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I.5.3.

Les principaux polluants des eaux naturelles


I.5.3.1. Polluants physiques
Les polluants physiques sont les éléments solides entraînés par l’eau. On parle
de ce type de pollution quand l’eau est modifiée dans sa structure physique C'est une
pollution due aux décharges des déchets et des particules solides apportés par les eaux
de ruissellement. Elle provient aussi des opérations de dragage et de l’érosion. Les
polluants solides rejetés dans le milieu aquatique peuvent être classés selon leur
nature et leur taille [18].

- Selon leur dimension : l’état dispersé que l’on peut diviser en suspension et état
colloïdal, se distinguent de l’état dissout, notamment par les dimensions particulaires.

Matières en solution Matières colloïdales Matières en suspension

1 nm 1 µm 1 mm

Coagulation (Bactéries) Matière décantables


(Planctons)

Argiles Limons Sable

Figure -I.1- Les polluants physiques, échelle de dimensions et états


Correspondants [18].
- Selon leur nature : leur nature divise soit minérale ou organique, pour les polluants
minéraux provoques une pollution par leurs volumes ou par leurs dépôts, ainsi qu’ils
colmatent les sols et les asphyxies. Les polluants organiques ont besoin d’oxygène
pour qu’ils évoluent et dégagent des odeurs par putréfaction [19].
Les polluants solides rejetés dans le milieu aquatique peuvent être répartis en :

1. Les éléments grossiers


On les trouve généralement dans les eaux de surface. Leur taille est
suffisamment grande pour qu’ils soient retenus par une simple grille. Ces éléments
sont généralement des brindilles, des feuilles, des arbres...etc [19].
2. Les sables
Les sables sont des particules minérales d’une certaines tailles, ils sont à base
de silice ou de composition minérale équivalente. Leur masse spécifique est de 2.5 à
2,6 g/l. Leur élimination se fait par une simple décantation [19].
3. Les matières en suspensions (MES)
Les matières en suspension sont les impuretés qui à cause de leur taille
(supérieure à 10µm) leur séparation –élimination- demande une décantation lente ou
un filtration. On les trouve essentiellement dans les eaux superficielles. Ces produits
sont très diverses tant par leur nature que leur dimensions [18]. Elles peuvent être
d'origine minérale (quartz, sels minéraux insolubles, limons, argiles, ...) ou organique
(produits de la décomposition des matières végétales ou animales, acides humiques).
A ces composés s'ajoutent les micro-organismes tels que bactéries, plancton et algues.
Ces substances sont responsables, en particulier, de la turbidité et de la couleur [3].
4. Matières colloïdales
Ce sont des MES de même origine que les précédentes mais de plus petite
taille (moins de 1 micron). Elles sont également génératrices de turbidité et de
couleur. Aussi, leur élimination dans l’eau à traitée est difficile car elles ne se
décantent pas de manière spontanée et sont peu retenues par filtres, on devra utiliser la
coagulation-floculation suivie par une décantation pour éliminer les colloïdes [3].

I.5.3.2. Polluants chimiques


Ces polluants sont des rejets de produits chimiques à la fois d’origine
industrielle et domestique. Le danger de ces polluants dépend de leur nature
biochimique. Certains sont hydrosolubles, facilement dilués et donc leur action est
minime. D’autres sont liposolubles avec un pouvoir de se concentrer au niveau des
lipides et par conséquent, ils vont emprunter la chaîne trophique [14].
Ces polluants sont de deux catégories :

I.5.3.2.1. Les polluants chimiques organiques


Certains polluants de ce type sont d’origine naturelle, ils sont principalement
issus de la décomposition des végétaux, des animaux et des microorganismes. Ils
participe à beaucoup de paramètres de qualité de l’eau : couleur, odeurs, saveurs, sous
produits de désinfection…etc. L’autre type de ces polluants sont d’origines
industrielles comme les hydrocarbures, les pesticides, les détergents, les engrais…
Ces polluants sont appelés les polluants organiques permanents [14, 20].

I.5.3.2.2. Les polluants chimiques inorganiques

a) Métaux lourds
Les métaux lourds sont des micro polluants de nature à entraîner les nuisances
même quand ils sont rejetés en quantités très faibles (mesurées en microgrammes par
litre) à cause de leur toxicité est chronique. La présence des métaux lourds dans
l’eau, est certainement le cas le plus intéressant parmi les problèmes posés par la
pollution de l’environnement. En effet, le plomb, le cadmium et le mercure,
développés à la fin de la deuxième révolution industrielle, sont les métaux lourds les
plus redoutables, susceptibles d’être métabolisés et concentrés au niveau des
organismes humains [14].
b) Substances indésirables
Il s’agit des substances qui sont normalement dans l’eau à des concentrations
très faibles. Elles sont appelées aussi des « oligo-éléments ». Elles deviennent des
substances polluantes quand leur concentration augmente, par conséquent, elles vont
altérer l’eau et ses constituants [14].
- Fer
Il est présent dans l’eau avec une concentration très faible qui peut augmenter
suite à la lixiviation des terrains riches en fer ou à cause d’une pollution industrielle.
Le fer se trouve dans l’eau sous une forme dissoute ou en solution colloïdale.
Le fer présente un danger de toxicité assez modérée. Cette toxicité est difficile à
préciser car elle est en fonction de l’état chimique du métal.
Pour l’eau de boisson, l’OMS donne une DMA (Dose Maximale Admissible) de
1mg/l et une DMS (Dose Maximale Souhaitable) de 0.1mg/l [14,19].

- Manganèse
Il est présent dans l’eau à l’état soluble, en suspension ou alors sous forme de
complexe. Cet élément ne présente aucun caractère de toxicité prouvée. Cependant, sa
présence en quantités élevées donne un goût désagréable à l’eau [14, 19].
- Zinc
Dans l’eau et en conditions naturelles, le zinc se trouve avec de très faibles
concentrations qui sont inférieures à 5g/l. Mais, ces concentrations peuvent
augmenter suite à des lâchers de zinc si des canalisations de l’étain ou de fer galvanisé
sont attaquées par les eaux riches en chlorure et en sulfate [14, 19].
Pour l’homme, la quantité tolérable est limitée par un goût désagréable obtenu
à des concentrations de l’ordre de 5 à 15 mg/l. Et puisque le zinc est souvent couplé
au cadmium ou au chlore, la dose est abaissée à 1mg/l [14, 19].
- Cuivre
Le cuivre présent dans l’eau provient des industries, de la corrosion des
tuyauteries de cuivre, etc. Le cuivre est relativement peu toxique [14, 19].
- Chlorure
Les chlorures sont très répandus dans la nature sous forme de sels de sodium
(NaCl), de potassium (KCI) et de calcium (CaCI2). La présence de l'ion chlorure (C1--)
dans l'eau peut avoir diverses origines, telles que le passage à travers des terrains
salés, les industries extractrices et dérivées (soudières, salines, mines de potasse,
industries pétrolières...), la dissolution de dépôts de sel gemme, etc [14, 19].
Les eaux chlorurées alcalines sont laxatives. Généralement les chlorures
présents dans l'eau destinée à la consommation humaine n'ont pas de conséquences
toxiques pour l'homme. Cependant, ils peuvent être préjudiciables aux personnes
atteintes de maladies rénales ou cardio-vasculaires [14, 19].
- Fluorure
Les dérivés du fluorure sont abondants dans la nature. Le fluorure est utilisé
dans l’industrie chimique, la production d’acide phosphorique et la production
d’engrais phosphorés. Chez l’homme, le fluorure provoque la maladie de « Fluorose »
et des caries dentaires [14].

c) Substances à concentrations excessives


Ce sont des substances qui deviennent polluantes lorsque leurs concentrations
dans l’eau varient, certaines quand leur concentration augmente et d’autres quand elle
diminue [14].
- Composés azotés seuls
Les pollutions azotées proviennent des rejets domestiques qui constituent la
principale source, des rejets industriels, de lessivage des sols riches en produits azotés
ou de l’ammoniac utilisé comme fertilisant seul ou combiné.
Les nitrates sont présents naturellement dans les eaux, les apports excessifs ou mal
maîtrisés d’engrais azotés provoquent une augmentation des nitrates dans les
ressources d’eaux. Les nitrates se transforment en nitrite dans l’estomac. Ces nitrites
peuvent provoquer la transformation de hémoglobine du sang en méthémoglobine,
impropre à fixer l’oxygène, ce phénomène est à l’origine de cyanoses, notamment
chez les nourrissons [21].
- Les sulfates
En plus des inconvénients qui caractérisent les sulfates, ils participent aux
métabolismes des bactéries contenues dans l’eau, les bactéries sulfato-réductrices
transforment les sulfates en sulfures avec dégagement de gaz sulfureux (œufs pourris)
créant des désagréments à l’environnement [19].

I.5.3.3. Polluants biologiques


Les eaux brutes naturellement peuvent contenir des micro-organismes comme
les bactéries et les parasites. L’eau contaminée présente un danger sur la santé
humaine, elle doit être traitée avant son utilisation ou sa consommation [14, 19].
II.2. Les paramètres organoleptiques
Ces paramètres sont l’odeur, la couleur, la saveur et la transparence de l’eau.
Leur dégradation est remarquable par notre sensation sans faire des analyses. En
général ils ne font aucun risque sur la santé, mais ils nous indiquent si l’eau est
polluée ou bien mal traitée [22, 23].

II.2.1. Odeur et goût


L’odeur peut être définie comme étant l’ensemble des sensations perçues par
l’organe olfactif en flairant certaines substances volatiles.
Le goût est défini comme l’ensemble des sensations gustatives, olfactives et
sensibilité chimique commune perçues lorsque l’aliment ou la boisson est dans la
bouche [22, 23].
Une eau potable de bonne qualité a un bon goût et ne présente aucune odeur,
l’apparition ou le changement de ces derniers peut être un signe d’une activité
microbienne et une lacune dans le traitement ou bien une contamination dans les
réseaux de distribution [22, 23].
La saveur dépend essentiellement de la qualité et la nature des corps dissous
(sels minéraux). A l’état naturel, une concentration de la minéralisation, introduit un
goût plus ou moins accentué (lourd) dans l’eau. S’il y a absence des sels habituels et
d’anhydride carbonique, la saveur de l’eau sera fade. Si elle renferme une grande
quantité de chlorure, l’eau aura une saveur saumâtre. Si elle contient de forte quantité
de sels de magnésium, l’eau aura un goût amer [22, 24,25].
Tout odeur dans l’eau est causée par la présence des substances relativement
volatiles, soit substances inorganiques comme le chlore, les hypochlorites, le bioxyde
de soufre (SO2) ou le sulfure d’hydrogène (H2S), ou substances organiques comme les
esters, les alcools, les dérivées aromatiques et de composés résultant de la
décomposition des matières animales ou végétales (les algues), encore du à la
pollution [26].

II.2.2. La couleur
En général les eaux brutes sont toujours plus ou moins colorées, leur couleur
varie du jaune paille à peine perceptible au brun rougeâtre, selon la nature et la
concentration des matières colorantes (aussi selon le pH et la turbidité de l’eau). Ces
matières sont d’origine naturelle et proviennent de la dégradation des matières
végétales. Si ces matières sont à l’état dissous la coloration dite réelle, si elles sont à
l’état colloïdal la coloration est apparente. Une eau colorée n’est pas agréable pour les
usages domestiques en particulier pour la boisson, car elle provoque un doute sur sa
potabilité [22, 27,28].
La couleur est mesurée par comparaison à une solution de référence (Platine - Cobalt)
[3].
II.2.3. Turbidité
La turbidité est la mesure de l’aspect trouble de l’eau, elle est liée à la
réduction de sa transparence. Elle est due à la présence des matières non dissoutes
fines (matière en suspension) telle que les argiles, limons, grains de silice et les
matières organiques (micro-organismes), leur origine peut être extrêmement
variable : érosion des roches, entraînement des matières minérales ou organiques du
sol, déversement d’eau usées domestiques ou industrielles riches en matières en
suspension grossières. Ces matières forment parfois d’importants dépôts dans les
tuyauteries et les réservoirs [24, 29].
La turbidité résulte de la diffusion de la lumière qui est ainsi déviée dans
toutes les directions des particules en suspension dans l’eau qui diffusent la lumière.
Une eau convenablement traitée devra avoir une turbidité inférieure à 0.5 NTU (Unité
Néphélométrie de Turbidité), elle est mesurée à l’aide d’un turbidimètre [22, 30].
II.3. Les paramètres physico-chimiques
II.3.1. La température
La température est un paramètre important dans l’étude et la surveillance des
eaux quelles soient souterraines ou superficielles, les eaux souterraines gardent
généralement une fraîcheur constante, mais la température des eaux de surface varie
selon plusieurs facteurs, saisonniers et autres [22, 27, 31].
La température joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans
la dissociation des sels dissous (sur la conductivité électrique), dans la détermination
du pH, pour connaître l’origine de l’eau et des mélanges éventuels etc… [22, 27, 31].
La température est l’un des point à mesurer et noter sur place, au moment du
prélèvement et cela, quelle que soit les analyses à effectuer par la suit. Pour l’eau
potable, la température maximale acceptable est de 15C°. dans les naturelles au dessus
de 15 C°, il a un risque de croissance accélérée de micro-organismes, d’algues,
entraînant des goût et des odeurs désagréables ainsi qu’une augmentation de la
couleur et de la turbidité [22, 27, 31].

II.3.2. Le pH
Le pH ou le potentiel d’hydrogène est le logarithme décimal de l’inverse de sa
concentration en ions hydrogène. C’est une échelle logarithmique qui varie de 0 a 14
et qui traduit l’acidité ou l’alcalinité de l’eau, si le pH>7 le milieu est basique, si le
pH<7 le milieu est acide, la neutralité étant à pH=7. Pour mesurer le pH, on utilise un
pH mètre [22, 27].

Le pH d’une eau naturelle dépend de son origine et de la nature des terrains


qu’elle traverse. Dans le domaine de l’eau, le pH joue un rôle primordial à la fois
dans :
- Les propriétés physico-chimiques (acidité, agressivité)
- Les processus biologiques dont certains exigent des limites très étroites des pH.
- L’efficacité de certains traitements (coagulation, adoucissement, contrôle de la
corrosion, chloration).
- Les mécanismes de la coagulation [22, 27].
Le pH n’a pas de signification hygiénique mais il présente une notion très
importante pour la détermination de l’agressivité de l’eau. Pour les eaux naturelles, le
pH est compris entre [6 - 8] [22, 27].
On peut ajuster le pH par des traitement correcteurs tels que :
Abaissement du pH :
L’ajout de solutions acides ;
L’injection de gaz carboniques ;
Elévation du pH :
Filtration sur matériaux alcalinoterreux ;
Injection d’un réactif : chaux vive, carbonate de calcium [22, 27].

II.3.3. La conductivité
La conductivité est un paramètre physico-chimique qui nous permet d’avoir
une idée sur la concentration et la nature des substances dissoutes de l’eau, elle a une
relation directe avec la salinité de l’eau. La conductivité des matières organiques et
colloïdes est très faible par rapport à celle des sel dissous et elle varie avec la
température (augmentant avec la température). Une conductivité élevée traduit soit
des pH anormaux, soit le plus souvent une salinité levée. La conductivité électrique
est généralement exprimée en micro- siemens par cm (μS/cm) [22, 24, 32].

II.3.4. La dureté

La dureté ou le titre hydrotimétrique représente la concentration en ions


alcalinoterreux (calcium, magnésium) présents dans l'eau. Elle se manifeste
pratiquement par une difficulté dans la cuisson des légumes et dans la production de
mousse avec le savon [22, 27].
Elle est directement liée à la nature des terrains traversés, la dissolution du
calcium et magnésium est favorisé par l’action du gaz carbonique dissous dans l’eau
sur les roches calcaire ou dolomitiques.
On distingue :
- La dureté total TH T: la dureté magnésienne + la dureté calcium c’est cette valeur
qui est utilisée lorsque l’on parle couramment du TH ou de la dureté de l’eau.
- La dureté calcium TCa: la concentration globale en calcium.
- La dureté magnésienne TMg : la concentration globale en magnésium [22, 27].
Dans l’eau les ions cationiques du calcium et magnésium peuvent se lier à
d’autres anions pour cela, on peut diviser la dureté en :
- Dureté carbonatée ou temporaire: correspond aux carbonates et bicarbonates de
calcium susceptibles de précipiter par ébullition ;
- Dureté non carbonatée ou permanente : correspond au sulfate et au chlorure de
calcium stables. [22, 27]
L’unité de mesure du TH est le degré français (°F).
1°F= 4mg/l de calcium ou 2.43mg/l de magnésium ou 10 mg/l de CaCO3 (le tartre)
1°F= 0.2 mEq/l [22, 27].
En considère que:
- De 0 à 5 °F une eau est très douce.
- De 5 à 15 °F une eau est douce.
- De 15 à 25 °F une eau est moyennement dure.
- De 25 à 35 °F une eau est dure.
- A plus de35 °F une eau est très dure.
Pour usage domestique, on peut utiliser des eaux titrant jusqu’à 50 F°, mais la
dureté agréable se situe entre 8 et 15F° [22, 27].
La pollution peut aussi dans une certaine mesure augmenter la dureté de l’eau ;
c’est le cas dans certaines régions ou le chlorure de calcium CaCl 2 est utilisé
massivement pour faire fondre la neige [22, 27] .

II.3.5. L’alcalinité
L’alcalinité d’une eau correspond à sa capacité à réagir avec les ions
hydrogène (H+) et elle exprime la teneur en ions carbonate CO 3-2, hydrogènocarbonate
HCO3-2et hydroxyle OH- [3, 33].
L’alcalinité se mesure à l’aide d’une solution étalon d’acide fort en présence
d’indicateurs coloré.
- L’alcalinité à la phénophtaléine pour le TA, variant du rouge à l’incolore à un pH de
8,3.
- L’alcalinité à L’hélianthine (méthylorange ) pour le TAC, variant du jaune à
l’oronge à un PH de 4,3 [3, 33].
Le TA dose la totalité des hydroxydes et la moitié des carbonates qui sont
alors transformés en bicarbonates à un pH de 8,3.
Le TAC correspond à la totalité des hydroxydes, des bicarbonates et des
carbonates.
Le TA et le TAC s’expriment généralement en degrés français (°F).
1 °F =3,40 mg/l OH- hydroxyde.
1 °F= 6,0 mg/l CO3-2 carbonate.
1 °F = 12,2 mg/l HCO3- bicarbonate [25. 27.32].

II.3.6. Les cations mineurs dans les eaux naturelles


II.3.6.1. Sodium et potassium
Aucune norme ne limite la concertation en ces deux éléments dans l’eau
potables. Le sodium a un rôle dans l’irrigation, du fais de son action sur la
permutabilité des sols. Le potassium, rarement présent dans l’eau à des teneurs
supérieurs à 20 mg/l. Il ne présente aucun inconvénient particulier bien que le
potassium soit une des sources possibles de radioactivité dans l’eau [23,30].
II.3.6.2. Le fer
C’est un élément essentiel à la santé de l’homme ; certaines eaux souterraines
contiennent une forte proportion. Le fer existe dans l’eau sous deux formes d’ions, le
fer ferreux est soluble dans l’eau alors que le fer ferrique est très peu et tend à
précipiter sous forme d’hydroxyde. Sous l’action de l’oxygène, le fer ferreux s’oxyde
en fer ferrique et il est difficile de les doser séparément [25, 26, 34].
Il est tout aussi difficile de distinguer nettement entre fer en solution, en
suspension, à l’état colloïdal et sous forme de complexes minéraux ou organiques. Le
fer qui existe dans l’eau provient des roches et sols, mais aussi, bien souvent, des
tuyauteries lors de l’échantillonnage ; ce qui peut fausser les résultats de l’analyse.
Dans l’eau potable, la dose acceptable du fer est de 0,3 mg/l et l’objectif est inférieur
à 0,05mg/l [25, 26, 34].
II.3.6.3. Le manganèse
Le manganèse est associé au fer quoiqu’en quantité plus faible. C’est Mn+2 qui
est soluble dans les eaux naturelles bien que le manganèse présente de nombreux
autres états d’oxydation [22, 23].
La teneur en manganèse est limitée à 0.05 mg/l dans les eaux potables pour le
goût qu’il peut communiquer, pour les taches et les dépôts qu’il peut occasionner et
aussi parce qu’il favorise la croissance de certains micro-organismes.(la teneur
souhaitable est inférieure ou égale à 0.01 mg/l [22, 23].

II.3.6.4. Les métaux lourds


De nombreux autres cation peuvent se trouver en proportions variables dans
les eaux naturelles et le plus souvent à l’état de traces ce qui exige des méthodes de
dosage particulièrement sensibles.
Parmi ces métaux on site le cuivre, les zinc qui présentent peu de risque sur la
santé humaine du moins lorsque ces concentrations sont faibles. D’autres comme le
cadmium, le chrome, le mercure, l’aluminium, le plomb ou le sélénium ont un
caractère toxique marqué et leurs concentrations maximales acceptables dans l’eau
potable sont très faibles [23, 33, 35].

II.3.7. Les chlorures


L’eau contient presque toujours des chlorures, mais en proportions très
variables. Ainsi, les eaux provenant des régions granitiques sont pauvres en chlorures,
alors que les eaux des régions sédimentaires en contiennent davantage. D’ailleurs, la
teneur en chlorures augmente généralement avec le degré de minéralisation d’une eau.
Certaines eaux souterraines sont très saumâtres. Il en est de même pour les nappes
souterraines voisines des eaux de surface salines, surtout s’il y a pompage excessif de
ces nappes [15, 36, 37].

II.3.8. Les sulfates


Les sulfates existent dans les eaux naturelles en proportions très variables, leur
présence résulte de la solubilité des sulfates de calcium des roches gypseuses et de
l’oxydation des sulfures répandus dans les roches (les pyrites). Les eaux traitées au
sulfate d’aluminium ajouté lors du traitement en mesurant la teneur en sulfates avant
et après la coagulation, bien qu’une légère fraction d’ions S0 42- soit entraînée par
l’adsorption avec le floc [31].

II.3.9. Les nitrates


La présence de nitrates dans l’eau d’alimentation peut avoir plusieurs
origines :
- une origine liée aux activités humaines (rejets industriels, agricoles et urbains) ;
- une origine naturelle dans la mesure où les nitrates résultent des transformations de
l’azote dans les eaux et les sols (cycle de l’azote) [38].
Les teneurs excessives en nitrates dans l’alimentation sont susceptibles de faire
courir des risques de méthémoglobinémie chez les nourrissons. En effet, les nitrates
transformés dans l’organisme en nitrites, peuvent par la modification des propriétés de
l’hémoglobine du sang, empêcher un transport correct de l’oxygène par les globules
rouges. Chez l’adulte, les nitrites sont suspectés d’être à l’origine de certains types de
cancer [38].
La limite de qualité est fixée à 50 mg/l en nitrates dans l’eau d’alimentation.
Elle est fondée sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé
(OMS). La valeur guide de l’OMS a été déterminée de manière à éviter la survenue de
méthémoglobinémie chez le nourrisson [38].

II.3.10. Les pesticides


Les pesticides sont des préparations contenant une ou plusieurs substances
chimiques destinées notamment à protéger les végétaux contre les organismes
nuisibles, à détruire partiellement ou entièrement les végétaux ou à assurer leur
conservation. Les pesticides sont majoritairement utilisés pour des usages agricoles,
mais aussi pour l’entretien des espaces publics, des infrastructures de transport et le
jardinage chez les particuliers. Compte tenu de l’utilisation importante des pesticides,
des résidus de ces substances peuvent être retrouvés dans les eaux [38].
Si l’on exclut les risques d’intoxications aiguës, généralement de caractère
accidentel et souvent liés à la manipulation des produits, l’exposition chronique
constitue le principal facteur de risque [38].
Il s’agit d’un risque à long terme, difficile à estimer car lié à la consommation
de doses très faibles mais répétitives, avec des effets de synergies possibles entre les
différents pesticides. Il pourrait être à l’origine de cancers (leucémies notamment), de
troubles du système nerveux ainsi que de troubles de la reproduction. La toxicité des
pesticides diffère selon la substance considérée.
L’OMS a défini des valeurs guides pour certains pesticides dans l’eau potable
(exemple : atrazine : 2μg/l, terbuthylazine : 7 μg/l, isoproturon : 9 μg/l) [38].

II.4. Les paramètres organiques

II.4.1. L’oxydabilité au permanganate de potassium (KMnO4)


Cette mesure renseigne sur la concentration en matières organiques présentes
dans l’eau. On groupe dans cette expression toutes les substances capables d'être
oxydées, par le permanganate de potassium (KMnO4). Il existe différentes méthodes
d'analyses selon la température, le milieu réactionnel et le protocole [3,22].
Le (KMnO4) n’attaque pas toutes les molécules organiques mais il est très
utilisé pour suivre l’évolution de la matière organique dans les stations de traitement.
L’oxydation des matières organiques et des substances oxydables est effectuée par le
(KMnO4) à chaud ou à froid, mais la méthode à chaud est la plus utilisée à cause de sa
rapidité [24, 26, 39].
On utilise en oxydant, le permanganate de potassium (KMnO4), qui dans des
condition opératoires précises, va oxyder des molécules présentes dans l’eau. Ces
molécules sont essentiellement des organiques [24, 26, 39].

II.4.2. La demande chimique en oxygène (DCO)


La DCO est représentative de la majeure partie des composés organiques
contenus dans les eaux naturelles (biodégradables et non biodégradables) ainsi que
des sels minéraux oxydables. La COD correspond à la consommation globale à chaud
de l'oxygène du dichromate de potassium. Elle se fait sous l’action d’un oxydant
puissant (dichromate de potassium), en milieu acide fort (H 2SO4) et au reflux pendant
deux heures [18, 30, 40].

II.4.3. La demande biochimique en oxygène (DBO)


Le DBO est la quantité d'oxygène consommée à 20 °C et à l'obscurité pendant
un temps donné pour assurer par voie biologique l'oxydation des matières organiques
présentes dans l'eau (l’oxydation des composés organiques biodégradables par les
microorganismes entraîne une consommation d’oxygène). La mesure de cette DBO
permet d’évaluer le contenu d’une eau en matières organiques biodégradables et donc
connaître son degré de pollution [3, 15 ,30].
La dégradation complète des matières organiques peut être relativement lente
(plusieurs semaines) aussi que la nitrification dans les eaux naturelles (oxydation des
dérivées ammoniacaux et nitrite en nitrates) ne débute qu’au bout d’une dizaine de
jours. Pour ce la on mesure la DBO5 (la quantité d'oxygène consommé après 5 jours
d'incubation), la DB05 n'est représentative normalement que de la pollution organique
carbonée biodégradable [3, 15 ,30].

II.4.4. Carbone organique total (COT)


Le COT représente la teneur en carbone lié à la matière organique, c’est la
concentration en mg de carbone/l d’échantillon, et repose sur une mesure de C02 après
oxydation complète. C’est une méthode directe pour mesurer la teneur en matières
organiques d’une eau. Il consiste à brûler l’échantillon d’eau à 950C° sous l’action de
l’oxygène gazeux et de mesuré le CO 2 dégagé et mesuré le carbone total (organique et
minéral). La détermination du COT passera par l’élimination du carbone minéral
avant la mesure, ou par sa soustraction du carbone total [23, 37].
Le schéma suivant représente le bilan de toutes les formes du carbone contenu
dans une eau naturelle.

Figure -II.1- : Bilan de toutes les formes du carbone contenu dans une eau naturelle
[37].

II.5. Les paramètres biologiques 


L’eau contient naturellement des microorganismes issus de l’activité
biologique naturelle, dont certains sont pathogènes pour l’homme. L’eau potable ne
doit contenir aucun microorganisme pathogène et exemple de toute bactérie indiquant
une pollution par excréments. Les maladies d’origine microbienne constituent le
risque sanitaire le plus important dans le domaine des eaux d’alimentation : dans les
situations exceptionnelles de fortes contaminations des eaux, la survenue d’épisodes
épidémiques peut être observée. Les dernières épidémies observées sont liées à des
pollutions accidentelles ou à des dysfonctionnements des dispositifs de traitement des
eaux [41, 42, 38].
La stratégie de contrôle de la qualité microbiologique des eaux est basée sur la
recherche des « germes témoins de contamination fécale », faciles à détecter, non
directement pathogènes, mais dont la présence laisse supposer l’existence de
microorganismes pathogènes pour l’homme. Il s’agit des deux indicateurs suivants :
Escherichia coli et les entérocoques [41, 42, 38].
Une eau est conforme aux limites de qualité microbiologique lorsqu’il y a
absence d’Escherichia coli et d’entérocoques dans un échantillon de 100 mL d’eau.
Une eau qui est porteuse d’un seul Eschirichia-Coli par 100ml devient potentiellement
dangereuse. Ce point est important, car le critère de potabilité de l’eau se fixe à partir
de la présence ou de l’absence de ces germes témoins [41, 42, 38].
Dans le tableau -II.2- nous présentons les différentes maladies transmises par
l’eau pour chaque micro-organisme (bactéries, virus et protozoaires) [43].
Tableau -II.1- : Les maladies principale transmises par l’eau (association française
pour l’éducation des eaux : A.F.E.E 1985) [43].
organismes maladies Principal site attient
1-BAcréries
shigella Shigelloses (dysenterie Système gastro-intestinal
bacillaire)
Salmonella typhi Fièvre typhoïde intestin
Salmonella chlera Fièvre entérique Système gastro-intestinal
Salmonella entéritique Gastro-entérite Système gastro-intestinal
Escherichia coli Gastro-entérite Système gastro-intestinal
Vlbrio chleras choléras intestin
Francisella tularensis tularémies Système respiratoire, foie, rate,
ganglions lymphatiques.
Leptospirose Leptospirose foie
icterohaemorragiae
2-Virus
Poliovirus Poliomyélite Moelle épinière
Méningite aseptique Méningite
Coxsackievirus Myocardite Cœur
Méningite aseptique Méningite
Epidémie myalgia Muscle
Echovirus Méningite aseptique Méningite
Gastro-entérite Intestin
Adénovirus Pharyngite Pharynx
Réovirus Maladies respiratoires Appareil respiratoire et digestif
Diarrhées
Virus A de l’hépatite Hépatite infectieuse Foie
Virus gastro-entéritique Gastro-entérite Système gastro-intestinal
3- Protozoaires
Entamoeba histolytica Ambiase Système gastro-intestinal
Naegleria grubéria Méningite encéphalitique Système nerveux central
Giardia lamblia Lambliase Intestin

III.3.1. Les prétraitements


Les prétraitements ont pour objectif d'éliminer les éléments les plus grossiers,
qui sont susceptibles de gêner les traitements ultérieurs et d'endommager les
équipements. Il s'agit des déchets volumineux (dégrillage), des sables et graviers
(dessablage).
III.3.1.1. Dégrillage
Au cours du dégrillage, les eaux brutes passent au travers d'une grille dont les
barreaux, plus ou moins espacés, retiennent les matières les plus volumineuses (Ces
éléments sont ensuite éliminés avec les ordures ménagères) , afin d’éviter qu’ils
interfèrent avec le fonctionnement des équipements avals. Il sert également à
empêcher l’accès des poissons aux ouvrages avals (poste de pompage, conduite et
installation de traitement). Pour ces raisons, il doit être localisé dans le regard de rive,
au poste de pompage d’eau brute ou à l’entrée de l’usine, s’il s’agit d’une
alimentation gravitaire [46, 47].

III.3.1.2. Microtamisage
Le microtamisage permet l’enlèvement des fines matières en suspension
(MES) présentes dans l’eau à l’aide d’une toile métallique (microtamis) à mailles très
serrées. Ces dernières sont habituellement montées sur un cylindre rotatif horizontal
(bien qu’il existe également d’autres types) qui est installé de façon à ce qu’il soit
partiellement immergé. Un système à nettoyage automatique est requis pour éliminer
les MES retenues lorsque l’eau traverse les microtamis [28, 48].

III.3.1.3. Le dessablage
Le dessablage débarrasse les eaux naturelles des sables et des graviers par
sédimentation. L'écoulement de l'eau à une vitesse réduite dans un bassin appelé
"dessableur" entraîne leur dépôt au fond de l'ouvrage. Ces particules sont ensuite
aspirées par une pompe [47].

III.3.1.4. Le dégraissage
Le dégraissage vise à éliminer la présence de graisses dans les eaux, graisses
qui sont vient d’une source de pollution, et ils peuvent gêner l'efficacité des
traitements biologiques qui interviennent ensuite. Le dégraissage s'effectue par
flottation. L'injection d'air au fond de l'ouvrage permet la remontée en surface des
corps gras. Les graisses sont raclées à la surface, puis stockées avant d'être éliminées
(mise en décharge ou incinération). De nombreuses stations utilisent des dessableurs-
dégraisseurs combinés [47].

III.3.2. Préoxydation
Si les eaux à traiter contiennent beaucoup de matières organiques, ou encore de
l’ammoniaque, du fer ou du manganèse, une étape d’oxydation préalable est
nécessaire. Elle permet d’éliminer plus facilement ces substances au cours de l’étape
suivante dite de clarification. On utilise pour cela un oxydant comme le chlore ou
l’ozone.

Celle-ci peut être faite de trois façons différentes [49,50] :


– Ajout de Chlore (préchloration)
– Ajoute de dioxyde de chlore
– Ajoute d’ozone (préozonation)
III.3.2.1. La préchloration
La préchloration est effectuée avant le procédé de clarification. Le chlore est le
plus réactif et le plus économique, mais il a comme inconvénient de former avec
certains micropolluants des composés organochlorés du type chloroforme ou des
composés complexes avec les phénols du type chlorophénol dont le goût et l’odeur
sont désagréables [51, 52].
III.3.2.2. Utilisation de dioxyde de chlore
On préfère utiliser le dioxyde de chlore qui coûte plus cher mais qui n’a pas les
inconvénients de l’oxydation par le chlore cités ci-dessus. Ce type de traitement est
cependant réservé à des cas spécifiques. En effet, l’utilisation du dioxyde de chlore
présente, lui aussi, des inconvénients non négligeables car il est sans effet sur
l’ammonium, en plus de sa décomposition à la lumière, ce qui entraîne une
augmentation du taux de traitement à appliquer en période d’ensoleillement. En
conclusion, le dioxyde de chlore est un oxydant plus puissant que le chlore qui
représente une alternative intéressante à l’utilisation du chlore lorsque celui-ci
entraîne des problèmes de qualité d’eau [51, 52].
III.3.2.3. La préozonation
Enfin, depuis quinze à vingt ans, on utilise comme oxydant l’ozone, qui a
l’avantage de détruire les matières organiques en cassant les chaînes moléculaires
existantes. L’un des avantages d’une préozonation est l’oxydation des matières
organiques, et une élimination plus importante de la couleur. Un autre avantage est la
diminution du taux de traitement (taux de coagulant) dans le procédé de clarification.
En somme, la préozonation est une solution de substitution à la préchloration. On
évite ainsi les problèmes liés aux sous-produits de la chloration. Néanmoins, ce
procédé ne résout pas tous les problèmes car certaines algues résistent à l’ozone. De
plus, son coût reste beaucoup plus élevé que celui du chlore [49,50].
III.3.3. Clarification
La clarification est l’ensemble des opérations permettant d’éliminer les
matières en suspension MES (minérales et organiques) d’une eau brute ainsi que des
matières organiques dissoutes [53]. La clarification comprend les opérations suivantes
:
– Coagulation ;
– Floculation ;
– Décantation ;
– Filtration.

Figure -III.4- Processus de clarification


coagulation – floculation – Décantation [47].
III.3.3.1. La coagulation- floculation

La coagulation- floculation est l’une des étapes les plus importantes dans le
traitement des eaux de surface. 90% des usines de production d’eau potable dans le
mande sont concernées. La difficulté principale est de déterminer la quantité optimale
de réactif à injecter en fonction des caractéristiques de l’eau brute [49].
Le processus de coagulation implique d’ajouter du sel de fer ou de
l’aluminium à l’eau comme du sulfate d’aluminium, sulfate ferrique, chlorure ferrique
ou des polymères. Ces produits chimiques s’appellent des coagulants et ont une
charge positive. La charge positive du coagulant neutralise la charge négative des
particules dissoutes et suspendues dans l’eau. Quand cette réaction se produit, les
particules se lient ensemble ou se coagulent (se processus peut également s’appeler
floculation). Les particules plus grosses ou plus lourdes se retrouvent rapidement au
fond de l’approvisionnement en eau. Ce processus s’appelle la décantation ou la
sédimentation [47].
Un mauvais contrôle de ce procédé peut entraîner une augmentation
importante des coûts de fonctionnement et le non-respect des objectifs de qualité en
sortie. Cette opération a également une grande influence sur les opérations de
décantation et de filtration ultérieures. En revanche, un contrôle efficace peut réduire
les coûts de main d’oeuvre et de réactifs et améliorer la conformité de la qualité de
l’eau traitée [49].
En résumé, le contrôle de cette opération est donc essentiel pour trois raisons :
la maîtrise de la qualité de l’eau traitée en sortie (diminution de la turbidité), le
contrôle du coagulant résiduel en sortie (réglementation de plus en plus stricte de la
présence de coagulant résiduel dans l’eau traitée) et la diminution des contraintes et
des coûts de fonctionnement (coûts des réactifs et des interventions humaines) [49].
Dans le chapitre suivant, nous nous focaliserons davantage sur l’aspect physico-
chimique de la coagulation-floculation et tout les détailles.
III.3.3.2. La décantation
La décantation physico-chimique permet la séparation solide-liquide désirée,
ce procédé est une méthode de séparation des matières en suspension et des colloïdes
dont la densité est supérieure à celle de l’eau (rassemblés en floc). Elle doit
obligatoirement être précédée d'une coagulation et d'une floculation en plus d’être
suivie d'une filtration. L’étape de décantation est nécessaire lorsque la charge de l’eau
brute est trop élevée pour permettre l’usage d’une filtration directe sans provoquer le
colmatage trop rapide des filtres [44, 49, 2].
Il est bien connu que les particules en suspension sédimentent en fonction de
leur taille, donc pour obtenir une bonne décantation, il est nécessaire d’augmenter le
diamètre des particules d’où l’utilité impérieuse du phénomène de coagulation-
floculation [3].
Il existe plusieurs types de décantations :
1. Décanteurs statiques
Il est constitué d’un bassin rectangulaire ou circulaire où les boues se déposent.
Les petits décanteurs son munis de fonds inclinés de 45° à 60° pour permettre
l’évacuation continue ou intermittente des boues au point le plus bas [54, 55].
2. Décanteurs à contact de boues
Ce sont des décanteurs modernes qui possèdent une zone de réaction où l’on met
en contact l’eau et ses réactifs avec les boues déjà existantes : on trouve là les
appareils à circulation des boues et les appareils à lit de boue [54, 55].

III.3.3.3. Filtration
La filtration est un procédé de séparation qui utilise le passage d'un mélange
solide-liquide à travers un milieu poreux (la plus courante est le sable) qui retient les
particules solides et laisse passer le liquide (filtrat) [3].
La filtration est un procédé destiné à clarifier un liquide qui contient des MES
en le faisant passer à travers un milieu poreux constitué d’un matériau granulaire. En
effet, il subsiste de très petites particules présentes à l’origine dans l’eau brute ou
issues de la floculation. La rétention de ces particules se déroule à la surface des
grains grâce à des forces physiques. La plus ou moins grande facilité de fixation
dépend étroitement des conditions d’exploitation du filtre et du type de matériau
utilisé [56, 44].
L’espace intergranulaire définit la capacité de rétention du filtre. Au fur et à
mesure du passage de l’eau, cet espace se réduit, le filtre se colmate. Les pertes de
charge augmentent fortement. Il faut alors déclencher le rétrolavage. La filtration
permet une élimination correcte des bactéries, de la couleur et de la turbidité [49,57].
Tout filtre est composé de trois parties. On retrouve le fond, le gravier support
et le matériau filtrant. Le premier élément doit être solide pour supporter le poids de
l’eau, du sable et du gravier. Il doit permettre la collecte et l’évacuation de l’eau
filtrée, le plus souvent par des buselures incorporés, et la répartition uniforme de l’eau
de lavage. Le gravier a pour rôle de retenir le sable et d’améliorer la distribution de
l’eau de lavage dans le filtre [49,57].
Le lavage des filtres est réalisé en inversant le sens d’écoulement de l’eau.
C’est pourquoi cette opération est souvent appelée : rétrolavage. Le sable est mis en
expansion et les impuretés, moins denses que les grains de sable, sont décollées par
les phénomènes de frottement intergranulaires. La vitesse de l’eau de lavage à
contrecourant est limitée du fait des pertes possibles de matériau. On injecte donc de
l’air pour augmenter les turbulences afin de décoller efficacement les particules de
flocs fixées sur les grains [49,57].

III.3.3.4. Filtration membranaire


Une membrane est une très mince couche de matière qui permet, sous l'action
d'une force motrice, de faire une séparation à l'échelle microscopique. La force
motrice peut être une différence de pression, de potentiel électrique ou de
concentration de part et d'autre de la membrane. Seuls les procédés utilisant une
différence de pression comme force motrice sont présentés car ce sont, actuellement,
les procédés principalement utilisés pour produire de l'eau potable. Ces procédés sont
généralement classés suivant 4 catégories: microfiltration (MF), ultrafiltration (UF),
nanofiltration (NF) et osmose inverse (OI). Au-delà de cette classification arbitraire, il
est primordial de connaître les caractéristiques d'une membrane pour pouvoir faire un
choix approprié [56].

Figure -III.4- : Le spectre de la filtration membranaire [47].

III.3.4. La désinfection
La désinfection est l’étape ultime du traitement de l’eau de consommation
avant distribution. Elle permet d’éliminer tous les microorganismes pathogènes de
l’eau, bactéries, virus et parasites ainsi que la majorité des germes banals moins
résistants. C’est le moyen de fournir une eau bactériologiquement potable, tout en y
maintenant un pouvoir désinfectant suffisamment élevé pour éviter les reviviscences
bactériennes dans le réseaux de distribution.
L’eau potable, suivant les normes, contient toujours quelques germes banals,
alors qu’une eau stérile n’en contient aucun [46, 58].
On utilise pour cela soit un désinfectant chimique comme le chlore ou l’ozone,
soit des rayonnements ultraviolets. Il est important que ce traitement persiste tout au
long du réseau afin qu’aucun germe ne puisse se développer dans les canalisations où
l’eau peut séjourner plusieurs jours [58].
Différents types de désinfection peuvent être utilisés :
– Chlore gazeux : Cl2 ;
– Dioxyde de chlore : ClO2 ;
– Eau de javel ;
– Ozone ;
– UV.

III.3.5. Affinage
Le traitement final traite de la mise à l’équilibre calco-carbonique. L’eau suit
un cycle naturel dans lequel les éléments chimiques qu’elle contient évoluent. L’eau
de pluie contient naturellement du dioxyde de carbone (CO2). Quand celle-ci traverse
les couches d’humus, riches en acides, elle peut s’enrichir fortement en CO2. Lors de
sa pénétration dans un sol calcaire, c’est-à-dire riche en carbonate de calcium
(CaCO3), elle se charge en calcium et en ions bicarbonates HCO3−. En fait, le calcium
est dissous par l’eau chargée en CO2. On dit qu’elle est entartrante ou incrustante. En
revanche, quand l’eau de pluie traverse une roche pauvre en calcium (région
granitique), elle reste très chargée en CO2 dissous. Cette eau est, en générale, acide.
On dit qu’elle est agressive [46, 58].
Il y a typiquement deux problèmes distincts : corriger une eau agressive et
corriger une eau incrustante. La correction d’une eau agressive peut s’effectuer de
plusieurs façons. Premièrement, on peut éliminer le CO2 par aération. Du fait de
l’élimination du CO2, le pH augmente et se rapproche du pH d’équilibre.
Deuxièmement, on peut ajouter une base à l’eau. L’ajout de base permet d’augmenter
le pH et d’atteindre le pH d’équilibre. La correction d’une eau incrustante peut se
faire soit par traitement direct soit en réduisant le potentiel d’entartrage par
décarbonatation. Le traitement direct correspond à un ajout d’acide [46, 58].

III.3.6. D’autres procédés

Le procédé d’adsorption sur charbon actif notamment permet d’éliminer, après


un éventuel traitement d’oxydation, des polluants organiques dissous comme certains
pesticides ou hydrocarbures. Le charbon actif est utilisé soit sous forme de poudre lors
de la floculation, soit en grains dans d’épais lits de filtration. Les molécules
organiques, dont la taille a été réduite lors de l’oxydation, pénètrent et se fixent dans
les pores du charbon actif. On utilise aussi parfois un charbon actif dit biologique,
lequel possède, adsorbées sur ses parois, des micro-organismes grands
consommateurs de matières organiques biodégradables. L’intérêt d’un tel procédé est
qu’il permet d’extraire des micropolluants organiques sans employer de produits
chimiques [46, 58].
D’autres techniques ont également été développées en raison de
l’augmentation de la teneur en nitrates des eaux brutes. Elle sont utilisées aujourd’hui
dans certaines unités, la dénitratation au moyen de résines échangeuses d’ions qui
permettent de remplacer l’ion nitrate par un autre ion sans danger, comme l’ion
chlorure ou l’ion carbonate, ou la dénitrification biologique (utilisant des bactéries)
qui permet de transformer l’ion nitrate en azote gazeux [46, 58].

III.4. Traitement des eaux naturelles en Algérie

III.4.1. La qualité des eaux de surface

En Algérie, les eaux de surface constituent une part importante des ressources
hydriques et ne font pas jusqu’à présent l’objet des analyses systématiques régulières
de contrôle ou surveillance de pollution. Néanmoins, on cite que certains paramètres
physico-chimiques (pH, dureté, conductivité, température,….) sont analysés
périodiquement par des laboratoires spécialisés tels que le laboratoire d’hydrochimie
de l’agence Nationale des ressources hydriques (ANRH) ou les laboratoires régionaux
rattachés aux entreprises de production de l’eau potable [59].
D’autre part, des analyses plus spécifiques sont parfois effectuées en cas de
pollution accidentelle (métaux lourd, détergents,….) [59].
Sur le tableau -III.2-, on présente un exemple de résultats d’analyses physico-
chimiques réalisées sur des différentes eaux de barrages à travers le Nord de
l’Algérie ; Centre, Est et Ouest.

Tableau -III.2- : Bulletin mensuel de la qualité des eaux de barrages (Août 2006)
[Agence National des ressources Hydriques].

Région Barrages pH RS O2d NO3- NO2- NH4+ PO4-3 DBO BCO MO


mg/l % mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
Ferguoug 7.58 1200 136.8 5.00 0.06 0.20 0.01 - 50 6.1
Bouhnifia 7.47 1080 86.3 5.00 0.06 0.40 0.00 - 70 11.2
SMBA 7.86 1170 106.0 1.00 0.03 0.16 0.15 2.4 10 5.1
O Merdja-S-A 7.95 1480 91.6 4.00 0.08 0.116 0.06 5.0 20 6.8
U Ouizert 7.52 980 130.9 5.00 0.12 0.68 0.07 - 60 6.9
E Gargar 7.61 1000 82.5 7.00 0.09 0.38 0.04 4.6 20 5.9
S Cheurfa 7.41 1860 150.3 7.00 0.26 1.42 0.14 13.0 70 14.0
T Boughrara 7.68 1200 88.9 6.00 1.4 2.66 3.19 - 40 7.7
Beni Bahdel 7.07 400 87.7 5.00 0.08 0.12 0.00 - 30 8.1
Mefrouch 6.86 300 86.3 7.00 0.15 0.27 0.27 - 70 28.0
Sidi-Abdelly 7.54 700 81.4 4.00 0.19 0.19 0.01 - 50 16

Keddara 8.04 988 98.38 5.0 - - - - - -


Ghrib 7.20 2307 - 0.1 0.00 0.157 0.337 2.6 57 8.0
C Bouroumi 7.40 1150 - 4.5 0.013 0.010 0.84 3.1 5 4.3
E
Boukourdane 7.30 508 82.8 1.4 0.00 0.103 2.142 2.0 30 2.3
N
Deurdeur 7.20 805 - 1.6 0.170 0.059 0.428 4.0 9 5.3
T
Lekhal 8 452 73.8 6.3 0.153 0.00 0.520 1.2 82 8.3
R
E Harreza 7.60 1313 - 0.9 0.125 0.045 0.153 1.3 71 5.3
Fodda 7.50 632 75.6 0.00 0.00 0.00 1.805 1.2 66 5.4
Sidi Yakoub 7.51 1230 79.10 0.00 0.00 0.00 0.673 2.2 47 9

Ain-Zada 8.15 600 100.0 1.0 0.015 0.030 0.15 7.2 81 11.6
H-Grouz 7.98 1040 83.3 1.0 0.010 0.00 0.20 9.8 40 13.7
E
Zardazas 8.17 460 89.7 5.0 0.035 0.080 0.100 2.7 20 2.8
S
Guenitra 8.15 360 96.0 1.0 0.010 0.020 0.00 3.7 31 2.8
T
Ain-Della 8.13 480 95.0 5.0 0.030 0.00 0.00 2.5 25 10.0
Chef FIA 7.74 300 92.4 1.0 0.020 0.00 0.00 3.5 14 6.5

Le tableau -III.2- Présente les résultats d’analyses effectuées sur les eaux
brutes à l’état naturel, sans aucun prétraitement ou traitement. Cependant, ces eaux
sont globalement de qualité médiocre et nécessitent dans tous les cas un traitement
poussé de potabilisation. En effet, en faisant une rapide comparaison de cette qualité
avec les normes de potabilité valeurs guides ANRH (tableau -III.3-), il apparaît que
les eaux Algériennes sont souvent minéralisées, avec une dureté assez importante,
notamment pour les eaux du Est Algérien [59].

Tableau -III.3- : Valeurs guides de l’ANRH et concentration limite de Directives


CEE utilisées pour la production de l’eau destinée à la consommation humaine [61].

l’agence Nationale des ressources hydriques (ANRH) Directives CEE

résignation Bonne moyenne mauvaise Très Concentration


mauvaise limite
pH 6.5-8.5 6.5-8.5 8.5-9 >9 et<6.5 -
O2 dissous % 90-120 90-50 50-30 <30 >30
NH4+ (mg/l) 0-0.01 0.01-0.1 0.1-3 >3 4
NO2- (mg/l) 0-0.01 0.01-0.1 0.1-3 >3 -
NO3- (mg/l) 0-0.1 10-20 20-40 >40 50
PO4-3(mg/l) 0-0.01 0.01-0.1 0.1-3 >3 -
DBO5 (mg/l) 5 5-10 10-15 >15 -
BCO (mg/l) 20 20-40 40-50 >50 -
MO(mg/l) 5 5-10 10-15 >15 10
RS (mg/l) 300-1000 1000-1200 1200-1600 >1600 -

III.4.1. Fonctionnement des stations de potabilisation Algériennes

En Algérie, il existe une dizaine de stations de traitement importantes de


différentes conceptions et qui sont en majeure partie de construction récente.
Les eaux traitées proviennent des :
– Barrages ou retenues qui comportent des prises d’eau et des galeries de
répartition d’eau généralement dans plusieurs canaux (cas des barrages Ain Zada,
Annaba, Médéa) [28, 60].
– Oueds où des prises d’eau sont convenablement aménagées pour éviter la
pénétration dans l’ouvrage du lit mobile de l’oued, on cite le cas de la station de
Médéa qui utilise les eaux de l’Oued Chiffa et Merdja, la station de Jijel alimentée
par l’Oued Kessir [61].

La conception de la plupart des stations de traitement Algériennes répond au


schéma classique (figure -III.1-) :
1- Une préchloration, souvent effectuée par le chlore gazeux et l’eau de javel.
2- Une coagulation –floculation ; le coagulant est injecté soit à la sortie de la conduite
de refoulement ou dans des bassins de mélange (station de Médéa et de Keddara).
3- Une décantation généralement statique (Médéa, Souk-El-Djemaâ) et plus rarement
à lit de boues (Annaba, Keddara).
4- Une filtration rapide sur lit de sable.
5- Une post-chloration à l’hydrochlorite de sodium (Médéa, Souk-El-Djemaâ) ou au
chlore gazeux (Annaba, Keddara) [62].

Il est utile de souligner qu’un ajustement de pH est éventuellement réalisé par


l’injection d’un correctif (chaux ou acide en fonction de la nécessité) [62].
Cependant, malgré leur nécessité, certaines opérations ne sont pas réalisées et
ce suite aux problèmes rencontrés au niveau national, à savoir : l’arrêt de certains
dispositifs, l’existence d’imperfections en génie civil ou de certains problèmes
hydrauliques concernant les stations intermédiaires de refoulement ou les conduites
d’amenée de diamètre trop faible (station de Médéa, et Annaba), manque de personnel
technique et de main d’œuvre bien expérimentée, ainsi que le manque d’équipements
de laboratoires [62].
Par ailleurs, il convient de signaler que la pluviométrie en Algérie est très
variable selon les saisons ce qui influe sur la qualité et la quantité des eaux à traiter et
par suite se répercute sur les modalités à mettre en œuvre pour le fonctionnement des
stations [62].

Des études [28, 60, 61, 62] ont montré que les doses de réactifs (chlore introduit,
chaux coagulant…) sont rarement optimales, ce qui influe négativement sure le
rendement des stations.

III.4. Les normes de qualité de l’eau potable

Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin
de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies qui fixent
notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances
nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Le fait qu’une eau soit conforme
aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières
polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas
mettre en danger la santé du consommateur [46, 58].
Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes
(bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-
organismes sont grands. Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en
quantité limitée : il s’agit en particulier de substances qualifiées d’indésirables ou de
toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les métaux lourds. À l’inverse, la
présence de certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligo-éléments
indispensables à l’organisme [46, 58].
Une eau potable doit aussi être une eau agréable à boire : elle doit être claire,
avoir une bonne odeur et un bon goût. Enfin, elle ne doit pas corroder les
canalisations afin d’arriver "propre" à la sortie des robinets [46, 58].
Les normes ne font donc que définir, à un moment donné, un niveau de risque
acceptable pour une population donnée. Elles dépendent par ailleurs étroitement des
connaissances scientifiques et des techniques disponibles, notamment dans le domaine
des risques sanitaires et dans celui de l’analyse chimique. Elles peuvent donc être
modifiées à tout moment en fonction des progrès réalisés [46, 58].
Tous les pays du monde ne suivent donc pas les mêmes normes. Certains
édictent leurs propres normes, d’autres adoptent celles conseillées par l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).

III.4.1. Les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Tableau -III.4- : Substances et paramètres de l’eau de boisson conseillée par les


normes de l’Organisation Mondiale de la Santé [63].

Paramètres Quantité sous les Les effets des substances


normes présentées dans l’eau
Paramètres physiques
Couleur 15UCVb Aspect ;
Goût et odeur - Doivent être acceptables ;
Température - Doit être acceptable ;
Turbidité 5UTNe Aspect.
Paramètres inorganiques
Aluminium 0.2 mg/l -Dépôt, coloration
Ammoniaque 1.5 mg/l -Odeur et goût
Chlorures 250 mg/l -Goût, corrosion
Cuivre 1 mg/l -Taches sur le linge et les
accessoires
sanitaires (valeur guide provisoire
fondée sur des considérations de
santé : 2 mg/l)
Dureté - -Dureté élevée : dépôt de tartre,
formation d’écume.
Faible dureté : possibilité de
corrosion
Sulfure d’hydrogène 0.05 mg/l -Odeur et goût.
Fer 0.3 mg/l -Taches sur le linge et les
accessoires sanitaires
Manganèse 0.1 mg/l -Taches sur le linge et les
accessoires
sanitaires (valeur guide provisoire
fondée sur des considérations de
santé : 0.5 mg/l)
Oxygène dissous 5 -Effets indirects
pH 7-8 - pH <7 : corrosion
-pH>7 : goût, sensation
savonneuse.
sodium 200 mg/l -Goût
sulfates 250 mg/l -Goût, corrosion
solides totaux dissous 1000 mg/l -Goût
zinc 3 mg/l -aspect, goût
III.4.2. Les normes de qualité de l’eau potable en Algérie

Tableau -III.5- : Les normes algériennes de qualité de l’eau potable et celle de


l’OMS [64].

Paramètres unité Normes algériennes Normes de l’OMS


Couleur mg/l (Pt-Co) <25 -
Goût et odeur / <4 -
Température C° 20 12-25
Turbidité NTU <5 0.5-5
pH 6.5-8.5 6.5-9.2
Conductivité µs/cm2 <2800 100-1000
Dureté F° 10-50 50
TA F° 0 0
TAC F° 10-15 10-15
Chlorure Cl- mg/l 200-500 250
Sulfate SO42- mg/l 200-400 250
Magnésium Mg2+ mg/l 150
Calcium Ca2+ mg/l 75-200
Sodium Na2+ mg/l 200 200
Potassium K+ mg/l 20 10-20
MES mg/l 1500-2000 1000
Nitrates NO32- mg/l 50 50-100
Nitrite NO2- mg/l 0.1 0.1-0.2
Cl- résiduel Cl- R mg/l 0.5 -
Al3+ résiduel mg/l 0.2 0.2
Fer Fr2+ mg/l <0.3 0.3
Cuivre Cu2+ mg/l 0.05-1.5 0.1
Zinc Zn2+ mg/l <5 3
Manganèse Mn2+ mg/l 0.2-0.3 0.1
Flore F- mg/l 0.5 0.
Cadmium Cd2+ mg/l 0.01 0.003
Plomb Pb2+ mg/l 0.05 0.01

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