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- Selon leur dimension : l’état dispersé que l’on peut diviser en suspension et état
colloïdal, se distinguent de l’état dissout, notamment par les dimensions particulaires.
1 nm 1 µm 1 mm
a) Métaux lourds
Les métaux lourds sont des micro polluants de nature à entraîner les nuisances
même quand ils sont rejetés en quantités très faibles (mesurées en microgrammes par
litre) à cause de leur toxicité est chronique. La présence des métaux lourds dans
l’eau, est certainement le cas le plus intéressant parmi les problèmes posés par la
pollution de l’environnement. En effet, le plomb, le cadmium et le mercure,
développés à la fin de la deuxième révolution industrielle, sont les métaux lourds les
plus redoutables, susceptibles d’être métabolisés et concentrés au niveau des
organismes humains [14].
b) Substances indésirables
Il s’agit des substances qui sont normalement dans l’eau à des concentrations
très faibles. Elles sont appelées aussi des « oligo-éléments ». Elles deviennent des
substances polluantes quand leur concentration augmente, par conséquent, elles vont
altérer l’eau et ses constituants [14].
- Fer
Il est présent dans l’eau avec une concentration très faible qui peut augmenter
suite à la lixiviation des terrains riches en fer ou à cause d’une pollution industrielle.
Le fer se trouve dans l’eau sous une forme dissoute ou en solution colloïdale.
Le fer présente un danger de toxicité assez modérée. Cette toxicité est difficile à
préciser car elle est en fonction de l’état chimique du métal.
Pour l’eau de boisson, l’OMS donne une DMA (Dose Maximale Admissible) de
1mg/l et une DMS (Dose Maximale Souhaitable) de 0.1mg/l [14,19].
- Manganèse
Il est présent dans l’eau à l’état soluble, en suspension ou alors sous forme de
complexe. Cet élément ne présente aucun caractère de toxicité prouvée. Cependant, sa
présence en quantités élevées donne un goût désagréable à l’eau [14, 19].
- Zinc
Dans l’eau et en conditions naturelles, le zinc se trouve avec de très faibles
concentrations qui sont inférieures à 5g/l. Mais, ces concentrations peuvent
augmenter suite à des lâchers de zinc si des canalisations de l’étain ou de fer galvanisé
sont attaquées par les eaux riches en chlorure et en sulfate [14, 19].
Pour l’homme, la quantité tolérable est limitée par un goût désagréable obtenu
à des concentrations de l’ordre de 5 à 15 mg/l. Et puisque le zinc est souvent couplé
au cadmium ou au chlore, la dose est abaissée à 1mg/l [14, 19].
- Cuivre
Le cuivre présent dans l’eau provient des industries, de la corrosion des
tuyauteries de cuivre, etc. Le cuivre est relativement peu toxique [14, 19].
- Chlorure
Les chlorures sont très répandus dans la nature sous forme de sels de sodium
(NaCl), de potassium (KCI) et de calcium (CaCI2). La présence de l'ion chlorure (C1--)
dans l'eau peut avoir diverses origines, telles que le passage à travers des terrains
salés, les industries extractrices et dérivées (soudières, salines, mines de potasse,
industries pétrolières...), la dissolution de dépôts de sel gemme, etc [14, 19].
Les eaux chlorurées alcalines sont laxatives. Généralement les chlorures
présents dans l'eau destinée à la consommation humaine n'ont pas de conséquences
toxiques pour l'homme. Cependant, ils peuvent être préjudiciables aux personnes
atteintes de maladies rénales ou cardio-vasculaires [14, 19].
- Fluorure
Les dérivés du fluorure sont abondants dans la nature. Le fluorure est utilisé
dans l’industrie chimique, la production d’acide phosphorique et la production
d’engrais phosphorés. Chez l’homme, le fluorure provoque la maladie de « Fluorose »
et des caries dentaires [14].
II.2.2. La couleur
En général les eaux brutes sont toujours plus ou moins colorées, leur couleur
varie du jaune paille à peine perceptible au brun rougeâtre, selon la nature et la
concentration des matières colorantes (aussi selon le pH et la turbidité de l’eau). Ces
matières sont d’origine naturelle et proviennent de la dégradation des matières
végétales. Si ces matières sont à l’état dissous la coloration dite réelle, si elles sont à
l’état colloïdal la coloration est apparente. Une eau colorée n’est pas agréable pour les
usages domestiques en particulier pour la boisson, car elle provoque un doute sur sa
potabilité [22, 27,28].
La couleur est mesurée par comparaison à une solution de référence (Platine - Cobalt)
[3].
II.2.3. Turbidité
La turbidité est la mesure de l’aspect trouble de l’eau, elle est liée à la
réduction de sa transparence. Elle est due à la présence des matières non dissoutes
fines (matière en suspension) telle que les argiles, limons, grains de silice et les
matières organiques (micro-organismes), leur origine peut être extrêmement
variable : érosion des roches, entraînement des matières minérales ou organiques du
sol, déversement d’eau usées domestiques ou industrielles riches en matières en
suspension grossières. Ces matières forment parfois d’importants dépôts dans les
tuyauteries et les réservoirs [24, 29].
La turbidité résulte de la diffusion de la lumière qui est ainsi déviée dans
toutes les directions des particules en suspension dans l’eau qui diffusent la lumière.
Une eau convenablement traitée devra avoir une turbidité inférieure à 0.5 NTU (Unité
Néphélométrie de Turbidité), elle est mesurée à l’aide d’un turbidimètre [22, 30].
II.3. Les paramètres physico-chimiques
II.3.1. La température
La température est un paramètre important dans l’étude et la surveillance des
eaux quelles soient souterraines ou superficielles, les eaux souterraines gardent
généralement une fraîcheur constante, mais la température des eaux de surface varie
selon plusieurs facteurs, saisonniers et autres [22, 27, 31].
La température joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans
la dissociation des sels dissous (sur la conductivité électrique), dans la détermination
du pH, pour connaître l’origine de l’eau et des mélanges éventuels etc… [22, 27, 31].
La température est l’un des point à mesurer et noter sur place, au moment du
prélèvement et cela, quelle que soit les analyses à effectuer par la suit. Pour l’eau
potable, la température maximale acceptable est de 15C°. dans les naturelles au dessus
de 15 C°, il a un risque de croissance accélérée de micro-organismes, d’algues,
entraînant des goût et des odeurs désagréables ainsi qu’une augmentation de la
couleur et de la turbidité [22, 27, 31].
II.3.2. Le pH
Le pH ou le potentiel d’hydrogène est le logarithme décimal de l’inverse de sa
concentration en ions hydrogène. C’est une échelle logarithmique qui varie de 0 a 14
et qui traduit l’acidité ou l’alcalinité de l’eau, si le pH>7 le milieu est basique, si le
pH<7 le milieu est acide, la neutralité étant à pH=7. Pour mesurer le pH, on utilise un
pH mètre [22, 27].
II.3.3. La conductivité
La conductivité est un paramètre physico-chimique qui nous permet d’avoir
une idée sur la concentration et la nature des substances dissoutes de l’eau, elle a une
relation directe avec la salinité de l’eau. La conductivité des matières organiques et
colloïdes est très faible par rapport à celle des sel dissous et elle varie avec la
température (augmentant avec la température). Une conductivité élevée traduit soit
des pH anormaux, soit le plus souvent une salinité levée. La conductivité électrique
est généralement exprimée en micro- siemens par cm (μS/cm) [22, 24, 32].
II.3.4. La dureté
II.3.5. L’alcalinité
L’alcalinité d’une eau correspond à sa capacité à réagir avec les ions
hydrogène (H+) et elle exprime la teneur en ions carbonate CO 3-2, hydrogènocarbonate
HCO3-2et hydroxyle OH- [3, 33].
L’alcalinité se mesure à l’aide d’une solution étalon d’acide fort en présence
d’indicateurs coloré.
- L’alcalinité à la phénophtaléine pour le TA, variant du rouge à l’incolore à un pH de
8,3.
- L’alcalinité à L’hélianthine (méthylorange ) pour le TAC, variant du jaune à
l’oronge à un PH de 4,3 [3, 33].
Le TA dose la totalité des hydroxydes et la moitié des carbonates qui sont
alors transformés en bicarbonates à un pH de 8,3.
Le TAC correspond à la totalité des hydroxydes, des bicarbonates et des
carbonates.
Le TA et le TAC s’expriment généralement en degrés français (°F).
1 °F =3,40 mg/l OH- hydroxyde.
1 °F= 6,0 mg/l CO3-2 carbonate.
1 °F = 12,2 mg/l HCO3- bicarbonate [25. 27.32].
Figure -II.1- : Bilan de toutes les formes du carbone contenu dans une eau naturelle
[37].
III.3.1.2. Microtamisage
Le microtamisage permet l’enlèvement des fines matières en suspension
(MES) présentes dans l’eau à l’aide d’une toile métallique (microtamis) à mailles très
serrées. Ces dernières sont habituellement montées sur un cylindre rotatif horizontal
(bien qu’il existe également d’autres types) qui est installé de façon à ce qu’il soit
partiellement immergé. Un système à nettoyage automatique est requis pour éliminer
les MES retenues lorsque l’eau traverse les microtamis [28, 48].
III.3.1.3. Le dessablage
Le dessablage débarrasse les eaux naturelles des sables et des graviers par
sédimentation. L'écoulement de l'eau à une vitesse réduite dans un bassin appelé
"dessableur" entraîne leur dépôt au fond de l'ouvrage. Ces particules sont ensuite
aspirées par une pompe [47].
III.3.1.4. Le dégraissage
Le dégraissage vise à éliminer la présence de graisses dans les eaux, graisses
qui sont vient d’une source de pollution, et ils peuvent gêner l'efficacité des
traitements biologiques qui interviennent ensuite. Le dégraissage s'effectue par
flottation. L'injection d'air au fond de l'ouvrage permet la remontée en surface des
corps gras. Les graisses sont raclées à la surface, puis stockées avant d'être éliminées
(mise en décharge ou incinération). De nombreuses stations utilisent des dessableurs-
dégraisseurs combinés [47].
III.3.2. Préoxydation
Si les eaux à traiter contiennent beaucoup de matières organiques, ou encore de
l’ammoniaque, du fer ou du manganèse, une étape d’oxydation préalable est
nécessaire. Elle permet d’éliminer plus facilement ces substances au cours de l’étape
suivante dite de clarification. On utilise pour cela un oxydant comme le chlore ou
l’ozone.
La coagulation- floculation est l’une des étapes les plus importantes dans le
traitement des eaux de surface. 90% des usines de production d’eau potable dans le
mande sont concernées. La difficulté principale est de déterminer la quantité optimale
de réactif à injecter en fonction des caractéristiques de l’eau brute [49].
Le processus de coagulation implique d’ajouter du sel de fer ou de
l’aluminium à l’eau comme du sulfate d’aluminium, sulfate ferrique, chlorure ferrique
ou des polymères. Ces produits chimiques s’appellent des coagulants et ont une
charge positive. La charge positive du coagulant neutralise la charge négative des
particules dissoutes et suspendues dans l’eau. Quand cette réaction se produit, les
particules se lient ensemble ou se coagulent (se processus peut également s’appeler
floculation). Les particules plus grosses ou plus lourdes se retrouvent rapidement au
fond de l’approvisionnement en eau. Ce processus s’appelle la décantation ou la
sédimentation [47].
Un mauvais contrôle de ce procédé peut entraîner une augmentation
importante des coûts de fonctionnement et le non-respect des objectifs de qualité en
sortie. Cette opération a également une grande influence sur les opérations de
décantation et de filtration ultérieures. En revanche, un contrôle efficace peut réduire
les coûts de main d’oeuvre et de réactifs et améliorer la conformité de la qualité de
l’eau traitée [49].
En résumé, le contrôle de cette opération est donc essentiel pour trois raisons :
la maîtrise de la qualité de l’eau traitée en sortie (diminution de la turbidité), le
contrôle du coagulant résiduel en sortie (réglementation de plus en plus stricte de la
présence de coagulant résiduel dans l’eau traitée) et la diminution des contraintes et
des coûts de fonctionnement (coûts des réactifs et des interventions humaines) [49].
Dans le chapitre suivant, nous nous focaliserons davantage sur l’aspect physico-
chimique de la coagulation-floculation et tout les détailles.
III.3.3.2. La décantation
La décantation physico-chimique permet la séparation solide-liquide désirée,
ce procédé est une méthode de séparation des matières en suspension et des colloïdes
dont la densité est supérieure à celle de l’eau (rassemblés en floc). Elle doit
obligatoirement être précédée d'une coagulation et d'une floculation en plus d’être
suivie d'une filtration. L’étape de décantation est nécessaire lorsque la charge de l’eau
brute est trop élevée pour permettre l’usage d’une filtration directe sans provoquer le
colmatage trop rapide des filtres [44, 49, 2].
Il est bien connu que les particules en suspension sédimentent en fonction de
leur taille, donc pour obtenir une bonne décantation, il est nécessaire d’augmenter le
diamètre des particules d’où l’utilité impérieuse du phénomène de coagulation-
floculation [3].
Il existe plusieurs types de décantations :
1. Décanteurs statiques
Il est constitué d’un bassin rectangulaire ou circulaire où les boues se déposent.
Les petits décanteurs son munis de fonds inclinés de 45° à 60° pour permettre
l’évacuation continue ou intermittente des boues au point le plus bas [54, 55].
2. Décanteurs à contact de boues
Ce sont des décanteurs modernes qui possèdent une zone de réaction où l’on met
en contact l’eau et ses réactifs avec les boues déjà existantes : on trouve là les
appareils à circulation des boues et les appareils à lit de boue [54, 55].
III.3.3.3. Filtration
La filtration est un procédé de séparation qui utilise le passage d'un mélange
solide-liquide à travers un milieu poreux (la plus courante est le sable) qui retient les
particules solides et laisse passer le liquide (filtrat) [3].
La filtration est un procédé destiné à clarifier un liquide qui contient des MES
en le faisant passer à travers un milieu poreux constitué d’un matériau granulaire. En
effet, il subsiste de très petites particules présentes à l’origine dans l’eau brute ou
issues de la floculation. La rétention de ces particules se déroule à la surface des
grains grâce à des forces physiques. La plus ou moins grande facilité de fixation
dépend étroitement des conditions d’exploitation du filtre et du type de matériau
utilisé [56, 44].
L’espace intergranulaire définit la capacité de rétention du filtre. Au fur et à
mesure du passage de l’eau, cet espace se réduit, le filtre se colmate. Les pertes de
charge augmentent fortement. Il faut alors déclencher le rétrolavage. La filtration
permet une élimination correcte des bactéries, de la couleur et de la turbidité [49,57].
Tout filtre est composé de trois parties. On retrouve le fond, le gravier support
et le matériau filtrant. Le premier élément doit être solide pour supporter le poids de
l’eau, du sable et du gravier. Il doit permettre la collecte et l’évacuation de l’eau
filtrée, le plus souvent par des buselures incorporés, et la répartition uniforme de l’eau
de lavage. Le gravier a pour rôle de retenir le sable et d’améliorer la distribution de
l’eau de lavage dans le filtre [49,57].
Le lavage des filtres est réalisé en inversant le sens d’écoulement de l’eau.
C’est pourquoi cette opération est souvent appelée : rétrolavage. Le sable est mis en
expansion et les impuretés, moins denses que les grains de sable, sont décollées par
les phénomènes de frottement intergranulaires. La vitesse de l’eau de lavage à
contrecourant est limitée du fait des pertes possibles de matériau. On injecte donc de
l’air pour augmenter les turbulences afin de décoller efficacement les particules de
flocs fixées sur les grains [49,57].
III.3.4. La désinfection
La désinfection est l’étape ultime du traitement de l’eau de consommation
avant distribution. Elle permet d’éliminer tous les microorganismes pathogènes de
l’eau, bactéries, virus et parasites ainsi que la majorité des germes banals moins
résistants. C’est le moyen de fournir une eau bactériologiquement potable, tout en y
maintenant un pouvoir désinfectant suffisamment élevé pour éviter les reviviscences
bactériennes dans le réseaux de distribution.
L’eau potable, suivant les normes, contient toujours quelques germes banals,
alors qu’une eau stérile n’en contient aucun [46, 58].
On utilise pour cela soit un désinfectant chimique comme le chlore ou l’ozone,
soit des rayonnements ultraviolets. Il est important que ce traitement persiste tout au
long du réseau afin qu’aucun germe ne puisse se développer dans les canalisations où
l’eau peut séjourner plusieurs jours [58].
Différents types de désinfection peuvent être utilisés :
– Chlore gazeux : Cl2 ;
– Dioxyde de chlore : ClO2 ;
– Eau de javel ;
– Ozone ;
– UV.
III.3.5. Affinage
Le traitement final traite de la mise à l’équilibre calco-carbonique. L’eau suit
un cycle naturel dans lequel les éléments chimiques qu’elle contient évoluent. L’eau
de pluie contient naturellement du dioxyde de carbone (CO2). Quand celle-ci traverse
les couches d’humus, riches en acides, elle peut s’enrichir fortement en CO2. Lors de
sa pénétration dans un sol calcaire, c’est-à-dire riche en carbonate de calcium
(CaCO3), elle se charge en calcium et en ions bicarbonates HCO3−. En fait, le calcium
est dissous par l’eau chargée en CO2. On dit qu’elle est entartrante ou incrustante. En
revanche, quand l’eau de pluie traverse une roche pauvre en calcium (région
granitique), elle reste très chargée en CO2 dissous. Cette eau est, en générale, acide.
On dit qu’elle est agressive [46, 58].
Il y a typiquement deux problèmes distincts : corriger une eau agressive et
corriger une eau incrustante. La correction d’une eau agressive peut s’effectuer de
plusieurs façons. Premièrement, on peut éliminer le CO2 par aération. Du fait de
l’élimination du CO2, le pH augmente et se rapproche du pH d’équilibre.
Deuxièmement, on peut ajouter une base à l’eau. L’ajout de base permet d’augmenter
le pH et d’atteindre le pH d’équilibre. La correction d’une eau incrustante peut se
faire soit par traitement direct soit en réduisant le potentiel d’entartrage par
décarbonatation. Le traitement direct correspond à un ajout d’acide [46, 58].
En Algérie, les eaux de surface constituent une part importante des ressources
hydriques et ne font pas jusqu’à présent l’objet des analyses systématiques régulières
de contrôle ou surveillance de pollution. Néanmoins, on cite que certains paramètres
physico-chimiques (pH, dureté, conductivité, température,….) sont analysés
périodiquement par des laboratoires spécialisés tels que le laboratoire d’hydrochimie
de l’agence Nationale des ressources hydriques (ANRH) ou les laboratoires régionaux
rattachés aux entreprises de production de l’eau potable [59].
D’autre part, des analyses plus spécifiques sont parfois effectuées en cas de
pollution accidentelle (métaux lourd, détergents,….) [59].
Sur le tableau -III.2-, on présente un exemple de résultats d’analyses physico-
chimiques réalisées sur des différentes eaux de barrages à travers le Nord de
l’Algérie ; Centre, Est et Ouest.
Tableau -III.2- : Bulletin mensuel de la qualité des eaux de barrages (Août 2006)
[Agence National des ressources Hydriques].
Ain-Zada 8.15 600 100.0 1.0 0.015 0.030 0.15 7.2 81 11.6
H-Grouz 7.98 1040 83.3 1.0 0.010 0.00 0.20 9.8 40 13.7
E
Zardazas 8.17 460 89.7 5.0 0.035 0.080 0.100 2.7 20 2.8
S
Guenitra 8.15 360 96.0 1.0 0.010 0.020 0.00 3.7 31 2.8
T
Ain-Della 8.13 480 95.0 5.0 0.030 0.00 0.00 2.5 25 10.0
Chef FIA 7.74 300 92.4 1.0 0.020 0.00 0.00 3.5 14 6.5
Le tableau -III.2- Présente les résultats d’analyses effectuées sur les eaux
brutes à l’état naturel, sans aucun prétraitement ou traitement. Cependant, ces eaux
sont globalement de qualité médiocre et nécessitent dans tous les cas un traitement
poussé de potabilisation. En effet, en faisant une rapide comparaison de cette qualité
avec les normes de potabilité valeurs guides ANRH (tableau -III.3-), il apparaît que
les eaux Algériennes sont souvent minéralisées, avec une dureté assez importante,
notamment pour les eaux du Est Algérien [59].
Des études [28, 60, 61, 62] ont montré que les doses de réactifs (chlore introduit,
chaux coagulant…) sont rarement optimales, ce qui influe négativement sure le
rendement des stations.
Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin
de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies qui fixent
notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances
nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Le fait qu’une eau soit conforme
aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières
polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas
mettre en danger la santé du consommateur [46, 58].
Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes
(bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-
organismes sont grands. Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en
quantité limitée : il s’agit en particulier de substances qualifiées d’indésirables ou de
toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les métaux lourds. À l’inverse, la
présence de certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligo-éléments
indispensables à l’organisme [46, 58].
Une eau potable doit aussi être une eau agréable à boire : elle doit être claire,
avoir une bonne odeur et un bon goût. Enfin, elle ne doit pas corroder les
canalisations afin d’arriver "propre" à la sortie des robinets [46, 58].
Les normes ne font donc que définir, à un moment donné, un niveau de risque
acceptable pour une population donnée. Elles dépendent par ailleurs étroitement des
connaissances scientifiques et des techniques disponibles, notamment dans le domaine
des risques sanitaires et dans celui de l’analyse chimique. Elles peuvent donc être
modifiées à tout moment en fonction des progrès réalisés [46, 58].
Tous les pays du monde ne suivent donc pas les mêmes normes. Certains
édictent leurs propres normes, d’autres adoptent celles conseillées par l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).