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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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HAUTE ECOLE DE MANAGEMENT ET DE COMMERCE
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Option : Science de gestion


Filière : EGP3

Thème
L’AUDIT SOCIAL ET LE CONTROLE SOCIAL

Réalisée par :
ADEGBOLA Istijabath
ADJAHO Nawar
Sous la supervision de :
M.AGBAZA Mètogbéwè F.E
INTRODUCTION
L’audit social et le contrôle social sont deux démarches qui permettent d’avoir
une idée sur le comportement ; les normes et les moyens des ressources
humaines dans l’entreprise et dans la société. Comment définir l’audit social et
le contrôle social ? Quels sont les avantages liés à ces deux types de
démarches ? Après avoir défini l’audit social et le contrôle social nous
déterminerons les avantages ainsi que les champs d’application du contrôle et de
l’audit social.
PLAN
INTRODUCTION
I. AUDIT SOCIAL
1. Définition
2. Objectifs de l’audit social
3. Utilité de l’audit social
4. Champs d’application
5. Avantages
II. CONTROLE SOCIAL
1. Définition
2. Objectifs du contrôle social
3. Evolution contemporains
4. Les instances en charge du contrôle social
III. La déviance
IV. La relation entre l’audit et le contrôle social
COCLUSION
I. L’audit social
1. Définition
L’audit social est défini comme : « une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la
valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ces objectifs en évaluant, par
une approche systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise en faisant des propositions
pour renforcer leur efficacité »
2. Objectif de l’audit social

Un audit social se réalise dans l’entreprise afin de vérifier que les pratiques
réalisées en matière de droit social, de protection sociale ou de ressources
humaines respectent les dispositions légales ou conventionnelles. Il a des
objectifs précis parmi lesquels nous avons :

 Etudier les écarts avec des référentiels d’ordre normatif, légal, réglementaire
ou conventionnel.
 Etudier le respect des légalisations du travail et évaluer les risques juridiques
pour non-respect du droit du travail
 Analyser les données sociales et évaluer la politique et l’organisation sociale
de l’entreprise
 Analyser les pratique et process RH
 Mesurer l’impact de la politique RH d’une entreprise sur la valeur financière
 Prévenir les conflits sociaux et anticiper les risques stratégiques
 Optimiser le cout des charge sociales
 Rectifier le trop-perçu ou bénéficier d’éventuelles aides non perçues

3. Utilité de l’audit social

L’audit social va avoir pour rôle d’étudier et de contrôler le bon


fonctionnement des services de ressources humaines ainsi que la
bonne gestion du personnel au sein d’une entreprise ou d’un groupe.
L’audit social va s’assurer que « les bonnes personnes sont au bon
endroit »et que les procédures de communication internes et
externes à l’entreprise permettent d’éviter toutes erreurs de
compréhension tout en valorisant la capacité d’initiative
4. Champs d’application

L’audit du social est un domaine particulier d’application des


méthodes d’audit qui sont largement utilisées dans le domaine
financier, organisationnel ; etc…Nous avons quatre champs
d’application de l’audit social :

 L’audit de conformité
Ce type d’audit évalue la conformité des pratiques internes à
l’entreprise par rapport à des référentiels normatifs extérieurs : droit
du travail ; conventions collectives ; accords d’entreprise. Il permet
également de déterminer les risques ainsi que les répercutions
financières et sociales en cas de défaillance pointées lors d’un
contrôle.

 L’audit d’efficacité
Ce type d’audit évalue la performance des pratiques RH de
l’entreprise par rapport à des objectifs fixés dans le cadre de sa
politique sociale. Cela peut concerner des domaines aussi variés
que : le recrutement, la formation, l’évaluation, la rémunération, la
gestion des compétences, la sécurité du travail, etc. Il s’agit non
seulement d’évaluer les pratiques mais aussi la pertinence des
objectifs afin d’amorcer une conduite de changement de la manière
la plus efficace possible. Pour cela, l’auditeur peut s’appuyer sur du
benchmarking afin de comparer les pratiques de l’entreprise à des
pratiques externes ayant fait leurs preuves.

 L’audit préalable à une situation de changement


Ce type d’audit peut être utilisé en cas de fusion-acquisition ;
investissement, réorganisation de l’entreprise, négociation d’un
accord collectif…, afin d’accompagner de changement à travers le
process et des pratiques pour assurer un management agile tout en
préservant le climat social au sein de l’entreprise.
 L’audit de stratégie
Ce type d’audit permet de comprendre une situation sociale
particulière afin d’en tirer des enseignements et de faire évoluer les
pratiques pour éviter qu’elle ne se reproduise. Exemples : climat
social dégradé, conflit social, turnover, absentéisme…
5. Avantages
L’audit social comporte plusieurs avantages dans chaque domaine.
Les avantages d’un audit RH pour l’entreprise sont :
Il améliore l’image d’une entreprise au près des tiers et des
représentant du personnel
Il réduit les couts des charges sociales en détectant les gaspillages de
ressources et contribuant à créer de la valeur ajoutée.
Il garantit la mise en place de dispositions sur la base d’une
information fiable et pertinente.
Il améliore la sécurité de l’entreprise en identifiant et en réduisant
les risques liés au non-respect des règlements internes et externes.
Il améliore l’efficacité de l’entreprise en l’aidant à atteindre ses
objectifs via des actions correctives lui permettant de remédier aux
anomalies détectées. Il contribue à l’amélioration des choix
stratégiques de l’entreprise en suivant l’efficacité des mesures
correctives et en assurant une veille sociale pour améliorer les
pratiques sociales sur la durée

II. Contrôle social


A. Définition
Le contrôle social est l’ensemble des moyens et des pratiques, formels ou
informels, mis en œuvre au sein d’une société ou d’un groupe social, pour que
ses membres agissent en conformité avec les normes dominantes en vigueur.
Son but est de garantir l’ordre social et le respect du système de valeurs. Il
peut être positif pour stimuler un comportement acceptable ou négatif pour
empêcher un comportement considéré comme néfaste pour les droits et les
intérêts des autres.
Les formes et modalités du contrôle social varient selon le type de société. On
peut distinguer plusieurs formes de contrôle social :
Le contrôle formel, exercer par des organisations spécialisées :
La police
La justice
La religion
Il s’accompagnent de sanction et de récompenses institutionnalisées
Le contrôle informel
Qui agit aux cours des inter actions de la vie quotidienne au sein des groupes
auxquels l’individu appartient :
La famille
Les amis
L’école
L’entreprise
Etc. …
Il se manifeste de manière implicite et diffuse. Il a des tendances à s’établir
dans les grandes agglomérations où les relations interpersonnelles sont plus
réduites. Il tend à y être remplacé par les messages véhiculés avec les moyens
modernes de communication.
Le respect d’une norme peut être interne et conscient si l’individu adhère de
manière réfléchir à la règle en la considérant comme légitime ou inconscient
s’il agit par habitude et sans réflexion sur le sens de la norme.

6. Les objectifs du contrôle social


Le contrôle social est synonyme de régulation sociale et de contrainte sociale.
Comme objectifs nous avons :
 Le respect des normes et des règles permet d'assurer le bon
fonctionnement de la collectivité et d'en assurer la cohésion sociale.
 Le contrôle social doit par ailleurs assurer la conformité sociale, c'est-à-
dire la conduite des individus qui respectent les normes et valeurs d'un
groupe ou de la société

-Cohésion social
La cohésion sociale désigne l'ensemble des mécanismes (normes, valeurs,
relations sociales) par lesquels les individus d'une même société vivent
ensemble. La cohésion sociale doit ainsi assurer le bien-être de ses
membres et réduire les disparités.
7. Évolution contemporaine
 Le contrôle social est de plus en plus formel. On voit se
développer progressivement un droit répressif dans des
domaines où les coutumes et la morale suffisaient auparavant à
régler les manières de vivre ensemble. Le droit tend à se
développer dans tous les domaines de la vie quotidienne.
 Les nouvelles technologies tiennent une place croissante dans
les nouvelles formes du contrôle social. Cette évolution peut être
perçue positivement (le travail de plus en plus scientifique de la
police est perçu comme plus rigoureux) ou négativement (le
développement de la vidéosurveillance est perçu comme une
violation de la vie privée). Les nouvelles technologies présentent
également la particularité de chercher à prévenir plutôt qu'à
sanctionner (régulateur de vitesse, démarrage d'une voiture au
moyen d'un alcootest, etc.).
B. Les instances en charge du contrôle social
En droit l’instance est définie comme : « l’ensemble des actes d’une procédure
ayant pour objet de saisir une juridiction d’un litige, d’instruire la cause et
d’obtenir un jugement »
Le contrôle social peut être effectué par différentes instances, notamment selon
qu'il soit formel ou informel.

 Le contrôle social formel est effectué par des instances spécialisées. Le


plus souvent, celles-ci sont du ressort de l'État, qui seul a le droit de punir
formellement les individus lorsqu'ils ne respectent pas la loi. Les
sanctions que l'État met en place sont toujours explicites, et visent ainsi à
dissuader les individus de commettre des infractions ou des crimes. On
parle ainsi de "peur du gendarme" pour désigner l'effet de dissuasion.

 Le contrôle social informel est exercé par le groupe social. À travers le


processus de socialisation, l'individu intègre les normes du groupe, et
donc le contrôle social. Ainsi, la socialisation fait du contrôle social
une contrainte interne à l'individu. Les normes et les valeurs intégrées
par l'individu deviennent des obligations morales et personnelles.
L'individu est en mesure de distinguer les comportements
Attendus et les comportements proscrits.
Les normes ne s'imposent pas toutes avec la même force :

Certaines normes se révèlent obligatoires au sein du groupe social. Le degré


d'attachement ou d'appartenance au groupe détermine alors le poids des normes
admises au sein du groupe social. Le contrôle social s'exerce par une pression
sociale qui peut conduire à la réprobation morale, voire à l'exclusion du groupe.
Par exemple, ne pas répondre aux salutations d'un proche est un comportement
interdit au sein d'un groupe social. Quelqu'un qui refuse de saluer les autres
lorsqu'il les rencontre risque d'être peu à peu exclu du groupe, car il ne manifeste
pas son attachement aux autres.
 Certaines sont facultatives : leur respect peut faire l'objet de sanctions
positives. La récompense, le prestige, la reconnaissance, sont des
formes de sanctions conférées à ceux qui respectent ses normes. Par
exemple, le fait d'arriver systématiquement à l'heure lorsque l'on est
invité peut-être facultatif dans certains groupes sociaux : un individu
n'en serait pas exclu parce qu'il arrive en retard. Cependant, on félicite
les individus pour leur ponctualité, ce qui a pour effet d'encourager de
tels comportements au sein du groupe.
Il faut donc distinguer entre sanctions positives (encouragements, félicitations,
récompenses) et sanctions négatives (actions répressives, punitives ou
correctrices de la société).
Un effet des sanctions peut être la stigmatisation de l'individu qui ne respecte
pas les normes.
 Définition du stigmate et de la stigmatisation
 On parle de stigmate en sociologie pour désigner un signe qui
différencie un individu d’un groupe auquel il appartient. Ce signe
discrédite souvent l’individu aux yeux du groupe :il est le signe que
l’individu n’a peut-être pas sa place dans le groupe
 La stigmatisation
La stigmatisation est un processus au terme duquel un individu, au nom de
caractéristiques particulières, est déconsidéré, discrédité ou marqué d'un signe
spécifique (par exemple, jugé indigne). La stigmatisation est le fruit d'une
identité péjorative imposée par les autres

Certaines sanctions sociales, notamment les sanctions négatives,


peuvent avoir un effet stigmatisant. Par exemple, l'individu arrêté
chez lui et conduit au commissariat est stigmatisé comme criminel
et dangereux, de mauvaise fréquentation, alors même qu'il s'agit
peut-être d'une erreur judiciaire. Certaines sanctions peuvent ainsi
aboutir, à cause de la stigmatisation, à une amplification des
comportements déviants. L'individu sanctionné une fois et dès lors
stigmatisé comme délinquant est exclu de tous les groupes de
sociabilité, à l'exception des groupes de délinquants, qui sont les
seuls à l'accepter. Il est donc conduit à fréquenter d'autres
délinquants, et à s'identifier lui-même comme délinquant. Il risque
alors de commettre de nouveau des crimes.
III. La déviance
Le contrôle social peut échouer à faire respecter les normes
collectives. Dans ce cas, un individu commet un acte qui
transgresse les normes en vigueur dans la société. C'est un acte
qualifié de déviant.
 Définition de la déviance
La déviance désigne les conduites que les membres d'une
société ou d'un groupe réprouvent ou sanctionnent car
elles sont jugées non conformes à leurs propres normes ou
valeurs.

 Les causes de la déviance


a- L’anomie
L'anomie est une perte des repères sociaux qui fait que les attentes des
individus ne sont pas cohérentes avec les moyens dont ils disposent
pour les réaliser.

L'anomie correspond à une déficience des règles sociales. Ce


relâchement du lien social pousse les individus à ne plus savoir
orienter leurs conduites car ils ont perdu leurs repères. L'anomie est un
concept sociologique forgé par Émile Durkheim puis repris par Robert
K. Merton.

Durkheim développe l'idée d'un "mal de l'infini" dans Le


Suicide, écrit en 1897. Pour lui, l’anomie caractérise le
processus par lequel « les règles sociales perdent leur
pouvoir de régulation et les liens de solidarité se
distendent »
R. K. Merton, dans un article de 1938, insiste sur une contradiction présente
dans la société qui peut donner lieu à des actes de déviance. La société fixe des
idéaux à atteindre à ses membres, alors même qu'elle est incapable de donner à
tous les moyens de réaliser ces projets. Il y a un décalage entre les objectifs
valorisés et leur accessibilité. La déviance est alors un moyen de répondre à ces
décalages. Elle peut donc s'expliquer par les structures sociales de répartition
des buts et des moyens pour y parvenir.

b- L’étiquetage
Pour les sociologues interactionnistes, la déviance est le
produit d'interactions sociales. L'un des chefs de file de
l'interactionnisme est le sociologue américain Howard
Becker. Il s'est appliqué à étudier ce que l'on qualifie de
déviance, et comment on en arrive à cette qualification. Pour
H. Becker, la stigmatisation passe par l'étiquetage de
certains individus, l'application d'une "étiquette" qui entrave
leur intégration et favorise ainsi des comportements déviants,
en particulier délinquants. L'institution de normes conduit à
un étiquetage des individus qui les transgressent. Pour H.
Becker, la déviance est une étiquette appliquée avec
succès. Autrement dit, la déviance est produite par le regard
qui est posé sur l'individu ou ses actes. Cette approche
permet de souligner que la déviance n'est pas uniquement un
comportement particulier, mais elle dépend entièrement de ce
que la société considère ou non comme normal, de ce que
l'on décide de sanctionner. En conséquence, on ne peut pas
chercher les causes de la déviance uniquement dans des
particularités des individus qui commettent des actes
déviants, par exemple un déséquilibre mental. Pour étudier la
déviance, selon Becker, il faut étudier tout le processus qui
conduit à l'établissement de normes.

8. -La délinquance : une forme particulière de déviance


Définition
La délinquance est une forme particulière de déviance,
correspondant aux conduites sanctionnées pénalement car
elles sont des infractions aux normes de droit (juridiques) en
vigueur dans une société. La délinquance correspond aux
crimes et délits punis par la loi.

 La difficile mesure de la délinquance


Tous les délits ne sont pas visibles de la même manière dans le temps et dans
l'espace :

 Des crimes peuvent être sous-estimés ou mal connus, notamment lorsque


les victimes portent rarement plainte (les viols, les violences
conjugales). Il peut exister un sentiment de honte ou une crainte de
représailles.
 Le nombre de délits enregistrés peut augmenter lorsqu'il y a un intérêt
pour la victime à les déclarer : indemnisation par les sociétés
d'assurance (les cas de vols par exemple).
 Les services de police peuvent se concentrer sur certains actes et moins
s'intéresser à d'autres actes de délinquance, voire encourager ou
décourager certaines victimes à porter plainte, ce qui fausse les
statistiques policières.
La mesure de la délinquance pose ainsi problème car toutes les victimes ne
portent pas plainte. La police et les tribunaux enregistrent les plaintes déposées
par les victimes et les condamnations ; or, il existe un écart entre la délinquance
réelle et la délinquance recensée. Les statistiques pénales peuvent sous-estimer
la délinquance commise et surestimer certains actes : c'est le chiffre noir de la
délinquance.
Le chiffre noir est la différence entre la délinquance "réelle", dont le
niveau est par essence mal connu, et la délinquance mesurée par les
statistiques pénales. Celles-ci comptabilisent les personnes catégorisées
comme délinquantes et non toutes celles qui ont transgressé les lois.
IV. Relation entre l’audit social et le contrôle social
Le développement des pratiques d’audit dans les domaines de la gestion
comptable, le souci d’appliquer au domaine social une démarche et des outils
incontestablement efficaces ailleurs, ont conduit certains experts a` développer
le concept d’« audit social ». Dans sa conception traditionnelle, l’audit est défini
comme « l’examen professionnel d’une information, en vue d’exprimer sur cette
information une opinion responsable et indépendante, par référence a` des
critères de qualité ».
En matière sociale, l’objectif consiste a` garantir la qualité des informations
traitées dans la fonction personnel, a` permettre la maîtrise des coûts sociaux et à
vérifier l’application des choix stratégiques de la direction. La définition que
nous en donne un expert est conforme à cette finalité : « L’audit social est à la
fois un instrument de direction et de gestion et une démarche d’observation qui,
a l’instar de l’audit financier et comptable dans son domaine, tend à estimer la
capacité´ d’une entreprise ou d’une organisation a` maîtriser les problèmes
humains ou sociaux que lui pose son environnement et à gérer ceux qu’elle
suscite elle-même par l’emploi du personnel nécessaire à son activité. »
9. Les démarches de l’audit social et du contrôle social sont
fondamentalement différentes
Le contrôle social relève d’une pratique courante de l’entreprise en vue de
préparer, coordonner et contrôler la décision sociale. L’audit social est, dans les
principes au moins, d’une autre nature : il vise à` s’assurer, de façon périodique,
de la qualité du pilotage social d’une organisation. On pourrait affirmer de façon
lapidaire qu’il est : « le contrôle du contrôle ». Trois différences fondamentales
distinguent les deux procédures :
– l’audit social ne s’opère pas dans la continuité, il suppose des actions
nécessairement ponctuelles, même si elles sont régulières ; le contrôle social
constitue au contraire un outil permanent au service du pilotage de
l’organisation ;
– l’audit social peut être interne ou externe, il peut être opère´ sur une partie de
l’entreprise (usine, service) ou une catégorie clé de population ; il correspond
donc a` une approche qui peut être plus fragmentaire et ponctuelle et ne relève
donc pas des systèmes de gestion courants de l’entreprise ; le contrôle social, au
contraire, s’intègre naturellement a` la gestion budgétaire permanente, dont il
constitue un élément essentiel ;
-l’audit social concerne prioritairement les grandes organisations décentralisées
qui ont pu définir des procédures dont il s’agira par la suite de vérifier le respect
par les différentes sous-unités. Il n’a pas pour objectif principal d’éclairer la
décision sociale, mais vise plutôt à apprécier la conformité des systèmes
d’information et de décision sociales aux normes internes ou aux exigences
légales.
Toutefois, le développement des pratiques d’audit comptable et financier et,
partant, le succès du vocable ont conduit à un dépassement du concept en
matière sociale. Si l’on se réfère à des publications consacrées à l’audit social,
on constate que certains spécialistes assignent aussi a` l’audit social le rôle de
pilotage de la fonction sociale, au service de la direction du personnel ou de la
direction générale. Il y a la` une extension du concept qui est sans doute relative
à la pression des demandes sur le terrain, mais qui peut paraître excessive, au
moins du point de vue du vocable employé. Il nous semble alors plus rigoureux
de parler de contrôle social dans ce cas et de réserver le vocable d’audit aux
opérations de vérification – externe et même interne – des procédures.
CONCLUSION
Nous déduisons que l’audit social et le contrôle social sont des outils de
pilotage social qui servent à la base d’une politique sociétale et au respect des
valeurs et des normes d’une société en s’axant fondamentalement sur la
notion du marketing interne et marketing social, ainsi qu’une volonté
organisationnelle et managériale visant l’optimisation de la dimension
sociétale. Cependant tous les membres ou individus ne respectent pas les
règles mise en place par le contrôle social.

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