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TEXTES

André de Fonscolombe

MUSIQUE
ET DESSIN CHEZ
SAINT-EXUPERY
Comme l'écrivait Romain Rolland, biographe et admirateur de
Beethoven: (( Si la musique nous est chère, c'est qu'elle est la
parole la plus profonde de l'âme. » Les souvenirs évoqués par
André de Fonscolombe laissent penser qu'Antoine de Saint-
Exupery, dont la musique a enveloppé la jeunesse et dont la
prose, (( tissu d'images, est musicale )), était de cet avis.

1 E 1 n puisant dans mes souvenirs de jeunesse et dans les


témoignages de ceux qui ont connu Saint-Exupéry, il m'a
paru intéressant de déterminer quelles sont les sources de
la musicalité du style de l'écrivain.
Isaac Yetiv, universitaire aux Etats-Unis, a écrit, à propos
de l'inspiration des auteurs: (( Je me souviens, du temps où j'étais
normalien, d'un débat brûlant qui a opposé les historiens de la
littérature sur la question éternelle de l'influence de la vie d'un
écrivain sur son œuvre. Etudiant,je doutais d'abord de la nécessité
d'une étude détaillée et minutieuse des biographies, et j'accordais
la suprématie au texte. )) Se penchant ensuite sur les littératures
diverses, il remarque que (( l'œuvre et la vie des écrivains sont

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REVUE DES DEUX MONDES JANVIER 1992
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devenues pour moi inséparables, s'éclairant et se complétant


mutuellement, se confondant même assez souvent ». Le comman-
dant Cousteau rappelait, dans son discours de récipiendaire à
l'Académie française, que son prédécesseur Quai Conti,le professeur
Jean Delay, estimait que Il la genèse d'un artiste ramène à sa
jeunesse comme à la source principale ii.
De telles assertions ne pourraient-elles pas s'appliquer, très
exactement, à l'œuvre de Saint-Exupéry, engendrée non seulement
par l'aviation, mais également par la musique qui a enveloppé sa
jeunesse?
Une étude graphologique de l'écrivain insiste sur l'empreinte
immense d'une mère, musicienne, peintre et poète, sur son fils qui
n'a pour ainsi dire pas connu son père, mort alors qu'Antoine avait
quatre ans. L'écriture de Saint-Exupery analysée par Nicole Rollet
révèle qu'il y eut une très importante et durable structuration par
la mère, qui est restée omniprésente dans la vie de l'écrivain. Son
père lui a cependant beaucoup manqué. Ce père, issu d'une
ancienne et noble famille limousine, Saint-Ex en évoque l'image dans
Citadelle, image d'un père Il qu'un régicide installa d'emblée dans
l'Eternité ii. Ainsi, Marie de Saint-Exupery, très tôt veuve avec cinq
enfants, restera bien l'unique éducatrice et confidente de son fils.
Mais qui donc était cette femme, qui doit faire prochainement l'objet
d'une biographie?
Née Marie de Fonscolombe, elle descendait d'une famille
provençale de musiciens. Son grand-père, Emmanuel de
Fonscolombe, était l'élève et l'ami intime du compositeur saint-
simonien Félicien David, auteur d'oratorios et d'opéras un peu
oubliés de nos jours; Félicien David était également lié avec Franz
Liszt, qu'il aurait converti au saint-simonisme. Emmanuel de
Fonscolombe avait aussi du sang italien, par sa mère. Ce compositeur
et maître de chapelle à Aix-en-Provence a laissé des mélodies, des
messes et une étude sur le musicien vénitien Carissimi.
Sans avoir connu son grand-père, la mère d'Antoine a
subi son influence, par l'intermédiaire de son père, Charles de
Fonscolombe, également compositeur, qui faisait travailler le piano
à ses deux filles, Marie et Madeleine. Dans ces conditions, il n'est
pas étonnant que Saint-Ex et ses sœurs aient été marqués par une
profonde ambiance musicale, ambiance dont j'ai moi-même gardé

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un souvenir très vif. Pendant les vacances d'été, dans la maison


familiale de Saint-Maurice-de-Remens, nous étions plongés dans une
atmosphère intense de musique et de peinture, ma tante Marie
de Saint-Exupéry étant également une pastelliste de talent. Lessœurs
de Saint-Ex prenaient des leçons de chant avec des professeurs
installés à demeure, pendant les vacances, et la maison résonnait
de mélodies de Reynaldo Han, Fauré, Schumann, Schubert, Masse-
net... Marie de Saint-Exupéry aimait interpréter le Roi des aulnes,
de Schubert. Peut-être que le cri déchirant de l'enfant emporté par
le cavalier de la mort et appelant son père évoquait, chez Antoine
de Saint-Exupéry et sa mère, le souvenir de son frère François, mort
jeune. Une basse russe avait également passé un été avec nous; entre
deux vocalises avec Antoine, elle se mesurait aux échecs avec lui.

Une voix douce et émouvante

Que chantait Antoine, de sa voix chaude de baryton? Il tenait


sa partie dans les chœurs de Bach et de Gluck, que nous déchiffrions
sous la direction de sa mère, et s'essayait à des duos avec Louise
de Vilmorin, sa fiancée à l'époque. Quelques-uns des amis de
l'écrivain se souviennent encore, comme moi-même, de la voix
douce et émouvante avec laquelle il interprétait Aux marches du
palais; cette mélodie française du XVIIIe siècle l'avait obsédé, a-t-il
raconté, pendant sa marche dans le désert de Libye, après son
accident d'avion. Il en existe un enregistrement, gravé par lui aux
Etats-Unis.
Antoinette Doré raconte, dans l'Action universitaire de Mont-
réal, en 1944 : Il Et pourtant, ce soir-là, pendant un long moment il
chanta donc, passant de l'une à l'autre de très belles ballades,
d'anciennes complaintes de Costelley (compositeur normand du
XVIe siècle), dejeannequin et de tant d'autres dont l'histoire n'a pas
retenu les noms. ii Et,plus loin encore: Il Ceschansons douces-amères
du Moyen Age, où la douleur et le sourire passent dans le même
souffle, tandis que Saint-Exupéry les chantait, je découvrais ce qui
portait tout à l'heure sapensée versMozart et dont le PetitPrince nous
a fait récemment la confidence. ii

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Un autre chroniqueur de Montréal raconte également qu'un


soir, dans un cabaret de cette ville, Saint-Exupéry imposa silence
à un chanteur à la mode qui (( déformait » les vieilles chansons
françaises, et qu'il en chanta lui-même, dans le juste style.
Pendant son séjour à l'Aéropostale de Buenos Aires, où il avait
connu sa femme, Consuelo Suncin de San Duval, originaire de
San Salvador, veuve du compositeur argentin Gomes Garillo,
Antoine de Saint-Exupéry avait appris une chanson espagnole Ay,
ay, ay, d'Osman Freire, qu'il chantait, accompagné par sa mère.
Au collège du Mans, l'écrivain avait pris des leçons de violon. Il en
jouait avec beaucoup de fougue et de sensibilité. Sa sœur aînée,
Marie-Madeleine, violoniste elle aussi, jouait avec lui les Petits Duos
pour violon, de Gerbauer. Une photographie où ils sont ensemble
le rappelle. Antoine avait aussi connu, à Louis-le-Grand, un camarade
dont la sœur Renée de Saussine,violoniste amateur, devint sa grande
amie. Elle a laissé des souvenirs vivants sur son amitié avec l'écrivain,
où la musique joua un grand rôle. Il arrivait aussi à Antoine, dans
les années trente, après un dîner chez mes parents, de prendre mon
violon et de jouer, accompagné au piano par ma mère, un air tzigane
qu'il aimait particulièrement.
Dans une de ses lettres à sa mère, il lui confie: (( Je fais au
violon des progrès successifs et j'attaque tour à tour les Nocturnes
de Chopin. j'en sais un très difficile et que je joue assez bien! Une
splendeur, le lJe. » Dans une autre lettre datée de 1919, Antoine
écrit: (( Je me suis mis à étudier mon violon une demi-heure par
jour. j'espère ainsi faire quelques progrès et savoir jouer...
Figurez-vous que j'ai composé un morceau étrange, et navrant et
lugubre, et que j'aime bien. »
Outre ce goût pour le violon, Antoine aimait aussi le piano,
mais il ne l'avait cependant jamais étudié. Souvent, on le surprenait
à plaquer, au hasard d'un clavier, des accords atonaux rappelant
quelque peu ceux d'un Erik Satie ou d'un Olivier Messiaen.
L'anecdote d'Antoine faisant rouler des oranges sur les touches
noires d'un clavier afin d'obtenir des sons imprévus, rappelant la
gamme par ton de Debussy, est bien connue! Lors de son séjour
à New York pendant la dernière guerre, la femme de son éditeur
américain, Hitchcock, raconte : (( Je me souviens d'un soir où
Antoine improuisa au piano de façon fort acceptable. »

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Parmi les amis musiciens de Saint-Exupéry, il y avait le


compositeur Georges Auric qu'il rencontrait aux Deux Magots et
dans le salon de Marie-Laure de Polignac, où il avait entendu le
célèbre pianiste espagnol de l'époque, Ricardo Vines, et fait la
connaissance d'Arthur Honegger qu'il admirait profondément.
Peut-être faut-il rappeler également que Léon Werth, critique de
peinture, son rare et véritable ami, à qui il a dédié Lettre à un otage
et le Petit Prince, était l'ancien secrétaire de l'écrivain et musicologue
Romain Rolland, évoqué au début de ces souvenirs. Saint-Exupéry
était éclectique dans ses goûts musicaux; dans sa jeunesse, il
écrivait: (( Je veux connaître le fameux Sacre du printemps de
Stravinski », qui, à l'époque, révolutionnait le monde musical. Igor
Markevitch, le chef d'orchestre prestigieux, raconte qu'après une
exécution du Paradis perdu, à la salle Pleyel, Saint-Exupéry lui avait
fait part de son enthousiasme.

Il vénérait Mozart...

C'est pendant ses séjours en Provence, chez son ami de collège,


Charles Salès, qu'il écoutaitavec lui des enregistrements de].-S. Bach,
Pelléas et Mélisande, de Debussy ... Quant à Mozart, qu'Antoine
vénérait, on se souvient de ce qu'il écrivit, dans Terre des hommes, sur
le visage séraphique d'un enfant endormi, rencontré dans un wagon
d'émigrants retournant en Pologne: (( Voici un visage de musicien,
voici Mozart enfant )) ; et, plus loin: (( Mozart enfant sera marqué
comme les autres par la machine à emboutir, Mozart, ilfera sesplus
hautesjoies de musiquepourrie dans la puanteur des cafés-concerts,
Mozart est condamné. )) Saint-Exconclut cette méditation en déplo-
rant que Mozart soit (( assassiné )) en chacun de ces déshérités.
Antoine note également, dans ses Carnets: « Yvonne (Yvonne
de Lestrange, cousine de Mme de Saint-Exupéry,lui avaitfait connaître
André Gide, bon pianiste amateur, qui, après la lecture de Volde nuit,
avait demandé à en écrire la préface) était en beauté ce soir. Elle m'a
joué un des morceaux de Chopin que j'aime. })
Nietzsche, que Saint-Exupéry admirait, était lui aussi musicien,
et parcourait le monde en écrivant et en jouant Chopin et Rossini.

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Dans une lettre à sa mère, datée de Casablanca, il raconte, entre


autres choses, qu'il écoute ses disques préférés, qui lui rappellent les
souvenirs de sa jeunesse à Saint-Maurice-de-Remens : Il Je vous jure
qu'ils font mal tous ces vieux airs. Ils sont trop doux, trop tendres,
nous les avions trop entendus là-bas. Ça revient comme une obses-
sion. Les airs gais ont l'ironie cruelle. Ces bribes de musique sont
émouvantes. Je ferme les yeux malgré moi. Danses populaires: on
voit de vieux bahuts bressans, unparquetciré... )) Il continue: Il Quand
on entend ces airs-là, on devient haineux, comme le chemineau qui
regarde passer les riches. Toute cette musique est une telle évocation
de bonheur! Et puis, il y a des airs qui consolent. ))
Parlant de ses amis à Rabat, Saint-Ex écrit encore: Il Sur six,
trois musiciens virtuoses. On fait de la musique éperdument. Je ne
joue pas, mais écoute, et pour cela, m'enfouis un peu plus dans
les coussins. ))
Plus tard, pendant la guerre, en 1939, alors que Saint-
Exupéry était affecté à Orconte, au 33e groupe de reconnaissance,
le médecin militaire nous raconte que l'écrivain transportait,
dans sa voiture, un pick-up à changeur automatique de disques, et
lui proposait de lui faire entendre un programme de musique des
XVIIe et XVIIIe siècles, dont il emportait avec lui une étourdissante
collection d'enregistrements, parfois rares.
En 1935, Jacques Ibert écrivit la musique du film Anne-Marie,
d'après le scénario de Saint-Ex, et dont l'héroïne fut l'actrice Anabella.
Dans les années 1938-1939,le compositeur italien Luigi Dallapiccola,
admirateur de Debussy et disciple du dodécaphoniste Alban Berg,
venait voir Saint-Exupéry à Paris, pour mettre au point avec lui le livret
de l'opéra Volo di notte, d'après l'œuvre de l'écrivain, donné pour la
première fois à Florence en 1940, avec une mise en scène importante.
Saint-Exupéry n'a, malheureusement, jamais pu entendre cet opéra
dans sa version définitive. C'est sa veuve, Consuelo, qui assista après
la guerre, à l'Opéra de Paris, à la première de cette œuvre.
Un autre compositeur, Maurice Le Roux, élève de Messiaen,
non-conformiste et sériel, auteur de musiques de films, écrivit, vers
1950, un ballet sur le Petit Prince. Nadia Boulanger avait l'intention
d'écrire, elle aussi, une musique sur cette œuvre. Saint-Exupéry lui en
avait confié le texte en 1943, à New York, dactylographié avec quel-
ques-uns de ses dessins, mais elle n'a pu mener à bien son intention.

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Saint-Exupéry était également grand amateur de cinéma, art


tellement lié à la musique. Je me souviens particulièrement d'avoir
vu avec lui, à deux reprises, l'Opéra de quat' sous, de Bertolt Brecht,
l'écrivain qui cherchait Il l'âge d'or où fleurit à peu près l'équité ii.
La musique de Kurt Weill, élève de Busoni, avec son expression-
nisme d'avant-garde populaire, plaisait beaucoup à Saint-Exupéry.
Je me souviens aussi d'être un jour entré avec Antoine dans
un cinéma des Grands Boulevards, à Paris, où l'on jouait un film
intitulé Humoresque. Après avoir écouté pendant quelques instants
un violoniste qui exécutait l'adaptation de cet air célèbre d'Anton
Dvcrâk, il se leva et, sans mot dire, nous sortîmes, je suppose qu'il
ne put supporter un film médiocre accompagné d'une musique trop
rabâchée à son gré...
En revanche, ensemble, nous vîmes et revîmes, au studio des
Ursulines, vers l'année 1935, un film soviétique, le Chemin de la
vie, du cinéaste russe Ekk, au cours duquel une musique et des
images émouvantes illustraient les aventures de Mustapha, gosse
abandonné.

... et ce « quelque chose d'ineffable et d'intime»


L'évocation de ces quelques souvenirs montre à quel point
Saint-Exupéry avait été imprégné dès son enfance par la musique,
dont Schopenhauer disait qu'elle recelait Il quelque chose d'ineffable
et d'intime ii.
Sa mère était, comme je l'ai déjà dit, non seulement une
musicienne mais aussi une pastelliste de talent. Un de ses ancêtres,
au XVIIIe siècle, Jean-Baptiste de Fonscolombe, appartenait à
l'académie des beaux-arts de Marseille et à l'académie dei Disegno,
à Rome. Admiratrice, entre autres, de Manet, Bonnard et Marie
Laurencin, la mère d'Antoine faisait poser sa famille ou peignait des
paysages du Bugey. Vers la fin de sa vie, elle imaginait des madones
noires, en s'inspirant d'une excellente photographie d'une jeune et
belle Noire lavant son linge, qu'Antoine avait photographiée à Dakar.
Toute sa vie, Saint-Exupéry a, comme sa mère, beaucoup
dessiné. Il ne faut pas oublier à cet égard qu'il fut élève de l'Ecole
des beaux-arts, section d'architecture; mais les classes de cette

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section ne sont-elles pas voisines de celles de peinture? Paul Valéry


a écrit, dans son Eupalinos) que ce dernier était transporté à l'idée
de la Il divine analogie entre l'architecture et la musique ».
Saint-Exupéry avait esquissé, sur mon carnet de dessins, des
personnages parfois comiques, abrités par de grands chapeaux
mexicains, sous lesquels, seules, débordaient des moustaches noires.
Il m'avait appris comment styliser ces têtes. Je possède aussi de lui
un excellent dessin de son chien y outi, et une caricature de sa sœur
Simone. Souvent, attablé dans un café ou un restaurant, il aimait à
croquer ses voisins de table, parfois à leur insu.
La femme d'Antoine, Consuelo, était elle aussi peintre et
sculpteur, et exerça, me semble-t-il, une certaine influence sur les
dessins de son mari, influence peut-être réciproque. En effet, si l'on
compare les illustrations du Petit Prince avec des croquis de
Consuelo, on constate une certaine affinité dans le trait.
Aujourd'hui, restant un des rares témoins de la vie de
Saint-Exupéry, j'ai voulu contribuer à une meilleure connaissance
de son originalité géniale et de sa personnalité complexe et
Il non-conformiste ))) mot qu'il avait continuellement à la bouche,

et qu'il justifiait par la fréquentation de certains de ses amis que j'ai


connus dans les années trente, et qui s'appelaient Victor Serge,
Beaucaire, Léon Werth, etc. Je l'ai fait, non parce qu'il était mon
proche parent, mais parce que j'ai compris que le destin m'avait
comblé en me faisant rencontrer un être exceptionnel, assez mal
connu malgré tout. Aussi n'ai-je pas voulu faire mienne la
recommandation du maréchal de Turenne à ses soldats : Il Toutes
les fois que vous avez envie de parler, taisez-vous. ))
J'ai voulu évoquer Il un homme complet. Il y en a peu) mais
lui en était un) et naturellement, sans le vouloir,par talent naturel »,
C'est le jugement de son ami, Léon-Paul Fargue.

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