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REPUBLIQUE ALGTERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE MOHAMED KHIDER BISKRA


FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES
DEPARTEMENT DES LETTRES ET DES LANGUES ETRANGERES
FILIERE DE FRANÇAIS

MEMOIRE PRESENTE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE


MASTER
OPTION : FLE, DIDACTIQUE DE LANGUES-CULTURES

L’apport de la chanson dans


l’enseignement/apprentissage du
FLE
Au primaire cas des élèves de la 4ème année
-Mobarek EL ANNEBI-

Dirigé par: Présenté et soutenu par :


GUERID Khaled HENINE Nesrine

Année universitaire
2014/2015
Remercîment
Tout d’abord je veux remercier deux personnes, que grâce à elles
que je suis ici ; CHEBI Samya, qu’elle ma poussé à présenter mon bac
et elle ma paris que je l’aurai, KHELIL Loubna, qu’elle à sacrifier les trois
jours de bac pour m’aidée à réussir.
Deuxièmement je veux présenter mes remercîment à
tous mes enseignants et enseignantes durant les cinq ans d’études
universitaires, surtout notre adorable enseignant qui tous les étudiants
l’aiment DJOUDI Mohamed, notre père BENSALEH, KETHIRI, BEDJAOUI,
DAKHIA Mounir, HAMOUDA, DAKHIA Abdelouaheb, NAIMI
BOUMERZOUG, MESTIRI, KORAIBAA, FEMMAM, etc.
Mon enseignant et encadreur GUERID Khaled qui ma
aidée à finir mon travail de recherche avec sa
grande patience et sérénité.
Finalement je remercie mes collègues d’étude ; Rachida, Souad, Meryem,
MAZROAA Soumaia, Ilyes, Halim,Djamel, Djouda, et WADHEH, etc.
Dédicace
A toutes les personnes qui occupent une grande partie dans
mon cœur et qui ont quittés cette vie laissons leurs empreintes
dans ma personnalité ; mon très chère père HENINE Abdallah, qui
ma poussée toujours vers le beau et le bien. A mon encle HENINE Hamedi,
ma « kahloucha », malgré qu’elle était petite fois deux (taille+âge), elle ma
montré comment dégusté le bon gout de la vie ; Bella.
A ma mère Saida qui a pris tout le temps ma responsabilité pour que j’arrive
à la fin, à ma belle mère Fatiha que je lui souhaite une langue vie, à mes
deux sœurs mères Fatima et Zohra, et mes belles sœurs et mes
beaux frères. A mes frères, Nacer, Abdelkader,
Abdelhamid, le sentimental ; Okba, Bachir,
Ali et mon cousin Yacine
A ma moitié sympathique Samira, mon neveux
« le petite homme » Mehdi et sa maman, ma sœur Sihem.
Sans oublier le reste de la grande liste de mes nièces et mes neveux.
A toutes mes chères amies ; Hanifa, Saida, Nachida, Abla, Rawached
Seeda, Bouchra, Hayet, Zoulikha, Meryouma, Wassila, Nadjet
Finalement à celui qui à était tout le temps mon soutien
moral et qui à souffert avec moi les jours et les nuits
pour que je réussisse, mon époux SAOULI Raouf,
ma « boulle de neige » ; Nada.
TABLE DES MATIERE

INTRODUCTION GENERALE : ……………………………………………………...…….. 07


Partie théorique
CHAPITRE (I) : Enseignement/apprentissage du FLE
1- L’enseignement du FLE : ……………………………………………………………………... 10
2- Processus d’apprentissage d’une langue étrangère :…………………………………….… 11
3- Approches et théories générales de l’acquisition : ………………………………………... 12
3.1. Les approches béhavioristes : ……………………………….....………………….. 12
3.2. Les approches linguistiques : …………………………….…………………….. 13
3.3. Les théories cognitivistes : ……………………………….………………….. 14
3.4. Les approches interactionnistes :………………………………………………….. 15
3.5. L’approche pragmatique : ………………………………….……………….. 15
4- Méthodes d’apprentissage des langues étrangères : ……………………………….. 16
4.1. La méthode traditionnelle : …………………………………….…………….. 16
4.2. La méthode directe : ……………………………………………………...…….. 17
4.3. La méthode audio-orale / audio-visuelle : ……………………………….. 18
4.4. L’approche communicative : ………………………………….……………….. 19
5- Les stratégies d’apprentissages en langue étrangère : ……………………………….. 20
5.1. Les stratégies directes : ……………………………………………………...…….. 21
5.2. Les stratégies indirectes : …………………………………………………... 22
6- Les supports didactiques : ……………………………………………………………………... 23

CHAPITRE (II) : La chanson comme support pédagogique

1- L’intérêt pédagogique : ……………………………………………………………………... 25


1.1. Motivation et plaisir : ……………………………………………………………. 25
1.2. Facilitation de l’apprentissage :……...…………………………………………….. 26
2- Support d’apprentissage d’une langue étrangère : ………….…………………………….. 27
2.1. Rythmes temporels : ………………………………………………………………… 27
2.2. Entrainement de la mémoire : ……………………………….…………………….. 27
2.3. Expression orale et communication : …………………………………………. 28
3- Les classifications de la chanson : …………………………………………………………..... 29
3.1. Chanson pour sécuriser : ……………………………………………………………. 29
3.2. Chanson pour marquer un rythme :……………………………………………….. 29
3.3. Chanson pour jouer et apprendre des règles : ……………………………….. 30
3.4. Chanson pour compter : ……………………………………………………………. 30
3.5. Chanson pour s’exprimer oralement : …………………………………………… 31
3.6. Chanson pour structurer l’espace et le temps : ……………………………….. 31
4- Rôle de la chanson : ……………………………………………………………………... 32
4.1. Rôle affectif et sécurisant : …………………………………………………... 32
4.2. Rôle socialisant : ……………………………………………………………………... 32
5- Les fonctions de la chanson : ………………………………………………………………….. 34
5.1. Pour les enfants : ……………………………………………………………………... 34
5.2. Pour les pédagogues : …………………………………………………………..... 34
5.3. Dans le domaine de la langue : …………………………………………………... 34
6- La place de la chanson dans l’enseignement primaire en Algérie : …………….. 35

CHAPITRE (III) : Analyse et interprétation des résultats

1- Présentation du corpus : …………………………….……………………………………….. 37


1.1. Terrain et publique visé : ……………….………………………………….. 37
1.2. Description de la classe : ………………………………………...………………….. 38
2- Les fonctions d’apprentissage par chanson : …………………………...…………….. 39
2.1. Déroulement des séances dans la première classe : .....................................39
2.1.1. La première séance : …………………………………………………...……….. 39
2.1.2. La deuxième séance : ……………………………………………………………. 39
2.1.3. Fiche de déroulement de la séance : ………………………………………..... 40
2.1.4. Fiche pédagogique : …………………………………………………………..... 41
2.2. Déroulement des séances dans la deuxième classe : ……………………… 42
2.2.1. La première séance : …………………………………………………………..... 42
2.2.2. La deuxième séance : …………………………………………………………..... 42
2.2.3. Fiche de déroulement de la séance : …………………………………………. 43
2.2.4. Fiche pédagogique : …………………………………………………………..... 44
3- Analyse et interprétation des résulta : …………………………………………………... 45
3.1. Commentaire : ……………………………………………………………. 46
3.2. Analyse : …………………………………………………………………………...….. 46
4- Synthèse de l’expérimentation : …………………………………………………………..... 47

CONCLUSION GENERALE : ……………………………………………………………. 49

BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

6
Introduction générale

Toutes les cultures ont des traditions musicales, accompagnant toutes les grandes
dates et les petits moments de la vie, exprimant des sentiments, des pensées, des mœurs
et des valeurs d’un peuple. La chanson fait partie du patrimoine d’un peuple,
témoignant de l’atmosphère d’une époque, de tous les grands événements historiques
: guerres, conflits sociaux, modes, grandes découvertes. Elle est le reflet précis et
évocateur d’une culture et d’une époque, nous permettant de les comprendre de
l’intérieur. La simple audition d’un extrait de chanson a le pouvoir de faire surgir
toutes les émotions liées à des souvenirs personnels. A l’aube même de notre vie
les premières berceuses et comptines se gravent dans notre cœur et notre mémoire. La
chanson fait partie intégrante de notre vie : elle nous divertit, nous émeut et nous
apporte des enseignements.

«La chanson contribue à faire de la langue un véritable objet de plaisir. De plus, elle
constitue un support idéal. La chanson parle à chacun de nous ; elle est un lieu de
projection apprécié par tous les âges, tous les sexes…et même toutes les cultures.»1

Cette citation d’Emmanuelle Rassart a suscite la réflexion sur la place que tient la
chanson dans notre vie et dans l’apprentissage des langues.

Cette recherche s’intéresse à la place et à la valeur de la chanson dans les


programmes scolaires de français langue étrangère, à sa fonction didactique et, ainsi
qu’aux perceptions des élèves sur la chanson en tant qu’outil pédagogique.

La première raison qui motive ce travail est le goût semble-t-il universel pour la
chanson, paroles et musique, rythmes et mélodies, et de ce fait la chanson peut
apparaître «une matière susceptible d’intéresser les élèves, tous les élèves»2. La
musique semble être importante dans la vie des élèves, on les voit dans les rues avec
leur MP3, téléphone portable, un appareil à l’oreille, à l’écoute de leur musique et
chanson préféré. Cela déclare que : «qui dit motivation, dit chanson»3.

1
Emmanuelle Rassart, « La chanson en classe FLE », Briet Geneve, 1995

2
Pierre Dumont, « Le Français par la chanson », L’Harmattan, 1998, p, 8

3
Ibid. p : 9

7
Introduction générale

Une deuxième raison motivant cette étude tient dans le fait que la chanson
puisse être considérée comme produit créatif et artistique d’une culture et refléter
naturellement la culture et la langue cibles visées dans l’apprentissage. Un premier
projet de recherche empirique, avec le même groupe d’étudiants, portant sur leurs
perceptions de la chanson en tant qu’outil pédagogique en cours de FLE, a révélé
une attitude très enthousiaste.
L’expérimentation envisagée dans la présente étude découle des conclusions de cette
première étude exploratoire et donne l’occasion d’examiner les apports pédagogiques
de la chanson, insérée dans la progression d’un cours de FLE.

Cette étude est aussi motivée par des raisons personnelles : en effet c’est à
travers la chanson que j’ai eu accès à un langage authentique. Mes trois premières
années d’études universitaires se sont effectuées par correspondance. Plus que la radio
et la télévision française, la chanson fut le support idéal pour rendre mon apprentissage
plus vivant et réel.

C’est pour ces raisons que mon travail de recherche se focalise sur la problématique
suivante : Comment peut-on exploiter ce goût universel dans l’enseignement du FLE
pour les élèves de l’école primaire?

A partir de cette problématique découle les hypothèses suivantes :

= La chanson facilite la compréhension de l’idée et motive le cours.


= La chanson aide l’élève à mémoriser l’idée et le rond capable de répondre aux
questions du cours

8
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

CHAPITRE (I)
ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE
DU FRANÇAIS LANGUE
ETRANGERE

9
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

1 - L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS LANGUE ETRANGERE :

Le concept de langue étrangère renvoie davantage à la didactique et au domaine


éducatif qu’aux autres sciences. C’est la langue apprise généralement en milieu scolaire,
suivant un enseignement délibéré, avec des méthodes d’apprentissage spécifiques
différentes de celles de la langue maternelle. Cet apprentissage, en milieu scolaire,
permet une acquisition guidée : l’apprenant en classe a acquiert des savoirs et des
savoir-faire par le moyen exclusif du professeur et des supports pédagogiques c’est-à-
dire en dehors de tout contact avec le milieu naturel de la langue étrangère en question
ou langue cible. Toute fois, l’acquisition de ces savoirs et savoir faire peut être non
guidée pour un adulte autodidacte transporté dans le milieu de la langue étrangère, ou
pour un jeune apprenant scolarisé se trouvant avec des locuteurs de la langue cible en
dehors de la classe.
L’enseignement de la langue étrangère «revêt deux formes principales : l’amélioration
de la compétence proprement dite et la familiarisation avec la culture et la mentalité
du pays concerné, commodément désignées par le terme de civilisation»1

1
SERGEANT, J- C., Réussir en langues étrangères appliquées, Armand Colin, Paris, 1995, P 19.

10
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

2-PROCESSUS D’APPRENTISSAGE D’UNE LANGUE ETRANGERE

Aujourd’hui la langue étrangère s’inscrit dans un contexte interculturel, a pour


but d’installer chez l’apprenant le nécessaire de la communication où le processus est lié
à un certain nombre de conditions favorisant l’apprentissage qui parfois s’avèrent peu
réalisables. Les deux conditions essentielles sont l’environnement et les prédispositions
de l’apprenant (origine, condition sociale, l’effort de l’apprenant, le besoin de
communication). Pour mettre en valeur ma recherche, je vous invite à suivre quelques
processus d’apprentissage d’une langue étrangère.
Certains théoriciens sous l’influence de Noam CHOMSKY, ont proposé de faire
une distinction entre «l’acquisition processus par lequel un enfant acquiert sa langue
maternelle et l’apprentissage processus par lequel un enfant ou un adulte apprend une
seconde langue »2

L’apprentissage de la langue étrangère comparativement à la langue maternelle


demande des efforts de la part de l’apprenant où il doit être vraiment conscient de la
difficulté d’apprendre une langue étrangère parce qu’il aura affaire à une double
mémorisation si on veut qu’il soit bilingue bien avant la scolarisation.
Les spécialistes en ce domaine préconisent d’agir sur deux terrains différents vu les
capacités d’assimilations de l’enfant. L’adoption de l’idée permettrait de minimiser
l’échec en langue étrangère si elle serait considérée comme une obligation culturelle de
tous les enfants.

2
BAILLY Danielle : Les mots de la didactique des langues, OPHRYS, 1998, P 10.

11
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

3-APPROCHES ET THEORIES GENERALES DE L’ACQUISITION :


L’apprentissage d’une langue maternelle par un enfant est un phénomène encore
peu compris : plusieurs théories ont été écrites depuis l’époque des pharaons et même
avant, chez les peuples asiatiques. Les théories aujourd’hui sont plus scientifiques mais
guère plus informatives.

3.1. Les approches béhavioristes :

«Pour les béhavioristes, les apprentissages sont régis par un certain nombre de lois
générales qui peuvent être découvertes à partir des seules faits observables par
l’expérience et l’étude des apprentissages comme une science du comportement »3

En effet, selon ces approches le langage est un comportement ; le comportement


ne peut être acquis qu’en incitant l’apprenant à se comporter c’est-à-dire à pratiquer de
langage. Dans cette perspective Reuchlin définit le comportement verbal comme une
variété de comportement ayant un effet sur l’environnement qui exerce à son tour un
effet sur le sujet.

Ces approches ont été critiquées dans la mesure où elles ne tiennent pas compte de
l’activité interne du sujet et de ses stratégies de traitement de l’information.

3
Foulin Jaen Noel, Mouchon Serge, « psychologie de l’éducation», Nathan, 2000.P.11

12
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

3.2. Les approches linguistiques (l’apport de Noam Chomsky) :

On a longtemps cru que l’enfant apprenant sa langue maternelle par imitation,


C’est-à-dire qu’il essaie de reproduire ce que l’adulte dit. Cette hypothèse a été remise
en cause par plusieurs linguistes et psychologues «Extraordinaire rapidité avec laquelle
l’enfant apprend à parler, son aptitude remarquable à se construire un système
cohérent à travers des données le plus souvent lacunaires et chaotiques (reprise,
hésitation, ruptures,…) ont conduit certains linguistes et psycholinguistes à émettre
l’hypothèse d’un dispositif inné du langage.»4

Dans cette perspective, Noam Chomsky affirmait au milieu des années 50 qu’il
est impossible que l’enfant apprenne sa langue maternelle par imitation et qu’il existe
dans le cerveau humain un dispositif inné d’acquisition du langage appelé LAD
(Langage, Acquisition, Device) grâce auquel l’individu produit un nombre indéfini de
phrases à partir d’un nombre limité de règles. Chomsky basait ses affirmations sur le
fait que les enfants apprennent correctement à partir d’énoncés contenant des erreurs et
des phrases incomplètes. De plus l’enfant produit des phrases qu’il n’a jamais entendu
et commet des erreurs qu’il n’a jamais entendu mais qui suivent les règles générales de
sa langue. En résumé; se sont des principes universels qui organisent le développement
du langage, principes innés, communs à toutes les langues (ce qui détruit l’hypothèse
de l’imitation).

Il faut cependant mentionner que ce LAD n’a jamais pu être trouvé dans le
cerveau humain. Une majorité importante de linguistes et de psychologues soutiennent
tout de même les fondements de l’hypothèse innéiste de Chomsky.

4
BERTHOUD, « des linguistes et des enseignants », Berne, 1993.P.51

13
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

3.3. Les théories cognitivistes :

Aujourd’hui, de nombreuses recherches inspirées notamment du projet de la


théorie cognitive et des travaux du psychologue Suisse Piaget s’attachent à montrer que
chez l’enfant, l’acquisition du langage ne peut pas être analysée séparément de sa
perception du monde et des pratiques générales de la communication.

«Cependant, la nécessité d’aller au-delà des phénomènes observables et de se


préoccuper des processus mentaux qui sous-tendent les comportements s’est
progressivement imposée aux psychologues»5

Selon ces théories, le développement de la pensée est lié de façon inséparable au


développement du langage «Le langage est ainsi soumis à des processus complexes de
traitement des données, processus qui filtrent, sélectionnent, organisent, structurent,
transforment et catégorisent en d’autre termes, mettent en ordre les matériaux
linguistiques »6

Il est donc important d’étudier le fonctionnement de la pensée et de comprendre


les mécanismes internes, les procédés, les stratégies et les règles suivies par l’esprit
humain, si l’on veut comprendre comment les processus d’acquisition du langage se
produisent.

5
Foulin J.N, Mouchon S. «psychologie de l’éducation», Nathan, 2000.P.11.

6
Berthoud A .C.Py. B. des linguistes et des enseignants, Editions scientifiques européennes, Berne,
1993.P.51

14
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

3.4. Les approche interactionnistes :

Certaines observations du comportement langagier des enfants dans leur milieu


d’apprentissage ont permis de penser que les enfants doivent interagir socialement pour
développer le langage (l’exposition seule à la langue n’est pas suffisante). Les
perspectives interactionnistes sont basées sur le fait que les tours de parole s’acquièrent
bien longtemps avant la production des premiers sons langagiers et que les premiers
mots sont des mots sociaux.

Vygotsy dans les années 30 avance l’importance de la notion d’interaction dans le


développement du langage en la définissant comme étant une action conjointe mettant
en présence au moins deux acteurs chacun modifiant son comportement en fonction des
réactions de l’autre .

3.5. L’approche pragmatique :

C’est une approche qui relève le rôle de l’affectivité, celui des phénomènes
culturels, sociologiques, celui des contextes de communication, l’existence possible de
styles individuels et l’influence même que les caractéristiques linguistiques des langues
acquises ont sur la manière dont on les acquiert. Dans une perspective Pragmatique, si
chaque énoncé crée une relation entre celui qui parle, son interlocuteur et le contenu du
message, il est nécessaire de sélectionner et d’organiser les mots pour assurer une forme
de communication. Ainsi l’enfant doit également développer des normes d’usage.

15
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

4-METHODES D’APPRENTISSAGE DES LANGUES ETRANGERES

La didactique se veut dans un premier temps une réflexion théorique sur tous les
modes d’acquisition guidée d’une langue, elle propose différents méthodes
d’apprentissage des langues étrangères :

4.1. La méthode traditionnelle :

La méthode la plus traditionnelle d’apprentissage se basait sur la lecture, la


traduction de textes littéraires en langue étrangère et la mémorisation des phrases
comme technique d’apprentissage des langues. La grammaire était enseignée de
manière déductive, c'est-à-dire par la présentation de la règle, puis on l’appliquait à des
cas particuliers sous forme de phrases et d’exercices répétitifs. Cette méthode s’appelé
aussi «dirigistes» demande à l’enseignant d’expliquer tous les phénomènes de la langue
et où l’apprenant doit être attentif à toutes les consignes de l’apprentissage. La
grammaire par exemple, se faisait d’une manière déductive. C'est-à-dire, qu’à chaque
fois on doit rappeler ses règles pour fixer la bonne orthographe de la langue.

Les critiques qui ont été faites à cette méthode ont donné naissance à la méthode
directe qui abandonne toute forme de mémorisation et de traduction, elle procède par
immersion totale de l’apprenant dans la seconde langue sans aucune intervention de la
langue maternelle.

16
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

4.2. La méthode directe :

Au cours de la seconde guerre mondiale s’est développée la méthode audio-


orale qui utilisait des outils comme les exercices structuraux, les laboratoires de
langues et l’automatisme linguistique. La priorité était accordée à l’oral et le but visé
était de parvenir à communiquer en langue étrangère. Comme son nom l’indique, «cette
méthode s’inspire de l’art dramatique (théâtre)»7 .Elle demande à l’apprenant de
jouer un rôle dans chaque situation de la vie quotidienne. Cela permettrait aussi de
rendre la classe plus dynamique (active) par les gestes et les mimes dans le parler aussi
est prioritaire par rapport à l’écrit. D’après Martinet, «la gestuelle, le mime, la
verbalisation par l’enseignant seront les adjuvants de cette méthode»8

Quant à la grammaire d’après Freinet, «elle est naturelle chez l’apprenant »9, c'est-à-
dire, l’apprenant sentira naturellement la syntaxe correcte de la phrase sans
l’intervention de l’enseignant pour lui expliquer par les règles, par exemple, dans la
phrase (les élèves sortent), l’article défini (les) est la cause de la terminaison (ent) du
verbe sortir. Donc le pluriel d’un mot est facilement compris par l’apprenant sans le
besoin de le lui expliquer.

Malgré le grand intérêt qu’elle a provoqué dans le milieu didactique, cette


méthode a été critiquée pour le manque de transfert hors de la classe de ce qui a été
appris.

7
FREINET Célestin, « l’éducation pédagogie », BI - Mensuelle n° 6, Marseille, 1973, P.13.

8
MRTINEZ Pierre, « la didactique des langues étrangères », Presse universitaire de France, 2004, P.52.

9
FREINET Célestin, op.cit, P 09.
17
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

4.3. La méthode audio-orale / audio-visuelle :

Dans les années 1960-1970, on a assisté à la mise en place de la méthode audio-


visuelle qui se situait dans le prolongement de la méthodologie directe en essayant de
donner des solutions aux problèmes auxquels s’étaient heurtés les méthodologues
directs. Cette méthode qui était basée sur les exercices structuraux et l’enrichissement
du vocabulaire par l’oral. Elle consiste à faire apprendre à l’apprenant carrément des
expressions dans le but de communiquer en langue étrangère.

Cette méthode s’appliquera aussi bien à l’enseignement du lexique (sans recourir


à la traduction en langue maternelle) qu’à l’enseignement grammatical (sans
l’intermédiaire de la règle, l’apprenant saisit les règles de manière intuitive). Selon
cette méthode l’apprentissage des langues étrangères passerait par l’oreille et la vue.
La langue étant considérée comme ensemble acoustique-visuel, la grammaire, les
clichés, la situation et le contexte linguistique avaient pour but de faciliter l’intégration
cérébrale des stimuli extérieurs. La méthode audio-visuelle s’appuie sur un dialogue
autour des documents de base pour présenter le vocabulaire et les structures à étudier.
Mais, cette méthode n’a pas fait long feu parce que les situations d’apprentissage en
classe étaient autres que celles de la réalité de communication chez l’apprenant.

18
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

4.4. L’approche communicative :

Á partir des années 1970, s’est développé en France l’approche communicative


en réaction contre la méthodologie audio-orale et audio-visuelle. Cette approche
recentre l’enseignement de la langue étrangère sur la communication, un concept clé
créé par Dell Haymes , Pour qui, l’objet de travail est l’ethnographie de la
communication : «Les membres d’une communauté linguistique ont en partage une
compétence de deux types. Un savoir linguistique et un savoir sociolinguistique ou, en
d’autre terme une connaissance conjuguée de grammaire et de normes d’emploi»10.

Et qui est «un processus symbolique à travers lequel une culture se construit et se
maintient»11

Cette approche prend en compte la compétence de communication qui s’acquiert


en même temps que la compétence linguistique. Il ne suffit donc pas de connaître les
règles d’emploi de cette langue (quelles formes linguistique employer dans telle ou telle
situation avec telle ou telle personne). L’objectif est d’arriver à une communication
efficace.

10
Dell Hayems in Orrechioni Catherin.Kerbart., «les interactions verbale », Armand colin, paris 1990

11
JUDITH Lazar : « La science de la communication », Ed Dahlab, 1992, P 08.

19
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

5 - LES STRATEGIES D'APPRENTISSAGE EN LANGUES

ETRANGERES :
Les spécialiste, dans le domaine de l’acquisition des langues secondes ou
langues étrangères, ont désigné le terme «stratégie» comme étant des comportements,
des techniques, des tactiques, des plans, des opérations mentales conscientes,
inconscientes, ou potentiellement conscientes, des habiletés cognitives ou
fonctionnelles, et aussi des techniques de résolution de problèmes observables chez
l’individu qui se trouve en situation d’apprentissage.

Les stratégies d’apprentissage sont des actions entreprises par l’apprenant pour l’aider à
acquérir, stocker, retrouver et utiliser des informations. L’utilisation des stratégies
d’apprentissage permettra à l’apprenant de rendre son apprentissage plus efficace, plus
agréable, plus autonome et plus transférable vers de nouvelles situations.

«les stratégies d’apprentissage sont définies comme étant les activités effectuées par
l’apprenant afin de faciliter l’acquisition, l’entreposage, le rappel et l’application de
connaissances au moment de l’apprentissage, donc essentiellement, les stratégies
d’apprentissage sont des comportements de l’apprenant qui est en train d’apprendre et
elles ont pour objet d’influencer la façon dont il va le faire.»12

Il existe deux types de stratégies d’apprentissage:

= Stratégies directes.

= Stratégies indirectes.

12
WOLFS. José-Luis, « Méthodes de travail et stratégies d’apprentissage ».Ed. De Boeck
Université.2007, p. 23.

20
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

5.1. Les stratégies directes :

Mémorisation : création de liens mentaux par le regroupement de mots par


champ sémantique, l’association et la mise en contexte des mots dans des phrases.
Association avec images et sons par l’utilisation d’une imagerie visuelle, révision
régulière et structurée du vocabulaire. Association d’un mot à une action ou un
mouvement.

Stratégies cognitives :

• Pratiquer: répéter, pratiquer les sons de différentes façons, utiliser des fonctions de
langue, combiner des éléments connus afin de produire des séquences plus longues,
pratiquer le nouveau vocabulaire dans des contextes naturels et réalistes.

• Comprendre des messages : utiliser les techniques du skimming (Lecture rapide en


vue d’une compréhension globale) et du scanning (Lecture sélective) pour la
compréhension des messages.

• Analyser et raisonner : analyser des expressions ou des mots en les décomposant,


raisonner déductivement en appliquant les règles générales dans la langue cible,
comparer de façon contrastive des éléments de la langue cible avec des éléments de la
langue maternelle, transférer des structures de la langue maternelle vers la langue cible,
traduire.

• Créer une structure pour réception et production : Prise de notes, rédaction de


résumés et la mise en évidence de certains passages.

Stratégies de compensation :

Deviner intelligemment en utilisant des indices linguistiques ou non linguistiques.


Dépasser ses limites dans la production en passant à la langue maternelle, la demande
d’aide, l’utilisation de gestes, de paraphrases et l’adaptation du message à son niveau de
langue.

21
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

5.2. Les stratégies indirectes :

Stratégies métacognitives :

- Préparer une activité future en préparant le vocabulaire et en le reliant à de la matière


déjà vue.
- Accorder une attention particulière à la tâche à effectuer
- Postposer la phase de production au profit de la phase d’écoute ou de compréhension
à l’audition.
- Sensibiliser à la technique d’apprentissage d’une langue. Permettre aux apprenants
d’échanger sur leurs bonnes pratiques d’apprentissage d’une langue.
- Organiser un environnement de travail adéquat : environnement physique, planning
de travail, supports de prise de notes, …
- Définir des objectifs d’apprentissage par compétence (compréhension à l’audition,
production orale, production écrite, compréhension à la lecture).
- Chercher des opportunités de pratique pour chaque compétence langagière.
- Auto-évaluer ses progrès dans chaque compétence langagière.
Stratégies affectives :
- Utiliser des techniques de relaxation.
- Utiliser de la musique.
- Utiliser le rire.
- S’encourager.
- Prendre des risques calculés.
- Se récompenser.
Stratégies sociales :
- Poser des questions pour obtenir des explications, informations,
- Demander à être corrigé.
- Coopérer avec d’autres apprenants.
- Coopérer avec des locuteurs natifs.

22
Enseignement/Apprentissage du FLE Chapitre (I)

6 - LES SUPPORTS DIDACTIQUES :

Je m’intéresse aux supports didactiques sur lesquels s’appuient les enseignants


dans la plupart des situations d’enseignement apprentissage qu’ils mettent en place :
manuels scolaires, documents, fiches, livres et dessin, bonde dessinée, chanson, etc.,
que ces supports mettent en scène les savoirs ou que l’usage du support soit en lui-
même objectif d’apprentissage. En effet le professeur encourage vivement ses élèves,
il essaye de susciter leur curiosité, il les félicite très souvent, il les motive à effectuer
une tâche. Cependant quand l’élève montre des signes de fatigue ou qu’il exprime le
choix de ne plus travailler, le professeur change le support du travail.

Diversifier les supports est donc une des clés des apprentissages. Si un élève ne
connait pas l’utilisation d’un support, l’apprentissage de la tâche à accomplir pouvait
échouer, il faut apprendre à se servir des supports pour ensuite transmettre un
apprentissage.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

CHAPITRE (II)
LA CHANSON COMME SUPPORT
PÉDAGOGIQUE

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

1 - L’INTERET PEDAGOGIQUE :
1.1 Motivation et plaisir

Michel Boiron parie qu’un adolescent apprendra plus rapidement le code de la


route en vue de conduire que le vocabulaire français en vue d’apprendre la langue. La
raison en est que la motivation est déterminante dans l’apprentissage et pour la plupart
des élèves le français n’est pas une langue mais une matière scolaire. Il ajoute que si
cette motivation n’existe pas c’est au professeur de l’inventer avec un enseignement
original, inventif, novateur, dynamique pour que le français soit considéré comme un
atout, une chance indéniable. La motivation, qui recouvre des éléments cognitifs et
affectifs, apparaît dans l’apprentissage des langues comme un paramètre déterminant de
la réussite. La motivation ne peut se résoudre en termes de recettes propres à motiver.
Cependant, la motivation interne, (liée au plaisir d’apprendre) sert comme support à
l’attention et à la mise en mémoire de connaissances nouvelles.

Le Roux, signale que la motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité
pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. La chanson est un plaisir, un
divertissement qu’apprécient les personnes de tous les âges.

Calvet estime que «des arguments de plaisir»1 sont les plus importants pour inclure la
chanson dans une classe de FLE. La musique est une partie intégrante dans la vie,
accompagne tous les grands moments. L’affectivité et l’esthétique des chansons sont
des facteurs motivants dans l’apprentissage qui créent une ambiance propice à
l’apprentissage

1
Clavet, L-J, « la chanson dans la classe de français langue étrangère », CLE international, Paris 1980
P.5-18

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

1.2 Facilitation de l’apprentissage

Il faut réfléchir au nombre d’années que nous avons passé à apprendre une
langue étrangère en milieu (institué, écoles, universitaires) et puis se demander ce qui
nous en reste. La mémoire est quelque chose de très complexe qui fonctionne à
plusieurs niveaux. La musique peut nous aider car elle active de nombreuses structures
cérébrales, notamment l’hippocampe et les structures limbiques impliquées dans la
mémoire et se grave dans le cerveau avec une prodigieuse facilité. Platel, professeur de
neuropsychologie à l’université de Caen explique que «la musique n’est pas qu’un son,
mais est un stimulus sonore complexe qui fait travailler de concert de nombreuses
régions du cerveau »2. Le potentiel que possède la musique dans l’apprentissage des
langues est approfondi quand y est ajouté un autre stimulus, comme par exemple
l’image dans la présentation d’un clip vidéo. La chanson est un outil idéal car elle peut
s’adresser aux différents styles d’apprentissage.

La chanson, mélange de musique, parole et interprétation, possède des


caractéristiques uniques, différentes des autres documents oraux. Le jeu de la
redondance, mélange des éléments linguistiques et extralinguistiques et les effets de la
mélodie sur le message linguistique facilitent généralement l’accès à la compréhension.
La répétition de certains éléments linguistiques aide à la mémorisation et implante chez
l’apprenant l’habitude d’utiliser automatiquement une structure tout en maîtrisant le
sens de ce qu’il dit : Cuq, Graca, Dumont, Elliott, l’écoute des chansons développe une
réelle compétence de réception car quand on peut comprendre dans une langue
étrangère les informations de la radio et la chanson on peut tout comprendre.

Abrate pense que la chanson est un support très souple, un outil qui s’adapte aux
divers aspects de l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère. Délière et
Layfayette disent même que la chanson contient tous les éléments linguistiques,
sémantiques et culturels, dont le l’enseignant a besoin dans son enseignement et qu’il
suffit de choisir en fonction des objectifs fixés. Ils nomment des domaines possibles
d’exploitation de la chanson en classe : l’enseignement de la grammaire, l’acquisition
du vocabulaire dans un contexte vivant, l’enseignement de la prononciation.

2
Charles Edourd Platel, « Les pouvoirs de la musique », 2008 (p : 56)

26
La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

2 – SUPPORT D’APPRENTISSAGE :

2.1. Rythmes temporels :

Leur emploi, leur répétition aident à apprendre des repères dans la vie de la
classe, dans la journée (regroupements, déplacements, présentation d’activités :
moment du conte …, nom des jours de la semaine, moment de la journée, saisons…).
De nombreuses chansons permettent aux enfants de prendre des repères dans la journée
scolaire ; d’autres abordent les jours de la semaine ou encore le concept d’hier /
aujourd’hui / demain.

L’apprentissage avec la chanson permet d’apprendre à se situer dans l’espace grâce


aux paroles formatrices de nombreuses chansons. Il favorise le repérage dans le
temps présent et le futur proche. Il est inenvisageable de chanter sans respecter le
rythme et les silences qu’elle impose.

2.2. Entraînement de la mémoire:

Le rythme et la mélodie de la chanson aide à la mémorisation, les enfants


peuvent travailler leur mémoire auditive, visuelle et sensorielle. Lors de
l’apprentissage, l’élève mémorise non seulement les mots et l’air de la chanson mais
également son tempo et sa syntaxe. Ainsi, par la mémorisation de chanson, l’enfant
s’équipe de cadres, de moules dans lesquels il coulera sa pensée pour l’exprimer
lorsqu’il sera amené à inventer à son tour des histoires pour qu’il les chantées. Elles
sollicitent et entrainent les différentes formes de mémoires (auditives, gestuelle,
visuelle). Le rythme, les assonances et les rimes rendent pourtant la mémorisation plus
simple et moins angoissante.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

2.3. Expression orale et communication :

Elles entraînent à la prononciation, à l’articulation en développant la


discrimination auditive et engagent ainsi au repérage des sonorités de la langue (rimes,
assonances, allitérations, syllabes, phonèmes). Elles enrichissent le lexique par les
thèmes qu’elles évoquent et la syntaxe par les structures qu’elles utilisent.

Les chansons fournissent le modèle de l’alternance des prises de parole. Elles


servent de support à une analyse de la langue (aspect phonologique et grammaire
implicite).

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

3 - LES CLASSIFICATION DE LA CHANSON :


Grace à la richesse de et leur diversité. On trouve plusieurs catégories de chansons,
notamment :

3.1. Chansons pour sécuriser :

En relation duelle, l’adulte console un enfant inquiet, sollicite un enfant isolé,


rassure, invite à la communication avec des chansons ou des jeux verbaux familiers.

Après un moment d’activités en groupes, un retour au calme s’impose : l’adulte chante


pour soulager la classe. Au moment des regroupements, chanter avec l’enseignant
permet de requérir l’attention de tous.

3.2. Chansons pour marquer un rythme :

Le plaisir du chant des mots va de pair avec le mouvement. De nombreuses


chansons permettent de coordonner l’expression verbale et corporelle, le geste soutient
le verbe et vice versa. Le rythme pourra être marqué par des balancements, par des
frappés, des percussions (quand la chanson est bien connue), des déplacements ou des
jeux de doigts et de mains tels que « frape petites mains, tourne petit moulin, nage petits
poissons vole petits oiseaux »

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

3.3. Chansons pour jouer et apprendre des règles :

Les chansons permettent d’introduire certaines règles de jeux (savoir qui sort,
qui se cache, qui reste…) au cours des jeux traditionnels tels que «chat perché», «le
loup et les agneaux», «la cachette», …De la même manière, on pourra déterminer en
classe l’enfant qui distribuera le matériel, celui qui rangera, déterminer dans une série
d’objets l’élément qu’on devra enlever…

3.4. Chansons pour compter :

Les chansons numériques servent à concevoir les «mots-nombres» comme


désignant des quantités. Elles installent le sens de l’activité. Pour familiariser les enfants
avec les différentes écritures des nombres et le tracé des chiffres, il conviendra de
présenter les textes écrits des chansons et d’en proposer la représentation.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

3.5. Chansons pour s’exprimer oralement :

La chanson est un des moyens pour l’enfant de cueillir la langue par


imprégnation et appropriation. L’enseignant proposera, au bon moment, la chanson qui
permettra de corriger une erreur de langage fréquente ou qui introduira une structure
intéressante. La répétition des chansons permet : le repère de phonèmes par le jeu des
rimes et des assonances, la correction et l’assouplissement de l’articulation par la
répétition rythmée des sons, l’amélioration de la syntaxe ou l’acquisition de structures
correctes par l’introduction d’une chansons sélectionnées (forme interrogative,
négative, emploi de termes introducteurs : quand, comme, c’est pour, c’est…qui,
c’est…que,…) la création verbale, avec des mots étranges, drôles qui ne veulent rien
dire, qui chantent et sont amusants à répéter, avec une structure initiale à poursuivre,
avec des phonèmes à mettre en évidence par la répétition des syllabes, avec des rimes et
des assonances, L’accès à la poésie, l’expression vocale : la chanson ayant bien été
mémorisée, on peut la dire en chuchotant, fort, en murmurant puis en allant de plus en
plus fort, d’une voix aiguë, grave, lentement, rapidement, tristement, avec colère…

3.6. Chansons pour structurer l’espace et le temps :

Les chansons qui évoquent les jours de la semaine, les mois, les saisons,
les fêtes ainsi que les différentes positions spatiales aideront l’enfant à s’imprégner
de ces notions abstraites.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

4 - LE ROLE DE LA CHANSON :

4.1. Rôle affectif et sécurisant:

Les chansons sont des jeux vocaux pratiqués avant l’entrée à l’école ont
permis aux enfants de découvrir leur identité. Ils leur ont donné des occasions
d’explorer comment agir avec des mots. Ces jeux rassurent, aident à grandir en
procurant du plaisir.

L’assurance affective de l’enfant est quelque chose de très important dans ses
interactions sociales, la chanson permet de maintenir cette sécurité : au fur et à mesure
de la répétition de la chanson, les enfants deviennent à l’aise avec celle-ci, le climat
devient donc convenable aux différentes manifestations de socialisation.

Les chansons sont très sécurisantes, elles calment, amusent et rassurent. En effet,
son rythme permet à la fois d’amuser, de calmer et de rassurer les apprenants, par le
chant et le mouvement associés, elles procurent du plaisir et permettent aux enfants
d’exprimer des émotions, des sensations ainsi que des sentiments, elle participe
également à gagner la confiance des apprenants ; les facteurs de blocages sont ainsi
éliminés et les élèves n’hésiteront pas à s’exprimer.

4.2. Rôle socialisant

Les chansons fournissent des «patrons» de base de l’activité langagière dans la


mesure où elles sont composées d’éléments conventionnels liés par des règles très
peu modifiables. Leur présentation ritualisée permet de centrer l’attention sur une suite
ordonnée, d’agir sur un mode conventionnel. Leur utilisation garantit à l’enfant une
participation réussie.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

Le choix de la chanson comme un support d’enseignement au primaire réside


également dans son rôle social, elle suit des règles précises. Elles proposent à l’élève un
mode de participation, d’intégration au groupe facilement applicable.

La pratique d’une chanson comme une activité commune, favorise l’insertion de


chaque élève dans le groupe. Elles facilitent l’intégration au groupe avec
l’apprentissage de règles de vie communes, l’identité de groupe, plaisir de dire
ensemble, avec l’adulte, etc.

Elles créent des moments de bon et de partage entre l’adulte et les enfants qui
traduisent intensément e plaisir à un effet de contagion, car il fait appel à la gestualité et
au jeu. Les enfants applaudissaient à chaque fin d’une chanson et prenaient un
véritable plaisir à chanter, à bouger, à rire avec les autres enfants.

Les enfants disent et/ou chantent ensemble. Le rôle socialisant des chansons ne s’arrête
pas au plaisir de dire ensemble, elles favorisent l’encrage au monde ainsi que
l’acculturation. Elles viennent prendre leur place dans les apprentissages essentiels
du «fond culturel» collectif de l’enfant : il peut jouer avec les mots qui lui viennent
de l’autre.

L’utilisation de la chanson donne naissance à une sorte de complicité entre l’enfant et


l’adulte.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

5 - LES FONCTIONS DE LA CHANSON :


5.1. Pour les enfants :

• Ludiques, les enfants les disent pour le plaisir, plaisir de jouer avec les mots.

• Fonctionnelles (désigner celui qui sera).

• Pour jouer : jeux de balles, de cordes, de main.

5.2. Pour le pédagogue :

• Entraînement de la mémoire.

• Développement de l’imagination, la créativité.

• Entraînement de la voix parlée et chantée : intonation, intensité,


articulation, hauteur, tempo, rythme.

• Entraînement de la voix chantée : intonation, intensité, hauteur, durée

• Mathématiques : chanson numérique, ordre, distribution, dénombrement.

Chronologie.

• Expression gestuelle et corporelle : dissociation ou coordination mains,


doigts, jeux dansés, rondes.

5.3. Dans le domaine de la langue :

• Transmission d’un patrimoine culturel.

• Première éducation esthétique : émotion sentiments, créativité, première


approche de la poésie.

• Première conscience phonologique, joué avec les sons, les syllabes.


Orales, prononciation articulation des sons.

• Apports lexicaux.

• Apports syntaxiques.

• Situations de communication.

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La chanson comme support pédagogique Chapitre (II)

6 - La place de la chanson dans l’enseignement primaire en Algérie :

L’école algérienne donne une excellente propriété à l’enseignement /


apprentissage du FLE. Les dernières années, une série de nouvelles variations est
introduite dans laquelle le français comme discipline scolaire a eu une place capitale.

Dans le cadre de ces nouvelles modifications de l’enseignement scolaire du français en


Algérie ; la chanson occupe une place très importante particulièrement pour les
premières années d’apprentissage.

Les chansons sont très présentes dans les manuels scolaires du français au cycle
primaire en particulier dans le manuel de la 3ème et la 4ème année primaire (première et
deuxième année du français), elles sont conjecturées dans les dernières séquences de
troisième projet. Essentiellement phoniques et thématiques, les chansons représentent
des supports didactiques intéressants.

Plusieurs activités peuvent être réalisées autour de la chanson, nombre de chansons


servant comme support à l’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie.

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Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

CHAPITRE (III)
ANALYSE ET INTERPRETATION

DES RESULTATS

36
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

1 - PRESENTATION DU CORPUS :
Pour arriver à l’objectif de ma recherche, j’ai consacré ce chapitre pour l’étude
de terrain dans une classe de langue étrangère pour connaitre l’effet positif de la
chanson sur l’apprentissage. J’ai assisté à des séances dans deux classes différentes dans
une école primaire, l’une, ces cours commences le matin du 8 :00h au 11 :00h, la
deuxième ces cours commence l’après midi du 13 :00h jusqu'à 16 :00h après j’ai leurs
distribué un questionnaire.

Et j’ai élaboré ce questionnaire d’enquête remis à 52 apprenants de français langue


étrangère dans l’école -Mobarek El ANNABI - de la 4ème année primaire pour m’aider
à se situer par rapport aux finalités de ma recherche.

1.1. Terrain et public visée :

Mon travail de recherche a été fait au niveau des apprenants du Français Langue
Etrangère de la 4ème année primaire. Je suis allé à l’école de «Mobarek El ANNABI »
dans la wilaya de Biskra, en vue d’assister à des cours de français dans deux classes
de la 4ème année primaire. Cette école compte 14 classes (3 classes de 4 ème année
primaire).

J’ai assisté plusieurs fois dans deux classe séparées, pour comprendre comment se
déroule l’apprentissage par textes d’une part, d’autre part comment se déroule
l’apprentissage par la chanson et l’effet qu’elle peut avoir cette dernière sur les
apprenants.

Et en ce qui concerne la 2ème partie de mon enquête c’est leurs faire écouté une chanson
qui ne se trouve pas dans le manuel scolaire, finalement j’ai distribué un questionnaire
aux apprenants. Le questionnaire compte 05 questions compréhensibles et ne sortent
pas du contexte général de mon travail de recherche.

37
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

1.2. Description de la classe :

J’ai assisté dans une classe qui contient vingt-sept (27) apprenants ; (10) filles
et (17) garçons, âgés entre neuf (09) et douze (12) ans, assise deux par deux ; deux filles
deux garçon et une fille et un garçon.

Une deuxième classe qui contient (25) apprenants ;(11) filles et (14) garçons,
âgés entre neuf (09) et douze (12) ans, assise deux par deux ; deux filles deux garçon et
une fille et un garçon.

Ils étaient gentils et vivants et un peu timides dans les premières séances. En tant
que dispensateur de savoir, il était agréable de voir l’enseignante travailler avec
conscience afin de transmettre les savoirs programmés et en présentant son cours, pour
atteindre les objectifs visés.

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Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

2 .LES SEANCES D’APPRENTISSAGE PAR CHANSON :


Dès la première séance j’été heureuse, car c’était mon école quand j’été Petite et
j’ai plain de souvenirs ici, j’ai même rencontré mes enceins enseignants. Les apprenants
m’ont plu et m’ont confirmé ma théories à propos de la chanson. Telle était la
piste d’investigation que j’ai voulu vérifier dans cette partie pratique.

2.1. Déroulement des séances dans la première classe :

2.1.1. La première séance avec la première classe :

La première séance c’était juste pour prendre une idée sur les classe et les
apprenants ; leur niveau et leur comportement, et aussi les enseignants ; leurs méthodes
d’enseignement et leurs relations avec les apprenants. La durée de cette séance c’était
45 minutes.

La première classe que j’ai assistée c’était la première classe parmi les autres classes,
j’ai remarqué que les élèves aiment leur enseignante. Elle est très gentille et elle a
toujours un visage souriant. Elle commence son cours par des questions de rappel
sur les cours précédents, pour laisser les élèves s’exprimer oralement en français et les
motiver avant de commencer la nouvelle leçon. J’ai constaté que les élèves essayent de
parlent en français avec leur enseignante malgré qu’ils avaient des difficultés de
prononciation, ils utilisent des phrases correctes par exemple : Madame, je veux
aller au toilette, madame est ce que je peux tailler mon crayon ?... Etc.

2.1.2. La deuxième séance avec la première classe :

Cette séance c’était avec la première classe c’était une séance d’apprentissage
par un texte documentaire, qui défini un parque zoologique. Au début de cette séance
l’enseignante demande aux élèves une question c’était : «qui à visité un jour un parc
zoologique » ? La majorité des élèves lèvent le doigt, elle a choisi quatre apprenants
pour répondre individuellement, puis elle a commencé à expliqué aux apprenant qu’est
ce qu’un parc zoologique et qu’est ce qu’on trouve dedans. Ensuite, elle a commencé à
cité les animaux.

Cette séance s’est déroulée en trois phases qui sont dans le tableau suivant :

39
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

2.1.3. Fiche de déroulement de la séance de la première classe :

Temps Organisation Déroulement

Phase d’imprégnation
5 minutes Maitre
- Elle demande aux élèves le silence
et d’ouvrir le livre à la page 90
et de suivre avec elle.

Phase de compréhension

- l’enseignante lit le texte deux fois


10 minutes Maitre lentement et à haute voix.
- Au cours des deux lectures elle a expliqué
le sens du texte en utilisant des gestes et
des mimiques et aussi à l’aide le l’image
présentée pour que l’élève comprenne.

Phase de mémorisation

30 minutes Maitre + élève - Elle demande aux apprenants de lire


ranger par ranger individuellement.
- Et enfin elle leur demande d’écrire le
texte leurs cahier de leçon.

40
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

2.1.4. FICHE PEDAGOGIQUE

Projet n° 02 : Lire et écrire des textes différents.

Séquence n° 02 : Exprimer des sensations.

Activité : Lecture du texte.

Titre : «Au parc zoologique »

Durée : 45 min.

Support : Manuel de français, page 90, le tableau, le cahier de leçon.

Objectifs : Diction et mémorisation le sens du texte.

• Corriger les erreurs de prononciation à l’oral.

• Enrichir le vocabulaire de l’apprenant (acquérir des nouveaux mots).

• Cultiver la mémoire auditive de l’apprenant.

Déroulement de la leçon :

• Eveil de l’intérêt.

• Lecture magistrale.

• Lecture individuelle.

• Questions de compréhension.

41
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

2.2. Déroulement des séances dans la deuxième classe :

2.2.1. La première séance avec la deuxième classe:

La deuxième classe j’ai essayé avec les élèves de faire un cours de présentation,
ce qui m’a attiré l’attention c’est que tous les élèves font des efforts pour prendre la
parole et présentés leurs noms, prénoms et leurs âges.

2.2.2. La deuxième séance avec la deuxième classe:

Cette séance c’était la deuxième séance avec la deuxième classe c’était une
séance d’apprentissage par une chanson. Au début de cette séance j’ai ramené avec
moi une chanson qui définie une jungle et qui ne se trouve pas dans le manuel scolaire.

Après j’ai demande aux élèves une question c’était : « qu’est ce qu’une jungle» ? Un
seul élève qui à levé le doigt et m’a répondu en arabe, j’ai essayé de lui corrigé la
réponse après j’ai demandé à tous les apprenants de répétés la réponse individuellement.

Après j’ai commencé à expliqué aux apprenant qu’est ce qu’une jungle et qu’est ce
qu’on trouve dedans. Ensuite, j’ai commencé à cité les animaux, en écoutons la
chanson.

Cette séance s’est déroulée en trois phases qui sont dans le tableau suivant :

42
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

2.2.3. Fiche de déroulement de la séance de la deuxième classe :

Temps Organisation Déroulement

Phase d’imprégnation
10 minutes Moi
- On a écoutés la chanson deux fois.

Phase de compréhension

- Au cours des deux écoutes j’ai


10 minutes Moi expliqué le sens de en utilisant des gestes
et des mimiques et aussi à l’aide d’une
vidéo présentée pour que l’élève
comprenne bien le sens de la chanson.

Phase de mémorisation

25 minutes Moi + élève - J’ai demande aux apprenants de répété la


chanson ranger par ranger ensemble.
- Et finalement j’ai leur demandé de me cité
quelque nom des animaux.

43
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

2.2.4. FICHE PEDAGOGIQUE

Activité : Apprentissage en chanté

Titre : «La jungle des animaux »

Durée : 45 min.

Support : data show + clé USB .

Objectifs : Diction et mémorisation le sens de la chanson.

• Corriger les erreurs de prononciation à l’oral.

• Enrichir le vocabulaire de l’apprenant (acquérir des nouveaux mots).

• Cultiver la mémoire auditive de l’apprenant.

• Eveil de l’intérêt.

• Amusement, plaisir et motivation

44
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS :


Les résultats obtenus sont dans le tableau ci-dessous :

Classe Question NB de NB de NB de Fréquence des


réponses réponses réponses réponses
correctes Fausse correctes en %

01 27 16 11 60 %

02 27 24 03 70 %

A
03 27 25 02 80 %

04 27 18 09 60 %

05 27 08 19 40 %

Total 135 91 44 60 %

01 25 21 04 70 %

02 25 23 02 80 %

B
03 25 23 02 80 %

04 25 21 04 70 %

05 25 18 07 60 %

Total 125 106 19 80 %

45
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

3.1. Commentaire :

Grâce au questionnaire et à l’expérience vécue pendant des séances pratiques,


je suis arrivé à confirmer l’utilité de la chanson en tant que moyen pédagogique
occupant une grande place dans l’apprentissage d’une langue étrangère.

Dans ce questionnaire, j’ai voulu connaitre l’apport positif des chansons sur
l’apprentissage des langues étrangères en particulier le FLE Tout cela avec une
distinction entre le « texte » et la « chanson », avec cinquante-deux (52) apprenants ;
vingt une fille et trente et un (31) garçons ; qui sont âgés entre 09 ans et 12 ans.

3.2. Analyse :

A partir de l’analyse des résultats de questionnaire au niveau de la


compréhension, les résultats que j’ai décrochés ont montrés un pourcentage de 80%
des réponses justes pour la chanson par apport à 60% des réponses justes pour le texte.
Ces résultats prouvent la première hypothèse qui propose que la chanson facilite la
compréhension.

Pour l’analyse résultats de questionnaire au niveau de la mémorisation, les


résultats montrés un pourcentage de 60% des réponses justes pour la chanson par
apport à 40% des réponses justes pour le texte. Ces résultats prouvent la première
hypothèse qui propose que la chanson aide l’élève à mémoriser l’idée et par conséquent
l’aide d’acquérir la langue française.

46
Analyse et interprétation des résultats Chapitre (III)

4 .SYNTHESE DE L’EXPERIMENTATION :

L’étude expérimentale a donc certifié l’apport positif de la chanson sur


l’apprentissage des langues étrangères en particulier le Français Langue Etrangère
comme je l’ai prétendu en formulant les deux ’hypothèse de départ qui ont motivés cette
étude.

Les résultats que j’avais décroché, démontrent l’influence du support utilisé et les
conditions d’Enseignement/Apprentissage sur le rendement globale des apprenants ;
principalement ils sont motivés et ont mémorisé la chanson et particulièrement ils
peuvent réussir leur apprentissage.

Cela n’exclut pas que les enseignants éprouvent des difficultés à présenter
leurs cours, par le manque de moyens modernes en application à la pédagogie en
vigueur et la collaboration de l’administration mettant à la disposition des enseignants
des salles de classe spacieuses équipées de moyen audio-visuels pour plus d’impact de
la chanson sur les apprenants.

Malgré le manque de moyens, les difficultés et les obstacles rencontrés à pouvoir


réaliser en classe de la chanson, il faut reconnaitre qu’il ya des enseignants qui
déploient tout leur savoir dans un effort diminué à profiter de ce support didactique.

47
Conclusion générale

CONCLUSION GÉNÉRALE

48
Conclusion générale

La classe du FLE est un espace fondamental où les collaborateurs (enseignant et


apprenants) étalent des efforts immenses pour que l’Enseignement/Apprentissage
s’effectue.

L’école algérienne à essayé depuis longtemps à inculquer à ses apprenants des


connaissances où l’accent était mis sur l’apprentissage des règles de grammaire, de
conjugaison, de syntaxe et d’étude de texte, en essayant d’installer un apprenant ayant
l’émotion ,de l’imagination, pour en mettre en place chez lui une vrai créativité à travers
l’activité qui éveille son intérêt, le dégage du carcan, de la répétition et lui font
remarqué ses talents pour s’investir dans ses apprentissages.

La réalisation de cette progression chez les enfants apprenants exige de la part de


l’enseignant de bien conduire une séance de place étrangère en adoptant des nouvelles
méthodes d’apprentissage par la centration sur l’apprenant. Ce contexte leurs permet
de favoriser le processus d’apprentissage et de s’adapter avec cette nouvelle langue.

La réussite de cet acte nécessite l’intégration d’un support didactique motivant qui
répond à leurs besoins et attire leurs attentions. Le choix des supports est fixé dans les
manuels scolaires à travers les activités ludiques proposés par la tutelle dans la mesure
où les apprenants jouent et apprennent au même temps. L’apprenant écoute, répète,
mémorise avec son intelligence et son imagination.

Au terme de ce travail consacré à l’étude de l’apport de la chanson dans


l’Enseignement /Apprentissage du FLE chez l’élève de la 4ème année à l’école primaire
« Mobarek AL-ANNEBI » dans la wilaya de Biskra, je peux dire d’après l’analyse et
l’interprétation de mes résultats que :

Les deux hypothèses sont affirmées :

= La chanson facilite la compréhension.

= La chanson aide l’élève à mémoriser l’idée et le rond capable de


répondre aux questions de compréhension.

En effet, j’ai prie conscience que la chanson est un facteur


indispensable de motivation et qu’elle permet d’aborder un grand nombre
de notions, de faciliter le travail de mémorisation et d’aider à la fixation
des composantes linguistiques.
49
Conclusion générale

La mémorisation des chansons fait enrichir l’apprenant par un nombre de mots et


un bagage linguistique, et l’aider à apprendre beaucoup de choses en langue
française, la chanson est outil facilitateur de l’apprentissage du FLE.

Ainsi, d’après mon expérimentation, j’ai constaté que les élèves ont acquis du
vocabulaire, ils l’ont réinvestit, ils ont travaillé des structures syntaxiques et ont pu
largement s’exprimer même si ont manifesté des hésitations et fait des erreurs.

A la fin de mon travail de recherche que j’ai mené avec conscience et honnêteté,
je suis arrivée à comprendre que la chanson à une large influence dans l’enseignement,
apprentissage du français comme une langue étrangère au sein de nos écoles primaires.

L’utilisation de la chanson comme moyen pédagogique à montré son efficacité et


doivent être prit en considération et quel prend un univers plus large tel que son
utilisation au sein des CEM et Lycées mais après une étude pédagogique et
psychologique plus profonde.

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Bibliographie

I. OUVRAGES :

1- Emmanuelle Rassart, « La chanson en classe FLE », Briet Geneve, 1995.


2- Pierre Dumont, « Le Français par la chanson », L’Harmattan, 1998.
3-SERGEANT, J- C, Réussir en langues étrangères appliquées, Armand Colin, Paris,
1995.
4-BAILLY Danielle : Les mots de la didactique des langues, OPHRYS, 1998.
5- Foulin Jaen Noel, Mouchon Serge, « psychologie de l’éducation», Nathan, 2000.
6- BERTHOUD, « des linguistes et des enseignants », Berne, 1993.
7- FREINET Célestin, « l’éducation pédagogie », BI - Mensuelle n° 6, Marseille, 1973.
8- MRTINEZ Pierre, « la didactique des langues étrangères », Presse universitaire de
France, 2004.
9- Dell Hayems in Orrechioni Catherin.Kerbart., «les interactions verbale », Armand
colin, paris 1990.
10- JUDITH Lazar : « La science de la communication », Ed Dahlab, 1992.
11-WOLFS. José-Luis, « Méthodes de travail et stratégies d’apprentissage ». De Boeck
Université.2007.

12- Clavet, L-J, « la chanson dans la classe de français langue étrangère », CLE
international, Paris 1980.

13- Charles Edourd Platel, « Les pouvoirs de la musique », 2008.


Bibliographie

II. MEMOIRES :

1-MERAZKA Hana, « la comptine autre moyen de l’enseignement/apprentissage du


français langue étrangère », mémoire de magistère, didactique, Constantine, 2007/2008.

2-ABBA Abir, « le rôle de la comptine dans l’enseignement/apprentissage du FLE cas


des élèves de la 3ème année », mémoire du diplôme master, didactique, Biskra,
2012/2013.

3-BEKKER Jessica, «La chanson dans la classe dans la classe de français étrangère -un
apprentissage en chanté- », Université du Cap BA Honours French 2008.

III. SITES :

1- http://www.frenche.uet.ac.za/docs/BA%20Hons%20FLE%20Jessica%20Beckr.pdf

2- http://www.ac-nancy-metz.fr/ia88/ienneufchateau/pedago/Compti1.PDF

3- http://tsogoli.over-blog.com/article-memoire-chapitre-1-fin-les-tic-dansle-
processus-enseignement-apprentissage-53286893.html

4- http //www.dailymotion.com/vidéo/x2iv7_bebe_lilly-la-jungle-des-animaux-musique
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX APPRENANTS DE DEUX
CLASSES DE L’ECOLE DE PRIMAIRES –Mobarek ALANNABI-

En vue de la réalisation d’un travail de recherche intitulé « l’apport de la chanson dans


l’enseignement/apprentissage du FLE –cas des élèves de la 4ème année primaire- »

Je vous saurai gré de bien vouloir répondre au questionnaire qui vous est proposé ci-
joint. Je vous signale d’emblée que les résultats de l’exploitation seront traités et
analysés de manière anonyme. Je vous remercie d’avance pour votre compréhension et
votre appui. Mes sincères remerciements.

J’ai distribué deux questionnaires différents aux apprenants de deux classes de la


ème
4 année du primaire. Ce questionnaire contient cinq (05) questions posé aux 54
apprenants de deux sexes qui sont âgés entre 09 ans et 12 ans.

La première classe contiens (27) élèves (10) filles, (17) garçon.

La deuxième classe contiens (25) élèves (11) filles, (14) garçon.


QUESTIONNAIRE DISTINE AUX APPRENANTS DE LA
PREMIERE CLASSE :
LE SEXE :
• Fille.
• Garçon.
L’AGE : …………...

1. De quoi parle le texte ?


• Des animaux
• D’un parc zoologique
• Des personnages
• Des paysages

2. Qu’est ce qu’un parc zoologique ?


• Une ville
• Une grande voiture
• Un jardin qui contient des animaux
• Le désert

3. Qu’est ce qu’on trouve dans un parc zoologique ?


• des bijoux.
• des bonbons.
• des animaux.

4. Cité trois (03) animaux qui se trouvent dans un parc zoologique ?


1 ………………………………………………………………………
2 ………………………………………………………………………
3 ………………………………………………………………………

5. Quelles sont les difficultés rencontrées lors d’apprendre ces animaux ?


• Difficultés liées à la prononciation.
• Difficultés liées au sens.
• Difficultés liées à la mémorisation.
QUESTIONNAIRE DISTINE AUX APPRENANTS DE LA
DEUXIEME CLASSE :
LE SEXE :
• Fille.
• garçon.
L’AGE : …………...

1. de quoi parle la chanson ?


• Des animaux
• Des animaux sauvages
• Des personnages
• De la jungle

2. Qu’est ce qu’une jungle ?


• Une ville
• Une grande voiture
• Un jardin qui contient des animaux
• Une grande forêt

3. Qu’est ce qu’on trouve dans la jungle ?


• des bijoux.
• des bonbons.
• des animaux sauvages.

4. Cité trois (03) animaux qui se trouvent dans la jungle ?


1 ………………………………………………………………………
2 ………………………………………………………………………
3 ………………………………………………………………………

5. Quelles sont les difficultés rencontrées lors d’apprendre ces animaux ?


• Difficultés liées à la prononciation.
• Difficultés liées au sens.
• Difficultés liées à la mémorisation.
LA CHANSON ORGANISE :
Dans la jungle des animaux
Le bruit sauvage peut devenir rigolo
Frappe dans tes mains
Puis attrape la mienne
L'arche de Noé elle sera bientôt pleine

Le lion bien c'est le roi des animaux


Pendant que l'éléphant se trempe dans l'eau
Y a le loup amoureux de l'agneau
Les hippopotames font du tamtam sur leur peau

Et on entend
Boum boum bem bem
Quand arrive les animaux de la jungle
Et on entend
Boum boum bem bem
Quand ils sont accrocher en file indienne

Dans la jungle des animaux


Le bruit sauvage peut devenir rigolo
Frappe dans tes mains
Puis attrape la mienne
L'arche de Noé elle sera bientôt pleine

Pendant que les singes font les sot


L'alligator embrasse madame coco
La girafe chante avec son grand cou
Le perroquet répète avec le hibou

Et on entend
Boum boum bem bem
Quand arrive les animaux de la jungle
Et on entend
Boum boum bem bem
Quand ils sont accrocher en file indienne

C'est qui ça?


Secoue ça!
C'est qui ça?
Secoue ça!

Dans la jungle des animaux


Le bruit sauvage peut devenir rigolo
Frappe dans tes mains
Puis attrape la mienne
L'arche de Noé elle sera bientôt pleine.

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