05/03/2023 21:51 Applications linéaires (1/4) - Exercices corrigés - Mathprepa

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Applications linéaires (1/4)

Exercices corrigés

Exercice 1.
Soit f et g deux endomorphismes de E .
Montrer que si f et g commutent, alors Kerf et Imf sont stables par g .
Prouver que si f est un projecteur alors la réciproque est vraie.

 Cliquer ici pour voir (ou cacher) le corrigé

Soit u dans Kerf . On a :

f (g(u)) = (f ∘ g)(u) = (g ∘ f )(u)

​ ​

= g(f (u)) = g(0) = 0

Ainsi g(u) appartient à Kerf , qui est donc stable par g .

Soit v ∈ Imf , et u ∈ E tel que v = f (u). On en déduit :

g(v) = g(f (u)) = (g ∘ f )(u) = (f ∘ g)(u)

​ ​

= f (w) avec w = g(u)

∈ Imf : Imf est donc stable par g .

Ainsi g(v)
On suppose que f est un projecteur, et que Imf et Kerf sont stables par g .

Soit u un élément quelconque de E .

Il s’agit de prouver que (f ∘ g)(u) = (g ∘ f )(u).

On sait que E = Imf ⊕ Kerf , et que Imf = Inv f .

Il existe donc v ∈ E et w ∈ Kerf tel que u = f (v) + w.

On en déduit f (u) = f 2 (v) + f (w) = f (v) + 0 = f (v) (on a utilisé f 2 = f ).

Ainsi (g ∘ f )(u) = g(f (v)).

D’autre part, g(u) = g(f (v) + w) = g(f (v)) + g(w).

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Mais w est dans Kerf , qui est stable par f .

Ainsi w ′ = g(w) ∈ Kerf , donc f (g(w)) = 0.

Le vecteur f (v) est dans Imf , donc dans Inv(f ), qui est stable par g .

Ainsi v ′ = g(f (v)) est invariant par f .

Il en découle :

(f ∘ g)(u) = f (v ′ ) + f (w′ ) = v ′
​ ​

= g(f (v)) = (g ∘ f )(u)

Conclusion : les applications f et g commutent.

Exercice 2.
Soit p et q deux projecteurs de E .
Montrer que p + q est un projecteur si et seulement si p ∘ q = q ∘ p = 0.

 Cliquer ici pour voir (ou cacher) le corrigé

L’application linéaire p + q est un projecteur si (p + q)2 = 0. Or :

(p + q)2 = (p + q) ∘ (p + q)

​ = p2 + p ∘ q + q ∘ p + q 2 ​

=p+p∘q+q∘p+q

Ainsi p + q est un projecteur si et seulement si p ∘ q + q ∘ p = 0.

Il est clair que cette condition est réalisée si p ∘ q = q ∘ p = 0.

+q∘p=0⇒{
p∘q =0
Réciproquement, il reste à prouver que p ∘ q
q∘p=0
​

On compose p ∘ q + q ∘ p = 0 par p à gauche en utilisant p ∘ p = p.

On en déduit : p ∘ q + p ∘ q ∘ p = 0.

On compose p ∘ q + q ∘ p = 0 par p à droite en utilisant p ∘ p = p.

On en déduit : p ∘ q ∘ p + q ∘ p = 0.

Par différence des deux résultats obtenus, on trouve p ∘ q − q ∘ p = 0.

Compte tenu de p ∘ q + q ∘ p = 0, on trouve bien p ∘ q = q ∘ p = 0.

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Conclusion : si p, q sont deux projecteurs, p + q est un projecteur ⇔ p ∘ q = q ∘ p = 0.

Exercice 3.
Soit p et q deux projecteurs de E .
Montrer que Ker p = Ker q si et seulement si p = p ∘ q et q = q ∘ p.

 Cliquer ici pour voir (ou cacher) le corrigé

Supposons p = p ∘ q et q = q ∘ p.

L’égalité p = p ∘ q implique Kerq ⊂ Kerp

(en effet si q(u) = 0, alors p(u) = p(q(u)) = p(0) = 0).

De la même manière, q = q ∘ p implique Kerp ⊂ Kerq .

L’hypothèse implique donc Kerp = Kerq .

Réciproquement, on suppose que Kerp = Kerq .

Par symétrie du problème, il suffit de prouver que p = p ∘ q.

Soit u un élément de E .

Le vecteur u se décompose en u = v + w, avec v ∈ Imq = Inv q et w ∈ Kerq = Kerp

.

On a alors :

(p ∘ q)(u) = p(q(v)) + p(q(w))

​ = p(v) = p(v) + p(w) ​

= p(v + w) = p(u)

On a ainsi prouvé, l’égalité p ∘ q = p (ce qui achève la démonstration).

Exercice 4.
Soit p un projecteur non nul de E .
Montrer que fλ ​ = Id + λp est injective si et seulement si λ 
= −1.

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∈ E , décomposé en u = v + w, avec {
v ∈ Imp = Inv p
Soit u
w ∈ Kerp
​

On a les égalités :

fλ (u) = u + λp(u) = v + w + λv
​

​ ​

= (1 + λ)v + w

Ainsi :

fλ (u) = 0 ⇔ {
(1 + λ)v = 0
w=0
​ ​

​ ​

⇔{  ou  {
λ = −1 λ
= −1
w=0 u=0
​ ​

Si λ  −1 alors fλ est injective car son noyau est réduit à {0}.

= ​

Si λ = −1 alors Ker(fλ ) = Imp  = {0} car p n’est pas l’application nulle.

​

Dans ce cas fλ n’est pas injective.

​

Exercice 5.
Soit E un C−espace vectoriel, et f
∈ L(E) tel que f ∘ f = −Id.
Soit V = {x ∈ E, f (x) = ix} et W = {x ∈ E, f (x) = −ix}.
Montrer que V et W sont deux sous-espaces supplémentaires dans E .

 Cliquer ici pour voir (ou cacher) le corrigé

V , W sont des sous-espaces vectoriels de E car {

V = Ker(f − iId)
W = Ker(f + iId)
​

Il faut montrer que tout u ∈ E s’écrit de manière unique u = v + w, avec v ∈ V et w ∈ W .

Supposons qu’une telle décomposition existe. Alors f (u) = f (v) + f (w) = i(v − w).

On en déduit : {
v+w =u
v − w = −if (u)
​

1 1
Ainsi v = (u − if (u)) et w = (u + if (u)).
2 2
​ ​

On a ainsi prouvé l’unicité du couple (u, v), s’il existe.

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1 1
Réciproquement on pose v = (u − if (u)) et w = (u + if (u)).
2 2
​ ​

On a bien sûr v + w = u. D’autre part :

1 1
f (v) = (f (u)−if 2 (u)) = (f (u)+iu) = iv
2 2
​ ​

1 1
f (w) = (f (u)+if 2 (u)) = (f (u)−iu) = −iw
2 2
​ ​

Ce résultat prouve l’existence du couple (u, v), ce qui achève la démonstration.

Algèbre linéaire Mpsi Pcsi

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