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La Fontaine de Sang

Ce poème est écrit par Charles Baudelaire en 1857, apparaît dans le recueil
les fleurs du mal et il est situé dans la 4e section du recueil qui est fleur du
mal. C’est un sonnet composé de deux quatrains et deux tercets. Ce sonnet
comporte des rimes plates (AABB) dans les deux quatrains et une rimes
embrassées (ABBA) dans les deux tercets.

Tout d’abord l’idée générale de ce poème est de représenter l’amour


comme une expérience désastreuse et de souffrance. Il s’inspire d’une
liaison décevante qu’à vécu Baudelaire. On pourrait divisé en deux parties
ce poème, la 1er serait composé des deux quatrains exprimant le terme
physique de la souffrance et la 2e composé des deux tercets serait plutôt
accès sur le sentiment de peur qui pousse l’auteur à cette souffrance.

Dans la 1er strophe, Baudelaire ouvre son poème avec le champ lexical de
l’hémorragie avec les mots « sang » et « coule à flots » au v.1, « fontaine »
au v.2, « coule » au v.3 et enfin « blessure » v.4. Dans le vers 1 il utilise
également l’hyperbole « parfois que mon sang coule à flots » qui montre
une dualité entre la vie et la mort. Il met ensuite des métaphores « fontaine
aux rythmiques sanglots » v.2 et « transformant les pavés en îlots » v.6
exprimant le même phénomène et accentuant l’effet d’écoulement
abondant de sang.

Il enchaîne la 2e strophe avec « A travers la cité, comme dans un champ


clos » ou il y a une antithèse entre « A travers la cité » on s’imagine
quelque chose de grand mais il dit ensuite que c’est plutôt comme un
champs fermé. Quant au deux dernier vers il montre l’état progressif de
décomposition de l’auteur lui faisant avoir des visions d’horreurs : « des
créatures » se désaltérant de son sang et « colorant en rouge la nature » car
sa plaît est profonde et béante, ceci décrit une vue fantastiquement
macabre.

Dans les 2 derniers tercets Baudelaire fait référence à ses deux addictions,
l’alcool « j’ai demandé souvent à des vins captieux » et les plaisirs
charnels « j’ai cherché dans l’amour un sommeil oublieux ». Ces
addictions ont pour but de créer une échappatoire à la misère humaine,
notamment par l'oubli et le sommeil. Les deux verbes aux passés composés
exprimant une action « j'ai demandé » v.9 et « j'ai cherché » v.12 sont tout
de suite contredits par le ver 13 « Mais l’amour n’est pour moi qu’un
matelas d’aiguille ». Le vers 10 « D’endormir pour un jour la terreur qui
me mine » est mis en opposition avec le vers 11 qui dit « Le vin rend l’œil
plus clair et l’oreille plus fine ». Les deux derniers vers montrent la
souffrance de Baudelaire. Les « cruelles filles » v.14 le piègent sur un «
matelas d'aiguilles » v.13 prétendant accomplir l'acte d'amour, avant de le
transpercer et de s'abreuver de son sang.
On peut dire que les 2 premières strophes témoignent d’une observation
paralysante du à sa profonde blessure, les deux dernières laissent plutôt
voir une tentative d'action vaine, vouée à l'échec.

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