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IMAGERIE PEDIATRIQUE

EN PREMIER : NE PAS NUIRE

SANTANGELO Teresa, Lille

L’approche du patient pédiatrique est un sujet délicat et complexe, à évaluer


attentivement surtout en ce qui concerne l’application des techniques d’imagerie
utilisant des rayons X.
Il faut éviter une utilisation abusive des rayons X car le risque est la possibilité de
provoquer un cancer radio-induit, et ce risque est réel pour les enfants, compte tenu
de la rapidité de développement et de croissance des cellules, qui sont plus
sensibles aux rayonnements. Il est donc très important de justifier et d’optimiser les
examens utilisant des rayonnements selon le principe ALARA (« as low as
reasonnably achievable ») afin de minimiser ces risques.
Les récents développements techniques de l’imagerie ont apporté des nouveautés
dans ce sens.
Le système EOS basé sur la radiologie numérique permet de réaliser des
radiographies standards avec réduction de la dose d’irradiation mais avec une
qualité d’image égale ou supérieure à celle des radiographies obtenues par les
systèmes numériques standards.
Les scanners multicoupes de dernière génération ont également contribué a
l’augmentation des applications diagnostiques et de l’intérêt de la réalisation de ces
examens pour les enfants. A titre d’exemple les appareils « dual source » permettent
de réaliser des examens à résolution temporelle élevée (ce qui signifie acquisition
très rapide, avec peu d’artefacts de mouvement et peu irradiante) et des études
fonctionnelles grâce à l’application « double énergie ». En outre, avec les
reconstructions itératives il est possible de réaliser des examens scanographiques à
faible dose avec une qualité d’image optimale pour l’interprétation.
Beaucoup de progrès ont donc été faits pour aider le radiologue dans l’approche du
patient pédiatrique.

DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE ET GROSSESSE

CHAGNEAUX Maud, Lille

1- Concept de doses et risques du diagnostic maternel


2- Diagnostic radiologique et grossesse, justification et optimisation de
l’exposition
3- Risques de l’IRM sur l’enfant à naître

Deux types d’exposition pendant la grossesse


- intentionnelle
- accidentelle

Grands principes de l’exposition intentionnelle :


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- Justification de l’examen
- Communication
- Optimisation de l’exposition

a- Justification
Evaluer le rapport bénéfice/ risque
D’où la nécessité de connaître le risque pour le fœtus.
Ce risque dépend de
Age gestationnel
Dose délivrée
Donc si < 2semaines de conception ou si dose faible, réalisation de l’examen sans
problème.
< 10mGy faibles doses
Entre 10 et 100 mGy mesures spécifiques et calculs de dose
> 100mGy risque
Donc < 100mGy, aucune raison d’interrompre une grossesse

Pour les examens à un étage « extra-abdominal », la dose délivrée au fœtus est


faible.
Ex : Radiographie thoracique <0.01mGy
Recherche d’EP étude ventilation/perfusion 0.9 à 1.8 mGy
Angioscanner thoracique 0.01 à 0.66mGy
(Un article de Radiology 2006 montre toutefois un manque de connaissance réelle
de la dosimétrie au fœtus dans la recherche d’EP)
Radiofréquence procédure d’ablation cardiaque dose <1mGy
Chirurgie de fracture du fémur avec assistance fluoroscopique dose
<1mGy (car utérus pas directement dans le champ d’irradiation)

Pour les examens à l’étage abdominal: hautes doses


ASP 2mGy
UIV 4mGy
Lavement 21mGy
Scanner env 25mGy

Faible irradiation : Radiographies des extrémités, du crâne, de thorax


Moyenne : examen sans rayon direct sur l’utérus
Elevée : faisceau sur l’utérus. Attention à la taille et position de l’utérus, notamment
les radios de thorax au 3 trimestre
Comment estimer la dose au fœtus ?
Utiliser des normes :
Il existe des doses normalisées en fonction de la profondeur du fœtus mesurée en
échographie,
Radiology 2008 : utiliser le périmètre maternel pour estimer la dose fœtale
Radiology 2010 : utiliser la distance fœtale par rapport à la peau et la position fœtale
(Damilakis J, Radiation dose to the conceptus from multidetector CT during early
gestation: a method that allows for variations in maternal body size and conceptus
position., Radiology. 2010 Nov;257(2):483-9. Epub 2010 Aug 31.)

Quel est le risque potentiel pour le fœtus ?


Stochastique (aléatoire)+++

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Déterministe (obligatoire)

Organogénèse : 3-15 semaines post conception effets déterministes


En fonction de l’âge de la grossesse
2 premières semaines décès de l’embryon
3-8 semaines malformations (organogénèse,radiosensibilité élevée)
8-18 semaines retard mental à partir de 100mGy

4-36 semaines 6 % carcinogénèse


0-36 semaines 1 % effets génétiques

Risque de cancer fœtal 6 % pour 1000mGy


Soit 0.06 % pour 10mGy : le risque passe donc pour 10mGy de 0.2 %
(risque de base de cancer fœtal) à 0.26 % (+0.06 %)
Si 100mGy risque 0.6 % donc même sous 100mGy risque faible
> 100mGy : cumul des risques stochastiques + déterministes =
interruption de grossesse est alors à considérer.

La dose moyenne par examen n’a cessé de croitre de 1996 à 2006


On estime à 1 à 3 % le risque de base de malformation fœtale

Dose /Pas de malformation /Pas de cancer dans l’enfance/Ni cancer ni malformation

0mGy 96 % 99,9 % 95,9 %


1mGy 96 % 99,9 % 95,9 %
10mGy 96 % 99,8 % 95,8 %
100mGy 95,8 % 99,1 % 94,9 %

b- Communication
Le manque de connaissance augmente l’anxiété de la mère, et retarde la réalisation
de certains examens et donc la prise en charge de la patiente par crainte des
cliniciens et obstétriciens qui surestiment les risques liés à ces examens.

Prendre le temps d’expliquer ces données de manière claire.


Informer + consentement patiente à chaque fois que la dose sera supérieure à 1
mGy.

c- Optimisation de l’exposition
Stratégies de réduction de dose
Scanner
5 à 10 % des examens
40 à 70 % des irradiations
Optimiser les scanners pédiatriques
Eviter les sans injection et les examens multiphases
Privilégier l’image diagnostique au lieu de la qualité visuelle de l’image :
on peut accepter d’avoir du bruit si le diagnostic peut être posé !

Planifier de réaliser l’examen après 15 Semaines si possible


Eviter l’irradiation directe sur l’utérus
Réduire le nombre d’examen, adapter la collimation

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Les paramètres qui influencent :
kV, mAs, collimation,pitch, temps de rotation, FOV, volume d’acquisition, index de
reconstruction
utiliser le care dose avec précautions (en pratique à éviter chez l’enfant ; on irradie
davantage qu’en ajustant correctement les paramètres d’acquisition)
Développements récents : indicateurs de dose à ne pas dépasser,
reconstructions itératives, fantôme pédiatrique pour le caredose.
Pour les examens de salle, enlever la grille, utiliser scopie pulsée, collimater sur la
région d’intérêt (taille du champ/2 = gain dose x5), utiliser la dernière image de
scopie plutôt que de faire de la graphie.

Expositions accidentelles : problème différent


On ne savait pas, on n’a pas jugé l’indication ni les mesures de radioprotection
comme on l’aurait fait si l’on avait su et on ne connaît pas toujours précisément
l’irradiation.
2,9% des traumatismes surviennent chez des femmes enceintes, dont 0,3 à 1% sans
le savoir.

Prévenir +++: Etablir le statut de grossesse dès que utérus dans le champ ou
considérer que patiente enceinte si doute.

IRM
Champ magnétique entre 0.2 à 3T mais surtout 1.5T
2 niveaux d’exposition différents
Chronique, faible champ : travail
Court terme, champ élevé : patiente
Pas d’effets délétères démontrés mais très peu d’études, surtout à des champs
supérieurs à 1T
Le fœtus serait sensible à la radiofréquence (augmente avec les tesla).
La thermorégulation dépend de l’âge et de la maladie.
La température du fœtus est inférieure à 38°
Le stress du à l’augmentation de chaleur maternelle diminue la perfusion placentaire.

Bruit de la machine : développement des oreilles après 24 semaines.


Le bruit augmente avec les Tesla avec des pics à certaines fréquences
Reeves et al (2010) suggère que l’exposition d’un fœtus à l’IRM 1.5T au cours des 2e
et 3e trimestres de la grossesse n’est pas associé à un risque accru de déficience
auditive néonatale ou d’une lésion cochléaire.
Donc au total : Minimiser l’exposition
Reporter ou éviter l’examen
Temps le plus court possible
Faible SAR séquences
Si l’abdomen n’est pas concerné, laisser au maximum le fœtus loin du
champ
Pour plus d’information : www.mrisafety.com

Messages

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- éviter irradiation accidentelle
- évaluer dose fœtale surtout pour les examens à l’étage abdominal
- informer la patiente des bénéfices et des risques
Dose < 100mGy ne justifie pas l’interruption de grossesse
Dose > 100mGy extrêmement rare
- effets surtout stochastiques (cancer > effets génétiques)

Par conséquent les interruptions de grossesse dues à une exposition aux rayons X
ne sont pas justifiées dans la grande majorité des cas.

IRM - Aucun effet secondaire prouvé


- Adapter ses pratiques pour minimiser l’exposition au champ magnétique

SAMIR Samar, Caen – LEFORESTIER Alice, Marseille – IDIR Ibtissam, Tours

IMAGERIE THORACIQUE

Le premier exposé, par le Dr LOBO, Grèce, traitait de l’imagerie thoracique dans les
situations aigues chez l’enfant, représentées essentiellement par les traumatismes et
inhalation de corps étrangers, avec proposition d’une démarche diagnostique et d’un
protocole TDM.
Dans un deuxième temps, intervention du Dr Staatz (Allemagne) au sujet des
pneumopathies infiltratives. Elle a d’abord établie une liste non exhaustive
d’étiologies puis décrit l’aspect de certaines d’entre elles à radiographie standard et
au TDM après avoir proposé son protocole TDM et rappelé les signes TDM
évocateurs de maladie infiltrante.
Enfin, le 3eme exposé traitait de l’IRM appliquée au thorax chez l’enfant. Après un
rappel des caractéristiques physiques du poumon à l’IRM et des techniques et
séquences utiles, le Dr PUDERBACH a proposé 2 protocoles prenant en compte la
coopération ou non de l’enfant. Puis il a comparé les informations obtenues avec
l’IRM et le TDM prenant pour exemples des cas de mucoviscidose et conclut que
l’IRM apporte les mêmes informations morphologiques que la TDM et permet en plus
une approche fonctionnelle.

PATHOLOGIE MUSCULO-SQUELETTIQUE COMMUNE :


COMMENT EVITER LES PIEGES?

 Boiterie

Devant une boiterie chez l’enfant, ne pas oublier d’évoquer les douleurs projetées
(genoux, rachis). La radiographie, voire l’échographie, recherchent une luxation
congénitale de hanche, une ostéonécrose aseptique, une épiphysiolyse, une atteinte
septique et une synovite transitoire.

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 Maltraitance

Devant une suspicion de maltraitance, les lésions osseuses à la radiographie sont


classées selon leur spécificité, les plus spécifiques étant les fractures métaphysaires
en coins (+/- étendue au cartilage de conjugaison), costales (surtout postérieures),
des processus épineux, scapulaires et sternales. Les diagnostics différentiels sont le
traumatisme accidentel, les variantes de la normale, les syndromes et désordres
métaboliques (carence n vitamine D, ostéogénèse imparfaite).

 Infections

L’ostéomyélite aiguë atteint les métaphyses des os longs (fémur/tibia) et peut se


compliquer d’arthrite. Le diagnostic se fait par le couple radiographie/échographie,
pouvant être complété au besoin par l’IRM et la scintigraphie.

NEUROIMAGERIE

 Echographie Transfontanellaire

L’échographie transfontanellaire est systématique chez les prématurés de moins de


1500g (4 premiers jours, J7-14 et au terme théorique). Penser à utiliser le doppler et
à compléter par d’autres abords si besoin (fontanelle postérieure, mastoïde et
foramen magnum). Elle recherche une hyperéchogénicité de la substance blanche
périventriculaire (hypoxie/ischémie), des signes d’hémorragies et des malformations.

 Anomalies congénitales

Les anomalies congénitales communes sont les anomalies télencéphaliques des


commissures (corps calleux, commissures hippocampiques et antérieures),
l’holoprosencéphalie, les malformations du développement cortical (hétérotopies,
lissencéphalie, polymicrogyrie) et les malformations cérébelleuses.

 Infections et inflammations du SNC

Les infections et inflammations du système nerveux central sont liées aux germes
TORCH (Toxoplasmose, Rubéole, CMV, HSV, HIV). Les malformations et anomalies
de migration évoquent une atteinte avant le milieu du 2è trimestre et les
calcifications, germinolyse et dilatation ventriculaire, une atteinte après le milieu du
2è trimestre. Ne pas oublier de chercher les atteintes extra-neurologiques.
En post-natal, la présentation clinique la plus fréquente est la méningite. Elle ne
nécessite d’imagerie (ETF, IRM) qu’en cas de suspicion de complication. Rechercher
des ramollissements ou infarctus corticaux, des collections extradurales (hygroma
sans rehaussement ou empyème avec rehaussement), des abcès (ADC diminué),
une ventriculite, une encéphalomalacie ou une encéphalite (herpès).

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IMAGERIE ANTE-NATALE

 Imagerie fœtale

Il existe plusieurs modalités d’imagerie :


- L’échographie : biométrie, nombre de fœtus et évaluation du chorion, épaisseur
de nuque, morphologie.
- L’IRM : encéphale, thorax, digestif. Non recommandée au 1er trimestre.
- Le scanner : dysplasie osseuse

 Dilatation ventriculaire

On parle de dilatation ventriculaire au-delà de 10mm quelque soit l’âge gestationnel,


et celle-ci est physiologique avant 20SA. Elle est due à une anomalie structurelle,
une obstruction ou une destruction (notamment hémorragique). Le bilan comprend
l’échographie et l’IRM (celle-ci pour rechercher les anomalies associées).

 Thorax et abdomen

Le bilan se fait par IRM :


- Thorax : Bonne résolution, recherche une hypoplasie pulmonaire (si
oligohydramnios), une hernie diaphragmatique congénitale (avec évaluation de
la maturation pulmonaire), une séquestration et les malformations kystiques
adénomatoïdes congénitales.
- Abdomen : les structures digestives sont en hypoT1 et hyperT2 en proximal et
le signal tend à s’inverser en distalité du fait de la diminution de quantité de
liquide amniotique. On cherche des atrésies, obstructions, des anomalies de
paroi (gastroschisis, omphalocèle, hernies), des masses (duplications
kystiques, kystes mésentériques ou ovariens, masses hépatiques ou
spléniques, neuroblastomes…) et des anomalies de voies urinaires.

ABDOMEN URGENT CHEZ L’ENFANT

 Abdomen aigu non traumatique

L’échographie est le 1er et souvent le seul examen réalisé, il peut être complété par
un scanner, voire une IRM (étude du pancréas ou d’une néoplasie). La radiographie
est faite devant un syndrome occlusif.

 Urgences génito-urinaires

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Dans un contexte traumatique sévère, commencer par l’échographie à la recherche
d’un épanchement liquidien puis un scanner injecté ; et modéré, faire une bonne
échographie avec doppler systématique et, en cas de doute, compléter par un
scanner. Ne jamais oublier les règles de radioprotection ALARA au scanner.
En absence de traumatisme, l’échographie avec doppler recherche une torsion
(testiculaire ou ovarienne, sans jamais retarder la chirurgie), une thrombose veineuse
rénale, une obstruction (lithiase), une pyonéphrose, des signes de valve urétrale
postérieure ou SHU.

 Traumatismes de l’abdomen

S’il est hémodynamiquement stable, faire un scanner injecté (abdominopelvien à


15sec) à la recherche d’épanchements, d’hémorragie active, d’atteinte osseuse.
S’il est instable, faire une échographie à la recherche d’épanchements et stabilisation
hémodynamique (chirurgie ou réanimation). Les atteintes viscérales recherchées par
ordre de fréquence sont celles de la rate, du foie, du pancréas (!pseudokystes !), du
grêle et du mésentère.

IMAGERIE CARDIO-THORACIQUE

 Scanner basse dose en imagerie thoracique : intérêt de la reconstruction


itérative
L’utilisation de reconstructions itératives permet d’avoir une même qualité d’image
avec une diminution de la dose de 44 % par rapport au scanner low dose habituel.

 Scanner bi-tubes et pitch élevé


L’utilisation d’un double foyer ou l’augmentation du pitch (3 au lieu de 1,3) permettent
de se passer d’anesthésie générale, tout en gardant une bonne qualité d’image, en
diminuant la dose reçue et la durée de l’examen.

 Evaluation du scanner thoracique post-mortem


La réalisation d’un scanner thoracique (B16) en post-mortem (à 2,5j en moyenne)
donne des résultats comparables à ceux de l’autopsie. Elle permet même de
diagnostiquer des lésions difficiles d’abord à l’autopsie comme les lésions osseuses.

 Apport de l’échographie pour les dysplasies broncho-pulmonaires


L’échographie pulmonaire peut aider à la prédiction des dysplasies broncho-
pulmonaires, mais l’association aux paramètres cliniques est encore à l’étude.

 Maladie de Kawasaki et pathologie cardiaque : comparaison d’un


angioscanner basse dose prospectif sur scanner bi-tube à
l’angiographie

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Il existe une bonne corrélation diagnostique avec une diminution significative de la
dose d’irradiation à 80keV (par rapport à 100keV) et avec l’utilisation d’un double
foyer (par rapport au B64)

 IRM 4D dans le suivi de chirurgie cardiaque (tétralogie de Fallot)


Précise la variation des vitesses liées à la position des vaisseaux en postopératoire.

 IRM cardiaque foetale in utéro avec gating, étude animale

Etude de l’IRM cardiaque fœtale in utero avec gating de la fréquence cardiaque par
cardiotocogramme sur des modèles animaux, montrant la possibilité d’une évaluation
anatomique et fonctionnelle de bonne qualité.

ABDOMEN DE L’ENFANT ET PATHOLOGIE MALIGNE

GELLEE Stéphane, Toulouse

B-731: IRM hépatique et sequences de diffusion dans les maladies hépatiques.


S. Savelli Florence Italie.
But : Evaluation de l’ADC chez des enfants atteints de pathologies hépatiques.
Matériels et Méthodes :
- 25 patients, biopsie de contrôle avec ou sans fibrose hépatique.
- T1, T2 standard, et diffusion, B500.
Résultats:
- 9 patients avec une fibrose à la biopsie.
- 8 /9 patients avec un ADC diminué.
Conclusion: L’ADC peut être utile pour détecter la fibrose hépatique.

B-732: Imagerie des complications de la transplantation hépatique en pédiatrie,


de type “split liver”.
L.Monti Rome Italie.
But : Contribution de l’imagerie au diagnostic et au suivi des enfants transplantés
hépatiques.
Matériels et Méthodes :
- 59 patients suivis de 2008 à 20010.
- US Doppler couleur, TDM IRM et angiographie.
Résultats : US Doppler confirme l’absence ou le type d’atteinte dans la plupart des
cas. Les complications portales sont les plus fréquentes.
Conclusion :
- US Doppler à un rôle majeur dans le diagnostic et le suivi des
complications des ces enfants.
- Plus de complications quand est la technique trans pédiculaire « split
liver » est utilisée.

B-733 : Imagerie du récessus veineux de Rex en préopératoire en portographie


et surveillance post – opératoire en US Doppler.
A.Lawson Afrique du Sud.

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But : Montrer l’efficacité de la portographie dans la détection de la portion ombilicale
de la veine de Rex en pré – opératoire chez des enfants atteints de bloc extra
hépatique.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, 16 patients, entre 2001 et 2010.
Résultats :
- 80% bonne détection de la veine de Rex.
- Toutes les occlusions ou thromboses partielles du shunt ont été bien
visualisées à l’écho.
Conclusion : Bonne sensibilité et spécificité de la portographie préopératoire de
même que de l’US Doppler en postopératoire.

B-734 : Apport de l’US Doppler chez les enfants porteurs d’un by pass méso-
Rex pour une thrombose portale extra hépatique.
C.Lo Zupone Rome Italie.
But : Evaluation à long terme du shunt et du flux portal intra hépatique avec ce type
de by pass.
Matériels et Méthodes :
- 28 enfants avec varices œsophagiennes ou autres signes d’hypertension
portale.
- 2007 – 2010.
Résultats :
- postopératoire tardif, résolution des signes d’hypertension portale chez 26
des enfants.
Conclusion : L’US Doppler est le meilleur examen pour contrôler le by pass et le flux
portal à long terme.

B-735 : Manisfestation grêlique en entéro IRM de la maladie de Chron


pédiatrique.
M.R.Torkzad Stockholm.
But : Atteintes grêliques au diagnostique de la maladie chez l’enfant.
Matériels et Méthodes :
- 95 patients entre 2006 et 2009
- pathologie confirmée ou suspectée
Résultats :
- 29 : iléon terminal
- 10 : iléon
- 9 : jéjunum
- 2 : sténose grêlique
- 30 : adénopathies
- 9 : liposclérose
- 93 % de rehaussement de paroi
Conclusion : Rehaussement et épaississement de paroi sont les plus fréquemment
retrouvés.

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B-736 : Innocuité de l’utilisation d’agent de contraste US seconde génération
(Sono Vue) dans la détection du reflux urétéro-vésical de l’enfant.
F.Papadopoulou Philadelphie USA.
But : analyse de l’innocuité d’agent de contraste US de seconde génération dans la
détection des RUV de l’enfant.
Matériels et Méthodes :
- 360 enfants, consentements éclairés des parents.
- injection intra vésicale.
- examen immédiat après le geste et appel téléphonique à J7.
Résultats :
- 11 effets mineurs.
- symptômes subsistants 24 à 48 H.
- attribuable plus à la pose du cathéter.
Conclusion : Innocuité de la procédure.

B-738 : Rôle des séquences diffusion DWIBS dans l’imagerie du lymphome de


l’enfant.
G.Rudas Budapest.
But : Analyse de la séquence DWIBS (suppression du signal du corps entier) pour la
différenciation de l’inflammation ou de la tumeur et entre une cicatrice et une tumeur
encore active.
Matériels et Méthodes :
- 19 patients, 32 examens : IRM et TEP /CT.
- 3 Tesla, ax et coro T2, 3D DWIBS thorax et abdo, coro T2 STIR, 3D
DWIBS cou, B 800.
Résultats :
- 21 correspondances complètes.
- 7 incomplètes.
- 4 conflictuelles.
Conclusion : Bonne corrélation mais de faux positifs en diffusion, essentiellement
pour les adénopathies axillaires et cervicales.

B-739 : Est ce que l’ADC peut prédire l’évolution du lymphome de l’enfant et de


l’adolescent ?
S.Punwani Londres UK.
But : Mesure de l’ADC prétraitement pour prédire la réponse au traitement du
lymphome.
Matériels et Méthodes :
- 32 patients avec confirmation histologique.
- IRM corps entier, diffusion avant et après la chimiothérapie.
- 2007 et 2010.
Résultats : Bonne corrélation entre l’ADC pré traitement et le % de tissu résiduel
après le second cycle de chimiothérapie.
Sensibilité et spécificité de 100 %.
Conclusion : L’ADC est corrélé avec le volume de tissu résiduel et peut prédire la
réponse à la chimiothérapie.

B-740 : Evaluation de la protection des gonades lors de l’irradiation pelvienne


de l’enfant.
M.J.Frantzen Maastrich.

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But : Evaluation de la protection des gonades, pour un bon compromis irradiation /
qualité d’image.
Matériels et Méthodes :
- 712 enfants, entre2007 et 2008
- positionnement visuel des caches de protection et selon des repères
anatomiques.
- calcul des doses.
Résultats :
- filles : impossible de protéger parfaitement les ovaires sans perte
d’information essentielle à cause de la variation anatomique de la position
des ovaires.
- garçon : 30 % de caches correctement placés.
Conclusion : La protection gonadique est mauvaise. Cette équipe a décidé de ne
plus utiliser de caches gonadiques.

IMAGERIE CEREBRALE AVANCEE CHEZ L’ENFANT

MOREL Baptiste, Tours

Tenseur de Diffusion

But : comprendre les relations entre les valeurs d'ADC avec les caractéristiques du
développement cérébral normal, mais également pathologique. Exemple
d'applications cliniques : étude de lésions clastiques, exploration d'hémiplégie chez
l'enfant, bilan pré opératoire d'exérèse neurochirurgicale de tumeur cérébrale.
Cela permet également de rechercher la présence de splénium résiduel lors
d'agénésie partielle, et rechercher des malformations corticales (lors d'hétérotopie de
substance grise).
Les tenseurs de diffusion peuvent jouer un rôle pronostique pour évaluer l'étendue
de lésion cérébrale.

Spectro-IRM

Après un rappel sur les fondamentaux de la spectroscopie, et ses différences par


rapport à l'IRM, (recueil d'un signal provenant des différents protons d'hydrogène,
selon leur caractéristique chimique propre), les facteurs influant la spectroscopie
(concentration des composés étudiés, relaxation T1, T2...), démonstration des
possibilités diagnostiques et de suivi des pathologies pédiatriques.
Eliminer une idée reçue : à 1 pic ne correspond pas obligatoirement 1 seul
métabolite.
En revanche, retenir qu'1 pic rassemble plusieurs métabolites partageant 1 groupe
chimique commun, et donc qu'un 1 métabolite peut contribuer à plusieurs pics !
Savoir qu'un spectre T1 n'est pas utilisable, car trop peu de signal recueilli.
Savoir que le spectrogramme normal pédiatrique varie avec l'âge.

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Connaître les principaux pics obtenus en pratique : NAA, Créatine, Choline,
MyoInositol, et des exemples de variation : lors d'hypoxie, baisse du NAA, et
augmentation du lactate.

Pathologie vasculaire : rôle de l’angio-scanner, de l’angio-IRM et de l’artériographie

Rappel clinique sur les pathologies cérébrales vasculaires pédiatriques ( AIS, déficit
supérieur à 24H, et TIA, transcient ischemic accident), ainsi que l'imagerie TDM et
IRM obtenue.
Rappel sur les hémorragies, le moya moya, la drépanocytose, les cavernomes et
leurs aspects en imagerie.
Retenir l'interêt du CTA et de MRA, avec l'angioscanner en premiere indication, mais
que l'angiographie reste la méthode de choix pour évaluer des malformations
vasculaires.

Neuroradiologie : études pré et post-natales

1 : Etude de la morphologie de la fosse postérieure lors de défect ouvert ou fermé du


tube neural chez les fétus, en IRM. Mesure l'angle clivus-supraoccipital (alpha) et
diamètre maximum transverse du cervelet, avec un angle alpha corrélé à l'âge
gestationnel.

2 : Diagnostic fœtal précoce de lissencéphalie, devant une inadéquation entre age


théorique et l'aspect IRM des sillons cérébraux, associée à une surface corticale
irrégulière.

3 : Etude de l'hypoxie chez les porcelets en PET FDG

4 : Dysgénésie du tronc cérébral : retenir que le tronc cérébral peut être normal à la
naissance, que l'IRM peut être répétée, et que l'IRM peut être normale, alors qu'il
existe des signes cliniques majeurs.

5 : Etude du système veineux cérébral en IRM à l'aide de l'effet de susceptibilité


magnétique.

6 : Etude des modifications de rehaussement des astrocytomes pilocytiques


pédiatriques : le rehaussement n'est pas un bon indicateur de la réponse aux
différents traitements.

7 : Epilepsie et aphasie lors de malformations corticales

8 : US pour l'exploration de lésions du plexus brachial chez l'enfant : traumatiques et


découverte de pseudo méningocèle.

9 : CT post mortem lors de décès inexpliqué : apporte des informations


supplémentaires complémentaires, comme par exemple l'absence totale d'air dans
les poumons et l'estomac traduisant l'absence de ventilation néonatale.

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IMAGERIE URINAIRE DE L’ENFANT

BRIDOUX Alexandre, Paris et BILLARD Anne-Sophie, Lille

Plusieurs membres du ESUR ESPR dont Riccabona auteur de Urinary tract imaging
in InfancyPediatric Radiology 2009
- Sur les infections urinaires de l’enfant, la scintigraphie n’est indiquée qu’après un
échodoppler équivoque ou révélant une néphrite, une pyélonéphrite ou une
cicatrice rénale.
- Concernant les syndromes de jonction pyélo-urétérale de découverte anténatale,
le critère essentiel à rechercher en faveur d’un retentissement fonctionnel est la
réduction du volume de liquide amniotique. L’IRM ne permet pas encore
l’évaluation de la fonction rénale fœtale.
- Dans une optique de réduction de dose, l’intérêt de la cystographie avec produit
de contraste ultrasonore chez la fille
- enfin P. Torna (IT) rappela les différents diagnostics à évoquer devant une masse
(para)-rénale chez l’enfant.

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