont en
été représentés plus loin, dans la bande située
Tevanche
lautre
de côté de l'épigraphe, là aussi très certainement
dans le but d'en
illustrer le contenu (fig. 5b); on peu
volr encore
d'autrespinceaux dans le plus petit com-
Parament peint de toute la salle, toujours dans I'extre-
nlteseptentrionale du plafond (fig.5d),et, non loin, une
Tepresentation de la des couleurs (hg.oc).
préparation
poursuivant le parcours vers l'Apothéose de
OsmeIe, on parvient
bientôt à un secondgroupe de
Portraits
del'équipe:dans le dernier tableau du plafond
COmmente Giorgio dans les Ragionamenti, la Victoire
ur Vasari
Sienne, insère son auto portrait entouré de pl
TS personnages
(fig.4).Anouveau,le Prince demande
au
peintre
delesidentifieret
Giorgio lui répond:
annnaansaansanaeaaa
prématurément en 1556alors qu'il avait un rôle de pre- je vais vous dire une chose: ces festons de fruit
mier ordre dans la direction des travaux de décora- le tour des poutres, tout comme ces festons
tion dans le Quartieredegli Elementi": ce fut d'ailleurs me plaisent au plus haut point. Jen'aijamais
Marco da Faenza, qui le remplaça au sein de l'équipe" mieux, ni de choses plus vraies ni plus nature
Vasari décidade faire passerCristofano à la postérité en sont tellement vivantes qu'elles me donne
lejeuneprince,est pour lui l'occasion de louer le peintre Vincenzo Borghini fournit en outre une définition
pour son aptitude à leurrer le spectateur: signe quil a qui se rapproche de celle que l'on entend de nos jours
Su atteindrele
plus haut degré de la mimèsis, ce qui est par «registre ornemental ». En expliquant les inven-
nonseulementun des
grands défis de la peinture à cette tions pour le salon de la maison de Vasari à Florence, il
epoque, mais aussi un grand topos dans la littérature écrit: «pour votre salle, dans laquelle il ya 12 tableaux,
desPline l'Ancien. En outre, ce choix de mettre
artuistique en quatre rangées de trois: le tableau du milieu doit
en en être le principal et ceux qui l'entourent ont
avant cette spécialité lui permet ainsi de placer son fonc
ami dans la
lignée des plus grands peintres de l'Ant tion d'aide et d'ornement» C'est très souvent dans ce
quite, en l'occurrence
Pausias, connu pour ses incompa- sens-là que Vasari emploie le terme durant la descrip-
ables
guirlandes de fleurs, et des grands spécialistesde tion des peintures du cycle du PalazzoVecchio,dont bon
ecole romaine,notamment nombre de salles sont conçues selon le schéma énoncé
Giovanni da Udine"
ll semblenécessaireà présent de
prendre en conside- ici par Borghini. Par «per aiuto e per ornamento », il faut
auon
la place
que Vasari réserve à l'ornement dans son comprendrelà une synthèse de la fonction de l'orne-
uscours.
Il estbonde signaler avant tout quel'emploidu ment qui doit contribuer à aider le spectateur dans la
ud
4Ornement»
chez Vasari et dans son entourage lecture de l'oæuvreprincipale, selon le « principe de cen-
resume pas en une seule acception bien circons- »":
tralité» et le «principe typologique l'ornement est
Sert très souvent à désigner les caractéristiques ainsi subordonné à une iconographie et en complète le
permettent d'identifierles personnages, ce que lon sens, tout en l'enrichissant.
Pele attributs dans le lexique actuel en histoire de
les Il apparaît ainsi parfois réducteur de vouloir cir
art1naisil est utilisé référer se a l'en- conscrire la catégorie de l'ornement exclusivement à
également pour
semble
d'un ce qui se trouve hors du tableau. L'allégorie et le putto,
Ouene décor,
y compris les peintures d'histoires,
re comme les plus ambivalentset
un ritère esthétique interne à un pour prendredeux des éléments
tableau.
Uneanalyse basés sur la représentationd'un corps humain, peuvent
linguistique précise ne feralt que
en
ues evidenceles multiples
semau
glissements
en effet être placés hors du tableau ou en constituer le
laire
qui
caractérisentl
langue de Vasari et le vocabu- sujet de manière autonome,
ou encoreêtre insérés dans
artistique
de son des tableauxd'invention, De même,il est intéressantde
époque
260Passignat
voir comment le motif du feston, qui orne des poutres Vico, qui dénote le caractère guerrier du personnage
de la Salle des Eléments, apparaît dans la Salle de Ops à auquel la salle est dédiée(fig.10)
l'intérieur du tableau: introduits au-dessus des allé- Lornement est donc loin d'être un simple remplis
gories, leurs fleurs, fruits et légumes sont adaptésà la sage; a fortioridans les grandsexemplesde la Manière,
saison représentée (fig.8). Ainsi Gherardi efface-t-il la où l'«advisor» s'évertue à donner du sens au moindre
hiérarchie du support, les frontières entre « storia », allé- espace disponible. D'où aussi la multiplication à cette
gorie et ornements. époque des emblèmes, qui se prêtaient bien à occuper
Lorsqu'il s'agit ensuite de décorer les espacesqui des espacesrelativement petits, un exercicedans lequel
restent entre les différents tableaux, il arrive même excellaient les érudits. Pour comprendre à quel point
que l'ornement se charge là aussi de contenus symbo- pouvait parvenir l'horror vacui, il faut lire un passage
liques complémentaires; d'où le succès des grotesques d'une lettre de Vincenzo Borghini à Vasari, marquee
qui permettent de déployer un répertoire figuré parti- par une grande spontanéité d'écriture, dans laquelleil
culièrement vaste, aux significations parfois allusives explique comment organiser un arc de triomphe pour
et non sans humour, comme le montrent damusantes les noces de FrançoisIt" de Médicis:
variations autour des emblèmes du duc ou ces figures
féminines qui jouent avec les « palle» du blason médi- Les autres emblèmes,je les disposeraissur larc
céen (fig.9P Très surprenant aussi cet encombrement où il ne manque pas de place,comme là où vous
d'armes et de trophéesdans la Salle de Giovanni delle projetiez de faire certains angesqui tien nent des
BandeNere, un motif remontant à l'Antiquité déjàexpé- festons en dessousdes grandes corniches, moi,
rimenté par Salviati et diffusé dansune gravure d'Enea je remplirais [cet espace]avec les emblèmesdu
Des frises, des desfestons, 201
emblèmes, desgrotesques
ristofanoGherardi,LAutomne,vers 1555-1557.
Florence.
PalazzoVecchio,
Pig.8 hois.Sallede Ops,
Huile
Figures ae grotesques,
vers1556-1558.
Marco daFaenza, et Salle de Cosme
9 le Magnifique
deLaurent
Fresque Florence.
Vecchio,
Palazzo
Ancien,
Maintenant, puisque nous avonsfini de voir delavisite de la Sallede Cosme I", qui correspondàla fin
ces différentes scèneset de nous entretenir des entretienssur l'appartementde Léon X et doncde
abondamment à leur sujet, ne perdonspas cette longuejournée de visite. Le prince prend congédu
Awwwwwuonuunnaur
à fait informé des moindres détails auraient dû contenir selon le projet initial de Vasari une
Mevoicitout
description beaucoup plus étendue du palais
ducal;
Elle est riche de tout ce que vous
de cettepièce. des orne-
mais aussi de tous les autres peut-être aurait-il plus longuement traité
avezexpliqué dont on ments, comme il le laisse entendredans les Vies
ornements,grotesqueset emblèmes, storia et
Vous avez réalisélàune très belle Malgré limposante hiérarchisation entre
n'apasparlé.
Comme il est déjâ tard maintenant, ornement qui se dessine avec Vasari, l'exemple du Pa-
chambre. lazzo Vecchiomontre bien que l'ornement reste indis-
retournerdans mes appartements34
je vais sociable du système décoratif maniériste, et constitue
commenter les ornements n'est pas un tissu visuel connectif essentiel dans la perception
Le fait de ne pas de percevoir un effet
hiérarchie du sujet. Le
de de loeuvre. C'est ce qui permet
un problême
seulement d'ensemble qui parviendra à stimuler chez le specta-
de temps, ou le temps qui presse,apparaîtdans
manque » le plaisir de l'aeil. Et le diletto
teur le « diletto dell'occhio
comme un expédient littéraire teinté
lesdeuxrépliques
n'a pas pu par est un élément particulièrement présent dans les
derhétoriquepour souligner ce dont on
Serait-ce làune façon de Ragionamenti.
leretqui est cependantà voir. seraient dépassés Le contenu des ornements semblerait donc
en par-
suggérer que le discours et l'écriture du
de traduire tout ce tie échapperau discourset rester dans le domaine
parl'art de la peinture, incapables visuel. La figure du Prince dans les Ragionamentise pré-
que celle-citransmet à l'eil et à l'esprit? L'idéeest peut- cest
desRagio- sente en quelque sorte comme l'æil du spectateur,
êtreavanttout de faire comprendreau lecteur à une pein-
être interminableface en lui que doit s'identifier le lecteur. Face
namenti que le discourspourrait à identi-
dans ture d'histoire, il écoute l'explication,il cherche
àla quantitédesdécorations à commenter, même
fier les personnages. Puis, lorsqu'il s'agit de se détendre,
lesornements. Il s'agit en effet de stimuler l'imagina- des orne-
il détourne le regard,et voilà qu'il s'aperçoit
tiondu lecteur pour le pousserà concevoir une demeure des significa-
ments et de leur immense variété, avec
dune exceptionnelle richesse,visant ainsi à magnifier
le duc de Florenceet sa famille. Précisons cependant tions tout aussi érudites mais plus allusives et légères,
de l'eil et de l'esprit.
queles Ragionamenti, un texte en réalité fragmentaire, pour la plus pure récréation
264Passignat
12
1Une des référencesincontournables du PalazzoVecchio, Bien que la différenced'âgeentre
G.VASARI, Entretiens
pour l'étude des grands cyclesdécoratifs trad. par R. Le Mollé,Paris,Les Belles les comme
personnages, le suggère
Lettres, p.217-218.Notons que pour également la replique de Giorgio, peut
estlouvrage de J.KLIEMANN, Gesta avoir contribué à cette disposition
dipinta. La grande decorazionenelle «altre fregiature»,traduit par « autres
dimoreitaliane dal Quattrocento al décorations », il faut comprendre « autres des figures (voir D. MALZ, « Ragionare
in detto dialogo ».., p.46), il semble
Seicento, Milano, Silvana, 1993.Pour les décorsde frises ».
etudes « en amont », voir en particulier toutefois que ce soit leur fonction qui
6Sur Marco da Faenza dans le Palazzo
Annibal
«Taddeo
Dal programma al dipinto:
G.SAPORI,
Caro, Zuccari, Giorgio
Vecchio, voir A. CECCHI, « Pratica, 13
soit prioritaire dans ce choix.
invenzione,artinzio,Spunti
teoriadellaricezionedei
cicli figurativi
33
avendo noi avedere
e ragionare delle
A. PINBLLI
di etàrinascimentale
>, dans impresegloriosedi Leone X, figliuolo di
et É.PASSIGNAT,
Reverse.,p. 13-14. che sono pure assai, farò fine
Lorenzo,
al mio dire, accioché avanziam tempo ».
« Fonctiondes systèmes
26 VoirPh.MOREL, G.VASARI, Ragionamenti., p.97
et Iornement l'invenzione 34
dans
décoratits
réflexionsautour de
maniériste: G.VASARI,Entretiens..,p.209
Salviati », dans M. HocHMANN 35
Francesco «Non dirò delle grottesche,
et p. 285- ornamenti
etal.éd.,Programme invention.,
La
KROKE, fabrique e pitture di scale, né altre molte minuzie
306;A.FENECH de la
fatte di mia mano in quello apparato di
cultureet fonction
delallégorie; stanze, perché, oltre che spero se n'abbia
au Cinquecento,Florence,
personnification a fare volta più lungo
altra ragionamento,
2011,p.354-392.
Olschki, le può vedere ciascuno a sua voglia
edarne giudizio ». VASARI,
G. Le Vite..,
Ph.
7Voir MOREL,Les p.30-34.
grottesques..,
VI, P.399.
Sur cesornements, voir A. CECCHI,
e terribilit
fierezza
«Pratica, p.16.
aLaltre le andreidistribuendo
Imprese
perl'arcoche non mancheràluogo,
vi
comedovevoi disegniavi far certi
angioli,chetenessino festoni sotto
quecornicioni grandi, io riempierei di
questeimprese del Duca proprio e del
Principe:avvertendo non vi mescolare
quell'altre di casaMedici, che sono
distribuiteall'arcon° 7 come voi sapete.
Restano que'4 spaziisopra le figure di
rilievo: ne' quali (per esser pur assai
grandi) vorrei fare qualcosameglio; e più
vIstosa non
che è un impresa: e però mi
volentieri a 4 istoriette che si
TIsOlverei
di bronzoe farebbono bel
hingerebbono
vedere,e queste, io le caverei di fantasia
taccendoqualchefinzione et invenzione
delle statue,
aproposito o, veramente
10lecaverei
dalle azzioni e cose fatte
di SuaEccellenza
nel miglior modo
econpiùdestrezzache si potesse,che
ne
Lo
ragioneremoinsieme».G.VASARI,
Zibaldone..,
p. 44-45.