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Le

Secret du Poids

Table des matières

Introduction

Chapitre 1

La méthode

Chapitre 2

Comment compter ses calories


Chapitre 3

Quel est votre besoin quotidien en calories

Chapitre 4

Les exemples de dépenses et de remboursements

caloriques avec des cas concrets

Chapitre 5

Les pièges de la méthode

Chapitre 6

Ce que l’on retrouve de cette méthode dans quelques

régimes connus

Chapitre 7

Trucs et astuces

Conclusion

www.lesecretdupoidscom

«À toutes les filles,

je vous dédie mon livre et ma méthode».

Introduction

Être mince est une chose que nous désirons toutes, ou presque.

Les règles sont faites d’exceptions, je vous le concède. Peut-être

connaissez-vous une personne qui voudrait grossir parce qu’elle se trouve

trop mince. Ou une autre qui aime ses formes généreuses et qui les entretient. Mais nous partirons de ce
postulat qui est que : bien des femmes veulent être minces ! Si vous avez fait l’acquisition de ce livre,
c’est bien parce que vous-même en êtes !
Et vous avez le droit de désirer cela. Vous avez le droit de trouver que vos

fesses sont trop rondes, votre ventre trop rebondi, votre visage trop joufflu, ou encore vos mollets trop
épais.

Les critères de beauté ont constamment changé au fil des siècles. Voire encore des décennies. Preuve en
est le retour des filles pulpeuses en ce moment, après qu’on ne nous a exposé que des mannequins aux
formes androgynes dans les magazines de mode et les publicités, pendant des années.

L’important c’est : quelle est l’image que VOUS vous voulez revêtir ?

Car c’est d’abord à vous que vous devez plaire.

Est-ce l’image d’une fille mince ? Est-ce celle d’une fille aux formes équilibrées ? Pulpeuses ?
Généreuses ? Très généreuses ? Quel que soit votre choix, et tant qu’il ne met pas en péril votre bonne
santé et votre joie de vivre, moi, je dis que vous avez le droit de le désirer. Et de l’atteindre.

Et pour cela, il est essentiel de savoir comment maîtriser son poids.

Et ce, que l’on veuille un corps mince, pulpeux ou encore rond. Il nous sera toujours utile de savoir
comment se situer à son poids idéal. Tout simplement.

Ce livre s’adresse aux femmes en priorité. Les hommes peuvent également

suivre la méthode que j’y expose, mais j’ai tenu à m’adresser à la gente féminine dans la généralité.
D’habitude, on emploie la forme masculine pour y inclure le féminin : ici, les codes s’inversent.
J’emploie la forme féminine pour y inclure le masculin. Pourquoi privilégier les femmes dans

ce but du contrôle du poids ? Parce que les femmes y sont davantage confrontées. Les femmes sont, en
général, plus axées sur leur physique, leur beauté, sur l’envie de plaire, d’être désirable et jolie. Les
hommes aussi, mais moins. Je parle dans la globalité. De plus en plus d’hommes prennent le pas de
prendre soin d’eux ; mais nous les femmes, nous resterons pour encore un bout de temps prioritaires dans
le domaine ! Je ne

polémiquerai pas là-dessus, sous peine d’alourdir l’introduction et d’égarer

le sujet. Mais sachez que si vous connaissez des hommes qui contredisent

cette thèse en utilisant plus de produits de beauté, en allant plus à la salle de sport et en allant plus
souvent chez l’esthéticienne que vous, les exceptions dont vous faites l’observation n’impactent pas le
reste du monde. Depuis la nuit des temps, nous les femmes nous avons plus à

gagner à être jolies et agréables à regarder que les hommes. Que ça soit pour notre bien-être
psychologique, que ça soit pour obtenir plus de considération dans la réalité, il en est ainsi. Acceptons-le
pour avancer.

Ainsi, les hommes, prenez le train en route s’il vous intéresse d’y monter :

mais comme on espionne quelques astuces de femmes, comme on


prendrait un peu de crème à sa compagne en douce dans la salle de bains.

Et laissez-moi m’adresser à mes amies les filles sans vous en offusquer.

J’ai élaboré les ficelles de cette méthode moi-même au fil des ans. Voilà dix ans que je la rôde. Au tout
début, en découvrant et en utilisant cette méthode, cela m’a grandement et rapidement aidé mais je n’avais
pas encore le contrôle absolu de mon poids. Je suis passée par plusieurs périodes durant lesquelles la
méthode a plus fonctionné que d’autres. Au cours des années, j’ai parfois réussi à tenir la ligne de façon
parfaite, parfois moins. Mais au fil du temps et à force de patience, j’ai réussi à en

comprendre toutes les clés. J’ai éclairci parfaitement la méthode et tous ses revers. Et je peux maintenant
tenir le poids que je souhaite, avec confiance

et plaisir.

Je vous révèle dans ce livre la méthode et toutes ses ficelles.

Je ne suis ni nutritionniste ni médecin. Simplement une fille comme les autres. J’ai expérimenté mes dires
sur mon propre corps, avec raison et observation. Je n’ai rien inventé des paramètres qui font cette
méthode. Je

livre ici des données qui ont toujours été, qui existent naturellement, qu’on en ait ou non conscience, mais
qui sont peu connues et maîtrisées par la plupart des gens. Car malheureusement, ces clés, on ne me les a
jamais clairement enseignées. Elles sont exposées par bribes, çà et là, dans des livres, dans des articles,
dans des régimes ; elles nous aident parfois à comprendre le mécanisme de la prise et de la perte de
poids, mais sans que

cela soit clairement et méthodiquement expliqué. Cette méthode est

maintenant rôdée et validée par mon expérience et celle de mes ami(e)s, à

qui j’en ai fait part et pour qui elle a parfaitement fonctionné. Et j’espère qu’avec mes mots, mon
expérience et ma bonne volonté vous la

comprendrez, vous la maîtriserez et vous serez apaisée. Puisse-t-elle changer votre perception de
l’alimentation pour le reste de votre vie.

Puisse-t-elle vous rassurer, vous aider, vous mettre en joie, améliorer la relation que vous entretenez avec
la nourriture. Puisse-t-elle vous changer, pour le meilleur, et surtout pour la vie.

Cette méthode, certains la connaissent, et même parfaitement : comme je

le dis, je n’ai rien inventé. Mais je sais que beaucoup ne la connaissent pas, ou ne la saisissent pas
vraiment. Cette méthode n’a jamais fait l’objet d’un

livre comme celui-ci et c’est ici mon objectif : que ce savoir circule et soit transmis au plus grand
nombre, d’une façon nouvelle et avec des clés uniques. Uniques dans la façon de les expliquer, uniques
dans le fait de les
aborder directement, avec des informations claires, concises, simplifiées au maximum.

J’ai voulu faire un livre très court afin qu’un maximum de personnes puisse le lire d’une traite, ou en
quelques jours tout au plus, et ainsi pouvoir s’y mettre très rapidement. J’ai donné des informations
ciblées, sans doute non exhaustives, mais suffisantes pour saisir la méthode et l’appliquer. Le bonheur
n’attend pas. Il est grand temps d’accéder au savoir et de se libérer.

Dans ce livre, je répète souvent, sous différentes formes et par le biais d’exemples variés, les données et
paramètres essentiels qui font la

méthode. C’est tout à fait voulu. Le but est que vous compreniez bien la méthode, dans sa globalité, même
si vous déciderez peut-être de ne vous servir que d’une partie de celle-ci.

De même que cette méthode ne peut s’exposer à certains cas particuliers,

comme les personnes qui souffrent d’un dérèglement hormonal, celles qui

souffrent de graves troubles du comportement alimentaire (anorexie,

boulimie), elle ne marchera pas pour toutes de la même manière. Je précise de « graves » troubles
alimentaires parce qu’il faut savoir que nous sommes toutes parfois enclines à adopter des attitudes un
peu boulimique

ou anorexique (dans une plus ou moins grande mesure). C’est vraiment pour les personnes gravement
atteintes par ces troubles que la méthode ne

fonctionnera pas, car ces troubles nécessitent de se faire aider d’une autre

manière. Et la méthode pourrait exceptionnellement ne pas marcher pour certaines personnes qui ne
souffrent d’aucuns troubles ni dérèglement hormonal. En effet, les questions d’alimentation et de poids ne
sont pas soumises à une science exacte. C’est même pour cela que j’ai hésité avant

d’écrire ce livre. Et puis je me suis dit : pourquoi pas ? Après tout, si la méthode a pu m’aider moi, ainsi
que chacune des personnes de mon

entourage à qui je l’ai enseignée, pourquoi ne pas essayer de la diffuser au

plus grand nombre afin qu’elle trouve elle-même ses adeptes ? Alors je vous la livre ici. J’espère qu’elle
fonctionnera parfaitement pour vous. Le

sujet est trop complexe pour pouvoir prédire des statistiques exactes, malheureusement, mais je pense
sincèrement que la méthode fonctionne

pour 99 % des gens. En tout cas, si vous faites partie des personnes pour

qui la méthode fonctionne, sachez qu’elle fonctionnera à vie. Après, il n’en

tient qu’à vous. Savoir sans appliquer, ça n’est pas savoir, comme on dit.
Cette méthode permet aussi bien de tenir la ligne que de perdre ou de

prendre du poids.

Mais avant tout, cette méthode permet de prendre du plaisir, en mangeant

ce qui vous fait envie, quand vous le décidez. Ce n’est pas un régime, c’est une prise de conscience.
Une gestion. C’est un choix. Celui que, quotidiennement, vous avez entre vos mains.

Bonne maîtrise !

— Chapitre 1 —

La méthode

La méthode est simple. Mais il faut la comprendre. Permettez-moi de la résumer avec une métaphore
assez simple : celle du budget. Nous avons tous un budget monétaire. Et nous le gérons tous de façon plus
ou moins

raisonnable. Un budget bien maîtrisé est un budget qui équilibre

parfaitement les rentrées d’argent et les dépenses d’argent (dépenses qui peuvent être aussi de l’épargne).

C’est exactement pareil avec les calories.

Nous possédons tous un budget journalier de calories que nous pouvons dépenser sans soucis, et au-delà
duquel, si nous continuons à manger, nous

nous mettons en « dette ».

Imaginons que vous ayez un budget moyen de 1 800 calories par jour, ce

qui vaut par exemple pour une femme, en moyenne. Jusqu’à 1 800 calories

dans la même journée, vous pouvez donc manger sans culpabilité. Au-

delà, tout ce que vous ingurgitez en plus se place en « dette ».

Mais qu’est-ce que cette dette exactement ?

- C’est quelque chose que vous avez dépensé alors que vous ne l’aviez pas.

Donc quelque chose que vous avez mangé alors que vous aviez déjà

mangé pour 1 800 calories (dans l’exemple) ce jour.


D’accord, mais à qui la doit-on cette dette ?

- À votre corps. Vous devez lui rembourser cette dette en mangeant moins

(l’équivalent de la dette), soit le lendemain, soit en plusieurs jours, soit lorsque vous le souhaiterez. Vous
pouvez même rembourser cette dette longtemps après l’avoir créée mais c’est juste qu’en attendant vous
la porterez sur vous sous la forme de graisse.

Et si je ne rembourse pas cette dette et que je la porte sur moi comme vous dites, sous la forme de
graisse, ça donne quoi ?

- Ce que vous portez alors sur vous en forme de graisse est équivalent à ce

que vous devez.

Je vais vous donner ici une donnée très importante :

Un kilo que l’on prend vaut 7 000 calories que l’on a mangées en trop.

Ce chiffre varie en réalité de 6000 à 9000 calories, mais j’ai pris comme base 7 000 calories par kilo
pour la méthode. C’est à ce chiffre-là qu’il faut donc se référer.

Vous prenez un kilo lorsque votre dette (tout ce que, chaque jour, vous avez mangé alors que vous aviez
déjà consommé tout votre budget

calorique journalier) atteint 7 000 calories.

Donc, pour exemple :

- Lorsque vous mangez 700 calories en trop sur votre budget, vous prenez

100 grammes.

- Lorsque vous mangez 700 calories en moins sur votre budget, vous perdez 100 grammes.

- De même, 7 000 calories mangées en trop vous feront prendre un kilo.

- Et 7 000 calories mangées en moins (« économisées ») vous feront perdre

un kilo.

Et si j’ai une « dette » de 970 calories ?

- Voici le calcul à opérer : Prix de la dette divisé par 700, puis multiplié par 100 = X grammes pris.

Exemple pour une dette de 970 calories :

970/700 = 1,385

1,385 x 100 = 138 grammes.


Autre exemple avec une dette de 8 500 calories :

8 500/700 = 12,14

12,14 x 100 = 1 214 grammes, soit 1 kilo et 214 grammes.

Il va sans dire que 1 214 grammes est un chiffre trop précis pour être réel.

Mais vous devriez avoir pris entre 1 kilo et 1,2 kilo si vous avez contracté

une dette de 8 500 calories.

Pour les calories économisées (mangées en moins de son budget), le calcul

est le même, et le résultat indique les grammes perdus.

Ces chiffres constituent une moyenne. Ils peuvent sensiblement varier, mais, comme je l’expliquerai plus
tard, il est important de ne pas se formaliser sur des chiffres précis, car les chiffres, en matière de
calories, ne sont jamais d’une exacte précision pour nous, consommateurs, qui les comptons de tête, qui
les évaluons approximativement.

Donc 7 000 calories représentent un kilo.

Cette donnée est très importante car elle explique comment il est

impossible de perdre un vrai kilo de graisse en deux ou trois jours, comme

le promettent les « régimes miracles ». En effet, même en jeûnant durant trois jours, une femme qui aurait
un budget journalier de 1 800 calories n’économiserait que 6 400 calories. Donc : et d’une, les 7 000
calories du

kilo perdu ne seraient pas atteintes, et, de deux, on jeûne rarement dans un

régime, car on mange tout de même un peu, au moins 700 calories pour le

plus strict des régimes, encore que ce petit budget soit très peu

recommandé pour la santé. Donc perdre un kilo en deux ou trois jours est

impossible, et perdre trois kilos en une semaine l’est encore moins ! On peut penser que cela fonctionne
sur la balance mais, en réalité, on perd beaucoup d’eau : c’est ce qu’on appelle perdre de faux kilos ! Et
c’est pour

cela qu’on les reprend si facilement après : parce qu’en réalité, on ne les a jamais vraiment perdus, du
moins en totalité ! Pourquoi croyez-vous qu’il

est souvent dit que les pertes de poids efficaces doivent se faire sur le long terme ? Parce que le temps est
nécessaire pour économiser des calories et
rembourser vos dettes, accumulées sur vos hanches, votre ventre, vos cuisses ou vos fesses depuis
parfois plusieurs années !

Il est vrai aussi que, parfois, une personne expérimente un « régime miracle » qui combine certains
aliments diététiques avec un faible nombre

de calories par jour, et que cette personne, après avoir fondu plus que ce qu’elle aurait dû, tienne ensuite
la ligne, sans reprendre ses kilos. Nous connaissons tous une personne comme ça, ne serait-ce que parmi
les

célébrités. Mais observez bien ces personnes. Ont-elles l’air détendu vis-à-

vis de la nourriture, par la suite ? Même si elles sourient et semblent bien

dans leur peau, ne remarquez-vous pas qu’elles ne mangent plus trop d’aliments gras, qu’elles font
rarement des écarts et ont tendance à plus souvent commander un steak/haricots verts au restaurant, plutôt
qu’un cheeseburger ? Et même si vous voyez cette personne manger une coupe

de glace ou quelques viennoiseries, avouez que ça n’est pas très souvent !

En quelque sorte, on peut dire que ces personnes-là restent au régime à vie

! Sauf si ces personnes, à force d’être au « régime à vie », ont finalement

remboursé vraiment la dette calorique qu’elles devaient. Mais le piège les

attend, prêt à se refermer sur elles : un « écart alimentaire » va désormais les stresser. Du moins ce
qu’elles considèrent comme un écart, c’est-à-dire

tout aliment gras, sucré, très calorique en somme. Et si cet « écart » se reproduit trop fréquemment, le
stress et la culpabilité peuvent amener encore plus d’écarts (c’est un cercle vicieux classique), et donc
une prise de poids, ou encore des dérèglements du comportement alimentaire du

style boulimie, anorexie. En effet, la personne associera le fait d’être mince à une alimentation très stricte
due à son ancien régime, et la culpabilité de manger une chose calorique, associée à son ancien surpoids,

pourrait alors entraîner des « écarts » supplémentaires ou au contraire des

restrictions sévères.

Nous appellerons cela le stress de l’aliment. Ce sont nos petits noms de code à nous, pour nous y
retrouver dans ce livre.

Le stress de l’aliment, qu’est-ce que c’est ?

- C’est une impression que les anorexiques, par exemple, ressentent en puissance mille. Et que les
femmes en général connaissent très bien, pour

l’expérimenter assez souvent.


Le stress de l’aliment, c’est lorsqu’on associe un aliment gras, sucré, bref, ayant une forte densité
calorique, avec le fait de prendre directement du poids.

La plupart des femmes ressentent pratiquement tous les jours le stress de l’aliment. Elles se disent que si
elles mangent une barre chocolatée, cette

barre ira directement se nicher sur leur ventre ou leurs cuisses ! Mais c’est là une erreur d’appréciation.
Une erreur qui nous pourrit littéralement

la vie. Car Mesdames, sachez une chose : vous avez le droit de dépenser votre budget calorique comme
vous le souhaitez. Ça n’est pas parce que vous dépensez 250 calories en chocolat plutôt qu’en purée ou
en légumes

que ces calories vous feront plus grossir.

Tant que ces calories sont comprises dans votre budget, elles ne vous

font pas grossir.

Retenez bien cette dernière phrase car s’il ne fallait en retenir qu’une, de

tout le livre, ça serait celle-là.

Le stress de l’aliment est donc présent chez bien des femmes. J’ai pour cela un exemple très simple à
vous présenter, que vous allez tout de suite

comprendre :

Avez-vous déjà observé une femme mince qui mangeait en public un

aliment gras, du type crêpe au chocolat, barquette de frites ou encore hamburger ? Sans doute que oui.
Quelle était alors la réaction des gens autour ? N’y a-t-il personne qui ait sorti une réflexion du type «
Mais comment fait-elle ? », ou « Quel est son secret ? », ou encore « Elle ne grossit pas en mangeant ça ?
» ? Vous-même, vous avez pu penser cela, et

peut-être même que vous avez été demandé à la femme (si vous la

connaissiez) : « Mais comment fais-tu pour tenir la ligne en mangeant cela

? ». Et elle de répondre, la plupart du temps : « Oui, j’ai de la chance, je mange ce que je veux ! »,
laissant ainsi un épais brouillard de mystère sur

le secret du poids. Et bien Mesdames, sachez qu’il est rare de tomber sur

une personne qui mange beaucoup sans grossir. En réalité, vous saisissez

juste un moment durant lequel la personne est en train de se faire plaisir, et vous en déduisez qu’elle ne
s’alimente qu’ainsi toute la journée. Mais il n’en est rien ! Vous ne savez pas ce que la personne a mangé
le matin, ce
qu’elle mangera le soir, à moins de vivre avec elle. Généralement, la personne se rééquilibre
naturellement en mangeant moins ou mieux, avant

ou après son « écart ». Je place le mot écart entre guillemet car ce que vous considérez comme un écart
n’en estpas forcément un.

Un écart ne se définit pas en fonction de sa valeur calorique mais en fonction du fait qu’il soit
compris ou non dans le budget calorique restant de la journée.

Et quand bien même cette personne mince ne se nourrirait que de

hamburgers, et bien si elle en mangeait un le matin (pourquoi pas), un le

midi et un le soir, elle n’arriverait qu’à 1 500 calories (car un hamburger «

coûte » 500 calories en moyenne). Vous la verriez manger en plus une barre chocolatée au goûter, et voilà
qu’elle arriverait à 1 700 calories et qu’elle mincirait même, si son besoin journalier était de 1 800
calories.

Voilà tout. Tout comme vous d’ailleurs. En général, à moins que vous ne

soyez en surpoids important, vous ne passez pas vos journées à manger. Et

bien c’est pareil pour une femme mince. Quoi qu’elle mange, elle se contente juste de ne pas dépasser son
budget calorique quotidien. Et si elle

le fait, elle arrive à se réguler en mangeant moins le lendemain ou un autre

jour.

On peut très bien se maintenir à un poids de mince tout en mangeant

des aliments très caloriques (gras, sucré, etc.), même quotidiennement,

tant qu’on ne dépasse pas son budget calorique journalier.

Cette femme mince là (à moins d’être une des rares personnes à avoir un

métabolisme élevé, qui lui permet de manger en grosses quantités

caloriques sans jamais grossir) se contente juste de ne pas « dépasser les bornes » (son budget calorique
journalier donc), et, si elle l’a fait, elle se rééquilibre, naturellement ou volontairement, par la suite !
Tandis que bien

souvent, vous, vous commettez un écart (je n’appellerais d’ailleurs même

pas cela un écart à ce stade puisqu’il serait au début compris dans votre budget calorique quotidien : vous
mangez donc juste un aliment à forte densité calorique), vous culpabilisez, donc vous vous dites que la
journée
est fichue et vous vous « lâchez », vous mangez n’importe quoi, n’importe

comment, en vous jurant que le lendemain, ça sera poisson grillé et légumes verts. Alors que vous y aviez
droit, en premier lieu, à cet aliment

calorique ! Vous aviez droit à ce plaisir-là ! Mais pas droit aux autres, ceux qui ont dépassé votre budget
calorique journalier et qui vous placent en «

dette calorique ». Encore que. Vous pouvez « dépasser les bornes », c’est-

à-dire dépasser votre budget calorique quotidien, sur une, ou plusieurs journées, voire pendant quelque
temps. C’est juste qu’il va falloir

rééquilibrer à un moment où à un autre, si vous souhaitez tenir la ligne.

Car en commettant trop d’écarts sans jamais les «rembourser», les kilos s’installent.

Combien de personnes sont persuadées que soit on tient la ligne et on ne

mange que des aliments « sains », « light », « raisonnables », soit on mange des aliments gras, sucrés,
trop salés, très caloriques et alors on grossit irrémédiablement ? Et même si, avec l’apparition des
calories inscrites sur les emballages des produits alimentaires ou même sur ceux des fast-foods, on
commence à saisir un peu comment ça marche, avouez

que vous vous y perdez parfois. Que le fait d’ingurgiter certains aliments

peut encore vous faire culpabiliser, que vous n’y croyez pas trop au «

régime chocolat ». C’est pour cela que je pense qu’un bon livre expliquant

toutes ces données – qu’on nous transmet généralement au compte-gouttes,

de façon partielle ou trop détaillée, ce qui nous perd – pourra aider bien des femmes à y voir plus clair.

Toute la méthode va donc découler de là. Il s’agit de compter ses calories.

Pour savoir où on en est, où on va, et comment se gérer. C’est comme faire

ses comptes en fait. Au début, cela peut paraître contraignant de compter

ses calories. Mais après quelques semaines de pratique, ça ira tout seul, croyez-moi. Et cela deviendra
naturel, voire indispensable.

Il est très important d’arrondir les chiffres et de ne pas se focaliser sur la valeur calorique exacte de
chaque aliment. Car c’est cela qui vous stressera

et pourrait vous faire abandonner toute tentative de gestion du budget

calorique. J’expliquerai plus loin comment compter ses calories.


Compter ses calories, voilà donc la clé.

Certains articles sur la minceur et beaucoup de nutritionnistes évoquent parfois le fait qu’on peut en effet
se permettre de manger une tablette de chocolat ou un hamburger, puisque chacun de ces aliments fait 500

calories l’unité. Sauf qu’immédiatement après, ils précisent « de temps en

temps ». Et bam ! on nous remet en tête que ces aliments-plaisirs vont à l’encontre de la minceur. « De
temps en temps », qu’est-ce que cela veut

dire ? Une fois par semaine ? Deux fois par semaine ? Pour une personne

en surpoids, cela paraît complètement utopique d’arriver à se cantonner à

deux plaisirs par semaine seulement. Il conviendrait de préciser plutôt qu’on peut manger ces aliments « à
la fréquence que l’on souhaite » car c’est bien là la vérité ! On peut manger ces aliments quotidiennement
si cela nous chante ! Car c’est juste une question de calories. De budget. De

gestion.

Ce qui nous embrouille l’esprit également, c’est lorsqu’on commence à nous parler de glucides, de
lipides, de protides, etc. Alors là, ça y est : on se perd et on n’abandonne tout, parce qu’on se dit qu’on
n’arrivera jamais

à compter tout ça, que c’est bien trop compliqué. La vérité, c’est que vous avez juste à vous soucier des
CALORIES. Rien de plus. C’est là la clé.

Cela peut paraître simple et compliqué à la fois. Certaines souffleront en se disant ironiquement : « Ah
d’accord… Super… » D’autres se diront : « Ah

bon ? OK… J’ai déjà entendu parler de ça… Mais c’est trop vaste. Je ne

sais pas si j’y arriverai… »

Ne vous inquiétez pas, c’est justement pour cela que je vous donne dans ce

livre de nombreuses clés afin de vous faciliter la tâche ! Et pour celles qui soupirent en affirmant savoir
déjà cela, alors pourquoi avez-vous acheté ce

livre ? Ne vous manque-t-il pas des clés, des conseils et des astuces élémentaires pour arriver à tenir le
poids que vous souhaitez, au-delà des

simples chiffres que représentent les calories ? Ma notion de « dette calorique », elle, est novatrice,
dans sa façon d’être nommée et abordée. Je l’expliquerai mieux plus loin. Nous verrons, pas à pas,
dans ce livre, toutes les ficelles de la méthode. Les questions que vous pourriez vous poser en ce moment
trouveront leurs réponses au fil des pages.

Certains nutritionnistes auront peut-être envie de bondir à l’idée que j’affirme que nous n’avons pas à
nous soucier de la qualité des aliments que nous ingurgitons, tant que nous maîtrisons notre apport
calorique. Et je

le comprends tout à fait. Dans l’idéal, nous devrions tous arriver à tenir un poids de forme idéal, basé sur
notre morphologie (ce qui exclut bien évidemment le surpoids), et manger le plus sainement possible.
Mais dans

la réalité, le fait est que bon nombre de personnes en surpoids s’alimentent

de façon déséquilibrée et en plus ont des kilos en trop. Ce que je voudrais

amener, avec cette méthode de comptage calorique, c’est déjà éliminer l’un de ces deux risques majeurs
pour la santé : le surpoids. Cela sera déjà

une amélioration. Lorsqu’on est mince, du moins à un poids raisonnable, qui nous convient, qui nous rend
heureuses et épanouies, il devient alors plus facile de se motiver à manger de plus en plus sainement. Une
chose après l’autre.

L’idéal est une aspiration vers laquelle nous devrions tous tendre, mais il

est souvent difficile à atteindre. Le « tout ou rien » est une des tares que

beaucoup d’entre nous rencontrent. On aspire au meilleur et, comme on n’y arrive pas forcément, on se
laisse aller, et on bascule dans l’inverse :

alors, non seulement on s’alimente mal, mais en plus on le fait en bien trop

grande quantité, ce qui nous ajoute des kilos en trop et du mal-être.

Je vous propose de tenter de réduire votre surpoids tout en continuant à consommer ce qui, jusqu’à
présent, vous faisait grossir parce que vous n’aviez pas les clés pour maîtriser vos apports. Jusqu’à
présent, souvent, vous mangiez une chose très calorique, vous vous déceviez, vous

culpabilisiez, et vous mangiez encore plus, aggravant votre surpoids. Ce que je veux que vous
compreniez, c’est que vous avez droit à tous les

aliments, quelle qu’en soit la densité calorique, tant que vous ne dépassez pas votre budget
calorique quotidien. C’est tout simple mais croyez-moi, ça change tout. Ça peut changer une vie. Et cela
peut vous rendre tellement libre, détendue, heureuse, que vous pourriez trouver par la

suite la motivation à réduire de plus en plus votre consommation

d’aliments gras et sucrés. Parce que les fois où vous les consommerez, vous serez apaisée, relaxée,
contente de pouvoir apprécier ces aliments sans les associer au surpoids, au mal-être et aux complexes :
et donc sans

plus rentrer dans ce cercle vicieux qui vous pousse à consommer

davantage de ces choses caloriques par dépit et par compulsion.


On dit souvent aux personnes au régime qu’elles peuvent s’octroyer deux

ou trois carrés de chocolat par jour durant leur amincissement, et que donc

tout va bien, leur régime sera gai et permissif ! Mais soyons réalistes : une personne gourmande peut-elle
sincèrement passer d’une ou deux tablettes

de chocolat par jour à deux carrés ? Peut-elle passer d’un cheeseburger tous les deux jours à un
cheeseburger par semaine, voire tous les quinze jours ? Demandons donc aux personnes qui ont échoué
dans leur régime, à

celles qui ont repris tous leurs kilos après une cure amincissante, si ces ratios-là marchent pour elles.
Elles vous répondront probablement que non, et que c’est pour cela qu’elles sont découragées et qu’elles
pensent qu’elles resteront en surpoids à vie. À trop vouloir calibrer sur ces personnes un mode
alimentaire idéal, on les décourage. La méthode de comptage calorique n’autorise pas toutes les « crises
boulimiques » les plus extrêmes (une journée à 4 000 calories, par exemple) tous les jours mais elle les
tolère de temps à autre. Elle inclut en outre de pouvoir apprécier des aliments à forte densité calorique
CHAQUE jour, et en quantité qui ferait frémir plus d’une personne soucieuse de son poids.

Vous pouvez en effet, si vous ne résistez pas à votre tablette de chocolat quotidienne, la consommer
chaque jour, et ce, même si vous êtes au régime. Car qu’est-ce que le régime ? Une simple restriction
calorique

qui n’impacte pas le choix de vos aliments. Il est vrai que si vous avez l’habitude de craquer
quotidiennement sur trois tablettes de chocolat en

plus de vos trois repas, il sera difficile d’arriver à tenir la ligne. Mais si vous êtes au courant qu’en en
consommant qu’une, vous pouvez rester mince, sans doute arriverez-vous beaucoup plus facilement à
vous en tenir

à cela. Et cette unique tablette vous apportera beaucoup plus de plaisir et

de satisfaction que les trois que vous mangiez en culpabilisant. Une tablette mangée avec le sourire
rend plus heureuse que trois mangées

en « pleurant ».

Dans ce livre, je parle souvent des habitudes et pulsions de la « personne

en surpoids ». Je parle ici des personnes en surpoids « gourmandes », qui

ont du poids en trop à cause de leurs excès alimentaires, qu’elles s’en rendent compte ou pas. Certaines
personnes pensent ne pas manger

beaucoup : après lecture de ce livre, elles seront fixées et sauront donc si

leurs kilos sont légitimes ou dus à d’autres problèmes de santé.

Car il y a aussi les personnes en surpoids qui mangent sans plaisir, pour combler un vide, une angoisse,
pour compenser quelque chose. Et celles qui ont des problèmes hormonaux, ou génétiques. Pour ces deux
catégories

de personnes-là, comme je l’ai déjà dit, l’application de la méthode sera plus délicate. Plus délicate,
certes, mais possible. Mais pour les personnes

en surpoids qui savent très bien pourquoi elles en sont là, la méthode devrait certainement leur parler !
Donc lorsque j’évoque la « gourmandise

de la personne en surpoids », comprenez de quelle personne je parle. Je ne

voudrais pas qu’on l’on pense que j’ «accuse » de gourmandise toutes les

personnes en surpoids (bien que la gourmandise ne soit pas un défaut mais

au contraire une chance !). Je préfère le préciser une fois pour toutes au début du livre, car j’utilise
souvent le terme « personne en surpoids », donc je préfère ne pas alourdir le texte en précisant à chaque
fois « personne en

surpoids parce qu’elle fait des excès alimentaires, conscients ou

inconscients ». C’est dit !

Les calories sont donc la clé, avec cette méthode.

Perdre du poids est une chose assez difficile, du fait de la privation que cela engendre. Mais avec cette
méthode, cette privation sera des moindres

car vous ne vous restreindrez plus à manger des aliments light en plus de restreindre vos calories. Et la
différence est de taille.

Cette méthode, vous l’adopterez à vie, car c’est elle qui va vous permettre,

une fois votre perte de poids effectuée, de ne plus reprendre vos kilos, du

moins plus autant qu’avant.

La méthode est encore plus agréable lorsqu’elle n’est plus destinée à diminuer vos apports
caloriques mais juste à les maîtriser, une fois que vous avez atteint votre poids idéal.

Soyons honnêtes : dès lors que vous cherchez à perdre du poids, il va forcément falloir que vous mangiez
moins. Mais cela est temporaire. Car dès votre poids idéal atteint, vous pourrez raugmenter votre budget

calorique quotidien à son taux normal, son taux « de croisière ». Et vous

n’aurez plus, dès lors, à manger moins. Malgré tout, si à votre point de départ (aujourd’hui) vous désirez
en premier lieu perdre du poids, sachez

qu’un régime reste un régime, il nécessite de diminuer vos apports


caloriques. La différence, avec la méthode, est que vous pouvez

continuer à avoir une vie sociable, et à manger des aliments qui allaient jusqu’à présent à l’encontre
d’un régime selon vous.

La différence est énorme, je le répète. Car elle ôte une grosse partie de la

frustration qu’engendre un régime ! Elle vous rend libre.

De plus, vous verrez dans ce livre comment gérer un écart, c’est-à-dire lorsqu’on mange plus que son
budget calorique quotidien, qu’on soit ou non au régime (donc qu’on soit à son taux calorique quotidien
de croisière

ou qu’on soit à un taux calorique quotidien de « régime »). Nous sommes

des êtres humains, et il nous est difficile de ne jamais craquer, surtout lorsqu’on doit tenir dans la durée.
Nous craquons donc de temps à autre lorsqu’on est au régime. Alors que nous nous astreignons à 1 200
calories

par jour, nous pouvons un jour craquer et en manger 1 500, 2 000 ou même 3 000. Là, vous verrez que
rien n’est jamais perdu, que vous n’avez

pas à vous décourager, que tout ça n’est qu’un petit compte de calories que

vous tiendrez sur une simple feuille de papier et qui vous donnera une vue d’ensemble de votre
alimentation.

Pour illustrer cela, reprenons l’exemple du budget monétaire :

Si vous avez un budget mensuel qui représente 10 euros par jour, et qu’un

jour vous en dépensez 50, ça n’est pas pour autant que, par

découragement, vous dépensez ensuite tout ce qu’il vous reste et que vous

vous mettez en plus à découvert. C’est pareil avec les calories. Et la bonne

nouvelle, c’est que le banquier ne vous appelle pas, c’est vous qui gérez !

Pour l’instant, je vais parler de la méthode destinée à se maintenir au poids idéal que l’on a atteint. Plus
loin, dans ce livre, j’expliquerai comment perdre du poids avec cette méthode. Au début, vous avez
besoin de bien comprendre comment cela fonctionne au quotidien. J’approfondirai la

perte de poids au chapitre 4.

Revenons donc à notre budget calorique journalier. Nous avons vu que tout aliment consommé dans le
cadre de notre budget calorique

quotidien, quelles que soient sa valeur calorique et sa nature, ne nous


fait pas grossir.

Il est assez rébarbatif de se cantonner chaque jour à un nombre exact de calories, 1 800 ici par exemple.
Certains jours, on mangera peut-être 2 000

calories, lorsque d’autres jours on en mangera 1 600. Cela dépend en partie

de notre appétit, de notre gourmandise et des occasions sociables qui se présentent à nous (dîner entre
amis, restaurant, goûter d’anniversaire, etc.).

Et bien c’est parfait, car c’est ainsi que se rééquilibreront en permanence les dettes que vous avez faites.
Grâce aux « remboursements ».

- Lorsque vous mangez 2 000 calories sur une journée, si votre budget de

croisière est de 1 800 calories, vous créez une « dette » de 200 calories.

- Lorsque vous mangez 1 600 calories, vous faites un « remboursement »

de 200 calories.

Ainsi, la dette n’augmente pas trop car elle se rééquilibre en permanence.

Pour bien vous expliquer comment cela fonctionne, par le biais de calculs et d’exemples, nous resterons
toujours sur la base d’un budget calorique journalier de 1 800 calories.

Créez-vous une petite note dans votre téléphone, ou sur un calepin. Et

chaque soir, sur cette petite note, notez le nombre de calories que vous

avez mangées dans la journée, et, juste à côté, actualisez la dette que

vous avez.

Cette dette peut-être en positif, ou en négatif. Vous pouvez avoir fait un peu de marge en étant raisonnable
ou en mangeant moins que d’habitude

ces derniers temps. Vous pouvez aussi avoir une petite dette, légère, ou qui

commence quand même à être conséquente (+ 6 500 calories, par exemple,

ce qui constituerait presqu’un kilo pris). Vous pouvez décider de

rembourser cette dette plus tard, ou pas.

Vous pouvez aussi, grâce à cette méthode, vous autoriser à dériver sans stress niveau dette : c’est-à-dire
vous autoriser à créer une dette assez conséquence durant un voyage, en vacances ou encore dans une
phase où

votre appétit et vos envies augmentent. Tout en gérant cet excès : c’est-à-
dire savoir à combien cet excès se situe, et surtout comment faire pour le

rembourser par la suite.

On remet la dette à zéro tous les trois mois, en même temps que l’on note

son poids. Ainsi, où qu’on en soit, on repart de là, avec le poids que l’on

fait à cet instant t. C’est un barème que je propose, mais vous pouvez faire

différemment. La dette peut se remettre automatiquement à zéro une

fois… qu’elle est à zéro, c’est le cas de le dire. Ou vous pouvez la remettre à zéro tous les six mois, par
exemple. Il est important de préciser que c’est vous qui ajustez la méthode en y mettant votre pâte.

Lorsque je dis que 7 000 calories économisées (donc mangées en moins de

votre budget journalier, ce qui se fait sur une période plus ou moins longue) sont équivalentes à un kilo de
perdu, il faut savoir que ce kilo perdu est composé de graisse et de muscle. Nous dirons qu’il est pour
ainsi

dire fait, en moyenne, de deux tiers de graisse et d’un tiers de muscle. Ce

pourcentage varie en fonction de l’apport en protéines que vous amenez à

votre corps, lesquelles nourrissent directement le muscle afin de

l’empêcher de trop fondre. J’expliquerai là aussi plus loin les subtilités de la qualité des aliments que
vous fournissez à votre corps.

Maintenant que j’ai exposé les principes de base de la méthode, il y a des

choses à approfondir.

Comme je vous l’ai dit, j’ai moi-même ajusté cette méthode sur des années, ainsi j’ai pu en étudier tous
les aspects. Au cours des chapitres suivants, nous étudierons donc :

- comment compter ses calories

- quel est son besoin quotidien en calories

- les exemples de dépenses et de remboursements caloriques avec des cas

concrets

- les pièges de la méthode

- ce que l’on retrouve de cette méthode dans quelques régimes connus

- les trucs et astuces de la méthode.


*

— Chapitre 2 —

Comment compter ses calories ?

Il peut paraître contraignant de compter chacune de ses calories

quotidiennement. Mais sachez qu’avec la pratique cela vous semblera

rapidement facile et naturel.

Au début, il vous faudra acquérir certaines bases. Connaître la valeur calorique de chaque aliment que
vous consommez. Cela se fera d’abord en

fonction de vos habitudes alimentaires. Si vous êtes par exemple habituée

à consommer du riz et des pâtes, vous devrez connaître le nombre de calories de ces aliments aux 100
grammes, , et ce que représentent visuellement 100 grammes de ces aliments dans une assiette. Vous le
ferez

au fur et à mesure, selon ce que vous mangerez, en vous référant à des tables de calories (vous les
trouverez sur Internet ou encore dans des livres spécialisés). Il vous faudra également une balance de
cuisine pour peser vos aliments et apprendre à quoi correspondent, de visu, 100 grammes de

tel ou tel aliment. 100 grammes étant l’unité de mesure classique pour les

calories (et 100 ml pour les boissons ou parfois les crèmes glacées). Très

vite, cela deviendra automatique et vous n’aurez plus besoin de vous référer à ces outils. Cela arrivera
très rapidement et, bientôt, vous deviendrez la reine des calories, comme chacune des personnes à qui
j’ai

enseigné la méthode, qui est aujourd’hui devenue automatique pour elles.

Mais au début, il vous faudra apprendre les basiques, c’est-à-dire la valeur

calorique aux 100 grammes des féculents (pâtes, riz, semoule, pain), des légumes, des fruits, des viandes
et volailles, des desserts, etc. Finalement, il n’y a pas des centaines de catégories d’aliments. Beaucoup
d’aliments se

rejoignent dans leur valeur calorique. Un steak, par exemple, coûte 200

calories en moyenne, quel que soit le morceau de l’animal. À part l’entrecôte : comptez 300 calories pour
une belle pièce car c’est la partie la plus grasse du bœuf. Voire 500 calories si elle est énorme. Un
sandwich fait 500 calories, sur la base d’une demi-baguette et quelle qu’en soit sa garniture (sauf si vous
le submergez de mayonnaise). Une belle part de tarte sera à compter à 400 calories. Comme je l’ai dit,
comptez dans les grandes lignes. Il est essentiel de rester détendue vis-à-vis du comptage.

Comptez au mieux, et basta. Lorsqu’on gère son argent, on ne compte généralement pas les centimes. Idem
avec les calories. La méthode

marche, même si on compte un sandwich à 500 calories alors qu’il en fait

en réalité 568 ou 472. Vous serez automatiquement amenée à surévaluer ou à sous-évaluer un peu chaque
aliment, ce qui les rééquilibre au final.

Acquérir ces bases essentielles, c’est là le seul effort assez soutenu que vous devrez tenir au début.

Comme lorsque l’on apprend à lire ou à compter, l’effort n’est fourni qu’au début, pour devenir par la
suite un mécanisme que l’on possède à

vie. Apprendre à lire est fastidieux lorsqu’on commence, mais quel enseignement capital acquérez-vous
ainsi pour le restant de vos jours !

Cela vaut le coup ! Surtout lorsque la connaissance devient automatique et

se fait par la suite pratiquement à notre insu.

Renseignez-vous donc sur des sites Internet ou avec des livres du type index des calories, table des
calories, dictionnaire des calories. Étudiez les aliments et leur valeur calorique aux 100 grammes, pesez
vos aliments, calculez.

Il vous faut :

- un livre ou un site Internet de type index des calories

- une balance électronique pour faire vos premiers tests à la maison.

Et rien de plus que vos yeux et vos neurones pour calculer ce que vous

ingurgitez.

L’avantage, de nos jours, est que de nombreux produits alimentaires

emballés achetés en magasin indiquent leur valeur calorique aux 100

grammes (100 grammes, c’est là la valeur de base, je le répète) et même parfois à la portion. Cela vous
facilitera bien la tâche. À force de pratique, vous arriverez même à évaluer ce que représente un aliment
dont vous ne

connaissiez pas la valeur calorique, et ce, sans vous référer à une table de

calories ! Juste grâce à votre expérience ! Grâce aussi aux plats que vous

avez consommés qui indiquait leur valeur calorique à la « portion » (il s’agit notamment des plats tout
faits que l’on trouve en supermarché). En

effet, en vous retrouvant par la suite face à un plat similaire dont vous ignorez la valeur calorique, vous
pourrez la définir en comparaison avec un plat ressemblant dont vous connaissez plus ou moins la valeur

calorique. Malgré tout, il faut bien commencer par se renseigner et par apprendre.

Comment compte-t-on ? C’est très simple. On additionne.

Sachez par exemple qu’un steak haché représente entre 200 et 250 calories

(en fonction du taux de matières grasses qu’il contient. 5%, 10%, 15% : s’il est préemballé, ce taux est
noté sur l’emballage). Retenons 200

calories pour l’exemple.

Si vous l’accompagnez d’une portion de pâtes, rajoutez 300 calories.

Et si ce sont des pâtes avec une noix de beurre, rajoutez encore 50 calories.

Nous voilà rendues à un plat d’une valeur de 550 calories.

C’est un plat qui cale bien et qui apporte du plaisir. Pour l’équilibre, rajoutez quelques légumes (50
calories). Nous voilà à 600 calories.

Si vous avez pris le matin un petit-déjeuner composé d’un croissant (200

calories),

d’un thé au lait (50 calories),

et d’un yaourt (100 calories),

le tout représentant 350 calories, vous vous retrouvez, après le déjeuner steak haché/pâtes, à 950
calories, ce qui est une bonne moyenne de mi-journée (sur 1 800 calories par jour). En effet, mieux vaut
éviter de consommer toutes ses calories trop tôt dans la journée. Il est toujours un peu triste de savoir que
dès l’après-midi, on se place déjà en dette à la moindre consommation car on a « grillé toutes ses cartes »
avec le petit-déjeuner et le déjeuner. Tout ça est psychologique mais vous le verrez, beaucoup des
ficelles que je donne dans ce livre sont d’ordre

psychologique. Le rapport à la nourriture est d’ordre psychologique pour beaucoup d’entre nous !

Avec l’exemple précédent, sur une moyenne de 1 800 calories par jour (nous prendrons ce chiffre de
référence, pour rappel), il est intéressant de

constater qu’il vous reste alors 850 calories à dépenser pour le reste de la

journée. Cela laisse une marge confortable.


Cela vous permet de rajouter, par exemple :

Une barre chocolatée (200 calories) pour le goûter, accompagnée d’un jus

de fruits (100 calories le verre de 200 ml), et ainsi il vous reste encore 550

calories à dépenser pour le dîner. Le dîner pourra être une entrecôte (300

calories),

avec une cuillère à café de mayonnaise (50 calories),

accompagnée de haricots verts au beurre (100 calories),

et un yaourt pour le dessert (100 calories).

Dans cet exemple, nous constatons que la journée n’a créé aucune dette (=

dépassement calorique) ni aucune économie (= manger moins que le

budget). Nous avons eu de la viande à chaque repas, une viennoiserie, une

barre chocolatée, du jus de fruits… Autant d’aliments agréables en bouche.

Le stress de l’aliment aurait pu se manifester pour le croissant ou la barre

chocolatée, ou encore même pour la mayonnaise. Mais en sachant

exactement où on se situe niveau budget calorique, ce stress disparaît

complètement, et c’est ainsi sans remords que l’on peut savourer ces aliments « péchés mignons ».

Tout l’avantage de cette méthode est que VOUS êtes aux commandes.

Vous décidez, en toute connaissance de cause, dans quoi vous dépensez

votre budget.

Si vous préférez manger copieusement le soir, vous pouvez, dans

l’exemple précédent, ne pas prendre de goûter, ou en prendre un plus léger

(un yaourt et un fruit, par exemple, qui font 150 calories à eux deux). Cela

vous laisse 700 calories à dépenser pour le dîner et vous laisse donc plus

de marge : vous pouvez alors accompagner votre entrecôte de frites (400

calories la portion de frites et 300 calories l’entrecôte = 700 calories le dîner). Ou vous pouvez laisser
cette belle entrecôte avec les haricots verts
au beurre (100 calories), et rajouter un dessert à 300 calories, ce qui est un budget très sympathique pour
un dessert : cela peut-être deux ou trois bonnes boules de glaces (selon la composition de cette glace,
certaines sont plus caloriques que d’autres), ou une petite crème brûlée, ou une grosse crème caramel, ou
deux crèmes desserts de supermarché, etc.

C’est si rassurant d’être aux commandes et de savoir où l’on va.

Ne pas calculer ses calories, c’est comme ne pas faire ses comptes : comment savoir ce qu’on peut
dépenser ?

Pour un budget monétaire, il est vrai que plus on a d’argent et moins on a

de questions à se poser pour ses dépenses journalières. Mais si le budget monétaire est cadré, voire
serré, il est essentiel de calculer ce que l’on dépense au fur et à mesure.

Et le budget calorique est cadré. Il n’est pas illimité pour qui souhaite tenir sa ligne idéale. Si vous
refusez de faire cet effort de compter, vous vous enlevez une petite contrainte, certes, mais vous vous ôtez
également

une grande part de liberté. Il faut beaucoup de discipline pour pouvoir être

libre, paradoxalement. La discipline vous permettra de ne jamais être au régime pour perdre plus de 5
kilos, de ne jamais paniquer et vous abandonner en vous goinfrant, déprimée. Vous saurez toujours si oui
ou non vous avez le droit de boire ces trois coupes de champagne, de manger

ce paquet de chips, et, si vous n’en avez pas le droit, vous saurez mesurer

les conséquences de cet écart et comment le rembourser. Même lors d’un

repas très riche caloriquement, compris dans votre budget du jour ou placé

en dette, compter vous sauve. C’est parfois même « la mesure dans la démesure ».

Je précise que « vous ne serez jamais plus au régime pour perdre plus de 5

kilos » car il pourra arriver, parfois, que vous vous laissiez aller à vous «

endetter » pour quelques kilos ; mais j’ose espérer que vous ne dépasserez

plus cette barre des 5 kilos pris, afin de ne pas vous imposer par la suite un régime trop long. Souvent, si
l’on se laisse aller à prendre beaucoup de kilos (plus de 5), c’est par dépit, par découragement, par
culpabilité qui entraîne l’alimentation compulsive. On commence à prendre du poids, et à

en prendre encore, et tandis qu’on s’en veut et qu’on déprime de plus en plus, on n’arrive plus à arrêter le
cercle vicieux (je prends du poids, j’ai peur et je déprime donc je mange, encore et encore). Avec la
méthode, vous mangez en conscience, vous gérez, et donc vous avez moins de

risques de vous décourager et de vous laisser aller à l’extrême. On apprécie davantage les aliments
caloriques lorsqu’on sait qu’on y a droit !
Et une dette nous stresse moins lorsqu’on sait à combien elle s’élève, et comment la réguler.

Il y aura toujours des périodes au cours de votre vie durant lesquelles vous

aurez envie de manger plus, par exemple pendant les vacances, durant une

longue phase d’ennui ou de déprime, pendant les fêtes, etc. Mais celles-ci

resteront momentanées et ne se transformeront plus en cauchemar : c’est-

à-dire ne plus pouvoir s’arrêter pendant plusieurs semaines, voire plusieurs

mois. Car qu’est-ce qui nous empêche de nous arrêter si ce n’est

l’impression qu’aucune issue n’est possible ? Ou que cette issue est trop

difficile, c’est-à-dire un régime strict et monotone qui nous donne l’impression d’arrêter de vivre durant
la durée de celui-ci ? Avec la méthode, vous continuerez à vivre, même au régime, c’est-à-dire à
avoir une vie sociable, à manger vos aliments fétiches, à ne plus vous couper du monde et de ses plaisirs.
Et vous verrez que cela change tout.

Être au régime, nous coupe du monde. Être en gestion maîtrisée, nous ouvre au monde.

Lorsque vous comptez, vous restez raisonnable, même dans l’excès.

Car vous savez. Vous notez vos excès, cette dette qui est la vôtre de toute

façon. Car que vous en soyez consciente ou non, ces données caloriques sont les règles naturelles de la
prise et de la perte de poids. Avec la méthode, vous êtes désormais informée. Vous vous donnez la
possibilité de vous rééquilibrer, et c’est rassurant. Vous notez aussi votre « économie

du jour », si vous en avez fait une, qui peut alors :

- servir à diminuer votre dette accumulée

- ou, si vous n’avez aucune dette : servir à économiser pour un prochain écart qui alors ne vous sera pas
compté totalement en dette, mais sera puisé

(en partie ou totalement) sur cette économie faites à l’avance

- ou, toujours si vous n’avez aucune dette : conservez ce léger

amincissement corporel et en être satisfaite.

Je le répète, c’est exactement comme un budget monétaire. Voici ce que cette méthode donne au niveau «
argent », pour vraiment comprendre :

Imaginons qu’une fois toutes vos factures payées, il vous reste 300 euros

pour vos dépenses quotidiennes du type cafés, pain, journal, petites sorties, petites courses. Si vous vous
gérez bien, vous allez prendre cette somme et

la diviser par le nombre de jours du mois (30 jours par exemple). Ce qui va

faire 300 euros divisés par 30 jours = 10 euros par jour.

- Le jour où vous dépensez 10 euros, tout va bien.

- Mais le jour où vous dépensez 15 euros, vous savez que lelendemain, il

vous faudra n’en dépenser que 5 afin de rééquilibrer votre moyenne budgétaire. Dans ce cas, vous pouvez
vous restreindre à dépenser juste 5

euros le lendemain,ou profiter d’un autre jour, durant lequel aucune dépense ne se sera présentée, ce qui
rendra le remboursement plus facile.

- Le jour où vous dépensez 5 euros, vous savez que le lendemain vous pourrez donc en dépenser 15.

SAUF si vous aviez dépensé 15 euros la veille et que donc cette économie

du jour sert à rembourser l’écart de la veille.

Me suivez-vous ?

Imaginons maintenant que durant 5 jours vous dépensiez 15 euros

quotidiennement. Au bout de ces 5 jours, vous avez dans votre budget un

trou de 25 euros. Là, ça devient plus long à rembourser : vous pouvez rembourser sur 5 jours, en
dépensant 5 euros au lieu de 10 (= court mais

difficile) ou sur 10 jours, en dépensant 7,50 euros par jour au lieu de 10 (=

plus long mais plus facile). Les possibilités sont nombreuses. Voilà, c’est

simple et c’est exactement pareil avec les calories.

Je vais vous mettre un exemple d’apports caloriques, calculés sur une semaine, pour clarifier encore le
processus. Peut-être n’est-ce pas

nécessaire pour toutes les lectrices. Certaines auront déjà eu cette petite étincelle dans l’œil : elles
viennent de saisir le secret du poids et toutes les merveilleuses opportunités désormais ouvertes à elles
dans cette gestion passionnante. Mais nous n’allons pas toutes au même rythme dans cette compréhension
calorique, et c’est pour cela que j’estime important de bien

faire le tour de la question en récapitulant souvent, et sous différentes formes, les enseignements révélés
ici. Ce livre est assez court et de plus les données sont souvent récapitulées, répétées, expliquées et
réexpliquées, illustrées : bref, autant d’occasions de bien saisir la méthode, même si on
n’est pas amie avec les mathématiques !

Exemple de dette et d’économie sur une semaine (toujours sur la base de 1

800 calories par jour) :

- Jour 1 : je mange pour 1 800 calories. Dette = 0 calorie.

(Je n’ai pas créé de dette ni d’économie.)

- Jour 2 : je mange pour 2 200 calories. Dette = 400 calories.

(2 200 calories ingurgitées – 1 800 autorisées = 400 calories de dette.)

- Jour 3 : je mange pour 2 000 calories. Dette = 600 calories. (Dette du jour = 200 calories + 400
calories de dette accumulée = 600.)

- Jour 4 : je mange pour 1 800 calories. Dette = 600 calories.

(Je n’ai pas créé de dette ni d’économie, ma dette accumulée reste donc identique.)

- Jour 5 : je mange pour 1 600 calories. Dette = 400 calories.

(200 calories économisées aujourd’hui, que je soustrais aux 600 calories

de dette accumulée = 400 calories de dette.)

- Jour 6 : je mange pour 1 400 calories. Dette = 0 calorie. (400 calories de

dette accumulée – 400 calories économisées aujourd’hui = 0 calorie de

dette.)

- Jour 7 : je mange pour 1 700 calories. Dette = – 100.

(1 800 calories autorisées – 1 700 calories ingurgitées = 100 calories

économisées)

Voici donc un exemple pris sur une semaine.

Comme je vous l’ai dit auparavant, notez chaque soir, avant de dormir, le

nombre de calories consommées ce jour et ACTUALISEZ votre dette.

Exactement de la même façon que dans l’exemple que nous venons de

voir.

Ici, au septième jour, on voit qu’on a 100 calories d’avance. C’est-à-dire 100 calories économisées.
C’est assez peu et ça ne représente donc pas encore de perte de poids sur la balance.

Je pourrais tout aussi bien avoir 700 calories économisées.

Ou je pourrais avoir une dette accumulée de 2 000 calories.

- Dans le premier cas (700 calories économisées), j’ai perdu, sur la semaine, 100 grammes (car un kilo
étant de 7 000 calories, 700 calories =

100 grammes).

- Dans le second cas (avec 2 000 calories de dette accumulée) j’ai pris presque 300 grammes (car 7 000
calories = 1 kilo, 700 calories = 100

grammes, on divise donc 2 000 calories par 700 et on obtient 2,85 soit 285

grammes).

Ces calculs sont faits dans les grandes lignes, c’est-à-dire

approximativement. On ne peut pas arriver à être d’une précision extrême,

avec les calories. Car on ne mesure pas scientifiquement ses calories ingurgitées mais plutôt « à vue
d’œil ».

Tout comme on ne peut arriver à être d’une précision extrême avec sa dette et le poids pris ou perdu. Car
le métabolisme et donc nos besoins caloriques varient sensiblement chaque jour. Et aussi encore une fois
parce

qu’on peut difficilement savoir exactement l’équivalence calorique de ce qu’on ingurgite en une journée.

C’est pour cela qu’il est important de ne pas trop focaliser sur des chiffres exacts.

Cela ne conduirait qu’à des frustrations, voire des obsessions. Contentez-

vous de calculer du mieux que vous pouvez, et croyez-moi, ça sera bien suffisant pour faire naviguer
votre navire (votre corps) comme vous en avez envie. De toute façon, entre ne rien compter du tout et
donc naviguer

à l’aveugle ou à l’instinct, et compter à la calorie près, il y a un juste milieu. Soyons raisonnables. C’est
une méthode applicable à vie, alors autant se détendre et rester « cool ».

Lorsque vous gérez votre argent, à moins de vous trouver dans une période

de grande pénurie, vous ne comptez pas les centimes. Vous essayez de ne

pas en être à un euro près. Faites donc de même avec les calories.

Arrondissez comme vous le pouvez et passez à autre chose. Si par exemple


vous arrivez à 1 825 calories en fin de journée, arrondissez soit à 1 800, soit à 1 850, comme vous le «
sentez », et notez ce chiffre dans votre calepin, point final.

Notons que pour bien faire, il vaut mieux arrondir au chiffre supérieur (ici

1 850) mais c’est quand même comme vous voulez. Je ne voudrais pas que

vous vous mettiez à trop arrondir en surévaluant l’équivalent calorique de

ce que vous mangez, car ça n’est pas le but. Il vaut mieux une alliance de

souplesse et de longévité qu’une alliance de stricte rigidité et d’abandon au long terme.

La gestion de ses calories doit rester agréable et sensée.

Si vous prenez un café avec un sucre dans la journée, sachant qu’un sucre

fait 20 calories, ne le comptez pas forcément. Vous arrondirez la prochaine

somme pour compenser : par exemple si vous mangez plus tard un petit paquet de « cacahuètes enrobées
de chocolat », avec 228 calories indiquées

sur le paquet, vous arrondirez à 250 pour compter le sucre du café précédent. Ou pas. Qu’importe ! Il faut
rester normale et détendue.

Raisonnable dans ces comptages-là, sous peine de devenir chèvre. En

revanche, si vous buvez cinq cafés ou thés par jour, avec à chaque fois un

sucre, comptez 100 calories prises sur votre budget (5 sucres à 20 calories

= 100 calories), car cela devient légèrement conséquent sur le budget.

Vous me suivez ?

Tout est une juste mesure entre comptage et détente. Il faut essayer de bien

compter, mais partir du principe qu’on n’a pas de compteur millimétrique

dans la tête.

Au début, comme vous pèserez un peu vos aliments pour apprendre à

compter, vous pourrez me dire que si, vous avez avec un compteur

millimétrique dans la tête ! Mais avec le temps, vous saurez ce que 100

grammes de ci ou de çà représentent, et donc vous ne pèserez plus, et vous

ferez un peu « au pif ». C’est d’ailleurs à ce moment que la méthode


devient le plus agréable, car elle est devenue automatique.

Normalement, notre corps nous envoie des signaux de satiété par le biais

d’hormones transmises au cerveau. Ainsi, nous devrions savoir nous

réguler tout seul, et, dans l’idéal, nous arrêter spontanément lorsque nous

atteignons notre ration calorique journalière. Cela implique aussi de savoir

s’arrêter à la fin de chaque prise alimentaire de façon idéale et

parfaitement adaptée pour les besoins énergétiques de notre corps. Mais de

nos jours, avec toutes les tentations alimentaires présentes partout, avec la gourmandise qu’elles
déclenchent chez nous, avec nos périodes de

sédentarité extrême (télévision, ordinateur, téléphone), avec la vie sociable que nous entretenons
(apéritifs, dîners, invitations, sorties, repas de fêtes…), comment revenir aux sources et savoir où
s’arrêter ? Il vaut donc

bien mieux compter, même grossièrement. C’est là toute la clé.

Se déculpabiliser, contrôler, gérer, naviguer.

- Se déculpabiliser : j’ai droit à tout aliment tant que mon budget calorique journalier me le permet.

- Contrôler : combien de calories fait cet aliment ?

- Gérer : j’ajoute ce nombre calorique à ce que j’ai déjà mangé depuis le

début de la journée.

- Naviguer : je sais où j’en suis, et à combien j’ai encore droit. Je peux me créer une dette ou pas, je peux
économiser quelques calories sur mon budget d’ici à la fin de la journée, JE décide consciemment.

Je suis seule responsable de mon alimentation.

C’est MON corps, c’est MON poids, c’est MON alimentation, c’est MON

bien-être, MES envies, JE, MOI, MYSELF. Ça ne concerne que MOI,

donc j’ai besoin d’avoir les clés, les connaissances, pour DÉCIDER moi-

même pour MOI.

Et maintenant, autre point capital : il y a des jeux qui en valent plus la chandelle que d’autres.

Explication : Si par exemple vous vous autorisez une « bonne bouffe », comme on dit, chez des amis :
jusqu’à un certain point et malgré les apparences, tout peut rester raisonnable. Mais les petites entraves
qui n’en

valent pas la peine pourraient ruiner vos efforts.

Nous allons, pour illustrer cela, passer à un exemple assez distrayant qui va illustrer le comptage
calorique en situation de repas chez des amis : j’y

ai ajouté des petits pièges classiques afin de vous faire comprendre quelques ficelles psychologiques du
comptage. C’est un peu une récréation

mêlée à de l’apprentissage. Ludique en somme. Et vous vous reconnaîtrez

certainement parfois, même si la personne illustrée dans l’exemple est censée connaître la méthode.

Exemple :

- Où tout se passe bien :

Je suis chez des amis qui m’ont invitée à dîner.

Il est 20 heures. J’ai déjà mangé 900 calories dans la journée. Il m’en reste donc encore 900 autorisées
(j’ai un budget de croisière de 1 800 calories par jour). Je sais que je m’autoriserai à dépasser un peu,
comme c’est un

soir festif. Je suis avec mes amis, ils ont cuisiné, j’ai envie de me faire plaisir. Je prends donc un verre
de vin en apéritif. Josiane, mon hôte, a fait des petits feuilletés à la saucisse. J’en prends quatre. Ils ont
l’air assez gras en bouche, je les compte à 50 calories chacun, soit 200 calories pour les quatre. Auxquels
je rajoute les 100 calories de vin. J’en suis donc à 1 200

calories pour la journée.

Nous passons à table : il y a du gratin dauphinois et du rôti de veau. Je prends deux bonnes tranches de
rôti qui font 100 calories chacune, et une

portion de gratin qui fait 200 calories. J’en suis maintenant à 1 600

calories.

Je rajoute encore deux verres de vin à 100 calories chacun, j’en suis à 1

800 calories.

Josiane nous amène de la salade et un plateau de fromages : je prends un

peu de salade bien assaisonnée de vinaigrette que je compte à 100 calories,

et je prends pour 100 calories de fromage et un morceau de pain à 70

calories.
J’en suis à 2 070 calories.

Vient le dessert : il s’agit d’un gâteau glacé : j’en demande une petite part que je compte à 150 calories.
Suivi d’un digestif à 100 calories. J’ai pioché deux petits nougats dans le sachet de friandises que Josiane
a posé sur la

table avec les cafés, pour 50 calories chacun, et encore je compte large car

les nougats ont la taille d’un bonbon.

Je finis donc la journée à 2 420 calories, ce qui me fait une dette de 620

calories. (2 420 calories consommées – 1 800 calories autorisées = 620

calories de dette.)

C’est raisonnable pour une sortie chez des amis. J’ai bien mangé, je me suis un peu endettée mais pas
trop, bref tout va bien. Je rentre chez moi rassasiée. (Je suis même un peu « pompette ! » C’est soir de
fête).

- Même exemple où ça se passe beaucoup moins bien :

J’arrive chez Josiane, toujours à 900 calories déjà derrière moi.

Je bois deux Martini qui sont à 150 calories chacun (très sucré, le Martini).

Je mange huit feuilletés à la saucisse car ils sont très bons (= 400 calories) et je picore aussi
fréquemment dans le pot de cacahuètes et dans le pot d’olives, pour 100 calories de cacahuètes et 100
calories d’olives.

Cet apéritif m’a déjà coûté 900 calories, soit ce qu’il me restait pour la journée : donc je commence à
m’endetter dès le début du repas.

Je mange ensuite mes deux tranches de rôti et ma portion de gratin (= 400

calories), je bois mes deux verres de vin (= 200 calories), j’en suis rendue

à 2 400 calories.

Du coup, je ne rajoute pas la salade et le fromage, et je trouve ça dommage

car j’aime ça.

Je finis finalement par me prendre un bout de camembert à 100 calories (j’ai attrapé une bonne part du
camembert d’un coup lorsque le plateau de

fromages m’est passé sous le nez, je l’ai engloutie en deux bouchées sans

même l’apprécier).
Je prends quand même le dessert à 150 calories et le digestif à 100

calories, et comme je suis un peu découragée d’en être à présent rendue à 2

750 calories si bêtement, je mange quatre nougats dans le sachet et j’arrive

à 2 950 calories.

Je contracte donc une dette de 1 150 calories pour aujourd’hui.

J’ai l’impression d’avoir mangé beaucoup de cochonneries, de ne pas avoir

vraiment fait un bon repas pour ce « prix-là ». « Je n’en ai pas eu pour mon

argent ! », en quelque sorte. Je n’en ai pas eu pour ma calorie, donc !

Voilà donc une erreur à éviter ! Dans un cas, le dîner et les aliments ingurgités ont l’air beaucoup plus
agréable que dans l’autre, n’est-ce pas ?

Alors quelles ont été les erreurs commises dans le second cas, dans l’exemple « où ça se passe beaucoup
moins bien » ?

Analyse :

D’abord : les deux Martini. Le budget alcool a été « explosé » dès le début.

Au cours d’un dîner, il vaut mieux boire du vin car c’est le moins calorique des alcools, et comme on va
aussi très bien manger il faut faire

des choix. Laissez donc les alcools forts et autres cocktails sucrés pour les fois où vous mangez plus
léger. Ensuite, picorer à l’apéritif c’est sympa, c’est agréable, mais gardez toujours en tête le rapport «
plaisir-calorie », comme on pourrait parler de rapport « qualité-prix », vous me suivez ?

Quatre feuilletés à la saucisse pour 200 calories, ce n’est déjà pas donné mais bon, ça reste raisonnable.
Tandis que huit feuilletés pour 400 calories, là, psychologiquement, on franchit un cap un peu décevant,
où on a beaucoup « grillé » de calories pour rien et on regrette un peu, du coup.

Oui, je sais, il y a une grande part de psychologie dans les ficelles de la méthode mais nous sommes des
êtres sensitifs et psychologiques ! La nourriture, c’est très psychologique ! Donc il est important d’en
parler.

Ces feuilletés à la saucisse, pour peu qu’on les ait en plus trop vite mangés et pas assez appréciés, ça
nous ennuie déjà de les avoir maintenant payés si

chers sur le budget. Du coup, comme on a l’impression de ne pas en avoir

eu pour notre « argent », on pioche à foison chez Monsieur Cacahuète et

Madame Olive et, comme on sait qu’une fois qu’on commence avec eux on ne s’arrête plus (même si à la
base on n’en est pas fan), eh bien… On

entend « à table ! » et on est déjà hors budget. C’est là qu’on a « foiré » en quelque sorte.

Je tiens à préciser que ça n’est pas parce qu’on s’enfourne une ou deux poignées de cacahuètes dans la
bouche sans vouloir y penser ou même sans les regarder que ces calories ne sont pas comptées ! On ne
berne pas

son corps ! Regardez toujours en face ce que vous mangez, même lorsque

vous allez grignoter à la cuisine entre deux activités : ainsi, vous prenez des calories mais vous regardez
comment. Rien de plus désagréable que de

dépenser ses calories dans du « vent », sans les avoir au moins

conscientisées. Cela serait comme dépenser ses sous dans une séance de cinéma sans regarder l’écran.
Quitte à dépenser, autant en profiter, que ça

soit raisonnable ou non. Retenez bien ces ficelles : on n’en parle peu en général mais elles font la
différence, elles rendent responsables et permettent de faire de bons choix.

Vient ensuite le repas, où l’on prend une ration rôti de veau/gratin normale. La dette s’élève ici à 400
calories. Pour rester raisonnable à ce stade, il faudrait y rajouter juste un verre de vin et plus rien d’autre,
mais c’est difficile, avec tous les autres convives qui boivent. Donc on boit deux verres, cela nous rajoute
200 calories de dette. L’alcool donne faim en plus. On « squeeze » la salade et les fromages pour ne pas
trop s’endetter,

mais on craque pour un bout de camembert malgré tout. Et, quand vient le

dessert, on ne peut, par politesse et par envie, s’empêcher d’y goûter. Le digestif arrive, on est un peu
frustrée, on se l’accorde quand même. Puis,

par compulsion, on pioche quatre nougats, et nous voilà rendues à 1 150

calories de dette. On se dit que pour ce prix-là on a mal mangé, que tout

aliment gras ou sucré ou alcoolisé ou… enfin tout aliment « bon » coûte cher en calories, que tout est
fichu, que « à quoi bon compter ? », que «

vive le régime et la restriction ! », qu’« enfin… pas vive le régime mais c’est la seule solution », qu’« il
ne faudrait plus boire ni manger ni s’amuser »… On rentre rassasiée de mauvaises choses mal goupillées,
on

culpabilise : ça s’est passé très moyennement.

Voilà donc un des pièges à éviter. C’est là aussi tout l’art du comptage de

calories : savoir évaluer un aliment à sa juste valeur pour abolir les compulsions. Pour cela : mangez
doucement, appréciez chaque bouchée,
appréciez le choix que vous venez de faire en dépensant des calories dans

tel ou tel aliment, quel qu’il soit. Et pesez le pour et le contre : est-ce que je préfère plutôt manger de ça
ou plutôt manger de ça ? À cette question,

les vilaines cacahuètes hors de prix ressortent rarement gagnantes. Et lorsqu’on sait combien coûte un
verre de Martini, on préfère parfois s’abstenir d’en boire quatre et manger plutôt un bon assortiment de
fromages accompagné d’un verre de vin rouge.

C’est comme celles qui préfèrent manger deux de leur barre chocolatée préférée plutôt qu’un dessert de
restaurant classique, quand elles

apprennent que ces deux choix équivalent chacun à 400 calories. Lorsque

vous commencez à connaître les « prix » caloriques, vos choix d’aliments

changent. C’est pourquoi certaines personnes qui sont en privation

alimentaire constante peuvent craquer un soir sur une bonne cuite d’alcool,

alors qu’en sachant le prix calorique que leur coûte cette cuite, elles auraient préféré s’octroyer un bon
repas.

Lorsqu’on sait que cinq « vodka-jus de pomme » coûtent 1 000 calories, on préfère parfois se manger un
bon gros pot de glace à la place. La sensation et l’amusement sont différents, certes, mais après il en va
des

goûts de chacun !

Voici quelques astuces pour prendre son temps et apprécier ses choix d’aliments, dans le cas évoqué plus
haut.

Astuces pour passer entre les tentations :

- Si vous optez pour un Martini, buvez-le avec délectation. Par petites gorgées. Voyez-le comme un doux
élixir, payé plus cher caloriquement qu’un verre de vin, à la texture plus dense, plus sucrée. Si vous en
désirez

absolument un second, appréciez-le de même. Et renoncez alors à picorer

davantage dans les écuelles posées sur la table basse. Faites vos choix avec calme et en conscience.
Vous avez privilégié l’alcool aux amuse-bouches, c’est un choix, tenez-vous-y. Vous savez bien, c’est
exactement

pareil avec l’argent, il faut choisir entre le nouveau sac à main ou la nouvelle paire de chaussures. Si on
prend les deux, les ennuis commencent

et le banquier nous appelle. Sauf si notre budget monétaire est illimité, mais encore une fois, notre
budget calorique quotidien n’est pas
illimité. Et il nous reste encore tout un dîner dans lequel on va dépenser des calories également.

- Ne faites pas qu’une bouchée du petit feuilleté à la saucisse. Croquez dedans, sectionnez-le avec vos
dents. Entrecoupez votre dégustation d’une

petite gorgée de Martini (ou de vin, ou de ce que vous buvez), de quelques

paroles échangées avec vos hôtes et voisins d’apéro. Expérimentez une bouchée du feuilleté vite mâchée,
une autre où vous laissez un peu fondre

la saucisse contre votre palais. Bref, occupez-vous à étirer le moment de la

dégustation. Certaines aiment manger vite les aliments, cela fait partie de

leur plaisir. Si vous arrivez à engloutir deux ou trois feuilletés à la saucisse en dix secondes et à vous
arrêter là, alors c’est OK. Autrement, tentez d’étirer le moment avec les conseils cités ci-dessus.

- Prévoyez à l’avance le nombre d’olives autorisées. Si c’est cinq, ce qui est un chiffre raisonnable, ne
les mangez pas d’un coup, ni même à la suite. Prenez votre olive en bouche, mâchouillez-la, extrayez-en
le noyau,

faites-en une petite tapenade interne, puis avalez-la avec plaisir. Attendez

un peu avant de prendre la prochaine olive. Dans un coin de votre tête, il

vous reste quatre olives à piocher. Cela peut passer pour des petits comptes

d’apothicaire, mais de toute façon, la nourriture nous taraude souvent, voire nous obsède gentiment, alors
avoir en tête une liste de quatre olives à déduire ou bien songer sans cesse qu’on est en train de se gaver
d’olives et

que c’est mal, de toute façon, on y pense, alors autant faire des choix conscients et raisonnables.

- Idem avec les cacahuètes, une seule à la fois. Aspirez-en le sel avec votre langue, mâchouillez-la,
laissez-la un peu en bouche… La cacahuète est très calorique (8 calories pour une ! voire10 pour les plus
grosses !) donc

elle est dense et riche en goût. Inutile dès lors de l’avaler trop vite, cela conduit irrémédiablement à s’en
fourrer une autre en bouche aussitôt. La cacahuète possède typiquement ce goût de « reviens-y », et c’est
là de notoriété publique. Le comédien Jean Claude Van Damme, dans ses

élansphilosophiques, avait d’ailleurs exposé à ce sujet une thèse fort intéressante : celle qui veut qu’une
cacahuète appelle une gorgée de bière,

qui elle-même appelle une cacahuète, qui elle-même appelle une gorgée de

bière… Il avait conclu que c’était là le mouvement perpétuel à la portée de

l’homme. Il n’avait pas tort.


Si vous êtes un peu droguée au goût de la cacahuète, ne commencez pas.

N’allez pas vous fourrer vous-même dans de grotesques pièges ! Et

surtout, surtout… on évite la pulsion de s’enfourner d’un coup une poignée

de dix cacahuètes dans le gosier. C’est là une explosion de saveurs, certes,

mais aussi de gras : et, tandis qu’en les mâchant on mesure déjà l’ampleur

des dégâts caloriques, on avale cette mixture agréable aussi vite que déjà un goût de « remets-en une
fournée » vient nous titiller. Souvenez-vous que les aliments les plus denses caloriquement (ce qui veut
dire que pour

une petite quantité on a beaucoup de calories) sont ceux qui ont souvent le plus de goût et vice versa.
Réservez donc vos envies de grosses bouchées

aux légumes verts et autres galettes de riz soufflé. En effet ce sont des aliments parfaits pour les bonnes
grosses bouchées, car a contrario apprécier un haricot vert en le laissant en bouche quelques secondes
est pour le moins étrange, tandis qu’avec une cacahuète, une noix de cajou ou

même un caramel, ça coule plus de source.

- Si, à ce stade, on a réussi à s’en sortir, on peut entamer le repas l’esprit tranquille, pour des vrais bons
aliments qui en valent la peine,

psychologiquement. En effet, il nous faut honorer notre hôte qui s’est donnée du mal aux fourneaux (ou pas
d’ailleurs, mais bon). On est venu ici

pour dîner. Si c’était pour se gaver de cacahuètes, d’olives et de feuilletés, on aurait tout aussi pu rester
chez soi sur son canapé. Seulement le rôti de

Josiane, on n’en mange pas tous les jours, et puis c’est convivial. On se passe les plats, on se sert, on
prend nos couverts, on découpe, on cause, on

rit, on boit une gorgée de vin, c’est là surtout le plaisir du dîner. Le reste n’est qu’habillage alimentaire et
mise en bouche, et ne doit pas nous gâcher ce moment parce qu’on n’aura pas su le remettre à sa juste
place et

définir ses vraies priorités gustatives du moment.

- Inutile non plus de prendre cinq morceaux de pain pour accompagner le

fromage, on n’est pas là pour se faire un sandwich. Déjà qu’on en mange

souvent à la pause déjeuner, des sandwichs, alors qu’on préférerait que quelqu’un nous concocte un bon
petit plat entre midi et deux, donc là ça n’est vraiment pas le moment.

- Rester raisonnable sur le dessert, c’est aussi éviter de manger cette portion de trop qui plombe
l’estomac et donne soudain l’envie d’aller s’allonger sur le canapé en soufflant.

Tiens, j’en profite pour vous donner une autre petite astuce : on a toutes fait l’expérience de se retrouver à
la fin d’un repas avec le ventre plein à

craquer, en se sentant ballonnée et fatiguée (la digestion pompe de l’énergie). Lorsqu’on est chez soi ça
passe encore, mais ça nous est arrivé

d’être dans cet état alors que nous étions en compagnie d’amis (à un dîner,

un mariage, à un anniversaire, etc.). Il nous est alors arrivé de regretter d’avoir tant mangé et de souhaiter
pouvoir revenir en arrière, remonter le

temps, afin de pouvoir refaire le même repas en étant juste un peu plus raisonnable, histoire de ne pas être
plongée en fin de repas dans cet état de torpeur qui nous pousse à vouloir fausser compagnie à tout le
monde pour

aller faire une sieste. Et bien pensez-y au début du repas désormais !

Visualisez-vous sur la piste de danse, lourde et écœurée, est-ce cela que vous voulez ? Cette astuce peut
fonctionner, pensez-y.

- Concernant l’alcool : si vous avez la chance de ne pas en boire, vous économisez ici une belle part de
calories, que vous pourrez ne pas dépenser ou bien injecter dans autre chose. À vous alors les huit
feuilletés

à la saucisse au lieu des quatre, double ration de dessert et que je t’en remets un bout de fromage parce
que Josiane dit qu’il ne faut pas gâcher.

Si vous aimez vous griser un peu, voire carrément vous mettre « torchon

carpette » gaiement, levez le pied sur le solide. N’oubliez pas, le sac à main OU les chaussures !

Je précise que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

Et je le répète, le vin et le champagne sont les alcools les moins caloriques et ça tombe bien car ce sont
eux qui généralement accompagnent un bon repas. Les cocktails sucrés du type mojito, margarita, ainsi
que les alcools

forts se suffisent à eux-mêmes niveau dégustation, et seront donc de préférence à consommer en dehors
des repas, et plus occasionnellement.

Nous venons donc de voir que tout est une affaire de dosage, un savant équilibre, et que le rapport «
calorie/goût » est une dominante dans la méthode calorique.

Je parlerais même de rapport « calories/goût/plaisir ».

Ou encore « calories/goût/satisfaction ».
Et là, tout va dépendre de vous. Je vous l’ai dit : VOUS êtes le seul maître

à bord ! Si vous aimez avoir le ventre bien plein après un repas sans forcément « exploser » votre budget
calorique , vous allez devoir manger

une bonne partie d’aliments à faible taux calorique, type légumes,

féculents (pas trop saucés) et même pain (qui, contrairement à ce qu’on peut croire, n’est pas si calorique
puisqu’une demi-baguette fait 300

calories). En effet, avoir l’estomac plein de pâtes à la tomate et escalope milanaise (= 700 calories) ou
plein de barres chocolatées (cinq barres = 1

000 calories pour les moins caloriques, à 200 calories la barre) ça n’est pas pareil.

Déjà, l’estomac n’est pas si plein en volume avec cinq barres chocolatées,

cela ne prend pas la même place dans le ventre. Les sensations diffèrent.

Ensuite, trop de sucre pourrait vous avoir écœurée et faire que vous souhaitiez, par compulsion soudaine,
passer au salé, et donc continuer à manger juste après vos cinq barres (tout ça pour exploser
définitivement votre budget, voire vous endetter, et parfois finir par devoir jeûner le reste de la journée si
vous estimez que c’en est assez des dettes pour aujourd’hui

!).

Bref, privilégiez les aliments très goûtus et caloriques (cela va souvent de

pair) pour des petits plaisirs faits en totale conscience. A contrario, en cas de stress soudain, d’envie de
manger pour manger, de se remplir

l’estomac, en cas de grosse fringale, ou tout simplement en cas d’envie de

bien manger, en bonne quantité, de se « remplir la panse », je recommande

plutôt de commencer par des aliments qui calent bien et à moindre frais calorique. Puis de finir par des
aliments qui ont du goût, en moindre quantité. Regardez, ça n’est pas pour rien que le dessert est placé en
fin de repas, c’est une douceur, faite pour bien finir la prise alimentaire. On ne se sustente pas avec un
dessert (en théorie bien sûr, car on a toutes expérimenté parfois le contraire).

Il y a des journées (notamment celles où l’on est au régime) où on se lève avec la faim au ventre. Une
faim qui peut nous tarauder toute la journée,

quoi qu’on mange. Dans ce cas, privilégiez les pâtes, le pain, le riz, bref,

des aliments qui vous caleront plus vite. Cette sensation d’avoir

l’estomac tel un « puits sans fond », il nous arrive à toutes de la ressentir. L’essentiel est de la gérer
sur le moment, sachant qu’elle finira par disparaître.
Par ailleurs, nous n’avons pas toutes les mêmes « tocs » quant à ce dans quoi nous tolérons de dépenser
nos calories. Nos catégories d’aliments au

bon rapport calories/plaisir peuvent (et vont) évoluer avec le temps.

Certaines prendront pour habitude de garder une bonne part de leur budget

calorique pour les repas, d’autres pour les grignotages, d’autres pour les soirées alcoolisées ; d’autres
encore mangeront souvent un plat principal plus léger afin de pouvoir prendre un copieux dessert.
Certaines ne toléreront pas de dépenser 50 ou 75 calories dans un bout de pain à table.

D’autres refuseront catégoriquement la dépense de 100 calories dans un verre de jus. Vous verrez, après
avoir lu Le Secret du Poids, vos choix alimentaires pourraient bien laisser ceux qui vous entourent
perplexes !

Voici les premières ficelles de la méthode que je vous expose. Comme vous le voyez, et comme je l’ai
déjà dit, elles sont beaucoup d’ordre psychologique. Mais c’est normal, puisque le physique et le
psychologique

sont liés à chaque instant de notre vie, et d’autant plus en matière d’alimentation.

L’un des pièges, lorsqu’on commence à connaître la méthode, est de se dire : « Génial, à moi les repas
faits de tablettes de chocolat, de frites et de chips ! », ça ou tous autres péchés mignons que vous auriez.
Oui, bien sûr,

vous pouvez. Vous pouvez vous nourrir ainsi et conserver la ligne, la méthode le permet. Sauf que ça n’est
pas très recommandé pour la santé,

d’une part. Mais au-delà de cet aspect moralisateur (et au combien

primordial, je ne le nie pas), je vais ici vous expliquer clairement une autre

grosse ficelle de la méthode : il faut varier son alimentation. Pourquoi ?

Voyons cela :

Que se passe-t-il donc lorsqu’on décide de se nourrir exclusivement de barres chocolatées, par exemple
?

Imaginons, on a un budget journalier de 1 800 calories, ce qui nous autorise à manger neuf barres
chocolatées – à 200 calories – dans la journée (il y en a à 200, à 250 et à 300 calories mais disons qu’on
prend

celles à 200 calories pour l’exemple). On en mange par exemple deux le matin, quatre à midi, une au
goûter et deux le soir. Oui, on ne grossit pas.

Oui, même si ça n’est pas très bon pour la santé, on peut s’autoriser de temps à autre une journée
chocolat. Pourquoi pas, après tout ? La santé est
primordiale. Mais de nos jours, avec la pollution, les produits chimiques (que l’on retrouve partout, de
nos fruits et légumes à nos crèmes de beauté), avec les médicaments déclarés nocifs alors qu’ils étaient
sur le marché depuis plusieurs années, avec la cigarette et l’alcool dont on use parfois, bref, avec tout ça,
est-ce qu’on en est à une journée de chocolat près ? Excusez ma franchise qui en fera bondir certains,
mais autant parler

franchement : nous les femmes nous avons sûrement toutes envie d’abolir

la langue de bois sur le sujet. Oui, on a bien souvent du mal à résister aux

tentations et à ne consommer que des produits bio, cinq fruits et légumes

par jour, pas trop de viande rouge, des cuissons vapeurs, j’en passe et des

meilleures. C’est une réalité. Donc oui, nous sommes amenées parfois à nous faire des repas « junkfood »
et qu’importe, on craque et puis voilà ( junkfood : aliments riches en graisse, pauvres en fibre et en
nutriments).

Et comme on est maintenant, à ce stade du livre, au courant que si nos calories ingurgitées
quotidiennement ne dépassent pas le budget journalier,

on ne grossira pas, on a envie de s’imaginer, comme ça, ne mangeant plus

que nos péchés mignons, peu recommandables en temps normal. Donc

allons-y pour la théorie de la journée toute de junkfood faite.

Le problème, avec ce choix-là, ne se situe plus tant au niveau poids, du

coup, qu’au niveau psychologique (on y revient !).

N’ingurgiter que des aliments gras et sucrés peut mener, si ce n’est à l’écœurement, à la compulsion.
Donc bien souvent, on sera obsédée à nouveau par la nourriture, celle que l’on n’a pas consommée, ici la
nourriture salée. Tout comme lorsqu’on se prive de sucre on ne pense qu’à

ça : si on ne mange que du sucre on va songer au salé. Et rebelote la frustration, la compulsion et les


dépassements caloriques qu’on n’apprécie

plus, puisqu’on ne les fait plus en conscience mais en culpabilisant. Pour le redire en mots plus simples :
autant en mangeant ses portions parfaitement

équilibrées de riz, de haricots verts et de viande blanche à la vapeur, au bout d’une semaine on n’a qu’une
envie : foncer à l’épicerie du coin acheter des glaces et cookies ; autant si on ne mange que des pots de
glaces, au bout d’une semaine on n’a qu’une envie : se gaver de

hamburgers et de frites.

Autre élément : l’appétence. L’appétence est une sorte d’appétit prononcé


pour un aliment que l’on consomme en excès. Plus on va manger de cet aliment, plus ou va en vouloir,
compulsivement. Autant vous dire que l’appétence se développe plus pour le chocolat que pour les
brocolis !

Donc, pour éviter toute obsession alimentaire et prise de tête, il est essentiel de varier et
d’équilibrer. La méthode doit être calibrée de façon à vous amener du plaisir, de la joie, de la
satisfaction !

Vous avez envie de barres chocolatées ? Mangez-en trois par jour (= 600

calories), ajoutez par exemple une entrecôte-frites à midi (= 700 calories)

et un steak haché-riz-légumes (= 500 calories) le soir et vous êtes dans le

budget. Ceci est un exemple.

Inutile de vous servir de la méthode pour faire des folies à longueur de temps (toute une journée de barres
chocolatées ou de glaces), cela ne ferait

que reporter le problème ailleurs. À l’occasion, un jour comme ça, vous pouvez essayer de vous
alimenter ainsi du matin au soir tout en comptant

vos calories (il ne faut pas mourir idiot), mais n’en faites pas une habitude,

ça n’est absolument pas la solution et cela pourrait même vous faire abandonner toute tentative de gérer
vos calories au long terme car vous ne

vous sentiriez pas longtemps bien en adoptant cette habitude alimentaire.

L’équilibre est donc capital. On ne le répétera jamais assez. L’avantage de l’équilibre, c’est qu’il
autorise tout ce que l’on veut et nous raisonne en même temps. Si, par exemple, vous souhaitez incorporer
dans votre

alimentation des aliments bio, du tofu, du soja, des fruits et des légumes,

vous pouvez AUSSI vous autoriser, parallèlement, des pâtisseries, du

chocolat, des fritures. Le tout étant de mixer les deux. Ainsi, tous les besoins physiologiques et
psychologiques de votre corps et de votre esprit seront comblés. Et c’est ainsi que tout naturellement
vos apports caloriques vont s’équilibrer. Parfois, un soir de blues ou d’envie soudaine,

vous pourrez vous autoriser une soirée chips et soda, ou glaces et chocolat,

ou chocolat et chips (toutes les combinaisons existent, n’est-ce pas ?), mais évitez de le faire tout le
temps. En revanche, chaque jour, en mixant les aliments « sains » et les aliments « gourmands » (qui ne
sont d’ailleurs pas

incompatibles, mais on se comprend), vous pourrez consommer de tout


chaque jour, avec joie et satisfaction.

Consommez vos aliments avec calme et plaisir, telle une épicurienne

glamour. D’où l’importance de prendre son temps, de bien mâcher.

Lorsque je dis de bien mâcher, il ne s’agit pas de mâcher vingt fois chaque

bouchée, comme le préconisent certains articles sur la minceur et autres astuces de régime. Car si vous
commencez à mâcher vingt fois avant d’avaler, vous ne tiendrez pas longtemps. Non, ça n’est pas une
question de nombre de mâchées, c’est plutôt l’affaire de prendre son temps et de manger en conscience.
Lorsqu’on mange, on mange. Quel que soit notre choix, et même s’il nous met en dette calorique, on
l’apprécie, on l’accepte. On le respecte. Quitte à craquer, autant prendre son pied ! C’est

comme lorsque vous vous faites masser le dos dans un institut de beauté :

vous mettez le prix pour vous faire pouponner, vous n’allez pas profiter de

ce moment pour passer vos coups de fils professionnels ou songer à vos factures. Eh bien, c’est pareil
lorsque vous vous faites plaisir

gustativement. Si vous allez au cinéma alors que votre budget ne le permet

pas vraiment, ça n’est pas pour autant que vous n’allez pas regarder l’écran

! Quitte à faire cette dépense, autant regarder le film, non ? (Oui je sais : je me répète souvent, et en plus
je répète les mêmes exemples, mais

l’important est que vous saisissiez bien toutes les subtilités de la méthode.

Là aussi je me répète !)

Évidemment, il est des fois où, malgré ces enseignements livrés ici, vous

mangerez vite, « sur le pouce », devant la télévision ou dans la rue, en marchant. Ça n’est pas grave. Le
tout est d’essayer d’appliquer ces ficelles

au maximum, cela sera déjà bien. Au fur et à mesure, ces données

deviendront des habitudes, un style de vie, une façon de manger. Cela se

fait sur des années de pratique. Le tout est de commencer un jour, non ?

L’harmonie ne se trouve pas du jour au lendemain. Elle s’expérimente, se

cherche, se trouve, se perd et se retrouve, avec chaque fois plus de maîtrise et de jugeote.

Revenons à notre système de comptage des calories.

Nous l’avons vu, vous devrez vous documenter au début afin d’acquérir les bases caloriques des aliments
courants. Vous devrez peser, calculer, bref, apprendre la science du comptage calorique.

Mais comment cela se passe sur la journée ?

- Alors (rappel) : chaque fois que vous mangez quelque chose, ajoutez la

somme des calories que vous venez de manger à celles des calories déjà consommées avant.

Comment retenir ce chiffre, je crains de m’y perdre à force !

- Pas de panique : composez le nombre de calories consommées sur votre

téléphone portable (exemple : 100, 600, 1 200 ou encore 1 330, etc.) et

appuyez sur la touche « appel ». Raccrochez immédiatement. Ça y est, ce chiffre apparaît sur votre liste
d’appel. C’est là un formidable moyen mnémotechnique !

Et quand je dépasse mes 1 800 calories de budget ?

- Et bien idem, composez le nouveau nombre de calories auquel vous êtes rendue après chaque prise
alimentaire, et ce, jusqu’au coucher. Lorsque vous êtes certaine de ne plus manger, inscrivez la somme de
calories ingurgitées du jour, et actualisez votre dette.

Exemple (toujours sur la base de 1 800 calories par jour) :

(Je remonte au 3 mars mais on voit que j’ai commencé bien avant puisque

je possède une dette antérieure.)

- 3 mars : 1 900. Dette = 4 200.

(Dette antérieure = 4 100 + 100 de dette = 4 200).

- 4 mars : 1 700. Dette = 4 100.

(Dette antérieure = 4 200 – 100 économisées = 4 100).

- 5 mars : 1 800. Dette = 4 100.

- 6 mars : 1 500. Dette = 3 800.

- 7 mars : 2000. Dette = 4 000.

Là encore, vous pouvez vous faire une petite note dans votre téléphone (la

plupart des téléphones possèdent la fonction « bloc-notes ») que vous actualisez chaque soir, où le matin
pour la veille.

Vive le téléphone portable !


Et lorsqu’en fin de repas, votre conjoint, votre mère ou votre copine vous

demandera « À qui téléphones-tu ? », vous pourrez répondre « J’appelle mes calories » !

J’espère qu’à ce stade du livre, vous commencez à bien saisirla méthode.

Pour la récapituler :

- vous comptez chaque jour vos calories

- vous les notez

- vous êtes au courant de votre dette, positive ou négative

- ainsi vous savez si vous êtes en gain ou en perte de poids

- votre balance et votre jean préféré vous confirment au jour le jour ces

faits

- vous vous sentez tranquille car vous « gérez la chose » parfaitement !

Et je vous le répète : ne vous souciez que des calories. Oubliez les lipides, les glucides, les protides, etc.
Plus tard peut-être, lorsque le comptage calorique sera devenu une habitude pour vous, vous pourrez

éventuellement vous pencher sur ces autres données. Mais pour l’instant, il

vous faut simplifier les choses.

Une chose après l’autre. Le but aujourd’hui est de maîtriser ses apports caloriques afin de mincir ou de
garder la ligne (ou de grossir, parfois, si tel est votre besoin).

Maintenant, j’ai une bonne nouvelle pour vous : peu de temps après avoir

fini d’écrire le Secret du Poids, j’ai pris conscience de la difficulté pour certaines d’entre vous à compter
les calories. J’ai donc créé un outil de comptage des calories sur photos !

Il permet de sélectionner ce qu’on a mangé directement sur des photos d’aliments, de différentes portions,
et de découvrir son coût calorique.

Retrouvez-le sur le site www.lesecretdupoids.com et servez-vous-en !

Retrouvez aussi l’application iPhone et Android qui vous permettra,

gratuitement, de gérer votre budget en temps réel sur votre Smartphone !

Et, à force de vous servir de cet outil, qui vous assistera

totalement, vous apprendrez à compter sans même vous en


apercevoir.

À présent, il nous reste à voir quel est notre besoin personnel quotidien de calories, que faire de notre
dette si elle s’accumule, quelles sont les méthodes de « remboursement » qui ont fait leurs preuves, ainsi
que d’autres pièges et entourloupes que j’ai déjà expérimentés pour vous et dont je saurais vous mettre en
garde.

Nous verrons aussi des trucs et astuces afin de vous aider encore plus.

— Chapitre 3 —

Quel est votre besoin quotidien en

calories ?

Alors là, ça devient sérieux. Parce qu’on a bien compris maintenant que les

dépenses vont se faire en fonction du budget.

Alors : quel est le budget ? À combien ai-je droit ?

Quel est mon salaire, en quelque sorte !

Oui, j’aimerais vous répondre qu’il est de 3 000 ou 4 000 calories. Mais

c’est faux. Vous le savez bien. Il n’est même pas de 2 500 calories, comme nous l’indiquent certains. Non,
non non, essayez donc, vous, femme, de manger une telle somme. Vous verrez bien ce que cela donnera
sur votre

corps ! La vérité, c’est que notre budget calorique féminin dépasse rarement les 2 000 calories.

Nos amis les hommes ont droit à plus, certes. Ils ont aussi plus de force physique que nous (en général),
ne se maquillent pas (en général) et n’enfantent pas (pour l’instant !). Ne nous comparons donc pas, cela
nous

ferait du mal ! Pour vous les hommes qui avaient « sauté » dans le train,

comme je l’ai dit au début, sachez que vous pouvez vous octroyer, en moyenne, jusqu’à 500 calories de
plus.

Revenons-en à mes amies.

Avant toutes choses, je le précise : le métabolisme est parfois injuste.

Certaines mangeront beaucoup et élimineront tout autant. D’ailleurs, bien


des jeunes femmes (surtout les adolescentes) ont cette chance, avant que l’âge adulte ne les rattrape et
fasse justice aux autres ! Mais, en général, les besoins caloriques sont proportionnels à notre âge, notre
taille et notre poids.

Mais attention ! Ceci : faiblement ! Il n’y a pas de gros écarts entre les femmes ! Pas de malchanceuses
qui n’auraient droit qu’à 1 400 calories par jour lorsque d’autres peuvent se permettre 3 000 calories
sans

s’endetter (sauf cas exceptionnels).

Dans la plupart de cas, les femmes ont un besoin calorique allant de 1600 à

2 000 calories, et basta ! Inutile de vouloir tricher en affirmant qu’avec le train de vie que vous menez,
vous pouvez vous rajouter quelques centaines

de calories : ça serait vous leurrer vous-même, et à quoi bon ?

Un ami m’a un jour fait la remarque suivante : « Je prends du poids facilement. Je mange moins que trois
de mes amis qui eux sont minces.

Tandis que moi j’ai des kilos à perdre et un gros ventre. »

Ce à quoi j’ai répondu : « Non. Ton métabolisme est normal. C’est juste que celui de tes trois amis est
élevé. C’est eux qui ont la chance de pouvoir beaucoup manger sans grossir, contrairement à toi qui es
normal. » Peut-

être aussi que cet ami ne me disait pas tout. Il était peut-être persuadé de

manger moins que ses amis alors qu’en réalité il mangeait plus, sur la journée entière. Comme je vous l’ai
dit, à moins de vivre 24 heures sur 24

avec quelqu’un, on ne peut pas dire si cette personne mange beaucoup ou

pas. Peut-être qu’au cours d’un repas pris avec ses amis il mangeait moins

qu’eux, mais qu’il grignotait durant l’après-midi sans s’en rendre compte.

Qui sait ?

Quelles que soient vos fausses croyances, elles s’évanouiront lorsque vous

appliquerez la méthode, qui est d’une logique implacable.

Fini également les remarques du type : « Je grossis juste en regardant les

tablettes de chocolat dans les rayons du supermarché. » Cette réflexion peut sembler être une plaisanterie,
mais nombre de personnes qui me l’ont

faite croyaient vraiment à cette théorie. Autant vous dire qu’il n’en est rien. Ces personnes focalisent sans
doute sur le fait qu’elles n’ont pas acheté ces tablettes de chocolat et qu’elles ont pourtant grossi. En
attendant, elles occultent peut-être le fait qu’elles se resservent

copieusement à chacun des repas et qu’elles s’autorisent apéritif, entrée plat et dessert aussi bien à
chaque déjeuner qu’à chaque dîner. Nos yeux sont parfois collés sur la feuille de papier, de telle sorte
qu’on n’arrive pas à lire. Ceci est une métaphore qui signifie que tant qu’on n’a pas une vision globale
des choses, il est difficile d’analyser une situation.

Sachez que votre besoin calorique quotidien va surtout varier en fonction

de votre poids. Une personne pesant 90 kilos devra consommer plus que 1

800 calories pour se tenir à ce poids. Car obligatoirement, si elle se met à

manger 1 800 calories, elle maigrira.

A contrario, une personne qui se maintient à 60 kilos en mangeant 1 800

calories par jour ne pourra plus manger cette somme si elle perd 5 kilos, elle devra ensuite revoir son
besoin calorique à la baisse, peut-être de 100

ou de 150 calories, surtout si le poids idéal atteint de 55 kilos est un poids très mince compte tenu de sa
taille.

Pourquoi ?

- Parce que les calories que vous ingurgitez vous servent à vivre et à alimenter les fonctions vitales de
votre corps. Mais aussi à transporter celui-ci. Plus il est lourd, plus vous dépensez de l’énergie. Plus il
est léger, et moins vous en dépensez. En d’autres termes, la graisse, ça s’entretient,

ça demande de l’énergie ! Le muscle aussi, d’ailleurs. Mais nous sommes

des femmes et nous partirons sur le fait que nous ne sommes, pour la plupart, pas très musclées. Donc, la
graisse coûte en énergie.

Petit exemple :

Il y a quelque temps, une journaliste prénommée Zita, qui a coutume d’expérimenter la vie particulière de
certaines personnes durant trente jours, a décidé de se nourrir un mois durant comme une obèse. La
femme

obèse qu’elle calquait consommant chaque jour 5 000 calories, Zita devait,

elle aussi, ingurgiter 5 000 calories par jour.« Vous allez grossir, c’est sûr !

lui a dit la femme obèse.

– Vous aussi, a répondu Zita.


– Oui, mais moins que vous.

– Pourquoi donc ? a demandé Zita.

– Parce que mon corps est habitué à manger ces 5 000 calories. Et que je

suis obèse, j’ai donc besoin de plus d’énergie que vous pour me mouvoir,

pour me déplacer. »

Et en effet, Zita a pris quelques kilos que la femme obèse n’a pas pris sur

le mois. Vous comprenez ?

Alors nous allons partir sur la base que vous souhaitez être mince, et non

pas alimenter votre excédent de poids. Donc nous allons dire que vos besoins se situent à 1 800 calories
et basta. Et ce, qui que vous soyez, quoi

que vous fassiez.

Oui mais moi je fais du sport !

- Et bien c’est parfait, tant mieux pour vous, c’est excellent pour la santé, la forme et le bien-être. Mais
laissez vos calories en dehors de cela. Vous

ne pouvez pas, sous prétexte que vous avez couru une heure sur un tapis roulant, et que le compteur de
perte calorique électronique vous a indiqué

que vous avez perdu 500 calories, vous ne pouvez pas, non, les manger en

plus de votre budget calorique du jour sans les noter en dette.

Ah bon ? Mais pourquoi ?

- Parce que c’est mieux ainsi.

Considérez le sport et sa perte calorique comme un BONUS.

Si vous mincissez, tant mieux. Cela sera une bonne surprise. Mais n’en tenez pas compte dans vos calculs
de calories. Parce que cela peut ne pas

fonctionner. Cela peut fausser vos calculs. Je vous dis cela car j’en ai moi-

même fait l’expérience. Il fut un temps où je marchais chaque jour une heure et que je me déduisais
l’équivalent calorique perdu sur ma dette.

Résultat ? J’ai grossi. Car je me suis mise à manger, en plus de mon budget calorique quotidien, ces
calories théoriquement « perdues » en marchant. Et j’ai grossi. Alors on pourrait dire : « Oui mais vous
marchiez.
Et il est bien connu que pour vraiment brûler des calories, il vaut mieux courir. » Sans doute. Je n’ai pas
essayé en courant. Mais courir, marcher,

nager, et même faire son ménage ou du shopping : que perd-on vraiment ?

On ne peut pas le mesurer avec exactitude. Tout comme les calories que l’on mange sur une journée,
certes. On compte « grossièrement ». C’est déjà là une donnée qui n’est pas exacte à 100 %. N’allons pas
rajouter la

donnée approximative des calories perdues en faisant du sport, cela nous donnerait deux variables
approximatives et on saurait encore moins ce qu’il en est. Ne nous compliquons pas l’existence. Vous
faites du sport et

vous brûlez des calories ? Tant mieux ! C’est du bonus, c’est cadeau pour

vous ! Vous aurez sans doute une bonne surprise à la fin du mois, lorsque

vous vous pèserez ! Cela sera « tout bénef », comme on dit. Laissez votre

budget calorique en dehors de cela. Du moins pour l’instant.

Je vous l’ai dit, VOUS ajustez la méthode. Mais pour l’instant, vous êtes

en train de l’apprendre. Et il vous faudra quelques mois pour vraiment la

maîtriser, pour savoir comment l’ajuster à vos habitudes, à votre personne.

Vous ferez vos propres tests si vous le désirez, avec le sport. Mais quand

vous le ferez, voici comment vous pourriez procéder :

Imaginons, vous avez une dette de 7 000 calories. Vous avez donc pris un

kilo. Vous désirez la rembourser, cette dette, et perdre ce kilo pris. Alors, vous arrêtez les excès. Vous
vous mettez à manger pile poil la somme dont

vous avez besoin, 1 800 calories. Et vous commencez à faire du sport, pour

voir si vous mincissez juste avec l’activité physique. Et durant toute la

période où vous en faites, vous mangez strictement 1 800 calories par jour.

Alors, vous pourrez mesurer ce que le sport vous a fait perdre, en regardant votre balance. Si vous avez
couru une heure par jour pendant 15

jours, et que lorsqu’au bout de ces 15 jours, en vous pesant, vous constatez

que vous avez perdu un kilo, vous diviserez 7 000 calories par le nombre

d’heures pendant lesquelles vous avez couru : et vous aurez alors votre vraie donnée personnelle de perte
calorique par rapport au sport que vous

avez pratiqué.

Encore que : lorsque l’on fait du sport, on perd en centimètres plus qu’en

poids. Car on se muscle. Et comme le muscle est plus lourd que la graisse,

il se peut qu’on ait perdu physiquement des centimètres mais pas de poids

sur la balance.

Mais là, j’anticipe un peu sur le chapitre suivant, qui est « Les exemples de dépenses et de
remboursement calorique avec des cas concrets ». Pour l’instant, retenez juste que le budget calorique
n’inclut pas vos dépenses physiques avec la méthode.La méthode doit être simple. Facile.

Applicable. Je l’ai donc élaborée sur ces bases-là. Ce sont MES ficelles à

moi. Celles que j’ai élaborées au cours de nombreuses années de tests de la

méthode.

Essayez la méthode telle que je vous l’enseigne et croyez-moi : vous aurez

rapidement des résultats. Je pense qu’en une semaine, vous serez conquise.

Au début, on a parfois du mal à y croire. « Quoi, je peux manger tous ces

aliments gras, sucrés, caloriques, en maîtrisant mes calories, et ne pas grossir ? Vous êtes sûre ? J’ai peur
de manger ces choses-là, j’ai peur de

grossir à nouveau. » Oui, j’en suis sûre, vous ne grossirez pas. Essayez pendant une semaine. Une
semaine seulement. Qu’est-ce que cela coûte ?

Vous avez souvent essayé tant de régimes, de méthodes, de conseils, sans

que cela marche sur le long terme. Essayez cette méthode-là et je peux vous assurer que vous l’adopterez
à vie tant elle est simple et facile.

Il vous suffira de compter vos calories pendant la première semaine, celle

où vous testerez pour la toute première fois ma méthode. Une semaine à compter et à manger ce que vous
voulez, sans vous endetter. Lorsque, à la

fin de la semaine, vous constaterez que votre poids n’a pas bougé, vous aurez sous vos yeux la meilleure
des preuves, et vous pourriez bien adopter cette méthode à vie, car c’est là le but.

Être tranquille à vie.

Et vous pourriez ensuite, une fois la méthode éprouvée sur cette semaine
test, éventuellement vous en servir pour perdre du poids, si tel est votre besoin ou envie. Vous vous
servirez donc du comptage calorique pour réduire vos apports caloriques quotidiens, toujours en
consommant ce que

vous voulez (je montrerai plus loin comment). Lorsque vous serez

parvenue à votre poids idéal, vous pourrez vous servir encore de la méthode pour tenir votre ligne. Vous
ne vous séparerez plus de la méthode

Cette méthode est plus qu’un régime : c’est une alimentation contrôlée.

Elle est destinée aux personnes qui ont déjà fait de nombreux régimes par

le passé, et qui en ont marre de constamment se retrouver avec des kilos à

perdre. Elle est faite pour les personnes qui en ont marre de ne pas savoir

manger. Elle est faite pour les personnes qui veulent profiter des plaisirs de la table l’esprit tranquille !

Mais revenons-en à nos moutons.

Nous partons donc sur la base de 1 800 calories par jour. Et nous excluons

les « comptes » dus à l’activité physique. Évidemment, si vous allez courir

le marathon, vous pouvez effectivement gommer d’office votre dette de la

journée. Mais bon. Qui d’entre vous court le marathon ? Certaines lèveront

la main, mais j’essaie de généraliser, sans prendre les cas trop particuliers.

Il y a pourtant un cas de figure dont il faut parler : celui de la femme enceinte.

Il semblerait qu’en moyenne, le « coût calorique » de la conception d’un

enfant, jusqu’à l’accouchement, serait de 80 000 calories. C’est-à-dire que

l’enfant « coûterait » 80 000 calories à ingurgiter en plus de son budget calorique journalier, sur les neuf
mois de grossesse. Pour autant, on ne peut se contenter de diviser cette somme par le nombre de jours de
grossesse, car ces besoins caloriques supplémentaires ne sont pas

équivalents à chaque étape. Ils augmentent de plus en plus au fil de la grossesse. Il faudrait donc
éventuellement, si cela vous intéresse, voir cela avec un nutritionniste.
Pour ma part, je suis encore, à l’heure où j’écris ce livre, une nullipare : c’est ainsi qu’on appelle une
femme qui n’a jamais eu d’enfant (oui, le terme est assez spécial, je vous le concède). J’aimerais vous
faire bénéficier de mon expérience sur le sujet mais c’est impossible : je n’y suis pas encore passée ! De
toute façon, chaque cas est différent.

Quoi qu’il en soit, je pense que lorsqu’une femme vit la merveilleuse expérience de la grossesse, elle ne
devrait pas trop focaliser sur le poids qu’elle prend. Sans se goinfrer de choses et d’autres pour autant.

L’essentiel étant surtout d’avoir une alimentation saine, variée et

équilibrée, afin d’assurer bien-être et santé au bébé. La méthode sera là pour elle une fois qu’elle aura
accouché.

Nous avons donc dit que nous partons sur une base de 1 800 calories par

jour.

Oui mais vous avez dit plus haut que notre besoin calorique est compris entre 1800 et 2 000 calories
en moyenne, pour une femme. Et si moi j’ai

un besoin quotidien calorique de 1900 calories ?

- Et bien c’est super, car figurez-vous que le fait de manger chaque jour un

peu moins que votre budget calorique autorisé vous procurera la longévité

! En effet, on a étudié l’alimentation des Japonais, qui compte parmi eux le

plus de centenaires, et on a remarqué qu’en plus de manger très sain (peu

gras, beaucoup de légumes, etc.) les Japonais consomment en moyennent

chaque jour entre 100 et 200 calories de moins que leur besoin calorique quotidien. Cela augmente leur
santé et leur durée de vie !

D’ailleurs, en parlant de cela, j’ai récemment vu une émission sur la santé et le bien-être, liés à
l’alimentation. La présentatrice a demandé à l’un des nutritionnistes présent sur place ce qu’il pensait de
cette théorie, qui voulait qu’en mangeant moins on vive plus longtemps. Celui-ci a répondu

qu’on pouvait en effet manger 800 calories par jour, mais qu’à ce rythme-

là, on n’aurait sûrement pas envie de vivre longtemps ! Non, il ne plaisantait pas. Il partait vraiment sur
l’exemple de manger 800 calories par jour. Avez-vous vu à quel point les informations peuvent être

déformées ? Entre manger 800 calories, et en manger 100 ou 200 en moins

de son budget calorique, il y a un fossé !


Souvent les nutritionnistes déforment également le comptage calorique. Ils

nous donnent trop de données (protides, lipides, charabia en somme) sur lesquelles personne n’a envie de
se pencher, ou alors ils nous font le coup

de la tablette de chocolat que l’on peut s’autoriser, car elle coûte 500

calories seulement après tout, pour ensuite nous préciser « de temps en temps », une donnée assez floue,
qui peut nous faire assimiler « de temps

en temps » à « rarement ». En disant tout et son contraire, l’information devient incompréhensible. Je me


demande même si certains nutritionnistes

ne bondiront pas à la lecture de mon livre, en affirmant que je préconise une alimentation riche et
déséquilibrée tous les jours de l’année. Alors que

pas du tout. Au contraire, je vous encourage à varier votre alimentation, tout en dédramatisant les écarts
que vous ferez de toute façon

régulièrement au cours de votre vie. Nous sommes des êtres humains, pas

des robots.

Revenons à vos potentielles 1 900 calories autorisées. Même si vous partez

sur une base de 1 800 calories par jour, alors que vous aviez droit à 1900,

c’est parfait car cet écart va réguler une partie de vos dettes. Ce qui nous

fait arriver à une ficelle que j’ai élaborée et qui est prodigieuse :

Je vais ici aborder une ficelle capitale de la méthode.

Une ficelle merveilleuse, que j’ai moi-même trouvée, testée, et approuvée

Cette ficelle s’intitule : « la valorisation calorique à la baisse ». Et elle est fantastique, croyez-moi !

Il s’agit de partir du postulat qu’en fait, vous avez un budget calorique quotidien de 1 600 calories.

Voilà cette ficelle merveilleuse !

Pourquoi faire cela si j’ai besoin de 1 800 calories par jour ?

- Explications : parce qu’en mangeant automatiquement 200 calories par jour en moins, vos dettes vont se
réguler toutes seules !

C’est-à-dire qu’en mangeant votre budget calorique quotidien qui est de 1


600 calories désormais : sans y penser, vous économisez 200 calories chaque jour.

Pour vous, votre dette est à zéro, mais en réalité, elle est de – 200, ce qui signifie que vous avez 200
calories d’avance (ou économisées).

Et à l’inverse, lorsque vous mangez 1 800 calories, vous notez une dette de

200, mais cette dette n’existe pas vraiment.

Si cette dette n’existe pas, pourquoi la compter ?

- Parce que ! C’est cela la ficelle ! On note des dettes qui sont en train de s’auto-annuler, et donc, au final,
on se retrouve avec des dettes fictives qui se sont déjà remboursées et qu’on finira donc par mettre à
zéro, sans les avoir jamais remboursées consciemment !

Oh ! Là, là ! C’est un petit peu compliqué pour moi tout ça…

- Je comprends. Écoutez, si cela vous semble compliqué : tout ce que vous avez à faire, c’est
d’appliquer cette ficelle et d’en récolter les bénéfices.

Si vous voulez vous en servir, appliquez la telle que je vous l’explique, et

c’est tout. Si vous ne voulez pas utiliser cette ficelle-là, libre à vous. Mais c’est dommage, car elle est
fantastique, croyez-moi ! Elle rend la méthode

encore plus exceptionnelle !

Je veux bien l’appliquer mais je n’y comprends rien… Vous dites que je n’ai pas besoin de comprendre
mais moi j’aimerais bien savoir de quoi il

en retourne, cela m’intéresse.

- Très bien, alors je vais tenter de vous expliquer cela avec le budget monétaire, d’accord ? Imaginons
que vous ayez 300 euros à dépenser

chaque mois pour vos dépenses personnelles quotidiennes. Nous avons

déjà vu cet exemple. Sur 30 jours, on divise 300 euros par 30 jours et on

arrive à un budget quotidien de 10 euros par jour. Et bien au lieu de vous

dire que vous avez 10 euros par jour, vous vous dites que vous en avez 8.

Les fois où vous dépensez 12 euros, vous notez 4 euros de dette. Mais en

réalité, votre dette n’est que de 2 euros.

Comprenez-vous ?

Oui, je comprends cet exemple. Mais à quoi cela sert-il de se faire croire qu’on a 4 euros de dette
alors qu’on n’en a que 2 ?

- Cela ouvre pleins de portes agréables ! Cela crée des remboursements automatiques ! Parce que si je
dépense 12 euros lundi alors que je n’avais droit qu’à 8 euros, mardi je vais devoir en dépenser 4, pour
rembourser les

4 euros de dette de la veille, n’est-ce pas ? Et bien là : c’est inutile. Si je dépense 12 euros lundi et 8
euros mardi, j’ai dépensé en tout 20 euros, soit

ce que j’avais réellement, donc je n’ai aucune dette au final.

Et donc je ne note pas ma dette de 4 euros puisqu’elle va automatiquement se réguler ?

- Si. On note sa dette. Elle se régule derrière notre dos, mais on ne s’en occupe pas. On continue à croire
qu’on a cette dette.

Pourquoi ? C’est étrange de faire cela !

- Pas tant que ça. Si on se note une dette, on n’a pas trop envie de s’endetter encore plus. Donc on se
régule davantage, vous comprenez ?

Oui mais c’est un peu un effet placebo, votre truc, on fait ça aux enfants, non ? Nous, nous sommes des
adultes !

- Ah, faites-moi rire ! Nous sommes des adultes ! Et alors ? Nous nous comportons pourtant comme des
enfants, bien souvent ! Nous craquons sur

des aliments, nous mangeons, nous nous endettons, n’est-ce pas ? Alors faisons ce tour de passe-passe à
notre cerveau ! Partons du fait que nous

avons droit à 1 600 calories par jour, à vie, et point final ! Et nos dettes se réguleront bien souvent
toutes seules !

Je crois que je saisis votre ficelle mais je crois aussi que je préfère savoir mon vrai budget et faire en
fonction de cela, plutôt que de me faire des «

tours de passe-passe » .

- Ça serait dommage, croyez-moi, car encore une fois je le répète : cette ficelle est géniale ! Elle vous
permet de rembourser automatiquement une

dette de 6 000 calories par mois. Oui, vous avez bien lu : 6 000 calories par mois.

Je vous explique : si chaque jour je m’en tiens à mon budget calorique, de

1 600 calories maintenant, je vais économiser 200 calories par jour. Donc

200 calories multipliées par 30 jours (ou 31 jours, ou 28 mais bref, on part
sur 30 jours), cela fait 200 calories x 30 jours = 6 000 calories.

Saisissez-vous ce que cela veut dire ? Que sans faire de régime, vous perdez presqu’un kilo chaque mois.

Mais si je ne veux pas perdre un kilo chaque mois, si je veux juste rester mince ?

- Je sais, je sais… On est toutes pareilles, très chère ! Vos questions sont

les nôtres, nos questions sont les vôtres. Ah, le poids, le poids, le poids…

Je suis là pour tout vous expliquer, pour vous expliquer jusqu’à vos propres habitudes alimentaires.
Allons-y.

Alors : sachez une chose. Vous n’allez pas manger chaque jour la même quantité de calories. Nous ne
sommes pas réglées comme des pendules !

Déjà que lorsqu’on est au régime et qu’on se sent obligées de manger les

mêmes quantités alimentaires restreintes CHAQUE jour, on n’y arrive pas

tout le temps, alors pensez donc, lorsqu’on n’est pas au régime, c’est pire : ça varie chaque jour. Même si
vous savez que vous avez droit à 1 600

calories par jour, vous allez forcément manger parfois cette somme, parfois plus, parfois moins.
Nous ne sommes pas des robots, notre appétit et nos envies varient, ne serait-ce qu’en fonction de notre
vie sociable (invitations, dîners, fêtes, repas de famille, etc.) sans parler de nos hormones. Donc cela va
créer une dette, qui, ne nous leurrons pas, sera bien souvent positive, c’est-à-dire une dette que vous
devez et non pas une

dette en négatif (que vous avez économisée), sauf si vous êtes au régime.

Et oui, on a tendance à manger plus que ce à quoi on a droit, et ce, quel que soit notre budget calorique
autorisé ! On a toujours envie de le dépasser, qu’il soit à 1600, à 1 800 ou même à 2 000 calories ! C’est
humain, on n’en a jamais assez ! Donc, vous allez dépasser les 1 600

calories souvent. Vous allez noter vos dettes soigneusement. Et, quand à la

fin du mois, vous constaterez que votre dette est de 8 400 calories (par exemple), vous allez être rassurée
que ce vieil oncle Charlie, qui avait un

peu de sous de côté, vous fasse un virement « bancaire » de 6 000 calories

pour annuler une partie de votre dette. Ce vieil oncle Charlie étant votre métabolisme. Et vous ne devrez
en fait que 2 400 calories (vous n’aurez donc pris que 300 grammes environ, à 700 calories les 100
grammes).

Et si votre dette était de 6 000 calories elle sera entièrement annulée.

Et si votre dette était de 4 000 vous avez 2 000 calories d’avance ou encore
vous avez perdu 300 grammes (700 calories économisées = 100 grammes

de perdus).

OK mais j’ai quand même envie de dire que je préfère savoir mon réel besoin calorique quotidien et
faire en fonction de cela, au lieu de le considérer « à la baisse » pour que mes dettes « s’autorégulent
», comme

vous l’expliquez.

- Oh, je vous comprends. Oui. Mais croyez-en mon expérience, petite hirondelle, car cela fait des années
que je rôde cette méthode. On a toujours envie de dépasser son budget calorique quotidien. C’est humain.

C’est psychologique. Si vous partez sur une base de 1 800 calories par jour, grande aussi sera la tentation
de dépasser, et vous pourriez tout autant vous retrouver avec 6 000 calories de dette à la fin du mois, sans
aucun oncle Charlie pour vous renflouer vos comptes. C’est psychologique.

Alors, quitte à dépasser, mettons la frontière bien avant l’endroit où elle devrait se situer. Parce qu’on
voudra faire quelques pas en dehors de son

jardin, sur celui du voisin, et ce, quelle que soit la taille de notre jardin.

C’est pour ça que si le voisin place sa barrière sur notre terrain, lorsque, nous, on va aller piétiner « son
» gazon et se mettre en porte-à-faux, en fait on sera encore dans notre propriété. Notre besoin de dépasser
sera comblé,

mais on n’aura pas tant dépassé les bornes pour autant.

Vous savez, c’est comme ceux qui avancent leur montre de cinq ou de dix

minutes afin d’être toujours à l’heure. Évidemment, ils savent bien dans le

fond que leur montre n’est pas l’heure exacte. Mais ils n’y font pas attention. Ils font comme si c’était
l’heure, la vraie. Car c’est le but. S’ils commencent à se dire TOUT LE TEMPS qu’ils ont encore dix
minutes de

marge car leur montre avance, à quoi bon user de ce stratagème pour être à

l’heure ? Non, ils partent du postulat que l’heure affichée est la VRAIE

heure. Et, comme ils auront tendance à avoir dix minutes de retard quand

même (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils ont trouvé ce stratagème

d’avancement horaire), le fait est qu’ils seront tout simplement pile poil à

l’heure. Le retard va s’autoréguler (et même s’auto-annuler). Comprenez-

vous ?
Cette ficelle géniale rend les choses encore plus faciles et légères.

Pensez donc : lorsque vous consommez 2 200 calories sur une journée,

vous notez une dette de 600 calories (2 200 – 1 600 de budget = 600

calories de dette) mais en fait votre dette réelle s’élève à 400 calories seulement. Cela dit : ne vous en
souciez guère ! Vous, vous notez 600

calories de dette et voilà. C’est à la fin du mois que vous aurez la bonne

surprise de ne pas avoir tant grossi (voir pas grossi du tout ou même minci).

Bien. Maintenant je vais expliquer une chose importante. Notre corps n’aime pas le changement
calorique. Il lutte contre la prise de poids ET

contre la perte de poids. Il essaie de « limiter la casse ». Il va toujours essayer d’équilibrer les choses.

Par exemple : si vous mangez 7 000 calories de trop, le corps ne va pas vous faire prendre un kilo, mais
un peu moins d’un kilo en réalité. Type 800 g. Idem si vous économisez 7 000 calories, le corps va faire
en sorte que vous ne perdiez pas trop, donc vous perdez en réalité 800 grammes seulement. Le corps se
soucie de ces changements d’apport calorique. Il se

demande pourquoi surdose, pourquoi pénurie, bref, face au changement, il

tente de réguler, c’est là son rôle de corps.

Donc, en valorisant votre budget calorique à la baisse, en adoptant un budget de 1 600 calories par jour,
vous n’économiseriez pas 6 000 calories

par mois mais un peu moins.

Décevant ? Peut-être, mais véridique en tout cas. Et oui, je vous l’ai dit, il y a des subtilités à la méthode
calorique, des ficelles, des clés, des informations. Je les ai récupérées pour vous Mesdames, alors pas de
panique. Dans la vie, le tout est souvent d’être renseigné. Lorsque l’on sait les choses, on peut les
contrôler, les maîtriser, faire ami-ami avec elles.

Je sais, tout cela vous fait beaucoup de données d’un coup. Il vous faut vous concentrer, pour bien saisir
la méthode dans sa globalité. Mais au moins, bien informée, vous serez calée Á VIE. Et c’est là une

connaissance extraordinaire qui vous facilitera pour toujours votre rapport à l’alimentation. J’ai
voulu faire un livre court, simple, direct.

Les données exposées sont essentielles, complètes, mais il vous faut les comprendre dans leur globalité.
Vous pouvez lire et relire ce livre jusqu’à

bien saisir la méthode et ses ficelles. Tout comme les tables d’addition ou

de multiplication que l’on vous a enseignées enfant : elles ne se


mémorisent pas d’un coup mais elles vous sont par la suite d’une énorme

utilité. Et finalement, après les avoir mémorisées, vous vous rendez compte que ça n’était pas
insurmontable et que ça valait le coup. Vous ne

connaissez pas vos tables et vous le vivez très bien ? Alors disons que c’est comme lorsque vous avez
appris à lire !

De plus, je répète souvent les données sous diverses formes, et je récapitule les enseignements, afin que
vous les intégriez bien.

Donc, je disais qu’en mangeant 200 calories de moins par jour, vous n’économiserez pas 6 000 calories
par mois mais plutôt 4 000.

Certes, je vous ai fait croire que vous économiseriez jusqu’à 6 000

calories, mais il fallait bien vous expliquer d’abord le concept avant de l’affiner.

D’où l’importance de garder sa dette pendant au moins 3 mois avant de la

remettre à zéro. C’est le temps nécessaire à la régulation.

Attendez là, moi, je suis larguée, je ne comprends plus, surtout votre dernière phrase…

- OK, OK, pas de panique Monique ! Je vais tout vous expliquer.

Exemple : Je commence à calculer mes calories le 5 mars et ce durant trois

mois. Voici une partie de mon petit compte rendu à la fin (je reprends trois

dates) :

5 avril : calories consommées ce jour : 1 500. Dette = 5 200.

5 mai : calories consommées ce jour : 1 900. Dette = 10 600.

5 juin : calories consommées ce jour : 1 600. Dette = 11 000.

OK. Donc dans cet exemple on voit que le mois 1 (du 5 mars au 5 avril),

j’ai contracté une dette de 5 200 calories.

Le mois 2 (du 5 avril au 5 mai), j’ai contracté une dette de 5 400 calories (total = 10 600).

Le mois 3 (du 5 mai au 5 juin), j’ai contracté une dette de 400 calories (je

me suis reprise en main, ou alors j’ai eu peu d’appétit, les beaux jours étaient revenus, salades, fruits
frais, maillot de bain en prévision, etc.)

Au final, au bout de ces trois mois : j’ai une dette de 11 000 calories. Pour savoir ce qu’en théorie cela
me fait en prise de poids, je divise 11 000 par

7 000 (la valeur calorique d’un kilo pris) ce qui équivaut à 1,57 kilo.

Et là, je me dis : « Oh, mon Dieu ! je ne vais pas faire cela chaque trimestre, car cela représenterait une
prise de poids de 6 kilos par an ! »

Ou alors : « Bon. OK, on a bien rigolé ce trimestre, on s’est bien fait plaisir, mais là il faut rembourser !
»

Si vous voulez rembourser la dette, vous allez faire ainsi : 11 000 calories

divisées par 200 calories (par exemple) = 55. Soit 55 jours à devoir manger 1 400 calories
quotidiennement (1 600 calories – 200 calories quotidiennes de restriction).

Et là, ça devient triste. Car on rentre dans une spirale dite « de régime »,

c’est-à-dire un nombre de calories imposé par jour. Et on sait bien que c’est dur, car on ne mange pas
chaque jour la même quantité de calories,

en pratique.

C’est manger la même quantité de calories chaque jour qui est

difficile.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec la valorisation calorique à la baisse,

vous n’avez pas à faire cela.

Comme dirait Amy Winehouse : « I said no, no, no ! »

En effet, en vous pesant au 5 juin, après ces trois mois, vous allez constater que vous n’avez pas pris 1,57
kilo. No, no, no !

Vous n’avez… rien pris ! Car la valorisation à la baisse vous a permis d’économiser « derrière votre dos
» 4 000 calories par mois. 4 000 vraies

calories, c’est-à-dire régulation de votre corps comprise.


Donc : 4 000 calories x 3 mois = 12 000 calories économisées.

Et 12 000 calories économisées – 11 000 calories de dette = 1 000 calories

économisées.

Donc tout s’est remis à zéro automatiquement.

Et dans cet exemple vous avez même perdu un peu plus de 100 grammes.

(1 000 calories économisées divisées par 700 calories les 100 grammes =

1,428 : que je multiplie par 100 = 142 grammes perdus).

Vous pouvez retenir cette formule de calcul (je l’ai déjà donné au début mais je la répète).

Elle s’applique aux calories :

- par exemple : 2 000 calories économisées divisées par 700 calories les 100 grammes = 2,85 que je
multiplie par 100 = 285 grammes perdus.

C’est ce fameux petit calcul en croix que l’on nous a appris à l’école :

- 5 400 calories prises (dette en positif) divisées par 700 = 7,71 multiplié

par 100 = 771 grammes pris.

Mais votre balance vous indiquera à peu près les mêmes résultats !

Voilà tout l’avantage de la ficelle de valorisation calorique à la baisse !

Dans l’exemple plus haut, vous dites que si je voulais perdre mes 1,57 kilo, je devrais manger 1 400
calories pendant 55 jours. Mais non, puisque j’en économise d’office 200 par jour, donc à 1 400
calories par jour, cela ferait : 1 800 autorisées – 1 400 mangées = 400 calories remboursées par

jour. 11 000 calories à rembourser divisées par 400 = 27,5 jours à 1 400
calories, et donc pas 55 jours. N’est-ce pas ?

- Tout à fait ! Ça y est, vous faites vos propres calculs ! J’en ai presque les larmes aux yeux ! (Bon, OK,
on sait bien que c’est moi qui fais les questions et les réponses, ça va…)

En tout cas, cette dernière question aborde un point important : grâce à la valorisation calorique à la
baisse, vous diminuez votre temps de

régime !

Mais là, ça ne s’applique même pas, puisque vous n’avez pas vraiment pris

1,57 kilo ! Vous verrez, nous allons voir les différents cas de figure de la méthode au fur et à mesure.

Vous voyez, il a fallu vous « accrocher » un peu pour saisir la méthode :

mais à ce stade, croyez-moi, vous êtes bien renseignée. Assez pour ne plus

jamais vous « prendre la tête » et pour enfin vous alimenter de façon joyeuse et maîtrisée.

Je viens d’exposer les bases, les fondations, l’essentiel.

Vous pourriez presqu’arrêter votre lecture ici ! Mais la suite demeure intéressante alors je vous
encourage à finir ce livre !

J’ai voulu faire un livre très court sur le sujet, afin que chacune et chacun d’entre vous puisse comprendre
rapidement et aisément ma méthode et ses

ficelles. Et que chacune/chacun puisse s’y mettre dès le lendemain.

J’ai pour ma part lu bon nombre de livres sur le sujet, tous très intéressants et riches en informations, sans
doute beaucoup plus que le présent livre.

J’ai d’ailleurs appris dans ces livres le comptage calorique, il y a une dizaine d’années. Mais le
problème avec ces livres est que les informations

clés sont noyées dans la masse. Ces livres donnent quelques-unes des informations que l’on retrouve dans
le Secret du Poids ; oui, sans doute, mais ils en ajoutent trop, avant et après, et pour ma part, j’avais le
sentiment de m’y perdre. Parler de glucides, de lipides, de protéines…

C’est sans doute utile mais trop élaboré pour nous. Nous, ce que nous voulons, c’est comprendre vite
et bien, nous voulons la simplicité.

C’est ce que j’ai tenté de vous amener ici. Alors oui, dans l’idéal, il faudrait doser en bonnes proportions
les graisses, les sucres lents, les apports de protéines, bannir au maximum les sucres rapides… Mais

soyons honnêtes : nous n’y arrivons pas, pour la majorité d’entre nous.

Cela demande trop d’efforts, de temps, de patience, de calculs. Manger équilibré à l’extrême est
fastidieux, difficilement adaptable à nos modes de

vie. Il faut une énorme volonté pour y arriver, et la nôtre a ses limites.

C’est pour cela que nous avons des kilos en trop (ou que nous peinons à conserver la minceur) et que
nous sommes attirées par un livre qui s’intitule Le Secret du Poids, n’est-ce pas ?

Nous trouverons la volonté de compter nos calories pour en récolter le bénéfice de la minceur, visible
chaque jour devant notre glace. Mais nous

ne redoublerons probablement pas d’efforts absolus pour équilibrer au gramme près nos apports de
glucides/lipides/protéines.

Il me semble que le but premier de la femme qui lit ce livre-ci est de demeurer mince (du moins à son
poids idéal), heureuse, l’esprit libéré de

ces préoccupations de minceur, tout en traversant toutes les situations quotidiennes de la vie. La salade en
terrasse, le déjeuner en famille, la soirée pizza, le goûter d’anniversaire avec les enfants, le sandwich
grignoté sur le pouce au bureau, la glace partagée avec une amie, l’apéritif

au champagne et petits fours, le barbecue, les légumes vapeurs du samedi

midi, etc.

L’objectif exposé dans ce livre est de traverser toutes ces situations en profitant de chaque plaisir gustatif
sans jamais devoir le « rembourser »

durement. L’objectif est également de pouvoir craquer de temps à autre sans culpabiliser, et en ayant la
possibilité, décalée ou immédiate, de «

rectifier le tir ». Et ce, que l’on soit au régime ou pas. Cela sera déjà un grand pas qui nous facilitera
tellement la vie. Au fur et à mesure, pourquoi

pas équilibrer de plus en plus ses repas, manger bio, y inclure beaucoup de

fruits et légumes, de viandes blanches et éviter de plus en plus tout ce qui

est sucres rapides et graisses. Mais pour l’instant, ce que nous désirons, c’est pouvoir nous déstresser
l’esprit, pouvoir manger ce qui nous attire et

ce que l’on considère bon pour nous, tout en gardant la ligne et le moral.

Une chose après l’autre. Après tout, manger des choses qui nous

enchantent nous fait produire les sécrétions hormonales du plaisir, qui ont

un impact positif sur nos défenses immunitaires. Après, soyons

raisonnables, il ne faut pas aller manger chaque jour au fast-food. Mais inutile non plus, si on aime ça, de
se restreindre à n’y aller qu’une fois par mois. La vie est belle, il faut en profiter et se faire plaisir ! Et
puis rester réaliste, c’est admettre aussi ses failles, et nous en avons toutes, alimentairement parlant.

Je vois parfois des articles intéressants sur les apports caloriques. Le dernier s’intitulait : « Burger,
sandwich, croque-monsieur… : lequel est le

plus calorique ? ».

Cet article démarrait bien, en exposant qu’un burger classique de fast-food

faisait 495 calories, une portion de lasagnes 350 calories, une pizza Margherita entière 700 calories
(l’article nous proposait de la partager avec une collègue pour le déjeuner afin de réduire les frais
caloriques), un sandwich jambon-beurre 356 calories… À ce stade, l’article commençait déjà à nous
stresser, en affirmant que dans le sandwich jambon-beurre, la

touche calorique qui pouvait tout gâcher était la mayonnaise. J’ai bien envie de demander : pourquoi ? En
effet, 350 calories, je dirais déjà que

c’est sous-évalué, il s’agirait d’un petit sandwich. Un sandwich moyen (acheté en boulangerie, qui est
constitué d’une demi-baguette garnie) fait plutôt 500 calories. Et pourquoi pas le prendre à la mayonnaise
? On rajouterait 100 calories de plus, et après ? Au moins, on serait comblée.

Rassasiée, pas frustrée. Si on préfère, nous, le prendre à la mayonnaise et

rajouter 100 calories de plus ? Si on préfère un bon sandwich, quitte à ne

prendre qu’une eau minérale pour l’accompagner, et un fruit ? Et même quitte à rajouter une part de tarte
pour le dessert et avoir donc dépensé 900

calories pour le déjeuner ? Qu’est-ce que cela peut faire ? Ne vaut-il mieux

pas suivre ses envies plutôt que sans arrêt se priver, tout ça pour finir par craquer sur une tablette de
chocolat en fin d’après-midi ? Ne vaut-il mieux

pas savoir se gérer toute seule, plutôt que de suivre des diktats qui ne sont pas les nôtres ?

L’article continuait ensuite en exposant qu’un sushi ou maki faisait entre 25 et 35 calories, qu’un croissant
faisait 180 calories, qu’un croque-monsieur faisait 400 calories en brasserie. Jusque-là, des informations
utiles et assez correctes. Mais en abordant le croque-monsieur, que lit-on ?

Qu’il vaut mieux privilégier le croque-monsieur au beurre plutôt qu’à la béchamel. Au nom de quoi ? De
100 calories épargnées ? Cela vaut-il de

se sentir frustrée, de ne pas apprécier pleinement son croque-monsieur parce qu’on aura radiné sur un
petit détail ?

Et là, summum de l’incohérence, on peut lire que de toute façon, si on mange un croque-monsieur ou un
burger, on sait que si on le fait c’est qu’on n’est pas vraiment au régime ! Et pourquoi donc ? Pourquoi ne
serait-on pas au régime en mangeant un croque-monsieur ou un burger ?
Puisqu’il ne s’agit que de calories, ne peut-on pas, comme de grandes filles

que nous sommes, décider nous-mêmes dans quoi nous avons envie de les

dépenser ?

Tous ces articles nous induisent en erreur. Ils nous font croire à des choses gaies au début, puis finissent
par nous déprimer, en nous rabâchant sans cesse qu’il existe des aliments de la minceur et des aliments de
la graisse.

C’est faux ! Vous pouvez dépenser votre budget comme vous le

souhaitez !

Bien souvent, voilà le problème, dans les livres, articles, régimes… On nous fait croire que la porte
s’ouvre pour ensuite nous la claquer au nez.

On nous dit une chose juste, qu’un burger fait 500 calories, qu’on peut se

le permettre. Puis on nous assène le coup fatal : en fait non, il ne vaut mieux pas !

Cela nous perd et, au final, on culpabilise à nouveau lorsqu’on mange ces

aliments-là. Comme si ceux-ci étaient définitivement fâchés avec la

minceur. Et c’est faux. Aucun aliment n’est fâché avec la minceur, tant qu’on a le budget pour.

Vous savez, c’est comme un enfant à qui on donne 10 euros d’argent de poche pour la semaine. S’il a
envie d’en dépenser une partie dans une salle

de jeux électroniques, il le peut. Il peut faire une partie à 1 euro, ou 2, ou 3, ou même 10 parties. Mais
qu’il ne vienne pas ensuite se plaindre de n’avoir plus un euro pour s’acheter un soda. Il fait comme il
veut. Le mieux étant de faire 1 partie ou 2, de s’acheter un soda et une friandise, de s’acheter un magazine
puis de finir avec un sachet de billes, s’il aime toutes ces catégories d’achat. C’est lui qui gère, c’est
d’ailleurs pour cela, en partie, qu’on lui confie son propre argent de poche. Pour le

responsabiliser. Si quelqu’un vient lui dire : « Non, ça n’est pas bien, ton

argent s’envole avec les parties de jeux électroniques, après il n’en reste rien, mieux vaut t’acheter un
livre ou aller au cinéma, au moins tu t’instruis un peu, tu vois des choses. » Oui mais si l’enfant retire
plus de plaisir avec ces achats à lui ? Pourquoi va-t-on l’embêter ?

Vous comprenez ce que je veux dire ? Plaisir, équilibre, satisfaction de ses

envies… Voilà le but de la méthode !

Le chapitre 3 se termine ici, et maintenant nous allons voir : les exemples

de dépenses et de remboursements caloriques avec des cas concrets.


Sachez que vous savez déjà l’essentiel de la méthode. Que dès à présent,

vous pouvez vous en servir. J’ai continué ce livre pour donner d’autres exemples et d’autres explications.
Et également pour aborder la perte de poids grâce à la méthode. Mais ça ne sera pour vous que de la

consolidation à présent.

— Chapitre 4 —

Les exemples de dépenses et de

remboursements caloriques avec

des cas concrets

Nous avons vu maintenant :

- le système de comptage calorique

- la dette calorique

- la valorisation calorique à la baisse

La valorisation calorique à la baisse nous permet de ne pas trop nous endetter. Nous avons vu qu’il est
préférable de fonctionner par trimestre, afin que nos dettes et nos remboursements caloriques
s’équilibrent bien et

éventuellement « s’auto-annulent ».

Pour bien saisir à nouveau le concept, je vous propose de suivre

l’alimentation de Sylvie, 35 ans, jeune femme plus ou moins active. Sylvie

vient de découvrir la méthode en lisant Le Secret du Poids et elle désire l’appliquer dès le lendemain.

Le lendemain matin, donc, elle se pèse : la balance affiche 62 kilos. Sylvie

mesure 1 mètre 60. Elle souhaiterait, dans l’idéal, perdre 4 kilos avant l’été, afin d’afficher une silhouette
qu’elle estime gracieuse sur la plage.

Sylvie note que le début de la méthode se fait le 4 avril (dans l’exemple) et que son poids, à cette date,
est de 62 kilo.

Alors ma chère Sylvie, je vous conseille de commencer la méthode

doucement, simplement, en vous tenant à votre budget calorique quotidien


de 1 600 calories. Vous avez pour l’instant besoin d’être rassurée quant au

fonctionnement de la méthode. Grâce à une semaine test, vos éventuelles

craintes vont s’envoler, vous verrez que la méthode fonctionne, quels que

soient les aliments que vous choisissez.

Vous allez donc, pour cette première journée de comptage calorique,

définir un budget pour le petit-déjeuner, du montant que vous souhaitez.

Pour l’instant, vous allez essayer d’équilibrer vos apports caloriques en attribuant un montant raisonnable
à chacun des repas. Vous décidez de faire ainsi :

- 400 calories pour le petit-déjeuner

- 500 calories pour le déjeuner

- 200 calories pour le goûter

- 500 calories pour le dîner

Comme c’est une première pour vous, vous décidez de faire votre première

semaine test avec ces bases-là, classiques et équilibrées. Plus tard, et selon vos humeurs et vos sorties,
vous pourriez vous octroyer par exemple 200

calories au petit-déjeuner, 1 000 au déjeuner et 400 au dîner. Ou bien 250

au petit-déjeuner, 400 au déjeuner, 800 au goûter et 150 au dîner (une

soupe de légumes en somme). Ou encore rien le matin (car pas d’appétit ce matin-là), 600 au déjeuner,
100 au goûter et 900 au dîner.

Les combinaisons sont illimitées !

Et encore plus lorsque vous vous autoriserez des dettes car vous serez à votre poids idéal et que donc
vous compterez sur la valorisation calorique

à la baisse pour auto-rembourser vos dettes régulières !

Revenons-en à notre premier jour pour Sylvie, avec ce qu’on a délimité plus haut.

Votre petit-déjeuner se compose par exemple d’un croissant (200 calories),

d’un thé sucré au lait (50 calories) et d’un verre de jus d’orange de 200 ml, ce qui correspond au contenu
d’un verre normal moyen (100 calories). À

ce stade, vous constatez que vous en êtes rendue à 350 calories. Pour respecter votre petit programme
bien scellé, vous rajoutez une friandise à

50 calories afin d’atteindre les 400 calories prévues, histoire de jouer le jeu, en attendant de bien
comprendre le fonctionnement de tout cela. Soit

deux carrés de chocolat.

À ce stade, vous êtes contente, bien rassasiée. Vous vous rendez au travail,

joyeuse, les papilles satisfaites.

Vient l’heure du déjeuner. Vous avez droit, selon votre petit planning, à 500 calories. Vous vous dites que
vous avez droit pour ce « prix-là » à un

sandwich, quel qu’il soit. Cela vous coûtera pile poil 500 calories (nous avons dit qu’il est inutile d’être
précise à l’extrême). Pour combler votre envie de sucre, vous pourriez y ajouter un soda light, qui ne fera
pas augmenter la note puisqu’il coûte zéro calories (ou trois ou quatre calories

dans certains cas, donc autant dire zéro).

Mais vous n’êtes pas très sandwich, aujourd’hui. Vous avez plutôt envie de vous faire un bon petit plat
préparé, du type que l’on achète en grande

surface et qu’on a juste à faire chauffer aux micro-ondes. Vous allez donc,

durant votre pause déjeuner, faire une visite au supermarché du coin. Vous

faites votre choix parmi les plats proposés au rayon frais ou congelé. Là, bonne surprise, sur la quasi-
totalité de ce genre de plat est indiquée la valeur calorique à la portion. Vous optez pour un couscous qui
coûte 450

calories. Vous rajoutez deux mandarines (50 calories) et un soda light.

Vous voici rendue à 500 calories. 500 calories de déjeuner auxquelles on

ajoute les 400 calories du petit-déjeuner et vous en êtes à 900 calories. Au

cas où, pour vous en souvenir, vous le « téléphonez », afin que le chiffre

900 s’affiche dans votre liste d’appel.

Vient l’heure du goûter. Allez, on se fait plaisir : vous mangez une barre

chocolatée. On rajoute donc 200 calories et on « téléphone » 1 100 calories

pour le petit mnémotechnique.

À ce stade, vous pourriez vous dire : « J’ai mangé, depuis le début de la journée, entre autres : un
croissant, un couscous et une barre chocolatée.
En temps normal, je serais un peu déçue de ces écarts. Je serais soit tentée

par vider un paquet de gâteaux en culpabilisant (allons au bout des choses

!), soit par manger un bouillon de légumes au dîner. Mais bon. Continuons

et essayons cette méthode, après tout. »

Parfait. Car sachez-le, il vous reste bel et bien 500 calories à consommer.

Lorsque vient le soir, votre mari a préparé des pâtes à la carbonara. Une assiette raisonnable (450
calories) accompagnée d’un yaourt 0 % (50

calories) et hop, au lit ! (ou hop, devant la télé ! Ou hop ! Quoi que vous

vouliez !)

Avant de dormir, une petite note écrite à la main ou sur le bloc-notes de votre téléphone :

- 5 avril : 1 600. Dette : zéro.

Le lendemain, tout va bien. Vous ne vous sentez pas ballonnée. Vous vous

sentez légère, en fait. Légère et satisfaite.

Vous continuez ce test sur toute la semaine, en variant les plaisirs et les apports caloriques par repas, en
suivant vos envies. Vous vous en tenez

juste à 1 600 calories par jour durant toute la semaine, car vous voulez tester la méthode comme je vous
l’explique, sans faire de zèle, afin d’acquérir la preuve physique que vous ne grossissez pas, quoi que
vous mangiez, en respectant les consignes de la méthode.

À la fin de la semaine, le matin, vous vous pesez : et là, bonne surprise, votre poids n’a pas augmenté. Il
est resté identique, voire même a baissé.

Car étant donné que grâce à la valorisation calorique à la baisse vous avez

économisé 200 calories par jour durant une semaine, vous avez économisé

200 calories x 7 jours = 1 400 calories (ou un peu moins avec la régulation

du corps mais cette régulation est moindre lorsqu’on ne fait aucune dette).

Donc vous avez perdu à peu près 200 grammes. À ce rythme, vous devriez

perdre entre 500 et 800 grammes par mois (avec la régulation métabolique

du corps, mais sachant encore une fois que cette régulation est plus légère

lorsqu’on ne fait quasiment pas de dette). Juste en vous en tenant à ce budget-là. Autrement, si vous faites
des dettes de temps à autre, le poids perdu pourrait être un peu moins. Et si vous arrivez à tenir les 1 600

calories par jour, voire à parfois arriver à faire des jours à 1 200 ou 1 400

calories, vous pourriez perdre à peu près 1 kilo par mois. Donc, en un trimestre, votre objectif de perdre
4 kilos serait presque atteint.

Je reprécise ce point pour celles qui n’ont pas saisi : lorsque l’on fait peu de dettes, voire aucune, les
200 calories auto-remboursées par jour valent pratiquement 200 calories remboursées réelles. Je
dis calories remboursées comme je pourrais dire calories économisées. Le corps ne régule pratiquement
pas. Donc, lorsqu’on est au régime, c’est-à-dire

cantonnée à un budget calorique journalier de moins de 1 600 calories, on

peut noter nos calories économisées en y incluant les 200 calories auto-remboursées chaque jour avec la
valorisation calorique à la baisse. Je récapitule :

- En régime de croisière, ou « budget normal » (soit 1 600 calories par jour) on ne tient pas compte des
200 calories auto-remboursées

quotidiennement car elles servent à la régulation des dettes.

- En mode « régime » (c’est-à-dire lorsqu’on mange moins de 1 600

calories par jour, comme 1 500, 1 400, 1 300 ou 1 200 calories par exemple), on compte ces 200 calories
auto-remboursées, en plus des

calories économisées, afin de faire baisser chaque jour sa dette. Vous allez

voir un peu plus loin qu’au début du régime, on évalue une dette à rembourser, correspondante aux kilos
que l’on veut perdre, et on fait chaque jour baisser cette dette. J’expliquerai cela un tout petit peu plus
loin.

Petit rappel pour mieux comprendre :

J’avais dit que dans un système de croisière alimentaire normal, les 6 000

calories auto-remboursées chaque mois en valent en réalité 4 000 à cause

de la régulation du corps. 4 000 calories économisées que l’on peut déduire des dettes que l’on a faites
sur le mois. (Cela se régulant derrière

notre dos, donc on continue à croire qu’on a cette dette afin de ne pas avoir envie de s’endetter
davantage. C’est lorsqu’on monte sur la balance que l’on observe la régulation. Et on remet la dette à
zéro au bout d’un trimestre. Tout cela est du rappel). Ce rééquilibrage du corps, qui fait passer les 6 000
calories économisées à 4 000, vaut en cas de dettes régulières. Je rappelle que le corps essaie toujours
de rééquilibrer la prise ou la perte de poids. Lorsqu’on ne s’endette pas ou très peu, étrangement

ces 6 000 calories économisées conservent leur valeur propre de 6 000


calories.

Ceci est une constatation que j’ai moi-même faite au cours des années durant lesquelles j’ai testé ma
méthode en long et en large. Je pense qu’en

instaurant ce rythme, le corps lutte moins et accepte cette économie dans

sa globalité. C’est en faisant varier les entrées alimentaires que le corps se sent investit d’une mission de
régulation, notamment lorsqu’on le fait fréquemment passer de journées à beaucoup de calories à des
journées à peu de calories.

Le revers de cet effet ? Lorsqu’on s’endette sur une trop courte période, la valorisation calorique à la
baisse fonctionne moins bien. Les 6 000 calories

auto-remboursées pourraient ne valoir alors que 2 500 ou 3 000 calories.

C’est pour cela que je parle toujours d’équilibre. Il vaut mieux s’endetter

une fois par semaine un bon coup (2 400 calories par exemple) plutôt que

quatre fois par semaine moyennement (2 000 calories par exemple). Ne serait-ce que mathématiquement,
puisque :

- 2400-1600 de budget calorique autorisé = 800 calories de dette.

- 2000-1600 de budget calorique autorisé = 400 calories de dette x 4 jours

= 1 600 calories de dette (soit le double).

De plus, si on s’endette trop souvent, le corps n’a pas le temps de réguler

et il stocke.

J’espère que tout cela est clair pour vous.

À la fin de sa semaine test, Sylvie décide de se servir de la méthode afin de perdre ses 4 kilos. 4 kilos x
7 000 calories = 28 000 calories à économiser

pour perdre ce poids, donc.

28 000 devient sa dette de départ, celle qu’elle va devoir faire diminuer un peu chaque jour.

Si elle mange 1 200 calories par jour, on calcule ainsi : 1 800 de budget quotidien autorisé – 1 200
calories mangées par jour = 600 calories économisées/remboursées chaque jour.

28 000 calories de dette divisées par 600 calories remboursées chaque jour

= 46,6 jours.

Chaque jour, Sylvie va noter le nombre de calories mangées ce jour et faire


diminuer sa dette en fonction de ses économies. Le régime durera au minimum 46,6 jours (47 jours pour
arrondir !) Et si Sylvie se laisse aller à

manger 1 800 calories un jour, elle retardera juste la fin de son régime d’un jour (car ce jour-là elle
n’aura juste rien remboursé). Si un jour elle se laisse aller à manger 2 400 calories, elle retardera la fin
de son régime de

deux jours car sa dette raugmentera de 600 calories, etc., etc.

Autre exemple à présent (toujours dans le but de mieux saisir) :

Viviane a bien saisi la méthode et ses clés. Après la lecture de ce livre, elle a débuté avec une ou deux
semaines test qui l’ont rassurée, et voici maintenant six mois qu’elle pratique le comptage calorique, se

perfectionnant de plus en plus dans la science des valeurs caloriques pour

chaque catégorie d’aliments. Elle a réussi, non seulement à ne plus prendre

de poids malgré tous les aliments péchés mignons qu’elle s’autorise

chaque jour, mais en plus elle a perdu 6 kilos en réduisant certains jours son budget calorique quotidien
de 300 à 500 calories, lorsqu’elle se sent assez motivée.

Viviane entame son septième mois de comptage calorique. Elle est ce mois-ci en vacances et a beaucoup
de temps de loisirs. Elle a souvent envie

de grignoter et se laisse complètement aller durant ce septième mois. Pour

la première fois depuis le début de la méthode, elle atteint en fin de mois

une dette de 12 000 calories. Elle s’est complètement « lâchée » sur les quantités. Elle est un peu
mécontente d’elle-même mais elle ne stresse pas

trop car elle sait exactement comment rembourser cette dette. Plusieurs solutions s’offrent à elle :

- Soit elle s’en tient désormais à ses 1 600 calories jusqu’à ce que sa dette se soit régulée (12 000
calories de dette divisées par 200 calories auto-remboursées par jour = 60 jours, soit deux mois sans
faire d’écarts).

Sachant que si parfois elle fait encore des dettes (deux jours par semaine à

1900 calories par exemple), au lieu de prendre 60 jours, cela pourrait prendre 75 ou 80 jours.

- Soit elle met le paquet, donc la plupart des jours elle tente de manger 1

300 calories, ce qui nous fait une économie de 300 calories par jour, auxquelles on ajoute l’économie
auto-induite de 200 calories par jour, soit

500 calories par jour. À ce rythme, cela devrait aller bien plus vite, puisque 12 000 calories de dette
divisées par 500 calories économisées chaque jour

= 24 jours, soit un peu plus de trois semaines pour revenir à zéro et donc

avoir remboursé ces 12 000 calories.

Sachant que lorsqu’on est en remboursement intensif (moins de 1 600

calories par jour), on rembourse vite sa dette. Mais même en s’en tenant à

1 600 calories par jour, donc les jours « où on ne rembourse rien en apparence », on rembourse quand
même les 200 calories auto-remboursées

(grâce à la valorisation calorique à la baisse). Ce sont des jours de remboursement auto-induit. Des jours
où les 200 calories auto-remboursées valent vraiment 200 calories, sans régulation métabolique du

corps, car on est en phase régime de croisière mais un peu plus « régime »

que « croisière » car on évite au maximum les écarts (= dettes

quotidiennes).

Et les jours où l’on s’endette, rien n’est gâché, fort heureusement !

Tout cela étant un petit tableau de comptes comprenant les dépenses et les

remboursements, un écart ne va pas tout remettre à zéro : tout au plus un

nouvel écart retardera le remboursement d’un jour (ou de deux, pour les gros écarts).

Voici donc des exemples destinés à vous y faire voir plus clair !

Petit récapitulatif :

- Régime de croisière : je mange 1 600 calories par jour, je peux faire des

dettes régulières, à hauteur de 4 000 calories de dette par mois,

puisqu’elles vont s’auto-rembourser.

- Régime de croisière à tendance « régime » : je mange 1 600 calories par

jour en évitant au maximum les écarts afin d’économiser 6 000 calories par

mois (et pas 4 000). Mon métabolisme ne régule ainsi pas ces 6 000

calories en les ramenant à 4 000.

- Régime restrictif : je mange moins de 1 600 calories par jour en évitant


au maximum les écarts.

J’ai bien saisi le concept. Mais moi, j’ai beaucoup de poids à perdre. J’ai 30 kilos de trop. Comment
dois-je faire ?

- Exactement de la même façon, mais sur une plus longue période. 30 kilos à perdre, cela représente 210
000 calories (7 000 calories x 30 kilos = 210

000 calories). C’est donc là votre dette de départ, de début de régime : c’est la dette que vous avez
pourbut de faire baisser un peu plus chaque jour. Cela peut faire peur et décourager. Mais ne vous en
faites pas. Vous

perdrez plus qu’une femme plus mince les premiers temps, car votre

besoin énergétique sera plus élevé, dû au fait de votre surpoids. C’est pour

cela qu’une personne en fort surpoids perd assez vite dans les premiers temps du régime.

D’autre part, il est vrai qu’en vous en tenant par exemple à un budget calorique journalier de 1 200
calories, vous rembourseriez 600 calories par

jour (400 + 200 auto-remboursées) et qu’il vous faudrait donc en moyenne

350 jours pour venir à bout de vos 30 kilos (210 000 calories à perdre divisées par 600 calories
économisées par jour = 350 jours). 350 jours, cela représente 11 mois et demi. Disons 1 an, voire 1 an et
quelques semaines en cas d’écarts durant le régime (écarts qui, nous l’avons vu, ne

gâchent pas tout mais ne font que repousser le remboursement final de la

dette).

À cela, je répète qu’il se pourrait que la perte de ce poids aille un peu plus vite car les kilos seront
perdus plus facilement au début, donc, dû à votre

métabolisme. De plus, ce régime, bien que long, vous le gérez comme vous l’entendez. Vous n’avez pas à
vous refuser un quelconque aliment, mais juste à le payer en conscience en le déduisant de votre budget
calorique journalier. De temps à autre, vous pouvez même vous autoriser

une journée à 2 000 calories. Même si un jour vous craquez littéralement et

que vous mangez 3 000 calories, vous repoussez juste le remboursement final (des 210 000 calories) de 2
ou 3 jours, ce qui n’est pas le bout du monde sur un an de régime. Et puis vous n’allez pas craquer ainsi
durant

les premiers temps, donc vous aurez eu le temps de rembourser une petite

partie de votre dette globale. En cas de fort craquage, ces trois jours de pénalité ne vous déprimeront
donc pas, au regard des jours de régimes écoulés et du remboursement calorique déjà effectué.
Il faut vraiment voir ce régime dans sa globalité et sur la longueur. C’est vraiment une démarche sur le
long terme. C’est obligé, vu le poids que vous avez à perdre. Mais cela vaut le coup. Et ce régime-là
vous accorde

une part de liberté et de responsabilité qui vous facilite les choses.

Oui mais la liberté et moi, ça ne fait pas bon ménage. C’est le fait de manger ce que je veux qui m’a
conduit à ce surpoids de 30 kilos.

- Je sais bien. Mais maintenant, vous allez agir en conscience.Vous saurez le prix calorique de chaque
aliment (de tête ou en vous référant à des dictionnaires caloriques au début). Je l’ai dit, savoir permet de
se diriger mieux. Déjà, vous n’aurez plus le « stress de l’aliment » dont j’ai

parlé au début de ce livre, qui consiste à penser qu’un aliment en particulier fait grossir. Souvent, les
compulsions résultent du « tout ou rien

» que l’on se met en tête. On se dit que le chocolat est interdit pour nous,

et si on craque sur un carré, on culpabilise et on s’en veut tellement qu’on

se venge en engloutissant la tablette entière. La compulsion vient aussi du

« demain j’arrête » : on se persuade que c’est la dernière fois que l’on touche à cet aliment, alors autant
en profiter et se « lâcher », en manger plus que de raison. Malheureusement, quelques jours plus tard ou
même le

lendemain, rebelote : on goûte à nouveau à l’aliment que l’on s’était interdit, on s’en veut, on compulse,
le cercle vicieux nous tient. Avec la méthode exposée dans ce livre, finis les interdits. Place à la gestion.
Cela

ne veut pas dire que de temps à autre, vous n’engloutirez pas une, voire deux ou trois, tablettes (et d’un
coup, parfois !) Mais comme vous gérerez,

finis la culpabilité et le désespoir. Place à la rectification, la reprise en main. Je tombe mais je me relève
et vous savez quoi ? Ma robe n’est même pas froissée.

Cela me paraît tout de même interminable… Un an ? Et pourquoi pas dix

pendant qu’on y est…

- Effectivement, un an ça n’est pas rien dans une vie. Mais songez aux années durant lesquelles vous vous
êtes sentie mal, traînant des kilos dont

vous ne vouliez pas. Ces années-là aussi comptent ! Et elles sont parfois beaucoup plus nombreuses que
cette année de régime qui pourrait vous sauver la mise, vous rendre enfin plus épanouie et heureuse. Et
puis c’est

la seule solution. Perdre du poids se fait sur le long terme, et d’autant plus lorsqu’on a beaucoup de kilos
à perdre. Tout régime qui vous affirmerait le
contraire serait mensonger. Pourquoi ? Parce qu’un kilo vaut 7 000

calories, nous l’avons vu. Vous ne pouvez pas perdre 5 kilos par semaine,

malgré ce que vantent certains régimes. C’est tout simplement

mathématique. La seule solution pour aller encore plus vite serait de baisser votre ration calorique
quotidienne encore et encore. Mais vous imaginez ? Déjà que consommer 1 200 calories par jour durant
UN AN

n’est pas évident, alors moins de 1 200 calories par jour, même durant quelques mois, c’est l’enfer. Et
nocif pour la santé.

Consolez-vous ! Aux grands efforts, les grandes différences ! Quelle métamorphose que cette perte de
poids sur vous ! Vous serez radicalement

changée ! Bien plus qu’une autre femme qui n’aurait eu que 4 kilos à perdre. Sur vous, le changement sera
spectaculaire. De quoi émerveiller votre entourage. Et puis vous savez quoi ? Votre régime s’adaptera

parfaitement à votre style de vie. Personne ne pourra même se douter que

vous suivez un régime. Car vous pourrez vous autoriser tous les aliments.

Vous pourrez accepter toutes les sorties, les invitations, les dîners, manger toutes sortes d’aliments. Rien
n’est incompatible avec votre budget, tant qu’il y rentre. Vous pourrez même vous rendetter à l’occasion
(mais pas trop souvent quand même, sinon vous finiriez par rembourser vos 210 000

calories sur 2 ans ! Et quand bien même d’ailleurs, pourquoi pas ?) Et encore une bonne nouvelle :
lorsque vous aurez atteint votre poids idéal à

vous, vous aurez la méthode pour vous accompagner à vie, avec un budget

redevenu normal cette fois-ci (1 600 calories par jour) ! Et à ce tarif-là, vous aurez droit à quelques
journées d’endettement par mois ! (= des journées à plus de 1 600 calories). Vous ne reprendrez aucun de
vos kilos

perdus, si ce n’est, de temps à autre, deux ou trois kilos (si vous vous lâchez un peu, par période), que
vous reperdrez bien vite. Après cette

année de dur labeur, à vous la libération, à vie !

Les personnes en surpoids sont, plus que les autres, très gourmandes. Sans

doute ressentent-elles davantage la faim également. Sans doute que de ne

pas y répondre par le fait de s’alimenter les fait davantage souffrir qu’une

personne qui réussit naturellement à réguler ses prises alimentaires et à rester mince. Lorsqu’on dit à une
personne en surpoids qu’elle peut manger deux carrés de chocolat au lieu de la tablette entière, il
conviendrait de lui préciser qu’elle peut manger la moitié de la tablette plutôt que la tablette entière. Ou
même qu’elle peut manger la tablette entière, si elle sait s’arrêter là et ne pas rajouter les deux paquets de
biscuits. Parce qu’entendons-nous bien : la personne en surpoids n’a que faire des deux carrés de
chocolat qu’on lui propose. Elle se dit que minceur

= deux carrés de chocolat = triste à en mourir = préfère m’engloutir la tablette et grossir (même si le
surpoids = triste aussi).

Il faudrait changer ces équations-là.

Exemples :

- Personne en surpoids + 3 tablettes de chocolat au goûter = bonheur passager intense mais tristesse sur le
long terme.

- Personne en surpoids + 1 tablette de chocolat au goûter = bonheur passager appréciable et bien-être sur
le long terme.

L’équation suivante n’existe malheureusement pas pour cette personne :

- Personne en surpoids + 2 carrés de chocolat au goûter = petit plaisir raisonnable = bonheur et bien-être
sur le long terme.

Car pour la personne en surpoids, ces deux carrés de chocolat = avant-goût

de bonheur bien trop minuscule, qui n’amène que la frustration et l’envie

de craquer davantage.

Il faut s’adapter aux habitudes et aux compulsions alimentaires de la personne en surpoids. En effet, deux
carrés de chocolat signifient pour elle

la « misère » et stoppent bien souvent toute tentative de régime.

Je pense qu’il faut parler franchement. Abolir la langue de bois. Ne pas fixer la barre trop haute. Mais
choisir, c’est renoncer. Vous aimez le chocolat ? Parfait. Alors vous en aurez une tablette aujourd’hui. Pas
de soucis. Non, ça n’est pas une blague. En revanche, laissez les deux crêpes

au miel pour demain, d’accord ? Ou alors rajoutez-les, mais n’y ajoutez pas les deux cheeseburgers. Ou
alors, vous savez quoi ? Mangez la

tablette, les deux crêpes au miel et les deux cheeseburgers aujourd’hui.

Cela vous fera 1 700 calories. Donc vous ne perdrez ni ne gagnerez aucun

poids en moyenne aujourd’hui. Mais promettez-vous de faire un petit

effort demain, entendu ?


Vous avez le choix, mais il faut choisir tout de même. Et vous avez aussi

le choix dans la durée, et dans la dureté du régime.

Toutes les combinaisons sont possibles. C’est juste qu’il ne faut pas dramatiser. La dramatisation
engendre encore plus de drames qu’on aurait

pourtant pu éviter en se sentant juste bien, en déculpabilisant.

Pensez au bonheur d’arriver à être au régime en mangeant ce que vous voulez. Et n’oubliez pas qu’au bout
de trois jours de régime avec ma méthode, cela devient déjà une habitude, un plaisir : on apprécie
beaucoup

plus ce que l’on mange et on arrive à se stopper avec joie en étant satisfaite, déjà, de se dire qu’on mincit
malgré ce qu’on vient d’ingurgiter !

Le régime est une habitude qui se prend très vite lorsqu’on n’est pas obligée de ne manger que des
légumes vapeurs. En trois ou quatre jours, on a déjà pris le pas de se réalimenter avec plaisir et
confiance. C’est comme lorsqu’on décide de se coucher tôt. Les deux ou trois premiers jours, on a du mal
à trouver le sommeil. Mais si on met chaque jour son réveil à une heure matinale, et qu’on continue à se
coucher tôt, il ne nous

faut pas plus d’une demi-semaine pour prendre ce nouveau rythme !

L’envie de manger en grosse quantité est une habitude qui peut rapidement

s’envoler, tant que ce qu’on mange nous comble assez les papilles pour

nous donner l’envie d’être raisonnable. Et n’oublions pas que l’estomac se rétrécit dans le même temps,
ce qui ne gâche rien pour notre maîtrise alimentaire.

Un régime c’est la restriction, c’est la faim, c’est manger des choses tristes. Avec ma méthode, enlevez la
dernière des données, et modifier les

deux autres. Ce qui nous donne : un régime c’est la restriction (des calories uniquement), c’est la faim (au
début uniquement, quand le corps n’est pas

habitué), et c’est manger ce qu’on décide de manger. C’est manger CE

QU’ON DÉCIDE. Tant qu’on le soustrait à notre budget calorique du jour.

Ça, ça change tout. Croyez-moi. Un régime reste restrictif, ça, c’est sûr, mais au moins, vous n’avez plus
d’interdits.

J’espère qu’avec ces exemples vous avez saisi l’ampleur de la méthode et

ce qu’elle peut vous apporter, quelle que soit votre situation.

Finissons sur cet adage qui résume une bonne partie des choses évoquées
jusqu’ici : qu’on soit au régime ou pas, démarrer sa journée en mangeant quatre crèmes dessert
n’est pas une journée fichue.

— Chapitre 5 —

Les pièges de la méthode

Avant d’aborder ce chapitre, j’aimerais récapituler tout ce que nous avons

vu jusqu’ici :

- quoi que vous mangiez, si c’est compris dans votre budget calorique quotidien, vous ne grossissez pas.

- dès lors que vous dépassez votre budget calorique quotidien, vous vous «

endettez » et il convient de noter cette dette, par exemple sur un petit papier ou encore dans une « note »
de votre téléphone.

Si vous mangez moins que votre budget calorique journalier, vous faites :

- une économie : si votre dette était à zéro, ce qui la place en négatif. On

place le chiffre moins devant la dette afin de savoir qu’il s’agit de calories économisées. (Exemple : 10
avril : 1 600. Dette = 0 / 11 avril : 1 400

calories. Dette = – 200 / 12 avril : 1 300 calories. Dette = – 500.)

- ou alors un remboursement : si vous aviez une dette, donc on soustrait

ce remboursement du jour à la dette globale. (Exemple : 20 avril : 2 000

calories. Dette = 1 200 [dette du jour = 400 + dette antérieure de 800 = 1

200] / 21 avril : 1 400 calories. Dette = 1 000 [1 200 de dette antérieure auxquelles on soustrait 200
calories remboursées ce jour] / 22 avril : 1 500

calories. Dette = 900.)

Chaque jour, vous notez le nombre de calories consommées et vous

actualisez votre dette globale.

- Vous pouvez rembourser votre dette ou pas. Si vous ne la remboursez pas, vous prenez du poids, à
raison de 100 grammes par 700 calories mangées en trop, soit 1 kilo au bout de 7 000 calories mangées
en trop.
- Normalement vous auriez droit en moyenne à 1 800 calories par jour

(pour un poids mince). Nous plaçons ce chiffre à 1 600 calories par jour, ce qui s’appelle « la
valorisation calorique à la baisse ». Cette valorisation à la baisse permet d’économiser/rembourser
automatiquement 6 000

calories par mois.

- Ces 6 000 calories par mois font en réalité 4 000 calories par mois, en cas de dettes régulières, car le
corps se régule et limite l’économie.

- En revanche, ces calories économisées représentent quasiment 6 000

calories réelles, si on s’endette peu ou pas, ou si on est au régime (régime

= restriction calorique de moins de 1 600 calories ingurgitées par jour).

- Lorsqu’on décide de rembourser sa dette, on peut soit se cantonner à 1

600 calories par jour (soit son budget normal) durant quelque temps afin que le corps auto-perde
doucement ses calories trop perçues. On appelle cela le « régime de croisière tendance régime ». Ou
alors on peut restreindre ses calories journalières à 1 500, 1 400, 1 300 ou 1 200 calories par jour. On
peut aussi le nommer le « régime restrictif » (restrictif dans le nombre de calories). Sachant qu’en
dessous de 1 200 calories par jour, cela

devient pénible et nocif pour la santé, prompte à développer des fringales,

obsessions et envies compulsives (sauf les jours où l’on a vraiment peu d’appétit, ceux où l’on est
malade, etc.).

Dans ces deux cas uniquement, on prend en compte nos 200 calories

quotidiennement auto-remboursées et on les déduit de sa dette à

rembourser.

À la fin du régime et quel que soit le poids atteint, on peut noter son nouveau poids et remettre sa dette à
zéro.

- Lorsqu’on est au régime de « croisière tendance régime » (1 600 calories

par jour en évitant les journées où on s’endette) ou au régime dit «

restrictif » (= moins de 1 600 calories par jour), on peut quand même à l’occasion manger 1 600 calories
ou plus dans la journée, sachant que cela

ne fait que retarder le remboursement global de la dette dont on veut se débarrasser. Un jour ou deux de
dette ne ruinent en général pas le fruit des
efforts opérés sur plusieurs jours.

Voilà donc toute la méthode résumée en quelques phrases.

Maintenant, passons aux pièges de la méthode. Les voici :

- s’endetter et vouloir à tout prix rembourser dès le lendemain.

- penser en permanence aux calories auto-remboursées en faisant ses

comptes, dans le cadre d’un régime de croisière normal à 1 600 calories (régime de croisière qu’on tient
quand on n’a donc pas de poids à perdre

ou du moins qu’on ne souhaite pas perdre tout de suite, et qui tolère donc

les dettes, à la différence du régime de « croisière tendance régime » qui

est la même chose mais en évitant les journées à dette, au maximum).

- profiter de la méthode de comptage calorique pour ne s’alimenter que de

junkfood.

Je vais expliquer pour chacun de ces points en quoi est-ce un piège.

- S’endetter et vouloir à tout prix rembourser dès le lendemain :

Cela va à l’encontre de l’équilibre et de la tranquillité d’esprit que je prône avec la méthode. Je vous le
dis : laissez les choses s’équilibrer d’elles-mêmes. À moins que vous soyez boulimique, vous
n’éprouverez pas

chaque jour le besoin de dépasser votre budget calorique quotidien, qui est

de 1 600 calories.

En effet, vous le savez bien : certains jours on arrive à être raisonnable, et d’autres pas.

Quand on se trouve dans une période d’appétit ou d’envie de grignoter, celle-ci peut durer plusieurs
jours. Inutile de vouloir à chaque fois rembourser à tout prix sa dette du jour dès le lendemain. Autant
attendre

d’être en jours « raisonnables » (ceux où on arrive plus facilement à l’être), cela sera bien plus facile. En
attendant, notez vos dettes en essayant quand

même de ne pas trop « partir en vrille » (une dette reste une dette, elle fait grossir). Lorsque votre appétit
et vos envies se réguleront, vos dettes baisseront naturellement. Les dettes sont de toute façon en partie

comprises dans la méthode, avec la valorisation calorique à la baisse.

Sauf bien sûr si vous êtes en période de régime « croisière tendance régime
» ou restrictif (un régime « croisière tendance régime » étant de se cantonner à 1 600 calories par jour
sans quasiment faire de dettes, et un régime restrictif étant de s’astreindre à manger moins de 1 600
calories par

jour en ne faisant pas ou peu de journées à 1 600 calories ou plus). Là, bien sûr, il faudra éviter de
s’endetter malgré ses envies et augmentations d’appétit. Sous peine d’allonger encore et encore la durée
de son régime,

en retardant l’échéance de son remboursement total. Cela dit, même au régime, une journée de craquage
ne gâche pas tout. Tant qu’on ne craque

pas un jour sur deux !

Surtout, à ne pas faire : manger par exemple 2 500 calories un jour et 700

le lendemain, pour immédiatement compenser. Avec ma méthode, on

préfère prendre son temps plutôt que de s’astreindre à de trop sévères diètes, qui stressent, font souffrir,
rendent affamée et mettent en péril la santé. Si vous faites une journée de dette alors que vous êtes au
régime (de

« croisière tendance régime » ou restrictif), essayez de repartir

normalement le lendemain, sans chercher à compenser l’écart de la veille.

Même si vous êtes pressée de rembourser vos dettes, détendez-vous. Vous

êtes aux commandes du navire, et il n’y a pas à s’en faire, avec patience et

sagesse vous saurez le faire naviguer avec douceur et dans le bonheur.

Le but étant de ne jamais s’affamer. De ne jamais connaître des journées

faites de bouillon de poule et de salade verte, qui sont terriblement tristes et frustrantes (sauf bien sûr en
cas de jeûne curatif). On cherche absolument à éviter la difficulté et la souffrance : nous, ce qu’on veut,
c’est être heureuses.

- Penser en permanence aux calories auto-remboursées en faisant ses comptes :

À quoi bon avancer sa montre de dix minutes si c’est pour s’octroyer dix

minutes de plus consciemment ? De toute façon on aura dix minutes de retard, donc autant les laisser être
compensées par le tour de passe-passe que l’on a fait à sa montre. Idem pour les calories : on sera
souvent tentées de dépasser son budget calorique journalier. Si on pense sans arrêt que ce

vieil oncle Charlie est là pour nous renflouer nos comptes, on risque de s’endetter davantage que ce
qu’on aurait dû.

- Profiter de la méthode de comptage calorique pour ne s’alimenter que de


junkfood :

La qualité des aliments que vous mangez impacte votre corps, la qualité de

votre peau, la texture de votre graisse. Vous pouvez vous autoriser quelques folies mais restez quand
même raisonnable. La bonne nouvelle, c’est que si vous équilibrez vos apports caloriques avec de la
viande blanche, du poisson, des légumes, etc., à calories égales, votre corps sera

au même poids, certes, mais plus ferme que si vous l’aviez nourri

exclusivement de glace et de chocolat, ou encore de chips.

De plus, je vous l’ai dit : ne se nourrir que de junkfood favorise la faim et les compulsions.

Ainsi, durant les périodes où vous avez un fort appétit (en fonction de vos

cycles menstruels, notamment), favorisez les pâtes, le riz, les féculents en

somme. La viande rouge cale bien également. Sinon, vous risquez de

passer plusieurs jours d’affilée sans arriver à cesser de vous endettez.

Au début, fort inspirée par cette méthode et ses résultats, vous aurez probablement envie de vous
autoriser beaucoup de vos aliments péchés mignons. Mais ensuite, vous constaterez que le sucre engendre
le sucre, et

que l’envie de s’endetter est plus forte si on mange constamment des choses grasses et sucrées, que si on
alterne avec des repas un tantinet

équilibrés.

Voici les 3 pièges de la méthode. Je les avais déjà plus ou moins abordés

avant ce chapitre.

Retenez ces maîtres mots : équilibre, patience, sagesse, savoir.

Lorsqu’on est mince, on retire davantage de plaisir à se nourrir

raisonnablement et avec des produits sains, car on sait qu’on entretient sa

silhouette actuelle. Lorsqu’on est en surpoids, on est souvent en proie au découragement : on n’en voit pas
le bout, comme on dit. On se dit que le

régime sera si long qu’il est difficile de s’y mettre, donc on grignote plus

facilement, voire on engloutit carrément. À défaut de se sentir bien dans sa

peau, au moins on se sent bien des papilles. Pour ne pas tomber dans ce travers, regardez fréquemment
votre plan d’amincissement.
Exemple de plan d’amincissement :

Début du régime : 15 avril. Poids : 85 kilos. Objectif : 70 kilos. Poids à perdre : 15 kilos. Soit : 105 000
calories.

Si 1 600 calories par jour : 525 jours pour les perdre grand max (17 mois et

demi).

Si 1 200 calories par jour : 175 jours (un peu moins de 6 mois).

Je peux faire ça sur un an, avec des journées à 1 200 et des journées à 1

600 (voir des journées d’endettement de temps à autre).

On voit ci-dessus que j’ai deux options : le régime de « croisière tendance régime » et le régime
restrictif. Je peux aussi alterner les deux méthodes.

Début de mes notes quotidiennes :

- 15 avril : 1 600. Dette = 104 800.

- 16 avril : 1 400. Dette = 104 400.

- 17 avril : 1 200. Dette = 103 800.

- 18 avril : 1 600. Dette = 103 600.

- 19 avril : 1 500. Dette = 103 300.

- 20 avril : 1 200. Dette = 102 700.

- etc., etc.

On voit ci-dessus que je déduis chaque jour mes calories remboursées du

jour à la dette globale. Il n’est pas forcément nécessaire de conserver tout

l’historique. Si vous utilisez une note sur votre téléphone ou sur

ordinateur, remplacez juste la date et le nombre de calories du jour et actualisez votre dette globale.

Regardez donc fréquemment votre plan d’amincissement afin de vous

encourager. Votre objectif étant de faire baisser chaque jour un peu plus votre dette. Cela pourra vous
paraître lent, mais dites-vous que chaque jour

qui passe vous rapproche de votre objectif final. C’est irrémédiable. Vous

n’avez plus qu’à laisser les jours et les semaines passer. Votre objectif est en train, chaque jour, de se
rapprocher plus encore de vous. Tenez bon, plus vous avancerez dans le temps, plus vos efforts seront
récompensés. Et

n’oubliez pas que contrairement à un régime « classique » dans lequel on

vous impose des aliments, ici c’est vous qui dépensez vos calories comme

vous le souhaitez. Vous pouvez manger un cheeseburger à midi et une tablette de chocolat au goûter, vous
n’en serez qu’à 1 000 calories.

Rajoutez un dîner léger et vous serez sur la bonne voie. C’est la différence avec ma méthode : cette
impression de ne pas être au régime. La tablette ? C’est OK. Mais pas trois d’affilée. Ou alors trois
d’affilée, mais au bout de dix jours à être sage. Et lors-qu’on se fait ses trois tablettes d’affilée, on essaie
de ne pas dépasser 2 000 calories ce jour-là. Les trois tablettes comptabilisant 1 500 calories, il restera
alors 500

calories. On se rattrape en mangeant un plat normal.

Certains pourront être choqués que je conçoive le fait de pouvoir se

manger trois tablettes de chocolat d’affilée. Mais excusez-moi, je pense toucher à un grand nombre de
femmes en parlant ainsi. C’est une réalité,

nous subissons toutes des compulsions, nous craquons toutes,

occasionnellement ou fréquemment, pour de gros écarts. Les trois tablettes

vous choquent ? Un repas de fête constitué de foie gras, de dinde aux marrons, de fromages, de bûches
glacées et de bonbons en tout genre vous

choquerait moins ? Pourtant c’est aussi gras et déraisonnable. Chacun ses

plaisirs. Le fait est que parfois, on craque sur du gras, du gras, du gras. On ne va pas refaire le monde, ni
les femmes, ni l’appétit, ni la gourmandise,

les compulsions, les envies irrépressibles de dépasser les bornes, de se remplir, de se faire plaisir, de se
faire du bien. Je préfère parler en toute franchise de ce qui se passe souvent pour nous les femmes plutôt
que d’être moralisatrice et stricte. À quoi bon ?

La santé est importante, capitale. Mais avoir un poids de forme l’est tout autant. Une personne en surpoids
subit le risque de sa surcharge pondérale

et le risque de son alimentation déséquilibrée. Essayons déjà d’en limiter un. Et comme je l’ai dit, il est
plus motivant de manger équilibré lorsqu’on

est mince. Donc tout s’enchaînera/s’équilibrera naturellement avec le

temps.
*

— Chapitre 6 —

Ce que l’on retrouve de cette

méthode dans quelques régimes

connus

Il y a en France trois grands pontes du régime qui sont : Weight Watchers,

Dukan et Cohen.

Weight Watchers fonctionne par « points », ce qui n’est ni plus ni moins

que des calories. J’ignore à combien 10 points de chez Weight Watchers correspondent en terme de
calories. Mais je sais que vous avez un nombre

de points autorisés par jour (ce qui ne va pas sans rappeler les calories) et que Weight Watchers vous
fournit une grille de points par aliment de la vie courante, voire vous propose carrément des plats Weight
Watchers avec le nombre de points indiqués pour chaque portion. Plats que vous pouvez acheter chez eux
et même en grande surface. L’avantage avec

Weight Watchers est que cette société propose des réunions collectives entre femmes au régime, qui
permettent de se motiver les unes les autres.

Le désavantage est que comme ils ont converti les calories en points, à moins de trouver le ratio (ce qui
se fait tout de même facilement, avec un

petit calcul), on reste dépendant de leurs produits. Sauf si on se sert de la grille qu’ils fournissent
concernant les aliments de la vie courante. Mais autant parler un langage plus universel : celui des
calories, que vous trouverez sur la plupart des produits de consommation courante

(contrairement aux « points »).

Le docteur Dukan propose quant à lui un programme nutritionnel fait au début de protéines pures
(viandes, poissons, œuf, etc.). Si on n’associe rien

aux protéines, le corps ne peut pas les assimiler normalement. Non seulement les calories ne sont pas
assimilées, mais en plus le corps doit puiser dans ses réserves graisseuses afin de digérer ces protéines.
C’est pour cela que ce régime permet de perdre plus de kilos que le jeûne lui-même ne le permettrait. Au
bout de quelques jours, le régime prescrit d’intégrer les légumes à son alimentation, en plus des
protéines. Puis rebelote pour quelques jours à la protéine pure. Je n’ai pas le détail exact

de ce régime mais c’est à peu près l’idée. J’ai eu écho que le régime Dukan
était efficace. Vous devrez néanmoins vous armer de volonté car on rentre

encore dans un système d’aliments imposés. Même si la viande est à volonté, on sait bien que si on nous
autorise un seul aliment, même (et surtout) à volonté, il devient vite écœurant.

Je vous recommanderais tout de même de bien suivre l’actualité de ce régime car il peut être controversé.
En effet, nous n’avons pas le recul nécessaire pour évaluer si le fait de ne s’alimenter que de protéines
peut être ou non néfaste pour la santé, d’autant plus si on se sert de ce régime

de façon trop fréquente. Le corps est fait pour se nourrir avec une certaine

diversité d’aliments. C’est vraiment le fait de ne rien ajouter aux protéines dans son alimentation qui
provoque la fonte de la graisse, et c’est quelque

chose que l’être humain ne ferait pas naturellement. En effet, il suffit d’ajouter autre chose que de la
protéine à son alimentation, ne serait-ce qu’un petit bout de légume, un carré de sucre ou un morceau de
pain, pour

que cet effet chimique de fonte de graisse devienne caduc. Or, si on apporte à son corps uniquement de la
protéine, il ne peut pas l’assimiler, et le corps dépense une grosse quantité d’énergie pour éliminer toute
cette protéine, avec ses organes vitaux : cela peut le fatiguer, l’user, le dérégler.

J’ai d’ailleurs une anecdote sur le régime protéines. A 17 ans, j’avais eu écho de ce régime protéines.
J’avais donc essayé d’appliquer cette théorie.

Je dînais un soir avec mon père qui avait cuisiné un délicieux rôti. J’en mangeais, tranche après tranche,
avec plaisir, sans avoir à lui confier que

j’étais au régime. Vous le savez bien, lorsqu’on est au régime, on aime bien parfois que cela se fasse de
façon « incognito ». Car l’entourage peut

nous dissuader de le faire (« Quoi ? Mais quels kilos as-tu à perdre, enfin ?

»), ou peut nous railler gentiment, notamment en prenant plaisir à manger

ce qui nous est interdit avec un air malin. Vous voyez ce que je veux dire,

n’est-ce pas ? D’ailleurs, avec la méthode calorique, finies les confidences

! Les autres ne se doutent de rien !

Bref, donc je dînais de ce merveilleux rôti « à volonté » en buvant du soda

light (Cola). Tout à coup, je vis mon père sortir une bouteille de Cola normal (non light) bien entamée et
en ajouter le contenu dans la bouteille de Cola light. « Mais que fais-tu donc ? ». Lui demandai-je,
fébrile. « Hé bien lorsqu’il reste un fond d’un soda je le verse dans une bouteille plus pleine », me
répondit-il. « Et as-tu fait de même avec cette bouteille de light avant que je n’arrive? » « Oui, je reverse
toujours le fond de la précédente avec la suivante. » « Mais tu mélanges le light et le normal ???
» « Eh bien oui, pourquoi ? » « Pour rien ! » articulai-je difficilement, en

terminant, dépitée, une énième tranche de rôti. Il m’avait gâché mon régime protéines ! J’en étais verte.

Ah, tout cela fait partie du passé pour moi. Entre-temps, j’ai découvert la

méthode calorique, bien plus agréable, bien plus souple et permissive !

Bien, après cette minute « rigolade », revenons-en à nos régimes.

La méthode du docteur Cohen, elle, allie le mélange des aliments

différents tout en restant raisonnable. Sa méthode tolère tout à fait que l’on puisse s’autoriser un
cheeseburger ou du chocolat, mais de façon

occasionnelle.

Ces régimes marchent mais ils n’incluent pas le cas où, durant le régime,

on craque gravement sur une journée, en mangeant beaucoup trop de

calories tout à coup. Je sais que sur le site du docteur Dukan, dans le cadre d’un coaching payant, vous
rentrez chaque soir ce que vous avez mangé ce

jour via un formulaire, et qu’on vous envoie en retour un réajustement du

régime pour le lendemain. C’est relativement pratique, mais on ne vous place pas aux commandes. On
vous assiste. De plus, ces régimes ne

proposent pas de réel suivi. Ou de suivi réaliste devrais-je dire. Une fois finis, ils vous lâchent dans la
nature avec quelques recommandations pleines de bonnes intentions (manger équilibré, réduire les écarts
au maximum, etc.) sans aborder l’éventuelle situation de craquage total, sur un ou plusieurs jours.

Et ce sont là des réalités dont il faut parler. Car pourquoi reprend-on du poids ? Parce qu’on craque, une
fois, deux fois, trois fois, qu’on panique et qu’on rentre à nouveau dans le cercle culpabilité/compulsion.

Avec ma méthode, les choses sont claires et vous avez la barre du navire

entre vos mains. Savoir, c’est pouvoir. Enfin plutôt : savoir et vouloir, c’est pouvoir. Si cela vous semble
fastidieux de tout diriger vous-même et

que vous préférez vous en remettre aux menus tous imposés pour mincir,

libre à vous. Vous pourrez ensuite reprendre ma méthode pour tenir la ligne, lorsque vous serez arrivée au
poids voulu.

Je tiens à parler aussi de cet américain qui a fait la réputation de la chaîne de sandwich Subway. Cet
américain, obèse, a décidé, du jour au
lendemain, de manger midi et soir un sandwich Subway relativement

volumineux. Il a ainsi perdu, en l’espace de six mois, toute sa surcharge pondérale. C’est ainsi que la
chaîne Subway a vu la fréquentation de ses établissements augmenter. Subway s’est forgé une réputation
saine et light grâce à cette expérience rendue médiatique. Sans le savoir, cet ancien obèse a simplement
fait l’expérience d’une diminution calorique

journalière faite sans frustration. Ce qu’il ignore, c’est qu’en remplaçant ce sandwich Subway par autre
chose de même équivalence calorique (que ça

soit du poisson/légumes vapeurs ou de la crème glacée), le résultat aurait

été le même.

Vous-même vous avez peut-être fait l’expérience de la méthode calorique

sans vraiment savoir comment ni pourquoi. Lorsque j’étais adolescente, j’avais pour ma part observé
qu’en dînant juste d’un milk-shake, je perdais

du poids. J’en avais conclu que le milk-shake était un formidable allié minceur. Mais c’était sans savoir
que le milk-shake fait en moyenne 300

calories, et qu’un dîner de cette valeur calorique ne peut que faire mincir !

Récemment, je suis tombée sur un site Internet de « régime » : un régime

élaboré par une ancienne personne en surpoids qui plus est se trouve être

diabétique. Elle a mis en place une liste de bonnes graisses et de mauvaises

graisses. Les bonnes graisses peuvent être mangées à volonté tandis que les mauvaises graisses doivent
être bannies à vie. Ainsi, cette personne affirme qu’on mincit sans faire d’efforts. Par exemple, le beurre
est autorisé mais pas la margarine. Le riz et les patates douces sont OK, mais

bannissez les pâtes. Le pain est à bannir aussi, sauf certains pains spéciaux qu’on ne trouve pas n’importe
où, malheureusement. La femme qui a

élaboré ce régime nous dit d’oublier les calories, qu’avec sa méthode on n’aura plus jamais à compter
ses calories et que c’est là la liberté.

D’accord, on ne compte rien, mais sélectionner ainsi ses aliments «

autorisés », est-ce cela la liberté ?

Qu’en est-il lorsqu’on se rend au restaurant ou que l’on dîne chez des amis

? Refuse-t-on leur plat de pâtes ou de lasagnes sous prétexte que ce sont de

« mauvaises graisses » ? Ne peut-on plus jamais manger un sandwich « sur


le pouce » parce que la plupart des sandwichs sont faits avec du pain blanc

? Dans cette méthode, même le pain complet est un mauvais aliment ! Je

dis non, mille fois non. La liberté ça n’est pas ça. La liberté, c’est de connaître les calories et de les
compter. Et cela devient très vite automatique et indispensable ! Surtout lorsqu’on constate à quel point
c’est

la seule règle valable. Cette règle-là vous rend libre, vous pouvez l’appliquer où que vous soyez sur cette
planète, dans toutes les

circonstances, riche ou pauvre, seule ou entourée, célibataire ou mariée, avec ou sans enfants, jeune ou
moins jeune, gaie ou triste, quelle que soit

votre condition ! Où que vous soyez ! Elle s’adapte au plus grand nombre !

Ça n’est pas pour rien que Weight Watchers connaît un tel succès dans le monde entier : sa méthode
s’appuie sur les calories (même si déguisés en

points).

Aussi, méfiez-vous des méthodes qui dénigrent le comptage calorique : que proposent-elles à la place ?
D’ailleurs, ceux qui dénigrent le comptage

calorique ont-ils pris la peine de d’abord bien le connaître et l’expliquer avant de le condamner ? Si,
vous, vous décidez de ne pas suivre la méthode du comptage calorique, après avoir lu ce livre, cela sera
en toute

connaissance de cause. Mais au moins vous comprendrez cette méthode

avant de la réfuter. Je pense d’ailleurs qu’on peut difficilement réfuter la méthode après avoir vu à quel
point elle marche parfaitement !

Attention, je ne dénigre en aucun cas la méthode élaborée par cette femme.

Sélectionner des bonnes et des mauvaises graisses a dû lui demander du travail, du temps, des tests et des
efforts. Et vouloir appliquer sa théorie, pourquoi pas après tout ? Mais je ne cautionne pas le fait qu’on
dénigre les

calories. Car je les aime, moi, mes calories ! Ainsi, à vouloir condamner les calories, je relève pour ma
part les revers de leurs méthodes.

Faites également attention à certains sites internet. Trop de produits à vendre, de boutons « cliquez ici
pour commencer à maigrir aujourd’hui »

sur un site Internet qui se veut accrocheur, trop de liens qui mènent vers la même page où l’on vous invite
à entrer vos chiffres de carte bancaire ou bien où on vous invite à vous connecter à votre compte Paypal
pour régler
dès maintenant des sommes plutôt rondelettes. Trop de vidéos, de recettes,

de manuels, de conférence, toujours payants, ou inclus dans un « forfait tout compris »… Tout ça n’est ni
simple, ni rapide, ni bon marché ! Avec

ce livre-ci, je vous apprends à pêcher en une centaine de pages. Je ne vous

monnaye pas le poisson. Je ne vous vends pas dix manuels sur la pêche. Je

vous apprends juste à pêcher puis je vous laisse tranquille, maître du navire, avec tous les enseignements
que vous aviez besoin de connaître.

Point final.

— Chapitre 7 —

Trucs et astuces

Voici à présent quelques trucs et astuces en vrac :

- Ne mangez pas trop vite. Avez-vous déjà donné un beau morceau de filet

de bœuf coupé en morceaux à un chien ? Bon, sans doute pas ! Mais si oui,

vous avez vu à quelle vitesse il engloutit, sans même la mâcher, cette pièce

de premier choix ? Cela fait mal au cœur, n’est-ce pas ? Quel gâchis ! On a

presque envie de le disputer ! Ne suivez pas l’exemple de votre ami à quatre pattes et tâchez d’apprécier
chacun des aliments que vous décidez de consommer.

- Ne confondez pas la faim et la soif. Parfois, une boisson fraîche vous fera passer l’envie de grignoter.
Vous pouvez tout à fait vous autoriser un jus

de fruits ou autre boisson sucrée, même si vous n’aimez pas « dépenser »

des calories dans les boissons. Parfois, un jus de fruits bien sucré nous satisfait assez les papilles pour
nous ôter l’envie de grignoter quelques gâteaux secs !

Ma sœur a coutume de toujours commander un verre d’eau en même temps que sa coupe de glace,
lorsqu’elle se rend chez un glacier. Comme

elle le dit, elle a horreur de manger sa glace en ayant soif. Car ainsi, elle a l’impression de manger sa
glace pour sustenter sa soif au lieu de

réellement l’apprécier.
- Lorsque vous n’aimez pas vraiment un plat, mieux vaut prendre la décision d’arrêter immédiatement de
le manger (sauf si vraiment vous n’avez pas le choix, comme pour les chocolats roulés sous l’aisselle
dans

Le père Noël est une ordure). En effet nous avons toutes fait l’expérience de finir un plat que nous
n’apprécions guère, pour ensuite se plaindre que

nous regrettions tout car ce plat était mauvais. C’est un peu comme dépenser ses sous en achetant une robe
mal coupée. C’est en rentrant à la

maison et en regardant à nouveau son achat qu’on regrette.

- Faites attention à certains aliments très caloriques dont on ne se douterait pas qu’ils le sont autant.
Rappelez-vous du rapport calorie/goût/plaisir, dont j’ai parlé plus tôt dans ce livre. Ce que nous
mangeons doit valoir le

coup. C’est un peu comme lorsqu’on me demande si je trouve une jupe jolie. Ça dépend du prix, ai-je
envie de dire. Par exemple, pour une jupe classique mais sympa, à 30 euros je dis « superbe », mais à
300 euros je

dis « bof bof » ! Et bien c’est pareil avec un aliment.

Je me souviens notamment avoir découvert un jour que le cheese cake d’un célèbre fast-food spécialisé
dans le café (dont le logo représente une

sirène) faisait 700 calories. Moi qui l’avais jusqu’alors compté à 400, je peux vous dire que je n’en ai
plus jamais consommé un, du moins en entier. Bien trop cher pour un gâteau !

À force de pratique, vous pourrez de plus en plus, même sans savoir exactement le prix calorique d’un
aliment, arriver à l’évaluer vous-même

en fonction de sa texture en bouche. Une petite astuce : pour vérifier si un

aliment est très gras, frottez-en un peu sur vos lèvres et observez si celles-ci sont ensuite grasses, voire
très grasses.

Autre précision : les aliments très sucrés mais pas forcément gras seront toujours moins caloriques que
ceux qui sont gras, voire ceux qui sont sucrés et gras. Les bonbons, par exemple, sont moins caloriques
aux 100

grammes qu’un cup cake. Plus un aliment est dense et plus il est calorique.

L’avocat est très gras et plus calorique que ce que l’on pouvait croire. Le

tarama est la mayonnaise de la mer et il est aussi calorique qu’elle. La chantilly est grasse (mais ça on
s’en doute !).

- En cas de fringale infernale, voici une petite stratégie de calage d’estomac : mangez votre tablette de
chocolat ou votre paquet de gâteau puisque de toute façon il « vous le faut absolument ». Puis, pour ne pas
passer à la seconde tablette ou au second paquet, buvez deux grands verres

de jus ou encore mieux, de lait (si vous aimez ça) pour vous caler, et finissez par une toute petite note
salée afin d’éviter le goût de fin, d’écœurement, dû au sucré. Comme un petit morceau de pain ou de

fromage. Ainsi, vous vous en tirerez pour 750 calories, ce qui n’est pas un

drame. Et vous vous sentirez pleine comme une barrique.

En cas d’envie de se caler pour se caler, je recommanderais aussi le gros

pot de fromage blanc 0 % saupoudré d’aspartame en poudre, ou encore la

baguette de pain entière (= 600 calories) accompagnée d’un petit pot de confiture (= 100 calories). Là
encore, à moindre frais, vous serez comblé

du bidon, et vous aurez mastiqué pendant un bon bout de temps, car le pain

a une texture un peu élastique, qui ne fond pas en bouche au premier abord

Surtout, en cas d’envie de remplissage intense (ça nous arrive à toutes il me semble), évitez des aliments
comme la pâte d’amande ou le nougat.

Car avant de vous remplir avec ces éléments, vous en aurez ingurgité pour

1 200 calories facilement. Mangez plutôt un bon plat de pâtes agrémenté d’une noix de beurre ou d’un peu
de sauce tomate.

Bon, le mieux étant, bien sûr, de foncer sur les légumes vapeurs en cas de

crise de boulimie naissante, mais je l’ai déjà dit, je tiens à rester réaliste.

- Faites-vous de belles assiettes. Posez-vous, admirez votre repas, prenez votre temps. La nourriture est
psychologique, je l’ai déjà dit. Si vous engloutissez une crêpe au sucre vite faite dans la cuisine en buvant
quelques gorgées de jus d’orange au goulot, avez-vous vraiment apprécié

cet encas ? Est-ce que ça ne ressemble pas plutôt à une mini-compulsion ?

Beaucoup d’entre nous avalent des choses vite faites, ni vu ni connu, pour

ne pas regarder en face leurs petites gourmandises. Mais vous ne bernerez

pas votre corps ainsi, car lui, il compte tout !

Ne vaut-il pas mieux vous préparer plutôt un beau petit plateau, avec la crêpe au sucre posée au centre
d’une assiette et un petit verre de jus d’orange à côté ? Là, au moins, vous n’aurez pas l’impression
d’avoir mangé du vent !
Une belle assiette, c’est important : le plaisir des yeux compte beaucoup.

Si vous décidez de dépenser 500 calories au fast-food, vous pourriez prendre 4 nuggets (200 calories) et
une petite frite (300 calories). Ou prendre un gros cheeseburger à 500 calories (celui à deux étages). Si
vous

prenez le cheeseburger, pensez à l’agrémenter d’une petite salade verte, au

moins. Cela vous donnera l’impression d’avoir mangé un vrai plat

complet, alors qu’un cheeseburger tout seul semblerait avoir égaré sa garniture et ne ressemblerait donc
pas à un vrai repas.

- Évitez d’en être à 100 calories près. Vous êtes invitée à une soirée et vous avez « explosé » votre
budget calorique du jour avant même d’arriver

? Tant pis. Inutile de boire de l’eau gazeuse, l’air triste. Si vous en avez vraiment envie, autorisez-vous un
verre de jus, ou une coupe de

champagne. Ou même deux. Place à la vie ! 100 calories ne changeront pas votre situation ni votre poids.
Si la soirée en vaut le coup, allez-y.

Idem si votre tante Danièle a fait sa fameuse tarte aux pommes. Même si

vous êtes endettée jusqu’à la limite de la limite, goûtez-la. Ça ne va pas vous tuer et au moins, vous
n’attristerez pas Danièle, qui ne fait pas sa tarte si souvent que ça.

Si vous êtes au régime et qu’un soir, vous n’en pouvez vraiment plus et

que vous êtes affamée, même si vous vous êtes jurée de ne pas craquer afin d’aller vite dans votre perte
de poids, autorisez-vous un petit bout de pain

ou de fromage. Vous n’allez quand même pas vous faire tant souffrir ! Si

vraiment votre estomac gargouille, sustentez-le, enfin ! Pas de souffrances

! Le bien-être avant tout !

- Lorsque vous n’arrivez pas à calculer les calories d’un plat, décomposez-

le. Exemple : Ce plat chinois contient de la viande, combien ? Par rapport

à un steak, qui fait 200 calories, combien y a-t-il de morceaux de viande ?

Peut-être l’équivalent d’un demi-steak ? Alors cela fait 100 calories.

Ensuite, s’il contient quelques légumes, faites-les à 30 ou à 40 calories.

Quant à la sauce, si elle n’est pas en énorme quantité, arrondissez-la à 100


ou à 200 (à l’instinct) et voilà.

Si vous mangez juste la viande d’un plat en sauce, par souci de ne pas trop

dépenser de calories, inutile de compter la sauce, car la viande n’est pas «

poreuse », elle ne se gorge pas de sauce. Contrairement à d’autres aliments

qui boivent littéralement la sauce, comme le riz ou la semoule. Les pâtes

non plus ne se gorgent pas de sauce.

Faites cette expérience si vous voulez comprendre : si vous remplissez le

fond d’une tasse avec de l’huile et que vous y plongez un bout de viande,

en le ressortant de la tasse vous constaterez qu’il s’est enrobé, gainé d’huile, mais que l’excédent de cette
huile retombe dans la tasse, pour ne

laisser qu’une fine pellicule autour de la viande. En revanche, si vous plongez une cuillère de riz dans
cette tasse, vous constaterez que le riz boit une bonne partie de l’huile. Si vous plongez une cuillerée de
pâtes dans la

tasse, vous verrez que les pâtes s’enrobent d’huile mais ne la boivent pas

comme le riz. Il y a un « taux d’absorption d’huile » des aliments. Il est à

prendre en compte afin de mieux compter vos calories ingurgitées.

Rassurez-vous, cela se fait souvent à l’instinct, en analysant la texture de

l’aliment en bouche. Petite note au passage : les aubergines sont un puits à

huile, elles boivent tout !

Autre astuce pour analyser l’apport calorique d’un plat qu’on n’arrive pas

à évaluer facilement, par exemple pour la pizza. Il y a de multiples sortes de pizza, qui peuvent aller de
350 calories à 1 200 calories, voire plus.

Cela dépend de la pâte, des ingrédients, de la taille. Pour vous éduquer à ce type d’aliments, délicats à
comptabiliser car de multiples sortes,

commencez par acheter quelques différentes pizzas de supermarché, au

rayon frais ou congelé. Il y a pratiquement tout le temps, inscrit, sur l’emballage, le nombre de calories
aux 100 g, voire à la portion (attention

qu’on vous explique toujours à combien de quantité correspond la portion,


dans ce cas, mais c’est pratiquement toujours le cas). Ainsi vous pourrez voir à quoi correspond une part
de pizza aux quatre fromages, une part de

pizza toute simple (tomate et fromage), une part de pizza aux lardons et à

la crème fraîche, etc. Et ensuite, vous pourrez noter ou retenir ces ratios, et les appliquer tout simplement
à votre comptage lors de votre prochaine visite à la pizzeria.

- Ne déprimez pas si vous ne mangez pas toujours BIO. Il y a de nombreuses décennies, à « l’époque »
comme on dit, les gens mangeaient

bio. Mais ils pouvaient mourir d’une grippe ou d’une infection dentaire !

Ils n’avaient pas du tout la même espérance de vie que celle que l’on a aujourd’hui. À chaque époque ses
avantages et ses inconvénients.

- Parfois, vers la fin de son régime, on a du mal à perdre ses derniers kilos.

Comme si le corps s’était trop habitué à la pénurie et empêchait tout stock

graisseux de fondre. Dans ce cas, petite stratégie : variez vos apports quotidiens. Faites un jour à 1 200
calories, un autre à 1 400, un autre à 1600, un autre à 1200, puis un jour à 1300, etc. Le corps ne saura
plus trop

à quoi s’attendre et se débloquera naturellement.

- Lorsque vous êtes en régime de croisière normal (1 600 calories par jour

avec quelques journées de dette), évitez de vous endetter trop de jours d’affilée. Cela rend plus difficile
le rééquilibrage naturel du corps. Les dettes doivent rester ponctuelles et espacées afin d’être régulées au
mieux

avec la valorisation calorique à la baisse.

- Les premiers jours du régime sont les plus durs car on a commencé la restriction et on n’a encore aucun
résultat. Tenez bon. Plus vous allez tenir et mincir, et plus ça sera facile de tenir, surtout en mangeant de
bonnes choses chaque jour.

Il se pourrait aussi que, portée par la volonté des premiers jours, vous n’ayez aucun mal à tenir votre
régime, puis que vous craquiez au bout d’une semaine déjà, en mangeant 2 400 calories sur une journée,
alors que

vous vous efforciez d’en manger 1 200 depuis 7 jours. Dans ce cas, pas de

déprime ! Alors que vous aviez économisé 4 200 calories (600 x 7 jours),

vous vous êtes rendettés de 600 calories. Rien de grave, vous voyez !

D’ailleurs je précise qu’en période de régime de « croisière tendance régime » et de régime


restrictif, lorsqu’on fait des dettes, on les compte sur une base de 1 800 calories et pas 1 600
calories comme lorsqu’on se

sert de la valorisation calorique à la baisse. Car on n’a besoin de s’encourager, quand même !

- Lorsque vous n’avez pas la force de compter, contentez-vous de retenir

ce que vous avez mangé. Ainsi, vous compterez plus tard. Si vous êtes au

buffet chinois, retenez par exemple les deux nems, le samoussa, les deux

beignets aux crevettes, les 200 grammes de riz, la portion de poulet à la citronnelle, les 100 grammes de
nouilles sautées, etc. Vous ferez les comptes plus tard.

- Accompagner son repas d’eau gazeuse fait que votre estomac vous

paraîtra plus vite rempli et donc plus vite repu.

- Une étude a démontré que faire l’amour, s’embrasser, peut empêcher de

grignoter. Et oui, le buccal reste le buccal. Tout est lié. Le sein de votre mère, la tétine que vous suciez
enfant, la nourriture, le baiser… Pensez-y

la prochaine fois que vous serez terrassée par l’envie d’engloutir un pot de

glace. Allez d’abord embrasser goulûment votre conjoint, et, si vous n’en avez pas, faites un gros calinou
à votre chat. Au pire, vous finirez quand même par engloutir la glace, mais après un joli moment
d’affection.

- Si vous êtes très tatillonne sur le nombre de calories exactes (même si j’ai dit qu’il valait mieux rester
souple dans son comptage) et que vous tombez

sur un paquet de gâteaux secs, par exemple, avec juste indiqué la valeur calorique aux 100 grammes, vous
pouvez toujours compter le nombre de biscuits contenus dans le paquet. Ensuite, vous diviserez le poids
du paquet par le nombre de gâteau est l’affaire sera jouée !

Exemple pour un paquet de 130 grammes avec une valeur calorique de 456

calories aux 100 g. On multiplie 456 par 1,3 (130 g) = 592 calories. On sait que la totalité du paquet fait
donc 592 calories. On peut aussi faire 456

divisés par 100 puis multiplier ce résultat par 130, si cela vous semble plus simple à retenir. Ensuite, on
compte les gâteaux. Il y en a 20. On divise donc 592 par 20 et on obtient la valeur calorique d’un gâteau
sec : 30

calories.

Vous pouvez faire cela pour les gâteaux, les friandises, les bonbons, les carrées de chocolat, etc. En
revanche, avec les paquets de chips ou les cacahuètes, cela sera plus difficile de compter ! Divisez donc
plutôt le paquet en 4 portions, et divisez la somme calorique totale du paquet par 4

afin de savoir à combien de calories équivaut ce quart de paquet de chips.

Vous développerez vous-même toutes ces astuces au fur et à mesure ! Pour

au final, savoir d’instinct combien coûte une poignée de chips, de telle sorte ou d’une autre, une poignée
de noix de cajou, etc., etc. Vous pourrez

vous référer à d’autres aliments plus ou moins similaires dont vous connaissez la teneur en calories à la
portion, pour l’adapter à d’autres aliments inconnus mais très semblables quand même.

- Si vous doutez de la teneur en calorie d’un aliment, divisez-le. Ainsi, vous aurez une autre perspective
qui vous aidera à confirmer votre

évaluation. Par exemple, si vous avez évalué cette fine tarte aux tomates, à

600 calories : divisez, de tête, cette tarte en 6 portions égales et regardez alors une de ces portions : elle
est censée être à 100 calories. Cela vous semble-t-il exact, ou surévalué ? Ou encore sous-évalué ? Cela
pourra vous

aider. Si vous doutez encore, regardez cette mini-part censée coûter 100

calories, et comparez-la à un aliment que vous connaissez et qui coûte 100

calories. Comparez-la donc à un nem, par exemple, qui coûte entre 75 et 100 calories en moyenne. Est-ce
comparable ? La mini-part vous semble-telle plus calorique, moins calorique, à calories égales ?

Cette astuce-là est à appliquer une fois que vous maîtriserez un peu les calories, car il existe des aliments
dont on ne se douterait pas qu’ils sont tant caloriques, par manque d’expérience.

- Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais souvent, on a davantage de pulsion d’achat quand on a les
poches vides, davantage envie d’acheter les

choses qu’on voit en vitrine. Alors que lorsqu’on a de quoi se faire plaisir, on éprouve moins le besoin
de dépenser, d’acheter tous les articles semés

sur notre route. Hé bien c’est pareil avec les calories. Lorsqu’on démarre la journée en se disant : «
Aujourd’hui, c’est 700 calories et basta ! Pas le choix, il faut rembourser un peu la dette, maintenant ! »,
le calvaire de la

tentation démarre. Il nous semble alors qu’on pourrait dévorer tout ce que

l’on voit. Tandis que manger 700 calories est parfois possible de façon très

simple, lorsque par exemple on passe une journée surbookée et qu’on ne pense même plus à s’alimenter
tellement on a à faire.

Donc lorsque vous voulez manger moins, pour rembourser un peu votre dette ou économiser des calories
en vue de prochains écarts à venir, faites

comme si vous aviez le choix. Laissez-vous ce choix. Dites-vous : « OK, si

j’y arrive, tant mieux. Mais cela n’est pas une obligation. Si je rencontre aujourd’hui de bonnes occasions
alimentaires à ne pas louper, alors je n’économiserai rien. » Vous verrez qu’en dédramatisant ainsi les
choses, en vous laissant le choix de rembourser/économiser OU PAS des calories,

vous le ferez probablement plus facilement.

Évidemment, si vous êtes au régime, cette astuce ne compte pas. Car vous

êtes dans un plan d’amincissement qui demande une certaine rigueur, même dans la souplesse. Mais si
vous n’êtes pas au régime, si vous souhaitez juste rembourser un peu vos dettes, sans que cela ne presse
vraiment, alors allez-y « à la cool », sans pression, en vous laissant le choix de le faire ou pas. Vous
enlèverez ainsi l’obligation, qui bizarrement

nous donne souvent envie de tout faire sauf ce à quoi on est obligée.

Je précise que manger moins de 1 200 calories par jour est assez difficile,

voire nocif pour la santé sur le long terme. Si parfois il vous arrive de manger moins de 1 200 calories
par jour, en cas de grippe, intoxication alimentaire, gastro, manque d’appétit, occupation intense ou quoi
que ça soit d’autre, c’est OK. Mais en vous astreignant volontairement à ce ratio,

sur une ou plusieurs journées, cela ne sera pas agréable et même assez pénible. C’est un peu comme
lorsqu’on fait ses courses en ayant faim : on

achète plus. Ou comme lorsqu’on a très soif et qu’on s’imagine qu’on va

boire des litres et des litres de boissons différentes : il vaut mieux boire deux bons verres d’eau ou de
limonade puis cesser d’y penser !

- Ne soyez pas découragée par votre indécrottable gourmandise. Aimer manger est une grande chance :
car aimer manger, c’est dire oui à la vie.

C’est avoir la chance de pouvoir prendre régulièrement du plaisir gustatif !

Et cela n’est pas donné à tout le monde, croyez-moi. Rien de plus triste que d’être sans appétit. Les
journées sont quand même en partie rythmées

par nos repas, collations, grignotages. Accepteriez-vous qu’on vous ôte l’appétit pour toujours ? Songez
donc aux personnes qui ont perdu le goût,

ou l’odorat (ces deux sens sont intimement liés). D’ailleurs, pour celles qui manquent d’appétit et
aimeraient se servir de la méthode pour prendre du

poids, je vous recommande de faire une cure de gelée royale. Ce


complément alimentaire se trouve en pharmacie et même en grande

surface au rayon adapté. Regain d’appétit assuré !

- Beaucoup de femmes font ce qu’on appelle de la « rétention d’eau », c’est-à-dire que leurs cellules
peuvent se gorger d’eau. On ne peut

malheureusement pas grand-chose contre cette caractéristique souvent féminine (quoique certains hommes
n’y échappent pas !), si ce n’est éviter

de consommer de l’alcool et trop de sel. Bien que cela ne serve pas à grand-chose : avoir quelques litres
d’eau dans ses cellules, ça n’est pas la

fin du monde. Par contre il ne faut pas confondre l’eau et la graisse sur votre balance !

Aussi, lorsque vous vous pesez, choisissez de le faire de préférence le matin, au lever, nue ou en sous-
vêtements. Et prenez garde à choisir un matin : où vous n’avez pas bu d’alcool la veille, où vous n’avez
pas mangé

trop salé la veille (style sashimi noyé dans la sauce salée du restau japonais, ou paquet de chips à
outrance) et où cela ne fait pas quatre jours

que vous êtes constipée. Vous devriez ainsi avoir votre poids réel. Même si

vous avez encore de l’eau dans vos cellules après toutes ces précautions avant la pesée, tant pis, c’est
votre paquetage d’eau « de croisière » !

Néanmoins, il existe de petits comprimés bon marché que l’on trouve en pharmacie, qui servent à
éliminer cette eau contenue dans vos cellules : le

BOP. Prenez du BOP toute la journée et vous irez faire pipi… toute la journée. À la fin, une bonne partie
de votre eau se sera envolée aux toilettes ! Mais vous la reprendrez dès les jours suivants : car c’est votre
«

eau de croisière ». Faites la rentrer, psychologiquement, dans votre poids et passez à autre chose. Par
contre, évitez juste de vous peser au lendemain

d’une journée d’excès de sel et/ou d’alcool.

Pour vous consoler, songez que la rétention d’eau peut s’avérer très pratique dans toutes les situations où
se rendre aux toilettes n’est pas aisé : dans un avion, sur un bateau, en pique-nique, à un concert en plein
air… Il

vous suffira de prendre deux ou trois verres de vins pas exemple, ou de saler un peu plus vos plats et
voilà : tout ce que vous boirez ensuite restera dans votre corps sans ne plus ressortir, du moins pour
quelques heures.

Attention tout de même à utiliser cette astuce de façon occasionnelle, manger trop salé peut nuire à la
santé.
Voici donc des astuces en vrac. Certaines vous auront probablement «

parlé », d’autres pas. Piochez ce qui vous est utile !

Conclusion

Je connais une fille qui avait beaucoup de problèmes avec son poids. Donc

beaucoup de problèmes avec son alimentation (ou vice versa). Durant des

années, elle a oscillé entre des journées composées d’aliments très sains, très light, et des journées de
craquage complet durant lesquelles elle s’empiffrait d’aliments gras. Parfois, cette fille prenait cinq,
voire dix, kilos. Elle se sentait mal dans sa peau, déprimée et découragée.

Lorsqu’elle reprenait du courage, elle arrivait à se nourrir durant des jours entiers d’affilée avec une
salade de soja au poulet le midi, et un potage le

soir. C’était son rythme « sain », les seuls aliments qui la rassuraient. Elle arrivait à tenir ainsi des
semaines. Lorsqu’elle arrivait à tenir son rythme sain, sa seule fantaisie de la semaine était de s’octroyer
un « bo-bun » le

week-end : il s’agit d’un plat chinois composé de vermicelles chinois, de légumes, d’un peu de bœuf,
d’une dizaine de cacahuètes concassées et de 2

nems coupés en deux. Évidemment, cela ne pouvait durer tout le temps, alors il finissait toujours par venir
un moment durant lequel elle craquait pour une part de pizza ou un plat de pâtes. Elle considérait alors
que sa

journée était fichue, et elle culpabilisait, mangeait trois fois trop et déprimait. Des fois, elle se laissait
aller des jours entiers à manger 3 000

calories par jour. Elle grossissait à vue d’œil. Puis elle arrivait à se motiver à nouveau afin de se
remettre à son menu continuel de salade de

soja/potage. Et elle mincissait à nouveau. Elle mincissait, elle grossissait, elle mincissait, grossissait.
Elle avait un rapport compliqué à la nourriture.

Et elle en souffrait continuellement. Puis nous nous sommes rencontrées.

Ah, vous pensiez que c’était moi, n’est-ce pas ? Non, je n’ai pas fait de figure de style, c’est bien d’une
amie dont je vous parle. Sachez que j’ai moi aussi connu des « folies alimentaires » entre l’âge de 16 et
de 20 ans.

Mais je prends le cas de cette amie-là car, à force d’être assaillie par ses compulsions (dues aux
restrictions), il lui est un jour arrivé de prendre 20
kilos en deux mois. Elle a ensuite réussi à les perdre, mais très difficilement et avec beaucoup de
souffrance. Il s’agissait donc d’un cas de

figure assez difficile.

Lorsque je l’ai rencontrée, j’ai observé son rapport à l’alimentation et je lui ai expliqué qu’elle pouvait
manger ce qu’elle souhaitait, tant que les calories qu’elle ingurgitait étaient comprises dans son budget.
Au début, elle a eu du mal à me croire. Elle était en résistance, due aux connaissances erronées qu’elle
traînait avec elle depuis toujours. Nous nous voyions régulièrement car nous sommes devenues de très
bonnes amies. À force de

me voir manger toutes sortes d’aliments qu’elle s’interdisait au maximum,

et d’observer que je restais mince et détendue vis-à-vis de la nourriture, mes propos ont fini par la
convaincre. Elle s’est laissé ainsi tenter par cette méthode qui, très vite, l’a convaincue. Aujourd’hui elle
pratique cette méthode depuis cinq années, et elle a toujours réussi depuis à conserver un

poids stable, et mince.

J’ai aussi renseigné mon frère quant à la méthode. Lui aussi avait un rapport délicat avec la nourriture.
Enfant, il avait été très gros et avait fini par perdre ces kilos superflus à l’âge de 15 ans, en mangeant
durant des semaines des œufs au plat avec du pain et de la mayonnaise (sans le savoir

il s’était servi de la méthode calorique, comme l’homme aux sandwichs Subway). Depuis, il se
maintenait à un poids plus ou moins stable de la même façon que mon amie le faisait avant de connaître la
méthode : c’est-

à-dire en variant des phases de compulsion et des phases de restriction.

De mon côté, ayant commencé à développer ma méthode à l’âge de 20

ans, je la rôdais peu à peu. Lorsque j’ai eu 24 ans, mon frère est venu habiter avec moi à Paris, et j’ai pu
ainsi, en vivant avec lui chaque jour, observer son attitude alimentaire et lui enseigner également la
méthode.

Septique au début, il s’est vite laissé tenter : en me côtoyant chaque jour, il avait la preuve vivante du
bien fondé de mes dires. Je lui ai appris que c’était cette méthode-là qu’il avait appliquée pour fondre, à
l’âge de 15

ans, avec ses œufs au plat/pain/mayonnaise. Qu’il s’était calé, sans savoir

comment ni pourquoi, sur un plat unique, pas trop frustrant, qui constituait

un apport calorique moindre par rapport à ce qu’il avait toujours mangé jusqu’alors.

Il a peu à peu assimilé la méthode et aujourd’hui, il est rassuré à vie quant à l’alimentation. Tout comme
mon amie.

C’est en aidant ces deux êtres chers à mon cœur, et en observant à quel point ces nouvelles connaissances
les avaient transformés, que j’ai décidé

d’écrire ce livre, afin de faire partager au plus grand nombre ces enseignements si utiles.

Aujourd’hui, cette amie ainsi que mon frère ne pratique pas la méthode à

100 % (avec la valorisation calorique à la baisse, le fait de noter ses dettes et de gérer leurs
rééquilibrages, etc.) mais il n’empêche qu’en ayant cette

méthode dans un coin de leur tête, ils arrivent à se réguler naturellement.

Cela sera de même pour les lecteurs/lectrices de ce livre : certains voudront appliquer la méthode à la
lettre (pour les plus méticuleux ou les

plus focalisés sur leur physique) et d’autres seront plus laxistes, jaugeant d’un œil avertit mais lointain
leurs apports caloriques, un peu au pif.

Chacun trouvera son rythme.

Cette méthode n’est pas un régime, c’est une nouvelle façon de s’alimenter. Peut-être s’apparentera-t-elle
tout de même à un régime, si, au

début, vous avez beaucoup de poids à perdre. Mais un régime permissif, comme vous n’en avez jamais
connu. Et lorsque vous serez enfin mince, cette méthode constituera une façon de s’alimenter quotidienne
gaie et encore plus permissive, puisque vous pourrez vous endettez à l’occasion sans culpabiliser. Elle
vous stabilisera pour la vie. Et comme je vous l’ai dit, vous pouvez tout à fait utiliser un autre régime de
votre choix, puis, une fois le poids perdu, appliquer la méthode de ce livre pour vous stabiliser et ne plus
reprendre vos kilos, du moins pas en grosse quantité (car nous l’avons vu, parfois, de dettes en dettes, on
peut prendre quelques

kilos, l’important étant de savoir comment les reperdre).

Toutes ces histoires de calories ne sont pas nouvelles. On en a toutes et tous déjà entendu parler, n’est-ce
pas ? Seulement dans quel livre sont-elles aussi bien expliquées ? Sans que l’on nous donne quelques

informations clés avant de nous assommer à grands coups de lipides, de glucides, de protides,
d’alimentation « équilibrée », de « manger sain » et

autres éléments qui nous plongent dans la confusion ? Je pense qu’il fallait

un livre qui dise toute la vérité. Sans y aller par quatre chemins.

Mon amie, qui applique la méthode depuis cinq ans, m’a récemment dit : «

Ton livre et ta méthode sont le rêve incarné de toute personne en surpoids.

Combien de gens sont horrifiés à l’idée d’entamer un régime ? Pour ces personnes, perdre du poids
signifie se restreindre à manger des légumes et
des viandes blanches grillées, sans aucune fantaisie, sans aucuns écarts autorisés. Pourtant, pour une
personne en surpoids, manger, c’est vivre. Ne

plus manger, c’est ne plus vivre. Toi, tu viens et tu leur dis : «Eh ! Vous

avez le droit de manger ce que vous voulez ! Tout ça n’est qu’une affaire

de calories !» Tu sais, depuis que j’applique ta méthode, je mange des pâtes régulièrement. Je suis
italienne, tu le sais, j’adore les pâtes. Durant des années, je me suis empêché d’en manger régulièrement,
pensant que si

je voulais rester mince, je devais m’en priver. Je me souviens qu’après

avoir saisi le fond de la méthode calorique, j’ai mangé des pâtes chaque jour durant un an ! Tu as rendu
ma vie tellement plus légère ». J’ai demandé à mon amie : « Mais tu n’étais pas au courant de ces
histoires de

calories ? On en parle souvent un peu partout ! » Elle m’a répondu : « Oui,

j’en avais entendu parler, mais je n’y comprenais rien ! J’avais besoin qu’on m’explique tout, bien
comme il faut ! Et tu es la première personne

à l’avoir fait pour moi ».

Ce genre de témoignage me fait chaud au cœur. En effet, ces « histoires de

calories » ne sont pas nouvelles : tout ça, ce sont des choses que l’on connaissait sans vraiment les
comprendre. Cela méritait une explication globale. J’espère vous l’avoir donnée avec la plus grande
précision.

J’espère qu’elle vous facilitera la vie, pour toujours.

J’ai dit au début de ce livre que la méthode ne pouvait s’appliquer pour les

anorexiques et les boulimiques. Je tiens à préciser à présent que si, la méthode peut éventuellement aider
ces personnes. Je ne voulais pas, au début du livre, donner de « faux espoirs » aux personnes souffrant de
troubles de l’alimentation, car il s’agit bien souvent de cas compliqués, de

psychologie, de troubles profonds qui cachent d’autres souffrances derrière

une alimentation déréglée. Pour autant, si vous voulez tenter de vous réconcilier avec la nourriture, de
faire quelques pas vers elle, vers l’équilibre, vers le plaisir, la légèreté, je vous encourage à essayer la
méthode. Peut-être que cela marchera ? En tout cas, ça vaut le coup d’essayer. Il ne faut jamais baisser les
bras. Puisse cette méthode vous guérir. Je le souhaite.

Et à présent, belle vie alimentaire à vous toutes, et à vous tous !

*
*

Couverture :

© Michel Dargenio - Numericrea.com

Imprimé en France :

© Florence Delorme, Éditions Delorme, Paris, 2012.

Dépôt légal : septembre 2012.

Numéro d’ISBN : 978-2-9543836-5-1 (epub)

Le Secret du Poids

ISBN 978-2-7466-4951-4 (papier)

ISBN 978-2-9543836-4-4 (pdf)

The Secret of Weight

ISBN 978-2-9543836-1-3 (papier)

ISBN 978-2-9543836-3-7(epub)

ISBN 978-2-9543836-2-0 (pdf)


Document Outline
Introduction
— Chapitre 1 —
— Chapitre 2 —
— Chapitre 3 —
— Chapitre 4 —
— Chapitre 5 —
— Chapitre 6 —
— Chapitre 7 —
Conclusion

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