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MEETTONA SAY

Littérature musicale 1

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TRAVAIL DE SESSION

Travail de recherche sur les dernières années de Chopin

20%

Travail présenté à

Jean-François Guay

Département de musique

Cégep Marie-Victorin

Le 13 décembre 2021
Les dernières années de Chopin

« […] les tendances actuelles de nos musiciens en reflètent encore les subtilités et les
frémissantes aspirations. Ni Fauré, ni Debussy, no Ravel n’ont découvert en d’autres
secrets que le sien, les sortilèges de cette langue harmonique aérée, flexible et pénétrante
dont il révélait voici plus d’un siècle, la troublante poésie. »1 Musicien romantique,
Frédéric Chopin a su marquer la scène de la musique durant sa vie, et bien plus tard
également. Ce polonais, né en 1810, est le père d’innombrables chefs-d ‘œuvre
pianistiques. Dès l’âge de sept ans, il compose sa première œuvre, une Polonaise en sol
mineur. Cependant, sa santé déjà fragile durant son enfance lui vaudra une mort précoce.
C’est alors en 1849, âgé de 39 ans, que Chopin lâchera son dernier souffle. 2 Ainsi, il
serait intéressant d’explorer ce qu’il s’est passé lors de ses dernières années de vie. Dans
ce texte, il sera donc question d’un bref résumé de la biographie de Chopin, à partir de
1838, et de compositions qui en découlent.

Tout d’abord, la santé fragile de Chopin se dégrade au fur et à mesure que le temps
avance. En effet, en hiver 1838, le pianiste polonais, sa conjointe George Sand ainsi que
la fille et le garçon de cette dernière prévoient passer leur temps à Palma, une ville à
Majorque en Espagne. Cependant, lorsque les conditions météorologiques tournent le
soleil en pluies, ils se retrouvent à devoir quitter les lieux. Chopin, qui avait
particulièrement besoin d’un climat chaud, est très affecté : « Les choses se gâtent avec
l’arrivée des pluies torrentielles et des sautes de température qui provoquent la bronchite
de Chopin […] crachements de sang, toux persistante […] Les médecins ayant constaté la
tuberculose, Chopin et la famille Sand sont brutalement expulsés. »3 Heureusement pour
eux, il y avait des places disponibles pour les accueillir à la chartreuse de Valdemosa, un
monastère. Ils résideront à cette place jusqu’en février, décidant de partir à Marseille à
cause de leur situation : « Mais leur isolement est encore alourdi par le fait qu’ils
reçoivent très peu de lettres, par la santé de Chopin qui ne s’améliore guère, par les

1
CORTOT, Alfred. « Aspects de Chopin », Paris, Albin Michel, 1960, p.107
2
BRITANNICA. « Frédéric Chopin », [En ligne], [https://www.britannica.com/biography/Frederic-Chopin],
(consulté le 8 décembre)
3
PAZDRO, Michel. « Chapeau bas, Messieurs, un génie… », Italie, Gallimard, 1989, Découvertes Gallimard,
p.90
finances fragiles et par le mauvais temps… Sans attendre le printemps, ils décident de
repartir, via Barcelone où ils embarquent pour Marseille sur un bateau français. » 4 La
famille passe un séjour de quelques semaines dans cette ville française, pendant laquelle
Cauvière, un docteur, soigne Chopin. À la suite de quelques petits voyages, ils finiront à
Nohant, le 2 juin 1839, dans une demeure appartenant à George Sand. Ainsi, jusqu’en
1846, ils retourneront à ce lieu chaque été. La santé dégradante de Chopin lui vaudra une
pénible crise de quinze jours en février 1842, durant lesquels il est cloué au lit. Il aurait
confié à Gryzmala : « Ma bouche et mes amygdales me font très mal ». 5 En 1848, à
Londres, sa condition empire, résultat de la fumée de charbon planant au travers de la
ville. Il dit : « Si seulement je ne crachais pas le sang tous les jours, écrit-il, si j’étais plus
jeune, si je n’étais pas anéanti par suite de mon attachement, je pourrais recommencer
une vie nouvelle. » 6
Le destin de Chopin sera scellé en fin juin 1849 où, suite au
diagnostique de Dr Jean Cruveilhier, il apprend être dans la dernière phase de la
tuberculose. Lucide, le pianiste polonais écrit à sa sœur ainée afin qu’elle vienne à Paris
pour le voir : « Je suis très faible et aucun médecin ne peut m’aider autant que toi ». 7 Il
finira par mourir le 17 octobre 1849, à deux heures du matin. Parmi ses deux demandes
faites avant sa mort, une seule a été respecté : que son corps soit ouvert avant
l’enterrement et que son cœur soit ramené à Varsovie. L’autre vœu du défunt était « […]
que tous ses manuscrits inédits soient détruits après sa mort. »8

Ensuite, plusieurs œuvres musicales ont été écrites lors de ces onze ans. En premier lieu,
il y a les Vingt-Quatre Préludes, composés lorsque Chopin et la famille Sand était à la
chartreuse de Valdemosa. Un prélude est une pièce de musique à part entière, servant à
introduire une autre œuvre musicale. Dans le cas de Chopin, ses préludes sont
généralement courts, et ils sont écrits selon le cycle de quinte. Selon Marc Vignal, un
musicologue et journaliste : « […] Chopin écrivit une série de courtes pièces proches de
l’improvisation […] dont on peut trouver partiellement l’origine dans l’habitude
qu’avaient les pianiste d’improviser brièvement avant de jouer […] » 9. En deuxième lieu,
il compose la Troisième Ballade en la bémol majeur en 1841, et la Quatrième Ballade en
4
IBID, p.92
5
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6
IBID, p.120
7
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8
IBID, p.125
fa mineur en 1842. À l’origine un genre littéraire, le pianiste polonais traduit la ballade en
musique : « De proportions relativement vastes, elles reprennent largement à leur compte
l’esprit et le caractère de la ballade littéraire, associant épisodes lyriques, épiques et
dramatiques. Avec Chopin, la ballade devient un genre musical, et instrumental, à part
entière, dont la forme évolutive et dramatique convient idéalement à l’expression
romantique. »10

En conclusion, même en ayant souffert d’une forme physique dégradante, à la base


fragile, Chopin a su composer d’innombrables chefs-d’œuvre, encore reconnus et aimés à
ce jour. Par ailleurs, il n’a pas été oublié, même au contraire de cela : ses œuvres sont
étudiés par une multitude de pianistes en ce moment même, des étudiants universitaires,
des étudiants collégiaux. Pour certains, interpréter une création de Chopin est un objectif,
voir un rêve.

9
UNIVERSALIS. « PRÉLUDE », [En ligne], [https://www.universalis.fr/encyclopedie/prelude/], (consulté le 8
décembre 2021)
10
MUSICOLOGIE. «Frédéric Chopin : les ballades», [En ligne],
[https://www.musicologie.org/20/rusquet_chopin_ballades.html], (consulté le 8 décembre 2021)
BIBLIOGRAPHIE

1. Livres

CORTOT, Alfred. « Aspects de Chopin », Paris, Albin Michel, 1960, p.324

PAZDRO, Michel. « Chapeau bas, Messieurs, un génie… », Italie, Gallimard, 1989,


Découvertes Gallimard, p.160

2. Internet

BRITANNICA. « Frédéric Chopin », [En ligne],


[https://www.britannica.com/biography/Frederic-Chopin], (consulté le 8
décembre 2021)

MUSICOLOGIE. «Frédéric Chopin : les ballades», [En ligne],


[https://www.musicologie.org/20/rusquet_chopin_ballades.html], (consulté le 8
décembre 2021)

UNIVERSALIS. « PRÉLUDE », [En ligne],


[https://www.universalis.fr/encyclopedie/prelude/], (consulté le 8 décembre 2021)

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