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Treuil pour
parapente
Raoul Pahud
Systèmes Industriels, 3ème année
Travail de Bachelor
Juillet 2021
Destinataire : Ioan Balin
Le but de ce TB était de conceptualiser deux treuils. Un serait minimaliste et muni uniquement d’un
petit moteur de rembobinage, pour donner un ordre d’idée, 200 W sont suffisantes. La puissance et la
vitesse sont fournies par un véhicule roulant ou flottant et il ne faudrait dimensionner uniquement un
frein pour gérer la tension dans le câble. Ce genre de treuil est nommé treuil mobile ou à dévidoir.
L’autre serait un treuil fixe. Par rapport au premier, le fil est préalablement déroulé avant le treuillage.
Alors que pour le premier le fil se déroule pendant le treuillage, ici, le fil est rembobiné. La puissance
et la vitesse sont fournies par un moteur plus puissant.
Pendant le TB, j’ai réalisé qu’il serait difficile de conceptualiser et fabriquer ces deux treuils. Etant moi-
même instructeur de parapente au sein d’une école, je me suis décidé pour le treuil fixe qui est un
engin redoutable pour les initiations et apprendre à voler. Cet engin permet de faire plusieurs
simulations de décollages et atterrissages sur un même terrain dans un court laps de temps. Le but
n’est donc pas de faire un treuil très puissant qui permette d’élever très haut les parapentistes, mais
d’avoir un treuil qui peut les élever autour des 30 à 50 mètres par rapport au sol.
2. Glossaire
Au préalable, il est nécessaire de définir certains termes techniques.
• Treuil : Appareil de levage et de chargement, composé d’un cylindre (tambour) qu’on fait
tourner sur son axe à l’aide d’une manivelle ou d’un moteur et autour duquel s’enroule une
corde, un câble.
Dans le domaine du parapente, le treuil servira à faire décoller ou aider au décollage sur un sol
plat ou non un parapente qui est fixé en bout de câble.
• Treuillage : Utilisation d’un treuil pour soulever ou tirer une charge.
• Treuiller : Manipuler à l’aide d’un treuil
• Treuil fixe : Le treuil est immobile et fixe en un point. Le câble est préalablement déroulé avant
utilisation. Lors du treuillage, le câble est enroulé et permet au parapente de décoller. Plus le
déroulement préalable est grand, plus le parapente aura l’occasion de s’élever.
• Treuil mobile ou treuil à dévidoir : Dans ce cas, le treuil est mobile, sur un véhicule, un bateau
ou une voiture par exemple. C’est la force et/ou la vitesse du véhicule qui permet au parapente
de décoller et de s’élever. Lors du treuillage, le câble est déroulé, ce qui permet au parapente
d’aller toujours plus haut.
• Treuil mixte : Ce treuil a la possibilité de fonctionner en mode fixe ou mobile.
Le Payout Winch G8 est un treuil à dévidoir conçu pour avoir une efficacité indéniable et pour effectuer
un maximum de treuillages à l’heure.
Masse 40 kg
Dimensions en fonctionnement 600 x 500 x 400 mm
Surface de montage Surface plate ou boule de remorquage
Puissance de treuillage 30 – 200 kg
Puissance moteur de rembobinage 1,7 kW, 12V
Vitesse de rembobinage 1050 m/min
Batterie recommandée du véhicule >50 Ah
Système de coupage de ligne instantané Non
(Guillotine)
Durée de vie de la pompe hydraulique 100'000 treuillages
Température d’utilisation -5 à 40 °C
Capacité de longueur de ligne 1300 m (Dyneema 3mm)
Prix – Sans la ligne 1'500 €
Tableau 2: Caractéristiques du treuil "Eladia"
Il n’y a pas non plus beaucoup d’informations sur ce treuil. Celui-ci dispose d’un moteur de
rembobinage de 1 kW et son prix est de 999 $. Tout comme le treuil précédent, il est composé de
pièces en imprimante 3D qui sont fragiles et peu résistantes à l’usure. Néanmoins, son fonctionnement
est très simple.
Masse 19 kg – 28 kg – 28 kg – 35 kg
Dimensions en fonctionnement Non connues
Surface de montage Support de montage au sol ou boule de
remorquage
Moteur Electrique
Puissances de treuillage et rembobinage 6 kW – 10 kW – 10 kW – 15 kW
Batterie Lithium 72V 30Ah
Système de coupage de ligne instantané Oui (télécommandé)
(Guillotine)
Température d’utilisation 0 à 40°C
Capacité de longueur de ligne 2'000m
Auto-treuillage Possible
Prix – Sans la ligne et sans batterie 4'895 $ - 5'995 $ - 5'995 $ - 6'995 $
Prix - Batterie 1'250 $
Tableau 3: Caractéristiques des 4 modèles de treuil "eWinch"
Sur la première image, le treuil a été fabriqué à partir d’un mécanisme existant. Dans ce cas, c’est un
scooter qui a été modifié. La roue avant a été enlevée et remplacée par un système de guidage du fil,
tandis que la roue arrière a été remplacée par la bobine de fil. Moteur, embrayage, démarreur, poignée
de gaz, siège et freins ont été gardés. La force de tension est souvent contrôlée « au feeling » du
treuilleur.
En ce qui concerne le second treuil, celui-ci est beaucoup plus gros et plus puissant bien qu’il n’y a pas
données techniques dessus. Celui-ci est créé de toute pièce et n’est pas basé sur un mécanisme ou
Figure 7: Treuil sur remorque avec moteur électrique alimenté par un groupe électrogènevii
3.4. Conclusion
De cette étude de marché se dégagent plusieurs constats :
• Les treuils à dévidoir et mixtes sont puissants (6-15kW) mais chers (>1'500.-)
• Les treuils mixtes sont la plupart du temps électriques et nécessitent une batterie externe qui
doit être rechargée fréquemment
• Les treuils fixes sont de fabrication dite maison et il n’existe aucun treuil de série en vente.
Par conséquent, je vois mon travail s’orienter sur deux treuils différents :
• Un treuil de type dévidoir low-cost (environ 500.-) avec un système pour le rembobinage
• Un treuil fixe simple et transportable dans le coffre d’une voiture qui sera aussi à un prix le
plus bas possible
Après réflexion et expériences, j’ai réalisé ne pas avoir le temps de concevoir deux treuils différents.
Etant moniteur de parapente, j’ai décidé de me consacrer au treuil fixe qui est un outil utilisé pour les
initiations et apprendre à voler en parapente. C’est généralement le moniteur qui est treuilleur.
4. Théorie
4.1. Définition de la portance et explication du phénomène
Il y a plusieurs théories qui expliquent ou tentent d’expliquer le phénomène de la portance.
• Troisième loi de Newton : « Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d’intensité
égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B ». Si A est l’aile, et B l’air, alors
• Effet Coanda : « Attraction ou l’attachement d’un jet de fluide par une surface convexe sur laquelle
il s’écoule. Le fluide suit la surface et subit une déviation avant de s’en détacher avec une trajectoire
différente de celle qu’il avait en amont. »2
• Théorème de Kutta-Jukowski : « Il détermine la circulation autour d’un profil d’aile et permet donc
d’en déduire sa portance. Quand un corps symétrique à forme lisse, comme un cylindre à section ovale,
se déplace dans un fluide avec une incidence positive il y a deux points d’arrêt sur une section du corps,
près du bord d’attaque sur l’intrados et du bord de fuite sur l’extrados. La circulation est nulle et il n’y
a pas de portance. Si un profil avec un bord de fuite aigu démarre avec une incidence positive, les deux
points d’arrêt se trouvent au début dans les mêmes positions que précédemment. Quand l’air qui
passe sous l’intrados atteint le bord de fuite il doit contourner celui-ci pour aller vers le point d’arrêt
supérieur. À cause du rayon de courbure nul, la vitesse devrait être localement infinie. À défaut de
vitesse infinie, il y a une vitesse importante qui crée sur l’extrados, près du bord de fuite, un tourbillon
appelé tourbillon initiateur. »3
Nous avons décidé d’éclaircir le phénomène de la portance en détail selon l’explication populaire
donnée en aéronautique, soit selon le théorème de Bernoulli.
1
https://fr.wikipedia.org/wiki/Portance_(aérodynamique) (15.01.2020)
2
https://https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Coand~a (15.01.2020)
3
https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorème_de_Kutta-Jukowski 15.01.2020
𝜌𝑉 2
𝑞=
2
Si l’on ne tient pas compte des pertes dues au frottement, la loi de Bernoulli s’applique à un tube de
courant.
Dans ce cas, nous constatons que la somme des deux pressions (baromètre C) est identique sur les
deux sections différentes. Dans la grande section, la pression statique (A) est plus élevée et la pression
dynamique (B) est plus faible que dans la petite section. Dans la petite section, la vitesse du flux est
plus grande par l’effet de Venturi. Cela fait augmenter la pression dynamique et baisser la pression
statique.
𝜌𝑉 2
+ 𝜌𝑔𝑧 + 𝑃 = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
2
Où P est la pression en un point [Pa] ou [N/m2], ρ est la masse volumique en un point [kg/m3], V est la
vitesse du fluide en un point [m/s], g est l’accélération de la pesanteur [N/kg] ou [m/s2], z est l’altitude
du point considéré [m].
4.2. La portance
La portance est une force perpendiculaire au déplacement du fluide. Elle est créée par l’aspiration dans
une zone de dépression formée sur le dessus du profil dessiné à cet effet. C’est la forme du profil
notamment qui influence la vitesse de l’écoulement de l’air. Sur un profil d’aile, le flux d’air se sépare
entre l’intrados et l’extrados. Par sa forme, le flux est accéléré sur l’extrados et souvent décéléré sur
l’intrados. Un fluide accéléré crée une dépression et un fluide. Il y a donc une dépression sur l’extrados
et une surpression sous l’intrados. Cela a pour effet "d’aspirer" l’aile vers le haut. C’est la naissance de
la portance.
Dans le cas d’un avion, c’est la traction de l’hélice qui génère la vitesse de l’aile et un vent relatif
suffisant, créant ainsi de la portance.
Dans le cas d’un parapente en vol en l’absence de vent, c’est la gravité qui nous entraîne vers le bas
qui crée ce vent relatif comme le fera un avion qui plane avec le moteur à l’arrêt.
4.3. La traînée
La traînée est la force s’opposant au mouvement d’un corps dans un fluide et est perpendiculaire à la
portance. Elle est calculée de la même manière que la portance à la différence que le coefficient CX est
celui de la traînée.
1
𝐹𝑋 = 𝐶𝑋 𝜌𝑉 2 𝑆
2
L’influence de la forme sur le coefficient de traînée est non négligeable. Sur l’image ci-dessous, la forme
de la goutte d’eau avec le vent relatif venant du bout arrondi vers la pointe a le coefficient le plus
faible. C’est pour cela que la plupart des ailes ont une forme s’y rapprochant afin de réduire au
maximum la force de traînée.
Toutes ces forces sont dépendantes les unes des autres. L’objectif pour accroître ses performances,
étant d’optimiser celles qui ont un effet « positif », la portance et la vitesse et de limiter celles qui ont
un effet « négatif », la traînée.
4.6. La finesse
La finesse est le rapport entre la portance et la traînée. Elle donne la performance d’une aile. Elle est
calculée de la manière suivante :
𝑃𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 (𝐶𝑍 ) 𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒
𝐹𝑖𝑛𝑒𝑠𝑠𝑒 = = =
𝑇𝑟𝑎î𝑛é𝑒 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑎î𝑛é𝑒 (𝐶𝑋 ) 𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒
La tension T⃗ appliquée par le câble en A est évidemment dirigée de A vers O. Sa valeur est réglée par
le treuilleur, plus l’aile monte, plus cette force tire vers le bas.
La force totale ⃗F appliquée à l’aile est donc la somme vectorielle des deux forces précédentes. La
construction de cette somme est visualisée par un parallélogramme qui se déforme en s’aplatissant
⃗ , résultante des forces
lorsque l’aile monte. Cette force est équilibrée en permanence par la force F
aérodynamiques du vent relatif sur le profil de l’aile.
L’angle entre la trajectoire matérialisée par le vecteur v ⃗ , est appelé angle de finesse de
⃗ et la force F
l’aile sur trajectoire : c’est l’angle a du schéma. La tangent de cet angle, soit tan(a), est appelé « finesse
de l’aile », caractéristique célèbre et devenue un chiffre culte.
L’angle polaire (le terme de polaire n’a strictement aucun rapport avec la courbe caractéristique de
l’aile) θ est l’angle que fait le câble du treuil avec l’horizontale : la position de l’aile à un instant donné
de la montée est entièrement connue si on connaît θ et la distance r entre l’aile et le treuil ; r et θ
seront appelés coordonnées polaires de position ; ces coordonnées dépendent bien évidemment du
temps t tout au long du treuillage.
On introduira enfin l’angle α entre la force ⃗F véritable responsable de la traction et la direction générale
⃗ remplace donc le poids total volant qui était vertical dans le vol libre glissé ; lorsque l’aile
du câble ; F
monte, α diminue car le parallélogramme s’aplatit ; la figure suggère qu’il existe une relation organique
entre les angles α et θ.
⃗ ,v
𝑎 = (F ⃗)
Nous dirons que « a est réglé par i ». La relation entre a et i est d’ailleurs complexe, mais n’est pas
nécessaire de la connaître puisque i résulte d’une action de pilotage ; i n’est pas un angle entre
vecteurs ! L’incidence n’interviendra donc pas directement dans les calculs.
Mais il peut être bien différemment lorsqu’un treuillage se déroule l’aile face à un vent
météorologique ; nous verrons alors que la présence de vent est sans influence sur l’équilibre des
forces appliquées à l’aile, mais peut en revanche influer considérablement sur la performance du
treuillage : le treuilleur constate (sans rien y pouvoir directement) un enroulement moins rapide du
câble voire même un dévidage.
L’angle entre −F ⃗ et v⃗ étant supérieur à 90°, cela signifie que la puissance de la résultante
aérodynamique est négative (elle vaut −F ⃗⃗⃗⃗𝑃 ∗ 𝑣), donc que le milieu atmosphérique reçoit de l’énergie
de la part de l’aile, et que cette énergie est perdue sous forme de chaleur fabriquée par la traînée ;
l’aile a reçu son énergie de la part du treuil ; c’est donc ici le treuil qui fournit tout.
En treuillage par vent fort avec dévidage du câble, la part fournie par le treuil fixe peut disparaître, le
vent fournissant alors la totalité de l’énergie.
L’idée de base du treuillage au dévidoir est de conserver la tension du cordon ombilical en toute
circonstance, en déplaçant le treuil initialement fixe dans un sens qui transforme l’enroulement du
tambour en un dévidage, simulant ainsi le vent naturel qui n’existe pas :
• Il y a alors un dévidage du câble par rapport au tambour du treuil, qui correspond à la nécessité
d’un freinage pour l’entretien de sa tension ; on pourrait imaginer ici un dispositif récupérant
la puissance correspondante pour la transformer en énergie plus noble ;
• Le véhicule lié au tambour fournit finalement la tension ⃗T du câble, mais comme celle-ci voit
sont point d’application O se déplacer dans le même sens que le véhicule, c’est donc ce dernier
qui fournit la puissance donc l’énergie nécessaire à l’ensemble de l’opération.
Il n’y a donc pas de différence physique fondamentale entre le treuillé, appellation que nous
réservons au treuil fixe et le tracté, appellation que nous réservons au treuil mobile sans moteur
d’entraînement du tambour. On remplace simplement dans le tracté, le déplacement de la masse
d’air (le vent) qui était suffisant pour entraîner le dévidage du tambour du treuil fixe, par son
déplacement relatif, c’est-à-dire par un déplacement permanent du repère initialement fixe
qu’était le treuil ; c’est donc dorénavant le treuil qui se déplace par rapport à la masse d’air, et non
plus l’aire qui se déplace par rapport au treuil fixe.
La vitesse de déplacement du treuil mobile doit donc être au moins égale à celle du vent qui
entraînait le dévidage du treuil fixe, c’est-à-dire au moins égale à la plus faible valeur de la
𝑉
composante horizontale de la vitesse/sol de l’aile. La formule 𝑥⁄𝑉 conduit à la condition
𝑚
approximative :
𝑉𝑥
⁄𝑉 ≈ 1 → 𝑉𝑡 ≥ 𝑉𝑚 xxvii
𝑚
La composition des vitesses exige une analyse attentive : le treuil est mobile par rapport au sol ; l’air
(le vent) est mobile par rapport au sol et au treuil ; enfin l’aile est mobile par rapport à l’air, au treuil
et au sol. Le schéma vectoriel donnant la vitesse relative ⃗⃗⃗
𝑉𝑜 de l’aile par rapport au véhicule-treuil est
la visualisation du principe de composition galiléenne des vitesses :
⃗⃗⃗
𝑉𝑜 = ⃗V + ⃗⃗⃗
𝑉𝑒 − ⃗⃗⃗
𝑉𝑡 xxix
Qui est à la base de l’analyse générale du tracté et de la figure ci-dessus. Cet outil de gestion montre
que :
• ⃗ , ⃗⃗⃗⃗
Pour permettre le déroulement du câble, il faut que l’angle (T V0 ) soit supérieur à 90° ;
• Lorsque ⃗⃗⃗⃗
V0 devient perpendiculaire au câble, celui-ci ne déroule plus et la tension s’annule
brusquement ; ceci n’est certes pas dangereux et l’aile retourne paisiblement au vol glissé ;
mais attention au phénomène du coup de fouet qui peut être pallier en gardant une vitesse
de dévidage suffisante ;
• Pour diminuer l’angle polaire d’un câble qui serait « trop haut », il faut augmenter ⃗⃗⃗
𝑉𝑡 jusqu’à
ce que ⃗⃗⃗
𝑉𝑜 ait une composante orthoradiale dans ce sens, ce qui correspondra assurément à
une vitesse du véhicule-treuil d’autant plus grande qu’on veut un câble peu incliné ; pour
laisser monter le câble, il suffit de ralentir.
Conclusion :
Ce n’est pas tant le principe physique de fonctionnement que le champ d’application qui distingue le
tracté du treuillé :
L’arme absolue facilement imaginable serait une combinaison des deux machines précédentes. Il y a
toujours mieux, mais c’est plus cher.
5.1. Electriques
N° Description Importance Min Nom Max
Alimentation issue de la chimie Recommandée
Interrupteur de mise sous/hors tension Obligatoire
5.2. Mécaniques
N° Description Importance Min Nom Max
Poids du dispositif [kg] Obligatoire 35
Encombrement du dispositif [cm] Obligatoire 50x50x100
Tension du câble constante et réglable Obligatoire 0 80
[kg]
Système de freinage automatique Recommandée
Rembobinage motorisé du câble Obligatoire
Système de trancannage Recommandée
5.3. Usages
N° Description Importance Min Nom Max
Un seul opérateur du treuil Obligatoire
Aucune formation nécessaire à l’emploi Optionnelle
Indication de la tension du câble Recommandée
5.4. Sécurité
N° Description Importance Min Nom Max
Coupe-câble instantané Obligatoire
Largage manuel Obligatoire
Confirmation visuelle de largage effectué Obligatoire
Visuel du pilote depuis la place de Recommandée
l’opérateur
5.5. Général
N° Description Importance Min Nom Max
Prix total du dispositif [CHF] (coût du Recommandée 550
matériel uniquement sans la fabrication)
En clair, beaucoup de systèmes pourraient être adéquats. Les aspects les plus importants seront le
prix, la durabilité et l’entretien que le système demande.
Dans ces divers freins, les freins sur moyeux à tambour et les freins à frottement réglable sont éliminés
par leur complexité. Le freinage magnétique est trop cher et complexe pour l’usage recherché.
Les freins utilisés seront donc des freins à disque avec des étriers de frein, commandés
hydrauliquement ou mécaniquement.
6.3. Guide-câble
Pour le guide-câble, j’ai deux solutions à proposer. Il y a tout d’abord une simple plaque usinée avec
une poche ouverte à travers laquelle le fil passe. Celui-ci serait en métal avec un bon coefficient de
glissement. Ensuite, il y a un guide-câble à 4 rouleaux qui minimise le frottement du câble grâce à la
rotation de ces rouleaux.
Le guide-câble à rouleaux diminue fortement les frottements grâce à ses rouleaux tournants. Par
conséquent, le câble est mieux préservé. Il est cependant plus complexe à fabriquer, mais il y en a qui
sont à bas prix dans le commerce. Il faut voir selon les dimensions finales de la bobine et du treuil. Ce
guide câble est monté soit avec des roulements, soit avec des paliers lisses.
Pour le réglage de la tension, il peut y la possibilité d’avoir un système d’affichage donnant la tension
instantanée dans le câble et que celle-ci soit gérée de façon instinctive par l’opérateur du treuil ou
plutôt directement par un système de régulation autonome.
Des systèmes connus gérant la tension sont les freins des moulinets de pêche et le système de réglage
de tension dans la machine à coudre.
Dans le cas de la machine à coudre, le système est plus complexe. Il y a la tension du fil supérieur ainsi
que celle du fil inférieur. La tension du fil inférieur est gérée par la vis de réglage de la cannette dans
laquelle la bobine se trouve. La tension du fil supérieur est quant à elle gérée par un pincement du fil
entre deux plaques en métal avec des ressorts. Cette tension est régulée la plupart du temps par une
molette manuelle.
D’une part, le problème est que ces deux systèmes permettent uniquement d’avoir une tension
constante et sont utilisables seulement pour un treuil mobile.
Il est aussi important de mettre un petit parachute en bout de câble pour valider visuellement le
largage du câble. Sur l’image ci-dessous, il y a le dispositif pour éviter que le câble frotte sur le sol lors
du rembobinage. Celui-ci est en deux parties. Il y a le winch kite en orange et violet qui permet de faire
planer le câble et prendre de la hauteur. Il a une finesse proche de 3. Derrière lui se trouve le drag
chute qui lui ne provoque uniquement de la traînée. Il empêche le winch kite de ne faire que s’élever
et de prendre trop de hauteur. Il règle en quelque sorte la performance du winch kite.
Il faut savoir que lors d’un treuillage fixe, il n’y a pas forcément largage et le pilote est tiré parfois
presque jusqu’au treuil.
7. Dimensionnement
7.1. Hypothèses
Pour le dimensionnement du treuil, il a fallu émettre certaines hypothèses :
• Le parapente a une finesse de 7 (ce qui est basique pour une voile école)
• Il n’y a pas de vent au décollage
• Le poids total volant est de 100 kg
• La tension est constante
• Le câble est considéré comme rigide et ne « bande » pas
Avant un usage normal et système à l’arrêt, le câble est préalablement déroulé à la longueur désirée.
Puis, le parapentiste est accroché au câble. Lorsque le parapentiste et l’opérateur du treuil sont prêts,
le moteur est enclenché et le treuillage peut démarrer.
7.3. Puissance
A l’aide de la théorie, il est possible de déterminer la puissance nécessaire au moteur. Cette puissance
dépend du poids total volant et de la force de tension souhaitée dans le câble.
Sur le schéma ci-dessus, le poids apparent est la somme de la force de traction et du poids du pilote.
Bien évidemment, plus la force de traction est élevée, plus le poids apparent grandit.
Cependant, avant de déterminer la puissance, il est intéressant de définir une fourchette de valeurs
dans laquelle la tension du câble est acceptable. Le facteur de tension dans le graphique ci-dessus
exprime la tension en fonction du la force de pesanteur. Pour un poids total en vol de 100 kg et une
tension de 981 N, le facteur de tension sera de 1. Si le poids total est toujours de 100 kg et la tension
de 490,5 N, le facteur de tension sera cette fois-ci de 0,5.
𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 [𝑁]
𝐹𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 =
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑙 (𝑃𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟) [𝑁]
Le facteur de charge représente le poids apparent divisé par la force de pesanteur, soit la force exercée
sur l’aile. Dans le cas d’un vol normal droit stabilisé sans treuillage, le facteur de charge est de 1, car il
n’y a pas de tension dans le câble et l’aile s’oppose uniquement à la force de pesanteur. Lorsque le
facteur de tension est égal à 1, c’est-à-dire que la tension dans le câble et la force de pesanteur ont la
même valeur, le facteur de charge monte jusqu’à 2. Selon les constructeurs de parapentes, ceux-ci ne
sont pas conceptualisés pour tenir un plus grand facteur que 1 pendant une longue durée, bien qu’ils
soient certifiés pour tenir un facteur de charge de 8 à l’état neuf. Par conséquent, un moteur qui peut
fournir une tension équivalente à la force de pesanteur est amplement suffisant par rapport au critère
du facteur de charge exercé sur le parapente. Cela est une question de sécurité et de longévité du
matériel.
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡 [𝑁]
𝐹𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 =
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑙 (𝑃𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟) [𝑁]
Une tension de 140,3 Newton (14,3kg) représente le poids total de 100 kilos divisé par une finesse de
7. Pour la voile de finesse 7 justement, le constat est que jusqu’à 10° d’angle du câble par rapport au
sol, le taux de montée et l’angle d’assiette sont à zéro. C’est-à-dire que le parapentiste avance
simplement horizontalement. Cela équivaut à une tension de 12 kilos force, cela est très peu. Pour une
avoir un rendement positif, il faut avoir une tension plus élevée que 140,3 Newton. Au-delà d’un angle
de 10°, le rendement est négatif.
Sur ce graphe, la puissance nécessaire pour garder la tension constante demandée ne dépasse pas 1,4
kW. Cela est une valeur relativement faible.
Sur les deux graphiques ci-dessus et en prenant la finesse de 7, nous remarquons que le rendement
est positif jusqu’à un angle de câble par rapport au sol de plus de 50°. En effet, le taux et l’angle de
montée sont positifs jusque-là. Lorsque cet angle limite est dépassé avec cette tension, cela n’est plus
utile de treuiller.
Jusqu’à un angle de 24°du câble par rapport au sol, le taux est au minimum de 1 m/s (3,6 km/h), cela
représente une montée douce et agréable pour un élève.
L’angle de montée du parapente par rapport au sol ou angle d’assiette sur le schéma ci-dessus est
toujours plus petit que 10°, ce qui donne au parapentiste treuillé un sentiment de confort et de
sécurité.
Avec cette tension constante de 293,4 N (30 kg), la puissance à fournir se situe autour de 3 kW. Il est
aussi intéressant de voir que la puissance à fournir diminue avec la diminution de vitesse.
Pour la tension de 490,5 N (50 Kg), le rendement est positif jusqu’à plus de 60° d’angle.
Pour ce qui est du taux de montée, il est de 3 m/s (10,8 km/h) jusqu’à un angle de 10°, puis il descend
progressivement jusqu’à 2 m/s (7,2 km/h) à un angle de 32°. Il descend en fin à 1 m/s (3,6 km/h) à un
angle du câble de 50°. Le taux de montée au départ est élevé et l’élève pourrait avoir un sentiment
d’insécurité et possiblement faire une mauvaise manœuvre.
L’angle d’assiette est plus petit que 20° et cela reste une valeur raisonnable.
Pour cette tension, la puissance demandée est plus grande et se situe à 5,3 kW au maximum.
Pour une tension constante de 981 N (100 kg), le rendement est positif jusqu’à plus de 70 degrés
d’angle du câble par rapport au sol.
Dans ce cas-là, il y a une puissance à fournir qui monte jusqu’à 12,5 kW.
7.3.1. Conclusion
Pour avoir un rendement positif, il faut tracter avec une tension supérieure au poids total divisé par la
finesse de l’aile.
Etant donné que le but est de fabriquer un treuil adapté pour les débutants, un moteur ou système
qui développe 4 kW à la sortie est suffisant. De même, ce genre de treuil est très peu utilisé pour élever
les parapentistes haut, c’est-à-dire pas à plus de 50 mètres du sol. De ce fait, les angles du câble par
rapport au sol restent faibles, de moins de 40°. Cela est rassurant, car le rendement est positif jusqu’à
un angle de 50° du câble avec le sol. Il serait intéressant de mettre un système qui donne la tension
instantanée ou qui la gère.
7.4. Moteur
Selon les calculs au chapitre précédent, un moteur développant 4 kW est suffisant. Le prix est aussi un
critère important. J’ai trouvé un moteur 4 temps au prix de 140 CHF, livraison comprise.
Une chose importante à relever est que le couple et la puissance d’un moteur thermique 4 temps sont
dépendants du régime de celui-ci comme le montre l’image ci-dessous. Malheureusement, je ne
connais pas les courbes de puissance et de couple du moteur choisi. Je me suis donc basé sur la
puissance minimum de 4,8 kW que le moteur fournit.
7.5. Transmission
Pour la transmission, il faut un système s’adaptant à la sortie du moteur 4 temps. Ce qui est important,
c’est d’avoir du couple au départ, puis progressivement de la vitesse.
Il faut savoir que le moteur une fois enclenché ne s’arrête jamais de tourner. Il tourne à 1800 tr/min à
vide et 3600 tr/min à plein régime. Comme il ne faut pas que la bobine s’enroule lorsque le moteur
tourne à vide, un système d’embrayage semble être la solution qui s’impose.
J’ai donc opté pour un système de transmission à variation continue dit CVT (Continuously Variable
Transmission) muni d’un embrayage. C’est un Kit CVT Go Kart.
Dans un système CVT, il y a une poulie entraînante ou menante, une poulie entraînée ou menée dont
les diamètres sont variables et une courroie de longueur déterminée.
Figure 49: Meilleure couple : petite poulie menante et grande poulie menéexxxvii
Au départ, lorsque l’embrayage s’engraine selon la vitesse du moteur, la poulie menante a un petit
diamètre et la poulie menée un grand. La vitesse de rotation est faible et le couple est grand.
Durant l’accélération de la vitesse de rotation du moteur, les galets de la poulie menante sont poussés
à l’extérieur avec la force centrifuge, les parois de la poulie menante s’écartent et son diamètre devient
de plus en plus grand. A l’inverse et grâce au ressort de compression, les parois de la poulie menée se
rapprochent et son diamètre se réduit.
Figure 50: Meilleure vitesse : grande poulie menante et petite poulie menéexxxviii
Avec la vitesse de rotation du moteur et le rapport des diamètres de poulies, les rapports et les vitesses
à la sortie peuvent être calculées.
Vitesse moteur [tr/min] Diamètre Diamètre Rapport [-] Vitesse sortie [tr/min]
PM [mm] Pm [mm]
1800 19 - - 0
2350 19 155 0,12 288
3600 125 49 2,55 9180
En considérant le changement de diamètre des poulies comme constant avec la vitesse de rotation, le
rapport de transmission est déterminé à toutes les vitesses de rotations du moteur depuis
l’engrènement jusqu’à la vitesse maximale.
Etant donné que la vitesse du moteur augmente en même temps que le rapport de transmission, la
courbe de la vitesse à la sortie augmente exponentiellement.
Le moteur choisi dispose d’une puissance de 4,8 kW et de 6,5 kW au maximum. Pour simplifier le calcul
du couple, j’ai considéré que la puissance était constante à 4,8 kW sur toute la plage des vitesses de
rotation du moteur. Il ne faut pas oublier que le couple à la sortie existe lorsque que l’embrayage
s’engrène, soit à 2'350 tr/min. Avec l’équation de la puissance, le couple peut être déterminer.
𝑃 =𝐶∗𝜔 [𝑊]
Donc le couple est égal à la puissance divisée par la vitesse de rotation.
𝑃
𝐶= [𝑁𝑚]
𝜔
Figure 53: Vitesse de rotation et couple à la sortie de la CVT selon la vitesse de rotation du moteur
Le kit CVT est à monter directement sur le moteur. Il ne nécessite aucune autre pièce. Sur l’image ci-
dessous, il y a sur la droite l’embrayage et la poulie menante ainsi que sur la gauche la poulie menée
avec le ressort de compression. Le fonctionnement a déjà été expliqué au début du chapitre.
Il faut savoir que le système ne dispose que d’une puissance limitée par le moteur thermique minimum
de 4,8 kW et 6,5 kW au maximum. Pour simplifier et garder une marge de sécurité, j’ai estimé que la
puissance générée était en tout temps de 4,8 kW.
Pour ce jeu de deux engrenages, plus l’engrenage entraîné sera grand et comportera de dents, plus le
couple en sortie sera élevé et la vitesse de rotation la sortie faible. Au contraire, plus l’engrenage
entraîné est petit et aura moins de dents, plus le couple à la sortie sera faible et plus la vitesse à la
sortie sera grande. Sur le marché, j’ai trouvé trois types d’engrenages adaptés à la transmission à
variation continue. Il y a un engrenage de 35 dents, un autre de 45 et un dernier de 60.
Au départ, lorsque l’embrayage s’engrène, la vitesse de rotation est plus ou moins identique pour
chacun des rapports. Par la suite et jusqu’à la fin, le rapport 10/35 a une vitesse plus élevée pour
atteindre 275 rad/s alors que le rapport de 10/60 atteint seulement les 160 rad/s et celui de 10/45,
214 rad/s.
Pour le couple, ce qui se passe est visuellement l’inverse de la vitesse. À l’engrènement de l’embrayage,
le couple du rapport 10/60 est 490 Nm, celui de 10/45 à 367 Nm et enfin celui de 10/35 à 285,5 Nm. A
la fin le couple du rapport 10/60 est de 23,52 Nm alors que celui du rapport 10/35 est de 13,7 Nm.
A partir de ces données, il faut jouer sur le diamètre de la bobine pour avoir la tension et la vitesse
d’enroulement désirées.
7.7. Bobine
Le jeu d’engrenages est très important. À partir de celui-ci, faut déterminer le diamètre de la bobine
de câble. Le jeu d’engrenages impose une vitesse de rotation et un couple à l’arbre de la bobine. Avec
le diamètre de la bobine, la tension et la vitesse d’enroulement du câble seront obtenues.
Je rappelle que la puissance est égale au couple multiplié par la fréquence de rotation ou encore la
vitesse multipliée par la force. En l’occurrence, la vitesse est la vitesse d’enroulement du câble en
mètres par seconde et la force est la tension en Newtons dans le câble. Les calculs ne tiennent ici pas
compte des pertes dans la transmission.
Une bobine avec un grand diamètre permet d’avoir une grande vitesse d’enroulement, mais une
tension plus faible dans le câble. Inversement, une bobine d’un petit diamètre donnera une vitesse de
câble faible avec tension élevée. Il faut que le diamètre de la bobine soit adéquat pour garder toujours
la tension, c’est-à-dire avoir une vitesse d’enroulement plus grande que celle du parapente (40/km/h
au moins) et une tension supérieure au poids total volant divisé par la finesse à plein régime
(100[kg]*9.81[m/s2] /7=140 [N]).
Pour le jeu d’engrenages avec un rapport de 10/35, le diamètre optimal théorique de la bobine est de
0,15 m. À la vitesse de rotation maximum du moteur, cela donne une vitesse d’enroulement de 74
km/h et une tension de 183 N.
Pour le rapport de 10/45, c’est le diamètre de bobine de 0,2 m qui paraît être le plus adapté avec une
vitesse finale de 77 km/h et une tension de 176 N.
Pour le rapport 10/60, c’est plus compliqué. Pour la vitesse d’enroulement, il faudrait une bobine d’un
diamètre de 0,25 m qui donne une vitesse finale de 72 km/h. Cependant, pour la tension, cela donne
94 N, ce qui est inférieur au seuil requis.
Globalement, ce sont les rapports 10/35 et 10/45 qui sont meilleurs. Ils permettent d’avoir une vitesse
d’enroulement raisonnable d’environ 70 km/h et une tension d’environ 180 N à plein régime avec une
diamètre de bobine autour duquel le câble s’enroule ne dépassant pas le 0,2. Cela garantit aussi un
encombrement plus petit. Le rapport 10/60 est à proscrire, car il ne garantirait pas une vitesse
d’enroulement suffisante sans vent. Ainsi, avec un diamètre de bobine de 0,15 m, la tension serait
correcte, mais la vitesse d’enroulement ne serait pas suffisante. Le parapentiste devrait courir au sol
car le câble serait détendu. Des tests seront menés physiquement pour déterminer le meilleur
diamètre de bobine. Il ne faut pas oublier que les pertes sont négligées et qu’elles ont une influence
considérable sur ces paramètres.
7.8. Câble
Pour le câble, je me suis fourni chez une entreprise spécialisée du nom de Parawinch. Celle-ci propose
deux différents câbles :
J’ai choisi le câble d’un diamètre 2,8mm. Cela permet d’avoir une meilleure résistance à l’usure et par
conséquent garder la valeur initiale de la force de freinage plus longtemps.
7.12. Châssis
J’ai en premier lieu dessiné et fait fabriquer un châssis pour le prototype sur lequel je pouvais faire
toutes les modifications que je voulais. Celui-ci m’a aussi permis de vérifier si les dimensions étaient
correctes.
Dans un second temps, j’ai réduit au maximum l’encombrement du châssis et il me semblait important
que tout le dispositif soit transportable par une seule personne dans un terrain. Le moteur pesant à lui
tout seul 15 kilos, il est indispensable de mettre des roues sur le châssis.
Le châssis suivant comportera des roues et idéalement un siège pour l’opérateur qui solidarisera le
système au sol lors du treuillage.
8. Conclusion et améliorations
Il est réjouissant de voir que le système est fonctionnel. Néanmoins, celui-ci ne fournit pas assez de
vitesse sans vent. Il va donc falloir jouer sur le rapport du jeu des deux engrenages et sur le diamètre
de la bobine de fil. On pourrait aussi imaginer prendre un moteur de la catégorie supérieure pour
s’assurer une puissance suffisante.
• L’ajout d’un siège solidaire au châssis pour l’opérateur. Celui-ci gardera le treuil au sol avec la
masse de l’opérateur.
• L’ajout d’une poignée de gaz « comme sur les motos » pour avoir plus de précision lors du
treuillage.
Le but est de réaliser un système final pour la présentation oral du travail de Bachelor. Les
spécifications du treuil seront revues lors de la présentation.
9. Remerciements
Je remercie mon ami Sébastien Gay pour m’avoir aidé à appréhender le problème de la tension, de la
vitesse et de la puissance nécessaire au treuillage.
Je remercie aussi mon frère Robert Pahud pour s’être prêter en tant que cobaye au péril de sa vie lors
des expériences en treuillage.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f1/R%C3%A9sultante_des_forces_a%C3%A9rodyn
amiques.svg/440px-R%C3%A9sultante_des_forces_a%C3%A9rodynamiques.svg.png (29.06.2021)
xiv
Idem
xv
http://www.avlnc.nc/blog/wp-content/uploads/2013/07/Portance6.jpg (29.06.2021)
xvi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Parapente#/media/Fichier:Parapente-%C3%A9quilibre_m%C3%A9canique.svg
(04.03.2021)
xvii
https://fr.wikipedia.org/wiki/Profil_(a%C3%A9rodynamique)#/media/Fichier:Wing_profile_nomenclature_(fr).s
vg (04.03.2021)
xviii
https://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/%20Mod1_A%c3%a9rodynIncidentsV3,42.pdf (04.03.2021)
xix
http://rocherbleu.com/wp-content/uploads/2019/06/polaire.jpg (04.03.2021)
xx
Ce chapitre est presque exclusivement issu du livre Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil,
ISBN : 979-10-236-0735-2
xxi
https://lh3.googleusercontent.com/proxy/ETGPyxG4dOSrc-o-
gk7FkFIHny8tqJlh9PGkeqXeAIYTUunYlPaWenViKJeHelQ3PfKQ1fNAilJ30dyVfzYgt3HQzL0qIgRB0RnS6JhT6kkb0w
(04.03.2021)
xxii
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.21
xxiii
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.25
xxiv
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.25
xxv
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.166
xxvi
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.168
xxvii
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.169
xxviii
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.170
xxix
Hème Jean-François, 2017, Théorie et Pratique du Treuil, ISBN : 979-10-236-0735-2, p.170
xxx
https://www.expondo.ch/fr/msw-guide-cable-4-rouleaux-jusqu-a-1-590-kg-3-500-lb-
10060184?gclid=EAIaIQobChMInLvby8LQ8QIVgrh3Ch3OaAB8EAQYBCABEgK3ZPD_BwE (07.07.2021)
xxxi
https://surfcastingclubdecaen.com/wp-content/uploads/2019/01/frein-avant-1024x764.gif (07.07.2021)
xxxii
http://parawinch.eu/accessories-2/#lg=1&slide=4 (07.07.2021)
xxxiii
https://lh3.googleusercontent.com/proxy/ETGPyxG4dOSrc-o-
gk7FkFIHny8tqJlh9PGkeqXeAIYTUunYlPaWenViKJeHelQ3PfKQ1fNAilJ30dyVfzYgt3HQzL0qIgRB0RnS6JhT6kkb0w
(04.03.2021)
xxxiv
https://www.alpina24.ch/heimwerker-industriegeraete/gross-industriegeraete/baumaschinen-
industriegeraete/3154/4-takt-benzinmotor-6-5-ps-bbm215-6.5?gclid=Cj0KCQjw38-
DBhDpARIsADJ3kjmopJe8jfyF3ms8ra9Ibvh-AZqlXpLJp_91IBy3RsKWWNPVQXP1M5oaAsKvEALw_wcB
(19.07.2021)
xxxv
http://www.fiches-auto.fr/articles-auto/fonctionnement-d-une-auto/s-1367-difference-entre-puissance-et-
couple.php (26.07.2021)
xxxvi
https://www.youtube.com/watch?v=9cKbzUgFdS0 (08.07.2021)
xxxvii
https://www.youtube.com/watch?v=9cKbzUgFdS0 (08.07.2021)
xxxviii
https://www.youtube.com/watch?v=9cKbzUgFdS0 (08.07.2021)